Moi qui peste toujours contre les entreprises qui perdent leur mémoire… Je ne suis même pas capable de prêcher par l’exemple ! Pourquoi j’écris cela en entrée en matière ? Simple… Qu’est-ce que j’ai fait le 23 mars dernier sur ce blogue ? Réponse : rien… En transit vers Bordeaux, j’ai bien tweeté mais rien écrit entre le 15 et le 26 et pourtant…
Hier, j’ai reçu un courriel de mes «amis» de chez Storify. Je le reproduis ci-dessous ainsi que l’image qui l’accompagnait:
Avec presque un mois de retard, je termine avec ce billet, le cycle de la conférence LeWeb 2010. Et quoi de mieux pour terminer que de faire un bilan tout en coups de coeur.
Le premier va aux organisateurs Loïc et Géraldine LeMeur pour avoir ramené la conférence aux Docks et ce, malgré tous les inconvénients créés par la chute de neige impromptue, qui est venue tout bouleverser et rendre la vie difficile pour le retour en ville le premier soir. Une chance que nous québécois sommes habitués à la neige et aux trottoirs glissants 🙂
Photo gracieuseté de Diane Bourque
Un endroit et des locaux exceptionnels, une organisation professionnelle et bien huilée, une sono et une vidéo sans faille, de la bouffe d’une qualité supérieure, du vin le midi avec le repas, et surtout du Wifi bien assisté par des lignes filaires. Seul petit reproche: pas assez de tables de travail pour les blogueurs officiels. Bref, pari gagné que de faire de cette édition, une équivalente à 2007!
Le second va bien entendu à Carlos Gohsn, le PDG de Renault/Nissan. J’ai d’ailleurs publié un billet hier à son sujet. Oh! Il n’a pas été le seul à parler voitures électriques et innovation. Shai Agassi l’a fait aussi mais ce que j’attendais d’Agassi, je l’ai plutôt eu avec Gohsn. Le premier a été prévisible, l’autre surprenant, innovant et ouvert. Agassi a parlé du déploiement de stations et de voitures électriques en Israël et au Danemark, l’autre a parlé de l’auto comme plate-forme pour le développement d’applications Web.
Le troisième va à une Torontoise que j’ai raté la seconde journée. En effet, j’ai eu un petit problème de santé le second jour, ce qui m ‘a amené à faire connaissance avec les hôpitaux parisiens et le SAMU. Donc j’ai raté les prestations de cette seconde journée mais me suis repris avec les enregistrements. J’ai donc eu LA surprise de découvrir Ariel Garten, la CEO d‘Interaxon, une compagnie qui se spécialise dans le Thought Controlled Computing. Quelle découverte ! En fait une redécouverte car j’en avais entendu parler dans une conversation l’an dernier à la suite de webcom-Montréal avec avec Clara Shih et son ami Daniel Chao.
Des images en temps réel des ondes cérébrales d’Ariel Garten
Mais là, de voir en concret les applications immenses de cette nouvelles branche de l’informatique et de voir avec quel enthousiasme, madame Garten a soutenu «la cause» lors de sa conférence. En passant, je ne savais pas que sa compagnie avait été présente à Vancouver l’an dernier pour les Olympiques et que plus de 17 000 personnes ont contribué mentalement à l’illumination des chutes du Niagara, du parlement de l’Ontario et de la Tour du CN. Non plus qu’une des applications du TCC est la détection des crises d’épilepsie et ce, en collaboration avec l’hôpital Western de Toronto.
Bref, je joins également l’enregistrement de sa présentation qui se termine sur une période de questions et les tentatives de gag de l’ami Loïc…
Le quatrième et dernier va à l’entrevue donnée par Matt Mullenweg et Toni Schneider d’Automatic, mais mieux connue pour son produit phare WordPress, à Alexia Tsotsis de TechCrunch. Mon respect va au fondateur et au CEO pour leur contribution au mouvement Open Source et pour garder intacte leur volonté d’indépendance par rapport à toutes les plates-formes propriétaires de ce monde.
En entrevue (ci-dessus) les deux ont donné une foule de statistiques intéressantes et même surprenantes. Ainsi, selon Schneider, WordPress compte 30 millions d’utilisateurs (dont moi), soit 10% de tous les sites Web de la planète. Si je connais mes maths, cela fait 300 millions de sites… Pourtant, un peu plus tard dans l’entrevue, Mullenweg explique qu’il sont en train de faire un rescencement de tous les blogues potentiels, «the dark matter of the Web», qui ne sont pas sur WordPress et qu’ils en sont à 415 millions (…)
Autres chiffres intéressants: la moitié des 30 millions de blogues WordPress sont sur wordpress.com et l’autre moitié sur wordoress.org. Ces blogues cumulent 300 millions de visiteurs uniques par mois et il a fallu 18 mois pour accumuler le premier million d’utilisateurs mais seulement 35 jours pour le dernier… WordPress n’est définitivement pas comme les autres… L’entreprise compte 74 employés mais comme le dit Mullenweg. elle est «très distribuée» puisque ces derniers habitent dans 60 villes différentes.
Finalement, comme Diane Bourque, je ne peux qu’admirer les deux bonhommes pour avoir créé la Fondation WordPress en janvier 2010 pour protéger la nature libre de WordPress.
Conclusion
J’aurais pu en nommer d’autres comme l’entrevue de Robert Scoble avec Mitchel Baker, la présidente de Mozilla ou encore au panel sur les médias qui a généré un autre de mes billets. Je tiens aussi à faire part de mes déceptions. La plus grande va à Marissa Mayer de Google, suivie par la prestation de l’ami Jeremiah Owyang et du panel sur les réseaux sociaux en entreprise où on retrouvait Yammer. BlueKiwi, LinkedIn, Viadéo et Ning. Dans le cas de Jeremiah, il a donné une foule de chiffres intéressants mais ce ne fut que cela, des chiffres. Je vous invite à lire à ce sujet le billet de Michelle Blanc.
Et je tiens finalement à remercier tous ceux et celles qui m’ont facilité la tâche et rendue la vie un peu plus belle lors de ce séjour. À ce titre, je me dois de nommer d’une part Stéphanie Booth, Fred de Villalmil et Damien Douani ainsi que mes compagnons et compagnes de séjour, entre autres Michelle Blanc, Philippe Martin et Suzanne Lortie ainsi que les Tontons… Ces derniers se reconnaîtront 😉
Quel est ce tabou dont on n’ose parler sur la place publique?
14 octobre 2009Je tiens à revenir sur un sujet très sensible dans les entreprises québécoises ces derniers mois. On en parle à mots couverts entre professionnels des communications ou des ressources humaines responsables de la gestion et du développement des intranets.
Quel est ce tabou dont on n’ose parler sur la place publique? Eh bien, je vous le donne en mille. C’est l’incompétence de plusieurs personnes qui travaillent dans les départements de Ti, l’obsession pour la sécurité de leurs gestionnaires et l’immobilisme général qu’ils imposent à l’entreprise.
Hier, en pleine OpenWorldConference 2009 d’Oracle qui se déroule actuellement à San Francisco, Ann Livermore VP chez HP a été très claire: 70% des budgets Ti vont aux opérations et à la maintenance des systèmes et seulement 30% à l’innovation. Ce qui a fait dire à certains participants que le chiffre de 30% était encore trop optimiste…
Et Livermore a poursuivi en mentionnant que le crédo de HP dans les prochaines années serait la MODERNISATION. Pas par le Web mais bien par la rénovation de ce qui existe déjà… La modernisation des applications et des infrastructures tout en offrant les services de virtualisation et de Cloud Computing. Mais faut comprendre que HP vise à séduire les Ti traditionnels, le gros du marché en entreprise et ainsi leur faire cracher bien des $$$.
La vraie modernisation passe par le 2.0
Les responsables intranet savent bien que leurs stratégies de croissance passent par les outils et usages du Web 2.0 mais les Ti ne veulent rien entendre surtout quand il est question d’intégrer un outil tel qu’un blogue WordPress dans leur sacro-sainte architecture technologique. Encore moins un réseau social en code source ouvert, Ô sacrilège… Certains disent qu’ils ne sont pas «prêts» à intégrer le Web 2.0 dans une informatique tournée vers les processus d’affaires.
D’autres, par contre, admettent indirectement leur incompétence. Laissez-moi vous raconter… La semaine dernière j’ai rencontré une personne d’une entreprise québécoise qui travaille dans une petite équipe responsable de l’intranet. Comme dans 70% des cas, toutes entreprises confondues, cette équipe fait partie du département des communications. L’équipe est consciente qu’elle doit prendre le virage 2.0 et teste les différents outils (blogue, wikis, etc.) mais doit le faire «sous le radar», en dehors de l’entreprise et de son firewall et surtout pas sur les serveurs de l’entreprise.
L’informatique de cette entreprise est tellement dépassée et bureaucratisée qu’elle a évalué que la mise en place d’un blogue interne coûterait, tenez-vous bien, 150 000$… Les deux bras m’en sont tombés! J’écrivais en août dernier : «Nos entreprises se débattent encore avec leurs intranets 1.0 et quand elles veulent les faire évoluer, se butent souvent à la résistance des départements TI qui, au lieu de générer l’innovation, comme ce fut jadis le cas, la freinent furieusement afin de conserver leurs prérogatives et leurs architectures si familières, si rassurantes mais pas si sécuritaires…».
C’est bien cela le principal problème des entreprises québécoises, présentement loin en retard sur celles des USA ou d’Europe. C’est que leur informatique ne suit pas, résiste, freine le changement. Les employés de ces départements sont mal formés ou pas du tout aux technologies du Web et surtout du Web 2.0. Et surtout leurs dirigeants sont de la vieille école et c’est dommage car les Ti, auparavant, généraient le changement. C’était il y a bien des années…
Et le changement vient de la base…
Comme je le dis souvent en conférence, les employés poussent pour l’adoption en interne de leurs usages externes du Web en tant que consommateurs. Les Ti eux, ont les deux pieds sur le frein. C’est tellement typique d’une entreprise 1.0 où les technologies et les usages sont dictés par les Ti alors que dans l’entreprise 2.0 ce sont les usagers qui les dictent.
Regardez d’ailleurs ce dernier tableau publié récemment sur le blogue de la conférence Enterprise 2.0 et qui porte sur les leaders de l’intégration des outils du 2.0 dans l’entreprise. Clairement et majoritairement c’est maintenant du bottom-up: les employés imposent les usages. Ce sont eux qui génèrent maintenant l’innovation.
Pour en savoir un peu plus sur les conditions de succès de l’intégration des stratégies et outils du Web 2.0 dans l’entreprise et aussi pourquoi certains se plantent royalement, je vous suggère de lire attentivement le billet publié par Dion Hinchcliffe, intitulé: « 14 Reasons Why Enterprise 2.0 Projects Fail ».
Comme par hasard, il y traite entre autres de « bottom-up » et de gouvernance… Dion est l’un des grands spécialistes de l’entreprise 2.0 et devrait d’ailleurs être à Montréal en mai prochain avec son University 2.0, dans le cadre de webcom-Montréal. En passant, c’est un pré-scoop !
Et parlant de scoop, ceux qui sont allés sur le site de webcom-Montréal auront certainement remarqué que Walton Smith, de Booz Allen Hamilton sera de la partie et viendra parler du projet de communauté interne baptisé « Hello ». BAH ce n’est pas rien aux USA, c’est un des principaux fournisseurs du gouvernement américain avec 22 000 employés. Il y aura aussi Viviane Garrigos, de la Société Générale en France qui viendra aussi présenter leur communauté interne.
À quand une communauté interne dans une entreprise québécoise?
Je suis toujours en vacances de blogue et accumule les sujets. Juste un mot pour vous dire que je passe le week-end à la SAT à entendre parler de thèmes, de PHP, de WP-MU, de plugins et de templates, de migration et de cache mais surtout de l’évolution et du futur de WordPress avec son fondateur Matt Mullenweg. Vous l’aurez compris, je vais assister au WordCamp Montréal 2009. Ben quoi, c’est ma plateforme de blogue tout de même…
Voici venu le temps des conférences (air connu) et des vidéos!
17 juin 2009Après webcom-Montréal et notre série de conférences en France, voici venu le temps de la «grande messe» de l’entreprise 2.0, qui débutera le 22 juin prochain à Boston, soit la conférence Enterprise 2.0, où Steve Wylie est en quelque sorte mon alter ego à titre de directeur de la programmation et des conférenciers. J’y serai en tant que blogueur et twitteur officiel mais aussi avec comme but second de recruter les meilleures études de cas en vue du prochain webcom, qui aura lieu le 22 octobre… Déjà ! Plus que quatre mois..
Bref, Je suis revenu de France avec, dans mes cartons, au moins trois études de cas spectaculaires et très Web 2.0. La France sait y faire, comme vous avez pu le remarquer dans mes récents billets. Je ne vous en dis pas plus de ce côté et vous réserve la surprise d’ici début juillet. Mais attendez-vous à des surprises de taille! En attendant, voici le petit clip que nous avons tourné ce printemps :
Bref, je ne veux pas oublier de mentionner également deux autres conférences montréalaises qui soulèveront bien des passions et intérêts. J’ai nommé d’une part, le WordCamp Montréal, que présente ici l’ami Philippe Martin en parlant de la présence de Matt Wullenberg, le fondateur de WordPress. Aussi le Podcamp Montréal au mois de septembre.
Le site de Podcamp n’est pas encore en ondes mais c’est compréhensible car webcom, qui arrive le mois suivant, n’y est pas non plus. Par contre, ce qui est maintenant disponible, c’est la seconde série de vidéos des conférenciers de mai dernier dans la section Archives du site mais aussi la mienne que je vous présente ici. En passant, toutes mes excuses à Canoe car il y aurait eu méprise au départ sur l’usage des codes d’insertion. Voici donc ma vidéo webcom, gracieuseté de Canoe :
Quant aux présentations .ppt, je vous demande un peu de patience, car les conférenciers et conférencières ne sont pas très discipliné(e)s en ce domaine et nous devons les harceler pour récupérer cette denrée rare qu’est le jus de cerveau 2.0…
Parlant de jus de cerveau, je vous présente ici ce que nos cousins français appellent un « teaser » de notre présence sur le plateau de TechToc.TV afin de parler de parler en table ronde avec Vincent Berthelot et Frédéric Bascunana du thème: Entreprise et marketing 2.0 état des lieux entre le Québec et la France.
Ces conférences ne sont pas les seules car s’en vient aussi le Web 2.0 Expo, à New York et novembre mais cela, c’est une autre histoire… Et vous avez remarqué que depuis quelques jours, je ne suis pas tellement actif sur ce blogue? C’est que l’actualité internationale m’a rattrapé, une fois de plus, sur Twitter. J’ai donc passé tout le WE dernier ainsi que lundi, scotché devant mon écran à suivre et twitter les évènements qui se déroulent toujours en Iran et que vous pouvez suivre sur #IranElection. le hashtag le plus populaire sur Twitter depuis vendredi dernier. Ce sera d’ailleurs le sujet de mon prochain billet. À suivre…
Plusieurs l’ont compris. Le cadeau c’est le nouveau look de mon blogue et, à mon avis, la simplification de ses fonctionnalités et une sérieuse mise à jour de ma plate-forme WordPress. Il en avait bien besoin car il n’avait guère changé depuis son introduction au début 2006. Eh oui, presque trois ans déjà et plus de 500 billets plus tard… Donc une refonte plus que bienvenue et réalisée avec brio par la Fabrique de blogs, de l’ami Philippe Martin. Ma photo avec mon «laptop», qui a bien fait jaser l’amie Michelle Blanc, a été croquée par une autre amie : Renée Wathelet qui est actuellement en direct de son île au soleil…
Une partie du groupe, lors de ma fête vendredi. Manquait Renée (qui prend la photo), Louis Delage et Murielle Ide ainsi que Yash Nursinghdass
Le cadeau, ce fut aussi une fête surprise, (photo ci-dessus) organisée par Renée, chez elle. Pour l’occasion, elle a monté un évènement Facebook à mon insu (populaire cette année). Et moi qui me suis présenté chez elle pour partager un repas avant son départ le lendemain… J’ai été reçu par toute une bande de joyeux blogueurs et blogueuses. De quoi-t-on parlé ? Je vous laisse deviner…
Pour les tecchies : Philippe et son équipe ont utilisé ceci pour réaliser le phylactère de Twitter mais l’ont modifié eux-mêmes grâce à l’api ouverte, bref ont mis les mains dans le moteur. Ils ont aussi réglé le «bug» présent au lancement et qui vous empêchait de laisser un commentaire. Alors, dites-moi ce que vous en pensez. Sur Twitter, les commentaires étaient positifs et vous en remercie.