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Claude Malaison

Communication interactive Événements Médias sociaux

The Daily et la renaissance des médias: un lancement raté !

2 février 2011

Il fallait bien un Rupert Murdoch pour me faire sortir de mon mutisme des dernières semaines… Je l’ai écouté avec attention lancer en grandes pompes et dans les arcanes du Guggenheim, le nouveau quotidien numérique The Daily, conçu spécialement pour le iPad et ce, en collaboration avec Apple.

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Le grand patron de News Corp. n’avait que des superlatifs pour son nouveau bébé allant même jusqu’à parler d’une «digital renaissance» des médias mais là où je n’ai pas aimé du tout c’est lorsqu’il a parlé de son public-cible, soit 15 millions d’américains qui vont acheter des iPads dans la prochaine année. Et nous alors ?

Dans le bas de l’écran, sur le site du nouveau journal, on annonçait la mise en disponibilité gratuite pour midi «esatern standard time» en ce 2 février. À midi tapant, j’ai donc touché l’icône de mon App Store sur mon iPad, pensant pouvoir profiter de la gratuité du Daily pour quelques jours, gracieuseté de Verizon. Surprise et grande déception comme pour bien d’autres car le Daily n’est disponible que sur le App Store américain. Oh, il y a bien un moyen «illégal» d’accéder à ce dernier mais je ne veux pas m’y risquer. En fait, je veux plutôt m’indigner…

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Bref, le Daily, c’est pour les «ricains» et pour eux seuls… Le reste de la planète ? Ils ont l’air de peu s’en soucier… Et après cela, ils se demandent pourquoi le reste de la planète ne les aiment pas ! Jugez-en par vous-mêmes avec ces commentaires recueillis sur le blogue du site…

Bref, de la démonstration qu’ils ont faite, je trouve que le Daily aura probablement un bel avenir numérique car il sait tirer avantage de toutes les possibilités du iPad  (merci Apple) et des réseaux sociaux, un peu comme le fait déjà Flipboard. Mais le Daily a l’avantage d’être plus qu’un agrégateur ou un curateur de contenus déjà présents sur le Web. Il crée ses propres contenus et les présente sous tous les supports: écrit, photo (incluant le 360 degrés), vidéo en HD et les graphiques répondant au toucher. Il fera aussi une grande place aux hyperliens, aux commentaires et aux comlémentarités avec Twitter, Facebook et autres… (voir la démo ci-dessous)

Coté financier, le nouveau quotidien numérique sera offert à 0.14$ par jour ou si vous préférez, 39.99$ par année. Comment devenir rentable à un coût aussi bas ? Murdoch a précisé, « Our ambitions are very big. Our costs are very low. » Il a ainsi mentionné avoir dépensé 30 millions $ en développement et que la publication lui coûtera moins de 2 millions $ par mois à produire.

Dommage…

Pourquoi dommage ? Parce que ce lancement aurait pu être un événement mondial, le signe avant-coureur de la fameuse renaissance numérique des médias si chère à M. Murdoch. En réalité, il n’a été qu’un lancement d’un journal américain… local.

Événements Internet of Things Mobilité NTIC

MAJ: Xoom va-t-elle marquer la renaissance de Motorola ?

6 janvier 2011

Ça y est ! Ce que nous attendions est en train de se produire au CES (Consumer Electronic Show). Toutes les compagnies ou presque présentent ou vont présenter leur tablette à la iPad. Et pour l’instant, l’accueil le plus dityrambique est réservé à la renaissance de Motorola et de sa nouvelle tablette Xoom, la première à fonctionner avec Android 3.0 Honeycomb, le système d’exploitation de Google spécialement développé pour les tablettes et disponible en mars prochain en magasin.

Intéressante présentation du système. Si vous être propriétaire d’un Nexus One ou S, vous allez vous demander, comme moi, s’il ne vaut pas la peine de remplacer votre iPad…

Pour revenir au lancement Las Vegassien, Motorola  a mis la barre haute en produisant un audacieux clip pré-lancement qui évoque l’évolution des tablettes à partir des égyptiennes et situe le iPad comme un objet déjà historique :

Toutes les applications classiques d’Android (Gmail, You Tube, etc…) ont été repensées pour pouvoir être utilisées de façon optimale sur une tablette. Dotée de deux caméras recto-verso et de la possibilité de visionner les vidéos en format Flash, la Xoom comprend un processeur double coeur (Dual Core) et un écran haute définition (HD). D’abord connectée aux réseaux 3G au premier trimestre 2011, elle devrait d’ici la fin de l’année, se connecter aux réseaux 4G.

Remarquez la vidéo de présentation de cette tablette. On jurerait que les auteurs se sont servis de Microsoft Surface pour la première partie :

Plus tôt, j’ai écrit renaissance à propos de Motorola. En effet, avec la tablette Xoom, Motorola compte bien revenir à l’avant-scène de l’électronique, de la téléphonie et des tablettes tactiles et mobiles et reprendre sa place perdue parmi les grands. Vous vous souvenez du téléphone portable Razor ? Un des meilleurs que j’ai eus…

MAJ – La tablette de Motorola a été sacrée meilleur «gadget» du CES de Las Vegas mais aussi la meilleure de toutes les tablettes présentées à cet événement, donc, un candidat sérieux pour Apple et son iPad. Pour plus de détails, cliquez ICI.

Blogues Événements LeWebParis

#LeWeb 2010(8): un bilan tout en coups de coeur…

6 janvier 2011

Avec presque un mois de retard, je termine avec ce billet, le cycle de la conférence LeWeb 2010. Et quoi de mieux pour terminer que de faire un bilan tout en coups de coeur.

Le premier va aux organisateurs Loïc et Géraldine LeMeur pour avoir ramené la conférence aux Docks et ce, malgré tous les inconvénients créés par la chute de neige impromptue, qui est venue tout bouleverser et rendre la vie difficile pour le retour en ville le premier soir. Une chance que nous québécois sommes habitués à la neige et aux trottoirs glissants 🙂

LeWeb 2010 Paris

Photo gracieuseté de Diane Bourque

Un endroit et des locaux exceptionnels, une organisation professionnelle et bien huilée, une sono et une vidéo sans faille, de la bouffe d’une qualité supérieure, du vin le midi avec le repas, et surtout du Wifi bien assisté par des lignes filaires. Seul petit reproche: pas assez de tables de travail pour les blogueurs officiels. Bref, pari gagné que de faire de cette édition, une équivalente à 2007!

Le second va bien entendu à Carlos Gohsn, le PDG de Renault/Nissan. J’ai d’ailleurs publié un billet hier à son sujet. Oh! Il n’a pas été le seul à parler voitures électriques et innovation. Shai Agassi l’a fait aussi mais ce que j’attendais d’Agassi, je l’ai plutôt eu avec Gohsn. Le premier a été prévisible, l’autre surprenant, innovant et ouvert. Agassi a parlé du déploiement de stations et de voitures électriques en Israël et au Danemark, l’autre a parlé de l’auto comme plate-forme pour le développement d’applications Web.

Le troisième va à une Torontoise que j’ai raté la seconde journée. En effet, j’ai eu un petit problème de santé le second jour, ce qui m ‘a amené à faire connaissance avec les hôpitaux parisiens et le SAMU. Donc j’ai raté les prestations de cette seconde journée mais me suis repris avec les enregistrements. J’ai donc eu LA surprise de découvrir Ariel Garten, la CEO d‘Interaxon, une compagnie qui se spécialise dans le Thought Controlled Computing. Quelle découverte ! En fait une redécouverte car j’en avais entendu parler dans une conversation l’an dernier à la suite de webcom-Montréal avec avec Clara Shih et son ami Daniel Chao.

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Des images en temps réel des ondes cérébrales d’Ariel Garten

Mais là, de voir en concret les applications immenses de cette nouvelles branche de l’informatique et de voir avec quel enthousiasme, madame Garten a soutenu «la cause» lors de sa conférence. En passant, je ne savais pas que sa compagnie avait été présente à Vancouver l’an dernier pour les Olympiques et que plus de 17 000 personnes ont contribué mentalement à l’illumination des chutes du Niagara, du parlement de l’Ontario et de la Tour du CN. Non plus qu’une des applications du TCC est la détection des crises d’épilepsie et ce, en collaboration avec l’hôpital Western de Toronto.

Bref, je joins également l’enregistrement de sa présentation qui se termine sur une période de questions et les tentatives de gag de l’ami Loïc…

Le quatrième et dernier va à l’entrevue donnée par Matt Mullenweg et Toni Schneider d’Automatic, mais mieux connue pour son produit phare WordPress, à Alexia Tsotsis de TechCrunch. Mon respect va au fondateur et au CEO pour leur contribution au mouvement Open Source et pour garder intacte leur volonté d’indépendance par rapport à toutes les plates-formes propriétaires de ce monde.

En entrevue (ci-dessus) les deux ont donné une foule de statistiques intéressantes et même surprenantes. Ainsi, selon Schneider, WordPress compte 30 millions d’utilisateurs (dont moi), soit 10% de tous les sites Web de la planète. Si je connais mes maths, cela fait 300 millions de sites… Pourtant, un peu plus tard dans l’entrevue, Mullenweg explique qu’il sont en train de faire un rescencement de tous les blogues potentiels, «the dark matter of the Web», qui ne sont pas sur WordPress et qu’ils en sont à 415 millions (…)

Autres chiffres intéressants: la moitié des 30 millions de blogues WordPress sont sur wordpress.com et l’autre moitié sur wordoress.org. Ces blogues cumulent 300 millions de visiteurs uniques par mois et il a fallu 18 mois pour accumuler le premier million d’utilisateurs mais seulement 35 jours pour le dernier… WordPress n’est définitivement pas comme les autres… L’entreprise compte 74 employés mais comme le dit Mullenweg. elle est «très distribuée» puisque ces derniers habitent dans 60 villes différentes.

Finalement, comme Diane Bourque, je ne peux qu’admirer les deux bonhommes pour avoir créé la Fondation WordPress en janvier 2010 pour protéger la nature libre de WordPress.

Conclusion

J’aurais pu en nommer d’autres comme l’entrevue de Robert Scoble avec Mitchel Baker, la présidente de Mozilla ou encore au panel sur les médias qui a généré un autre de mes billets. Je tiens aussi à faire part de mes déceptions. La plus grande va à Marissa Mayer de Google, suivie par la prestation de l’ami Jeremiah Owyang et du panel sur les réseaux sociaux en entreprise où on retrouvait Yammer. BlueKiwi, LinkedIn, Viadéo et Ning. Dans le cas de Jeremiah, il a donné une foule de chiffres intéressants mais ce ne fut que cela, des chiffres. Je vous invite à lire à ce sujet le billet de Michelle Blanc.

Et je tiens finalement à remercier tous ceux et celles qui m’ont facilité la tâche et rendue la vie un peu plus belle lors de ce séjour. À ce titre, je me dois de nommer d’une part Stéphanie Booth, Fred de Villalmil et Damien Douani ainsi que mes compagnons et compagnes de séjour, entre autres Michelle Blanc, Philippe Martin et Suzanne Lortie ainsi que les Tontons… Ces derniers se reconnaîtront 😉

Événements Gestion des organisations Innovation LeWebParis

2011 sera-t-elle l’année du AppStore pour ma voiture ?

5 janvier 2011

Je me permets de revenir sur la conférence #LeWeb 2010 qui a eu lieu à Paris début décembre dernier. Pourquoi ? Parce que j’ai été très impressionné par la prestation du PDG de Renault/Nissan Carlos Ghosn. Ce dernier, loin de faire le pitch de vente traditionnel à titre de commanditaire principal, a parlé d’innovation, de voitures vertes et surtout de voitures à considérer comme des plates-formes qui vont accueillir de plus d’applications informatiques ou Web.

Et c’est là que ma curiosité a été piquée. Vous y pensez ? Le marché de l’automobile mondial vaut deux trillions de dollars, ( = 20 puissance 18, soit deux milliards de milliards ou deux millions de billions… ). Et ce que dit le PDG, c’est que ce marché est ouvert aux développeurs d’applications Web ou informatiques car oui, l’auto est et  sera pour longtemps encore une plate-forme ouverte, surtout les voitures électriques. Vous imaginez une personne qui développe une nouvelle application et la rend disponible disons pour 5.99$ sur ce marché ? Un potentiel faramineux !

En entrevue avec Loïc LeMeur à la suite de sa conférence (ci-dessus), Goshn mentionne qu’il ne tient pas à ce que les voitures coûtent le même prix qu’un iPhone mais là est pour moi l’importance de la comparaison: Apple a développé un AppStore pour le iPhone et ensuite pour le iPad. Attendez-vous donc à voir apparaître bientôt des CarApp Stores et je suis certain que Renault/Nissan sera une des premières compagnies dans ce marché. Vous en doutez ?

Eh bien, je n’ai pas été surpris, en ce début d’année 2011, de voir ces deux billets dans Mashable, biillets que j’ai Tweetés ainsi :

Nissan Launches Location-Based Promotion With SCVNGRhttp://t.co/FLGXXiB via @mashbusiness @mashable

Nissan Leaf Uses Crowdsourcing to Enhance Fuel Economyhttp://t.co/r5Pqj46 via @mashabletech @mashable

Ainsi, la compagnie franco-nippone investit les domaines de la géo-localisation et du «crowdsourcing» pour ses voitures. À mon avis, d’un premier pas plus que logique quand on connaît le potentiel des deux domaines, aussi bien en termes de revenus qu’en termes d’importance pour les entreprises. En effet, ce qui risque le plus d’intéresser les entreprises dans tout ce qui est issu du Web en 2011 et en particulier du Web 2.0, c’est justement la géo-localisation, la mobilité, le crowdsourcing et la gestion des données et applications…

Mais pour les applications et le AppStore ? Pas certain que ce soit en 2011. Comme l’entrevue le révèle, l’industrie automobile travaille déjà sur des modèles pour 2015 et il est aussi très difficile de hacker une voiture et développer des applications pour consommation immédiate. Raison ? La règles très strictes en matière de sécurité routière et la responsabilité des fabricants en cette matière, ce qui ralentit le rythme d’introduction de nouveautés.

Bref, c’est le premier de mes coups de coeur de la conférence. Les autres sont à venir dans un prochain billet qui viendra clore le cycle de ma cinquième couverture consécutive de cette conférence, qui en 2006 s’appelait LeWeb 3 !

Cloud Computing Communication interactive Entreprise 2.0 Gestion des organisations Identité numérique Intranet LeWebParis OpenSocialWeb Sécurité des données wikis

Personnalisation et transparence en 2011. Peut-on gérer Wikileaks en entreprise ?

4 janvier 2011

J’écrivais dans un billet précédent que le personnalisation des contenus serait une des tendances de 2011 pour les entreprises, aussi bien que le gestion et la curation de ces derniers par les nouveaux gestionnaires de communautés. La personnalisation, comme on l’a connue jusqu’à maintenant, consiste à donner aux employés ou clients, accès à des contenus et applications spécifiques en fonction de leur profil, qu’il soit défini par l’utilisateur lui-même ou par les responsables de communautés ou d’intranets en collaboration avec les gens des Ti (DSI).

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Une interface personnalisée: Netvibes

La personnalisation consiste aussi à définir quelles seront les grandes catégories de contenus, du moins en entreprise. Jusque là, la personnalisation répond aux besoins de l’entreprise, qui tient à fournir les bons contenus aux bonnes personnes et surtout ne pas présenter des contenus sensibles à des yeux indiscrets. Le principe va aussi pour les communautés. Tous les employés d’une entreprise n’ont pas accès à toutes les communautés. Certaines devront rester confidentielles ou limitées à un petit groupe. C’est ce qui s’est notamment passé dans plusieurs entreprises aux USA qui ont implanté de nouveaux intranets collaboratifs.

Mais en ce début d’année, on assiste à l’arrivée en force d’un autre genre de personnalisation qui mettra à l’épreuve toutes les règles de confidentialité des entreprises. Vous pensez à Wikileaks ? Oui mais avant de parler de cette tendance lourde je tiens à souligner un autre phénomène qui tend lui aussi à dominer  la scène du Web, en et hors entreprise. Il s’agit de la tendance que nous avons tous à tout ramener ce qui se publie à notre propre personne. Ainsi, sont récemment apparus des sites ou applications tels que paper.li et storify.com mais aussi about.me ou flavors.me. (voir ci-dessous)

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Cette tendance ne fait que pousser plus loin notre individualisation du Web, amorcée par nos blogues, nos comptes Twitter ou Fan Pages Facebook. Individualisation ne veut pas dire manque de communication, au contraire. Le Web social, comme le mot le dit, a réellement permis une plus grande conversation à l’échelle de la planète. Il a aussi permis à plein de gens d’échanger ou d’accéder à de l’information qui sans lui, n’aurait pas été accessible, la fameuse «sérendipité»… Il a permis de s’exposer personnellement ou professionnellement. Aussi d’entrer en relation avec des personnes de partout sur la planète et dans bien des cas de finalement les rencontrer en chair et en os.

La transparence

En fait l’information et la communication sont maintenant des denrées aussi bien personnelles que collectives. Pour une entreprise, vous voyez le défi ? Car, comme je le dis souvent, nos habitudes de consommation du Web public se reportent habituellement en entreprise. En tant qu’employés/collaborateurs, nous nous attendons à utiliser les mêmes outils Web et ainsi de générer de l’information et des conversations. Toute cette masse de données est présentement à l’abri sur des serveurs protégés par un mur pare-feu (firewall). Mais en sera-t-il toujours ainsi? N’aurons-nous pas tendance à vouloir là aussi jouer de la transparence, radicale ou  pas ? Et l’entreprise sera-t-elle à l’abri de fuites quand ses données auront toutes été stockées en Cloud Computing dans de méga-entrepôts de données ?

Le problème est posé de plus en plus sur les blogues. Surtout en Europe où existe une plus grande sensibilité en matière d’identité numérique personnelle et de eRéputation des entreprises. Ainsi, Wikileaks a eu d’énormes répercussions là-bas et pas seulement sur la diplomatie mais aussi sur le rôle d’Internet et des médias ainsi que sur le rôle des individus eux-mêmes. Doit-on tout dire au nom de la transparence ou encore de la liberté de la presse d’Internet ? Qu’est-ce qu’un «whistleblower» ? Quand une information devient-elle publiable ou non ? Bref, une foule de questions…

En France en particulier, Wikileaks a rapîdement fait couler l’encre Internet. Il y a eu le panel sur Wikileaks à la conférence LeWeb avec la sortie intempestive de Pierre Chappaz sur la survie d’Internet et l’info-war qui ferait présentement rage. (voir la vidéo ci-dessous)

Et tout dernièrement je suis tombé sur deux billets qui expriment une même préoccupation: le phénomène Wikileaks va bientôt atteindre les entreprises et mieux vaut s’y préparer et vite.

Wikileaks pour les entreprises, par Fabrice Epelboin, sur ReadWriteWeb France

Votre entreprise est-elle prête pour Wikileaks, par Gregory Pouy

Ces deux billets posent une autre série de questions intéressantes. Ainsi, que feront les entreprises ? Se reposeront-elles comme elles le font traditionellement sur leurs DSI pour renforcer les mesures de sécurité et surtout resserrer les contrôles d’accès à l’information et réduire au minimum le nombre d’auteurs de contenus ? Ou bien se pencheront-elles sur leurs modes de communications traditionnels en vue de les adapter à ces nouvelles réalités ? Si oui, une nouvelle fonction de communication deviendra rapidement essentielle à toute organisation. Une fonction de CURATION.

Et c’est un peu ce que voulait dire Jimmy Wales en entrevue à TechCrunch quand il a émis des réserves sur les actions posées par Julian Assange et  Wikileaks. La transparence radicale peut se révéler tout aussi dangereuse que la censure. Cela vaut aussi bien pour les gouvernements que pour les entreprises.

transparence

En passant, est-ce un peu ce qui arrive actuellement aux USA et à l’administration Obama ? Avec son Open Government Initiative, cette dernière a misé sur trois valeurs à l’interne comme à l’externe: La transparence, la participation et la collaboration. Y’en a certains qui ont pris cela au pied de la lettre…

Communication interactive Gestion des organisations Identité numérique Web 3.0

2011: une année de crise ou d’utopie ?

31 décembre 2010

Certains « déclinologues » ou apprentis futurologues considèrent avec suspicion les bouleversements amorcés au cours de la dernière décennie. Nous avons en effet été plongés dans une crise sans précédent qui dépasse les seules limites de l’économie et englobe aussi les bouleversements sociaux, climatiques et aussi les avancées énormes en matière de technologie. Dans ce domaine on parle désormais de Web 3.0, 4,0, d’Internet 2, etc.

L'Internet du futur

La crise est donc globale et en cela, je vous invite à lire la superbe analyse de Michel Cartier et Jon Husband dans leur nouveau livre La société émergente du XXIe siècle, dont l’essentiel est disponible sur le site Constellation.com. Ils commencent par parler de rupture:

« Une société est en rupture quand sa complexité se modifie au point que ses statistiques deviennent exponentielles. Elle se place alors sur les bords du chaos oscillant entre la peur de faire des choix sans aucun point de repère et le bonheur de pouvoir changer sa trajectoire. C’est la simultanéité de l’émergence des crises de toutes sortes (économique, énergétique, écologique, géopolitique et générationnelle) qui révèle l’importance de la rupture actuelle. »

Pour ma part, j’estime que cette crise et les péripéties du début de XXIe siècle s’apparentent en effet à une autre rupture historique, à une autre ère chaotique – au XIVème siècle – favorable à la gestation de la Renaissance. Michel dit que nous en avons pour au moins cinq ans encore avant d’en arriver à une ère qui sera, je l’espère, marquée par l’ouverture des idées, la diffusion des connaissances, de nouvelles grandes découvertes, un certain art de vivre et de nouvelles façons de penser, en fait, la démocratie participative de M. Cartier…

Et pourtant Internet et le Web 2.0 ne nous donnent-ils pas les outils pour justement atteindre cette nouvelle démocratie ? Les nouvelles technologies et leurs applications aux communications de masse ne sont-elles pas en train de renverser les rapports de force entre les élites et l’ensemble des ciyoyens de cette terre ? Qu’on pense seulement à la prise de parole citoyenne sur les blogues, le demi-milliard de personnes formant l’immense réseau Facebook ou encore à la révélation des secrets d’État sur Wikileaks.

C’est justement… Internet, les réseaux sociaux et collaboratifs font partie de la rupture et de la crise généralisée que vit actuellement l’Humanité toute entière dans son village de plus en plus global (Ah… McLuhan!). Ils sont pour beaucoup dans la perte de confiance dans le politique, d’où crise de confiance. Ils sont aussi pour beaucoup dans la crise financière mondiale, à la racine de toutes les nouvelles stratégies militaires et forcent des sociétés fermées et totalitaires comme la Chine ou Cuba à repenser leurs politiques et leurs contrôles. Même chose pour les entreprises… En fait États comme entreprises vont être forcés à revoir leur structure de pouvoir, leurs hiérarchies et leur quête du rendement à tout prix.

Êtes-vous prêt pour le 21e siècle from Michel Cartier on Vimeo.

Michel et Jon dressent un portrait clair mais un peu sinistre de notre planète et de l’Humanité qui l’habite en ce début de l’an 2011 mais ces derniers proposent une UTOPIE :

« Nous allons vivre dans une « société de l’information » où la convergence de tous les réseaux de communication deviendra une place où circulera un tsunami de rêves, de mensonges et d’informations non validées. C’est sur cette place publique que les dirigeants tenteront de convaincre leurs citoyens du bien fondé de leurs propositions, et c’est là qu’apparaîtra le refus des citoyens qui déclareront que ce n’est pas ce qu’ils désirent. Cette place publique deviendra le champ de bataille où s’affronteront des opinions contradictoires, donc l’endroit où se négociera le pouvoir. Actuellement, le pire danger que court notre société n’est pas tant le dérapage économique que les manipulations des moyens de communication et la commercialisation de la culture par des consortiums qui n’ont pas de projets à offrir mais que des profits à engranger.

L’utopie proposée exige un changement de modèle sociétal, culturel et économique. Nous voulons développer une démocratie participative avec marchés, celle-ci reposant sur la prise de parole des citoyens et sur des négociations entre les classes politiques, économiques et la société civile. C’est peut-être la seule utopie dont nous sommes capables.« 

Time & You

Acceptons l’augure que ces prochaines années – encore toutes en utopies – soient propices à l’innovation, à la créativité, à la réalisation de projets collaboratifs de toutes sortes, comme à la confrontation d’idées, l’acceptation de la différence et à l’épanouissement collectif, ce qui devrait favoriser l’émergence (j’aime ce mot…) d’une nouvelle Renaissance… Car ce que nous vivons depuis le passage de cap du Millénaire, en particulier la nomination de « VOUS’ comme personne de l’année en 2006 par le magazine Time mais aussi l’éclosion du Web en temps réel et de la mobilité soutenue par tous les iPhones, Androids et Blackberrys et  iPads de ce monde n’est que son prélude.

Mais gageons qu’il y aura encore bien des bouleversements, parfois dramatiques car on ne peut s’empêcher de voir poindre Big Brother à l’horizon. Nous l’avons vu avec la réaction des gouvernements à la suite des révélations de Wikileaks. Nous le voyons aussi en Chine essayer de dresser un immense pare-feu autour de cet immense pays et ainsi créer un intranet contrôlé avec ses propres réseaux sociaux, son propre engin de recherche, ss propre encyclopédie, etc. D’autres le voient aussi dans la volonté des grandes compagnies technologiques de ce monde comme Google, Microsoft, Amazon, IBM et d’autres de créer un immense nuage virtuel de données, bref d’en arriver graduellement à un seul et méga-ordinateur planétaire, appelez-le Martice ou Tron… La machine qui  se retourne contre son créateur…

Osons espérer que ce soit le meilleur qui reste à venir…

Bon, assez philosophé… Je vous laisse avec mes vœux sincères pour une heureuse et positive année 2011. Puisse l’an qui vient répondre à vos espérances tant personnelles que professionnelles. À l’an prochain !

Événements

Joyeux Noël !!!

23 décembre 2010

Bon, là ça y est… C’est le dernier billet avant Noël. Donc, j’en profite pour souhaiter un très joyeux et festif Noël à tous mes lecteurs, lectrices, ami(e)s et client(e)s. Profitez bien des prochains jours pour célébrer en famille et entre amis mais aussi pour prendre un répit bien mérité après une année 2010 qui nous a donné le meilleur comme le pire. Je n’irai pas plus loin dans les souhaits car je réserve ceux de l’an prochain pour un autre billet le 31 décembre. Je vous laisse donc avec mes traditionnelles photos de Noël.

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La première a été prise aux Galeries Lafayette à Paris lors de mon récent passage dans le cadre de la conférence LeWeb 2010. Tiens… Une bonne résolution pour 2011: faire mon dernier billet-bilan 🙂 La seconde, quant à elle a été prise dans mon salon. Non, non je ne tente pas de rivaliser avec les Galeries Lafayette…

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La dernière est tirée d’une carte électronique que j’ai reçue d’amis de Québec. C’est une belle carte qui fait la promo de la Vieille Capitale mais qui sert aussi aux gens pour transmettre leurs souhaits à leurs proches et amis. Encore une fois le maire Labeaume prend le pas sur notre cher Gérald 😉

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Encore une fois Joyeux Noël à tous et toutes et on se retrouve pour le Jour de l’An !!!

Communication interactive Études Internet

Facebook vs Twitter: des chiffres qui parlent

20 décembre 2010

Oups… Mes vacances devront attendre car je n’ai pas pu résister à l’attrait de vous écrire ce court billet concernant l’utilisation de Fecebook et Twitter. C’est l’ami Sylvain Grand’maison qui m’a mis sur la piste avec un statut sur Facebook. Avec un lien qui m’a amené à essayer d’accéder au site de digitalsurgeons.com. Mais c’est en gros Flash et mon Mac a eu une indigestion…

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Bref, les responsables du site ont publié ces deux graphiques fort intéressants sur l’utilisation de Facebook et Twitter et remarquent beaucoup de similarités dans l’utilisation qui en est faite par les 500 millions de menbres de Facebook et les 106? millions de menbres sur Twitter (contre 175 millions, le chiffre qui circule).

Moi, ce ne sont pas les similarités qui m’intéressent mais des chiffres qui parlent autrement. Ainsi, le nombre de personnes qui font des mises à jour quotidiennes est de 52% pour Twitter et seulement de 12% pour Facebook. Autre chiffre intéressant et que je souligne dans mes conférrnces c’est que les jeunes de la NetGen, de 13 à 17 ans, sont seulement 5% à utiliser Twitter. C’est moins que les 9% pour les 55 ans et plus ! Normal que je dis car ces jeunes n’ont pas besoin de Twitter pour communiquer en temps réel. Cela fait longtemps qu’ils ont adopté les SMS et créé leur propre code d’utilisation et langage. De plus, ils n’ont que peu de téléphones intelligents pour accéder au micro-blogging.

Autre fait remarquable dont je parle aussi dans mes conférences: celui que les réseaux sociaux sont encore et toujours prioritairement une histoire féminine. 54-46% pour Facebook. Twitter un peu moins soit 52-48%. La proportion est encore plus grande dans d’autres réseaux comme MySpace ou Orkut. Un dernier chiffre intéressant: les utilisateurs de Twitter sont un peu plus mobiles. En effet, 37% d’entre eux se branchent par le biais d’apparels mobiles contre 30% pour Facebook. Facilité d’utilisation quant à moi…

Communication interactive Entreprise 2.0 Événements Intranet Mémoire d'entreprise

Entreprise 2.0: je vous fais un petit cadeau !

20 décembre 2010

Je vais prendre congé de blogue pour la période des Fêtes. Entre autres, pour savourer un repos bien mérité après une année 2010 très mouvementée mais qui a quand même accouché de deux excellentes cuvées de webcom-Montréal et du nouveau webcom-Toronto mais aussi pour travailler à la rédaction de mon prochain livre. Cette année que je considère charnière a été aussi l’occasion de faire plusieurs conférences sur le sujet qui me passionne le plus, soit l’entreprise 2.0.

En cette fin d’année, je vous fais donc un petit cadeau… Voici la présentation sur l’évolution des outils inranet dans l’entreprise que j’ai faite au mois de mars aux Grands Communicateurs:

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Deux notes avant que vous ne cliquiez sur l’image pour démarrer la présentation: De un, l’aventure NEXT dont il est question en préambule a été de courte durée et je suis de retour avec ÉmergenceWeb et de deux, la prochaine conférence que je vais donner est prévue les 15 février prochain dans le cadre de la 9e Édition de la formation sur les Communications internes.

Donc, Joyeux Noël et Bonne et Heureuse Année à tous mes lecteurs et lectrices. Je reprends le blogcollier le 5 janvier 2011 !

Communication interactive Événements Identité numérique NTIC

MAJ – Hastings et Zuckerberg, personnalités de l’année… Et Assange ?

15 décembre 2010

Logiquement, ce billet devrait être celui de mon bilan de la conférence LeWeb, qui a eu lieu à Paris, les 8 et 9 décembre derniers. Pourtant, un sujet tout autre s’est imposé lors du vol de retour vendredi dernier. Dans l’avion, je suis tombé sur deux magazines américains, soit Fortune et Time. L’un titrait sur la « 2010 business person of the year » avec comme photo de couverture le CEO de Netflix, Reed Hastings, tandis que l’autre titrait « Do you want to know a secret » avec comme photo de couverture Julian Assange de Wikileaks. Un excellent papier d’ailleurs sur les grands enjeux du secret.

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Bon, je me suis dit que le palmarès ne serait pas le même que dans un magazine d’affaires comme Fortune, lorsque Time dévoilerait SA personne de l’année et je croyait dur comme fer que le reportage sur Assange, datant du 13 décembre, servirait d’introduction à sa future nomination comme personne de l’année. Je me suis trompé…

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Le magazine Time vient de nommer Mark Zuckerberg comme SA personnalité de l’année 2010. Dans Fortune, le jeune milliardaire et fondateur de Facebook est arrivé quatrième dans le décompte des 50 personnalités business de l’année. Oh, en passant, parmi les 25 premiers, douze sont du domaine des nouvelles technologies, soit 50% de la représentation. Dans les cinq premiers, on en retrouve trois: Hastings en premier, Steve Jobs en troisième et Zuckerberg en quatrième.

Les autres ?

6e = Robin Li, Baidu
7e = Larry Ellison, Oracle
10e = Jeff Bezos, Amazon
11e = Eric Schmidt, Google
12e = Mark Pincus, Zynga
15e = Sam Palmisano, IBM
18e = Marc Benioff, Salesforce
19e = Marc Andreessen, Andreessen Horowitz
23e = Dick Costolo, Twitter

Pour en revenir à la personnalité de l’année, le choix de Fortune peut paraître bizarre avec Reed Hastings de Netflix. De l’aveu même des rédacteurs de Fortune, il n’aurait jamais dû se retrouver en premier et faire la couverture mais qu’on le veuille ou pas, les actions sont en hausse de plus de 200 % ce qui en fait aussi le « stock of the year ». Mais surtout, Netflix est en train de devenir plus qu’un simple phénomène mais une véritable révolution dans la distribution et bientôt qui sait dans la production de films en streaming sur Internet.

Va pour ce choix mais Zuckerberg comme personnalité TIME de 2010 ? Selon eux, ce dernier a mis en contact plus de 500 millions de personnes et ainsi créé le troisième plus important pays du monde ??? Oui mais… Car il y a un mais. En termes d’impact, je crois que Julien Assange et Wikileaks en ont eu beaucoup plus et soulèvent beaucoup plus de questions, de réactions, de prises de position. Wikileaks pose des questions sur la liberté de la presse, sur la convergence entre la presse traditionnelle et les nouveaux médias Web, sur ce qui est ou devrait être secret, et encore plus sur l’avenir d’Internet et la volonté des puissants de baîllonner notre liberté personnelle et collective…

On verra pour les autres publications qui font aussi ce genre de nominations mais pour ce qui est de TIME, il en est plusieurs à penser que leur comité de sélection s’est couché devant des pressions « officieuses »: De dire l’ami Philippe Martin sur son mur Facebook: « je pense plutôt qu’ils ont reçu d’énormes pressions pour ne pas nommer Assange allant contre le vote du public, c’est politique ».

Philippe a raison.  Je crois qu’Assange méritait le titre. On donne bien le Nobel à un dissident chinois qui milite pour les droits de la personne. Là, on ne dérange que le gouvernement Chinois et c’est voulu. Mais nommer Assange personnalité de l’année dérange trop de monde et ce n’est pas voulu !

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Selon ce que rapporte lesaffaires.com, Assange était en avance dans le vote populaire pour le titre de personnalité TIME de l’année mais ce vote aurait été « modéré » par un comité restreint d’experts ainsi que par les journalistes du magazine. Puis-je rajouter : « désireux de ne pas trop déplaire au gouvernement des USA qui en a fait son ennemi public numéro 1″…

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En fait, Assange a gagné le vote des lecteurs du TIME avec 382, 020 votes, loin devant le Premier ministre du Turquie Recep Tayyip Erdogan. Ironique non ? Pour les résultats, consultez le reportage du TIME.

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Et je ne peux qu’être d’accord avec le commentaire de Michelle Sullivan sur son babillard Facebook: « Sorry Mark, I don’t agree with Time Magazine’s choice for person of the year. And don’t tell me Time is incapable of making controversial choices – Hitler was named Time’s Man of the Year for 1938 in January 1939, only months before WWII was declared by the Allies. He had already annexed Austria by then, and Kristallnacht had taken place. I don’t care about the movie. Zuckerberg was so 2009″.

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En France, vous savez, le journal Libération a annoncé dernièrement qu’il accueillait sur ses serveurs une version miroir du site Wikileaks. Libération continue dans la même veine en publiant aujourd’hui un texte qui va dans le même sens que ce billet et titre: Entre Assange et Zuckerberg, Time choisit le moins dérangeant. Voici d’ailleurs reproduit le lead de leur texte : »On attendait Julian Assange, le porte-parole emprisonné de WikiLeaks, et c’est le visage de Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook, qui s’affiche à la une du magazine américain Time pour sa rituelle « personnalité de l’année ». Un choix « soft » plutôt qu’un choix « hard », pour un magazine qui a pu se montrer plus audacieux par le passé« .


Événements LeWebParis

#LeWeb 2010 à Paris (prise 6): tempête de neige, indigestion et demi-teintes…

12 décembre 2010

Bon… Plusieurs le savent déjà, en particulier ceux et celles qui étaient à la conférence LeWeb 2010 à Paris. Je n’ai pu assister à la seconde journée de conférences à cause d’une histoire un peu rocambolesque qui m’a amené aux soins intensifs à l’hôpital Chochin, toujours à Paris. En fait, lors de la fameuse tempête de neige soit le premier jour de conférences, nous avions été reçus à la Mairie de Paris en fin de journée.

Leweb10 party mairie de Parie

Réception à la Mairie de Paris en pleine tempête. (Photo de Benoit Descary)

Une réception au champagne et petites bouchées « moléculaires » qui nous ont forcé à deviner ce que nos mangions 🙂 Après, avec un groupe de blogueurs et participants à la conférence, nous nous sommes retrouvés dans un resto pas très loin pour manger des pâtes et c’est donc à un de ces deux endroits que j’ai contracté les germes d’une indigestion carabinée qui m’a réveillé en pleine nuit.

Souper après mairie de Paris

Au fameux resto où nous avons mangé des pâtes. Sur le photo gracieuseté de Benoit Descary et dans l’ordre habituel: Damien Douani, votre humble serviteur et Michelle Blanc.

Si violente que j’ai appelé SOS Médecins à la recommandation de l’ami Philippe Martin. Je m’attendais à recevoir la visite dudit médecin pour une consultation. Eh bien, non… J’ai eu droit à la cavalerie ! Les pompiers et l’ambulance, le SAMU quoi ! Sortie en civière de l’hôtel sour les yeux ébahis des réceptionnistes et des badauds dans la rue et hop! Direction l’hôpital Cochin dans le 14e. Entrée VIP aux soins intensifs en cardio et batterie de tests.

La médecin voulait même me faire une coronaroscopie… Là. j’ai dit non… Si j’avais laissé faire, je serais encore à Paris aujourd’hui. J’ai refusé tout les autres tests et ai convenu que les prises de sang ne révélaient rien, je serais libre de quitter. Pour cela, il a quand même fallu attendre huit heures pour que deux prises de sang confirment que je n’avais rien de « cardiaque » mais plutôt une simple indigestion…

J’ai donc quitté l’hôpital vers 18h00. Vous comprenez que ma seconde journée de conférence a ainsi été ruinée. J’avais juste eu le temps de publier mon cinquième compte-rendu et quelques tweets avant l’arrivée de la cavalerie…. J’ai quand même quitté l’hosto à pied, marché un bon 20 minutes pour atteindre la Tour Montparnasse et le métro. Pris ce dernier pour retourner à l’hôtel. Imaginez la réaction des réceptionnistes 😉

Et juste à temps pour recevoir l’appel de l’ami Philippe. Un appel pour me dire qu’il était passé à l’hosto avec quelques ami(e)s une quinzaine de minutes après mon départ. Il m’a aussi informé que plusieurs blogueurs er blogueuses s’étaient fait du mauvais sang en constatant mon absence et sans nouvelles, redoutant le pire. Et quelle ne fut pas ma surprise de constater parmi mes messages courriel et Twitter, ceux de Loïc et Géraldine ainsi que de nombeux autres. C’est venu mettre un peu de baume sur mes déceptions de la journée. Déception, entre autres, d’avoir raté plusieurs conférenciers que je voulais tellement entendre mais aussi rencontrer.

LeWeb10

Philippe Martin, moi-même et Diane Bourque et plein travail la première journée (photo Benoit Descary)

Et là je parle de l’inénarrable Yosi Vardi, de Matt Mullenweg, de Shai Agassi et de l’ami Jeremiah Owyang, ce dernier comme il le disait lui-même, un des seuls à parler « corporatif », bref entreprise. En fait, ce n’est pas tout-à-fait exact car dans l’autre salle il y avait aussi le panel : « How to leverage your social networking in your business » avec des panélistes comme Carlos Diaz, de BlueKiwi, Dan Serfaty, de Viadeo, Steve Apfelberg, de Yammer, Kevin Eyres, de LinkedIn et Jason Rosenthal, de Ning. J’aurais bien aimé être aux premières loges de ce panel et aussi de plusieurs autres et finalement être là pour le Q&A avec Gary Vaynerchuck.

Bref, je devrai m’en remettre aux rediffusions sur UStream ou sur YouTube pour faire un compte-rendu en demi-teinte de cette seconde journée mais ce n’est pas pareil. Il y manquera l’ambiance, les rencontres de couloir, et surtout la fraternité entre blogueurs et blogueuses. À ce titre, je tiens à souligner le travail immense réalisé par notre « mère à tous », Stéphanie Booth. Sans elle, notre travail et nos plaisirs n’auraient pas eu cette saveur qui fait qu’on en redemande encore et encore. Et aussi l’hostipalité de Fred de Villalmil et Damien Douani, qui ont organisé notre rencontre de blogueurs pré-LeWeb sur une péniche en bord de Seine ainsi que Fadhila Brahimi, Émilie Ogez et Fred Cavazza pour avoir organisé un des meilleurs Yulbiz-Paris.

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Dans l’ordre habituel: Loïc, sa femme Géraldine, Stéphanie Booth et votre humble serviteur. (photo de Diane Bourque)

Je me dois aussi de féliciter et remercier Loïc mais aussi Géraldine et son équipe de 140 personnes pour avoir fait de la cuvée 2010, une des meilleures à date. Tout a été parfait s’il n’y avait pas eu la neige et les désagréments qu’elle a causé. Pour nous du Québec, ce n’est rien mais pour les transports parisiens, ce fut la catastrophe mais que voulez-vous… Loïc et Géraldine ne peuvent  pas tout contrôler ou prévoir. Reste à se demander si le mois de décembre est le meilleur choix. Paris c’est tellement beau au printemps 😉

Prochain billet: Mon bilan de LeWeb

Aussi

Événements LeWebParis

#LeWeb 2010 à Paris (prise 5): la sensation est venue d’ailleurs…

9 décembre 2010

Je m’attendais à ce que le punch de la journée vienne en après-midi avec la présence de Marissa Mayer de Google. Une présence qui devient une institution à la conférence LeWeb avec le 3e « Fireside Chat » animé par Michael Arrington. Je n’étais pas le seul avec cette attente puisque la grande salle était pleine pour une fois. Mais bien que Micheal ait continué ses pointes annuelles envers madame Mayer pour l’incapacité de Google de mettre en place une politique et des outils sociaux et que celle-ci s’en soit confessée en disant qu’il y arriveraient et bien qu’elle ait marqué des points avec la présentation du nouveau « smart phone » Nexus S, c’est d’ailleurs et c’est plus tard qu’est venue la sensation, le fameux punch de la journée.

marissa
sphone

Et j’aurais dû m’en douter car en avant-midi, le sujet avait fait sensation lors de la présence sur scène de PayPal. Je parle bien sûr de Wikileaks

La grande salle était à moitié vide mais le panel sur les plates-formes média, mettant en scène Adrian Monck du WEF, Julio Alonso, de Weblogs SL, Pierre Chappaz de Wikio, Gabe Rivera de Techmeme et Ben Rooney du Wall Street Journal  Europe , a volé la vedette à Mme Mayer et même à la présence subséquente de Dennis Crowley, le co-fondateur de FourSquare. Il a généré une intéressante conversation sur la censure, sur la liberté de la presse et surtout sur le point tournant pour l’Internet que constituent les attaques concertées des gouvernements contre Wikileaks.

Et ces conversations ont généré un article dans TechCrunch qui est en train de faire le tour du monde en étant repris  et repris encore par les blogues tels que celui-ci mais aussi par les flux Twitter et Facebook. Donc, je vous présente d’une part l’article en question et ensuite l’enregistrement sur UStream du panel.

Finalement, je vous donne aussi le hashtag #wikileaksleweb et le lien sur le billet publié par Pierre Chappaz sur son « Infowar« .