Mes fidèles lecteurs et lectrices le savent… À chaque début décembre, je fais habituellement mon pèlerinage annuel à Paris afin d’assister à la conférence LeWeb et ce à titre de blogueur officiel. Le tout a commencé en 2006 et s’est poursuivi sans interruption jusqu’à…. Cette année. Donc sept présences consécutives à produire entre 10 et 20 billets à chaque fois mais aussi à rencontrer conférenciers et blogueurs de toute la planète.
Netvibes et la quête du GRAAL: widgets, personnalisation et entreprise !
11 octobre 2010Dans un récent billet je posais carrément la question de la survie des agrégateurs Web tels que Netvibes et iGoogle face à la montée des applications mobiles du même type mais avec des interfaces plus conviviales et tactiles du type magazines sociaux et personnalisés à la Flipboard. Il semble que Netvibes, entre autres, ne soit pas prêt à baisser pavillon et rendre les armes. Suite logique à l’agrégation des contenus Netvibes oriente maintenant son offre et sa stratégie marketing sur la personnalisation et les micro-applications. Et pas surprenant non plus, la compagnie française axe son tir sur un autre segment de marché : l’entreprise.
Regardez bien cette capture d’écran d’une des pages du site. Elle est réservée aux entreprises et leur offre rien de moins qu’un portail, qu’il soit intranet ou extranet. Mais le mot portail n’est pas très à la mode dans un monde très Web 2.0. Alors chez Netvibes on parle aussi et surtout de dashboard… Les français ont le chic pour l’utilisation des mots anglais. Un tableau de bord, donc qui permet de regrouper toutes les informations utiles. Il peut y en avoir un seul ou de multiples, à vous ou à votre entreprise de décider…
Mais le concept du tableau de bord, surtout en gestion, n’est pas nouveau et une panoplie de logiciels tous plus 1.0 que les autres ont été développés dans les années 90 et 2000.
De même que les portails d’entreprise à la SharePoint, WebSphere, SAP Enterprise Portal, ou autres (Sun, Oracle ou BEA pour n’en nommer que quelques autres) Et là, Netvibes arrive et propose ses dashboards personnalisables et ses widgets. Du temps du 1.0, on parlait de portails et de portlets ou de WebParts pour SharePoint. Personne ne réinvente la roue ici…
On parlait aussi de personnalisation pour ces gros portails d’entreprise. Pour ce faire, il fallait créer des annuaires et des profils pour chaque employé, eux-mêmes catégorisés avec des niveaux différents d’accès ou d’approbation.Peu d’entreprises ont sû maitriser convenablement la personnalisation de leurs intranets et Internets et atteindre le GRAAL du SSO (Single Sign On) ou authentification unique. Netvibes saura-t-il se coller ou se fondre dans les environnements informatiques faits de legacy systems ou systèmes patrimoniaux et atteindre le fameux GRAAL plus facilement et à moindre coût ?
D’un autre côté, les widgets ou mini-applications sont la réponse aux applications mobiles conçues par la communauté mondiale des développeurs Web pour les appareils mobiles et tactiles comme les téléphones intelligents et les tablettes mais aussi pour des méga-communautés comme Facebook. Quel sera leur avenir dans un environnement fermé et sécurisé ? Dans la mesure où les entreprises s’ouvrent au logiciel libre cet avenir sera moins précaire mais le logiciel libre n’est viable qu’en Europe pour le moment ou sur les appareils mobiles pour la plupart personnels.
Donc, la question est de savoir si Netvibes sera capable de faire mieux que Google avec ses gadgets (ci-haut). De ce côté-ci de l’Atlantique, j’en doute, du moins pour les grosses entreprises et les organismes publics. La cible au Québec et ailleurs en Amérique du Nord devrait être les petites entreprises et les PME car plus perméables au logiciel libre, moins informatisées à la dure et surtout avec moins de $$$ dans les goussets corporatifs.
Beaucoup de plate-formes Web 2.0 se cherchent toujours un modèle d’affaires et plusieurs se tournent vers les entreprises pour engranger les profits. Qu’on pense à SecondLife, UStream, Skype, Netvibes mais aussi FourSquare… De cela il sera question dans le prochain billet.
Les agrégateurs Web ont-ils un avenir?
15 octobre 2009C’est la question que je me suis posée il y a quelques jours en recevant une alerte d’un nouvel abonné à mon Netvibes. Il faut comprendre que j’ai deux agrégateurs de contenus Web (et non pas seulement de blogues) en opération soit Netvibes et iGoogle et mon cœur balance toujours entre les deux. Il balance tellement qu’aucun des deux ne réussit à m’intéresser suffisamment pour que j’en fasse ma page d’accueil par défaut.
C’est toujours mon blogue qui fait office de page d’accueil. Donc je me pose la question: ces plates-formes d’agrégation ou pages personnalisées (personalized home pages) ont-elles un avenir? J’ai entendu dire que Netvibes roulait dans le rouge profond (légende urbaine?) tandis que iGoogle avait de la difficulté à attirer des utilisateurs. Pour en avoir le cœur net, je suis allé vérifier dans la liste TechCrunch et fait une comparaison sur compete.com (image ci-dessous):
Selon TechCrunch les derniers chiffres sur les membres datent d’avril 2007. À cette date, il y avait 10 millions de membres d’enregistrés. Rien depuis… Et comme le tableau le démontre, Netvibes a compté plus de 613 000 visiteurs uniques en août dernier, en baisse mais domine toujours iGoogle. Pas si mal… Les deux plates-formes enregistrent une hausse annuelle en pourcentage mais rien de comparable avec la croissance de sites comme Facebook (194%) ou les 1 170% de Twitter.
Pourtant, les Netvibes et iGoogle ont tout pour connaître une croissance beaucoup plus fulgurante car ils proposent pour le Web 2.0 l’incontournable principe du portail, le moyen de concentrer en un seul endroit, toutes les sources d’information, outils et communautés qui nous sont utiles et ce faisant, optimiser notre temps et notre navigation.
Ou ont-ils un avenir en entreprise en venant remplacer les portails de première génération à la WebSphere ou SharePoint? J’ai bien hâte jeudi prochain au webcom-Montréal car la Direction générale de l’aviation civile française va venir présenter son nouveau portail intranet bâti à la Netvibes.
Pour ma part, je vois très bien un Netvibes interne pour servir d’agrégateur de blogues d’entreprise, pour les concentrer en un seul endroit au sein de l’intranet. Faudra en parler à Tariq Krim ou Freddy Mini, si jamais ils viennent à Montréal dans le cadre d’un prochain webcom.
Bref, vous êtes quoi, Netvibes ou iGoogle?