Je continue l’analyse des six grandes tendances Ti ou NTIC qui devraient bousculer les entreprises au cours de le prochaine année. Au cours des deux derniers jours nous avons passé en revue les trois premières, vraiment orientées Ti. Les trois dernières sont plus orientées vers le volet organisationnel du travail avec de nouveaux outils technologiques, certes, mais orientés vers les communications et la performance organisationnelle.
Entreprises sociales: voici venu le temps de la «gamification»…
27 février 2012Hier, en travaillant sur la page Facebook de la conférence Boule de cristal, je suis tombé par hasard (lire sérendipité) sur une pub de la compagnie Bunchball annonçant son logiciel Nitro spécialisé en «gamification». Oups… Mon attention s’est tout de suite portée à ce bas de page (voir capture d’écran ci-dessous).
Voici un billet qui porte sur le futur avec plein de références au passé. Pas pire, non ?
22 juin 2011C’est très rare que je fais des billets sur le passé mais le sujet en vaut la chandelle… Dans celui publié lundi sur la mobilité, je faisais référence au reportage spécial réalisé en août 2000 (oui, vous avez bien lu…) par Steven Brier dans le défunt magazine Inter@ctive Week, devenu depuis le eWeek en ligne et produit par ZDNet. Dans ce reportage de fond sur plusieurs facettes du futur du Web intitulé « Internet 2004 – Inside Tomorrow », Brier et plusieurs autres journalistes et une batterie d’experts en technologies, dont Tim O’Reilly, ont fait d’étonnantes prédictions, certaines d’une étonnante précision onze ans plus tard, d’autres carrément à côté de la plaque. Et bien sûr ils ne pouvaient pas prévoir le Web 2.0, les iPads ou la mobilité. Ou le pouvaient-ils ???
Dans ce premier montage, la « Une » du magazine est datée du 28 août 2000 (premier encadré à gauche) et surtout la première page de la série de reportages est intitulée : » People Get Ready For a Whole New Internet ». La rédaction avait-elle mesuré toute la portée de ce titre ?. À ce moment, ils extrapolaient pour 2004 !!! Imaginez… Le Web 2.0 est apparu quand ? Quand Tim O’Reilly a-t-il inventé ce terme devenu un peu mythique ? Oui, oui, 2004… Mieux, lisez bien le premier paragraphe du texte d’ouverture que je reproduis ci-dessous:
« It’s coming. If we listen closely, we can hear it above the pitter-patter of many feet: the ringing in the distance of little phones, the beep-beep of millions of tiny computers talking to each other. It’s a new Internet, a new way of doing busibness. Like the little flying saucers that remade a burned-out buiding in the 1987 movie Batteries not included. Ten of thousands of mini-devices will remake the Internet and change how we interact with each other. »
Des petits téléphones et de minuscules ordis qui préfiguraient les les téléphones intelligents, NetBooks et iPads qui viendraient un petit peu plus tard que 2004 mais quand même… Et plus loin, on peut lire : « Preriodically, at a conference or trade show, we would hear about a future of prevasive or ubiquitous computing, the ability to remain constantly connected – sort of « All Net, all the time ». That future is about to arrive ». Et il est arrivé en effet et ce n’est pas quatre ans plus tard qu’on mesure tous les impacts de cette révolution et de ce nouveau Web interconnecté, en temps réel et mobile mais bien une décennie plus tard.
C’est dans cette vision de l’Internet en 2004 et ainsi présentée en début de reportage que le tout était génial. Par la suite, sur les tendances à venir, c’est plus faible avec des bons coup et des erreurs mais les tendances, ce n’est pas nouveau… On a ce genre de litanies à toutes les fins d’année… Donc, en 2000, on avait listé le eLearning, le journalisme Web, le copywright, l’identité numérique, l’outsourcing, le boom du BtoB et le sans fil comme grandes tendances et pour chacune, un ou une auteur(e) s’était avancé(e) à commenter.
Dans les deux premiers (ci-dessus), une bonne et une très mauvaise prédiction. En ce qui concerne le eLearning, on titrait: « Virtual learning struggling to make the grade ». En fait, dans le texte on parle du eLearning car depuis les deux concepts se sont séparés avec l’apparition des univers virtuels et du Serious Gaming. Quant au eLearning plus traditionnel avec professeur disponible à distance en vidéo-conférence, assisté d’un tableau blanc virtuel et de la possibilité pour les étudiants de poser une question à la fois en levant une petite main virtuelle, il n’a jamais pu combler les attentes… Surtout parce que les logiciels conçus à cette fin ont été trop compliqués à maîtriser aussi bien par les profs, les professionnels de l’apprentissage et surtout par les utilisateurs. En plus les logiciels 1.0 coûtaient et coûtent encore trop cher mais de là à faire du eLearning une grande tendance du Web ? On repassera…
Quant au journalisme sur le Web qui n’aurait pas de futur, là l’auteure Kathleen Quinn s’est complètement gourrée… Elle a pris la télé des années ’50 comme référence en disant qu’à l’arrivée de cette dernière des journaux et des magazines avaient disparu mais que cela n’arriverait ps avec le Web et que le journalisme avait un futur lié aux journaux !!! Et Mme Quinn d’ajouter: « As the smoke from the Web journalism’s intense burn rate clear, it’s becoming easier to see that the job of being journalism’s flame keeperstill fall to print newspapers, with their solid foundation of local advertizing ».
Le test de la dure réalité, des journaux qui meurent l’un après l’autre faute de publicité qui se déplace vers les médias sociaux et les journaux en ligne ou strictement mobiles comme The Daily pour iPad ou encore la triste fin de grève au Journal de Montréal et la fin du journalisme syndiqué, à temps plein et gros salaire pour faire place à la convergence des nouveaux médias et aux postes précaires mais taillés sur mesure pour les « journalistes-entrepreneurs« , est venue la rattraper et défaire son argumentation.
Demain, on verra que les auteurs des textes sur le marketing Web, l’identité numérique et le sans fil ont eu plus de succès et forment une partie de l’ossature du Web actuel…
Entreprise 2.0: à quand une université qui forme des hybrides?
6 novembre 2009Il y a un peu plus d’un an, j’ai écrit un billet sur le phénomène des hybrides. C’est quoi un hybride me demandez-vous en choeur? Simplement une personne qui de par sa formation ou son expérience de travail, peut cumuler aussi bien les expertises et les usages de la communication et de l’informatique. Cela vaut aussi bien pour les RH et les Ti ou encore toute autre combinaison.
Depuis ce premier billet, j’estime toujours que les entreprises et les universités doivent à tout prix s’entendre pour former ces hybrides, ce qui n’est pas le cas actuellement. Aujourd’hui, on forme toujours les jeunes comme les moins jeunes à des disciplines uniques, qui n’intègrent pas l’utilisation des nouvelles technologies dans leur travail de tous les jours et pourtant, le Web est maintenant un incontournable.
Les diplômés qui sortent de nos institutions de «haut savoir» sont encore, dans bien des cas, très peu en mesure d’assumer la direction d’une stratégie Web d’entreprise (entreprise 2.0). Pour cela, il faut comprendre les grands enjeux certes, mais aussi les technologies qui aideront à les réaliser. Les entreprises perdent actuellement temps et argent à reformer professionnellement leurs diplômés récemment engagés. L’équation est simple: perte de productivité + perte d’argent = perte de compétitivité.
C’est pour cela que je me suis investi dans l’organisation de conférences professionnelles, tout d’abord Intracom puis webcom-Montréal mais aussi dans la formation professionnelle à l’Université de Montréal afin de réaliser un vieux rêve que je partageais avec Jean Lanoix : créer une université d’hybrides ou à tout le moins, des programmes d’hybridation dans nos universités… Mon cours a évolué depuis ses débuts. J’avais tout d’abord repris le traditionnel « Pratiques de la communication interne ».
Pas surprenant, les étudiants s’y inscrivaient avec en pensant retrouver un cours traditionnel avec les grandes théories sur la communication et les vieilles pratiques. Je devais les déprogrammer et dans bien des cas, les plus réfractaires aux nouvelles idées et pratiques étaient les jeunes de la génération Y.
Mais le cours a pris cette année une appellation beaucoup plus appropriée soit : Communication interactive en entreprise et j’ai bien hâte de voir à la prochaine session, quelles seront les attentes. Ce cours est un premier pas, timide je l’avoue mais avec des collègues comme Serge Leclerc et Guy L’Italien et mon directeur de programme Patrice Leroux qui eux aussi s’y mettent, nous devrions être en mesure d’améliorer un tant soit peu et bien humblement, les usages de la communication en entreprise.
Mais avant que le rêve ne se réalise vraiment, il faudra attendre l’arrivée de la «NetGen» à l’université et ensuite dans les entreprises car ce sont eux les vrais hybrides naturels, ceux et celles qui trouveront tout naturel de se faire parler de stratégie de création et d’animation de communautés, de groupes collaboratifs en wikis et de communication corporative par les blogues et la WebTV.
Nouveau paradigme
Ce qui m’amène à bifurquer du sujet et de traiter de ma propre éducation. J’aurais pu disserter sur ma formation universitaire ou mon expérience professionnelle en communication interne et en technologie, ce qui a fait de moi un de ces hybrides, des conférences de 2005, les premières à parler de Web 2.0 et qui ont mené à ma spécialisation, mon créneau professionnel en Entreprise 2.0 mais je voudrais plutôt insister sur une autre formation/éducation. Celle de mon fils.
C’est lui qui m’a formé aux univers virtuels et aux jeux vidéos. Le «Serious gaming» c’est aussi son influence. C’est après l’avoir regardé collaborer sur WoW que j’ai fait le lien avec les difficultés des jeunes de la «NetGen» avec le système scolaire traditionnel et que j’ai ensuite pris contact avec Marc Prensky, le père des Digital Natives et grand apôtre du DGBL (Digital Game Based Learning) à l’école.
Nous assistons actuellement et devant nos yeux à l’émergence (j’aime ce mot) d’un nouveau paradigme: pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, la transmission du savoir s’inverse. Ce sont maintenant les jeunes qui apprennent aux plus vieux. Vous demeurez sceptiques ? Alors, je vous montre le début d’un article paru dans l’ancienne version de Le Devoir.com (ci-haut mais non-disponible gratuitement sur internet…dommage).
Ce qui ne veut pas dire que nous les vieux profs n’avons plus notre place, loin de là. Même les fameux Y ne sont pas des hybrides. Donc, avant que les trois générations qui travaillent actuellement en entreprise (Y, X, et BB) ne disparaissent dans les brumes de l’Histoire, il y a encore beaucoup de travail en formation universitaire mais aussi en formation en entreprise!
Mais il y a aussi tout un travail à faire dans les écoles primaires, secondaires et au Cégep avec les profs. Il faut leur enseigner à enseigner différemment et à utiliser les usages du Web 2.0 et surtout 3D. Actuellement ces derniers sont dépassés par leurs propres élèves dans bien des domaines. Normal qu’ils se sentent démotivés et aussi normal qu’ils démotivent leurs élèves, surtout les garçons, moins portés sur l’apprentissage linéaire et individuel mais beaucoup plus sur les apprentissages de groupe avec rétribution quasi immédiate.
Mais cela c’est une autre histoire… Le serious gaming et le DGBL à l’école, ce n’est pour demain. Les jeunes n’ont pas encore un ordinateur portable et un téléphone intelligent et on ne leur montre pas encore assez à bloguer leurs travaux ou encore à gérer leur identité numérique, alors…
C’est @eogez sur Twitter qui m’a poussé le lien sur cette vidéo qui est plus qu’une simple vidéo faite par un gamer. Intitulée « L’entretien », c’est en fait un CV vidéo GTA réalisé par Rod Pulsar. En le regardant on ne peut que remarquer le « clash » de deux cultures qui ne se comprennent vraiment pas. La culture corporative et la contre-culture des gamers. Ce qui me ramène inévitablement aux propos de Marc Prensky dans son libre « Don’t bother me Mom, I’m learning », propos qui militent en faveur de l’intégration du serious gaming dans le système d’éducation.
Ceux qui n’ont jamais joué à WoW ne pourront jamais comprendre jusqu’à quel point ce jeu, comme plusieurs autres, forment à la collaboration, au leadership, à l’apprentissage des langues et de l’économie, au «multi-tasking » et à bien d’autres choses utiles dans la vie professionnelle. Mais bon, je laisse la vidéo parler car c’est un must du genre, en compétition pour le Prix Machinima du Festival du Jeu Vidéo 2009.
SIJM08 à Montréal : le «Serious gaming» sort de l’ombre…
18 novembre 2008J’ai passé la journée au Sommet international du jeu de Montréal. C’est l’édition 2008 et à cette occasion, les organisateurs ont eu la bonne idée de structurer une «piste» consacrée uniquement au « Serious GamIng« , euphémisme anglophone qui veut nommer la réalité du jeu vidéo appliquée à tous les domaines dits sérieux de notre vie : l’éducation, le travail, la santé, à science, la défense, etc.
Avec la complicité d’Ovilier Champion de l’Alliance Numérique, qui m’a déniché une passe de presse, j’ai donc assisté aux conférences de cette piste et suis tombé sur celle de Joseph Biglin, fondateur et CEO de TrainingPort Stretegies, une compagnie qui produit de ces jeux pour des compagnies mais aussi pour des commissions scolaires, des universités, pour l’armée, etc.
Joseph Biglin en conversation avec un militaire de l’armée canadienne…
Ce fut difficile de couvrir les évènements de la journée en direct. Fallait d’abord être capable de trouver comment se brancher au réseau sans fil du Palais des congrès. On m’a d’abord dit que le sans fil ne serait disponible que dans la salle de presse avec un code de branchement. Ce qu’on nous a pas dit, c’est que pour obtenir ce branchement, il fallait absolument utiliser InternetExplorer au lieu de Firefox.
J’ai aussi fini par savoir que le sans fil était aussi disponible dans la salle d’exposition, où ont lieu les conférences «keynotes« ainsi que dans le salon VIP, malheureusement hors limites pour les participants… Et pas non plus dans les salles de conférences. Dommage pour ma couverture en direct sur Twitter… J’ai donc fait du 140 caractères dans la salle de presse après, question de supplémenter mes notes écrites. Eh oui, la bonne vieille méthode dans une conférence sur le supposé Web 3.0 et possiblement 4…
En voici quatre avant de justement complémenter :
Viens d’assister à la conférence de Joseph Biglin sur le Serious Gaming parle de «Constructivism Learning»
L’entrée des jeux vidéo sérieux à l’école se fera avec XBox ou avec le gPhone ? Les deux… .
Projets de Serious Gaming aux US : Baltimore County Public Schools, aussi www.dimensionm.com
How do we engage kids in schools ? Not by blocking Internet games sites at school…
Dans le premier de ces «twits»« je fais référence à une notion qui n’est guère connue ici et qui a soulevé l’intérêt de l’ami Christian Joyal d’inpowr... Le «Constructivisim Learning» ? Une théorie de plus sur l’éducation qui a été récupérée par ceux qui croient que l’appretissage à l’école ne se base pas sur le «par coeur» né des théories du « behaviorisme » mais plutôt sur le fruit de l’expérience utilisateur, comme disent maintenant les apôtres de «l’utilisabilité».
En clair, l’apprentissage se fait par le biais de l’expérience vécue, qu’elle soir réelle ou virtuelle. Déjà, Marc Prensky a souscrit à cette vision dans ses bouquins sur le «Digital Game Based Learning«. À la récente conférence webcom-montréal, il a parlé des réussites de l’apprentissage en simulation vidéo dans le domaine de la chirurgie, expérience dont j’ai traité dans CE billet.
Bref, le « Serious Gaming » ou DGBL entrera dans nos vies dans les prochaines années, c’est un fait accompli mais comment ? À en croire M. Biglin, il faudra avant, réformer les enseignants et trouver un moyen de réduire les coûts d’implantation des jeux vidéos, aussi bien dans les écoles que dans les entreprises.
Comment ? Par l’introduction de nouvelles technologies… Autant celles de conception que celles de diffusion. Vous voyez le diagramme que j’ai maladroitement dessiné lors de sa conférence car nous n’avions pas accès à ses slides… ?
J’écris aussi mal que mon doc…
Les premiers jeux ne coûtaient pas cher mais ne valaient que dalle… Vient après la réalité virtuelle à la SecondLife moins chère mais elle ne concrétise pas assez l’expérience utilisateur en dressant une frontière entre l’apprentissage virtuel et réel. Selon Biglin, le « Serious Gaming » sera en mesure de faire le pont entre l’expérience et l’économie…
De quelle façon ? En utilisant non pas les ordinateurs à l’école, trop vieux, et trop chers à optimiser mais la XBox et ultimement les gPhones. Pas les iPhones, car selon lui, ils ne sont pas ouverts aux protocoles de gaming. Tous les jeunes utilisent ces plates-formes moins onéreuses et plus versatiles, plus «portables», plus nomades…
Reste, comme dans mon dernier «twit», qu’il faut réformer les profs, dont la majorité est réfractaire à ce type de changement, changer les technologies accessibles et surtout, laisser ouvertes les voies d’accès. Ce qui n’est pas le cas dans le système scolaire mais aussi dans les entreprise.
Ce qui vient d’être dit pour l’éducation vaut pour tous les autres champs de l’activité humaine dont les entreprises. Fini le temps du vieux eLearning et même du vLearning à la SecondLife. Selon Biglin, toutes deux issues du « Behavioral Learning ». Place au «Digital Game Based Learning» et pour qu’enfin notre école comme notre société s’adapte à une réalité frappante. Cette réalité, Marc Prensky l’avait déjà définie ainsi dans son dernier bouquin.
«I interviewed a boy that said to me that when he went in his classroon, his teacher was powering him off». N’essayez plus d’asseoir un jeune de la génération «G» ou «Z» dans une classe pour une heure à écouter un prof faire une présentation magistrale. Trop hyperstimulés dans leur quotidien et leurs expériences sur WoW, Halo ou autres jeux pour être en mesure d’êtres immobiles dans une classe… D’où un décrochage scolaire qu’on s’évertue à comprendre les raisons… Mais cela c’est autre chose…
Mon meilleur souvenir de formation ? Ma réponse à Bertrand
28 octobre 2008Puisque l’ami Bertrand Duperrin me passe le «bébé», il faut bien que je m’en occupe… Le bébé étant la question suivante : «Quelle formation ou auto-formation a le plus influencé votre vie professionnelle actuelle ?».
Bonne question tiens et qui ouvre plein de perspectives sur l’éducation traditionnelle, sur la formation professionnelle, le rôle des RH en entreprise, le «Serious Gaming» et j’en passe… Mais revenons à la base. Ma formation traditionnelle en lettres au Cégep de Jonquière et en journalisme et Information à l’université Laval de Québec m’a influencé, certes, dans ma jeune carrière.
Photo de l’université Laval par Tjerk Bartlema sur Flickr
Elle m’a permis de travailler pendant sept ans dans le journalisme écrit, aussi bien hebdomadaire que quotidien et m’a laissé avec ce goût d’écrire, ce goût pour les mots. C’est Flaubert qui disait :«Tout le talent d’écrire ne consiste après tout que dans le choix des mots». Cette citation va trôner bientôt sur la nouvelle version de mon blogue, car le blogue est une extension de ce goût pour les mots, de cette passion d’écrire qui me vient de cette formation littéraire et journalistique.
Mais ce n’est pas tout. Comme le mentionne Bertrand, il n’y a pas qu’une formation qui nous influence ou influence notre vie professionnelle. Je dois ajouter, à cet effet, ma proximité dans les années 90 avec les architectes technologiques d’Hydro-Québec. Je faisais alors de la communication interne dans une vice-présidence informatique. C’est à côtoyer ces personnes que j’ai compris l’énorme impact qu’aurait Internet sur nos vies, personnelles et professionnelles.
C’est avec eux que j’ai fait mes premières lignes de code HTML, créé mes premiers sites intranet. Et de là, toute une série de cours de perfectionnement et de séminaires et conférences sur les technologies du Web. Le journaliste s’est lentement métamorphosé en technologue car le balancier nous fait toujours passer d’un extrême à l’autre avant de se stabiliser au centre. Pour moi, ce centre c’est l’hybride, le profil parfait qui intègre mes deux pôles : journaliste et informaticien.
Une université des hybrides ?
Depuis ce temps, de l’eau a coulé sous le pont mais j’ai toujours estimé que les entreprises et les universités devaient à tout prix s’entendre pour former ces hybrides, ce qui n’est pas le cas actuellement. Aujourd’hui, on forme toujours les jeunes comme les moins jeunes à des disciplines uniques, qui n’intègrent pas l’utilisation des nouvelles technologies dans leur travail de tous les jours et pourtant, le Web est maintenant un incontournable.
Mais les diplômés sont encore, dans bien des cas, très peu en mesure d’assumer la direction d’une stratégie Web d’entreprise. Pour cela, il faut comprendre les grands enjeux certes, mais aussi la technologies qui aideront à les réaliser. Les entreprises perdent ainsi temps et argent à reformer professionnellement leurs diplômés récemment engagés. Perte de productivité, perte d’argent…
C’est pour cela que je me suis investi dans la formation professionnelle à l’université de Montréal afin de réaliser un vieux rêve que je partageais avec Jean Lanoix : créer une université d’hybrides…
Mais avant que ce rêve ne se réalise, il faudra probablement attendre l’arrivée de la «NetGen» à l’université et dans les entreprises, les vrais hybrides naturels… Ce qui m’amène à ma dernière grande influence. J’aurais pu parler des conférences de 2005, les premières à parler de Web 2.0 et qui ont mené à ma spécialisation, mon créneau professionnel en Entreprise 2.0 mais je voudrais plutôt insister sur une autre influence. Celle de mon fils.
C’est lui qui m’a formé aux univers virtuels et aux jeux vidéos. Le Serious gaming, c’est aussi son influence. C’est après l’avoir regardé collaborer sur WoW que j’ai fait le lien avec les difficultés des jeunes de la «NetGen» avec le système scolaire traditionnel et que j’ai ensuite pris contact avec Marc Prensk, le père des Digital Natives et grand apôtre du DGBL (Digital Game Based Learning) à l’école. En passant, Marc donne la conférence d’ouverture à webcom-Montréal le 12 novembre à 7h30. C’est tôt mais ne manquez pas ça…
Et maintenant, dans mes conférences, je lui en rend crédit : pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, la transmission du savoir s’inverse. Ce sont maintenant les jeunes qui apprennent aux plus vieux. Vous demeurez sceptiques ? Alors, je vous montre le début d’un article paru dans Le Devoir.com (non-disponible gratuitement sur internet…dommage)