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HP ajoute sa pierre à la construction du Web 3.0 : Le memristor

5 mai 2008

Après la résistance, le condensateur et le solénoïde (resistor, capacitor et inductor en anglais), HP vient d’identifier l’identifiable, soit un quatrième composant passif fondamental de l’électronique : le Memristor, une appellation qui est la contraction de Memory Resistor. Ces recherches ont été réalisées par une équipe du laboratoire Information and Quantum Systems Lab d’HP placée sous la direction de Stanley Williams alors, qu’elle travaillait sur l’électronique moléculaire. Elles ont fait l’objet d’une publication dans le magazine scientifique Nature du 30 avril.

Cette découverte intervient 37 ans après que Léon Chua, un ingénieur à l’université de Berkeley en Californie ait postulé, en sa basant sur des raisons de symétrie, l’existence d’un tel composant. Il partait de l’idée qu’un tel composant jouerait un rôle similaire par rapport au flux magnétique et à la charge qu’une résistance par rapport à l’intensité électrique et la tension. En pratique, cela signifie que ce nouveau composant aurait une «mémoire» lui permettant de se rappeler des valeurs du courant après que celui-ci soit passé.

Cette «mémoire» électrique a des répercussions énormes en informatique, comme le note l’auteur de Science Blog : «This scientific advancement could make it possible to develop computer systems that have memories that do not forget, do not need to be booted up, consume far less power and associate information in a manner similar to that of the human brain».

 

Source : ITNews

Comme le mentionne Stanley Williams, la découverte des chercheurs de HP risque de donner un sérieux coup de pouce à Google, Microsoft, Amazon et autres joueurs qui se lancent actuellement dans le Cloud Computing et leurs essentiels méga-centres de serveurs de données.«By providing a mathematical model for the physics of a memristor, HP Labs has made it possible for engineers to develop integrated circuit designs that could dramatically improve the performance and energy efficiency of PCs and data centers».

Vous imaginez les économies réalisées, juste en temps de traitement et de récupération des données après une panne de serveurs ? Actuellement les ordinateurs se servent de leur DRAM pour ce faire (Dynamic Random Access Memory). La DRAM n’est pas capable de se «souvenir» de l’information en cas de panne. Une fois le courant rétabli à l’ordinateur équipé d’une DRAM, un lent et énergivore processus de récupération des données s’accomplit à partir de disques magnétiques. Le «re-boot» traditionnel.

Imaginez alors un ordinateur/serveur qui n’a pas besoin de «re-booter» et qui se souvient de toutes ses données instantanément. Des économies énormes en temps et en énergie qui pourraient bien servir des projets tels que Amazon et ses AWS… Et il y a d’autres applications possibles à cette découverte. Comme l’ordinateur est à même de se souvenir, cela ouvre encore plus grande la porte au Web sémantique avec des systèmes qui se souviennent et associent des séries d’événements ou de faits d’une façon semblable à celle du cerveau humain et ensuite proposent des choix.

On arrive, là encore aux LifeLogs et au système qui pourra gérer et interpréter ces montagnes de données mais aussi offrir les protections nécessaires quant à la sécurité de ces données, comme le mentionne Stanley Williams : «This could substantially improve today’s facial recognition technology, enable security and privacy features that recognize a complex set of biometric features of an authorized person to access personal information, or enable an appliance to learn from experience.»

Bienvenue au Web3.0 !

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