#LeWeb12 : Attaque sur le serveur !!!

Désolé pour l’absence… J’ai été victime d’un crash de serveur qui m’a coupé de blogue pendant toute la journée. En fait, plusieurs sites dont peut-être le mien ont été victimes d’une attaque et l’hébergeur a dû bloquer plusieurs adresses IP dont la mienne… Donc je reprends donc ce matin où j’avais laissé hier matin…

Dans mon dernier billet coup de gueule d’hier matin, j’ai abordé la politique numérique de la Suède et sa présence très appuyée à la conférence. Ça tombe bien car hier en fin de journée lundi nous avons eu droit à un des meilleurs panels à date et je ne crois pas que nous en aurons un autre de ce niveau. Le titre est trompeur : «Examining the European Tech Ecosystem». Juste comme cela, on pourrait penser à une discussion sur l’environnement technologique en Europe alors qu’il a été question de bien plus.

Modéré par Jamillah Knowles, éditrice pour la Grande-Bretagne de The Next Web, le panel était composé de femmes très près des politiques gouvernementales de leurs pays respectifs et de très haute pointure. Dans le coin gauche Katia Gaika, «Deputy Director, The IT Cluster of Skolkovo Foundation», bref proche du pouvoir politique en Russie, au centre Fleur Pellerin, Ministre déléguée aux petites et moyennes entreprises ainsi qu’à l’innovation et l’économie numérique, représentant ainsi le gouvernement Français et à droite, Joanna Shields, «Chief Executive, Tech City Investment Organisation». Un organisme privé mais qui se fait le miroir de la politique de l’actuel gouvernement Britannique.

Et devinez quoi ? Eh bien oui, les trois ont parlé des politiques numériques de leur pays respectif, de l’interventionnisme direct russe, à celui indirect de la France et au désengagement anglais et le report de responsabilité à l’entreprise privée. Beau panorama et belle brochette de points de vue mais surtout des actions concrètes de part et d’autre. J’ai noté quelques passages. Pour le reste, je vous laisse écouter la vidéo qui suit. Par contre, ne perdez pas patience avec celle-ci. Il y a un petit aparté de Loïc sur la soirée Badoo avec que ne débute la conversation.

Donc les passages:

– Selon Fleur Pellerin, la France investira 30 milliards d’Euros dans l’infrastructure Internet haute vitesse. (Entendu entre les branches: c’est un  premier pas mais pas assez car il en coûterait 70 milliards pour atteindre ce but)

– La Grande-Bretagne n’investit pas en ces temps d’austérité et préfère se concentrer sur la création de technopoles de type Tech City qui s’appuient sur l’entreprise privée. Pour elle c ‘est la «job» des investisseurs privée mais aussi des universités, en termes de nouveaux savoirs technologiques.

– À Moscou seulement, on compte pas moins de 65 universités. Le Russie mise sur la mise en réseau des ces dernières de manière à créer une sorte de MIT qui attirerait en Russie des étudiants de partout sur la planète.

– À la blague mais pas tant que cela, la Russie aimerait bien recréer les conditions de vie et climatiques qui prévalent dans la Silicon Valley. Pourquoi pas une cité sous dôme avec du soleil et des conditions climatiques équivalentes ?

–  Selon Mme Pellerin, Paris a un écosystème de plus de 2 000 start-ups mais n’est pas isolée. Plus de 70 villes participent à la dynamisation numérique de la France dont Rennes et Nantes.

Bizarre de coïncidence… Quand je suis arrivé â Paris lundi matin, l’ami Michel Germain est venu me chercher à l’aéroport. Et comme il est originaire de Bretagne, il me parlait justement de la vitalité du numérique dans cette partie de la France et en particulier à Rennes et Nantes. Donc, villes à visiter sous peu. Par le fait même, j’ai aussi discuté avec Michel de la vitalité du numérique à Bordeaux, ville non citée par la Ministre déléguée mais très impliquée dans cette sphère vitale d’activité entre autres, avec sa semaine du numérique en mars. Ce sera d’ailleurs la troisième édition à laquelle je devrais participer.

Bref, sans plus attendre voici la vidéo de ce panel que je vous conseille de bien écouter. Je le conseille particulièrement à tous nos politiciens et membres de l’administration publique québécoise et canadienne et aussi à tous les membres de la délégation du Québec à Paris et de l’Ambassade du Canada.