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Claude Malaison

Entreprise 2.0 Gestion des organisations Intranet

J’en ai marre des marchands de tapis de prétentions et d’illusions !

23 octobre 2010

Hier sur Facebook j’ai fait une ¨mimi-montée de lait¨,  en affirmant que je n’en pouvais plus de voir et d’entendre tous ces épais qui se prétendent 2.0 et qui font tout à l’envers. Et dire que des entreprises vont planifier leurs stratégies sur leurs inepties…  J’ai bien aimé le commentaire de l’ami Jean-François Poulin qui en a remis et précisé :

– Il y a ceux qui prétendent faire du web depuis 15 ans.
– Il y a les consultants qui n’ont jamais fait de sites ni en agence ni en tant que producteur…
– Il y a les nombreuses compagnie incapable de terminer leur boulot comme il faut…

Tu en veux d’autres?

Il y a beaucoup de prétention dans notre métier, ajoute Jean-Françcois.

Oui, en effet, beaucoup de prétendus spécialistes du Web qui sont apparus dans le décor d’on ne sait où en 2009-2010 et qui se bombardent spécialistes des médias sociaux, du marketing Web, des blogues ou de Twitter et osent proposer des conseils ou formations aux entreprises par le biais d’associations, organismes ou entreprises privées qui n’en connaissent pas plus long mais qui pensent venir en aide à leurs membres ou communautés mais surtout profiter de la manne, du pactole…

C’est drôle et ce ne l’est pas mais quand on regarde comme il faut les contenus et l’expérience offerts car on en revient à bien des prétentions. Le terme Web 2.0 est devenu à la mode en 2004 après un Foocamp de Tim O’Reilly mais ses bases sont bien plus profondes. Elles originent des essais collaboratifs, de knowledge management, de eLearning et de eCommerce des années 90 et qui n’a pas connu ne peut pas comprendre la toile de fond…. Presque 15 ans de développements qui ont mené à une éclosion d’outils Web beaucoup plus faciles à maitriser et utiliser par monsieur tout le monde: le user generated content. Mais il ne faut pas oublier que la publication décentralisée a fait ses premières armes avec les outils de gestion de contenus au début des années 2000, soit en même temps que les wikis et les blogues, qui eux aussi ont permis aux individus de s’exprimer plus librement dès la fin des années 90.

Spécialiste du Web? Comme le dit encore Jean-François, qui peut prétendre avoir mis les mains sous le capot et codé un site en HTML, DHTML (pour dynamic hyper text markup language) XML,  PhP et j’en passe… Qui sait ce que veut simplement dire <em>Tu en veux d’autres?</em> ou encore <br></br> , qui s’est dépatouillé dans les méandres d’une architecture de l’information, qui a travaillé à peaufiner les critères de performance d’un engin de recherche, mis en place un thésaurus ou réfléchi à une folksonomie? Qui s’est penché sur la mise en place d’une stratégie qui intègre les trois formes de Net (intra-extra-inter) pour en faire un tout cohérent et surtout performant? Qui peut se targuer d’avoir travaillé sur un CRM pour être capable d’y ajouter la lettre S ? Qui peut en toute honnêteté affirmer qu’il maîtrise toutes les facettes du Web et est en mesure d’élaborer une stratégie pour son client qui intègre non seulement des outils mais aussi les usages, qui prévoit la transformation des processus, des hiérarchies, qui prend en compte la formation et la gestion du changement nécessaires ? Qui sait que le 2.0 mettra du temps à pénétrer la fibre entreprise, qu’il faudra trouver de nouveaux talents pour gérer les communautés 2.0 créées, qu’il faudra créer une structure minimale de gouvernance au sein de l’entreprise ?

Et qui sait encore que cette gouvernance est essentielle à l’acceptation des outils Web 2.0 par les départements Ti traditionnels et que ces derniers tiennent mordicus à leur architecture technologique et leurs legacy systems et que par-dessus tout, ils carburent à la sécurité? Bref, j’en ai un peu beaucoup marre comme plusieurs autres qui l’avouent en privé. Marre que des entreprises bien intentionnées se fassent arnaquer par des charlatans qui n’ont à leur crédit que leur profil Facebook et LinkedIn ainsi qu’une centaine de Tweets et de followers…

Le marché du marketing Web est présentement une véritable jungle et s’y aventurer pour une entreprise est justement cela: une aventure. Quant à l’entreprise 2.0, le marché est encore relativement vierge mais je les vois venir de loin tous ces marchands de tapis de prétentions et bien des fois d’illusions.

Blogues Événements

MAJ: LeWeb 2010. Nom de code de la grande messe : plates-formes !

21 octobre 2010

Permettez-moi de reprendre exactement les propos que j’ai tenus en juillet dernier lors de mon billet d’introduction à la conférence LeWeb : «Encore une fois cette année, tout le «who’s who» du Web 2.0 va se retrouver à Paris les 8 et 9 décembre pour participer à la messe annuelle organisée par Loïc et Géraldine LeMeur. Et je ne voudrais pas rater cette occasion pour tout l’or du monde…». Nous avons été 2 500 à cette 6e édition à partager notre enthousiasme et parfois nos déceptions, personnellement, dans cette série de billets.

Oui, pour tout l’or du monde je ne voudrais manquer ce  septième rendez-vous qui marquera au grand bonheur de plusieurs d’entre nous, le retour  au lieu où s’est tenu en 2007, le meilleure édition à vie de cette conférence soit Les Docks.

Et je fais ici une mise à jour. Lors de mon billet de juillet, je ne savais pas encore si je serais invité en tant que blogueur officiel pour ma 5e présence consécutive et qui d’autre du Québec le serait. Pour le moment, l’Éminence rose des blogueurs, Stéphanie Booth n’a pas terminé sa sélection mais il est officiel qu’il y aura aussi Diane Bourque et Tara Hunt, le tout nouveau québécois Damien Guinet, alias Damdam et le duo Descary-Maisonnave.

Et pour cette occasion, nos hôtes nous ont concocté une programmation fort relevée avec comme thème général : plates-formes… De tous les genres de plates-formes technologiques dont les mobiles : Android vs Apple vs Microsoft vs Nokia, etc., les vidéos (ex. Google.tv), les sociales (Facebook, TwItter, etc.). Il y sera beaucoup question de Google et d’Android et j’ai bien hâte de voir si la question de la mort du Web sera posée à la suite de la sortie de Chris Anderson et surtout d’entendre Marissa Mayer (ma préférée ;-), que j’essaierai d’interviewer à la suite de sa récente nomination à la tête des services de localisation googlesques. Il y a ainsi plusieurs autres raisons de s’enthousiasmer sur le programme et les personnes qui seront présentes en keynote ou pas, car n’oubliez pas que LeWeb, c’est aussi le grand rendez-vous annuel et planétaire des blogueurs d’affaires…

Parmi les autres conférenciers qui me donnent le goût d’y être et que je veux absolument rencontrer, il y a Gary Varneychuck, qui cette année ne va pas donner de conférence mais plutôt consacrer tout son temps sur la grande scène à une séance de questions-réponses (Q&A). Il y a aussi l’ancien CEO de SAP, Shai Agassi, que j’ai déjà rencontré à la conférence annuelle des clients de SAP à Orlando. Agassi n’est plus dans le domaine des Ti mais dans le domaine des nouvelles énergies et se consacre entièrement au Project Better Place. Il viendra rendre compte de ce projet qui a fait l’objet de toutes les attentions, en particulier dans Silicon Valley, entre autres depuis ce reportage paru en 2007 dans la revue Wired.

Pour plus de précisions sur le programme, je vous laisse avec nos hôtes et leur traditionnelle vidéo de présentation. Pour ce qui est de l’inscripttion, vous n’avez qu’à cliquer sur le bannière en haut à droite.

Entreprise 2.0 Intranet Mobilité NTIC

Netvibes et la quête du GRAAL: widgets, personnalisation et entreprise !

11 octobre 2010

Dans un récent billet je posais carrément la question de la survie des agrégateurs Web tels que Netvibes et iGoogle face à la montée des applications mobiles du même type mais avec des interfaces plus conviviales et tactiles du type magazines sociaux et personnalisés à la Flipboard. Il semble que Netvibes, entre autres,  ne soit pas prêt à baisser pavillon et rendre les armes. Suite logique à l’agrégation des contenus Netvibes oriente maintenant son offre et sa stratégie marketing sur la personnalisation et les micro-applications. Et pas surprenant non plus, la compagnie française axe son tir sur un autre segment de marché : l’entreprise.

netent

Regardez bien cette capture d’écran d’une des pages du site. Elle est réservée aux entreprises et leur offre rien de moins qu’un portail, qu’il soit  intranet ou extranet. Mais le mot portail n’est pas très à la mode dans un monde très Web 2.0. Alors chez Netvibes on parle aussi et surtout de dashboard… Les français ont le chic pour l’utilisation des mots anglais. Un tableau de bord, donc qui permet de regrouper toutes les informations utiles. Il peut y en avoir un seul ou de multiples, à vous ou à votre entreprise de décider…

Mais le concept du tableau de bord, surtout en gestion, n’est pas nouveau et une panoplie de logiciels tous plus 1.0 que les autres ont été développés dans les années 90 et 2000.

tableaux

De même que les portails d’entreprise à la SharePoint, WebSphere, SAP Enterprise Portal, ou autres (Sun, Oracle ou BEA pour n’en nommer que quelques autres) Et là, Netvibes arrive et propose ses dashboards personnalisables et ses widgets. Du temps du 1.0, on parlait de portails et de portlets ou de WebParts pour SharePoint. Personne ne réinvente la roue ici…

On parlait aussi de personnalisation pour ces gros portails d’entreprise. Pour ce faire, il fallait créer des annuaires et des profils pour chaque employé, eux-mêmes catégorisés avec des niveaux différents d’accès ou d’approbation.Peu d’entreprises ont sû maitriser convenablement la personnalisation de leurs intranets et Internets et atteindre le GRAAL du SSO (Single Sign On) ou authentification unique. Netvibes saura-t-il se coller ou se fondre dans les environnements informatiques faits de legacy systems ou systèmes patrimoniaux et atteindre le fameux GRAAL plus facilement et à moindre coût ?

netwidget

D’un autre côté, les widgets ou mini-applications sont la réponse aux applications mobiles conçues par la communauté mondiale des développeurs Web pour les appareils mobiles et tactiles comme les téléphones intelligents et les tablettes mais aussi pour des méga-communautés comme Facebook. Quel sera leur avenir dans un environnement fermé et sécurisé ? Dans la mesure où les entreprises s’ouvrent au logiciel libre cet avenir sera moins précaire mais le logiciel libre n’est viable qu’en Europe pour le moment ou sur les appareils mobiles pour la plupart personnels.

Donc, la question est de savoir si Netvibes sera capable de faire mieux que Google avec ses gadgets (ci-haut). De ce côté-ci de l’Atlantique, j’en doute, du moins pour les grosses entreprises et les organismes publics. La cible au Québec et ailleurs en Amérique du Nord devrait être les petites entreprises et les PME car plus perméables au logiciel libre, moins informatisées à la dure et surtout avec moins de $$$ dans les goussets corporatifs.

Beaucoup de plate-formes Web 2.0 se cherchent toujours un modèle d’affaires et plusieurs se tournent vers les entreprises pour engranger les profits. Qu’on pense à SecondLife, UStream, Skype, Netvibes mais aussi FourSquare… De cela il  sera question dans le prochain billet.

Communication interactive Entreprise 2.0 Gestion des organisations wikis

Entreprise 2.0: le grand retour…

9 octobre 2010

Depuis presqu’un an maintenant, j’ai mis la pédale douce sur mes activités de consultation dans le domaine de l’entreprise 2.0 pour me consacrer à l’organisation des événements webcom et à la mise en forme d’un plan d’affaires pour leur développement. Ceci étant fait et les webcoms de Toronto et Montréal sur les rails pour novembre, le temps est venu de reprendre du service 2.0 en consultation. Sur ce blogue, je n’ai eu de cesse de traiter des enjeux qui confrontent les entreprises québécoises mais il faut maintenant passer de la parole aux actes et ne pas se reposer sur les consultations passées qui ont connu du succès comme celle du Groupe Canam.

Intranet 2.0

C’est pour cette raison que je viens de remettre en ligne un nouvel onglet à ce slogue, soit NOS SERVICES. J’écris NOS car se joignent à moi de vrais spécialistes de haut vol de l’entreprise 2.0 avec de nombreuses années d’expérience. Pas seulement dans le Web 2.o mais aussi dans le 1.0. Pour bien comprendre vos besoins, c’est essentiel… Voici ce que je mentionne dans la nouvelle page :

Votre intranet date de quelle année ?  1998, 2000, 2002 ? Vous êtes de la génération des intranets informatifs et infobèses. En effet, vous avez profité de toutes ces années pour accumuler les informations, les formulaires, les procédures en .pdf mais aussi les applications nécessaires à l’analyse stratégique ou encore au travail proprement dit. Vous avez peut-être intégré un outil de gestion de contenus et même un portail d’entreprise. Mais depuis vous surfez sur vos investissements, parfois majeurs. Faut dire qu’avec les récentes conditions économiques il y a de quoi hésiter avant de se lancer dans l’aventure 2.0.

Mais vous vivez avec des problèmes… Problème parce que l’engin de recherche ne fonctionne pas correctement car les contenus sont mal ou pas du tout indexés, problème de gouvernance car nul ne sait au juste à qui appartient l’intranet ou encore c’est un conflit latent entre les Ti et les Communications, problème car le bottin téléphonique ne permet par de connecter les expertises à un profil de base qui ne donne qu’un numéro de téléphone et une adresse courriel, problème parce que la direction ne veut rien savoir d’investir dans un blogue un wiki ou un réseau social à l’interne parce que cela ferait perdre du temps et que les employés diraient n’importe quoi.

Problème aussi parce que vous êtes comme 80% des entreprises qui ont intégré des outils de portail 1.0 comme SharePoint et qui éprouvent toutes les difficultés du monde à trouver des ressources compétentes pour faire évoluer ces technologies vers des objectifs de collaboration, d’innovation  et de productivité. Problème aussi avec une hiérarchie qui ne comprend pas que l’intégration des nouveaux usages du Web est cruciale à la rétention des nouveaux employés  et que ces derniers formeront 45% de la nouvelle main-d’oeuvre d’ici quatre ans. Problème aussi avec la présence de vos employés dans les réseaux sociaux comme Facebook… Problème de rétention de vos jeunes talents et problème de reconnaissance de l’expertise de vos séniors.

De plus, vous cherchez les personnes vraiment compétentes avec de nombreuses années d’expérience, capables de former vos employés et même vos cadres aux enjeux stratégiques auxquels répondront les nouvelles technologies mais aussi la communication interactive et un mode de gestion participatif ? Ou encore vous cherchez simplement une formation de base, une initiation  aux outils comme les blogues et les wikis?

Si ce portrait ressemble en tout ou en partie à votre réalité, c’est que vous avez besoin de nos services-conseil mais aussi d’intégration et de formation.

Nos profils, notre diversité mais aussi notre complémentarité parlent pour nous. Et quand je parle diversité, c’est on ne peu plus vrai avec le Vancouverois Jon Husband, auteur, blogueur et expert mondial en développement organisationnel, qui devrait s’installer à Montréal dans les prochains mois, avec le franco-québécois Olivier Zara, auteur, blogueur et formateur, expert reconnu du Web 2.0, des réseaux sociaux, du branding personnel et heureux propriétaire dans le 450, ainsi qu’avec Nathalie Berger d’Idéactif,  consultante, blogueuse, formatrice, experte en expérience utilisateur (UX), présidente d’Utilisabilité Québec et fière résidente des Cantons de l’Est.

Ce groupe n’est que le noyau d’une constellation d’étoiles. Nous osons espérer qu’il grossira au fil des mois et des mandats afin  d’aider les entreprises québécoises à rattraper le retard qu’elles accusent présentement sur leurs voisines du Sud ou d’outre-mer. Pour cela d’ailleurs, nous avons aussi créé la communauté Entreprise 2.0 Québec sur Facebook. Vous êtes un(e) professionnel(le) de la communication ou des Ti, impliqué(e) dans le développement de l’intranet de votre entreprise ? Vous êtes consultant comme nous ? Joignez le groupe et enrichissez la conversation et l’expertise !

Communication interactive Entreprise 2.0

Entreprise 2.0: un groupe Facebook pour tous les professionnels québécois

8 octobre 2010

Il y a toujours eu des groupes sur Facebook et pourtant, on en rajoute avec une nouvelle application communautaire. Au début, je me suis demandé ce que pouvait apporter de plus cette nouvelle fonctionnalité jusqu’à ce que je comprenne qu’elle n’est pas nouvelle mais une mise à jour de l’ancienne, enfin presque… Les anciens groupes pour l’instant du moins, gardent leurs fonctionnalités. Seuls les nouveaux groupes passent à l’ère 2010. Par exemple, le groupe que j’ai créé pour webcom-Montréal conserve ses fonctionnalités mises en place depuis sa création ainsi que son design familier. Par contre, je viens de créer un groupe privé pour tous les professionnels des intranets et de l’entreprise 2.0 au Québec.

facegroupes

À gauche le groupe traditionnel, à droite le nouveau

Ce groupe a droit au nouveau design et fonctionnalités. Et là, il y a des différences. Les nouveaux groupes sont visuellement plus attrayants mais beaucoup plus difficiles à gérer ou administrer. Les invitations sont laborieuses et la promotion plus difficile car pas de pub possible ni de messages à tous les membres. Par contre, on gagne une fonctionnalité de partage de documents et une autre de clavardage. On a aussi une colonne de gauche qui a pour fonction d’associer le groupe à notre profil personnel.

Tout cela pour dire que je voulais créer un groupe de réflexion sur le retard du Québec en matière d’adoption des nouvelles technologies par les entreprises et en particulier de celles du Web 2.0 dans leurs stratégies de communication interactive et de Web à l’interne. Réfléchir sur le retard, c’est une chose mais il faut aussi proposer des pistes de solutions, créer des opportunités d’affaires. Ce groupe veut aussi permettre à court terme de regrouper en communauté tous les spécialistes du domaine et de dresser un répertoire de l’expertise québécoise existante.

Communication interactive Entreprise 2.0 Ideagoras Innovation Intranet Réseaux professionnels internes

Entreprise 2.0: personnalisez pour vaincre la résistance!

21 septembre 2010

C’est bien beau de vouloir intégrer des communautés dans un intranet et de les catégoriser en trois niveaux personnalisés ( voir billet précédent) mais ces derniers doivent eux-mêmes s’inscrire  dans un système plus large de personnalisation des outils ce communication, de  collaboration, de formation, de gestion et d’opération en interne. On n’en sort pas… C’était ainsi avant le Web 2.0, du temps des intranets simples et informatifs, c’est toujours le cas maintenant. En fait,  il est de plus en plus pertinent d’associer personnalisation à Entreprise 2.0.

Et pourquoi donc? Parce qu’en voulant intégrer toutes les fonctionnalités 2.0 dont les blogues, les wikis, les réseaux ¨sociaux¨ internes, le tagging, les mashups ou les idéagoras, on pose pour les entreprises les problèmes du contrôle de l’information, de la liberté d’expression, de la protection des données stratégiques et par le fait même, de la sécurité. On  ne s’adresse pas seulement à un  enjeu technologique mais bien un enjeu¨systémique¨, car quand on planifie des modifications 2.0, on vient toucher l’ensemble de l’écosystème intranet d’entreprise, tel qu’illustré dans ce diagramme publié récemment par l‘Observatoire de l’intranet en France

ECOSYSTEME

Afin de minimiser les impacts, comme le note l’Observatoire, un des facteurs de succès est de bien planifier la gestion du changement et aussi de mettre en place une structure de gouvernance claire et efficace. Mais il est aussi très important de comprendre que l’intégration du Web 2.0 et surtout le développement des communautés ne se fera qu’avec le concours des employés, certes, mais aussi et surtout de leurs patrons immédiats, habituellement les plus récalcitrants, qui opposent le plus de résistance au changement. Et pour qu’ils fassent le grand plongeon 2.0, il faut les sécuriser avec avec un filet. Ce filet qui vaincra la résistance, c’est la personnalisation des contenus mais aussi des accès en fonction des profils personnels. C’est aussi et souvent la clé du succès dans une discussion musclée avec les Ti sur la sécurité car personnalisation égale aussi accès prédéterminés aux contenus ou communautés…

PERSON20

Donc, trois niveaux personnalisés de communautés: 1- de pratique 2- d’intérêt et 3- de projet. Ces trois niveaux sont eux-mêmes intégrés dans les quatre niveaux supérieurs de personnalisation que sont: 1- mes infos. 2- mon profil 3- mon groupe et 4- mes outils et qui eux, répondent à trois autres niveaux ultimes de personnalisation et qui servent à définir tout individu au sein d’une organisation: moi en tant qu’employé, moi dans mon groupe et moi dans mon entreprise.

Moi en tant qu’employé constitue la case jaune du graphique ci-dessus et a trait à la gestion d’expertise, à la définition des individus au sein du groupe et de l’entreprise en fonction de leurs expertises et de leur expérience. Cette couche de personnalisation, comme on peut le remarquer est très RH et est celle qui réussit, à mon avis, vaincre la ¨Némésis¨historique de tous les intranets: mettre en place un bottin téléphonique qui puisse rapidement identifier qui fait quoi au sein de l’entreprise ou de l’organisation ou si vous préférez, identifier rapidement les individus en fonction de leurs expertises et les mettre aussi rapidement en relation afin de résoudre un problème (très efficace en service à la clientèle).

Moi dans mon groupe correspond à la case bleue et touche la collaboration. C’est à ce niveaux que se retrouvent les trois niveaux personnalisés de communautés présentes dans les réseaux professionnels internes mais aussi et très souvent dans les wikis de projet (voir billet précédent).

Moi dans mon entreprise regroupe deux couches soit celles des outils de gestion et d’opérations et celle de la communication aussi bien verticale (corporative) qu’horizontale. C’est à ces niveaux que s’exprime l’entreprise. Auparavant, elle avait TOUTE la place. Et même à ces deux niveaux, on peut retrouver des outils qui permettent de donner plus de place à l’interaction et à une discussion globale avec les employés. Je prends comme exemple les journaux d’entreprise. Chez IBM, par exemple, les employés peuvent tagguer les nouvelles décidant ainsi de leur importance rédactionnelle. ¨Crowdsourcer¨complètement ou en partie sa rédaction est du domaine des réelles possibilités.

Tous ces niveaux de personnalisation peuvent sembler autant de freins è la créativité, à l’exposition  de soi, à la reconnaissance des pairs ou encore à la reconnaissance des expertises mais pourtant chaque niveau propose les outils et des espaces nécessaires pour donner libre cours à ces attitudes et comportements jusqu’ici réprimés par les cadres stricts de la hiérarchie, comme dans l’exemple du journal d’entreprise ou encore dans celui des idéagoras qui permettent à tous les niveaux de personnalisation de mettre en valeur l’expertise des employés et de les reconnaître pour celle-ci, de stimuler l’innovation et de faire épargner des sommes importantes en recherche et développement.

Communication interactive Entreprise 2.0 Gestion des organisations Intranet Réseaux professionnels internes wikis

Pour une charte des droits et libertés de publication personnalisée…

18 septembre 2010

NDLR: Je reviens aujourd’hui avec un billet que j’ai originalement écrit et publié il y a presqu’un an dans la foulée de plusieurs mandats chez des clients qui voulaient implanter des réseaux professionnels internes, bref, créer des communautés d’employés avec tout ce que cela implique d’interrogations sur les droits et libertés de publication et l’impact de technologies «horizontalisantes» sur une hiérarchie résolument verticale. Ce faisant, j’ai identifié alors trois niveaux de communautés personnalisées et personnalisables pouvant répondre à l’impasse que peut constituer l’opposition entre pouvoir manégérial et liberté d’expression.

C’est là le début d’une réflexion qui se poursuivra au cours de prochaines semaines sur l’Entreprise 2.0,  les intranets traditionnels et la personnalisation en fonction des profils mais aussi des interfaces.

On a cru au départ au grand paradigme de la transformation globale et uniforme de l’entreprise traditionnelle en entreprise 2.0. La pratique est en train de prouver le contraire… En effet, plus je travaille avec mes clients au déploiement de stratégies Web 2.0 et de certains de ses outils à l’intérieur de leurs entreprises, plus je m’aperçois que ce déploiement doit se faire de façon graduelle, par projets pilotes.

Mais aussi en phases mesurées dans le temps (j’entends certains parler d’étapisme…) et que nous devons surtout ternir compte de réalités différentes dans les unités d’affaires et profiter si possible d’une refonte de l’intranet existant (s’il existe bien entendu), miser sur ses forces et corriger ses faiblesses. Un peu comme l’a défini Ross Dawson dans ce diagramme:

Les réalités sont très différentes, que se soit au point de vue fonctionnel ou opérationnel. La mise en place des communautés internes, blogues ou wikis doit s’intégrer dans une stratégie de refonte de l’intranet existant et profiter si possible des fonctionnalités de personnalisation afin de présenter aux employés les informations corporatives et la conversation sur ces dernières ainsi que la collaboration sur les grands enjeux de l’entreprise dans un espace global et ouvert.  Bref, l’intranet offrira par la gestion des profils personnels (personnalisation et SSO), un accès illimité à cette grande communauté d’entreprise.

Mais il n’y a pas que cette grande communauté… Là, je rejoins le discours que nous tenions au début des années 2000 en tant que spécialistes de l’intranet. La personnalisation des intranets est la solution à l’intégration du Web 2.0 dans l’entreprise en permettant de créer différents niveaux de communautés dans l’entreprise.

Dans mes conférences antérieures, je parlais de trois niveaux de personnalisation dans l’intranet d’entreprise: Moi en tant qu’employé, moi en tant que spécialiste dans ma communauté professionnelle, et moi en tant qu’employé dans l’entreprise. Ces trois niveaux, je les applique maintenant aux communautés qui généreront pas la suite les réseaux internes.

Premier niveau

Comme nous venons de le voir, le premier niveau de communauté touche l’entreprise dans son ensemble. Des communautés que je nomme d’intérêt et qui sont ouvertes à tous les employés: profil personnel et professionnel à partager avec tous afin de faciliter la communication et la conversation, faciliter aussi l’identification des expertises et faciliter l’innovation participative. Ces communautés d’intérêt sont corporatives et créées et animées par un gestionnaire de communauté aidé de super-utilisateurs qui forment habituellement jusqu’à 10% des employés.

La communauté d’intérêt et ouverte chez Booz Allen Hamilton

C’est encore et toujours par un portail personnalisé que les employés accèdent à ces communautés. Ces dernières comprennent principalement des outils de communication sociale tels que blogues, micro-blogues et réseaux professionnels, le pendant interne du réseau social. Elles comprennent aussi outils de partage de photo et de vidéos, des fonctions RSS et de messagerie instantanée, de «bookmarking», de «tagging» de votation populaire, de sondage et des idéagoras internes.

Deuxième niveau

À ce niveau, les communautés se spécialisent et deviennent des communautés de pratique, si chères aux spécialistes des ressources humaines qui ne jurent que par la gestion du savoir. En effet, c’est à ce niveau que les communautés génèrent des contenus d’expertise ou de mémoire d’entreprise™ à partager entre employés d’une même spécialité en vue d’un transfert générationnel. Comme pour les premières, ces communautés de pratique sont animées par des super-utilisateurs, toujours sous la coordination d’un gestionnaire de communautés.

Les trois niveaux de communauté de pratique chez Wachovia

Blogues d’expertise et wikis encyclopédiques y foisonnent ainsi que le partage de vidéos et photos mais aussi une ou des idéagoras en extranet pour établir un lien avec les retraités afin de récupérer leur expertise et établir des liens de mentorat avec les plus jeunes en entreprise. Cela, IBM l’a bien compris avec cet extranet:

Au deuxième  niveau, la personnalisation commence à jouer un rôle plus actif car les divers outils ne sont pas nécessairement disponibles à tous les employés de l’entreprise. Ils le seront en fonction de leur profil professionnel, de leur expertise ou de leur intérêts particuliers.

Troisième niveau

Ce niveau est par essence, beaucoup plus «granulaire», met en scène des communautés de projets et offre des outils de collaboration opérationnels. Ce sont en particulier des wikis ou blogues de projet et dans bien des cas, ces derniers sont munis de système de sécurité et de confidentialité plus ou moins élaborés et seulement les membres des équipes y sont autorisés, toujours en fonction de leur profil professionnel, tel que défini par l’outil de portail intranet, des outils tels que SharePoint, WebSphere, ou SAP Enterprise Portal mais d’autres aussi comme Google…

Ces communautés, comme pour les précédentes sont aussi régies par des codes d’éthiques ou «règles d’engagement». Ces dernières sont soit établies par consensus, ce qui est souhaitable mais dans certains cas, de façon unilatérale par la direction…

Le wiki de service de la US Navy à accès privé et nommé Anchorpedia

Dans ces environnements sécurisés, les membres des communautés fermées ont quand même accès à tous les autres outils du Web 2.0 décrits au premier niveau et sont animés et modérés par des responsables de communautés professionnelles.

Dans certaines entreprises, ces communautés fermées ne se parlent pas du tout entre elles ou ne parlent pas au reste de l’entreprise, perpétuant les silos pour des raisons de confidentialité et de sécurité. Mais ces raisons et ces niveaux varient d’une entreprise à l’autre et idéalement, elles devraient décloisonner les employés confinés à ces silos mais ce n’est pas demain la veille et pour le moment il faut faire avec.

C’est ce qu’a fait la très secrète CIA… Étrange de parler de Google dans un environnement sécurisé mais je prends l’exemple des communautés collaboratives mises en place à Langley. J’en ai déjà parlé dans un billet à la suite de la présentation qu’avaient fait Sean Dennehy et Don Burke à la conférence Enterprise 2.0 de Boston en 2008. C’est grâce à l’aide et aux technologies de Google que la CIA s’est dotée d’Intellipedia.

Intellipedia est un ensemble d’initiatives 2.0 :

  • Intellipedia une encyclopédie d’aggrégation
  • Intelink blogs pour la communication
  • Tag|Connect (similaire à del.icio.us ) pour le classement
  • Inteldocs (un SGD pour le partage de docs à l’ensemble de la communauté)
  • Gallery (similaire à Flickr pour le partage de photos)
  • iVideo (similaire à YouTube pour le partage de vidéos )
  • Intelink Instant Messaging (IIM)
  • Really Simple Syndication (RSS)

D’autre part, l’environnement collaboratif mis en place n’est pas le vaste agora communautaire que l’on imagine mais plusieurs environnements avec trois niveaux de sécurité adaptés qui correspondent aux trois niveaux que j’ai identifiés plus haut :

  • Sensitive But Unclassified (SBU) (Intelink)
  • SECRET (SIPRNet) -U)
  • TOP SECRET (JWICS)

En arriver à implanter cet environnement horizontal dans une structure si hiérarchique et secrète relève du tour de force. Burke et Dennehy l’avouent : «Le projet en est encore à la phase initiale des «early adopters» qui ne sont pas tous des jeunes… La preuve est que le plus actif a la soixantaine avancée». En fait, Intellipedia comprendrait, dans sa partie Wiki, quelque 35 000 articles (200 000 pages) …

Finalement, ce genre de projet nécessite une gestion importante du changement :«We still call collaborators spies !» a conclu avec justesse Sean Dennehy.

MAJ

Ces trois niveaux de communautés s’inscrivent eux-mêmes dans un système plus large de personnalisation des outils ce communication, de  collaboration, de formation, de gestion et d’opération en interne, ce qui sera le sujet du prochain billet. À suivre…

Communication interactive Événements Mobilité

Nouveau Twitter: «The name of the game is mobile content»

15 septembre 2010

Partout sur la planète Web 2.0, on fait grand état de la mise en ligne toute proche de la nouvelle version du site de micro-blogging Twitter. Que ce soit ici au Québec, en France ou aux USA, on y va d’analyses et d’interprétations sur les intentions du duo Stone-Evans mais il est clair que cette nouvelle mouture marque un important changement de cap pour la plate-forme californienne.

Comme le fait remarquer le copain Benoît Descary, Twitter deviendra une véritable application Internet en non plus un simple site Web. Et si l’on se fie à l’autre copain Éric Blot, un réseau social à part entière. Mmmm… Il y est presque mais il est sûrement en train de devenir une application qui offre la possibilité d’afficher des contenus véhiculés dans le «stream» de façon beaucoup plus conviviale. Des contenus tels que photos, vidéos et cartes de géolocalisation.

twitcomp

Le nouveau Twitter versus Flipboard

Cela ne vous fait pas penser à quelque chose d’autre ? Les propriétaires de iPad auront compris que je fais allusion à Flipboard et de sa présentation très graphique, en magazine des contenus Twitter ou Facebook. À mon avis, les motivations profondes des fondateurs (sans jeu de mots) de Twitter sont directement orientées à ce nouveau segment de marché qui s’ouvre. Le marché de l’application mobile.

Déjà, dans sa version iPad, Twitter propose une approche applicative à son fonctionnement et à ses contenus. Voyez plutôt ci-dessous :

fliptwit

Reste maintenant à cibler tous ceux qui ne sont pas sur la tablette d’Apple mais qui risquent d’être sur les autres modèles à base Android ou Windows et qui vont pousser comme des champignons au cours des prochains mois. Comme diraient les Chinois : «The name of the game is mobile content»… Le Web est mort, longue vie à Internet, a écrit récemment Chris Andreson dans Wired, faisant référence à notre utilisation de plus en plus grande d’applications qui roulent sur Internet au lieu d’utiliser des sites proprement Web. En voilà une autre illustration frappante…

Et pour ne pas être en reste avec mes confrères, je vous laisse avec la vidéo dont tout le monde parle:

Entreprise 2.0 Études Internet Intranet

Observatoire de l’intranet 2010: les intranets deviennent des écosystèmes et sont l’objet de toutes les convoitises…

24 août 2010

Dans ce second billet, je termine la présentation des résultats de l’Observatoire 2010 de l’intranet. Il s’agit du fruit du travail de Michel Germain, d’Isabelle Reyre et de Marc Lippa. Michel est professeur au CELSA mais aussi  l’auteur du livre intitulé «Management des nouvelles technologies et e-Transformation» et a été longtemps président de ClubNet en France, une association qui regroupe les professionnels de la pratique intranet dans les entreprises.  Ainsi, depuis 1999, l’Observatoire analyse chaque année la progression de l’intranet dans différents environnements professionnels (entreprises privées et publiques, collectivités locales, administrations, institutions et ministères).

Dans le précédent, j’ai rendu compte des cinq grandes tendances dégagées des résultats de 2010 et terminé en traitant de la maladie du frein qui grippe bien des entreprises dans leurs stratégies Web et en particulier intranet. J’en avais déjà traité dans ce récent billet sur le gouvernance et pointé les représentants Ti traditionnels. Mais il n’y a pas que l’informatique qui peut poser problème. .. En conclusion des tendance de l’observatoire, les auteurs de l’étude identifient les facteurs de succès de l’intranet mais aussi les principaux freins et comme vous pouvez le constater, il y en a autant dans les deux colonnes.

FACTEURS

Soyons donc positifs et regardons les facteurs de succès. Je souscris entièrement à tous les facteurs mais remarquez que trois des principaux touchent encore une fois la gouvernance et qu’un autre est PRIMORDIAL. Il s’agit de la conduite du changement, ce qui implique, entre autres, une bonne communication autour des projets mais aussi l’implication de ceux que j’appelle affectueusement les «porteurs de ballon», soit la Haute Direction, le trinôme DIRCOM-DSI-DRH ainsi que les gestionnaires de communautés et leurs super-utilisateurs.

Un intranet d’entreprise n’est pas qu’un simple projet qui a un début et une fin mais plutôt la concrétisation d’ un travail en continu, toujours en évolution, ce qui implique des changements constants, des ajouts, des retraits, des réorientations en fonction des besoins des utilisateurs ou des objectifs stratégiques de l’entreprise. L’intranet doit avoir son plan de développement sur trois ans mais annuellement révisé et aussi harmonisé à ceux du reste de la stratégie Web globale de l’entreprise soit l’Internet et l’extranet.

PROJECTION

En ce sens, je souscris également avec le tableau ci-dessus publié dans la section Prospective de l’étude et qui présente l’évolution des intranets en deux grandes étapes, des «fondations» aux «finitions»,  soit une sérieuse mise à jour du célèbre graphique de Gartner qui, en 1999, présentait cette évolution en quatre étapes avec en finalité, la convergence des trois «Nets», sujet d’un de mes ouvrages collectifs précédents.

Gartner

Dans le graphique de Gartner, j’avais tenté de situer le point de passage vers l’intranet 2.0,  entre les phases 2 et 3. Le nouveau tableau de l’Observatoire est beaucoup plus précis et on voit clairement la distinction fonctionnelle entre un intranet 1.0 et son successeur 2.0. Finalement, et toujours en prospective, l’Observatoire tente de définir l’intranet en tant que système d’entreprise. Je parlerais plus d’écosystème et d’entreprise 2.0.  Je vous présente aussi deux autres graphiques. Celui de Fred Cavazza sur l’entreprise 2.0 auquel j’avais participé:

Entreprise 2.0

Et celui de l’Observatoire:

ECOSYSTEME

Le premier est plus technique mais essayez sérieusement de prétendre qu’il ne s’agit pas là d’écosystèmes. Et surtout j’ai encadré la portion de l’écosystème qui me semble actuellement le plus porteur. Déjà, dans le billet précédent j’avais souligné l’importance de la personnalisation et des contenus profilés en prévision de la future gestion et récupération des données dans un environnement virtualisé dans le nuage du Cloud computing. Remarquez que la mobilité fait partie cet environnement.

Vous avez aussi remarqué la bulle au centre ? On a écrit évaluation… Bien des gens ont tendance à oublier que dans toute stratégie Web qui se respecte et dans tout écosystème intranet viable, il faut compter avec une phase incontournable soit celle de l’évaluation des actions, implémentations, objectifs ou outils. À  ce titre, les résultats de l’Observatoire sont parlants:

OMES

Les auteurs notent, et cela saute aux yeux, que les entreprises privilégient encore les analyses quantitatives plutôt que qualitatives. Faut dire que l’analyse de logs ou de données de sondage est moins coûteuse que des groupes témoins avec les publics-cibles.

En terminant, je ne peux m’empêcher d’analyser le graphique dévolu à l’antériorité du premier intranet dans les entreprises. Comme vous le verrez ci-dessous, les chiffres sont très révélateurs.

EVOL

Ainsi, ce graphique démontre que la grande vague d’adoption des intranets par les entreprises a eu lieu entre 2000 et 2007 et ce, pour 65% des entreprises ou organisations. Si on rajoute les «early adopters» dont les intranets sont antérieurs à l’année 2000, le pourcentage passe à 88%. Le Web 2.0 est un phénomène nouveau dans les entreprises. Les early adopters comme Dreadner Kleinwort Wasserstein, ont commencé à intégrer les wikis en 2006 mais le phénomène a vraiment commencé à prendre racine qu’en 2008.

Ainsi seulement 12% des entreprises ont eu la possibilité d’intégrer directement le 2.0 dans leur nouvel intranet. Ce qui signifie que presque 90% d’entre elles ont mis en place un intranet 1.0 avec des outils de portail comme SharePoint (voir dans le billet précédent), des CMS de première génération et des engins de recherche et d’analyse lourds et peu performants. 32% ont intégré du logiciel libre en cours de route mais cette proportion se retrouve en grande partie en Europe et non en Amérique du Nord où 80% des entreprises qui ont un outil de portail avouent avoir choisi SharePoint.

Autre donnée intéressante: 65% des intranets, soit tous ceux conçus entre 2000 et 2007 en sont potentiellement à la phase 1 ou 2 du graphique de Gartner ou à la phase 1 du tableau de l’Observatoire car ni «early adopter» ou «late adopter». Tous ces intranets, qu’ils soient uniques ou en réseau et fédérés par un portail, sont présentement la cible de toutes les convoitises de la part des IBM et Microsoft de ce monde mais aussi par le nombre croissant de consultants et pseudo spécialistes du Web 2.0. Eu pour cause…On a évalué le marché nord-américain de l’entreprise 2.0 à 4,3 milliards $ d’ici trois ans…

Entreprise 2.0 Études Internet Gestion des organisations Intranet

Observatoire de l’intranet 2010: les tendances se confirment… (1)

21 août 2010

Dans cette série de billets un peu plus longs qu’à l’habitude, je tiens à vous présenter les résultats de l’Observatoire 2010 de l’intranet. Il s’agit du fruit du travail de Michel Germain, d’Isabelle Reyre et de Marc Lippa. Michel est professeur au CELSA mais aussi  l’auteur du livre intitulé «Management des nouvelles technologies et e-Transformation» et a été longtemps président de ClubNet en France, une association qui regroupe les professionnels de la pratique intranet dans les entreprises.  Ainsi, depuis 1999, l’Observatoire analyse chaque année la progression de l’intranet dans différents environnements professionnels (entreprises privées et publiques, collectivités locales, administrations, institutions et ministères).

Sa reconduction annuelle dégage les principales tendances et relève des évolutions significatives. Ces résultats consolident les réponses de près de 300 organisations et entreprises dont 90% en France, le reste au Canada, en Belgique et en Suisse dans le cadre de partenariats associatifs. Il s’agit de la seule enquête francophone qui tente de dresser un portrait clair de l’évolution des nouvelles technologies au sein des entreprises dont certaines du Québec.

L’Observatoire 2010 nous offre cinq grandes tendances en matière d’intranet dans les entreprises et grandes organisations. Des cinq, deux ne sont pas vraiment nouvelles dans le décor intranet. En effet, la gouvernance et la lutte à l’infobésité font partie des préoccupations des responsables intranet depuis au moins une décennie. Par contre, les trois autres, soit la collaboration, les réseaux sociaux et la mobilité sont des préoccupations ou des tendances assez nouvelles et qui réflètent les usages Web actuels des employés en dehors du lieu de travail.

1 -Mise en place confirmée de l’intranet mobile

  • L’accès distant se généralise et concernera 71% des entreprises dans un an.
  • La mise à disposition d’outils (processus génériques, applications métier, décisionnel) est croissante.

OMOB

  • L’adaptation de l’intranet à la consultation sur terminal léger se développe (PDA, portable).

En effet, si on consulte les graphiques ci-haut, on peut constater que les entreprises, même en retard sur le marché de la consommation Web, vont lentement mais sûrement prendre le virage de la mobilité, leur proportion passant de 7 à 20%. On constate également que l’accès distant et dans bien des cas de la maison, augmente encore et se généralise, touchant l’an prochain 70% des entreprises.

Comme je l’ai fait remarquer plus tôt, ces chiffres illustrent une réalité plus Européenne, 90% des entreprises répondantes étant françaises. Les prochains constats et statistiques le prouvent encore et encore… Comme ci-dessous dans la répartition des technologies utilisées par les entreprises en matière d’intranet. Remarquez la forte proportion de logiciel libre, 32% !!!

LIBRE

2 -Progression de la collaboration numérique

  • Présence d’espaces collaboratifs dans la moitié des intranets.

OCOL

  • Espaces équipés d’outils d’interaction (Alertes, listes d’action,…) .
  • Extension au-delà de la logique projet (espaces communautaires) .

COMCOL

  • Émergence de pratiques collaboratives étendues dans les grandes entreprises en provenance du Web 2.0 (blogs, wiki, forum, FAQ sont tous en très forte progression).

Note: Une fois de plus, ce sondage vient confirmer les résultats des autres études sur les outils du Web 2.0 et leur niveau d’adoption par les entreprises. Ici, on remarque la prédominance des wikis. En passant, ces derniers sont des espaces de travail collaboratifs…

3 -Émergence du réseau social

  • La mise en place de fiches personnelles enrichies est l’un des premiers projets d’évolution des intranets.

ORS

  • Déploiement des outils de mise en relation.
  • Démarrage des présentiels et de la communication temps réel (chat, webconference).
  • Reconnaissance des community managers.

Note: Le graphique montre clairement que les outils de mise en relation ou de réseautage professionnel viennent en premier lieu régler un vieux problème soit celui du répertoire téléphonique ou bottin qui trop souvent ne contient que des informations de base ne permettant que de localiser une personne par son poste téléphonique ou sa place fans la ligne hiérarchique et non par son expertise, ses compétences, les projets sur lesquels il travaille ou encore sa localisation géographique.

Premier usage, donc, bonifier les informations de l’annuaire d’entreprise. On voit que suivront les fonctionnalités de mise en relation, forcément… Car plus on en sait dans une fiche annuaire enrichie, plus les possibilités de rejoindre cette personne augmentent. Du premier contact entre deux personnes nait souvent la mise en relation, qu’elle soit occasionnelle ou permanente.

LE GESTIONNAIRE-TYPE DE COMMUNAUTÉ

gestionnaire

Je suis aussi en accord avec l’émergence (j’aime ce mot) de la communication en temps réel et surtout de la reconnaissance croissante du rôle des gestionnaires de communautés. Ces derniers sont, à mon avis, les successeurs des coordonnateurs ou webmestres intranet  1.0. Ils et elles ont donc un rôle primordial à jouer dans l’orchestration des réseaux professionnels internes mais aussi des efforts de communication et de collaboration ainsi que dans la dynamique de gouvernance de l’intranet. Justement:

4 -La gouvernance se structure pour se mettre au diapason d’un intranet étendu

  • Déploiement de la connaissance et de l’interaction avec les clients finaux (extranet alimenté par l’intranet).
  • Prise en compte de l’utilisateur de manière systématique.

OGOUV

  • Développement de la copropriété de l’intranet.
  • Décentralisation de la production de contenu et de la mise en ligne s’intensifie.
  • Progrès constants années après années dans la formalisation des compétences et dans la mise en place des procédures.

OGOUV3

Note: Comme on est à même de le constater dans les deux derniers graphiques, le gouvernance se raffine, surtout dans les grandes entreprises. La propriété de l’intranet reste majoritairement entre le mains des départements de communication mais comme le démontent les colonnes vertes, la co-propriété se développe et met en scène aussi bien des binômes, des trinômes aussi bien que des multinômes qui tous confondus, comptent maintenant pour 25% des structures de gouvernance.

Et ces structures internes ne chôment pas car en plus de piloter la gestion quotidienne et les refontes, elle met en place de plus en plus d’outils de bonne gouvernance comme les chartes graphiques et éditoriales ainsi que les divers processus dont ceux de publication et d’indexation. ce qui amène la cinquième et dernière tendance:

5 -Autonomisation des utilisateurs dans la lutte contre l’infobésité

  • Le profilage confirmé dans près de 66% des cas indique une vraie centralisation de la gestion des droits, une organisation qui préfigure une facilité d’accès au Cloud computing.

PROFIL

  • Forte progression de la syndication de contenus (RSS) en bonne place des projets des entreprises
  • Développement des systèmes d’alertes mail.
  • Des moteurs de recherches de plus en plus puissants.

RECHERCHE

Note: J’ai choisi d’illustrer cette tendance par ces deux graphiques volontairement. Certes, les alertes courriel et les fils RSS sont importants à ce chapitre mais la personnalisation, le présentation et le catégorisation de l’information ainsi que l’augmentation de la performance ces outils de recherche sont et demeurent le nerf de la guerre. Dans les prochaines années, la quantité d’information et de données générées par les entreprises et leurs employés va croître de façon exponentielle. Cette croissance va forcer bien des entreprises à utiliser le nuage ou Cloud computing pour stocker et gérer cette montages de données. Mais il faudra toujours trouver ou retrouver…

Présentement, beaucoup d’entreprises souffrent d’infobésité car elle n’ont pas pris les mesures nécessaires pour gérer leurs données issues des intranets. On gère beaucoup par applications et en silos. Les moteurs de recherche intranet, comme le démontrent les chiffres ci-dessus, sont encore dans leur développement le plus simple et le moins efficace et souvent, les données produites n’ont aucune indexation, aucune taxonomie ou folksonomie.

Pourquoi ces ratées ? Parce que les entreprises et les responsables intranet ont à composer avec la politique du frein. De cela je traiterai dans le prochain billet mais aussi de prospective, le dernier et fort intéressant chapitre de l’Observatoire de l’intranet 2010.

Communication interactive Événements Gestion des organisations Internet of Things NTIC

Quand la guerre 1.0 a désespérément besoin du 2.0…

19 août 2010

Ces jours-ci, je fais ce que l’on peut appeler un devoir de mémoire. Je recule dans le temps à travers les billets de mon blogue à la recherche de toutes les pépites d’or qui peuvent me servir pour la rédaction de mon prochain livre. Et hier, je suis tombé sur ce billet écrit il y a plus de deux ans. En le relisant, je me suis aperçu qu’il gardait toute sa pertinence au vu et au sû de ce qui se passe actuellement chez nos Voisins du Sud mais aussi au Canada, les deux nations étant engagées dans un même combat en Afghanistan. Alors, quand le 1.0 a désespérément besoin du 2.0…

Vous connaissez le principe du «Network Centric Warfare» ? Ou encore «Battlefield Internet» ? À ceux qui auront répondu des jeux vidéo, je dirai : Vous brûlez mais ce n’est pas tout-à-fait cela… C’est en fait l’application des jeux vidéo, des intranets, de l’Internet, de la connectivité à extrême haute vitesse et du «Grid Computing» au service de la stratégie militaire américaine. «Battlefield Internet», dont j’ai déjà parlé ICI, c’est la puissance d’un intranet global (armée, marine et aviation + services spéciaux) mis au service d’un nouveau concept de guerre chirurgicale et hautement technologique, soit le «Network Centric Warfare», dont Michel Cartier faisait état dans ses conférences.

Mais c’est bien plus que cela… Dans son édition de décembre 2007, le magazine Wired a consacré un reportage percutant sur les ratées de l’armée américaine en Irak et en Afghanistan ainsi qu’aux ratées de Tsahal au Liban et intitulé : «How Technology Almost Lost the War : In Iraq, the Critical Networks are Social». Selon l’auteur Noah Shachtman, ces ratées sont le fait et l’oeuvre du concept de NCW, un concept créé au début des années 1990 par Arthur Cebrowski et John Garstka, tous deux alors capitaines, un dans la marine et l’autre dans l’aviation.

Tous deux maniaques de nouvelles technologies, ils ont élaboré ce tout nouveau concept de guerre technologique avec soldats quasi-virtuels reliées par intranet à leur poste de commandement, lui-même relié à un centre des opérations. De même pour les véhicules, les tanks et ainsi de suite… Le concept a fait ses premières preuves lors de la guerre du Golfe. Vous vous souvenez de la foudroyante avance dans le désert, les pertes énormes chez les Irakiens, les frappes chirurgicales ? Tout cela, c’est le résultat de leur théorie de guerre en réseau.

L’armée du futur apprend les leçons du passé

Le concept, on le voit, a eu du bon… Ils en concluaient que moins de soldats étaient nécessaires pour faire de plus vastes dommages à une armée ennemie et infliger moins de pertes chez les civils. En fait, ils parlaient d’une avancée historique dans le concept de la guerre. On aurait rien vu de tel depuis Napoléon !!! Rien de moins… Forts des résultats obtenus dans le désert du Koweït, les américains et surtout Georges Bush et Donald Rumsfeld en tête, ont décidé d’y mettre le paquet et de créer l’armée du futur. Investissement prévu : 230 milliards de dollars !!!

On a complètement revu les télécommunications, les serveurs et le stockage de données, fusionné les intranets inter-armes, branché les véhicules et les soldats. Mais ce n’est pas tout, on a amélioré les technologies de ciblage et de tir, les armes elles-mêmes, etc… Et finalement, par-dessus le tout, on a formé officiers et soldats à cette nouvelle réalité. Et c’est bien de parler de nouvelle réalité car toute la formation a été remaniée pour être donnée sous forme virtuelle, soit en simulation, soit en gaming ! Avec une population dont l’âge varie entre 18 et 25 ans, quoi d’autre ???

Bienvenue donc dans l’armée du futur. Une armée technologique, rapide, puissante, mobile mais pas nécessairement énorme en termes de nombre. De quoi se croire tout-puissants et ainsi jouer aux gendarmes du monde… Piège dans lequel sont tombés Bush et Rumsfeld. Et c’est reparti : Tout d’abord l’Afghanistan et ensuite l’Irak. Les choses ont été relativement bien dans la première phase de ces deux guerres. En fait tant que la guerre a été traditionnelle. Une guerre de mouvement où on cherche à détruire les forces de l’ennemi.

Mais là où cela ne va plus, c’est dans une guerre de résistance et de terrorisme alors qu’il faut occuper un large territoire avec peu de troupes. Dans pareil cas, rien ne faut une bonne vielle bombe artisanale ou un kamikaze, concepts historiques… Et comme dans l’histoire, les USA ont eu tendance à se protéger comme dans le Far-West où les soldats pas assez nombreux restaient dans leurs forts et faisaient des sorties punitives. Même chose d’ailleurs au Vietnam. Donc, le reportage montre que les USA sont en train d’apprendre que le NCW n’est pas une panacée et ne fonctionne pas dans de pareils cas. Ils apprennent à la dure n’ayant pas tiré de véritables leçons des guerres précédentes.

Quand la guerre 1.0 a désespérément besoin du 2.0…

Ce qui fonctionne ? Le Web 2.0 voyons !!! Vous riez ? Sachez que les cours en simulation virtuelle portent maintenant sur les relations avec les Irakiens, sur les traditions, les us et coutumes, sur comment engager une conversation et comment se faire des amis… Bref, comment faire de «networking» avec la population afin de contrer les «insurgés», comment collaborer avec les élus locaux, «mettre les Irakiens de leur bord».

Pour ce faire, ils ont créé les HTT, pour Human Terrain Teams et ces derniers ont même des blogues !!! Et ils ont aussi engagé 150 «Social Scientists» qui ont été «embeddés» dans 26 unités et qui ont travaillé sur les «Six Degrees of Separation». Ces derniers travaillent sur les contacts humains, certes, mais auront aussi à leur disposition des serveurs et logiciels sociaux… Déjà en socialisant avec la population locale, en entrant en contact sur des bases culturelles et sociales, la stratégie a payé et le nombre de morts et blessés en Irak a été en forte baisse.

C’est un peu ce que voulait dire l’ambassadeur américain Robert Gates en 2007 en parlant du manque de préparation des troupes de l’OTAN à cette nouvelle réalité sur l’autre théâtre d’opérations soit l’Afghanistan..

MAJ

Une stratégie sur le terrain mais aussi une autre pour l’ensemble des forces armées toutes armes confondues. C’est ainsi que le Département de la Défense s’est doté d’un Social Media Hub. On y retrouve une foule de données intéressantes ainsi que des présentations comme celle-ci, inoffensive car on ne s’attend guère à y retrouver des documents sensibles à la Wikileaks ou encore les conversations des membres des HTT ou des Social Scientists. En fait, le hub donne accès à toutes les plates-formes 2.0 utilisées à l’externe par tous les services mais rien, bien entendu, sur ce qui a été intégré aux intranets traditionnels.

DODSMH

Gates est maintenant secrétaire à la Défense et le général Petraeus, grand responsable de la «2.0 isation» en Irak est maintenant en Afghanistan pour tenter d’appliquer les mêmes mesures contre-insurrectionnelles. Les troupes américaines se retirent lentement de l’Irak mais les HTT sont redéployés en Afghanistan. Sauront-ils calmer les ardeurs talibannes  ? Pas sans aller eux aussi au casse-pipe comme le souligne ce IN MEMORIAM sur le blogue des HTT…

Communication interactive

Twitter: mais d’où vient cette soudaine hausse ?

17 août 2010

Je ne sais pas si vous êtes comme moi mais depuis quelques jours, je remarque avec mes stats de TwitterCounter une forte augmentation de mes abonnés sur Twitter. Au moins de juillet, le nombre oscillait bon an mal an entre 2 550 et 2 600 et tout d’un coup, le 12 août la machine semble s’être emballée…

twitstats

Tout de go (s’cuze Mario) j’ai pensé à la nouvelle fonctionnalité qui suggère des personnes à suivre mais cette dernière a été introduite le 30 juillet dernier si l’on se fie au billet publié sur le blogue de Twitter.

J’ai donc vérifié pour voir si un billet annoçant une nouvelle fonctionnalité avait été publié le 12 août. Et là, bingo!  J’ai trouvé le billet intitulé «Pushing Our (Tweet) Button», qui offre en prime ce tutorial fort intéressant et qui mentionne, entre autres, :« After you post to Twitter, you may see suggestions for accounts to follow. These accounts are suggested by the web site you visited and may include, for example, the news outlet and reporter of the article you shared. » Bref, une conbinaison des fonctionnalités de suggestion et de partage. Est-ce donc là l’explication à ma soudaine hausse ?

Je ne crois pas… Je pense plutôt que la fonctionnalité suggestion est aussi sinon plus au coeur du changement mais qu’il a fallu un certain temps avant que tous ne l’aient et surtout l’apprivoisent.

Intéressant aussi de voir que Twitter essaie de nous convaincre que son bouton peut remplacer celui de Tweetmeme. Bref, on a rien réinventé de nouveau ici et encore une fois, Twitter se doit de répondre à un nouvel usage de sa plate-forme mais cette fois-ci, pas nécessairement créé par ses utilisateurs…

Petite note à Twitter: cessez de me proposer de suivre presque uniquement des journalistes, j’ai quitté le métier il y a plus de 20 ans !!!