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Claude Malaison

Communication interactive Entreprise 2.0 Innovation Intranet Réseaux professionnels internes

Quel est ce tabou dont on n’ose parler sur la place publique?

14 octobre 2009

Je tiens à revenir sur un sujet très sensible dans les entreprises québécoises ces derniers mois. On en parle à mots couverts entre professionnels des communications ou des ressources humaines responsables de la gestion et du développement des intranets.

Quel est ce tabou dont on n’ose  parler sur la place publique? Eh bien, je vous le donne en mille. C’est l’incompétence de plusieurs personnes qui travaillent dans les départements de Ti, l’obsession pour la sécurité de leurs gestionnaires et l’immobilisme général qu’ils imposent à l’entreprise.

Hier, en pleine OpenWorldConference 2009 d’Oracle qui se déroule actuellement à San Francisco, Ann Livermore VP chez HP a été très claire:  70% des budgets Ti vont aux opérations et à la maintenance des systèmes et seulement 30% à l’innovation. Ce qui a fait dire à certains participants que le chiffre de 30% était encore trop optimiste…

Et Livermore a poursuivi en mentionnant que le crédo de HP dans les prochaines années serait la MODERNISATION. Pas par le Web mais bien par la rénovation de ce qui existe déjà… La modernisation des applications et des infrastructures tout en offrant les services de virtualisation et de Cloud Computing. Mais faut comprendre que HP vise à séduire les Ti traditionnels, le gros du marché en entreprise et ainsi leur faire cracher bien des $$$.

La vraie modernisation passe par le 2.0

Les responsables intranet savent bien que leurs stratégies de croissance passent par les outils et usages du Web 2.0 mais les Ti ne veulent rien entendre surtout quand il est question d’intégrer un outil tel qu’un blogue WordPress dans leur sacro-sainte architecture technologique. Encore moins un réseau social en code source ouvert, Ô sacrilège… Certains disent qu’ils ne sont pas «prêts» à intégrer le Web 2.0 dans une informatique tournée vers les processus d’affaires.

D’autres, par contre, admettent indirectement leur incompétence. Laissez-moi vous raconter… La semaine dernière j’ai rencontré une personne d’une entreprise québécoise  qui travaille dans une petite équipe responsable de l’intranet. Comme dans 70% des cas, toutes entreprises confondues, cette équipe fait partie du département des communications. L’équipe est consciente qu’elle doit prendre le virage 2.0 et teste les différents outils (blogue, wikis, etc.) mais doit le faire «sous le radar», en dehors de l’entreprise et de son firewall et surtout pas sur les serveurs de l’entreprise.

L’informatique de cette entreprise est tellement dépassée et bureaucratisée qu’elle a évalué que la mise en place d’un blogue interne coûterait, tenez-vous bien, 150 000$… Les deux bras m’en sont tombés! J’écrivais en août dernier : «Nos entreprises se débattent encore avec leurs intranets 1.0 et quand elles veulent les faire évoluer, se butent souvent à la résistance des départements TI qui, au lieu de générer l’innovation, comme ce fut jadis le cas, la freinent furieusement afin de conserver leurs prérogatives et leurs architectures si familières, si rassurantes mais pas si sécuritaires…».

C’est bien cela le principal problème des entreprises québécoises, présentement loin en retard sur celles des USA ou d’Europe. C’est que leur informatique ne suit pas, résiste, freine le changement. Les employés de ces départements sont mal formés ou pas du tout aux technologies du Web et surtout du Web 2.0. Et surtout leurs dirigeants sont de la vieille école et c’est dommage car les Ti, auparavant, généraient le changement. C’était il y a bien des années…

Et le changement vient de la base…

Comme je le dis souvent en conférence, les employés poussent pour l’adoption en interne de leurs usages externes du Web en tant que consommateurs. Les Ti eux, ont les deux pieds sur le frein. C’est tellement typique d’une entreprise 1.0 où les technologies et les usages sont dictés par les Ti alors que dans l’entreprise 2.0 ce sont les usagers qui les dictent.

Regardez d’ailleurs ce dernier tableau publié récemment sur le blogue de la conférence Enterprise 2.0 et qui porte sur les leaders de l’intégration des outils du 2.0 dans l’entreprise. Clairement et majoritairement c’est maintenant du bottom-up: les employés imposent les usages. Ce sont eux qui génèrent maintenant l’innovation.

Pour en savoir un peu plus sur les conditions de succès de l’intégration des stratégies et outils du Web 2.0 dans l’entreprise et aussi pourquoi certains se plantent royalement, je vous suggère de lire attentivement le billet publié par Dion Hinchcliffe, intitulé: « 14 Reasons Why Enterprise 2.0 Projects Fail ».

Comme par hasard, il y traite entre autres de « bottom-up » et de gouvernance… Dion est l’un des grands spécialistes de l’entreprise 2.0 et devrait d’ailleurs être à Montréal en mai prochain avec son University 2.0, dans le cadre de webcom-Montréal. En passant, c’est un pré-scoop !

Et parlant de scoop, ceux qui sont allés sur le site de webcom-Montréal auront certainement remarqué que Walton Smith, de Booz Allen Hamilton sera de la partie et viendra parler du projet de communauté interne baptisé « Hello ». BAH ce n’est pas rien aux USA, c’est un des principaux fournisseurs du gouvernement américain avec 22 000 employés. Il y aura aussi Viviane Garrigos, de la Société Générale en France qui viendra aussi présenter leur communauté interne.

À quand une communauté interne dans une entreprise québécoise?

Médias sociaux OpenSocialWeb

Quand SlideShare se cherche un modèle d’affaires…

13 octobre 2009

C’est bien connu que les sites et plates-formes du Web 2.0 ont de la difficulté à se définir un vrai modèle d’affaires, de mettre sur pied une structure qui leur permette un apport de revenus régulier et surtout croissant. Il y a la pub ciblée sur les individus mais cela ne suffit pas.

Plusieurs sites et plates-formes se sont donc tournés vers les entreprises, que ce soit LinkedIn ou SecondLife et ont ouvert des sections particulières pour ces dernières. C’est aussi le cas pour SlideShare mais contrairement aux autres, elle n’a semble-t-il pas la prétention d’offrir une vraie version entreprise, même si une section toute spéciale a été ouverte sur la plate-forme..,

J’ai ainsi reçu un courriel de la célèbre communauté de partage de présentations (PowerPoint ou autres) et qui annonce  ainsi leur quête du Graal :

«SlideShare Business: LeadShare & AdShare, ROI for even the smallest business & budgets». AdShare, c’est comme le nom le dit la possibilité pour une entreprise de s’annoncer, elle ou ses produits, sur la plate-forme. Quant à LeadShare, voici comment l’équipe présente ce service aux membres : «When someone is browsing your content, LeadShare asks for their contact information. These leads are potential customers you can follow up with and put into your CRM system. The point is to translate interested viewers into real revenues».

Donc, on «scrape» les données des visiteurs et les fournit aux entreprises qui peuvent ainsi faire un «suivi». L’avantage est donc pour les entreprises de mettre des présentations PowerPoint en ligne sur SlideShare afin d’attirer des clients potentiels. Je ne suis pas un spécialiste de la pub mais avec AdShare, c’est une autre façon détournée de faire de la publicité  et ainsi de pervertir l’objectif initial de partage gratuit en volontaire d’information.

Ce n’est donc pas une vraie version entreprise mais juste la possibilité pour les entreprises de maintenant annoncer sur SlideShare. De toute façon, je ne vois pas de vraie valeur ajoutée à une version entreprise de partage de présentations.

Je suis puriste ou quoi?

Communication interactive Entreprise 2.0 Gestion des organisations Ideagoras Innovation wikis

Cinq raisons pour ne pas être une entreprise 2.0… (2/2)

7 octobre 2009

Je poursuis ma réflexion sur les objections et parfois les peurs qui sont exprimées envers l’adoption des outils et stratégies 2.0 par les entreprises québécoises. Remarquez qu’elles doivent être les mêmes en Europe comme aux USA.

Crainte du buzz négatif

Quand les gestionnaires/managers et professionnels de la communication parlent de la perte de contrôle du message, il se justifient souvent comme étant les chiens de garde de la communication professionnelle et les garde-fous contre les dérapages communicationnels. On les entend souvent dire que si l’opportunité leur est offerte, les employés vont se mettre à dire n’importe quoi, critiquer leurs supérieurs et leur entreprise, se « bitcher » (comme dit Michelle Blanc) entre eux et même aller jusqu’au harcèlement. De plus, ils imaginent le pire à l’externe: les secrets coulés, les dénonciations anonymes etc.

Rien de plus faux. Que ce soit dans un blogue un wiki ou un réseau professionnel, tous les employés sont identifiés par leur nom, donc on oublie l’anonymat. Deuxio, pensez-vous une seconde qu’un employé s’exposerait de lui-même à la critique de ses PAIRS en émettant un commentaire diffamatoire ou une remarque, disons sexiste? EH ! c’est sa crédibilité professionnelle qui est en jeu ici!

C’est un peu comme avoir l’air fou en se saoulant et en faisant l’imbécile au party de Noël devant tous les collègues et patrons. Et comme dans pareil cas, ce sont ces mêmes collègues qui viennent calmer le jeu en commentaire dans un blogue dans un réseau professionnel. Troisio, les communautés ou réseaux internes ont ou auront de plus en plus, comme je l’ai mentionné dans le billet précédent, des « règles d’engagement » ou code de déontologie communautaire, créé, mis en place et géré par un responsable des communautés internes avec l’aide et l’appui des employés eux-mêmes. C’est d’ailleurs ce qu’on fait les employés chez IBM à l’aide d’un wiki…

C’est aussi ce qu’ils affirment dans l’étude dont je parlais hier: selon la première édition d’un baromètre réalisé par Novamétrie et Digital Jobs sur les stratégies RH et les réseaux sociaux et France « Les collaborateurs sont donc favorables à un code de bonne conduite. Ils sont 86% à juger qu’il n’existe pas de charte d’utilisation des réseaux sociaux dans leur entreprise. « Il y a une sorte d’urgence dans ce domaine », constate Christophe Excoffier, de Novamétrie, en rappelant que les collaborateurs ont une vraie expertise des réseaux sociaux. « Ce sont eux les experts de ces outils ». Ça, c’est ce que l’on nomme de la responsabilisation. Le bon vieil empowerment…

Sceptiques? Prenez un exemple vieux comme la communication interne elle-même. Quel est l’événement interne le plus mobilisateurs et le plus responsabilisant jamais organisé par les communications internes? Je vous le donne en mille: les opérations portes-ouvertes.

Eh bien c’est le genre d’événement où on demande aux employés de participer et d’être le centre d’attraction dans leur milieu de travail. En fait, on « crowdsource » l’événement en leur demandant d’organiser des kiosques, de mettre en valeur leurs véhicules de travail, etc. Et ils ne se font pas prier et le font souvent bénévolement et sont plus que fiers d’inviter parents et amis afin de leur montrer leur expertise et leur savoir-faire.On ne fait rien d’autres dans un blogue ou une communauté professionnelle…

Pour en avoir organisé plusieurs, je peux vous dire que c’est mobilisateur en diable mais aussi un des moyens de développer un très fort sentiment d’appartenance et de fierté. De plus, les employés de sentent valorisés et reconnus. Ces événements restent gravés dans la mémoire collective pour des années. On les responsabilise et que font-ils? Des conneries? Que non… Plutôt tout le contraire et ils montrent de façon éclatante à tous que les employés SONT la marque de l’entreprise et une marque positive. C’est de 2.0 avant le chiffre…

Pas des outils professionnels

C’est le syndrome Facebook… Ce sont des médias ou réseaux sociaux donc des endroits où les employés vont perdre leur temps (ça c’est le prochain point). Ici tout est question de perception. Facebook et MySpace, les deux réseaux sociaux les plus populaires sont vus par les entreprises comme des endroits où on va socialiser, se tirer des moutons ou des vampires donc perdre du temps précieux.

Les dirigeants sont rarement au courant qu’il existe sur le Web des réseaux professionnels, tels que LinkedIn ou Viadeo et que c’est sur ces modèles que se bâtissent aussi bien aux USA qu’en Europe les premiers réseaux internes, les premières communautés professionnelles.

Ce que les dirigeants oublient aussi c’est que ces communautés/réseaux sont générateurs de vélocité à l’interne car ils permettent, par la génération de profils professionnels basés sur l’expertise, de répondre plus rapidement à la clientèle, de former plus rapidement des équipes de travail et de projet mais aussi de générer de l’innovation, comme je l’ai mentionné dans le dernier billet dans le cas des idéagoras. Ces dernières sont aussi des communautés professionnelles où les employés ne vont pas perdre leur temps mais bien fournir à l’entreprise les idées qui risquent de la faire gagner sur ses concurrents.

Chronophage

Perdre du temps… La hantise des gestionnaires/managers. Et ils se donnent souvent en exemple… Je n’ai pas le temps de bloguer, je suis déjà débordé. Où trouverais-je le temps? Poser la question est un peu lui répondre… C’est une question d’organisation du travail, de gestion du temps… Mais aussi la création de nouveaux usages et de nouveaux emplois basés justement sur les usages.

Chez IBM, où tout employé peut avoir son blogue, un wiki, et faire des podcasts, on compte plus de 16 000 blogues actifs avec 70 000 auteurs et plus de 26 000 wikis avec près de 60 000 contributeurs. IBM a une plate-forme de réseautage professionnel qui liste 600 000 profils d’employés et 1 200 000 recherches sur ces derniers. Le réseau a généré 1 800 communautés qui comptent 147 000 membres. Et tout ce beau monde serait en train de papoter, de se lancer des moutons? IBM avec pareilles pertes de temps serait au bord de la faillite!!! Pourtant, il n’en est rien…

C’est que chez Big Blue, les dirigeants ont décidé d’intégrer nouveaux outils aux pratique et usages, modifiant ainsi la structure même du travail et la nature de la communication. IBM personnifie par ses nouveaux usages l’entreprise 2.0. La communication est devenue conversation et le travail est devenu collaboration.

Chronophage? En faisant ce billet, est-ce que je perds mon temps et est-ce que je bouffe du temps sur mes autres activités? À cela je réponds par la négative. Et vous?

Communication interactive Entreprise 2.0 Gestion des organisations Ideagoras Intranet Médias sociaux wikis

Cinq raisons pour ne pas être une entreprise 2.0… (1/2)

6 octobre 2009

Voici une série de deux billets où je tiens à réfléchir avec vous à cinq raisons que je m’entends souvent servir lorsqu’il est question de changer en entreprise les habitudes de communication et d’utilisation des outils intranet de deuxième génération, cinq raisons pour ne rien faire et que l’on retrouve aussi en partie dans ce tableau tiré d’une enquête menée auprès des participants à la conférence Enterprise 2.0 à Boston.

Aujourd’hui, les deux premières:

Perte de contrôle

Évidemment, les départements de communication et les agences de relations publiques traditionnels ont une peur bleue de perdre le contrôle sur le message corporatif. Mais il est facile de leur prouver, statistiques de réseaux sociaux à l’appui, qu’ils l’ont déjà perdu et que le mieux qu’ils ont à faire c’est de joindre la conversation et ainsi réinventer leur job car en effet, les employés véhiculent le message corporatif dans les réseaux sociaux externes, dans leurs blogues, dans le flux du micro-blogging etc. et ce, sans se soucier des spécialistes. Mieux vaut  travailler avec eux, redéfinir les « règles d’engagement », ce que ces spécialistes comme Brian Solis nomment maintenant les « social media guidelines ». Pour ce faire, ils ont une base de données intéressante à leur disposition intitulée : Social Media Governance Empowerment with Accountability.

Il en est de même pour les gestionnaires/managers ainsi que pour les départements légaux. À trop vouloir ne rien dire, on se coupe de la réalité de nos clients. Et à trop vouloir retenir l’information pour conserver son pouvoir, on crée de l’insatisfaction parmi les employés. Ces derniers perdent aussi confiance car ils voient bien que les belles valeurs énoncées par la direction ne se traduisent que rarement en résultats à leur niveau. Ils voient aussi que les cadres intermédiaires ont peur de faire remonter l’information quand elle risque de les désavantager et qu’ils gonflent les informations qui les avantagent. Combien de « revues verticales » de la haute direction sont-elles ainsi faussées volontairement? Les employés ne sont pas dupes et voient bien que les babines ne suivent pas les bottines…

De là une peur bleue chez les cadres à voir la conversation, les communautés et l’innovation venir horizontaliser l’entreprise et ainsi  bousculer leur confort et affaiblir leur pouvoir. Heureusement, on commence à voir apparaître des leaders parmi les CEO, des dirigeants avec assez de force et de charisme pour forcer la ligne hiérarchique à céder. Ce sont eux qui sont les champions de l’entreprise de demain mais ils savent qu’ils ne sont pas seuls et que les employés, loin de résister à ces changements, sont souvent ceux qui le prônent comme le montre ce second tableau:

Mais aussi cette étude Novamétrie/Digital Jobs, réalisée auprès de 27 directeurs des ressources humaines de grandes et moyennes entreprises (Areva, Cegid, Bouygues Telecom, SFR, Axa, IBM, TF1, Sephora, Groupama, PSA…) et une phase quantitative conduite auprès de 260 collaborateurs (employés), du 11 août au 14 septembre et qui vient d’être rendue publique en France. Un passage est fort révélateur: « …pour 92 % des collaborateurs (employés), ils (réseaux sociaux) constituent un bon outil de communication, alors que 84 % estiment qu’ils sont utiles pour véhiculer leur image. Mais ils sont aussi une majorité à penser qu’ils sont efficaces pour le recrutement (71 %) et la fidélisation des collaborateurs (51 %) ».

ROI difficile à calculer

Difficile, oui car nous n’en sommes qu’au début de leur intégrations dans l’entreprise. mais des cas commencent à émerger comme celui des wikis. Pas sexy ces derniers mais ô combien efficaces. Le cas classique est celui de la banque d’investissement Dresdner Kleinwort Wasserstein qui a implanté en 2004 une série de projets wikis. En six mois, le trafic dépassait celui de l’intranet statique, le temps passé en réunion était réduit de moitié et le nombre de courriels était pour sa part, réduit de 75%. Belle réussite pour le CIO de l’année en 2003, un dénommé JP Rangaswani et la firme choisie soit SocialText.

JP Rangaswani

Un autre ROI tiens… Celui d’IBM avec son idéagora ThinkPlace, mise en place en 2005. En quatre ans, donc, près de 20 000 idées ont été soumises par les employés, plus de 600 ont été mises en place, pour des économies ou gains estimées à plus de 700 millions$ US. Bref, le ROI ou RSI est au rendez-vous 2.0 et l’agilité ainsi que le faible coût des solutions feront en sorte que finalement les outils de communication et de collaboration intranet deviendront un investissement en termes de motivation, de mobilisation, de responsabilisation mais aussi en $$$.

Dans le prochain billet, je traiterai des trois autres soit :

  • Crainte du buzz négatif
  • Pas des outils professionnels
  • Chronophage
Entreprise 2.0

Une vidéo sur deux cultures: un must du genre

5 octobre 2009

C’est @eogez sur Twitter qui m’a poussé le lien sur cette vidéo qui est plus qu’une simple vidéo faite par un gamer. Intitulée « L’entretien », c’est en fait un CV vidéo GTA réalisé par Rod Pulsar. En le regardant on ne peut que remarquer le « clash » de deux cultures qui ne se comprennent vraiment pas. La culture corporative et la contre-culture des gamers. Ce qui me ramène inévitablement aux propos de Marc Prensky dans son libre « Don’t bother me Mom, I’m learning », propos qui militent en faveur de l’intégration du serious gaming dans le système d’éducation.

Ceux qui n’ont jamais joué à WoW ne pourront jamais comprendre jusqu’à quel point ce jeu, comme plusieurs autres, forment à la collaboration, au leadership, à l’apprentissage des langues et de l’économie, au «multi-tasking » et à bien d’autres choses utiles dans la vie professionnelle. Mais bon, je laisse la vidéo parler car c’est un must du genre, en compétition pour le Prix Machinima du Festival du Jeu Vidéo 2009.

Communication interactive Entreprise 2.0 Innovation Mémoire d'entreprise

Les idéagoras ont une étonnante attractivité pour l’entreprise: ses retraités!

3 octobre 2009

La semaine dernière dans CE billet, j’ai rapidement traité des idéagoras, ces plates-formes de collaboration mais surtout de génération d’idées et d’innovation, repérées et identifiées comme telles par Don Tapscott dans son bouquin Wikinomics, publié en 2006. Le phénomène n’est donc pas nouveau, surtout quand on réalise que le site Innocentive a été créé en 2001, soit bien avant l’arrivée du phénomène 2.0. J’avais déjà aussi écrit sur leur potentiel innovant dans un premier billet en 2008.

Toutefois, ce que je n’ai jamais écrit à leur sujet mais que je souligne à grands traits  dans toutes mes conférences sur l’entreprise 2.0 et sa mémoire, c’est que ces idéagoras ont une étonnante attractivité pour l’entreprise et… ses retraités!

Et pour ce faire, je donne toujours l’exemple de la plate-forme YourEncore (image ci-dessous) qui est le lieu de rencontre des entreprises à la recherche d’expertise et de solutions potentielles à des problèmes en faisant appel aux membres de la communauté des retraités.

C’est du pur « crowdsourcing » et un bon moyen pour les entreprise d’aller puiser à peu de frais dans le formidable bagage d’expertise que détiennent les membres de cette communauté.

Récupérer l’expertise un enjeu majeur

Comme je le mentionne dans mes conférences, imaginez que les entreprises, au lieu de perdre l’expertise de leurs employés qui partent ou sont à la retraite, pouvaient mettre en place, en extranet, de telles plate-formes et ainsi garder le lien avec ces derniers. Un lien permettant d’avoir recours à leur expertise contre rétribution, comme c’est le cas pour YourEncore. Bien mieux ainsi que de laisser cette expertise aller à ses concurrents non?

Et que dire aussi de la possibilité pour les départements de communication et des RH de garder un lien beaucoup plus fort maintenant que le journal interne papier n’est plus (ou presque).Cet enjeu de l’expertise des retraités va devenir, à mon avis, un enjeu majeur au cours des prochaines années. Qu’on se le dise: d’un côté, les sociétés occidentales vont perdre entre 30 et 50% de leur employés d’ici cinq ans. De l’autre, les nouvelles générations n’ont pas le nombre suffisant pour combler cet immense trou de main-d’oeuvre et d’expertise.

Que va-t-il se passer alors ? J’estime que les entreprises devraient être pro-actives et qu’elles mettent à profit des solutions comme les idéagoras pour retraités, sinon les gouvernements risquent de leur forcer la main avec des législation de soutien car c’est là l’autre partie de l’équation. Avec le nombre croissant de retraités, les régimes de retraite d’entreprise, lourdement taxés par la récente crise et les caisses publiques risquent de manquer de fonds.

De plus, les retraités eux-mêmes sont de plus en plus nombreux, après la dolce vita des premières années, à vouloir compter sur un revenu d’appoint. Imaginez alors tout le potentiel d’un extranet/ideagora d’entreprise qui leur offre cette possibilité tout en les laissant travailler de la maison, ce qui réduit, entre autres, les frais en espace-plancher pour les entreprises.

Il y a une entreprise qui a déjà compris le phénomène. Laquelle? Je vous le donne en mille. C’est Big Blue! Eh oui, IBM, le vaisseau amiral de l’entreprise 2.0 a maintenant sa plate-forme de crowdsourcing pour ses retraités et appelée The Greater IBM Connection.

Chez IBM, on ne parle pas d’idéagora mais bien de « business and social network». The Greater IBM Connection est donc ouverte non pas seulement au principe de la résolution de problèmes (les seekers et solvers) mais aussi à la socialisation entre retraités et employés actifs, assurant ainsi le lien de communication. Génial, quoi! Alors, à qui le tour ?

Entreprise 2.0 Intranet

RT: Entreprise 2.0, Google choisit la pente raide de l’Open Source avec Wave !

30 septembre 2009

C’est rare que ça m’arrive mais il y a tellement de buzz aujourd’hui autour de l’apparition en version beta de Google Wave, tellement de gazouillis sur Twitter que je me devais de republier ce billet, commis au départ en mai dernier. Vous en verrez toute la pertinence:

Je voulais écrire sur mon expérience à la soirée des Prix d’excellence de la SQPRP, soirée que j’ai «twittée« et «facebookée« en direct hier soir du théâtre Telus à Montréal. Malheureusement ou heureusement, ce sera pour demain. C’est que l’actualité a le don de nous rattraper malgré nos meilleures planifications.

La raison de ce changement ? Mes amis de Mountain View avaient une importante conférence au Moscone Center de San Francisco, les deux derniers jours. Une conférence pour développeurs appelée «Google I/O».  J’aurais bien aimé y être même si je ne suis pas développeur, surtout qu’on y donnait des gPhones mais pas pour cette seule raison.

Mais tout d’abord, une première vidéo qui vous mettra «dans le bain». C’est celle d’ouverture par nul autre que Eric Schimdt. Et un peu comme pour Barrack Obama qui a fait vibrer les américains avec son fameux «Yes we can», le CEO de Google, s’adresse à la communauté Internet en disant et répétant : «It’s time», le temps est venu… Pour quoi ? Écoutez-le donc parler d’innovation et de simplicité :

Je saute ensuite dans le temps… Le deuxième jour de la conférence commence et Vic Gundotra arrive sur scène et là, bang, la surprise…  Le VP Ingénierie de Google, y fait l’annonce d’un possible compétiteur pour SharePoint. Pour ceux qui ne le savent pas, SP est le navire amiral Entreprise 2.0 de Microsoft… Et comme vous le verrez dans cette seconde vidéo, la nouvelle star,  la ci-devant nommée Google Wave, cache un autre étonnement.

Vous vous souvenez que dans mes récents billets, j’ai abondamment traité de la monoculture propriétaire nord-américaine en matière informatique, qui alourdit et quelquefois immobilise les entreprises. Eh bien, comme le disait Schmidt, «It’s about time…». Google propose ainsi Wave en Open Source aux individus, comme aux entreprises afin de simplifier les processus de communication et de collaboration.

Google prend donc des voies détournées pour conquérir le marché de la communication et de la collaboration, marché largement associé à l’Entreprise 2.0 mais pas l’autoroute… Plutôt un chemin en pente raide afin de faire subtilement entrer l’Open Source dans les grandes entreprises nord-américaines mais aussi ailleurs dans le monde.

Et pour ce faire, Vic et les frères Lars et Yens Rasmussen demandent à la communauté des développeurs de l’aider à terminer le produit qui est dans sa forme rudimentaire. Bel exemple de «crowdsourcing», en cohérence avec la philosophie Linux. Mais déjà, des voix se font entendre, entre autres sur Twitter, pour dire que le produit parce qu’il est Open Source, sera bien pour les individus mais pas pour les entreprises. Le débat est lancé…

Imaginez ce qui va se passer du 22 au 25 juin prochain à Boston devant toute la communauté internationale de spécialistes réunie pour la conférence annuelle Enterprise 2.0. Beaucoup de discussions et beaucoup d’anticipation. Vic ou quelqu’un d’autre sera-t-il sur place pour en parler encore ? Bref, bien des billets sur le sujet ont déjà été écrits et bien d’autres le seront dans les prochains jours et prochaines semaines.

Je me suis inscrit à Wave pour en savoir plus d’ici à son lancement commercial. De plus, je serai à Boston pour vous en rendre compte, si jamais… La vie comme l’actualité a de ces agréables surprises…

MAJ

Je vous ai dit, dans l’avant-dernier paragraphe, que bien des billets seraient écrits sur le sujet. Je tiens juste à vous souligner celui que vient de publier Dion Hinchcliffe, qui sera lui aussi à Boston fin juin. Dans ce billet écrit pour le compte de ZDNet, Hinchclife y va d’une très sérieuse analyse du potentiel de Wave en entreprise et publie, entre autres, cet intéressant diagramme ;

Et il termine son analyse avec le paragraphe suivant :

«Google has launched many communication services since its inception including Gmail, Gtalk, Blogger to name just three, yet none of these have had such obvious business utility or attempted to reinvent the collaborative process from the ground-up. While it’s always possible that Google Wave will never broadly take off (see Mary Jo Foley’s analysis of Wave here), I’m betting that it’s likely to be one of the most interesting offerings to businesses that the company has created yet. With the open positioning, early outreach to the world, and the clarity of purpose and design, Google Wave has a good shot at helping take Enterprise 2.0 to the next level in many organizations.»

Et vous, vous en pensez quoi ?

Entreprise 2.0 Gestion des organisations

Capital humain: arrêtez, je n’en peux plus…

29 septembre 2009

Merci à @MariaDaSilva de m’avoir mis sur la piste… Sur celle des administrateurs d’entreprises, des consultants en réingénierie des processus et tous les spécialistes en gestion des ressources humaines. Je n’en peux tout simplement de les entendre parler de «capital humain» et des employés comme une «ressources stratégique».

Le dernier en date est Daniel Lebègue, président de l’Institut français des administrateurs et de l’Observatoire sur la responsabilité sociétale des entreprises. Ce dernier vient de s’épancher dans un article paru dans la Tribune.fr.

Tiens, ça vaut la peine que je rapporte ses propos recueillis par le ou la journaliste :

« l’ex-directeur général de la CDC estime que le conseil d’administration d’une entreprise ne devrait pas se préoccuper seulement de la préservation et du développement du capital financier, mais aussi, et surtout, de l’actif humain. Un actif qui constitue, selon lui, la véritable richesse de l’entreprise. Il souligne que la bonne gouvernance d’une société, particulièrement en des temps troublés, se traduisant par des pertes de repères, passe par la prise en compte de l’ensemble des parties prenantes et, en particulier, les salariés. Il place ainsi le facteur humain au coeur de toute démarche visant à améliorer la performance de l’entreprise.»

Beau discours mais on en rajoute quand même… En plus de parler de capital et de ressource, on y ajoute l’actif. C’est ce discours 1.0 qui me purge littéralement et qui a mené les organisations au bord du gouffre de la présente récession.

Les employés ou collaborateurs ne sont pas des ressources ! Pas plus que des actifs ou du capital. Ce sont des êtres humains qui interagissent, qui communiquent, qui travaillent, qui collaborent et surtout qui créent. Ce sont eux qui forment l’entreprise. Et tant que les administrateurs les prendront de haut dans leurs  bureaux en verre et officines feutrées, il n’y aura pas de vrai changement au sein des organisations.

Le changement et le passage à l’entreprise 2.0 ne se fera qu’à la condition que l’organisation change ses valeurs, ses attitudes et sa relation au pouvoir et à la hiérarchie. Pour cela, il ne faut guère compter sur la génération actuelle de dirigeants ni sur la prochaine.

Il faudra attendre l’arrivée aux postes de décision de la génération Y mais surtout de celles qui suivront. Celles dont les représentante(e)s ont identifiés par Marc Prensky comme étant les natifs du numérique. Ces derniers forment déjà et formeront de plus en plus des tribus, ce qui changera du tout au tout la structure de pouvoir de la société et des entreprises mais aussi ses valeurs.

Que disait Patrick McGoohan dans l’émission-culte Le Prisonnier? «Je ne suis pas un numéro…»



Cloud Computing Entrepôts de données Entreprise 2.0 Études Internet Événements Ideagoras Intranet

Ruée vers l’or ou grand dégel 2.0 au Québec?

28 septembre 2009

Mais que se passe-t-il dans les entreprises québécoises  ??? Au cours des deux dernières semaines surtout mais en général depuis un mois, le vent a semble-t-il tourné et c’est maintenant une ruée non pas vers l’or,  mais vers l’entreprise 2.0!

En effet, les demandes de renseignement, de conseil et les soumissions se multiplient à une allure vertigineuse: implantation de blogues, de réseaux sociaux professionnels, wikis, idéagoras, intranets 2.0, tout y passe.

Et ce ne sont pas que des filiales américaines ou françaises établies ici au Québec qui nous sollicitent mais aussi la grande entreprise québécoise avec les fleurons de son économie ainsi que quelques grandes sociétés para-publiques. Les gouvernements, eux? Pas encore de la partie…

Mais faut dire que cela aussi risque de changer dans les prochains mois. Dans quelques semaines, il y aura à Québec, la Conférence sur les Logiciels Libres et les Administrations Publiques,(CLLAP) ce qui devrait réjouir, entre autres, l’ami Cyrille Béraud, lui qui poursuit le gouvernement pour des contrats accordés à Microsoft.

Rencontré d’ailleurs dans les studios de CIBL dans le cadre de la dernière émission de Michel Dumais, Le Citoyen numérique, Cyrille a avoué, en ondes, que les choses bougeaient, lentement certes mais qu’il y avait là aussi du mouvement. Nous avons d’ailleurs amorcé une intéressante conversation sur la pénétration du libre dans les organisations. À écouter ICI. J’y parle aussi de la prochaine édition de webcom-Montréal.

Un sondage sur le Web 2.0 au Québec

Bref, depuis l’automne 2006, je n’arrête pas d’écrire dans mes billets et de dire sur toutes les tribunes que le Québec prend un dangereux retard sur les USA et sur l’Europe en matière de Web 2.0 et des technologies numériques, dont les télécommunications, la bande passante et les entrepôts de données et de par le fait même, en ce qui a trait aux nouvelles formes d’informatique, que ce soit pour le Cloud ou l’Elastic computing.

Par contre et comme je viens de l’écrire, il y a lumière au bout du tunnel. Cette lumière, à mon avis, coïncide avec la fin annoncée de la crise économique et cela nous serons, je l’espère, en mesure de le confirmer au prochain webcom-Montréal le 22 octobre avec la sortie en primeur d’un sondage SOM-webcom sur l’état du Web 2.0 au Québec.

Oui,oui, vous avez bien lu… SOM, webcom et Rézopointzéro (je vous reparle de cette nouvelle coopérative sous peu, promis)  ont uni leurs talents pour bâtir un questionnaire et l’administrer aux entreprises québécoises afin de sonder aussi bien leur perception que leurs usages et leurs projets en termes de Web 2.0 et bonne nouvelle, c’est que le sondage reviendra à plusieurs reprises sonder diverses particularités du Web québécois. Enfin nous aurons en primeur, le 22 octobre, des chiffres en mesure de soutenir ou d’infirmer les tendances québécoises.

Réseaux et idéaagoras

Et une de ces tendances qui semble se confirmer, c’est l’intérêt grandissant chez les entreprises québécoises pour l’intégration et surtout l’utilisation de ce que l’on nomme à tort en voulant généraliser, les médias sociaux. L’intérêt le plus marqué va aux réseaux sociaux à usage professionnel. Des LinkdeIn internes mais aussi des Innocentive internes et externes, les fameuses ideagoras de Don Tapscott.

Et cela vient confirmer la tendance observée par Forrester en début d’année (graphique ci-haut).  Ce ne sont plus les wikis qui sont les champions des usages Web 2.0 en entreprise. Et cela, je le vérifie auprès de tous nos clients dont le nombre, en passant, croît à une allure phénoménale.

Comme je l’écrivais d’entrée de jeu, je ne sais pas ce qui s’est passé dans les dernières semaines mais on dirait que nous efforts «d’évangélisation » et d’information des dernières années, entre autres avec webcom-Montréal, semblent maintenant porter fruit.

Sommes-nous en train d’assister au grand dégel 2.0 au Québec? Si c’est le cas, vous comprendrez que j’en suis le premier ravi !

Études Internet

Vous en voulez des chiffres? Alors pensez Google

27 septembre 2009

J’ai fait une petite recherche aujourd’hui en préparant une présentation pour un client. Je cherchais à trouver les plus récentes statistiques de requêtes sur l’engin de recherche de Google, que ce soit par jour, mois ou année. Pas facile de trouver des chiffres récents en cherchant justement sur Google.

Eh oui, vous avez bien vu. Google a deux l… Pour ses 11 ans, merci à @Xavier83 en commentaire..

J’ai donc posé la question sur Twitter et ai obtenu des pistes de toute nature. Ainsi @HeriVerdier m’a twitté le chiffre de 66 000 000 000 requêtes par mois. De mon côté j’ai fini par trouver le chiffre de 9,6 milliards de requêtes par mois, uniquement aux USA, selon un tableau publié par ComScore.

Toutefois, j’ai eu les meilleurs chiffres référés par l’amie @DianeBourque, qui les a trouvés sur le blogue de Matthew Ingram. Bien documenté, ce dernier avance le chiffre de 2 milliards de recherche par jour ! Faites le calcul par mois et vous arrivez pas très loin des chiffres de Verdier, soit 60 milliards de requêtes par mois. De quoi laisser songeur. Et vous me voyez venir… Si on multiplie par 365, on atteint le chiffre astronomique de 730 000 000 000 requêtes par année!

Événements Identité numérique

Adieu ma nomade…

18 septembre 2009

Je n’ai vraiment pas le goût d’écrire… Le « motton » est encore trop gros. Les larmes coulent allègrement. Comme je le disais sur Twitter, mon Skype est ouvert sur le néant. Ma nomade n’est plus… Si vous regardez ce billet, regardez aussi plus haut, ma photo c’est Renée qui l’avait prise juste avant une « petite marée haute », notre code verbal pour le traditionnel apéro/vin blanc.

Nous parlions beaucoup de nomadisme ensemble et c’est un peu à cause de ces conversations qu’elle avait décidé de poser sa besace à Isla, persuadée qu’une nomade numérique pourrait couler des jours heureux et prospères dans son coin de paradis avec ses amis et ses chats. Elle me disait il y a quelques jours que ça lui faisait tout drôle d’être là-bas en ce moment au lieu d’être de retour à Montréal. Elle réalisait que le Mexique, c’était pour de bon. Dans son dernier billet, elle a écrit ceci:

«Au fil de mes pensées, j’arrive à la petite crique où chaque matin je prends le temps de prendre le temps. Moment où je tente d’accorder ma respiration au rythme des vagues; moment où je regarde vers le nord, vers Montréal – holà tout le monde, oui je pense à vous tous les matins !»

Combien de fois elle m’a demandé de la rejoindre, je ne compte plus. Je voulais finalement la rejoindre pour le Temps des Fêtes et on faisait déjà des plans de fiesta. De fiesta il n’y  aura pas. De fêtes joyeuses non plus…  Adieu Renée, ma très chère nomade. En souvenir et j’espère que tu ne m’en tiendras pas rigueur, je publie une photo que tu as prise et qui est tellement toi.

Note: Philippe Martin va concevoir et mettre en ligne un blogue qui s’intitulera En direct du ciel. C’est sur ce dernier que je lui rendrai mon hommage formel.

Communication interactive Identité numérique

Courriel de Biz Stone: que prépare Twitter ?

11 septembre 2009

Courriel dans ma boîte GMail en provenance de Biz Stone, le co-fondateur de Twitter. Oh, ce n’est pas que j’entretienne une correspondance avec ce dernier. C’est plutôt que comme des millions d’utilisateurs, j’ai reçu un avis officiel signé de sa main. Un avis qui va ainsi :

Hi,

We’d like to let you know about our new Terms of Service. As Twitter has evolved, we’ve gained a better understanding of how folks use the service. As a result, we’ve updated the Terms and we’re notifying
account holders.

We’ve posted a brief overview on our company blog and you can read the Terms of Service online. If you haven’t been by in a while, we invite you to visit Twitter to see what else is new.

Overview: http://blog.twitter.com
Terms: http://www.twitter.com/tos
Twitter: http://www.twitter.com

These updates complement the spirit of Twitter. If the nature of our service changes, we’ll revisit the Terms as necessary. Comments are welcome, please find the « feedback » link on the Terms of Service page.

Thanks,
Biz Stone, Co-founder
Twitter, Inc.

Les nouveaux termes d’utilisation de Twitter vont faire couler de l’encre et de la salive… Parce que Twitter prépare l’entrée de la publicité sur sa plateforme et qu’il se réserve des droits étendus sur l’utilisation de nos contenus, même si Stone et compagnie réitèrent que nos Tweets nous appartiennent. Voyez par vous- mêmes deux extraits qui me laissent songeur:

« Now that we know more about how Twitter is being used, we’ve made changes to our Terms of Service—these are the basic rules that go along with using Twitter. The revisions more appropriately reflect the nature of Twitter and convey key issues such as ownership. For example, your tweets belong to you, not to Twitter. With these revisions, we expect some discussion so here are a few highlights from the updated page.
Advertising—In the Terms, we leave the door open for advertising. We’d like to keep our options open as we’ve said before.

Ownership—Twitter is allowed to « use, copy, reproduce, process, adapt, modify, publish, transmit, display and distribute » your tweets because that’s what we do. However, they are your tweets and they belong to you. »

J’ai mis en gras et italique tout ce que Twitter compte faire avec notre contenu. Même si ce dernier nous appartient c’est énorme… Modifier nos contenus ? Les adapter ? Les « processer » ? Pour le reste, je suis d’accord mais pas du tout en ce qui concerne les modifications et les adaptations. Et pour ce qui est de la pub, j’ai hâte de voir le modèle et me demande si Stone et Twitter ne préparent pas ainsi le terrain à une entente avec Google et ainsi contrer la manoeuvre Microsoft-Facebook-Friendfeed…