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La grande désillusion aux DSA

6 novembre 2018

Un petit billet rapide, comme cela, le jour où nos Voisins du Sud vont voter aux élections de mi-mandat. Un billet pour noter que les USA n’ont jamais été aussi divisés. Politiquement, socialement, économiquement et bien entendu technologiquement…

Le président a beau utiliser Twitter comme arme de désinformation massive, les grands des nouvelles technologies ne suivent pas politiquement et peinent à tenir leurs plates-formes en bon ordre. Les GAFAM, Twitter et l’écosystème des start-ups sont campés dans les grands États et grandes villes (Californie et Côte Est dont New York et Boston ou même Austin au Texas), des États et villes à large pourcentage démocrates.

La majorité de leurs dirigeants sont aussi de la même mouvance mais par leurs excès d’appétit fiscal et d’impuissance en gestion des contenus, ils polarisent de plus en plus leurs utilisateurs et leur société. De «Don’t be evil» ils le sont pour plusieurs devenus. La technologie comme la politique divisent encore plus les  USA, creusent des fossés idéologiques mais aussi creusent le fossé des classes sociales et exacerbent les extrémismes et le racisme.

De plus, les élections se sont technologiquement transformées depuis 2008. Les deux camps s’affrontent actuellement à coup désinformation, fake news, et fermetures de comptes, d’ingérence Russe même dans les groupes Facebook, Mais aussi à coup de campagnes médias sociaux utilisant toutes les stratégies de marketing numérique connues et reconnues.

Et tous les coups sont permis non seulement sur Twitter et Facebook mais aussi sur You Tube, Instagram et plusieurs applications mobiles de messagerie instantanée. La guerre technologique fait rage comme le chantait Jean Leloup.

Jamais les USA n’auront été aussi divisés et polarisés et la faute en incombe en partie, pas aux réseaux sociaux en eux-mêmes  mais à ceux qui les ont créés, les gèrent mais aussi et surtout les utilisent. Le climat social au sud de la frontière est délétêre ce qui m’incite et je ne suis pas le seul, à éviter toute visite mais je note et vous aussi probablement que ce climat se répand aussi vite que les changements climatiques.

Divided States of America

Il se répand en Grande-Bretagne, en Pologne, en Hongrie, en Italie, en Turquie, au Brésil, en Indonésie et même ici au Québec mais tranquillement… Mais rien comme aux USA où les élites, les immigrants et les médias sont laminés par le vent de populisme largement issu des réseaux sociaux.

La création du Web puis des réseaux sociaux, le fameux 2.0, auront porté de grandes espérances de liberté, d’égalité et de fraternité et de partage du savoir planétaire. Mais force est d’admettre que le facteur humain a faussé la donne et nous donne aujourd’hui le gueule de bois numérique et un goût amer de déjà vu.

Photo Sylvain Carle

Voyez d’ailleurs ce qui se passe au Web Summit qui s’est ouvert lundi soir à Lisbonne où on parle de grande désillusion et lisez le cri du coeur de Tim Berners-Lee qui essaie de sauver l’utopie.

Pendant ce temps au sud de la frontière, nos voisins n’auront jamais été aussi divisés. C’est pour cette raison que j’ai choisi cette image. Car il faut maintenant parler de Divided States of America. Comment de temps ce pays tiendra-t-il encore ensemble?

Personne ne saurait le dire mais la technologie (et pas juste les réseaux sociaux) mal utilisée risque de pousser ce pays au bord de la guerre civile ou dans le giron de la dictature.

Souvenez-vous du «Printemps arabe» ou des élections en Iran en 2009…

MAJ 1

Et au sortir de cette journée d’élections, le constat est encore plus vrai : le Sénat aux Républicains et le Congrès aux Démocrates. Et surtout pas de vague bleue. Juste une preuve de plus que les divisions sont bien réelles et profondes.

Dans la même veine lisez cet entretien avec Joseph Stiglitz, économiste reconnu:

https://www.theguardian.com/business/2018/nov/05/joseph-stiglitz-america-should-be-a-warning-to-other-countries?CMP=Share_iOSApp_Other&fbclid=IwAR2Jl7Czn737i6dDvGgggGWX6iPBul9k_lS2vCS2TU49PoupiXjE1LmCvDw

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CNN, Star Wars et le mur magique…

6 novembre 2008

Partout à la télé, dans les journaux et sur le Web, on parle de la couverture de CNN de la soirée des élections aux USA, le 4 novembre dernier et en particulier de l’apparition de la technologie des hologrammes, utilisée à deux reprises durant la soirée pour faire apparaître, entre autres, la reporter Jessica Yellin.

Ce n’est pas le première fois que cette nouvelle technologie est utilisée hors des officines du cinéma qui l’a popularisée dans le premier film de la première trilogie de Star Wars (le message de la princesse Laila délivré par R2D2). Elle a été utilisée ici, à Montréal, il y a quatre ans lors de la conférence Boule de cristal de la FIQ pour présenter à distance la conférence de Ray Kurzweil. Voici ce qu’on en disait alors.

Vous vous souvenez de M. Kurzweil ?  Je vous ai déjà parlé ICI de la conférence qu’il avait livrée à TED et de son obsession pour le phénomène de la singularité technologique et de la symbiose homme-machine-ordinateur. Bref, rien de nouveau dans ces hologrammes présentés par CNN mais qui ont tout de même fait sensation, probablement parce que présentés pour la première fois à un auditoire planétaire et grand public.

Mur magique…

Moi, ce qui m’a beaucoup plus fait «tripper» (Et je ne suis pas le seul, parlez-en à l’ami Sylvain Carle), c’est le mur digital ou encore «mur magique» utilisé depuis des mois par John King, de CNN pour sa couverture de la campagne. J’avais vu une première version de cette technologie à la conférence Wired NextFest à New York en octobre 2006. À mon avis, cette technologie est moins spectaculaire que les hologrammes mais ô combien plus efficace.

Une technologie inventée par Jeff Han, fondateur et premier scientifique de la compagnie Perceptive Pixel. Pour vous en convaincre, regardez cette fascinante vidéo sur l’utilisation qu’en fait John King et la montagne d’information qu’il est capable d’en tirer pour les téléspectateurs…

N’en demeure par moins que CNN a prouvé une fois de plus qu’elle avait une longueur d’avance dans l’utilisation des nouvelles technologies dans cette campagne. Et je ne vous parle même pas de son utilisation des médias sociaux tels que YouTube, Twitter et les blogues…