C’est ainsi que s’intitule la stratégie numérique dévoilée le 13 décembre par le gouvernement du Québec en présence d’un aréopage de ministres dont Dominique Anglade qui pilote le dossier. Ce matin, je voulais me brancher sur Facebook Live pour suivre le dévoilement de cette stratégie mais mon portable a planté à la suite d’une mise à jour difficile dans la nuit.
Le CEFRIO et les PME numériques: c’est bon mais où est la Vision?
30 octobre 2015Depuis quelques semaines, le numérique au Québec est un des sujets qui fait couler le plus d’encre dans les médias comme sur les blogues. Un peu plus d’un an après le deuxième Forum des idées pour le Québec où le Premier ministre du Québec, Philippe Couillard nous promettait une stratégie numérique pour le Québec, sortait un communiqué en provenance son bureau annonçant la création d’un groupe-conseil et le lancement d’une consultation publique sur Internet.
MAJ 1 et 2 : Les entreprises technos du Québec sont-elles dans la m…. ?
9 juin 2014Permettez-moi, dans ce billet d’exprimer ma frustration envers nos élites politiques, en particulier, celle au pouvoir depuis peu. Il y a quelques jours, les Libéraux ont affirmé dans le discours sur le Budget, sur toutes les tribunes, qu’ils donnent un coup de frein aux dépenses de l’État afin de retrouver l’équilibre budgétaire mais, comme l’a dit un des ministres (celui du Conseil du Trésor, je crois) que ce n’est pas un retour en arrière. Et m….
Construire ensemble notre 21 ième siècle : parce qu’il y a urgence d’agir !
26 juin 2013Vous trouverez ci-dessous le texte d’une lettre ouverte que vient de faire paraître l’Institut de gouvernance numérique, lettre ouverte contresignée par 17 personnes dont plusieurs, moi inclus, ont participé à sa rédaction. Elle fait suite, bien entendu à la rencontre de presse du 19 juin dernier lors de webcom-Montréal, rencontre qui a généré bien des articles de journaux et de blogues et bien des reportages à la télé, comme cette entrevue avec M. Claude Béland à RDI.
Les planètes s’alignent: webcom et les Assises du numérique mèneront-ils au #PlanQC ?
19 juin 2013Profitant de la tenue de webcom, en ce 19 juin, événement dédié cette fois aux villes et organisations intelligentes, Jean-Francois Gauthier, PDG de l’Institut de la gouvernance numérique, Michel Cartier et Claude Béland co-présidents d’honneur de l’IGN ainsi que Michel Chioini producteur de webcom vont lancer ce matin à 9h45, les Assises du numérique. Ces dernières comptent faire un état des lieux et initier un vaste chantier de réflexion qui se déroulera dans toutes les régions du Québec sur l’avenir du Québec numérique.
MAJ: Rapport des Étonné(e)s du numérique: c’est le jour J !
22 novembre 2012C’était aujourd’hui le jour J ! En effet, à 10h00 ce matin nous dévoilions notre rapport d’étonnement qui devrait mener à la mise en forme d’un Plan numérique pour le Québec. La rencontre de presse a eu lieu à la Société des Arts Technologiques (SAT) à Montréal. Comme je l’écrivais dans le billet précédent, le reste dépend de VOUS !
Les Étonnés et le Plan numérique : ce n’est qu’un début !
18 novembre 2012Plusieurs d’entre nous ont souvent écrit sur leurs blogues ou donné leur avis à des médias traditionnels sur l’importance de se doter d’un Plan numérique pour le Québec. Je pense à Sylvain Carle, Michelle Blanc, Mario Asselin, René Barsalo, Michel Dumais mais aussi Carl-Frédéric DeCelles, Patricia Tessier ou encore Monique Chartrand et son groupe Communautique qui avait déjà publié un manifeste en 2010.
#wcit2012mtl(2): Déceptions 2.0, «pitches» de vente et plans numériques
22 octobre 2012Juste avant de me diriger vers la Palais des Congrès à Montréal pour assister au WCIT2012, j’ai reçu un communiqué très officiel de l’organisation tentant de bien positionner l’événement. Le passage le plus évocateur de François Morin, PDG de l’événement allait ainsi : « Le WCIT 2012 représente une opportunité unique pour les décideurs de l’industrie, les gens d’affaires, les représentants des gouvernements et du milieu universitaire ainsi que pour la société civile de discuter des enjeux de l’industrie des TIC et de nouer des relations stratégiques favorables à la croissance des affaires».
À propos du groupe de travail bénévole pour un Plan numérique pour le Québec
25 septembre 2012NDLR: Je publie ci-dessous le contenu personnalisé et légèrement modifié (ce qui n’engage que moi…) d’une lettre que nous avons collectivement publiée aujourd’hui sur le site de Démocratie ouverte:
Pour répondre aux nombreux questionnements légitimes soulevés par un article de Nathalie Collard de La Presse, qui titrait : « À quand un ministre du numérique?» et qui nous citait, voici, en toute transparence quelques explications que j’estime devoir apporter.
L’avenir du Québec ne passe pas par le Plan Nord mais par un Plan Numérique !!!
15 décembre 2011Je rebondis sur le billet publié cette semaine par Michelle Blanc à la suite de sa présence à la conférence LeWeb11 à Paris. Michelle note avec justesse que le gouvernement français a démontré de façon évidente son implication dans le numérique (voir son billet) surtout en étant présent lors de la plus grande conférence européenne sur le Web mais aussi en invitant 300 des plus influents acteurs présents à la conférence à rencontrer le chef de l’État Français. Et Michelle de se demander pourquoi le gouvernement du Québec n’en fait pas autant ou qu’il ne soit pas présent à webcom-Montréal, la plus importante conférence sur le Web au Québec…
Jean Charest lors de l’annonce de son Plan Nord
Surtout que Jean Charest, notre premier ministre, ne daigne pas recevoir les acteurs les plus influents d’ici afin de parler du fameux Plan numérique au lieu de se pavaner avec son Plan Nord. Faut dire que le gouvernement a fait un premier pas en étant présent au dernier webcom avec le OpenGouv, une initiative commandée par le premier ministre au député Henri-François Gautrin. Mais ce n’est peut-être que de la poudre aux yeux, on verra bien mais la présence de Jean Charest à webcom aurait marqué la volonté affiché du gouvernement de faire un virage.
Un virage vers l’avenir. D’aligner le développement économique du Québec vers les nouvelles technologies et entreprises numériques. Au lieu de cela, on parle de développer les ressources naturelles comme on le faisait dans les années 50 ou 60. Brader nos ressources pour que d’autres en fassent des produits de la nouvelle économie. Quel poids aura le Québec face à des géants comme les USA, l’Europe, la Chine, l’Inde, la Russie ou le Brésil ? Pourtant, le Québec occupe une position stratégique, un créneau que nous pourrions occuper si nous ne dormions pas collectivement au gaz comme c’est la cas présentement.
Géographiquement le Québec occupe, d’une part, une place stratégique pour la transmission de données par fibre optique, Il est sur le chemin le plus court pour relier l’Europe et la Chine, donc en mesure de profiter des retombées potentielles de l’installation d’une autoroute à méga-débit, un peu comme le PC1-Cable (PC pour Pacific Crossing et à 640 Gigabits/seconde) qui relie actuellement le réseau WIDE Internet (Widely Integrated Distributed Environment) au Japon au réseau américainAbilene (Advanced Networking for Learning-edge Research and Education) du projet nommé ambitieusement Internet2.
Le Québec pourrait profiter de ce nouvel Internet qui se met en place aux USA et au Japon, certes mais aussi en Europe avec le Projet DANTE (Delivery of Advanced Network Technology to Europe) et son réseau GÉANT2 mais aussi en Chine avec CERNET2 (China Education and Research Network). À la croisée des chemins numériques et virtuels, le Québec pourrait se tailler une place de choix, tant au point de vue économique, technologique que politique et socio-culturel.
L’urgence pour nos gouvernements locaux est d’investir au plus vite dans les infrastructures du futur et non seulement dans celles du présent ou du passé. Imaginez seulement ce que le réseau GÉANT2 a pu réaliser pour le CERN (Organisation européenne pour la recherche nucléaire) et le projet EGEE (Réalisation de grilles pour la science en ligne) :
«Au cours du mois d’avril 2006, la Grille a en effet été utilisée dans la lutte contre le virus mortel H5N1 de la grippe aviaire. Grâce à l’infrastructure de grille du projet EGEE, six laboratoires en Europe et en Asie ont analysé 300 000 composants de médicaments potentiels pour le traitement de la maladie. Cette recherche, menée sur 2 000 ordinateurs dans le monde entier avec l’aide d’un logiciel développé au CERN, a permis d’identifier et de classer les composés chimiques les mieux à même d’inhiber l’enzyme N1 du virus. En un mois, la collaboration est parvenue à traiter autant de données qu’un seul ordinateur en 100 ans».
C’est donc l’utilisation en réseau ultra-rapide du potentiel des ordinateurs de la planète, ce que l’on nomme le «Grid Computing» mais ces «grilles« sont déjà remplacées par un nuage… Le «Cloud Computing», soit la possibilité de transférer dans le nuage Internet, l’ensemble des données et applications de la planète, le sujet de l’heure et dont j’ai traité en détails ICI.
Lors de l’un de mes passages à San Francisco, pour la conférence Web 2.0 Expo, j’avais relaté l’entrevue entre Tim O’Reilly et Jonathan Schwartz, alors président et CEO de Sun Microsystems, dont voici un extrait :«Ce qu’il veut dire par entrepôts-containers, c’est que Sun, Google et les autres doivent penser à des entrepôts mobiles, qui peuvent suivre les sources d’énergie. Encore plus intéressant, il en est arrivé à parler des entrepôts situés dans des endroits où on réchauffe les équipements au lieu de les climatiser. De l’antigel au lieu de l’air climatisé… Et aussi en arriver à les automatiser complètement. Un peu comme les postes et les centrales hydroélectriques qui sont opérés à distance… En ce sens, certains joueurs comme Microsoft planifient l’installation d’entrepôts en Sibérie…»
Vous voyez les opportunités ici, entre autres, pour l’économie québécoise. En effet, le Québec est un pays nordique et théoriquement assez froid. Il a une source inépuisable d’énergie : l’eau. Et il a des infrastructures industrielles à recycler dont des alumineries, idéales pour installer des méga-entrepôts de données puisque déjà équipées de l’infrastructure de transformation électrique. Vous imaginez pour l’économie de Shawinnigan ? Ou de Jonquière, ou de Baie-Comeau ? Le gouvernement et l’entreprise privée devraient comprendre et exploiter ce nouvel atout…
Il est clair que le gouvernement du Québec n’a pas compris car il a justement refusé la permission à Google de venir s’installer au Québec… Il y a des sous-ministres qui pensent plus à ne pas faire de vagues jusqu’à leur retraite plutôt qu’à prendre des risques pour assurer le développement économique et technologique du Québec et ainsi assurer notre compétitivité sur la scène mondiale où se joue actuellement le grand positionnement technologique, la «Data War» dont je parle souvent… Il n’ont pas compris que l’installation de méga-entrepôts de données, même s’ils ne créent que peu d’emploi à long terme créent pas contre un environnement favorable à l’installation à proximité d’une foule d’entreprises de haute technologie ayant besoin de deux commodités essentielles fournies au départ aux entrepôts de Google, d’Amazon ou de Microsoft: l’énergie et la bande passante.
Pour mettre en place un véritable Plan Nord technologique et non pas minier, le Québec pourrait tout de même tabler sur ses atouts traditionnels : sa situation géographique et son climat, ses ressources naturelles, pas les mines mais l’eau et l’hydroélectricité mais aussi la créativité de l’ensemble de sa population qui l’a longtemps placé au-devant de l’industrie du numérique, tant dans les entreprises du Web 1.0 avant l’éclatement de la Bulle, que maintenant avec l’industrie du jeu, celle du eCommerce et du Web 2.0 mais aussi du Web 3D avec des initiatives comme le Panoscope 360 de la SAT et de l’UdM, l’unité Métalab ou encore le programme TOT. Avoir sur son territoire, à la fois les meilleurs réseaux et les entrepôts qui feront partie du «Nuage Internet» est essentiel à notre développement en tant que société et il est urgent d’agir.
Et comme le dit Michelle, il est aussi urgent de reconnaître le travail qui se fait sur le terrain maintenant. Nous étions une dizaine de québécois(ses) à Paris lors du Davos du Web et cela à nos frais. Un peu décourageant quand on voit les Français et les Suisses y être en délégations officielles. Où étaient l’Ambassade du Canada ou la Maison du Québec ? Est-ce normal que les organisateurs de webcom ou de Montreal International Startup Festival doivent payer de leur poche pour faire la promotion des entreprises québécoises du Web à l’étranger ? Poser la question c’est un peu y répondre…