Je ne pouvais pas passer sous silence ce qui se passe aujourd’hui chez nos voisins du Sud et un peu partout sur la planète alors que comme le mentionne Le Devoir «Plus de 7000 sites Internet du monde, surtout anglophones, manifestent aujourd’hui leur opposition aux projets de lois de lutte contre le piratage des élus américains».
Nous en sommes à la fin de l’année 2011. C’est le temps des bilans un peu partout, à la télé, dans les journaux et aussi sur les médias sociaux dont les blogues. Je n’y couperai pas… Je termine donc l’année et le cycle de la conférence LeWeb11 avec ce billet,. Et quoi de mieux pour terminer que de faire un bilan tout en coups de coeur ; faut être positif dans la vie quoi !
Et comme pour l’an dernier, Le premier va aux organisateurs Loïc et Géraldine LeMeur pour avoir réussi presque l’impossible. En effet, sauf pour la chute de neige qui nous avait empoisonné l’existence la première journée (ci-dessous), il était difficile de faire mieux que l’édition de 2010.
Photo par Diane Bourque
Mais ils ont réussi leur pari et je retiens deux grandes améliorations. La première c’est la retransmission. Loïc a mis les grands moyens dans la rediffusion en direct de l’ensemble des conférences donc trois chaînes UStream et tous les vidéos enregistrés et rendus disponibles sur la chaîne YouTube et ce, en plus d’un studio pour les entrevues (ci-dessous). Et ce, sans oublier ni la radio ni le Web avec 80 blogueurs et podcasteurs accrédités.
La seconde grande amélioration, et ce n’est pas peu dire, c’est la programmation. L’an dernier, LeWeb durait deux jours et se bornait aux keynotes dans le pavillon Haussmann, la compétition des startups dans la pavillon Eiffel et des ateliers si bien cachés que je n’avais pas trouvé. Cette année, LeWeb a duré trois jours, les ateliers aussi et plus visibles mais surtout, je me dois de noter l’arrivée de la piste Social Enterprise au pavillon Eiffel le troisième jour et l’inclusion sur la scène principale d’au moins un keynote de cette mouvance soit l’ami Jeremiah Owyang et aussi le panel où a encore brillé JP Rangaswami.
Mais c’est plus que cette nouvelle piste d’une demi-journée qui a fait mon bonheur. En fait c’est la qualité globale de presque tous les conférenciers. En fait et comme c’était ma sixième conférence LeWeb consécutive. Je peux donc affirmer mon ancienneté,(Voir mon T-Shirt de 2006 ci-dessous):
Photo par Caroline Bindner
mais aussi être en mesure d’affirmer que cette édition a été la meilleure en termes de contenus, de jus de cerveau, comme j’ai déjà écrit. Certains français pourront toujours râler sur le prix, sur l’anglais, sur la bouffe, (qui était aussi bonne que l’an dernier) mais en fait seul le Wifi aura eu des hauts et des bas mais avec plus de 3 000 personnes sur place utilisant ordinateur, tablettes et téléphones intelligents, comment peut-il en être autrement ?
Pour être membre de l’organisation de webcom-Montréal, je sais tout ce qu’implique la tenue d’un tel événement. Cette année, Loïc a atteint un sommet qu’il sera difficile de reproduire. L’endroit est à sa limite. Difficile de recevoir plus de personnes. Faudra donc penser, soit à limiter le nombre de personnes admises ou alors à songer à déménager. Mais où à Paris ? À part le Palais des Congrès de la Porte Maillot, existe-t-il à Paris un endroit qui puisse recevoir ce type d’événement avec les infrastructures que cela comporte ? Et encore… Le Palais des Congrès ne ferait pas l’affaire. Alors où ? Ou encore faire plus petit mais en faire plusieurs, genre LeWeb Paris, LeWeb Londres, LeWeb Montréal, etc ?
Sur la photo on reconnait, outre Loïc, Michelle Blanc, Valeria Landivar et à l’arrière avec sa caméra, Christian Aubry.
Lors de notre rencontre pré-LeWeb (ci-dessus), Loïc m’a fait part de ses préoccupations et confirmé qu’il avait été approché par les autorités anglaises qui aimeraient bien l’attirer à Londres l’an prochain dans le cadre de la tenue des Jeux Olympiques. De là aussi l’invitation venue directement de l’Élysée pour ls soirée des conférenceirs… Bon ensuite!
Le second va à Cedric Giorgi et Michelle Chmielewski, les grand architectes de la piste Social Enterprise mais surtout à celui qui aura été son plus grand animateur soit Ramon de Leon, ci-devant propriétaire de six pizzerias à Chicago. Un phénomène en soi et ce n’est pas pour rien qu’on le surnomme: #RamonWOW. Je n’écris que ces quelques lignes car ce serait un outrage d’essayer de vous rendre par écrit sa performance. Vaut beaucoup mieux que vous l’écoutiez vous-mêmes. Savourez chacune des 15 minutes et 48 secondes que dure sa prestation. Un phénomène 2.0 je vous le dis !
Le troisième va encore cette année à la Torontoise que j’avais ratée l’an dernier mais que j’ai rencontrée cette année, soit Ariel Garten, la CEO d‘Interaxon, une compagnie qui se spécialise dans le Thought Controlled Computing. Vous dire combien j’apprécie cette dame, son sens de la mise en scène et de la promotion d’un domaine somme toutes assez ésotérique qu’est le »Thought Controlled Computing».
Elle a encore fait un tabac, cette fois en faisant la démonstration des possibilités de cette nouvelle branche de l’informatique avec des cobayes. L’an dernier, elle avait fait une petite démo avec elle-même. Cette fois-ci, elle a choisi le magicien Marco Tempest et… Géraldine LeMeur. Encore une fois, une brillante démonstration.
Ariel Garten à LeWeb11 (photos par Caroline Bindner)
Dans le montage photo ci-dessus, vous constaterez qu’Ariel et moi sommes en grande conversation. Il y a une raison à cela. C’est qu’elle sera à Montréal le 15 mai prochain dans le cadre de la Boule de cristal. Ne manquez surtout pas cette occasion de voir ce que le futur nous réserve ! En passant, saviez-vous que sa compagnie a été présente à Vancouver pour les Olympiques et que plus de 17 000 personnes ont contribué mentalement à l’illumination des chutes du Niagara, du parlement de l’Ontario et de la Tour du CN. Non plus, qu’une des applications du TCC est la détection des crises d’épilepsie et ce, en collaboration avec l’hôpital Western de Toronto.
Le quatrième va à l’entrevue de Loïc avec Eric Schmidt, l’ex grand boss de Google, venu à Paris, entre autres pour inaugurer le nouveau siège social de Google en plein centre de Paris mais aussi pour LeWeb et «by the way» rencontrer Nicolas Sarkozy à l’Élysée. Tout le monde s’attendait à ce que Google, par la voix d’Éric Schmidt, annonce quelque chose de gros à LeWeb. Pour cela, bien des gens auront été déçus, en particulier pour la première partie qui a porté sur une démo du nouveau Galaxy de Samsung avec Ice Cream Sadnwich. Rien de nouveau car l’annonce a déjà été faite sur le Web il y a plusieurs semaines. C’est plutôt dans la seconde partie, en entrevue avec Loïc et en réponse aux questions de la salle que c’est devenu captivant.
Pour ma part, il m’a accroché et sauvé ma journée quand il s’est mis à expliquer la nouvelle stratégie de Google qui vise à abandonner une panoplie de produits jugés non-générateurs de croissance. En fait, Google va se concentrer sur des «Products Areas» stratégiques et en croissance comme entre autres le Web comme une utilité publique avec des services intégrés à consommer. De là, l’abandon de certains produits non-intégrés à l’offre de Google.
Un Google car robotisé
Celle-ci ira de la recherche en passant par les réseaux sociaux à la Google.TV et peut-être, qui sait au Google-Car et c’est là à mon avis la grande annonce qui est presque passée inaperçue, car Schmidt a parlé de ces voitures qui n’auront plus besoin de conducteurs. Déjà, avec Maps et Earth, elles peuvent s’orienter elles-mêmes. En fait j’ai aussi noté que Schmidt a réutilisé le concept développé par Nick Carr dans son livre «Rewiring the World, from Edison to Google», concept qui veut que les prochaines utilités publiques soient les grands de la technologie comme Google, et justement Schmidt a parlé du «Web as a service», cela on connait mais aussi «as an utility»!
Cette grand recentrage de la firme de Mountain View ne se fera pas au détriment ce l’innovation, cela il l’a clairement affirmé. En terminant, je dois avouer que je me mords les lèvres de ne pas avoir posé une question qui allait de soi avec ce grand recentrage :«M. Schmidt, que ferez-vous de Google Enterprise, de l’intégration du App Store offert actuellement et de son intégration avec l’offre de d’infonuagique (Cloud Computing) actuelle?».
Pour le cinquième et dernier, c’est plus difficile de faire un choix mais je dois avouer un faible pour la glamour de Karl Lagerfeld. J’avais certains doutes quant à la pertinence de la présence de Karl Lagerfeld en présentation d’ouverture à la conférence LeWeb à Paris. Que vient faire un dinosaure de la mode dans une conférence où on traite de SoLoMo (Social, Local, Mobile) ? Comme bien des septiques, j’ai été confondu…
Laregfeld en compagnie de Loïc et Manuel Diaz
D’ailleurs voici mon seul Tweet fait à son sujet. Le reste du temps, j’ai été comme plusieurs, fasciné, captivé, étonné mais aussi amusé.
«Karl Lagerfeld has an iPad 4 iPhones and many iPods for the music of the moment. All in a Chanel box ! #LeWeb11 But the guy is paper freak!»
Et l’icône de la mode s’est ensuite amusée a démontrer l’utilité de chaque appareil même si ce dernier, comme je le mentionne avoir préférer le papier et surtout les livres. 500 000 dans sa bibliothèque !!! Qu’a-t-il sur son iPad?. Eh bien monsieur fait des dessins, des sketches… Il a en a montré plusieurs dont un très réussi sur Steve Jobs. Loïc, en entrevue lui a un peu forcé la main pour qu’il en fasse un live (voir photo ci-jointe). Pas très réussi mais boon, il l’a immédiatement détruit comme il en détruit des tonnes comme il l’avoue lui-même.
Sur scène avec les deux compères, il y avait le copain Manuel Diaz pour prendre les questions en provenance du Web et aussi Natalie Massenet, la créatrice de Net-à-Porter, compagnie rachetée récemment par Richemont. Cette dernière est venue annoncer que le site présentera en grande première mondiale, le 25 janvier 2012, une nouvelle collection appelée: Karl Collection, et décrite comme ayant un style “rock” et “street”. Cette collection de 100 pièces comprend des “jeans argentés”, des robes de cocktail noir, des mitaines, et des cols détachables. Karl sera présentée en exclusivité sur Net-a-Porter avec des prix allant de 60 à 300 Euros.
En passant l’entrevue avec Lagerfeld a été pour Loïc une des plus déconcertantes. Il a souvent été pris par surprise par les propos du Grand Designer. Jugez-en par vous-mêmes.
Conclusion
J’aurais pu en nommer d’autres comme la présentation en keynote de George Colony, Chairman et CEO chez Forrester Research, de B. Bonin Bough, de Pepsi.Co, de la présentation de Richard Binhammer, Directeur, «Social Media & Community Team», de l’intervention de Sandy Carter, Vice-Présidente, «Social Business Sales and Evangelism» chez IBM sur le panel de l’ami Richard Collin et aussi et surtout ma rencontre avec Phil Libin, le CEO d’Evernote. Je dois aussi parler de l’omniprésence de Radian6. Faut dire que ça aide d’être maintenant sous le parapluie de Salesforce… Mais ils étaient présents avec un kiosque, avec leur analyse du trafic médias sociaux de la conférence. Ci-dessous je reproduis celui où on fait le bilan de la conférence et classe les conférenciers par popularité. Différent de mes coups de coeur… (Cliquez sur l’image pour avoir l’original)
Aussi et surtout dans les études de cas de Dell avec son Social Media Listening Command Center et Pepsi.Co avec son Gatorade Mission Control. En effet, les centres de veille médias sociaux de ces deux entreprises sont équipés des outils de veille de Radian6 dont l’ex-président est un Canadien, Marcel LeBrun.
Et je tiens finalement à remercier tous ceux et celles qui m’ont facilité la tâche et rendue la vie un peu plus belle lors de ce séjour. À ce titre, je me dois de nommer d’une part Stéphanie Booth, (Faut revenir à la formule de la péniche en bord de Seine pour la rencontre des blogueurs) ainsi que mes compagnons et compagnes de séjour, entre autres Michelle Blanc, Philippe Martin, Valeria Landivar et mes complices tout au long des trois jours soit Benoit Descary et Caroline Bindner. Finalement une pensée toute spéciale à l’ami Michel Germain!
#LeWeb11: Merci à M. Google et Mme. Facebook pour avoir sauvé ma journée !
7 décembre 2011Je ne sais pas si vous avez regardé sur les trois canaux UStream de la conférence LeWeb pour voir les presttations de l’après-midi à LeWeb mais il y a là matière à réflexion. Tout particulièrement dans le cas d‘Eric Schmidt. Mais avant de passer à M. Google, je voudrais régler le cas des autres… Ce que je retiens c’est entre autres l’incroyable succès de Flipboard qui a atteint les 40 millions de membres (dont moi) et 50 millions de téléchargements sur iPad et comme le disait fièrement son CEO Mike McCue, et a levé un financement de 60 millions de dollars américains. Pas mal non pour une seule application sur iPad ? McCue est venu à Paris non pas pour se vanter de ces chiffres mais pour annoncer la sortir de Flipboard sur iPhone. Je sais, je sais, pourquoi pas sur Android ? Selon McCue, c’est pour bientôt, donc…
Mike McCue en entrevue avec Loïc pour le lancement de Flipboard pour iPhone
En passant j’ai été déçu de l’entrevue avec l’ex-Digg, Kevin Rose et aussi de celle que Loïc a faite avec madame Facebook en Europe soit Joanna Shields. Je n’ai retenu que le passage où elle a dit :« Facebook is about story telling, about sharing our lives». Et elle a parfaitement raison là-dessus. Et quand elle parle de parrtager nos vies, elle réfère à ce que moi je nomme les Carnets de vie ou LifeLogs. Facebook n’en parle pas encore ouvertement mais je suis prêt à parier que ce «sharing our lives» à beaucoup à faire avec l’association Microsoft-Facebook et le projet MyLifeBits de Gordon Bell…
Le cas Eric Schmidt
Tout le monde s’attendait à ce que Google, par la voix d’Éric Schmidt, annonce quelque chose de gros à LeWeb. Pour cela, bien des gens auront été déçus, en particulier pour la première partie qui a porté sur une démo du nouveau Galaxy de Samsung avec Ice Cream Sadnwich. Rien de nouveau car l’annonce a déjà été faite sur le Web il y a plusieurs semaines. C’est plutôt dans la seconde partie, en entrevue avec Loïc et en réponse aux questions de la salle que c’est devenu captivant.
Pour ma part, il m’a accroché et sauvé ma journée quand il s’est mis à expliquer la nouvelle stratégie de Google qui vise à abandonner une panoplie de produits jugés non-générateurs de croissance. En fait, Google va se concertrer sur des «Products Areas» stratégiques et en croissance comme entre autres le Web comme une utilité publique avec des services intégrés à consommer. De là, l’abandon de certains produits non-intégrés à l’offre de Google. Celle-ci ira de la recherche en passant par les réseaux sociaux à la Google.TV et peut-être, qui sait au Google-Car, car Schmidt a parlé de ces voitures qui n’auront plus besoin de conducteurs. Déjà, avec Maps et Earth, elles peuvent s’orienter elles-mêmes. En fait j’ai noté que Schmidt a réutilisé le concept développé par Nick Carr dans son lvre «Rewiring the World, from Edison to Google», concept qui veut que les prochaines utilités publiques soient les grands de la technologie comme Google, et justement Schmidt a parlé du «Web as a service», cela on connait mais aussi «as an utility»!
Cette grand recentrage de la firme de Mountain View ne se fera pas au détriment ce l’innovation, cela il l’a clairement affirmé. En terminant, je dois avouer que je me mords les lèvres de ne pas avoir posé une question qui allait de soi avec ce grand recentrage :«M. Schmidt, que ferez-vous de Google Enterprise, de l’intégration du App Store offert actuellement et de son intégration avec l’offre de d’infonuagique (Cloud Computing) actuelle?».
Yammer fait «peau neuve» : va-t-il se trouver une niche ou être absorbé par les plus gros ?
20 novembre 2011Cela faisait un bon bout de temps que je n’avais pas visité ma plate-forme Yammer. Pour ceux et celles qui ne le savent pas, Yammer est au départ une plate-forme de micro-blogging pour les entreprises, une sorte de Twitter interne. Il aura fallu que j’invite Maria Ogneva, la directrice de communauté chez Yammer, à venir faire une conférence à webcom-Montréal pour m’apercevoir que le bébé a grandi et s’est métamorphosé en un produit aux multiples fonctionnalités et attraits. En fait, Yammer vient de faire «peau neuve» et est devenu une suite 2.0 ou «social software» au même titre que SocialText, qui a évolué à partir d’une plate-forme de wiki ou encore BlueKiwi, qui a grandi à partir de son réseau social et bien sûr la star du moment: Jive.
Bref, Yammer est dorénavant un joueur à prendre au sérieux dans le marché des suites logicielles 2.0 ou si vous préférez de nouvelle génération. C’est d’ailleurs ce que me disait Maria lors de son passage à webcom. Et pour ajouter à son propos, elle m’a aiguillé sur les dernières nouveautés de leur bébé. Des nouveautés qui incluent fes fonctions telles que le «ticker» (voir la capture ci-dessous):
Mais aussi le partage de fichiers de tous les types:
Ou encore le travail à plusieurs et en temps réel sur un même document:
Mais j’ai vraiment ouvert grand les yeux devant ce que Dion Hinchcliffe nomme le magasin d’applications corporatif. Dans la colonne de navigation à gauche on retrouve les fonctionnalités de base. Dans la rubrique Apps, trois fonctions nous sont offertes soit Files, Pages, Invite. Bref rien de bien «applicatif» mais quand même deux des trois fonctionnalités dont je viens de parler. Mais si vous cliquez sur «More» eh bien là… C’est là que j’ai eu ma surprise !
Une foule d’autre fonctionnalités allant du sondage, aux questions en passant par les organigrammes et j’en passe,,, Mais attendez… Le plus grande surprise est venue du tout dernier item au menu soit le Apps Directory. Voyez par vous-mêmes:
Yammer propose une intégration à toutes les plates-formes mobiles et des plug-ins pour tous grands systèmes intégrateurs corporatifs tels que SharePoint, Salesforce, Google etc. Et même ce que l’on nomme les «third party apps». Bref, j’ai aimé ce que j’ai vu mais me pose toujours la même question quand je vois ces produits. Vont-ils se trouver une niche ou être absorbés par les plus gros, par les Microsoft, IBM, Salesforce, OpenText de ce monde ?
Parlant d’IBM, Yammer n’offre pas de plug-in pour tous les clients de Big Blue. En fait IBM préfère proposer une intégration de ses propres solutions: Notes, SameTime, Quickr, Connections, ThinkPlace, WebSphere et même un Smart Market et cela au sacro-saint nom du «seamless integration» ou intégration homogène. Le point de vue se défend mais les détracteurs des «usines à gaz» vous diront que c’est trop gros, trop cher et surtout propriétaire. Mais que peut-on faire contre une entreprise qui veut rationaliser son parc logiciel et son architecture technologique ?
Je sais, je sais… Passer à Google Enterprise, développer un magasin d’application et entreposer le tout dans le «Cloud» 😉 D’ailleurs je vous invite à lire ce billet que j’ai commis sur le sujet en juillet dernier mais aussi le billet commis par Cédric Deniaud sur un des blogues de l’ami Fred Cavazza et qui parle de la nouvelle offre de Google aux entreprises. C’est en effet intéressant de constater que la compagnie de Mountain View offre maintenant Google Apps en combinaison avec Google+. Voir ici cette offre.
webcom-Montréal: un caractère exceptionnel et une envergure mondiale!
7 septembre 2011J’aime bien parler et écrire sur les conférences Web, aussi bien celles auxquelles je participe à l’organisation comme webcom-Montréal ou encore celles auxquelles je participe comme blogueur officiel ou conférencier comme LeWeb à Paris, Enterprise 2.0 à Boston ou KMWorld à Washington. D’ailleurs, je serai à cette dernière les 31 octobre (ma fête) 1er, 2 et 3 novembre prochains. J’y donnerai une conférence sur la mémoire d’entreprise™.
Mais bon, là n’est pas l’essence de mon propos dans ce billet. Je veux plutôt écrire et vous entretenir de la prochaine conférence webcom, les 15 et 16 novembre prochains à Montréal. Déjà, que nous parlions de deux jours constitue une nouveauté. En effet, webcom a toujours eu lieu sur une journée. La seconde qui sera, dans les faits, la première, sera consacrée à des ateliers. Pourquoi? Parce que depuis plusieurs éditions, des participants nous mentionnent qu’il serait bon d’approfondir certains sujets et aussi d’initier à certains autres.
Donc, le 15 novembre, on pourra assister à de TRÈS bons ateliers: Cinq en fait… Un sur la création et la gestion de blogues, avec Philippe Martin de La Fabrique de blogues, un second sur Google+ avec le vulgarisateur hors pair qu’est Benoit Descary, un troisième sur comment le numérique transforme l’expérience client en «retail», avec Stéphanie Latour, un quatrième donné par Johann Romefort, l’ex-CTO de Seesmic sur les réseaux sociaux – Le passage de clientèle à communauté et finalement un méga-atelier d’une journée complète qui sera donné par Google sur Adwords et Google Apps.
La présence de Google à webcom se fera aussi sentir dans la piste plate-formes et technologies le lendemain alors que la nouvelle figure publique de Google pour le Québec Nicolas Darveau-Garneau, viendra lui aussi parler de comment Google+ s’intègre dans le projet social de l’entreprise de Mountain View. En passant, Nicolas fait un retour au Québec après plus de 10 ans passés dans la Silicon Valley.
Autre grande première à webcom en cette version automnale… Certain(e)s se souviendront peut-être de mon billet écrit en 2009 sur le discrimination 2.0 dans les conférences Web. J’y notais l’absence évidente de femmes parmi les conférenciers et faisais mon mea-culpa. Eh bien, pour cette édition, ce sera la première fois que les femmes seront en majorité sur les podiums de webcom. (voir onglet conférenciers)
Les communautés et les réseaux sociaux
Comme il est question de Google+, il est bon de mentionner que la majorité des conférences et conférences spéciales (keynotes) vont porter sur les réseaux et médias sociaux et leur éthique ainsi que sur les communautés et leur gestion, de là peut-être, le fait que les femmes soient plus présentes car nombre d’entre elles oeuvrent dans les médias et réseaux sociaux et assez souvent comme gestionnaires de communautés. Il sera aussi question de curation de contenus, le nouveau concept à la mode mais qui en fait n’est pas si nouveau que cela…
Parlant de ces thèmes, ne manquez pas les conférences de Mario Sundar, le Senior Social Media Manager chez LinkedIn, celles de Maria Ogneva et Chrysanthe Tenentes, toutes deux gestionnaires de communauté, la première chez Yammer et la seconde chez Foursquare, les conférence de Corinne Weisgerber et de Patrice Leroux sur la curation de contenus, celles de Sameer Patel sur le Social CRM, celle de Jamie Pappas sur le ROI dans les médias sociaux ainsi que le panel qui risque d’être très animé sur l’éthique et les médias sociaux. Ouf…
webcom: un caractère exceptionnel et une envergure mondiale
Je n’ai même pas parlé des multiples études de cas à l’horaire dont celles d’EDF et de EMC ainsi que celles présentées par le Cefrio. Ne pas manquer non plus les présentations spéciales de Cindy Gordon et de Michel Cartier, ce dernier offre un titre fort évocateur: L’avenir commence aujourd’hui! Il y en aura plein d’autres qui seront confirmées dans les prochains jours, dont certaines en partenariat avec des institutions québécoises très importantes. Il y aura aussi d’autres annonces très importantes pour l’avenir de webcom et de la communauté du Web 2.0 au Québec ainsi que le nomination des deux nouveaux récipiendaires des Prix Cartier.
Ces annonces viendront confirmer le caractère exceptionnel de cette onzième édition de webcom-Montréal. En effet, webcom fête son cinquième anniversaire et le célèbrera aussi bien lors des deux jours d’ateliers et conférences que le soir dans les traditionnels cocktails. Je vous le dis, un rendez-vous à ne manquer! webcom-Montréal c’est un peu beaucoup le LeWeb québécois et avec une différence notoire. webcom est devenu en cinq ans la plus importante conférence francophone sur le Web 2.0 au monde ! Faudra fêter ça !
Ma migration sociale: non je n’ai pas coupé les ponts!
5 septembre 2011Juste un court billet en cette fête du Travail pour faire le point sur ma récente migration sociale. En effet, comme plusieurs le savent, j’ai «presque» quitté Facebook cet été en faveur du nouveau réseau social Google+. Pourquoi quitter la vaste agora de 750 millions de personnes pour aller une un autre réseau qui n’en contient qu’un 30taine de millions pour le moment ?
Je l’ai expliqué dans un billet détaillé au mois de juillet mais le temps est venu de faire un premier constat: J’ai fait le ménage sur mon compte Facebook et le nombre de mes «amis» est passé de 870 à 310. Donc, j’aurais volontairement coupé les ponts avec 560 personnes? Mais est-ce vraiment le cas? Eh bien non, car une bonne partie de ces 560 personnes font maintenant partie de mon réseau G+ (Voir ci-dessous).
Et ce n’est pas vrai de dire que ce sont toujours les mêmes qu’on a comme relations sur Facebook, Twitter, G+ ou LinkedIn et autres plates-formes ou réseaux sociaux. Oui, il y en a certains qui se retrouvent sur toutes mais c’est, dans mon cas, une minorité. En fait c’est une question de segmentation et de personnalisation que fait d’ailleurs G+ avec les cercles.
Et oui, au cours des premiers jours, j’ai senti un ralentissement marqué de la conversation sur le mur de Facebook alors que sur celui de G+ c’était le contraire. Mais en fait, la QUALITÉ s’est améliorée sur les deux !!! J’entends par là que maintenant sur Facebook, ce ne sont que la famille et les amis connus. Donc une quantité moindre mais une tellement plus grande qualité et proximité au niveau des échanges, qualité que j’avais expérimenté lors de ma maladie en février.
Qualité aussi des échanges sur G+ alors que le nombre de commentaires et de discussions professionnelles et un peu geek, je l’avoue, ont augmenté de façon exponentielle. Sur G+ il arrive fréquemment qu’un fil de commentaires entre personnes dépasse le 100. On dirait que le fait que le réseau soit encore limité et que le fil de discussions puisse être sélectif (les cercles) a favorisé un renouvellement de l’enthousiasme et de la conversation entre ceux qu’on appelle les «early adopters». On se sent entre nous, en communauté d’intérêt et ça parait!
Sur Google+ je me suis même permis de faire ce que je ne faisais plus depuis les premiers pas de Twitter: faire des expériences… Comme celle de publier des contenus en y intégrant un commentaire minimal en anglais/français…
Sur Facebook, c’est la vaste Agora mondiale avec tout ce que cela implique. D’une part les marques, mais aussi les entreprises, les vedettes, les fan pages, les jeux, les événements, les applis et le tutti quanti. Sur G+, nous avons encore quelques semaines de répit et de relative tranquilité avant d’être envahis. Déjà, Google y a intégré les jeux et fait des expériences avec les entreprises. (Voir ci-dessous)
La question qui se pose alors est bien simple: G+ doit-elle offrir les mêmes fonctionnalités que Facebook (y compris les fan pages) ? Bien égoïstement, je réponds non à cette question…
Mais je sais très bien que je vais à contre-sens et que G+ est déjà entré dans le jeu de la compétition féroce que se livrent Google et l’alliance Microsoft-Facebook. En passant, il n’y a pas que les deux grands dans le portrait. Il ne faut pas perdre de vue les efforts faits par LinkedIn pour se «dé-spécialiser» mais surtout garder un oeil attentif sur la progression de la plate-forme la plus en mesure de détrôner Facebook au premier rang , soit QQ.com avec ses 480 millions de membres.
En passant et en parlant de LinkedIn, sachez que son «Senior Social Media Manager», Mario Sundar, sera au prochain webcom-Montréal les 15 et 16 mai avec d’autre grands réseaux sociaux dont Google, Yammer et Foursquare. Il y parlera d’une : «Grand Unified Story of Social Business»…
MAJ 1 et 2: Je quitte Facebook: une mise au point s’impose !
22 juillet 2011Bon, je fais ce billet car une mise au point s’impose… J’ai récemment écrit sur Facebook que je quittais cette plate-forme sociale et j’ai même créé un groupe à cet effet. J’ai posé ce geste dans un moment de profonde exaspération face aux récentes gaffes de Facebook qui «pitche» en ligne des ajouts de fonctionnalités mal dégrossies, de toute évidence pour ne pas se faire damer le pion par Google+.
Faut dire qu’au cours des dernières semaines, j’ai réduit de beaucoup ma présence mais de là à quitter définitivement, il y a une mer à franchir ou encore comme certains l’ont mentionné, une «addiction» à vaincre car on ne quitte pas Facebook comme cela sauf dans le cas le l’ami Martin Ouellette. … J’ai lu les innombrables commentaires que cette décision a générés sur mon mur, en particulier les nombreux appels du pied de Sophie et aussi sur sur celui du groupe, entendu les arguments de plusieurs ami(e)s dont Nancy devant un bon repas et… pris un certain recul… En effet, Facebook rejoint une clientèle que ne fera pas facilement le saut quantique vers Google+, une plate-forme plus versatile et plus intégrée mais plus «geek» pour le moment dans sa conception et l’adoption par les utilisateurs sur invitation seulement… On ne change pas les habitudes si facilement, gestion du changement 1.0…
Bref, un peu comme le mentionne Bruno Guglielminetti, aussi bien sur mon mur que sur celui du groupe (voir ci-dessous) pour son propre usage de Facebook, le mien est surtout orienté famille et amis proches, «ceux que je connais et les figures sur lesquelles je peux mettre un nom». Je me suis toujours refusé à m’en servir pour les affaires, mettant même une mise en garde sur mon profil pour que de potentielles relations d’affaires ou illustres inconnu(e)s aillent plutôt me solliciter sur LinkedIn.
C’est contraire à la philosophie de Michelle Blanc qui l’exprime ci-dessous et qui a une logique certaine car elle se sert de plusieurs médias et réseaux sociaux pour faire du «broadcast», ce qui n’est pas mon cas mais son explication et surtout ses analogies sont intéressantes. Toutefois, dans sa logique, Michelle en arrive à un triste constat, et dont j’ai déjà traité dans des billets précédents sur la disparition de la conversation sur notre médium de communication PRIMORDIAL : le blogue…
L’arrivée de Google+ est venue mettre en péril le bel équilibre établi dans l’usage de mes réseaux sociaux, Twitter y compris car ce dernier me servait d’expérimentateur d’usages… Bref, l’équilibre étant rompu il a bien fallu chercher comment le recréer… En «flushant» Facebook purement et simplement ? Je ne crois pas…
Comme plusieurs d’entre ceux qui ont commenté, je vais réorienter mes usages car Facebook offre encore des possibilités originales, non couvertes par les autres réseaux. Je le garde donc pour la possibilité de me faire des groupes pour les étudiants de mes cours. Ils sont faciles à organiser et faciles à utiliser par les étudiants au contraire de ce que les wikis ou les Google Groups peuvent offrir.
Je garde aussi Facebook pour les événements et surtout pour la famille et les amis proches (avis à Sophie et Nancy ;-). Plusieurs d’entre vous ont suivi mes mésaventures hivernales et comme moi sont en mesure d’apprécier l’utilité manifeste et même vitale de Facebook dans pareil cas:
Mais je ne peux pas, comme dans Google+ publier et sélectionnant de façon pointue mon lectorat. Soyez donc certains que je vais faire du ménage dans ma liste d’amis Facebook pour la réduire à sa plus simple expression. Mais n’en gardez pas ombrage. La qualité de la conversation et des échanges est le point central de la démarche. Qu’en pensez-vous ?
MAJ1
J’ai eu plusieurs réactions à date à ce billet mais je tenais à reproduire ici celle publiée dans le fil de conversation sur Google+, justement… Elle est très éclairante sur «l’addiction» Facebook, un peu comme la cigarette pour ceux qui se souviennent de ce que c’est que d’arrêter de fumer :
« Jacques Cool – J’ai supprimé mon compte Facebook (enfin, je l’espère – sont tenaces chez FB avec tes infos…) il y a 1 an. La vie a continué et je ne sens pas avoir «manqué quelque chose». Bien au contraire, l’expérience sociale en ligne fut des plus riches depuis 12 mois. Je réalise que ma présence sur autres réseaux (Twitter surtout, Diigo, Scoop.it, LinkedIn, WordPress) est essentiellement professionnelle, pas de place pour des sornettes ou des jeux nunuches. Ces jours-ci, j’explore G+. Mi-chemin entre FB et Twitter, ou complètement autre chose? C’est, je prédis, l’expérience «empirique» de G+ qui me le dira. Mais je prends mon temps, mollo. De toute façon, avec un Humidex de 38C, faut pas s’énerver.»
MAJ2
Et encore, trouvé cette présentation de Vincent Wong sur SlideShare qui résume aussi les propos tenus ci-haut mais aussi ceux de mon récent billet sur mes premières impressions de Google+
MAJ1 et 2: Google+, un avertissement en coup de tonnerre : Le Web 2.0 aurait-il vécu ses plus belles années ?
19 juillet 2011Google+ sera-t-il le dernier grand site de réseautage social du Web 2.0 ? Tout en moi voudrait qu’il n’en soit pas ainsi mais en même temps tout en moi crie le contraire… Oh… ce n’est pas le dernier site, la dernière communauté à apparaître mais je crois que tous ceux qui viendront APRÈS ne seront que copies ou tentatives de trouver une autre façon d’entrer en relation, de réinventer une formule déjà arrivée à maturité avec Facebook, LinkedIn et G+…
Alors, suis-je en train d’écrire sur le chant du cygne des réseaux sociaux ? Pas encore… Mais je crois que Google + est un avertissement en coup de tonnerre ! Le Web 2.0 a vécu ses plus belles années (2004-2010) et dans un cycle de vie normal, les adultes vieillissent et finissent par disparaitre et laisser la place à la jeunesse 3.0 ou 4.0 ou n’importe quelle autre appellation qui serai détermnée par les prochains gourous du Web ou de l’Internet à la Tim O’Reilly. À ce titre, laissez-moi vous entretenir des derniers travaux d’un de nos maîtres à penser québécois (pas un gourou) et selon moi, un homme qui a, ici comme en Europe, l’impact d’un Marshall McLuhan. J’ai nommé Michel Cartier.
Pas surprenant qu’à webcom, nous ayions donné son nom aux Prix Cartier remis aux personnes qui ont profondément marqué le milieu québécois des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Dans une récente rencontre, Michel m’a fait part des résultats de ses dernières recherches sur les changements à apprivoiser au cours des 10 prochaines années avec comme danger de vivre de la pensée magique, c’est-à-dire de la technoscience… En fait, ce qui détermine notre avenir est plus complexe et implique aussi bien le technologique que l’économique et aussi le sociétal..
Trois vagues (rappelez-vous Alvin Toffler) qui ont simultanément atteint leur point de rupture entre 2000 et 2010 et qui, comme un Tsunami, balaient l’ancien ordre social pour le remplacer par de nouveaux modèles basés sur trois axes majeurs:1- La technologie, poussée par la convergence en mode intégré, 2- Un nouveau modèle économique de proximité et surtout 3- Un nouveau rapport au pouvoir basé sur la prise de parole.
Trois axes et autant de schémas…
Ces trois axes, Michel en a fait des schémas car il faut connaître l’homme pour comprendre que tout passe par les schémas. Donc, lors de notre rencontre, il m’a montré le fruit de ses dernières réflexions maintenant schématisées. C’est donc avec son accord, que je les diffuse ci-dessous. Comme vous le verrez, ils sont encore sous une forme brute, dessinés au crayon mais aussi sous forme évolutive car encore incomplets mais chacun venant expliquer ce qui se passe dans notre société et ce qui l’influencera dans les prochaines années. Et comme j’ai débuté ce billet par les réseaux sociaux, je reproduis donc le schéma sur l’axe sociétal.
On y voit nettement la convergence des usages sociaux entre les médias de masse et l’informatique avec les divers outils inventés au fil de la ligne du temps tracée en haut. La question est de savoir qui cannibalise qui en bout de ligne pour capter l’audience de milliards d’internautes (2 milliards à date…) et de consommateurs de contenus sur trois types d’écrans, soit téléviseurs, ordinateurs et écrans mobiles. Pas inclue dans son schéma est la question des contenus ainsi générés et consommés.
Contenus et données auront besoin d’être entreposés, ce que l’on verra dans le schéma sur le système, et surtout organisés et présentés de façon cohérente, ce que l’on nomme actuellement la curation de contenus. Bref, la schéma de Michel me rappelle drôlement un autre schéma que j’utilise assez rarement dans mes conférences pour parler de la naissance du Web social, où les technologies sont vues comme un accélérateur de changement social et les forces sociales comme un transformateur du développement technologique. Cette interdépendance et interinfluence arrive juste à la jonction du schéma de Michel Cartier en 2004, l’année où justement le social et le technologique ont fusionné pour créer le Web social.:
Parler de technologies m’amène à présenter le schéma sur l’évolution de ces dernières et justement de prendre en compte la gestion de la conversation sociale et l’entreposage des données ainsi générées. J’ai souvent parlé les entrepôts de données et de la guerre que se livrent les grands comme Google et Amazon pour leur contrôle. Justement, cela touche d’une part la technologie mais aussi l’économie, soit les deux prochains schémas de Michel. Celui ci-dessous montre l’évolution des technologies informatiques depuis les années 70 en termes de traitement, de stockage et de réseaux.
Bien évidemment, nous sommes passés du «mainframe» au client-serveur avec les minis puis les micros mais vous remarquerez que l’arrivée sur le marché des appareils mobiles change la donne. Encore une fois, on assiste à un changement de paradigme entre les années 2000 à 2010. Chris Andreson du magazine Wired a parlé de la mort du Web et de la prédominance de l’Internet avec maintenant 70% des contenus consommés par des applications accédant directement à Internet et non plus au Web via un navigateur. Mais la multiplication de ces appareils et applications a aussi multiplié la quantité de données disponibles et surtout à entreposer d’où le petit dessin en bas pour le Cloud Computimg ou en français «infonuagique» et son alter ego : les entrepôts de données.
Le guerre pour nos données et l’ordinateur planétaire…
Ce que le schéma ne montre pas cependant et que j’ai fait remarquer à Michel c’est que tous nos bidules mobiles, téléphones intelligents, iPads, iPods, lecteurs de livres numériques et netbooks n’ont pas de disques durs pour le stockage des données, d’où l’infonuagique et les entrepôts, d’où le RETOUR au mainframe ! Un seul ordinateur planétaire avec des milliards de terminaux qui sont actuellement des objets qui deviendront intelligents mais si on se projette juste un peu plus loin, des terminaux qui seront implantés chez les utilisateurs, directement… Bienvenue Cyborgs !
Et cette perspective fait saliver les grands de l’écomonie numérique… De là, le dernier schéma de Michel où l’économie a évolué des pionniers aux consortiums, des consortiums aux conglomérats et de ces derniers aux géants de service qui comme le mentionne Michel pourraient devenir les «maîtres du monde» remplaçant au passage les grandes banques qui jouent actuellement ce rôle. Et qui sont ces géants ? Si vous avez répondu Google, Microsoft, Facebook, Amazon, Salesforce, vous avez vu juste. Et c’est justement ces grands de l’économie numérique qui actuellement se livrent la «data war» pour le contrôle non seulement de vos données mais aussi de l’ordinateur central et planétaire.
Oh, en passant, j’ai oublié de mentionner, concernant le schéma sur la technologie, que Michel distingue Internet 1 et Internet 2 car en effet, il y a actuellement deux Internets. Celui sur lequel nous évoluons actuellement et qui a permis le W3. Au départ, on le nommait ARPANET et il était réservé aux militaires et aux chercheurs universitaires.
Comme Internet 1 est devenu hyper commercial et social et surtout encombré, devinez où ont migré les militaires et chercheurs ? Sur Internet 2 et ce nouvel Internet possède des caractéristiques de connectivité impressionnantes, comme le démontre la capture d’écran d’une de mes «slides». Imaginez… Le CERN a établi en 2005 le record encore inégalé : 5,44 Gigabits/seconde… Et dire que l’infrastructure de transport du PC1 Cable peut permettre à Internet 2 d’atteindre 640 Gigabits/seconde…. Bienvenue à Internet 2 et à quand Internet 3, 4 ou 5?
En fait, il n’y a pas de limites au nombre d’Internets ou comme les appelle Michel, espaces de connectivité… Bref où est le Web 2.0 dans tout cela ? Catalyseur de changement entre 2005 et 2010, il risque de passer bientôt à l’Histoire. O’Reilly parle de Web Squared, Berners-Lee de Web sémantique, Anderson d’Internet des choses. Et Michel Cartier lui, parle d’une immense fracture mondiale, de bouleversements que nous vivons à tous les jours. Pas seulement dans notre utilisation des technologies mais aussi dans notre vie sociale, économique, politique et même environnementale !
Bienvenue dans un monde post Web 2.0 mais pas pour les entreprises, surtout à l’interne car ces dernières sont presque deux à trois ans en retard sur les usages personnels sur le Web et sur Internet. Et loin de s’amenuiser, cet écart grandit !!!
MAJ1
J’ai eu beaucoup de commentaires et de retweets à la suite de ce billet mais malheureusement, les commentaires ne se sont pas inscrits ci-dessous, dans l’espace prévu à cette fin. Donc, je reproduis ici le courriel que j’ai reçu d’André Mondoux :
Bonjour Claude.
Tel que promis, deux articles. Ils seront publiés – si ce n’est déjà fait – dans les semaines qui suivent. Je n’ai pas les références exactes (ce sont deux revues françaises : Les cahiers du numérique et TERMINAL), mais si tu en as besoin, je te les ferai parvenir. L’idée de fond est que ce n’est pas tant le retour du mainframe dans la mesure où avec ce dernier les rapports de force/politiques étaient clairs : le centre et le « dumb terminal »… Maintenant, la structure ressemble effectivement au mainframe, mais ce dernier apparait non plus comme un rapport politique, mais bien l’horizon du monde lui-même (le dumb est devenu « client » supposément émancipé/ la technique semble « autonome » – ce que Cartier nomme technoscience….). Les conséquences et implications sont décrites dans les articles que je te fais parvenir bien humblement.
Cordialement,
André
J’aime bien cette précision sur le mainframe: du rapport de forces politico-technologique entre un centre intelligent et une périphérie bête et stupide alors que le SYSTÈME aurait évolué pour devenir autonome et inclusif, l’ordinateur planétaire ou le système-monde comme le nomme André Mondoux, étant connecté à l’intelligence et aux émotions consommatrices de deux milliards d’humains/clients. Et oui, je vois déjà d’autres commentaires affluer aux sujet de la Matrice et de Big Brother… Ce faisant, je joins le Pdf du texte d’André intitulé Mon Big Brother à moi.
MAJ2:
Et comme une mise à jour ne vient jamais seule et surtout comme le hasard fait bien les choses, Chris Anderson et son magazine Wired viennent remettre de l’eau à mon moulin en cette fin de journée. Sur Twitter, j’ai donc intercepté un lien qui m’a amené sur un article tout frais paru (45 mins.) et qui porte sur quoi ? Je vous le donne en mille: « The Coming Cloud Wars: Google+ vs Microsoft (plus Facebook)». Bonne lecture !
Premières impressions: Google+ vient combler un besoin inavoué !
4 juillet 2011Depuis le lancement la semaine dernière de Google+, le réseau social tant attendu, la majorité des commentaires et billets publiés sur ce sujet ont tendance à mettre en opposition ce petit dernier des réseaux sociaux et LE réseau social par excellence soit Facebook, comme le démontre les deux commentaires ci-dessous, capturés dans le « stream » de Google+.
À droite, l’ami Loïc LeMeur écrit: « On Google+ you can get all your data back, pics, etc. It’s data liberation in the settings. That is a huge win over Facebook. Game is on ». À gauche, je n’ai pas à expliquer… Un autre commentaire que j’ai retenu est une phrase d’un billet publié chez Voirin Consultants et qui va ainsi : « … il vient combler le besoin de partager des informations, tout en assurant un certain niveau de confidentialité, et d’interagir avec les individus de son choix. ». En effet, Google+ agit à ces deux niveaux : confidentialité et portabilité des données personnelles, redonnant ainsi la liberté et le contrôle à l’utilisateur.
Un besoin inavoué: intégrer…
C’est bien mais à mon avis, ce n’est pas là encore le point fondamental de l’existence et probablement du succès d’un « autre » réseau social. Car qui a besoin d’un autre réseau social quand Facebook domine la planète sociale avec plus de 700 millions de membres et quand un réseau comme LinkedIn, domine aussi la planète professionnelle avec 100 millions de membres ? Devant pareils chiffres, on serait tous portés à répondre : personne… Mais il faudra y regarder à deux fois.
En effet, Google+ vient, à mon avis, combler un besoin que nous avons tous., un besoin jusque là inavoué : intégrer… Nous avons, pour plusieurs, un blogue sur WordPress, un compte Twitter, un profil Facebook, un compte LinkedIn, un autre chez Flickr, chez YouTube ou DailyMotion, un autre à FourSquare et un autre comme agrégateur chez Netvibes. Et je ne parle même pas de Quora, de Paper.li, etc… Et tous ces sites se présentent avec des designs et des gabarits de navigation différents.
À chaque fois que je fais la liste de tous les sites ou réseaux auxquels je souscris, je ressens comme un malaise… En plus de retenir mots de passe et expériences-utilisateur différents, est-ce que je me disperse ou comme le prétendent certains, je ne fais qu’additionner des pierres à l’édifice de mon identité numérique ? Comment gérer justement par la suite cette identité multiple et éclatée, dispersée aux confins de l‘infonuagique ?
Ne vaut-il pas mieux concentrer, intégrer ? Certains le pensent alors que du côté des grands joueurs sur le Web, que ce soit Google, Microsoft, Facebook et autres, ce n’est qu’une grande course au contrôle des données des utilisateurs, la Data War, mais aussi de la planète Internet, ce que Tim O’Reilly nomme « The Internet Operating System« . Je crois que les deux tendances vont se rejoindre sous peu et en ce sens, je rejoins les propos tenus par Joshua Michéle Ross sur son blogue où il mentionne que cette intégration a pour but commercial de dominer le système d’opération Internet ou IOS en chinois. Voici comment il présente son sujet:
« The great game on the Internet is to own as many of the disparate pieces that make up The Internet Operating System. The pieces of this puzzle are many (and well covered in Tim O’Reilly’s post on the same which can be found here):
- Identity (Think Facebook)
- Search (think Google or Bing)
- Photos (think Flickr, Photobucket, Picasa)
- Music (think Apple, Amazon)
- Software (Think Google Docs, Salesforce etc.)
- Storage and computation (Think Amazon, VMware, Rackspace)
- Location (Think Foursquare, Facebook)
- Video (Think YouTube, Netflix)
- Content Management (think WordPress, Tumblr, Blogger)
- Telepresence (Think Skype, Cisco or AT&T)
- Etc.
Dans chacune de ces catégories, Google est présent même si Ross ne les nomme pas (j’ai surligné en gras ceux qu’il a nommés) et on pourrait en mentionner d’autres : iGoogle, Google Maps, Google Cloud, Google Chrome, Google Hangouts, Google Buzz, Google Docs, Google etc. etc…
Mais nulle part ailleurs, cette intégration n’est aussi visible que dans Google+. Ce qui m’a fait réaliser à quel point le niveau d’intégration des produits est poussé, c’est quand j’ai aussi changé de navigateur pour Chrome et ensuite lancé une recherche dans Google Search… Non seulement les interfaces sont-elles semblables mais la navigation est la même (barre noire ci-dessus) et cette navigation offre TOUS les services. Comme je l’ai mentionné plus haut, pas seulement ceux identifiés par Ross mais une foule d’autres qui font de l’offre de Google, celle qui est la plus variée, complète et intégrée. (ci-dessous, no 1)
Ce qui permet aussi d’intégrer un service mal-aimé à ses débuts mais qui risque d’avoir une seconde vie. Sinon, il mourra au moins d’une belle mort. Je partle évidemment de Google Buzz (ci-dessus, no 2). L’intégration se poursuit mais à un autre niveau. Le mobile. Évidemment, Google+ est disponible en version mobile pour tous les téléphones intelligents Android et en particulier pour les Nexus (capture 3 ci-dessus). Le mien provenant directement de chez Google, vous imaginez… Ça va jusqu’au point où quand je prends une photo avec mon Nexus One, elle sont automatiquement et directement téléversées dans mes albums dans Google+ et prêtes à être traitées dans Picasa (voir capture 3 ci-dessous). Ce qui a fait dire à Euan Semple:
Et pour en finir avec l’intégration, je ne voudrais pas passer sous silence le fait que dans mes résultats de recherche, qu’est-ce qui arrive en premier ? J’ai fait un petit test avec mon nom et comme on le voit ci-dessous, c’est mon profil dans Google+ avant même mon blogue…
Jusqu’ici, j’ai surtout traité d’intégration de tous les produits Google. Avant de terminer ce billet j’aimerais aussi souligner deux autres fonctionnalités importantes de Google+. Deux fonctionnalités qui risquent d’assurer son succès.
Des cercles et des lieux de prédilection
Je ne dis pas qu’elles vont tuer la compétition avec Facebook et les autres réseaux sociaux mais au moins, elles montrent à quel point, Google+ est à prendre au sérieux. D’une part une fonctionnalité qui rappelle à certains le défunt FriendFeed, soit les « Circles ». En fait, il y a longtemps que la filière Google est associée à FriendFeed et l’inverse et le rachat par Facebook ne voulait-il simplement signifier la volonté du tuer le produit?
Possible mais il renait un peu de ses cendres dans Google+ et pas susprenant, plusieurs anciens employés de Friendfeed se retrouvent sur le projet Google+. Donc Circles:
J’aime cette façon de créer et de gérer ses relations et ses réseaux et surtout de pouvoir sectionner le « stream » général et de pouvoir afficher le seul stream d’un cercle de relations éliminant ainsi beaucoup de bruit du flux général. Dans le montage ci-haut, j’ai isolé un cercle nommé Entreprise 2.0. du reste. En passant le curseur sur le cercle bleu, apparaissent les membres et les infos sur le cercle. En cliquant sur le cercle, j’obtiens une fenêtre où je peux demander à recevoir uniquement le flux des membres du cercle ( en haut à gauche).
Cette gestion serrée des flux et des relations permet de corriger un problème de Facebook. Combien d’amis voyez-vouz régulièrement dans votre flux Facebook? Pas beaucoup en fait. Il y a des amis que je n’ai pas vus depuis un an au moins… Ici, c’est différent…
Et je tenais à terminer ce billet en vous parlant des « Hangouts » ou lieux de prédilection selon mon traducteur virtuel. Certains diront qu’ils ressemblent à des forums ou des chats vidéo. Moi je les vois plus comme des canaux de vidéoconférence ou encore comme des cabines téléphonique Web… C’est un peu comme Skype!!! Bref, je veux discuter régulièrement avec des membres de mon cercle Entreprise 2.0? Pas de problèmes… Je vais dans le hangout que j’ai aménagé à cette fin… (ci-dessous)
En conclusion, présentement c’est la folie autour de Google+ avec des invitations qui se vendent sur eBay, etc. Buzz de la nouveauté ? Certes… Comme je l’ai mentionné dans le flux la première journée, je me sens un peu comme avec Twitter en 2007 quand nous n’étions que 200 000 environ à partager cette nouveauté et à en tester les limites et surtout capables de profiter d’une certaine tranquilité, sans spam, sans annonces publicitaires, sans sollicitation de compagnies ou d’agences de toutes sortes comme Coca-Cola, sans « Fan Pages » de Bono ou de Fabienne Larouche. Un peu comme une forêt encore vierge… Mais pour combien de temps encore ?
p.s. Je veux une fonctionnalité comme NetworkedBlogs pour automatiquement publier mes billets de mon blogue sur Google+. Pour cela, vous me direz, j’aurais dû choisir Blogger comme plate-forme de publication…
Avec presque un mois de retard, je termine avec ce billet, le cycle de la conférence LeWeb 2010. Et quoi de mieux pour terminer que de faire un bilan tout en coups de coeur.
Le premier va aux organisateurs Loïc et Géraldine LeMeur pour avoir ramené la conférence aux Docks et ce, malgré tous les inconvénients créés par la chute de neige impromptue, qui est venue tout bouleverser et rendre la vie difficile pour le retour en ville le premier soir. Une chance que nous québécois sommes habitués à la neige et aux trottoirs glissants 🙂
Photo gracieuseté de Diane Bourque
Un endroit et des locaux exceptionnels, une organisation professionnelle et bien huilée, une sono et une vidéo sans faille, de la bouffe d’une qualité supérieure, du vin le midi avec le repas, et surtout du Wifi bien assisté par des lignes filaires. Seul petit reproche: pas assez de tables de travail pour les blogueurs officiels. Bref, pari gagné que de faire de cette édition, une équivalente à 2007!
Le second va bien entendu à Carlos Gohsn, le PDG de Renault/Nissan. J’ai d’ailleurs publié un billet hier à son sujet. Oh! Il n’a pas été le seul à parler voitures électriques et innovation. Shai Agassi l’a fait aussi mais ce que j’attendais d’Agassi, je l’ai plutôt eu avec Gohsn. Le premier a été prévisible, l’autre surprenant, innovant et ouvert. Agassi a parlé du déploiement de stations et de voitures électriques en Israël et au Danemark, l’autre a parlé de l’auto comme plate-forme pour le développement d’applications Web.
Le troisième va à une Torontoise que j’ai raté la seconde journée. En effet, j’ai eu un petit problème de santé le second jour, ce qui m ‘a amené à faire connaissance avec les hôpitaux parisiens et le SAMU. Donc j’ai raté les prestations de cette seconde journée mais me suis repris avec les enregistrements. J’ai donc eu LA surprise de découvrir Ariel Garten, la CEO d‘Interaxon, une compagnie qui se spécialise dans le Thought Controlled Computing. Quelle découverte ! En fait une redécouverte car j’en avais entendu parler dans une conversation l’an dernier à la suite de webcom-Montréal avec avec Clara Shih et son ami Daniel Chao.
Des images en temps réel des ondes cérébrales d’Ariel Garten
Mais là, de voir en concret les applications immenses de cette nouvelles branche de l’informatique et de voir avec quel enthousiasme, madame Garten a soutenu «la cause» lors de sa conférence. En passant, je ne savais pas que sa compagnie avait été présente à Vancouver l’an dernier pour les Olympiques et que plus de 17 000 personnes ont contribué mentalement à l’illumination des chutes du Niagara, du parlement de l’Ontario et de la Tour du CN. Non plus qu’une des applications du TCC est la détection des crises d’épilepsie et ce, en collaboration avec l’hôpital Western de Toronto.
Bref, je joins également l’enregistrement de sa présentation qui se termine sur une période de questions et les tentatives de gag de l’ami Loïc…
Le quatrième et dernier va à l’entrevue donnée par Matt Mullenweg et Toni Schneider d’Automatic, mais mieux connue pour son produit phare WordPress, à Alexia Tsotsis de TechCrunch. Mon respect va au fondateur et au CEO pour leur contribution au mouvement Open Source et pour garder intacte leur volonté d’indépendance par rapport à toutes les plates-formes propriétaires de ce monde.
En entrevue (ci-dessus) les deux ont donné une foule de statistiques intéressantes et même surprenantes. Ainsi, selon Schneider, WordPress compte 30 millions d’utilisateurs (dont moi), soit 10% de tous les sites Web de la planète. Si je connais mes maths, cela fait 300 millions de sites… Pourtant, un peu plus tard dans l’entrevue, Mullenweg explique qu’il sont en train de faire un rescencement de tous les blogues potentiels, «the dark matter of the Web», qui ne sont pas sur WordPress et qu’ils en sont à 415 millions (…)
Autres chiffres intéressants: la moitié des 30 millions de blogues WordPress sont sur wordpress.com et l’autre moitié sur wordoress.org. Ces blogues cumulent 300 millions de visiteurs uniques par mois et il a fallu 18 mois pour accumuler le premier million d’utilisateurs mais seulement 35 jours pour le dernier… WordPress n’est définitivement pas comme les autres… L’entreprise compte 74 employés mais comme le dit Mullenweg. elle est «très distribuée» puisque ces derniers habitent dans 60 villes différentes.
Finalement, comme Diane Bourque, je ne peux qu’admirer les deux bonhommes pour avoir créé la Fondation WordPress en janvier 2010 pour protéger la nature libre de WordPress.
Conclusion
J’aurais pu en nommer d’autres comme l’entrevue de Robert Scoble avec Mitchel Baker, la présidente de Mozilla ou encore au panel sur les médias qui a généré un autre de mes billets. Je tiens aussi à faire part de mes déceptions. La plus grande va à Marissa Mayer de Google, suivie par la prestation de l’ami Jeremiah Owyang et du panel sur les réseaux sociaux en entreprise où on retrouvait Yammer. BlueKiwi, LinkedIn, Viadéo et Ning. Dans le cas de Jeremiah, il a donné une foule de chiffres intéressants mais ce ne fut que cela, des chiffres. Je vous invite à lire à ce sujet le billet de Michelle Blanc.
Et je tiens finalement à remercier tous ceux et celles qui m’ont facilité la tâche et rendue la vie un peu plus belle lors de ce séjour. À ce titre, je me dois de nommer d’une part Stéphanie Booth, Fred de Villalmil et Damien Douani ainsi que mes compagnons et compagnes de séjour, entre autres Michelle Blanc, Philippe Martin et Suzanne Lortie ainsi que les Tontons… Ces derniers se reconnaîtront 😉
#LeWeb 2010 à Paris (prise 5): la sensation est venue d’ailleurs…
9 décembre 2010Je m’attendais à ce que le punch de la journée vienne en après-midi avec la présence de Marissa Mayer de Google. Une présence qui devient une institution à la conférence LeWeb avec le 3e « Fireside Chat » animé par Michael Arrington. Je n’étais pas le seul avec cette attente puisque la grande salle était pleine pour une fois. Mais bien que Micheal ait continué ses pointes annuelles envers madame Mayer pour l’incapacité de Google de mettre en place une politique et des outils sociaux et que celle-ci s’en soit confessée en disant qu’il y arriveraient et bien qu’elle ait marqué des points avec la présentation du nouveau « smart phone » Nexus S, c’est d’ailleurs et c’est plus tard qu’est venue la sensation, le fameux punch de la journée.
Et j’aurais dû m’en douter car en avant-midi, le sujet avait fait sensation lors de la présence sur scène de PayPal. Je parle bien sûr de Wikileaks…
La grande salle était à moitié vide mais le panel sur les plates-formes média, mettant en scène Adrian Monck du WEF, Julio Alonso, de Weblogs SL, Pierre Chappaz de Wikio, Gabe Rivera de Techmeme et Ben Rooney du Wall Street Journal Europe , a volé la vedette à Mme Mayer et même à la présence subséquente de Dennis Crowley, le co-fondateur de FourSquare. Il a généré une intéressante conversation sur la censure, sur la liberté de la presse et surtout sur le point tournant pour l’Internet que constituent les attaques concertées des gouvernements contre Wikileaks.
Et ces conversations ont généré un article dans TechCrunch qui est en train de faire le tour du monde en étant repris et repris encore par les blogues tels que celui-ci mais aussi par les flux Twitter et Facebook. Donc, je vous présente d’une part l’article en question et ensuite l’enregistrement sur UStream du panel.
Finalement, je vous donne aussi le hashtag #wikileaksleweb et le lien sur le billet publié par Pierre Chappaz sur son « Infowar« .
MAJ: LeWeb 2010. Nom de code de la grande messe : plates-formes !
21 octobre 2010Permettez-moi de reprendre exactement les propos que j’ai tenus en juillet dernier lors de mon billet d’introduction à la conférence LeWeb : «Encore une fois cette année, tout le «who’s who» du Web 2.0 va se retrouver à Paris les 8 et 9 décembre pour participer à la messe annuelle organisée par Loïc et Géraldine LeMeur. Et je ne voudrais pas rater cette occasion pour tout l’or du monde…». Nous avons été 2 500 à cette 6e édition à partager notre enthousiasme et parfois nos déceptions, personnellement, dans cette série de billets.
Oui, pour tout l’or du monde je ne voudrais manquer ce septième rendez-vous qui marquera au grand bonheur de plusieurs d’entre nous, le retour au lieu où s’est tenu en 2007, le meilleure édition à vie de cette conférence soit Les Docks.
Et je fais ici une mise à jour. Lors de mon billet de juillet, je ne savais pas encore si je serais invité en tant que blogueur officiel pour ma 5e présence consécutive et qui d’autre du Québec le serait. Pour le moment, l’Éminence rose des blogueurs, Stéphanie Booth n’a pas terminé sa sélection mais il est officiel qu’il y aura aussi Diane Bourque et Tara Hunt, le tout nouveau québécois Damien Guinet, alias Damdam et le duo Descary-Maisonnave.
Et pour cette occasion, nos hôtes nous ont concocté une programmation fort relevée avec comme thème général : plates-formes… De tous les genres de plates-formes technologiques dont les mobiles : Android vs Apple vs Microsoft vs Nokia, etc., les vidéos (ex. Google.tv), les sociales (Facebook, TwItter, etc.). Il y sera beaucoup question de Google et d’Android et j’ai bien hâte de voir si la question de la mort du Web sera posée à la suite de la sortie de Chris Anderson et surtout d’entendre Marissa Mayer (ma préférée ;-), que j’essaierai d’interviewer à la suite de sa récente nomination à la tête des services de localisation googlesques. Il y a ainsi plusieurs autres raisons de s’enthousiasmer sur le programme et les personnes qui seront présentes en keynote ou pas, car n’oubliez pas que LeWeb, c’est aussi le grand rendez-vous annuel et planétaire des blogueurs d’affaires…
Parmi les autres conférenciers qui me donnent le goût d’y être et que je veux absolument rencontrer, il y a Gary Varneychuck, qui cette année ne va pas donner de conférence mais plutôt consacrer tout son temps sur la grande scène à une séance de questions-réponses (Q&A). Il y a aussi l’ancien CEO de SAP, Shai Agassi, que j’ai déjà rencontré à la conférence annuelle des clients de SAP à Orlando. Agassi n’est plus dans le domaine des Ti mais dans le domaine des nouvelles énergies et se consacre entièrement au Project Better Place. Il viendra rendre compte de ce projet qui a fait l’objet de toutes les attentions, en particulier dans Silicon Valley, entre autres depuis ce reportage paru en 2007 dans la revue Wired.
Pour plus de précisions sur le programme, je vous laisse avec nos hôtes et leur traditionnelle vidéo de présentation. Pour ce qui est de l’inscripttion, vous n’avez qu’à cliquer sur le bannière en haut à droite.