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MAJ: Xoom va-t-elle marquer la renaissance de Motorola ?

6 janvier 2011

Ça y est ! Ce que nous attendions est en train de se produire au CES (Consumer Electronic Show). Toutes les compagnies ou presque présentent ou vont présenter leur tablette à la iPad. Et pour l’instant, l’accueil le plus dityrambique est réservé à la renaissance de Motorola et de sa nouvelle tablette Xoom, la première à fonctionner avec Android 3.0 Honeycomb, le système d’exploitation de Google spécialement développé pour les tablettes et disponible en mars prochain en magasin.

Intéressante présentation du système. Si vous être propriétaire d’un Nexus One ou S, vous allez vous demander, comme moi, s’il ne vaut pas la peine de remplacer votre iPad…

Pour revenir au lancement Las Vegassien, Motorola  a mis la barre haute en produisant un audacieux clip pré-lancement qui évoque l’évolution des tablettes à partir des égyptiennes et situe le iPad comme un objet déjà historique :

Toutes les applications classiques d’Android (Gmail, You Tube, etc…) ont été repensées pour pouvoir être utilisées de façon optimale sur une tablette. Dotée de deux caméras recto-verso et de la possibilité de visionner les vidéos en format Flash, la Xoom comprend un processeur double coeur (Dual Core) et un écran haute définition (HD). D’abord connectée aux réseaux 3G au premier trimestre 2011, elle devrait d’ici la fin de l’année, se connecter aux réseaux 4G.

Remarquez la vidéo de présentation de cette tablette. On jurerait que les auteurs se sont servis de Microsoft Surface pour la première partie :

Plus tôt, j’ai écrit renaissance à propos de Motorola. En effet, avec la tablette Xoom, Motorola compte bien revenir à l’avant-scène de l’électronique, de la téléphonie et des tablettes tactiles et mobiles et reprendre sa place perdue parmi les grands. Vous vous souvenez du téléphone portable Razor ? Un des meilleurs que j’ai eus…

MAJ – La tablette de Motorola a été sacrée meilleur «gadget» du CES de Las Vegas mais aussi la meilleure de toutes les tablettes présentées à cet événement, donc, un candidat sérieux pour Apple et son iPad. Pour plus de détails, cliquez ICI.

Entreprise 2.0 Études Internet Intranet

Observatoire de l’intranet 2010: les intranets deviennent des écosystèmes et sont l’objet de toutes les convoitises…

24 août 2010

Dans ce second billet, je termine la présentation des résultats de l’Observatoire 2010 de l’intranet. Il s’agit du fruit du travail de Michel Germain, d’Isabelle Reyre et de Marc Lippa. Michel est professeur au CELSA mais aussi  l’auteur du livre intitulé «Management des nouvelles technologies et e-Transformation» et a été longtemps président de ClubNet en France, une association qui regroupe les professionnels de la pratique intranet dans les entreprises.  Ainsi, depuis 1999, l’Observatoire analyse chaque année la progression de l’intranet dans différents environnements professionnels (entreprises privées et publiques, collectivités locales, administrations, institutions et ministères).

Dans le précédent, j’ai rendu compte des cinq grandes tendances dégagées des résultats de 2010 et terminé en traitant de la maladie du frein qui grippe bien des entreprises dans leurs stratégies Web et en particulier intranet. J’en avais déjà traité dans ce récent billet sur le gouvernance et pointé les représentants Ti traditionnels. Mais il n’y a pas que l’informatique qui peut poser problème. .. En conclusion des tendance de l’observatoire, les auteurs de l’étude identifient les facteurs de succès de l’intranet mais aussi les principaux freins et comme vous pouvez le constater, il y en a autant dans les deux colonnes.

FACTEURS

Soyons donc positifs et regardons les facteurs de succès. Je souscris entièrement à tous les facteurs mais remarquez que trois des principaux touchent encore une fois la gouvernance et qu’un autre est PRIMORDIAL. Il s’agit de la conduite du changement, ce qui implique, entre autres, une bonne communication autour des projets mais aussi l’implication de ceux que j’appelle affectueusement les «porteurs de ballon», soit la Haute Direction, le trinôme DIRCOM-DSI-DRH ainsi que les gestionnaires de communautés et leurs super-utilisateurs.

Un intranet d’entreprise n’est pas qu’un simple projet qui a un début et une fin mais plutôt la concrétisation d’ un travail en continu, toujours en évolution, ce qui implique des changements constants, des ajouts, des retraits, des réorientations en fonction des besoins des utilisateurs ou des objectifs stratégiques de l’entreprise. L’intranet doit avoir son plan de développement sur trois ans mais annuellement révisé et aussi harmonisé à ceux du reste de la stratégie Web globale de l’entreprise soit l’Internet et l’extranet.

PROJECTION

En ce sens, je souscris également avec le tableau ci-dessus publié dans la section Prospective de l’étude et qui présente l’évolution des intranets en deux grandes étapes, des «fondations» aux «finitions»,  soit une sérieuse mise à jour du célèbre graphique de Gartner qui, en 1999, présentait cette évolution en quatre étapes avec en finalité, la convergence des trois «Nets», sujet d’un de mes ouvrages collectifs précédents.

Gartner

Dans le graphique de Gartner, j’avais tenté de situer le point de passage vers l’intranet 2.0,  entre les phases 2 et 3. Le nouveau tableau de l’Observatoire est beaucoup plus précis et on voit clairement la distinction fonctionnelle entre un intranet 1.0 et son successeur 2.0. Finalement, et toujours en prospective, l’Observatoire tente de définir l’intranet en tant que système d’entreprise. Je parlerais plus d’écosystème et d’entreprise 2.0.  Je vous présente aussi deux autres graphiques. Celui de Fred Cavazza sur l’entreprise 2.0 auquel j’avais participé:

Entreprise 2.0

Et celui de l’Observatoire:

ECOSYSTEME

Le premier est plus technique mais essayez sérieusement de prétendre qu’il ne s’agit pas là d’écosystèmes. Et surtout j’ai encadré la portion de l’écosystème qui me semble actuellement le plus porteur. Déjà, dans le billet précédent j’avais souligné l’importance de la personnalisation et des contenus profilés en prévision de la future gestion et récupération des données dans un environnement virtualisé dans le nuage du Cloud computing. Remarquez que la mobilité fait partie cet environnement.

Vous avez aussi remarqué la bulle au centre ? On a écrit évaluation… Bien des gens ont tendance à oublier que dans toute stratégie Web qui se respecte et dans tout écosystème intranet viable, il faut compter avec une phase incontournable soit celle de l’évaluation des actions, implémentations, objectifs ou outils. À  ce titre, les résultats de l’Observatoire sont parlants:

OMES

Les auteurs notent, et cela saute aux yeux, que les entreprises privilégient encore les analyses quantitatives plutôt que qualitatives. Faut dire que l’analyse de logs ou de données de sondage est moins coûteuse que des groupes témoins avec les publics-cibles.

En terminant, je ne peux m’empêcher d’analyser le graphique dévolu à l’antériorité du premier intranet dans les entreprises. Comme vous le verrez ci-dessous, les chiffres sont très révélateurs.

EVOL

Ainsi, ce graphique démontre que la grande vague d’adoption des intranets par les entreprises a eu lieu entre 2000 et 2007 et ce, pour 65% des entreprises ou organisations. Si on rajoute les «early adopters» dont les intranets sont antérieurs à l’année 2000, le pourcentage passe à 88%. Le Web 2.0 est un phénomène nouveau dans les entreprises. Les early adopters comme Dreadner Kleinwort Wasserstein, ont commencé à intégrer les wikis en 2006 mais le phénomène a vraiment commencé à prendre racine qu’en 2008.

Ainsi seulement 12% des entreprises ont eu la possibilité d’intégrer directement le 2.0 dans leur nouvel intranet. Ce qui signifie que presque 90% d’entre elles ont mis en place un intranet 1.0 avec des outils de portail comme SharePoint (voir dans le billet précédent), des CMS de première génération et des engins de recherche et d’analyse lourds et peu performants. 32% ont intégré du logiciel libre en cours de route mais cette proportion se retrouve en grande partie en Europe et non en Amérique du Nord où 80% des entreprises qui ont un outil de portail avouent avoir choisi SharePoint.

Autre donnée intéressante: 65% des intranets, soit tous ceux conçus entre 2000 et 2007 en sont potentiellement à la phase 1 ou 2 du graphique de Gartner ou à la phase 1 du tableau de l’Observatoire car ni «early adopter» ou «late adopter». Tous ces intranets, qu’ils soient uniques ou en réseau et fédérés par un portail, sont présentement la cible de toutes les convoitises de la part des IBM et Microsoft de ce monde mais aussi par le nombre croissant de consultants et pseudo spécialistes du Web 2.0. Eu pour cause…On a évalué le marché nord-américain de l’entreprise 2.0 à 4,3 milliards $ d’ici trois ans…

Entreprise 2.0 Études Internet Gestion des organisations Intranet

Observatoire de l’intranet 2010: les tendances se confirment… (1)

21 août 2010

Dans cette série de billets un peu plus longs qu’à l’habitude, je tiens à vous présenter les résultats de l’Observatoire 2010 de l’intranet. Il s’agit du fruit du travail de Michel Germain, d’Isabelle Reyre et de Marc Lippa. Michel est professeur au CELSA mais aussi  l’auteur du livre intitulé «Management des nouvelles technologies et e-Transformation» et a été longtemps président de ClubNet en France, une association qui regroupe les professionnels de la pratique intranet dans les entreprises.  Ainsi, depuis 1999, l’Observatoire analyse chaque année la progression de l’intranet dans différents environnements professionnels (entreprises privées et publiques, collectivités locales, administrations, institutions et ministères).

Sa reconduction annuelle dégage les principales tendances et relève des évolutions significatives. Ces résultats consolident les réponses de près de 300 organisations et entreprises dont 90% en France, le reste au Canada, en Belgique et en Suisse dans le cadre de partenariats associatifs. Il s’agit de la seule enquête francophone qui tente de dresser un portrait clair de l’évolution des nouvelles technologies au sein des entreprises dont certaines du Québec.

L’Observatoire 2010 nous offre cinq grandes tendances en matière d’intranet dans les entreprises et grandes organisations. Des cinq, deux ne sont pas vraiment nouvelles dans le décor intranet. En effet, la gouvernance et la lutte à l’infobésité font partie des préoccupations des responsables intranet depuis au moins une décennie. Par contre, les trois autres, soit la collaboration, les réseaux sociaux et la mobilité sont des préoccupations ou des tendances assez nouvelles et qui réflètent les usages Web actuels des employés en dehors du lieu de travail.

1 -Mise en place confirmée de l’intranet mobile

  • L’accès distant se généralise et concernera 71% des entreprises dans un an.
  • La mise à disposition d’outils (processus génériques, applications métier, décisionnel) est croissante.

OMOB

  • L’adaptation de l’intranet à la consultation sur terminal léger se développe (PDA, portable).

En effet, si on consulte les graphiques ci-haut, on peut constater que les entreprises, même en retard sur le marché de la consommation Web, vont lentement mais sûrement prendre le virage de la mobilité, leur proportion passant de 7 à 20%. On constate également que l’accès distant et dans bien des cas de la maison, augmente encore et se généralise, touchant l’an prochain 70% des entreprises.

Comme je l’ai fait remarquer plus tôt, ces chiffres illustrent une réalité plus Européenne, 90% des entreprises répondantes étant françaises. Les prochains constats et statistiques le prouvent encore et encore… Comme ci-dessous dans la répartition des technologies utilisées par les entreprises en matière d’intranet. Remarquez la forte proportion de logiciel libre, 32% !!!

LIBRE

2 -Progression de la collaboration numérique

  • Présence d’espaces collaboratifs dans la moitié des intranets.

OCOL

  • Espaces équipés d’outils d’interaction (Alertes, listes d’action,…) .
  • Extension au-delà de la logique projet (espaces communautaires) .

COMCOL

  • Émergence de pratiques collaboratives étendues dans les grandes entreprises en provenance du Web 2.0 (blogs, wiki, forum, FAQ sont tous en très forte progression).

Note: Une fois de plus, ce sondage vient confirmer les résultats des autres études sur les outils du Web 2.0 et leur niveau d’adoption par les entreprises. Ici, on remarque la prédominance des wikis. En passant, ces derniers sont des espaces de travail collaboratifs…

3 -Émergence du réseau social

  • La mise en place de fiches personnelles enrichies est l’un des premiers projets d’évolution des intranets.

ORS

  • Déploiement des outils de mise en relation.
  • Démarrage des présentiels et de la communication temps réel (chat, webconference).
  • Reconnaissance des community managers.

Note: Le graphique montre clairement que les outils de mise en relation ou de réseautage professionnel viennent en premier lieu régler un vieux problème soit celui du répertoire téléphonique ou bottin qui trop souvent ne contient que des informations de base ne permettant que de localiser une personne par son poste téléphonique ou sa place fans la ligne hiérarchique et non par son expertise, ses compétences, les projets sur lesquels il travaille ou encore sa localisation géographique.

Premier usage, donc, bonifier les informations de l’annuaire d’entreprise. On voit que suivront les fonctionnalités de mise en relation, forcément… Car plus on en sait dans une fiche annuaire enrichie, plus les possibilités de rejoindre cette personne augmentent. Du premier contact entre deux personnes nait souvent la mise en relation, qu’elle soit occasionnelle ou permanente.

LE GESTIONNAIRE-TYPE DE COMMUNAUTÉ

gestionnaire

Je suis aussi en accord avec l’émergence (j’aime ce mot) de la communication en temps réel et surtout de la reconnaissance croissante du rôle des gestionnaires de communautés. Ces derniers sont, à mon avis, les successeurs des coordonnateurs ou webmestres intranet  1.0. Ils et elles ont donc un rôle primordial à jouer dans l’orchestration des réseaux professionnels internes mais aussi des efforts de communication et de collaboration ainsi que dans la dynamique de gouvernance de l’intranet. Justement:

4 -La gouvernance se structure pour se mettre au diapason d’un intranet étendu

  • Déploiement de la connaissance et de l’interaction avec les clients finaux (extranet alimenté par l’intranet).
  • Prise en compte de l’utilisateur de manière systématique.

OGOUV

  • Développement de la copropriété de l’intranet.
  • Décentralisation de la production de contenu et de la mise en ligne s’intensifie.
  • Progrès constants années après années dans la formalisation des compétences et dans la mise en place des procédures.

OGOUV3

Note: Comme on est à même de le constater dans les deux derniers graphiques, le gouvernance se raffine, surtout dans les grandes entreprises. La propriété de l’intranet reste majoritairement entre le mains des départements de communication mais comme le démontent les colonnes vertes, la co-propriété se développe et met en scène aussi bien des binômes, des trinômes aussi bien que des multinômes qui tous confondus, comptent maintenant pour 25% des structures de gouvernance.

Et ces structures internes ne chôment pas car en plus de piloter la gestion quotidienne et les refontes, elle met en place de plus en plus d’outils de bonne gouvernance comme les chartes graphiques et éditoriales ainsi que les divers processus dont ceux de publication et d’indexation. ce qui amène la cinquième et dernière tendance:

5 -Autonomisation des utilisateurs dans la lutte contre l’infobésité

  • Le profilage confirmé dans près de 66% des cas indique une vraie centralisation de la gestion des droits, une organisation qui préfigure une facilité d’accès au Cloud computing.

PROFIL

  • Forte progression de la syndication de contenus (RSS) en bonne place des projets des entreprises
  • Développement des systèmes d’alertes mail.
  • Des moteurs de recherches de plus en plus puissants.

RECHERCHE

Note: J’ai choisi d’illustrer cette tendance par ces deux graphiques volontairement. Certes, les alertes courriel et les fils RSS sont importants à ce chapitre mais la personnalisation, le présentation et le catégorisation de l’information ainsi que l’augmentation de la performance ces outils de recherche sont et demeurent le nerf de la guerre. Dans les prochaines années, la quantité d’information et de données générées par les entreprises et leurs employés va croître de façon exponentielle. Cette croissance va forcer bien des entreprises à utiliser le nuage ou Cloud computing pour stocker et gérer cette montages de données. Mais il faudra toujours trouver ou retrouver…

Présentement, beaucoup d’entreprises souffrent d’infobésité car elle n’ont pas pris les mesures nécessaires pour gérer leurs données issues des intranets. On gère beaucoup par applications et en silos. Les moteurs de recherche intranet, comme le démontrent les chiffres ci-dessus, sont encore dans leur développement le plus simple et le moins efficace et souvent, les données produites n’ont aucune indexation, aucune taxonomie ou folksonomie.

Pourquoi ces ratées ? Parce que les entreprises et les responsables intranet ont à composer avec la politique du frein. De cela je traiterai dans le prochain billet mais aussi de prospective, le dernier et fort intéressant chapitre de l’Observatoire de l’intranet 2010.

Mobilité

Scusez….

16 mai 2010

Comme des milliers d’entre nous, j’ai saisi au vol la revue Cellier lors d’une récente visite à la SAQ. Excellente publication qui nous revient à chaque saison. Je ne suis pas un fan de l’imprimé traditionnel mais je dois avouer que Cellier me ravit à chaque publication avec des découvertes et des re-visites intéressantes. Sauf que là, scusez…

Dans l’édition ÉTÉ 2010, je suis tombé sur un encart publicitaire de… la SAQ… Page 79 pour être plus précis.On y fait l’apologie avec grands fracas de la nouvelle application iPhone gratuite dédiée au accords mets-vins. recherche de disponibilité des produits, promotions en cours et localisation des succursales.

La moutarde m’est montée… vous savez où…

Une création de Hue Web Studio avec le consentement du service des communications externes ou du marketing de la SAQ ? Si oui, les deux devraient aller se cacher en-dessous du pont Jacques-Cartier. Pourquoi cette soudaine saute d’humeur et cette critique d’une application mobile? Parce que les sratèges de la mise en marché ont oublié leur marché justement…

Se péter les bretelles avec une application iPhone ne peut cacher le fait qu’ils ont oublié 80% de leur marché branché ailleurs, soit sur BlackBerry, soit sur Android. Ce n’est pas en frustrant leur marché qu’ils voit augmenter leurs ventes ou augmenter leur capital de sympathie. Dorénavant et qu’on se le tienne pour dit, toutes les nouvelles applications mobiles devront être conçues multi-plates-formes ! Et que dire de la géolocalisation… Même pas reliée à un système  en réalité augmentée pour un info. directe sur les produits, leur origine, les cépages, les producteurs etc…

Les intentions étaient bonnes mais… On a du chemin  à faire…