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Entreprise 2.0 : combler le retard au Québec passe par webcom et les idéagoras !

16 mai 2009

Intéressante coïncidence cette semaine. Je suis interviewé le lendemain de webcom-Montréal par Renaud-Édouard Baraud de l’Atelier.fr. Il est question de faire le bilan de cette édition de la conférence et de marquer le chemin parcouru depuis ses débuts à l’automne 2006. À cette occasion, nous avions accueilli 60 personnes contre 575 mercredi dernier, dont 33 conférenciers qui, pour plus du tiers, provenaient de l’étranger…

Une partie de la grande salle à l’OACI qui qui a accueilli les participants à webcom le 13 mai
Photo de Frédéric Harper

Et à l’automne 2006, peu de gens avaient entendu parler de Web 2.0 et encore moins d’entreprise 2.0. La première conférence avait donc servi à faire découvrir le phénomène. Ce qui n’est plus le cas maintenant. Les participants qui s’inscrivent, veulent maintenant entendre parler de meilleures pratiques et d’études de cas concrets. Quelle différence et quel chemin parcouru depuis…

La place du Québec dans la mouvance Web 2.0

Ce qui nous a amenés à discuter de la place du Québec dans la mouvance Web 2.0. À webcom, Renaud avait posé la question à Michelle Blanc qui avait répondu que nous avions deux ans de retard…  En réponse, donc, je précise que pour ce qui est de l’intégration des technologies et stratégies du Web 2.0 en entreprise, ce que l’on appelle communément l’Entreprise 2.0, le Québec a un retard d’environ 18 mois sur nos Voisins du Sud et de 12 mois sur l’Europe, dont la France, un retard qui tend à se combler grâce, entre autres, à webcom. Cela, je l’ai dit à plusieurs reprises depuis mon billet sur le Québec immobile et la grande noirceur en décembre 2006.

Ce retard s’explique de multiples façons. C’est autant économique que technologique mais c’est aussi culturel. Pour résumer, les entreprises québécoises se sont assises sur leurs investissements intranet faits entre 1995 et 2001, soit avant l’éclatement de la Bulle technologique. Ces investissements ont été importants puisqu’ici, on a privilégié les solutions 1.0, dites «propriétaires». Parlez-en à Cyrille Béraud qui poursuit le gouvernement du Québec.

On a aussi privilégié l’intégration aux architectures technologiques issues de l’informatique des années 70 et 80 et donc intégré des solutions lourdes, complexes et coûteuses soit les IBM, Microsoft et SAP de ce monde. Culturel aussi car au Québec, on a mis l’emphase sur l’information et les outils de travail, efficacité oblige pour suivre l’exemple de nos Voisins du Sud d et de l’Ouest, alors qu’en Europe et surtout en France, on a privilégié la collaboration et le eLearning.

MAJ

Et que dire du retard numérique et du manque de vision politique de nos élus, ce qui a généré l’initiative en faveur d’une politique du numérique au Québec… C’est d’ailleurs revenu au centre de l’actualité en ce long WE avec une série d’articles dans Le Devoir, dont celui-ci. J’ai donc réagi en commentaire et dirigé les lecteurs vers un billet que j’ai commis en juillet 2008 et intitulé : L’avenir du Québec passe-t-il par le numérique ? Réponse : OUI !

Bref, pour prendre connaissance de l’ensemble de mon propos en entrevue, je vous suggère de consulter le site de l’Atelier.fr.  L’entrevue n’y est pas encore mais ça ne devrait pas tarder. En passant, vous y retrouverez toute une série d’entrevues réalisées dans le cadre de webcom. Une très belle et bonne couverture…

De la pénétration du Web 2.0 en entreprise

Bref, coïncidence, ce matin je tombe sur un lien qui m’a été refilé par Carlos Diaz, le PDG et co-fondateur de Blue Kiwi. Un lien sur une étude faite par la firme américaine Forrester sur l’adoption des outils du Web 2.0 par les entreprises, aux USA et en Europe.

Pour Forrester, l’Amérique du Nord équivaut aux USA et quelques compagnies canadiennes de Toronto… Bref, on y voit que l’adoption y est presque similaire, à quelques mois près… C’est plutôt dans les outils que l’usage doit différer mais cette étude ne fait pas cette corrélation. à part le tableau ci-haut, toutes les autres données sont amalgamées… On les amalgame sur l’usage de 10 outils : blogues, wikis, fils RSS, micro-blogging, réseaux profesionnels, idéagoras, «mashups», podcasts, forums et mondes virtuels.

Des surprises….

Et sans surprise, Forrester constate que les grandes entreprises sont plus enclines à déployer ces outils que les PME et que les principaux usages anticipés sont pour le partage de connaissances, les communications corporatives et la gestion de projets. Mais ce qui surprend c’est qu’un très faible pourcentage d’employés utilisent ces outils quand il sont déployés : Un employé sur 10 utiliserait un blogue ou un wiki comparativement à quatre sur dix pour le portail intranet. 4/10 pour l’intranet ? Franchement j’aurais pensé à une proportion plus élevée…

Et une autre surprise m’attendait… L’an dernier, Forrester identifiait les wikis et les fils RSS comme les outils du Web 2.0 les plus utilisés dans les entreprises nord-américaines (voir mon billet sur les wikis). Ce que montre la tableau ci-haut c’est que les podcasts et les idéagoras ont fait une formidable poussée au cours de la dernière année. Les podcasts sont les précurseurs de la Web TV. Les idéagoras, pour leur part, sont générateurs d’innovation et l’outil parfait pour faire face à la crise économique. Reste à voir à quel usage on les emploie : à l’externe ou à l’interne ? Cela l’étude ne le dit pas…

J’ai gardé, comme pour les Smarties (les rouges), le meilleur pour le fin. Plusieurs fournisseurs de solutions Web 2.0 ou même Intranet 2.0 s’évertuent à reproduire le modèle développé par leurs prédécesseurs du 1.0 soit d’offrir à leurs clients potentiels des produits «tout-en-un», des produits qui offrent en un seul «logiciel» ou plate-forme, tous les outils mentionnés par Forrester. Pourtant, les entreprises, de leur côté, ont compris que les outils du Web 2.0 sont modulaires et donc, ont tendance à les implanter séparément, au fur et à mesure que les besoins émergent.

Le responsable de l’étude chez Forrester, Oliver Young, ne semble pas comprendre… Voici ce qu’il écrIt:

«Despite aggressive overall adoption rates, few firms expect to take a holistic approach to Enterprise 2.0 tools — they will deploy single point products instead of sets of tools (see Figure 2). The economics of Enterprise 2.0 are in favor of suites of tools, as end user value rises and prices fall with suites; however, few frms are thinking along these lines yet. Of those firms planning to use Enterprise 2.0 sofware in 2009, 54% will deploy just one or two tools. As a consequence, all the tools will see lower adoption than Enterprise 2.0 overall (see Figure 3).»

Finalement, si on se reporte une fois de plus à la figure 3, il est clair que le phénomène du micro-blogging ne trouve guère d’utilisateurs ou de promoteurs en entreprise, n’en déplaise à Laura Fitton ainsi qu’aux produits développés à cette fin tels que Yammer. Que Twitter ait connu une fulgurante croissance y est, à mon avis, pour quelque chose. En effet, que les vedettes de la télé ou du cinéma y gloussent de plaisir ne fait rien pour générer le sérieux nécessaire. Il faudra que les fonctionnalités soient intégrées dans un autre outil, tels que les réseaux professionnels, pour que leur emploi croisse dans les entreprises et vienne remplacer la messagerie instantanée.

Ce que je tiens à souligner en terminant, c’est l’importance du phénomène des idéagoras et de la Web TV. Ce sont, à mon avis, les deux outils qui domineront le Web 2,0 en entreprise au cours des prochains mois ! Déjà, certains fournisseurs de solutions Web 2.0, tels que Awak’iT ont compris…

Communication interactive Entreprise 2.0 Événements Ideagoras

De la nature de mon «coming out» professionnel…

14 mai 2009

Voici la nature de mon «coming out», fait hier soir dans le cadre du Yulbiz-spécial organisé dans le cadre de webcom-Momtréal et repris dans un communiqué.de presse. En passant, je vous reviens demain avec le premier d’une série de billets sur le webcom et ses à-cotés…

CLAUDE MALAISON, LE PIONNIER DE L’ENTREPRISE 2.0,
ET DANY THIBAULT, SPÉCIALISTE EN ÉVÉNEMENTIEL, SE JOIGNENT
AU CABINET DE RELATIONS PUBLIQUES ALLARD HERVIEU COMMUNICATION

Montréal (Québec), le 14 mai 2009 – Allard Hervieu Communication est heureuse d’annoncer la nomination de deux conseillers d’expérience au sein de son équipe : Claude Malaison, un des leaders de la communication interactive et des médias sociaux au Québec, ainsi que Dany Thibault, spécialiste en événementiel.

« L’arrivée de Claude Malaison au sein de notre équipe, à titre de directeur principal, Entreprise 2.0, confirme notre désir d’offrir un service de relations publiques des plus complets avec des outils innovateurs et à la fine pointe, a affirmé Marie-Françoise Hervieu, associée principale chez Allard Hervieu Communication. Avec l’expertise de Claude Malaison et de Dany Thibault, notre offre de services aux entreprises se trouve doublement bonifiée du point de vue des communications internes et externes. »

Considéré comme l’un des pionniers de l’intranet au Québec et l’une des sommités mondiales  en ce qui  a trait à l’intégration des technologies du Web 2.0 en entreprise, Claude Malaison était, depuis 2005, le président d’ÉmergenceWeb.

« Mon expertise au sein du cabinet permettra d’aider nos clients à mettre en place de nouvelles stratégies Web et des outils novateurs tels que les blogues, wikis, réseaux sociaux et idéagoras, a expliqué Claude Malaison. La communication interactive vise à rendre plus efficaces et plus actuelles les communications internes et externes, avec l’utilisation de stratégies faisant appel aux outils interactifs et aux médias sociaux et c’est ce que je suis fier d’apporter à l’équipe. »

En plus de sa participation rédactionnelle active à différents blogues, Claude Malaison dirige une série d’ouvrages collectifs depuis 2002, dont L’intranet dans tous ses états, L’intégration des 3Nets et Pourquoi bloguer dans un contexte d’affaires. Il travaille activement depuis 10 ans à l’organisation de différentes conférences internationales, dont celle du webcom Montréal qui se déroule deux fois par année. Il donne de nombreuses conférences publiques, en entreprise et en milieu universitaire, au Québec, en France et aux États-Unis. Il est ex-président-fondateur de l’Association des professionnels en intranet (API), vice-président, Finances et secrétariat, de l’organisme Yulbiz.org et chargé de cours en Pratiques de la communication interne interactive à l’Université de Montréal.

Voilà pour le communiqué de presse. Vous remarquerez que sur le site Web de notre cabinet, il y a une petite note dans l’en-tête qui précise que nous sommes présentement en refonte 2.0. C’est là, un des premiers effets concrets de ma présence. Attendez-vous donc à un tout autre site d’ici quelques semaines.

Et pour me rejoindre au travail, utilisez cette nouvelle carte d’affaires;

Communication interactive Entreprise 2.0 Événements Identité numérique Innovation

Conférences Web 2.0. Je suis chauvin, j’en conviens et rien à voir avec les Canadiens !

6 mai 2009

J’ai écrit un premier billet sur le sujet des conférences Web le 31 mars dernier. Le temps est venu de faire, ce que l’on appelle chez les Chinois, un «update» ou si vous préférez, dans la langue de Molière, une mise à jour…  Depuis ce temps, de l’eau a coulé sous les ponts, à Lille, Washington, Montréal et quelle autre ville ne sais-je, à travers le monde (plusieurs conférences dans la Silicon Valley. Tellement qu’en faire la liste serait fastidieux…)

Mais pourquoi revenir sur le sujet direz-vous ? Ah ! bonne question et je vous le donne en mille :  parce que nous nous apprêtons à vivre une expérience hors de l’ordinaire à Montréal. Chauvin le mec ? Que oui est ma réponse ! Je parle bien entendu de webcom-Montréal. Et j’en parlerai avec autant de passion jeudi à l’émission le Citoyen Numérique de Michel Dumais à CIBL. En attendant, voici reproduit, le communiqué que nous avons concocté et qui paraît aujourd’hui dans tous les médias du Québec :

«Montréal, le 6 mai 2009 – C’est sous le thème de l’innovation et de l’identité numérique qu’aura lieu, le 13 mai prochain, la sixième édition de la Conférence internationale webcom Montréal à l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), à Montréal. Les conférenciers et participants y aborderont des thèmes d’actualité, comme l’identité numérique et l’innovation, mais aussi la valorisation d’entreprises et l’utilisation des outils du Web social comme moyen d’accroître la productivité des entreprises. webcom Montréal est la plus importante conférence francophone nord-américaine sur le Web et les nouvelles technologies de l’information et des communications.

Montréal accueillera plusieurs conférenciers locaux et internationaux dont Marc Canter, fondateur de Macromedia, Patrick Chanezon (Google), Allen Tom (Yahoo), Clara Shih (SalesForce), Jon Frederickson (Innocentive), Cyrille de Lasteyrie, Jessica Lipnack, Gabe McIntyre, Chris McGrath, Éric Blot, Charles Nouyrit, Hervé Fischer, Caroline Allard et plusieurs autres. En tout, plus de 30 conférenciers et leaders québécois de la communication d’entreprise, du marketing Web et du e-Commerce proposeront conférences, études de cas et tables rondes sur trois pistes concomitantes.

« webcom Montréal offre aux participants une foule d’occasions d’apprendre, d’échanger, de participer et de réseauter, a expliqué Michel Chioini, producteur de webcom Montréal. Nous offrons aussi un webcamp gratuit où tous les participants discutent de sujets qu’ils ont eux-mêmes proposés. »

Toute la journée et en direct sur le site de webcom Montréal, organisateurs, conférenciers, commanditaires et participants se succèderont au micro et à la caméra de Christian Aubry et de ses complices, afin d’échanger avec les internautes et de commenter la conférence en cours dans le cadre du webcom Live. Des miniconférences seront également proposées par des intervenants du Web situés en Europe et aux États-Unis. À souligner également, le retour de la formule de SpeedKeynoting gratuit de 15 h 30 à 18 h.

Avec une offre Wifi complète et gratuite, les organisateurs veulent aussi permettre à tous les participants de bloguer, microbloguer ou socialiser librement. Ils proposeront aussi les services de leurs cinq blogueurs officiels qui se partageront la tâche de rendre compte des conférences et autres événements sur leurs blogues personnels. Pour compléter le tout, les organisateurs capteront en vidéo toutes les conférences et les rendront disponibles gratuitement sur le site Web de la conférence au www.webcom-montreal.com.

À 18 h, tous les conférenciers et participants seront invités à se joindre aux membres du Yulbiz-Montréal, un regroupement de blogueurs d’affaires, pour l’événement Yulbiz-spécial qui sera suivi d’une soirée dînatoire organisée par webcom Montréal, où seront invités non seulement conférenciers et participants, mais toute la communauté québécoise du Web et des nouvelles technologies de l’information et des communications (NTIC). Le tout se tiendra au tout nouveau Bar et Bœuf, 500, rue McGill, coin Notre-Dame Ouest. Cette soirée est commanditée par Tourisme Montréal, w.illi.am/ et Allard Hervieu Communication.

À propos de webcom Montréal

webcom Montréal est la plus importante conférence francophone nord-américaine sur le Web et les nouvelles technologies de l’information et des communications (NTIC) et fait, en cela, le pont entre les plus importantes conférences au monde, organisées aux États-Unis et en Europe. webcom est le lieu de rencontre, d’échange et de réseautage et la source d’inspiration de plusieurs spécialistes du e-marketing, de stratégistes et communicateurs, décideurs et entrepreneurs. »

Voilà pour le communiqué… Permettez-moi d’y ajouter quelques informations supplémentaires et d’intérêt. Lors du «webcom-live», auquel vous pourrez participer sur place ou à distance, nous sommes en  train de planifier des présences virtuelles de conférenciers et de tables-rondes en provenance de Québec, New York et Paris… Du jamais vu !!!

Et vous avez noté dans le communiqué ? Le Yulbiz-spécial, qui habituellement se déroule le mardi soir, soit la soirée qui précède webcom, aura lieu cette fois-ci APRÈS la conférence et fera partie d’un méga-évènement qui veut regrouper tout le milieu québécois du Web et des nouvelles technologies. C’est un 6 à 8 mais aussi une soirée dinatoire et un méga-party avec DJ de renommée internationale. Ce sera une soirée privée au Bar et Boeuf, pas très loin du lieu de la conférence.  Ce sera le temps d’y rencontrer tout le gratin montréalais et les conférencier(ère)s du webcom.

Dernier point avant de passer aux autres conférences, je vous souligne que les inscriptions payantes et gratuites dépassent déjà les attentes des organisateurs. Si, comme le dit toujours Bernard Derome, la tendance se maintient, nous serons plus nombreux qu’en novembre. Alors, je dis à tous ceux et celles qui ne sont pas encore sur les rangs : inscrivez-vous vite à cette adresse, pour vivre cette expérience unique au Québec et au Canada. Il n’y a qu’à Boston, San Francisco ou Paris que vous pourrez vivre pareille expérience et encore…

Bon, puisque dans le communiqué, il est mentionné que webcom-Montréal fait le pont entre l’Europe et les USA, voyons ce qui nous attend sur ces deux «fronts»…

Euratechnologies accueille les Canadiens de Montréal

C’est de cette façon que notre hôte Lillois (eh oui en plein pays des Ch’tis) l’ami Jérôme Moles a tenu à faire l’annonce de notre présence, début juin à Lille. Je dis notre, parce que je ne serai pas seul. M’accompagneront les ami(e)s de longue date Philippe Martin et Michelle Blanc. Encore une nouvelle odyssée dans l’Hexagone pour trois des auteurs du collectif Pourquoi bloguer dans un contexte d’affaires.

Pour ma part, je compte aussi participer, comme conférencier, à la rencontre annuelle des responsables de communication interne à Paris, les 3 et 4 juin et le lendemain, je  devrais me retrouver à Lille et retrouver sur place, en plus de Philippe et Michelle, une foule de blogueurs et blogueuses, dont Éric Delcroix et Claire Leblond ainsi qu’une foule d’autres personnes intéressantes. En passant, nous participerons le 5 juin au soir, après nos conférences, à un Yulbiz-Lille. D’autres participations sont à prévoir mais laissons faire le destin…

De retour d’Europe, je me rendrai à Boston à titre de blogueur officiel de la conférence Enterprise 2.0, du 22 au 25 juin. J’ai fait un récent billet sur le sujet mais qu’il me soit permis de rajouter que l’organisation m’offre l’opportunité d’attribuer un billet gratuit pour cette conférence qui est, comme je l’ai déjà mentionné, la «grand’messe» de l’Entreprise 2.0. Alors, à qui la chance ?

Pour ce faire, dites-moi en commentaire, ce qui vous motive. Pourquoi voulez-vous être sur place à Boston en cette fin juin ? Et ne me dites surtout pas que c’est pour assister au dernier match de la finale de la Coupe Stanley entre les Bruins et les Hawks…


Entreprise 2.0 Événements

La grande «messe» de l’entreprise 2.0 : I’m blog/attending !

29 avril 2009

Je viens tout juste de recevoir une nouvelle que j’attendais depuis un bon bout de temps… Je serai blogueur officiel à la conférence Enterprise 2.0, qui aura lieu à Boston du 22 au 25 juin prochains. Pour moi, c’est la plus importante conférence au monde sur l’intégration des technologies et usages du Web 2.0 en entreprise. Eh oui,  même devant webcom-Montréal, la conférence où je suis responsable de la programmation et du choix des conférenciers. C’est tout dire…

À Boston, c’est la réunion annuelle et internationale de tous ceux et celles qui oeuvrent professionnellement dans le domaine de l’entreprise 2.0. Et toute la crème des conférenciers s’y retrouve. Certains comme Andrew McAfee, Shaw Dahlen, Clara Shih, Jessica Lipnack, Rishi Chandra, Lee Bryant, Thomas Vander Wal et Laura Fitton, y ont déjà figuré avant de passer par Montréal et s’y retrouveront encore, que ce soit comme conférenciers ou seulement comme participants. En passant, j’ai bien hâte de serrer la pince à Stowe Boyd, Bill Ives, Gil Yehuda, Oliver Marks, Mike Axlerod et bien d’autres. À noter que plusieurs amis blogueurs québécois y seront également dont Pascal Veilleux, Xavier Aucompte et possiblement Jérôme Paradis et Kim Vallée.

Comme pour webcom, l’organisation fait un usage intensif des outils Web 2.0 : Blogues, compte Twitter et #hashtags, communautés de participants et celle-ci pour les blogueurs (voir l’image ci-dessous), bannières à intégrer dans les blogues (exemple ci-dessus) et beaucoup de gratuités dont le Enterprise2Open, l’équivalent du webcamp à Montréal.

Et aussi, la possibilité de visionner mais pas «d’embedder» les conférences dans les jours ou semaines qui suivent l’évènement. Voici donc un lien qui vous amènera à une de celles-ci mettant en vedette Jessica Lipnack, qui sera à webcom le 13 mai et Stowe Boyd, qui devrait y venir en novembre.

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Une autre particularité webcom qu’elle n’a pas, c’est un équivalent du webcom-live sur UStream. Donc, voici un bref aperçu de ce que sera cette année cette conférence, qui en bien des points ressemble à webcom, sauf sa spécificité Entreprise 2.0 et le fait qu’elle dure quatre jours et a lieu une seule fois par année. Je reproduis ci-dessous des extraits des propos (en anglais) de mon collègue et vis-à-vis Steve Wylie :

«The Enterprise 2.0 Conference spans four days with highly engaging workshops, keynotes and breakout sessions. The program is rich with customer examples of Enterprise 2.0 being applied in business today with tangible benefits.

Our conference program is built collaboratively starting with you-the Enterprise 2.0 Community. We welcome you to take part in this exciting process. There are many ways to contribute including following and joining the conversation on the Enterprise 2.0 Blog or joining one of our social networks on Facebook or Twitter to discuss and debate the issues.

Here’s an overview of just some of what we’ll cover at this year’s conference:

Workshops: Immerse yourself in half and full-day instructor-led sessions on the foundational topics for Enterprise 2.0. This year’s program is expanding to include the following:

Keynotes: The keynote agenda will once again feature the leading examples of Enterprise 2.0 in action. True pioneers will walk through the challenges and opportunities around driving internal change at some of the leading companies in the world. Confirmed keynote speakers include:

Shawn Dahlen
Social Media Program Manager, Lockheed Martin IS&GS CIO Office

Christopher Keohane
Social Media Program Product Manager, Lockheed Martin IS&GS – CIO – Architecture Service

Andrew McAfee
Harvard Business School

Conference Sessions: Breakout sessions span three days and cover critical topics in Enterprise 2.0. The program is broken out into six tracks including:

Launch Pad: This event is an opportunity for developers, product managers and entrepreneurs to compete for a chance to present to the Enterprise 2.0 community, where one of four finalists will be named Launch Pad winner.

Starting in the weeks prior to the conference, companies will be given the chance to pitch their best ideas and new products. Beginning with a new “twitter round,” contestants will first describe their idea or product in 140 characters or less. Through the power of the collective intelligence of the greater Enterprise 2.0 community we will select the most interesting, desired, wild, crazy, or cool tools and technologies out there to move on to the next round where contestants will be able to submit a short video describing their idea or product. The final rounds will be held live, on the main stage at the Enterprise 2.0 Conference.

Evening in the Cloud: Register for one of several packages to attend this interactive “customer visit,” focusing on three theoretical ways to move some or all of your legacy apps into the cloud:

Moving the code for existing platforms like .NET, Sharepoint, Java, etc into cloud-based utilities run by vendors of the original technology: a Java utility run by Sun, a .Net utility run by Microsoft, even a Python utility run by Google (Google App Engine)

Moving existing applications from behind the firewall into cloud-based hosting environments like Amazon’s EC2

Re-writing the existing applications to run on platforms as services (PaaS): Salesforce.com’s Force.com, Bungee’s Bungee Connect, Google App Engine, or one of the Rails-cloud providers such as Joyent, RightScale, Brightbox or Heroku.»

En termes de couverture, je vous promets des billets sur ce blogue, bien entendu, au gré des moments libres, mais une couverture intensive sur Twitter que vous pourrez suivre sur #e2conf. Aussi des entrevues en profondeur avec certains conférenciers et conférencières. Leur identité ? Je vous en reparle dans un autre billet.


Cloud Computing Entreprise 2.0 Innovation Mémoire d'entreprise

Après les professions de foi, vient inévitablement le doute…

18 avril 2009

J’ai vu ce phénomène du temps du Web 1.0 dans la seconde moitié des années 90. Eh bien, je constate que plus ça change, plus c’est pareil. Le Web 2.0 promis comme phénomène social, vague de fond qui va révolutionner la société et les entreprises… Le «Power to the people», la Longue Traine, la collaboration et l’horizontalisation des organisations….

Que d’espoirs et de promesses… Mais n’est-ce que cela ? C’est ce doute qui est en train de s’immiscer dans la communauté Web. Il y a le doute car il y a maintenant des voix discordantes. Au-delà de la profession de foi, on commence à voir des résultats sur le terrain et ces résultats ne sont pas toujours probants.

Les professions de foi

D’un côté, il y a toujours des études qui tendent à conclure en la pertinence et l’efficacité de ce changement de paradigme, aussi bien sur le Web public, à preuve ce billet paru dans Mashable cette semaine et intitulé  :«The Web in Numbers : The Rise of Social Media» mais aussi pour les entreprises, ce que l’on nomme l’Entreprise 2.0.

Hier, l’ami Jon Husband a publié un billet sur les résultats d’une étude sponsorisée par IBM, qui a sondé la faune manégériale australienne et qui est intitulée: «Enterprise Social Network Strategy», publiée fin 2008 et dont je reproduis, comme lui, certaines citations, trois en fait :

“The whole organisation is about collaboration. So the area of social networks is really critical for us, particularly if we want to provide a seamless service delivery to the client.”

“The credit crunch has been a good thing. In good times it takes organisations a long time to look at new things but in times of difficult business we are more ready to see that we need to consider change. The way we market our products is going to be different.”

“For Gen Y, social networking is much more open than traditional computing. Look at gaming. They have a collective mindset – achieving common goals is more important to them. They either win together or they don’t win. ”

Le rapport peut être téléchargé gratuitement à : rossdawsonblog.com/Enterprise_Social_Network_Strategy_Report.pdf

Des citation typiques de tout de que vous pouvez entendre des conférenciers «évangélistes» qui sillonnent la planète pour propager la bonne parole 2.0. Et dans l’autre étude, des chiffres qui montrent bien la pénétration phénoménale du Web 2.0. Donc il s’agirait bien d’une vague de fond irréversible…

Comme je m’intéresse aussi au Cloud Computing, je constate que le phénomène est semblable. L’enthousiasme débridé au début avec promesse que cette nouvelle informatique va régler tous les péchés TI du monde… Ce qui fait que des compagnies d’investissement comme Austin Ventures, qui présentement, devraient être frileuses, annoncent un investissement de 50 millions $ dans une entreprise avec comme but d’offrir le SaaS. Et comme pour le Web 2,0, l’offre explose comme les applications possibles.

Et inévitablement, le doute

On a ainsi commencé à parler de «private clouds» et de «public clouds» et même «d’inter clouds», ce qui a fait sourciller David Smith, analyste sénior chez Gartner, un vieux de la vieille qui a publié les premiers rapports sur les intranets en 1996.

Smith n’est pas le seul à se poser des questions et à faire des recoupements avec la situation qui prévalait dans le temps de la Bulle... Que ce soit sur le Cloud Computing ou encore sur l’Entreprise 2.0 d’autres voix se font maintenant entendre. J’en veux pour preuve cet article paru dans la section technologie du NYTimes et intitulé : «When Cloud Computing Doesn’t Make Sense». Assez clair non ?

On y affirme que le Cloud Computing n’est pas viable pour toutes les entreprises et qu’au contraire, il peut être néfaste et coûteux. Même chose pour l’Entreprise 2.0, même si personnellement, je continue à croire que ce paradigme va transformer les organisations en termes de hiérarchie, d’innovation et de mémoire. Il faut cependant admettre que certains soulèvent des interrogations très pertinentes sur ce qui a toujours été le tendon d’Achille des NTIC en entreprise : le ROI ou RSI.

La dernière prise de bec à ce sujet, si je peux l’appeler ainsi, est venue de Dennis Howlett en réponse à Dion Hinchcliffe, le tout rapporté sur le blogue de FastCompany par une autre grosse pointure du Web 2.0, soit Joe McKendrick. Voici une partie de la diatribe :

«Dennis published a rebuttal to Dion’s post, arguing that there aren’t enough examples out there yet of E2.0 delivering results. And, he adds, the bean-counters and the corner-office folks are in no mood these days for funky new theories and applications:

“… the most serious problem with the analysis is its reliance on
‘jam tomorrow’ as an inducement to feed the trend. It is all very well saying that something is emergent but that cuts little ice in the C-suite where the current focus is on cost reduction – usually of the order of 20%.”

Plus, enterprise collaboration is a dream that’s been chased for decades now, Dennis adds. “Getting a department on board, let alone an enterprise, can be  mind numbing, thankless task. I spend most of my life in the ‘knowledge’ industries but even there it can be like pulling hen’s teeth.”

And how do you measure the ROI? “Where’s the ROI in email? Unlike others, I believe that IS measurable,” Dennis adds. “You can’t quite say the same for blogs except in retrospect.»

Et ce n’est pas la première attaque du genre. Déjà je rapportais, le 17 juin 2007 l’escarmouche entre Andrew McAfee, dit «le père» de l’Entreprise 2.0 et Thomas Davenport, un gourou du KM 1.0 qui a ensuite tourné en bataille rangée le 11 janvier 2008 lors d’un webinar-débat.

J’en concluais alors : «Mais tous deux passent à côté du vrai enjeu pour l’entreprise de demain, 2.0 ou pas 2.0… Davenport et McAfee sont de la génération du BabyBoom et n’anticipent pas ou n’ont pas voulu anticiper, dans ce débat, l’aspect fondamental du changement organisationnel que les générations 2.0 et 3D (la génération Y et la NetGen) vont imposer à l’entreprise : leurs valeurs, leur mode de vie, leur façon de voir le travail, leur façon de collaborer et leurs outils pour le faire. La vieille hiérarchie n’a qu’à bien se tenir car une autre et à la veille de naître et Jon Husband en parle depuis déjà quelques années : la Wirearchy. Une relation à l’autorité beaucoup plus inclusive, moins autoritaire, plus participative et non directive. Une entreprise plus horizontale que verticale et branchée non seulement sur les technologies mais sur la créativité de ce que l’on appelle encore aujourd’hui et de façon très 1.0, son «capital humain».

Quand la poussière retombera

Qu’il y ait des pour, des contres et des dubitatifs est sain et alimente un débat nécessaire sur l’évolution du Web, que ce soit dans sa partie sociale et publique ou encore dans sa partie privée et entreprise, le fameux «intra». La poussière a été levée et tous, nous essayons d’y voir clair, d’anticiper ce qui sera en mesure de permettre à nos clients corporatifs de tirer leur épingle du jeu dans une nouvelle économie et une nouvelle société qui émergent dans une naissance tumultueuse ponctuée de multiples contractions.

Dans pareil contexte, il y aura toujours le doute et l’évanescent ROI, mais une fois la poussière retombée, il y aura forcément transformation. D’une part, de la société, de ses institutions politiques et économiques et d’autre part des entreprises et de leurs formes d’organisation, que ce soit en termes de hiérarchie, d’innovation et de mémoire…


Communication interactive Entreprise 2.0 Événements

Est venu le temps des conféreeeeeeences (air connu…)

31 mars 2009

Signe que le printemps est à nos portes, sinon déjà entré et installé dans le salon : le nombre de conférences sur le Web 2.0 augmente de façon exponentielle… Le week-end dernier j’ai assisté en live et en simultané à deux de celles-ci, soit YouontheWeb, le Barcamp de l’ESC à Lille et de l’autre côté de l’Atlantique, au Government 2.0 Camp à Washington.

En ce n’est qu’un début… Se déroule à compter d’aujourd’hui la grande messe du Web soit le Web 2.0 Expo, à San Francisco et ce, jusqu’au 3 avril alors que se déroule, ici à Montréal deux évènements durant cette même période. Aujourd’hui et demain, c’est la Boule de cristal, organisé par le CRIM alors que jeudi, le 2, aura lieu, le Montréal Web Vidéo 2009, premier évènement du genre que j’aurai l’opportunité de bloguer et twitter en direct. Même chose le 22 avril à l’occasion de la venue à Montréal de Seth Godin, dans le cadre de la Journée Infopresse 360.

En mai, vous vous en doutez, c’est le mois de webcom-Montréal. Cette année, l’évènement aura lieu le 13 et accueillera pas moins 34 conférenciers dont 16 conférenciers internationaux, incluant le très coloré fondateur de Macromedia, Marc Canter, un webcamp gratuit en parallèle ainsi qu’un webcom-live sur UStream, qui permettra à d’autres conférenciers, d’ailleurs sur la planète, de livrer de courtes interventions au micro de l’ami Christian Aubry. Comptez aussi sur la présence de cinq blogueurs officiels, soit Jérôme Paradis, Bertrand Duperrin, Frédéric Harper, Kim Vallée et Philippe Bonneau ainsi que sur des dizaines de relayeurs d’information à #webcom2009 sur Twitter.

D’ici à ce que l’été arrive, je compte bien participer comme conférencier à la rencontre annuelle des responsables de communication interne à Paris, les 3 et 4 juin et le lendemain, je  devrais me retrouver à Lille en compagnie de Philippe Martin et Michelle Blanc. L’évènement est en cours d’organisation mais implique au premier chef Jérôme Moles, du Groupe Awak’iT. De retour d’Europe, je me rendrai à Boston à titre de blogueur officiel de la conférence Enterprise 2.0, du 22 au 25 juin. OUF…

En passant, n’oubliez pas le Yulbiz ce soir !!!

Entreprise 2.0

Conversations Twitter sur les saucissons, les glaciers et les volcans 2.0

30 mars 2009

À la suite de la publication de mon récent billet sur le saucissonnage des projets Web 2.0 en entreprise, une intéressante discussion s’est développée, non pas dans les commentaires au billet mais bien sur Twitter avec des analogies très «terre-à-terre» comme les volcans et les glaciers.

En voici le fil :

Mon billet : Kleenex, bacs à sable ou saucissons pour l’entreprise 2.0 ? http://bit.ly/2lRNmd

BlancheMaynard@Emergent007 Dans mon milieu, microprojets initiés par la base sont habituellement ce qui fait avancer les choses. Inertie du sommet.

Emergent007@BlancheMaynard Bottom up est OK mais nécessité d’une stratégie d’ensemble pour éviter l’anarchie technologique

Emergent007@BlancheMaynard Inertie du sommet. Bon titre pour un prochain billet 🙂

BlancheMaynard@Emergent007 D’accord. Ici, même cette stratégie doit être initiée par la base, sinon pas d’intérêt…

BlancheMaynard@Emergent007 Difficile de faire bouger une montagne 😉

Emergent007@BlancheMaynard Mais l’ensemble des employés dans une entreprise ont la force d’un glacier (Longue Traîne)

BlancheMaynard@Emergent007 Le sommet est inerte, mais la montagne se déplace sur sa base. Glacier: belle analogie!

pascal_venier@Emergent007 Le sommet est inerte, mais si la montagne était en fait un volcan?

Emergent007@BlancheMaynard @pascal_venier D’une façon ou l’autre, le sommet est appelé à être aplati dans le cas du glacier

BlancheMaynard@Emergent007 Tête aplatie: outch…J’imagine déjà la tête de mes patrons 😉

Emergent007@pascal_venier @BlancheMaynard Et disparaître dans la cas du volcan pour être remplacé par un autre issu de la base 😉

pascal_venier@Emergent007 lol! et à exploser dans le cas du volcan! :o)

BlancheMaynard@Emergent007 @pascal_venier Finalement, je crois que j’aime mieux la métaphore du volcan. Profondeurs = source de transformation

Emergent007@BlancheMaynard C’est la hiérarchie de l’entreprise que sera horizontalisée

Emergent007@BlancheMaynard @pascal_venier Explosion va bien avec la crise actuelle mais j’aime le travail de sape du glacier 🙂

BlancheMaynard@Emergent007 Il faut de la passion (le volcan) et aussi de la patience (le glacier) pour faire bouger les choses. Pas mutuellement exclusif

pascal_venier@Emergent007 @BlancheMaynard Clé? combiner le mouvement lent mais inexorable du glacier + bouillonnement du volcan

zecool@BlancheMaynard Mais dans les 2 cas (volcan et glacier), ça bouge à la base (bottom up, pas top down).

BlancheMaynard@Emergent007 Quant à « l’horizontalisation » de la hiérarchie: elle demandera de la patience…une centaine d’années pour le MDN 😉

BlancheMaynard@zecool @Emergent007 @pascal_venier Bon point Jacques. Dans les deux cas, ça bouge à la base (bottom up)

Emergent007@BlancheMaynard @pascal_venier @zecool Effectivement, les 2 sont forces de changement…

zecool@Emergent007 @BlancheMaynard @pascal_venier Mais au ‘top’, des visionnaires peuvent catalyser le changement; y’en faut plus…

zecool@Emergent007: @BlancheMaynard @pascal_venier Ed de Bono : ‘Managers manage within paradigms, leaders lead between them.’

BlancheMaynard@Emergent007 @pascal_venier @zecool Le danger: que le changement n’aboutisse pas, par manque de vision: que le glacier se dirige vers la mer

BlancheMaynard@zecool @Emergent007 @pascal_venier Leadership (bottom AND up) is essential. Ici, nous avons trop de managers et pas assez de leaders.

Emergent007@BlancheMaynard @zecool @pascal_venier Les leaders et les visionnaires ne sont pas nécessairement au haut de la montagne

zecool@Emergent007 Une chance que c’est ainsi, en effet 😉

pascal_venier@Emergent007 Pourtant la vue devrait être meilleure au sommet de la montagne!

BlancheMaynard@Emergent007 @zecool @pascal_venier Leaders pas nécessairement au sommet, mais doivent s’en approcher pour faire bouger: comme la lave.

zecool@BlancheMaynard @Emergent007 @zecool @pascal_venier À ce sujet, ce billet de @hjarche http://tinyurl.com/cuq4tp

Emergent007@BlancheMaynard @zecool @pascal_venier Les entreprises ne sont plus des montagnes au sommet minuscule mais de vastes plateaux

BlancheMaynard@Emergent007 @zecool @pascal_venier Pas les gouvernements: encore chaines de montagne avec beaux sommets. Quoi faire?

BlancheMaynard@Emergent007 Je me sens parfois tellement frustrée de travailler pour le gouvernement; mais en même temps c’est un beau défi 🙂

Emergent007@BlancheMaynard @zecool @pascal_venier Travail de sape pour les gouvernements. Voyez ceci : http://bit.ly/1NErs4

Emergent007@BlancheMaynard Les projets saucissonnés sont idéaux pour le gouvernement 🙂 Beau défi en effet…

BlancheMaynard@Emergent007 Oui, mais je suis végétarienne. Moi, tu sais, les saucissons…

Emergent007@BlancheMaynard Alors vas-y avec les kleenex ou les bacs à sable 😉

Entreprise 2.0 Intranet Mémoire d'entreprise

Kleenex, bacs à sable ou saucissons pour l’entreprise 2.0 ?

30 mars 2009

Samedi dernier, j’ai twitté en direct l’évènement «You on the Web» organisé par l’ESC de Lille en France. Lors des rapports d’atelier, diffusés en direct sur esc-lille.tv, il a été question de « projets bacs à sable»… Expression qui pour nous au Québec ne veut rien dire mais qui semblait allumer plusieurs participants, sur place ou à distance comme l’ami Vincent Berthelot .

Ce dernier a écrit un court billet hier sur ce sujet, référant à un  document qu’il a commis sur les projets dits «Kleenex», l’équivalent du bac à sable, semble-t-il… J’en comprends que l’on parle ici de projets-pilotes ou, comme je le dis à mes clients, de projets corporatifs «saucissonnés». J’ai donc repris, avec sa permission, le texte du document en l’adaptant à la réalité nord-américaine et surtout québécoise :

Kleenex ou saucissons ?

Beaucoup de responsables de projets centrés sur l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et des communications (NTIC), qu’ils soient aux RH ou aux Communications, se heurtent tôt ou tard à la logique de fonctionnement de leur service ou département des systèmes d’information, communément appelés les Ti. Il est souvent question de sécurité, d’architecture d’entreprise, de choix technologiques, de budgets se comptant en millions de $ et de délais incertains.

C’est à ce niveau que certains s’engagent dans un processus long et coûteux d’analyse stratégique, de cas d’affaires, de cahiers de charge et d’appels d’offre et ce, parfois sans retour sur investissement (RSI ou ROI), tandis que d’autres abandonnent devant la complexité apparente de la gestion d’un projet. Enfin quelques-uns s’affranchissent de ce carcan et développent des solutions sur mesure.

Voici, tracé à grandes lignes, les avantages et les quelques risques d’une telle décision.

Questionnement

Vous avez développé une stratégie globale sur plusieurs années pour le développement d’un nouvel intranet intégrant les technologiques du Web 2.0. Vous deviendrez ainsi, pensez-vous, une véritable entreprise 2.0, souple agile, plus communautaire et plus collaborative.

Vous avez aussi une une idée précise de ce que vous voulez développer comme service ou application intranet s’appuyant sur le Web 2.0 mais votre enthousiasme vient d’être refroidi par la lourdeur des processus internes. Il est temps d’aborder votre projet sous un nouvel angle avec quelques questions indispensables:

  • Quel retour sur investissement et quel est le point d’équilibre avec votre budget  ?
  • Quel délais de réalisation impliquent les processus internes et quelles sont leurs exigences quant à la précision du cahier des charges ?
  • Êtes-vous certain d’avoir tous les éléments pour rédiger un cahier des charges de ce niveau ?
  • Avez-vous bien évalué la formation et la gestion du changement nécessaires ?

Si ces premières questions soulèvent des doutes importants vous devriez envisager une solution alternative  dont l’objectif est de développer et intégrer dans des délais et des coûts réduits un projet-pilote opérationnel, ce que les Lillois appelaient projet bac à sable, ce que Vincent nomme le projet-kleenex et que je nomme projet-saucisson.

Pourquoi la métaphore du saucisson ??? Pensez-y deux minutes… Face aux résistances des Ti et les managers/gestionnaires, en particulier sur les technologies, échéances et les coûts, rien de mieux que de présenter le projet global d’intranet 2.0 par petites tranches en privilégiant les cibles payantes en termes de productivité, d’utilisabilité et de visibilité.

La théorie du projet Kleenex :

Cette approche permet de démarrer un petit projet sans attendre d’avoir réuni tous les éléments indispensables à un grand projet d’entreprise 2.0. Vous privilégiez la rapidité du passage de l’idée à sa réalisation pour mobiliser l’équipe projet comme les utilisateurs. Dans la même logique que la création d’un site intranet vous fonctionnez sur le mode de l’itération et pouvez prendre en compte les insuffisances notables de la solution développée et les demandes des utilisateurs pour une version plus stable. Le temps de développement et de test de l’application permettra à votre projet de mûrir et de se clarifier tout en avançant.

À l’issue d’un projet-pilote, plusieurs opportunités s’ouvrent alors en tirant les enseignements de l’expérience vécue. Au pire on pourra abandonner la solution et en trouver une plus appropriée. Au mieux, les itérations et l’implication en cours de route des utilisateurs auront permis d’en faire un succès, de pérenniser les développements réalisés et ensuite de les mettre en valeur dans l’entreprise et auprès de la direction, ouvrant ainsi les portes et les goussets pour les projets suivants.

L’investissement dans les deux éventualités demeure rentable… Ce fonctionnement itératif qui demande une collaboration intensive entre les différents acteurs n’est souvent possible qu’avec l’apport d’un consultant externe à même de crédibiliser la démarche auprès de la direction, d’arrondir les angles entre les divers services impliqués dans le projet mais aussi de conseiller les bons outils à mettre en place compte tenu des besoins des utilisateurs.

Et Vincent d’apporter un exemple concret au sein de sa propre organisation (RATP) :

«À titre d’exemple nous avons développé dans le département Ressources Humaines trois applications en ligne (base de données virtuelle, groupe de travail en ligne et trombinoscope interactif basé sur les savoirs faire) pour un projet de site intranet réservé aux responsables Ressources Humaines avec une enveloppe de moins de 170 KF».

Au Québec, la grande majorité des entreprises n’ont ni les ressources, ni les budgets pour se lancer dans l’intégration massive des technologies du Web 2.0 afin de générer collaboration, partage d’expertises, innovation et création de mémoire… Les enveloppes budgétaires sont encore moins importantes qu’en France ou aux USA. De là l’importance de saucissonner les projets en tranches ne dépassant pas les quatre ou cinq chiffres…

Les risques d’une telle démarche

Ils sont liés à un manque de communication et de collaboration avec les Ti. Ce n’est pas nouveau… En fait le problème est vieux comme… l’intranet : «À qui appartient ce dernier ?». Aux usagers que je répondrais. En rajoutant que dans tout projet, surtout de mise en place ou de refonte intranet 2.0, l’équipe à constituer doit être complémentaire, travailler de concert et surtout que les Ti viennent en appui à la stratégie. Bien des luttes de pouvoir se sont déroulées et se déroulent encore sur ce «À qui ?». Par souci de protéger des chasses-gardées, les Ti peuvent vous positionner en franc-tireurs, voire en opposants et nuire ainsi à l’intégration du projet.

La multiplication de micro-projets sans liens et sans interfacages, l’adoption de solutions logicielles clés en main de firmes externes sont aussi des risques récurrents. De là, la nécessité d’une gouvernance de projet claire où, pour éviter ces écueils il est capital d’associer dès le départ, à titre de soutien et d’experts un ou des responsables Ti. Ces derniers doivent faire preuve d’ouverture d’esprit, avoir une approche client, bien comprendre l’architecture interne et les arrimages à faire avec le Web 2.0. Sans cette connaissance de l’intégration des technologies du Web 2.0, le recours au consultant externe devient essentiel.

Conclusion

Adopter cette stratégie de projet « kleenex/bac à sable/saucisson » semble paradoxal pour faire des économies mais les expériences déjà menées tendent à prouver qu’il est souvent moins onéreux pour une entreprise, sur ce type de projet, de passer par cette phase plutôt que de lancer un vaste projet de refonte intranet et d’infrastructure (même si c’est payant dans d’autres secteurs de l’économie en temps de crise) avec risque de dérive budgétaire et temporelle.

Adopter cette stratégie a aussi pour grand avantage de gérer ces risques de dérive budgétaire et temporelle, de gommer les oppositions  hiérarchiques, d’aplanir les différences idéologiques Comm/Ti et de permettre une gestion du changement modulaire, circonscrite et maitrisée et surtout, en bout de ligne, une adoption et une utilisabilité plus faciles. Les conditions gagnantes, quoi !

Communication interactive Entreprise 2.0 Intranet

Dessine-moi un intranet 2.0 : Un cas de bonne gestion du changement…

6 février 2009

Il semblerait y avoir deux façons pour les intranets 2.0 et tous les«Business Social Softwares» de ce monde de faire leur entrée en entreprise : Ou bien «top down» ou encore «bottom-up»…

Source Éric Blot Awak’iT

Bottom-up pourrait vouloir dire utiliser GoogleDocs pour partager des documents, Twitter pour communiquer des statuts ou gérer les mesures d’urgence, et PBWiki pour collaborer sur des documents en équipe. Les morceaux s’intègreraient petit à petit, de façon organique, dans un patchwork intranet que je qualifierais d’intranet pré-2.0 ou encore 1.5 si vous préférez… Et au fil des intégrations, avec les réseaux sociaux avec BlueKiwi, ou GoLightly, en lien avec un annuaire d’entreprise, des blogues avec WordPress, ensuite «agrégés» avec iGoogle ou Netvibes,  etc. on parviendrait en bout de ligne à «l’entreprise patchwork  2.0».

Stratégie d’intégration

Si vous gérez l’intranet et l’introduction d’outils Web 2.0 dans votre organisation et en particulier la couche de «business social software», désolé les ami(e)s mais le «bottom-up« et le «patchwork organique» ne fonctionnent pas… «Bottom-up can’t be managed» comme disent nos Voisins du Sud. Vous êtes surpris ? Pas très 2.0 comme attitude non ? Faut être réalistes ici. Monter une stratégie d’intégration de tous les outils technologiques qui composent le coffre à outils d’une stratégie «entreprise 2.0» ne peut attendre l’intégration organique surtout avec un budget et des échéances à gérer…

Donc, vous devez orchestrer une stratégie traditionnelle d’intégration planifée, dite «top-down». Dans des grandes entreprises corporations ou ministères, la stratégie d’intégration est planifiée en plusieurs étapes, chacune comptant sur ses ressources de projet, humaines et financières ainsi que du budget nécessaire et surtout d’un échéancier réaliste. Et pour avoir quelques chances de succès, cette stratégie doit aussi comporter un volet communication et surtout de gestion du changement. Car avec un échéancier souvent serré, implanter de nouveaux outils génère habituellement une levée de boucliers des utilisateurs, bercés de leurs habitudes intranet 1.0.

Mais qu’en est-il des PME ou organismes publics comme les universités ? J’ai toujours eu l’impression qu’il devait en être de même et le pense encore mais je dois avouer que le cas de l’Université PennState et de son progamme appelé Outreach aux USA m’a fait écarquiller les yeux… Cette étude de cas m’a été refilée par l’ami Chris McGrath et voici comment il me l’introduit : «I have never, ever come across an enterprise social software launch as fast, well-orchestrated and effective as the one Penn State Outreach did last week.».

Remarquez qu’il parle du lancement de la partie social software comme intranet mais quand même, lisez bien ce qui suit ; Un petit bijou de créativité, débrouillardise, communication et gestion de changement… J’ai demandé à Chris la permission de traduire ce qui suit d’un de ses billets :

Déploiement à 1 500 utilisateurs en sept semaines, congé des Fêtes inclus…

Pendant que Chris était en train de finaliser le contrat avec le département des achats, la coordonnatrice intranet, Bevin Hernandez, était déjà en train de travailler sur l’échéancier de lancement dans son bureau.

La planification du lancement

La date choisie pour le lancement a été le 29 janvier, seulement sept semaines plus tard avec le congé des Fêtes entre les deux… Ce devait être un lancement très «public». L’équipe a donc demandé aux 1 500 employés de geler la date dans leur agenda et de ne rien prendre d’autre parce qu’il y aurait quelque chose de très important et mystérieux.

Postcard

Postcard back

Une mystérieuse carte postale demandant aux employer de bloquer la date du lancement dans leur agenda.

Formation technologique

L’équipe intranet savait aussi qu’un des principaux freins à l’adoption serait l’inconfort technologique de plusieurs employés. Donc coïncidant avec le lancement, ils ont créé une formation appelée «Professional Development Series». J’aime bien le titre accrocheur…
Are you wikirsstwitterblogified?

La «Professional development series» conçue pour former et informer les usagers aux outils de collaboration 2.0

Le coordonnatrice Bevin a mentionné qu’à date, ces formations avaient un «immense succès».

It’s all about People

L’intranet forcément a pris le nom : Outreach et le thème de la campagne de lancement de sa nouvelle version était : “A Time to Connect”.

En ligne avec le thème, ils ont fait ce que j’appelle de la communication croisée avec la création de posters comme «teasers» pour les profils relationnels du nouvel intranet.

Whi is only two degrees from Kevin Bacon?Whi is 17 inches shorter than her husband?Who was an extra in the move The Pelican Brief?Who was on romper room at age 5?

Selon madame Bevin, ces posters ont été le plus gros accrocheur de la campagne : “I heard references to it in various meetings and classes where people thought it was fantastic and ‘wished they could do that’. L’équipe a dû étouffer des petits rires parce qu’ils savaient bien qu’ils pourraient effectivement le faire bientôt.

«Kits» de bienvenue

Chaque employé a reçu un «kit de bienvenue» contenant l’horaire de la journée une pochette avec des documents spéciaux.

Volunteers assembling kits

Des volontaires en train d’assembler les 1500 kits de bienvenue

Le jour du lancement

Ce que je vous décris n’est qu’un rapide survol de ce qui s,est fait, cette journée-là…

Ils ont constitué un objectif clair :

“The intranet will engage employees to connect across Outreach with peer, management, and leadership, encouraging collaboration and knowledge sharing. These connections will provide greater service to our learners, our communities, and each other.”

Ils ont installé d’immenses posters dans les ascenseurs et dans les divers endroits très fréquentés par le personnel.

Ils ont «coulé» une video montrant un «feature» du nouvel intranet.

Ils ont diffusé un message audio du vice-président.

Ils ont lancé un appel sur tout le campus pour participer à un projet très exclusif et avec 20 volontaires, ont monté un groupe-pilote

Ils ont tenu ce que les américains appellent un barnraising. Nous ici c’est une corvée. En wiki SVP !

Tout cela en sept semaines et le jour du lancement, le coordonnateur est apparu sur cette vidéo :

Bevin Hernandez présentant le nouvel intranet  our.outreach

Réception enthousiaste

Peu de temps après le lancement, des commentaires enthousiastes ont commencé à affluer des urilisateurs :

“I’ve utilized an intranet in most of the jobs that I’ve worked to this point. Our.Outreach is HANDS DOWN the very best I’ve seen/used. Fantastic job!”

“Thanks so much for your efforts on behalf of yesterday’s launch. What a rich addition to our environment!  I spent hours clicking and exploring and investigating and didn’t put a dent in it.”

“One of the great reasons that this project has come to this point, and why we are sharing in the success of this launch today, is that our.outreach is an intranet project which is not ‘owned’ by the technologists within the organization (and that would be by my unit, Outreach Technology Services). Everyone ‘owns’ the content and we as the technology unit facilitate its use and availability. We all now have the ability to share our stories, and it truly is a shared business venture!”

Un projet novateur

Le projet «Penn State Outreach’s enterprise social software» a été novateur de plusieurs façons, dont la première fois que qu’un projet comme Outreach était présenté directement aux employés au lieu de passer par la ligne hiérarchique et les gestionnaires

Mais pour Chris, le consultant intranet et vendeur de la solurion retenue (Thoughtfarmer» : »Most importantly to me, this was the shortest “decision-to-implementation” project that the organization has ever undertook. Plus de 75 personnes ont participé à ce projet. Si vous voulez en savoir plus, le projet a aussi fait l’objet d’une série de billets dans The Communication Insider.

Communication interactive Entreprise 2.0 Événements Intranet

Entreprise et intranets 2.0 : Quand les gros avaleront les petits…

4 février 2009

Dans mon premier billet sur la conférence Enterprise 2.0, qui a eu lieu à Boston au mois de juin dernier, j’écrivais ces lignes : «Intéressant aussi le fait qu’il mentionne que le marché de l’Entreprise 2.0 est estimé à 4,3 milliards de $ d’ici cinq ans, soit 2013. Pas pour rien que tous les grandes firmes se convertissent aux vertus du 2.0, de Microsoft à IBM en passant par SAP, Oracle, Alcatel-Lucent, Novell, OpenText, Vignette, etc. s’y mettent…» Je parlais alors de Dion Hinchcliffe et son atelier sur l’entreprise 2.0.

Je notais donc la présence en force, à la conférence, de toutes les dignes compagnies représentantes de Web 1.0, reconverties aux bienfaits du Web 2.0. IBM, Microsoft, Open Text, Oracle, Sun et EMC2 … En fait, la partie «Expo» de la conférence, où elles étaient toutes présentes avec leurs gros kiosques, m’a fait alors penser à ces conférences où je me rendais fin des années 90 et début 2000, des conférences sur le KM et les intranets, dont KM World & Intranets, où l’on pouvait assister à un spectacle bien particulier avant que n’éclate la bulle techno.

Les gros d’un côté, les petits de l’autre…

Un spectacle où ces grosses boîtes Ti côtoient une foule de petites solutions essayant de se frayer une rentabilité Des dizaines de petites «startup» dans leurs petits kiosques 10X10 et qui tentent d’intéresser des clients corporatifs à leur brillante idée de solution alors que les gros navires comme IBM et Microsoft, pavoisent dans des espaces cinq fois plus vastes, avec démos live et cadeaux à la clé ! Toutes ces petites entreprises sont disparues avec l’éclatement de la bulle ou ont été rachetées par les gros. Demandez aux gens de RedDot, qui justement étaient à Boston mais plus sous leur bannière originale. Achetés tout d’abord par Hummingbird, ils sont ensuite passés avec leur acheteur sous la férule d’Open Text et c’est leurs couleurs qu’ils arboraient au salon d’exposition.

Ce qui m’a fait penser que bien des petites compagnies, présentes à Boston, risquent de subir le même sort, surtout en ces temps économiques troubles… À Boston, j’en ai dénombré 41 avec des noms aussi évocateurs que Mzinga, Jive, Acquia, Igloo, nGenera, WorkLight, Box, Awareness, expresso, Mindjet, GROUPSwim, openwater, Tomoye, etc.

Du lot, trois se démarquent par leur notoriété déjà acquise et la portée de leur solutions. Il s’agit de AmazonWebServices, la division «Cloud Computing» du géant de Web 2.0, de Zoho, une entreprise californienne plus spécialisée dans le CRM et la gestion de projet et que le copain Pascal Veilleux décrit comme un mini-Google ou Google-killer en termes de services Web et aussi vétéran du Web 1.0 ainsi que SocialText, le leader mondial du wiki d’entreprise mais qui se définit maintenant comme un «Business Social Software».

Le fondateur et CEO de l’entreprise, Ross Mayfield, était sur place tout au long de l’événement. Il a donné une conférence où il en a profité pour lancer un nouveau produit appelé SocialCalc. Il s’agit en fait d’un Excel/wiki, chaque cellule pouvant être explosée et pouvant ainsi devenir source de multiples informations connexes ou supplémentaires sur le donnée et celui qui l’a créée. Flyé mais utile… Bref , Ross a été présent tout du long, animant une journée «barcamp» gratuite, et donnant volontiers des informations sur ses produits au kiosque. Un gars vraiment sympathique, accessible, intéressant, facile d’approche. Très différent de bien des stars du Web 2.0 qui auraient des leçons d’humilité à prendre de lui (et je ne nomme personne mais vous suivez mes yeux vers Davos)

Fais-moi un intranet 2.0 (1)

Pour en revenir aux petites entreprises qui à mon avis, risquent de faire une percée en 2009 ou encore de se faire avaler par les gros poissons, je les divise en deux catégories : D’une part les suite logicielles (les Business Social Software à la SocialText) qui offrent un ou plusieurs outils du Web 2.0 (Blogue, wiki, Fils RSS, Réseau Social, Bookmarking social, Tagging, mashups et j’en passe…). Des 41 sur place à Boston, plus des trois quarts des startups ne seront pas de retour à Boston en 2009. Je m’attends à revoir bien sûr, SocialText mais aussi GoLightly et BlueKiwi.

Les deux vont probablement  survivre et prendre chacun leur marché cible. GoLightly l’Amérique du Nord, Blue Kiwi l’Europe. (qui prendra les autres continents ???). Les deux solutions sont presque jumelles (voir les diagrammes ci-dessous avec BlueKiwi à gauche et GoLightly à droite) en cela qu’elles tentent d’offrir aux entreprises la suite complète d’outils collaboratifs : Blogues, wikis, calendriers, annuaires, fils RSS, intégration du courriel et de la messagerie instantanée, SSO, engin de recherche et tagging, forums, capacité multilingue, outils de statistiques, vidéos, et ce qui est le plus important, la création de groupes ou communautés.

Les deux sont compatibles, entre autres, avec SharePoint mais j’aime bien les récents développements chez BlueKiwi, présentés l’automne dernier à Paris par son CEO, Carlos Diaz. Ainsi, BK offre une toute nouvelle approche pour identifier les communautés à mettre en oeuvre. Il permet aux employés de s’inscrire et au départ de signifier leurs intérêts. Comme il se crée ainsi un genre de nuage de «tags» d’intérêts, l’administrateur de communautés (un nouveau rôle en émergence dans les entreprises) peut ainsi diriger son attention vers la création de communautés déjà identifiées comme viables par ces «tags».

Mais aussi un principe de double tagging sur la personne elle-même. Donc je peux tagguer qui je suis et quels sont mes intérêts et compétences et les autres employés peuvent en rajouter avec mon accord. Et aussi la possibilité d’intégrer des widgets dans les communautés et pour la première fois, la possibilité d’intégrer le principe de boîte à idées. Efficace !

Mais la plate-forme française n’offre pas encore tous les outils collaboratifs et encore moins la possibilité  d’offrir aux entreprise une véritable plate-forme intranet où il est possible d’intégrer portail, information corporative, CRM, CMS, ERP etc. Donc pas intranet 2.0. Moins évident pour son compétiteur américain.

La plate-forme GoLightly est plus complète en termes d’outils, intégrant blogues, forums, vidéos, etc. et en termes de connectivité avec les systèmes d’entreprise tels que CRM, CMS et services Web. De plus, elle offre aussi une couche supplémentaire. En fait les deux plates-formes offrent les couches de connexion, de collaboration, de socialisation et d’administration. mais seule la plate-forme créée par Sarah Golightly (non, non, ce n’est pas une blague) offre en plus la couche de transactionnelle. Cette suite est donc la plus proche de l’intranet 2.0.

Et ce que j’aime des deux plates-formes et que certains gros fournisseurs n’offrent pas nécessairement, c’est la couche d’administration avec des outils intégrés d’analyse et de «reporting». C’est habituellement le point faible des solutions Web 2.0 : l’impossibilité de bien gérer la croissance et le développement, l’absence d’outils de travail pour les futurs administrateurs de communautés.

Fais-moi un intranet 2.0 (2)

Dans la seconde catégorie, les intranets 2.0 qui incluent, en plus de la suite logicielle 2.0, les autres fonctionnalités intranet 1.0 dont la communication d’entreprise et ce qu’identifie «méchamment» Carlos Diaz dans un Webcast réalisé au lancement de la nouvelle version de BK 2009, comme étant la capacité de faire des liens entre des documents et des pages Web et non des liens entre les personnes…

Dans cette catégorie intranet 2.0, à Boston l’an dernier, j’avais rencontré les gens de ThoughtFarmer, qui venaient de lancer leur version française et qui vise, entre autres le marché québécois. Elle est la seule à se présenter comme étant un véritable intranet 2.0. Cette plate-forme est un produit de la compagnie «vancouveroise» Openroad Communications et une co-création de Chris McGrath et Darren Gibbons. N’en déplaise à Carlos, leur plate-forme ne lie pas que les documents et les pages Web mais aussi les personnes.

Chris m’est revenu, il y a quelques jours et m’a ouvert le produit pour que je le teste. Sa version française n’est pas encore parfaite mais ce sera fait bientôt. Voici une capture d’écran d’un hypothétique intranet nommé Axio :

Un intranet complet et qui est à même de gérer des communautés en lien avec les profils, les groupes en wikis, lier mon blogue et même mon Twitter, qui intègre le principe de boîte à idées (Mais pas encore le principe plus large d’ideagora), les outils intranet et les autres sites Web d’unités, qui offre un annuaire téléphonique en lien avec le profil professionnel, les tags, le bookmarking et vote à la Digg, name it !

Sur Twitter, j’ai eu le malheur (ou le bonheur) de dire que j’évaluais et qu’à première vue, le produit était intéressant pour les entreprises québécoises, surtout les PME. En fait, c’est un produit plus qu’intéressant pour les entreprises qui n’ont pas encore d’intranet et qui veulent investir peu et avec un ROI rapide. Cette solution sera difficile à vendre aux grandes entreprises ou organisations qui elles, sont prises avec des méga-solutions de portail intranet propriétaires à la IBM, Microsoft, SAP et autres…

Dans les minutes qui ont suivi mon message Twitter, d’autres compagnies offrant des produits intranet 2.0 m’ont signalé leur existence et conseillé de tester leurs produits. Parmi elles, Adenin et son produit IntelliEnterprise.

Et pour bien appuyer sur l’intérêt du produit, voici le message que j’ai reçu sur Twitter : «@Emergent007 « User interface languages include Eng, German, French, Polish, Russian, Spanish, Chinese, Swedish, Portuguese, Italian, Dutch »». Le message m’a été envoyé par Meryl K Evans, pourtant plus spécialisée dans les CSS et les jeux vidéo.

Pour avoir aussi testé cette version, j’y ai presque retrouvé un intranet 1.0 des années 2000 mais avec quelques ajouts dont celui du profil (voir la capture d’écran). J’ai aussi reçu un message Twitter de Altassian me vantant les mérites de leur produit Confluence. Ce dernier se classe plus dans la première catégorie, soit celle des «Business Software Solutions» car il s’agit là d’une silution de wiki d’entreprise…

Pour vous en dire encore plus sur les deux faces de l’Entreprise intranet 2.0, je suis allé consulter les spécialistes de Gartner et leur «Magic Quadrant». Remarquez que ce graphique n’est pas complet et c’est voulu par Gartner. Apparaître sur ce graphique est un privilège… Il y a donc beaucoup d’appelés, peu d’élus,  les privilégiés et les autres, comme dans les loges du Centre Bell…

Les privilégiés sont IBM, Microsoft dans le haut et surveillez la montée de Google… Alors que tous les autres (présents à Boston) se retrouvent dans les cases du bas en se font la lutte pour survivre. Comme je le disais en début de billet, ces compagnies vont se partager un marché de 4,3 milliards en Amérique du Nord dans les cinq prochaines années, chiffre que sera révisé compte tenu du ralentissement économique. Mais reste que le marché est énorme et comme pour dans le cas du Web 1.0, la crise économique va forcer des fusions, des acquisitions et déjà des disparitions.

Mais le marché est définitivement là pour rester et j’aimerais bien que BlueKiwi et ThoughtFarmer percent leurs créneaux respectifs et réussissent à prospérer à l’ombre des IBM et Microsoft. Surtout que les entreprises commencent à prendre le phénomène au sérieux. Aux USA et en Europe. Ici au Québec, c’est plus laborieux…

MAJ

J’ai reçu un commentaire de Barthox que je trouve fort pertinent et même s’il est disponible ci-dessous, je le reproduis, question de faire du pouce sur son exposé concernant Clearspace.:

«Wow! Quel compte-rendu!

Bravo, cela fait longtemps que je n’ai plus lu une analyse comparative comme celle-la.

Toutefois, je pense que Jive Software sera à nouveau de la partie. J’ai eu l’occasion de tester leur produit E2.0 ‘Clearspace’ (en fait, tout le monde peut le faire, à partir de leur site web), et j’ai beaucoup apprécié!»

Je dois avouer que je n’ai pas évalué toutes les solutions incluses dans le «Magic Quadrant» de Gartner, dont Clearspace. Ce dernier est un «Business Social Software» et se classe donc dans la première de mes deux catégories. En effet, il est très bien positioné par Gartner et pourrait être de ceux qui seront de rerour à Boston en juin prochain.

Mais Clearspace, de Jive Software, comme les autres que je n’ai pas pris la peine d’évaluer, n’offre pas vraiment un produit «novateur». Justement, voici comment ils présentent les «innovarions» de leur version 2.5. Dans une vidéo impossible à incrémenter (embedder) dans un blogue. Pas très 2.0 comme marketing vous en conviendrez. Si vous voulez en savoir plus, cliquez sur l’image.

2e MAJ

Et pour en remettre une couche : Je vous ai parlé plus tôt des grands qui vont finir par dominer le marché et des grandes entreprises, «prises» avec le IBM, Microsoft et SAP de ce monde, alors voici que je reçois un message de Dion Hinchcliffe, oui, oui, celui du début du billet. En voici la teneur :

dhinchcliffe SAP adds enterprise 2.0 features to latest suite while Twitter meets ERP http://bit.ly/Ti7x Good coverage by Larry Dignan

Cliquez sur le lien et vous ariverez sur un article de ZDNet où on explique les récentes avancées de SAP dans le Web 2.0 et les intranets de grosses entreprises.

Communication interactive Entreprise 2.0 Événements

Y’a pas que les Francos qui parlent de l’Entreprise 2.0…

31 janvier 2009

Un panel «d’experts» sur l’entreprise 2.0 en table ronde avec public à l’arrière. Les copains Vincent Berthelot, Gilbert Réveillon, Carlos Diaz et un p’tit nouveau de chez Viadeo, Olivier Fecherolle. Commentaire sur ce panel de Vincent sur Twitter ;«J’ai bien aimé sur ce plateau TV servir quelques vérités aux penseurs du 2.0 qui ne connaissent rien aux RH».

J’ai essayé en vain de l’imbriquer mais peine perdue. Alors regardez-le ici Panel Entreprise 2.0

Vous croyez qu’il n’y a qu’en France pour qu’un tel panel ait lieu sur une Web TV ?  Non, erreur, nos copains au sud de la frontière s’y étaient mis bien avant comme en témoigne ce billet écrit en juin 2007, sur le  «Enterprise 2.0 TV Show». Cette émission est un produit du Reuters TV Studio à Times Square et est animée par Jeremy Geelan. Sur la capture d’écran ci-dessous, le plus récent panel à la suite de Web 2.0 Expo.

À remarquer la présence et les commentaires de Dion Hinchcliffe, dont j’ai parlé dans le billet précédent et qui risque de se retrouver à webcom-Montréal en mai prochain. En passant, à quand un panel semblable au Québec, sur Les Affaires.TV ?

Cloud Computing Entreprise 2.0 Innovation Mémoire d'entreprise

Mémoire d’entreprise et innovation : Les grandes inventions de l’Antiquité !

31 janvier 2009

Ceux qui me lisent régulièrement le savent… je parle beaucoup de la mémoire de l’entreprise, de sa création à sa conservation. Je travaille aussi beaucoup sur les ideagoras et l’innovation. Le travail de mémoire est, à mon avis, important dans le travail d’innovation, identifié par plusieurs dont Don Tapscott, comme essentiel à la reprise économique mondiale.

J’aime bien ce qu’a aussi écrit Dion Hinchcliffe, la semaine dernière sur l’utilisation des outils Web 2.0 par les entreprises pour se sortir du marasme économique. Je cite un passage de son billet, commis sur ZDNet :

«At this point it’s more than clear that 2009 will be a challenging year for a great many businesses. Most organizations these days are now actively engaged in activities that are taking a look at what they can do to make the best of the current economic situation.

Some business leaders will be looking at paring things back to the basics while a different sort will be looking at entirely new avenues to survive and thrive (Innovation). The decisions we make now can greatly affect what happens to our organizations going forward

Et Hinchcliffe d’y aller de huit recommandations  :

  1. Move to lower-cost online/SaaS versions of enterprise applications.
  2. Use Enterprise 2.0 to capture the knowledge and know-how of employees.
  3. Embrace new low-cost models for production such as crowdsourcing.
  4. Lower customer service costs by pro-active use of online customer communities.
  5. Reduce application development and integration time/expenditures with new platforms and techniques.
  6. Open your supply chain to partners on the Web.
  7. Overhauling and reinventing paper and digital workflow.

Les quatre premières, vous l’aurez remarqué, portent sur le Cloud Computing, l’Entreprise 2.0 et le «Crowdsourcing» ou la dématérialisation des emplois grâce aux ideagoras.

Le génie de la Chine Impériale…

Se servir de la mémoire de l’entreprise et de celle de ses employés pour générer des idées nouvelles est essentiel pour la compétitivité des entreprises et à ce sujet, nous devrions tous écouter attentivement ce que le passé a à nous apprendre. Je vous suggère donc la nouvelle série diffusée par le canal Historia : «Les grandes inventions de l’Antiquité». Hier était diffusé l’épisode :«Le génie de la Chine Impériale». Un des principaux passages porte sur la Dynastie Song, dynastie qui a propulsé la Chine dans l’ère industrielle 2 000 ans avant le reste du monde.

Quand l’Empire est entré en décadence et qu’il s’est refermé sur lui-même, tout le savoir industriel accumulé a été, soit détruit, soit perdu, soit gardé au secret. Résultat : un retard de presque 2 000 ans dans notre évolution humaine.

Je vous conseille de regarder la rediffusion demain 1er février à 9h00 ou le mardi 3 février à 18h00. Voici un extrait de la bande annonce (et j’en rajoute un peu car ils ne disent pas tout):

«Alors que l’on célèbre l’époque de la Renaissance avec les innovations de Léonard de Vinci et Christophe Colomb, la Chine fait figure de « low profile » avec pourtant une myriade d’inventions : le puits de pétrole, le marteau hydraulique, le papier, la poudre à canon,  le principe des engrenages et des transmissions et même des machines cosmiques et des horloges fonctionnant à l’eau!».

Pour moi, quelle fascinante découverte que cette Chine industrielle complètement oubliée de l’histoire…Ce qui ne pousse à conclure, une fois de plus :«L’entreprise est ce qu’elle est parce qu’elle se nourrit du savoir collectif (mémoire). Mais si seulement elle savait tout ce qu’elle sait !»