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Claude Malaison

Communication interactive Entreprise 2.0

De la puissance du blogue de niche…

7 octobre 2008

Je fais ici une expérience… En fait, je reprends (avec son autorisation) le texte de Sylvain Grand’Maison qui portait sur les podcasts de niche. En le lisant, je me suis dit que la correspondance était frappante avec l’expérience du blogue. Alors voici le résultat :

Une niche en Creative Commons…

Avoir une niche spécifique pour son blogue, c’est-à-dire un sujet et un auditoire ciblés, peut paraitre limitatif pour bien des gens. Et je n’étais pas loin de penser ainsi avant de lancer emergenceweb/blog au printemps 2006. Comme pour Sylvain et son podcast, j’avais un certain doute en arrière-pensée… Non pas sur le fait que je sois capable de «pondre» du contenu pertinent et de qualité car je savais bien qu’avec du travail et un zeste de passion, on finit toujours par arriver à ses fins. Plutôt je me demandais si j’aurais des lecteurs… Vous partez de rien, vous êtes un minuscule point sur la Blogosphère : monsieur 133 millionième…

Imaginez : faire un blogue techno et d’affaires portant en particulier sur l’Entreprise 2.0. Au départ, cette niche n’était même pas affirmée dans mes billets mais elle s’est vite imposée et c’est à ce titre que plusieurs de mes lecteurs/trices m’identifient maintenant et tiennent à me lire…Eh, oui, ils sont venus !!!

Une niche à l’intérieur d’une niche
Le Québec est un petit marché-niche. Même s’il y a près de soixante-cinq millions de Français, ce ne sont pas eux qui sont les premiers visés. Ils ont leurs propres spécialistes du domaine comme les amis Fred Cavazza, Bertrand Duperrin, Éric Blot ou encore Vincent Berthelot. Un de ceux-ci, avec qui je discutais du Web 2.0 au Québec m’a dit tout sérieux : «C’est mieux que ce qu’il y a en France». Et je ne l’ai pas cru, comme je ne le crois pas encore. La France comme les USA sont en avance sur nous, surtout dans les entreprises. L’immobilisme des entreprises d’ici, au cours des dix dernières années, nous fait mal…

Et à l’intérieur de ce petit marché-niche immobile et peu innovant, un blogue qui traite d’entreprise 2.0, de hiérarchie horizontale, de «digital natives», de «Cloud Computing» et de dématérialisation des emplois est encore plus une niche. Et si ce blogue, vise, en plus, à démontrer son expertise afin de pouvoir générer des contrats de consultation, vous voyez alors que c’est super-niche ! Il y a bien des sujets qui seraient susceptibles d’attirer plus lecteurs que ceux-là. Non pas que ça n’intéresse personne, au contraire. Et c’est ce qui est le plus surprenant. C’est Dion Hinchcliffe qui disait que cette niche valait 4,3 milliards $ US d’ici cinq ans chez nos voisins du Sud. C’était bien entendu avant la crise financière mais encore là…

Atteindre sa cible
Le succès des blogues de niche ou de super-niche réside dans le fait qu’ils sont plus spécifiques, plus pointus, plus ciblés et proposent à leurs lecteur une denrée rare : l’innovation, ce que O’Reilly mentionne comme étant la clé technologique qui nous fera sortir de la dépression économique annoncée.

Plus on est innovants et originaux, plus les gens qui recherchent ce type de contenu, vont le trouver facilement et plus on risque d’atteindre sa cible. La cible à atteindre étant l’intérêt et la curiosité du lecteur mais aussi son besoin de trouver ce qui est nouveau. La cible n’est donc pas le nombre de lecteurs, le classement selon Technorati ou Wikio.

Car dans le domaine du blogue ciblé et d’affaires, il importe plus de trouver les lecteurs qui s’intéressent à notre contenu qu’un nombre faramineux de lecteurs passifs. Un lecteur passif est un lecteur de passage, du genre un peu voyeur. Un lecteur intéressé reste, commente, revient, participe et finit par vous donner un contrat ou vous mettre en relation avec un autre qui lui… Vous voyez la chaîne et elle n’est pas bassement matérialiste…

Communiquer la passion
Les blogues de niche son ceux qui déchaînent le plus les passions. Si on parle de science-fiction en général par exemple, on ratisse large et on peut intéresser vaguement beaucoup de gens. Alors que si l’on décide d’être spécifique et de parler uniquement des films-culte comme 2001 Odyssée de l’espace et Blade Runner, on va attirer une foule moins impressionnante de lecteurs mais beaucoup plus passionnés.

Difficile vous me direz dans le cas d’un blogue d’affaires ? Pas si vite… Ceux qui suivent régulièrement celui de l’amie Michelle Blanc savent qu’elle écrit avec passion de son métier et du marketing Web qui est SA niche. C’est aussi le cas quand je parle des possibilités impressionnantes qu’offre le Web 2.0 aux entreprises ou celui de l’ami Éric Baillargeon dans le rayonnement Web ou encore l’ami Philippe Martin avec sa Fabrique de blogues. Chacun son créneau, chacun sa passion…

Une passion que nous avons d’ailleurs transmise lors de notre récent séjour à Bordeaux. Une passion qui aurait pu prendre la forme d’un chemin de Damas mais qui bien au contraire a plus ressemblé à celui de Compostelle et j’en prends à témoin nos hôtes Isabelle Juppé et Hélène Frébourg et regardez cette entrevue que nous donnions Philippe et moi entre deux rencontres. Pas besoin de vous dire qu’ils ont aimé là-bas…

[dailymotion x5qmdj nolink]

Le paradoxe de la niche
Parfois avoir un blogue de niche peut amener beaucoup plus de lecteurs qu’un autre généraliste. C’est une sorte de paradoxe car on aurait tendance à croire le contraire si on base cette réflexion sur le modèle des médias traditionnels. Dans les journaux, un quotidien généraliste comme La Presse attire des centaines de fois plus de lecteurs que le magazine spécialisé.

Mais dans le blogue, c’est souvent l’inverse qui se passe. Pourquoi ? C’est simple… La Longue Traîne… Jusqu’ici, les journaux généralistes disaient un peu de tout à beaucoup alors que les médias spécialisés disaient beaucoup de spécifique à très peu. Maintenant les médias spécialisés et dans la marge mais bien présents les blogues, disent maintenant beaucoup à beaucoup (le «many to many», le «peer-to-peer», le «user generated content»). Une recherche maintenant sur Google sur un sujet niché et bien référencé et hop voici venir les lecteurs…

Au-delà de la notion de blogue spécialisé, il est probablement plus important de choisir un sujet qui nous passionne que de se “bâtir une niche” dans le but d’attirer le plus grand nombre de lecteurs possible. Et vous, vous en dites quoi ?

Communication interactive Événements Réalité virtuelle Web 3.0

La vie est faite de ces hasards… et de ces Couche-Tard !

6 octobre 2008

Drôle de hasard…Le 30 avril dernier, à San Francisco, je rencontrais à Web 2.0 Expo, Claude Mallick, Michael Hughes et Scott Gray, tous trois représentant une autre «startup» montréalaise spécialisée dans les avatars 3D générés par les utilisateurs, soit xtranormal.com. J’ai alors fait un billet sur cette rencontre et sur leur produit en version beta, billet que vous retrouverez ICI et le produit ICI.

Scott Gray et Michael Hugues de xtranormal

Quelle ne fut pas ma surprise de les retrouver mélangés à une histoire d’avatars Couche-Tard lors du récent Podcamp Montréal. Vous me suivez ? Non ? Alors voici l’histoire : Lors du récent Podcamp qui a eu lieu à l’UQAM, des participants des USA et du Canada anglais ont découvert nos dépanneurs Couche-Tard et ont initié sur Twitter, une conversation sur le sujet de cette marque allant même jusqu’à créer des avatars personnels avec le logo de la marque pour leur photo dans Twitter.


Bon pour la marque comme l’a d’ailleurs remarqué Michelle Sullivan sur son blogue, Michelle étant une des organisatrices de Podcamp mais aussi participante à cette conversation virale mais surtout à contrat avec xtranormal. Elle est d’ailleurs présentement en campagne de presse pour leur «coming-out» montréalais… Voilà le lien mais attendez, il y a encore mieux :

Ce qui est tout à fait génial dans cette histoire c’est que Michelle s’est servie d’xtranormal pour produire, à date, deux capsules vidéo 3D qu’elle a baptisées les Couche-Tard Chronicles et qui mettent en vedette des participants au dernier Podcamp-Montréal, dont Sylvain Grand’Maison, Wankergirl et Scarborough Dude. C’est hilarant de les voir se donner ainsi la réplique dans un dépanneur Couche-Tard. J’ai hâte à une future capsule mettant en vedette Laurent LaSalle et Isabelle Lopez ! Et pourquoi pas une série sur le Yulbiz ou encore sur webcom-Montréal ?

Communication interactive Entreprise 2.0 Études Internet Événements OpenSocialWeb

Liens pour le 04/10/08

4 octobre 2008

State of the Blogosphere 2008
Où est passé le quatrième pouvoir ?
L’Entreprise 2.0 : comment tirer profit des réseaux sociaux professionnels ?
L’Europe met les pieds dans le blog
How to Build a Next-Gen Business Now
Les jeunes diplômés 2007 et 2008 ont rapidement trouvé un emploi
Global survey shows 58% of people don’t know what social networking is, plus over one third of social networkers are losing interest
Jeu sérieux: Il revient en force !
The Big Risk for Corporate Trust Agents

Communication interactive NTIC

À quand le «balaphotovidéoscopesmartIntenetGPSphone» ???

3 octobre 2008

Question que je posais dans mon tout premier billet sur ce blogue en mars 2006. Aujourd’hui, nous en sommes à plusieurs joueurs qui peuvent revendiquer cette appellation : Apple, Samsung, Google, LG et maintenant Nokia. Toutefois, comment s’y retrouver et quel est le meilleur ? Découverte par l’ami Philippe Martin, qui faut le dire est un «converti» du iPhone, cette comparaison de trois des principaux «balaphotovidéoscopesmartInternetGPSphone» faite sur le site du journal britanique The Guardian.

Enfin, un premier travail de comparaison qui, faut le dire, n’est pas à l’avantage du gPhone et met en lumière le nouveau Nokia 5800 XpressMusic… Et selon vous, quel est le meilleur ???

Communication interactive

MicroBlogBuzz : Une idée qui mérite de sortir du Québec !

3 octobre 2008

J’ai eu ce message hier en provenance d’un copain de chez inpowr qui utilisait Digg :

«C’est Tommy qui a eu cette idée Claude, je crois qu’elle mérite de sortir du Québec 😉

digg user inpowr would like to share this story with you:
http://digg.com/gadgets/MicroBlogBuzz_The_post_popular_links_micro_blogged_right_now?OTC-em-st1

« MicroBlogBuzz:The post popular links micro-blogged right now »
The concept is simple: crawl Twitter, Pownce, Jaiku and others’ posts for links, and display the most popular ones. We follow the public timelines so you don’t have to. Easily keep up to date with the micro-blogging buzzes.
+2 people dugg this story»

Le Tommy en question est le développeur montréalais Tommy Lacroix et l’idée qu’il a eue est de créer une nouvelle application qui cherche dans les sites de micro-blogging pour en extraire des sujets: ceux qui sont les plus populaires, ceux qui créent ce que l’on appelle un «buzz». Exemple : Les élections américaines et sans surprises, O’Bama se retrouve en tête mais suivi de près par Palinbingo ! Le «buzz» sur Twitter, Identi.ca, Pownce etc… D’où le nom du nouveau site apparu il y a quelques semaines dans la «Micro-Blogosphère» : MicroBlogBuzz.com.

J’imaginais derrière l’apparition de cette nouvelle «start-up» montréalaise, du financement de «VC» et une équipe de «cracks» du Web 2.0. Vous aussi n’est-ce pas ? Pourtant non… Lors d’une récente rencontre avec Tommy, ce dernier m’a candidement avoué avoir fait cela tout seul chez lui après en avoir eu l’idée et développé le tout en trois petits coups de cuillère à pot…D’ailleurs, il l’explique ainsi sur le site :

«This little project that started when messing arround with various API. Then I stumbled upon Twitter Buzz. I thought that it was really stupid that TinyURL made it the most popular link on Twitter. What a surprise, I couldn’t believe it.

Since I was still wondering what links really were the most popular right now, I did a little data collector that polled Twitter and Pownce and searched for links. I thought that the results were cool, so I added more data sources, then did some CSS… And voilà, after approximately 3 days of labor split into intense 3 hours periods, I gave birth to MicroBlogBuzz.»

Bref, un petit chef-d’oeuvre Web 2.0, conçu et réalisé en trois jours et qui n’a guère coûté qu’un peu de sueur et d’huile de coude. Faut donc donner crédit à toute l’équipe, présentée de façon hilarante sur le site :

Tommy « wasn’t me » Lacroix, founder
Tommy « lean machine » Lacroix, engineer
Tommy « straight eye » Lacroix, designer
Tommy « runtime » Lacroix, development
Tommy « mo’money » Lacroix, sales

Bref, oui, l’idée de Tommy démontre une fois de plus que le Québec est créatif en matière de Web 2.0 et que oui, son idée mérite d’être connue et sorte du Québec !

Communication interactive

Question : La beauté peut-elle être numérique ?

2 octobre 2008

Ce titre m’est venu à la lecture d’un message sur Twitter annonçant la mise en ligne de la nouvelle version du site Ile-sans-fil, organisme sans but lucratif qui vise à étendre la couverture Wifi à Montréal. Une nouvelle mouture définitivement plus attrayante et avec plusieurs outils du Web 2.0. De là à parler de beauté numérique…

J’aime bien leur blogue et podcast et la nouvelle navigation qui s’avère plus facile que l’ancienne. Je remarque que l’application pour la carte des points d’accès et le processus d’authentification et d’accès aux formulaires sont les mêmes que ceux utilisés par Zone accès public Québec ou si vous préférez Zap Québec, le pendant québécois d’Ile-sans-fil qui lui, est montréalais.

De son côté, Zap a lancé un nouveau site en début d’année, soit moijezap.org. Ce site comporte plusieurs nouveautés qui lui ont permis de terminer en deuxième place au concours franco-québécois Intrablog, catégorie Initiative 2.0. Parmi ces nouveautés, je vous reproduis ce qu’écrivait sur son blogue un des concepteurs (en fait UNE) soit Isabelle Lopez à la suite de leur performance européenne :


De ce site, qui sera présenté et décortiqué au prochain webcom-Montréal,  je n’aime pas la navigation qui ne permet pas un passage facile à la partie traditionnelle du site. Difficile en effet d’aller à la page d’accueil et de faire la différence entre ce qui est moijezap.org et ce qui est zapquebec.org. La fusion entre les deux pourrait être améliorée.

Le site montréalais pourra aussi se bonifier avec le temps et proposer lui aussi une expérience de contenus générés par les utilisateurs. Il devra cependant et en tout premier lieu, corriger l’accès à son contrat d’ashésion plus traditionnel qui n’est pas disponible pour le moment. Dur sur le développement des affaires…

Communication interactive Événements Web politique

Voter ou ne pas voter ? Là est la question…

2 octobre 2008

Bon, voici ce matin ma modeste contribution aux campagnes électorales en cours ici au pays mais aussi au Sud de la frontière. Y’a pas seulement que les artistes québécois qui se mobilisent pour les prochaines élections avec des vidéos percutantes comme Cultureenpéril ou encore unissonsnosvoix.ca. Nos voisins du Sud ont aussi fait des petites merveilles avec, entre autres imvotingrepublican.com. Mais aussi et surtout cette vidéo que j’ai découverte sur le blogue du Google qui soutient l’initiative. La vidéo est intitulée «Don’t vote».

[youtube VhDRVKDcXQo]

On devrait en faire une du même genre pour réveiller les jeunes de la génération Y d’ici. Je lisais récemment que  seulement 37% des 18-25 ans envisageraient de voter le 14 octobre

Cloud Computing Communication interactive Entreprise 2.0 Événements Identité numérique Internet2

Bon anniversaire Google ! (en retard…)

30 septembre 2008

Eh oui, c’était il y a quelques jours, le dixième anniversaire de ma compagnie préférée. Alors bon anniversaire Google ! Pour l’occasion, l’entreprise de Mountain View a eu l’idée sympa de faire un peu comme nous avions fait avec «Pourquoi bloguer dans un contexte d’affaires» afin de souligner les dix ans des blogues : réunir dix auteurs et leur demander de se commettre dans un texte. La commande de Google était fort simple : demander à ces auteurs d’extrapoler sur ce que sera le futur du Web en dix tendances.

L’exercice est intéressant mais contrairement au nôtre, ils ont limité les auteurs à des billets de blogue, somme toute assez courts. Le choix des auteurs est aussi intéressant mais surtout, j’aime bien les sujets choisis et le résultat final, publié sur le blogue officiel de Google le 25 septembre dernier. Tout d’abord, la brochette d’auteurs et leurs sujets :

1- Vint Cerf  – Introduction portant sur l’intégration du Web à la vie de tous les jours
2- Larry Brilliant – Le web et la santé
3- Bill Weihl – Le Web et l’environnement
4- Hal Varian – Le Web des données
5- Andy Rubin – Le Web mobile
6- Alfred Spector – Le «nuage» intelligent
7- Chad Hurley (tiens, YouTube) – Le Web vidéo
8- Joe Kraus – Le Web social
9- Susan Wojcicki – Le Web publicitaire
10- Marissa Mayer – La recherche Web

Point n’est besoin de vous mentionner quels sujets ont particulièrement attiré mon attention… Oui ? Je dois le mentionner ? OK alors…   J’ai particulièrement apprécié les billets de Hal Varian sur le Web des données et celui d’Alfred Spector sur le «nuage intelligent». Pas de surprises donc car deux de mes sujets favoris.

Du billet de Varian, retenez ceci et c’est capital pour tous ceux qui sont intéressés par l’Entreprise 2.0 :

«A decade ago, only the big multinational corporations could afford systems to allow for international calling, videoconferencing, and document sharing. Now startups with a handful of people can use voice over IP, video, wikis and Google Docs to share information. These technological advances have led to the rise of « micro multinationals » which can leverage creativity and talent across the globe. Even tiny companies can now have a worldwide reach.»

C’est donc dire que finalement, les PME vont prendre le train du Web 2.0. Encore une fois, je tiens à tempérer ses ardeurs. Ces lignes ont été écrites avant la crise financière actuelle. La tendance risque donc de nous frapper ici à plus long terme. Toutefois, je suis d’accord avec ceux et celles qui disent que cette crise est source d’opportunités. Du moins pour des PME audacieuses comme DessinsDrummond, gagnante de prix internationaux pour son travail avec l’amie Michelle Blanc. D’ailleurs ne manquez pas leur présentation au prochain webcom-Montréal le 12 novembre.

Donc, Google voit dans les PME une nouvelle part de marché intéressante et avec raison selon Hal Varian :

«These changes will have a profound effect on the global economy. According to the U.S. Small Business Administration, « small businesses represent 99.7 percent of all firms, they create more than half of the private nonfarm gross domestic product, and they create 60 to 80 percent of the net new jobs. » Information technology has already had a huge effect on the productivity of large businesses, but the benefits from « trickle down productivity » may be even more significant.»

Même chose ici au Québec. La PME est LE véritable moteur de l’économie et doit pour rester compétitive et créer des emplois, faire passer ses technologies au Web 2.0 mais aussi sa gestion, ses communications et l’approche de ses ressources humaines. Et bonne nouvelle pour tous les experts et consultants sur le Web selon Varian  :

  • Today, only the largest companies can afford to hire consultants and experts. In the future, even small companies will be able to purchase on-demand expertise and other services via the Internet.
  • Today, marketing intelligence are costly reports describing data many months or years old. In the future, small businesses will have access to real-time data on market conditions.

Et vive les blogues d’expertise !

Et comme de plus en plus  d’entreprises et de personnes vont utiliser le Web et y générer des «térabits» de données, plus le Web aura besoin de gérer ces données, de les entreposer mais aussi de proposer aux individus et entreprises, des suites logicielles et d’applications qui quitteront ainsi l’ordinateur traditionnel. Ce dernier deviendra un terminal branché sur un «nuage Web» ou ordinateur central planétaire : le Cloud Computing». Et l’ordinateur ainsi libéré rapetissera et sera entièrement mobile ou intégré aux objets usuels.

Je pourrais ainsi continuer pour des paragraphes mais je vous laisse sur deux citations, l’une de Alfred Spector :

«In coming years, computer processing, storage, and networking capabilities will continue up the steeply exponential curve they have followed for the past few decades. By 2019, parallel-processing computer clusters will be 50 to 100 times more powerful in most respects. Computer programs, more of them web-based, will evolve to take advantage of this newfound power, and Internet usage will also grow: more people online, doing more things, using more advanced and responsive applications. By any metric, the « cloud » of computational resources and online data and content will grow very rapidly for a long time.»

Et celle-ci d’Andy Rubin :

«There are currently about 3.2 billion mobile subscribers in the world, and that number is expected to grow by at least a billion in the next few years. Today, mobile phones are more prevalent than cars (about 800 million registered vehicles in the world) and credit cards (only 1.4 billion of those). While it took 100 years for landline phones to spread to more than 80% of the countries in the world, their wireless descendants did it in 16. And fewer teens are wearing watches now because they use their phones to tell time instead (somewhere Chester Gould is wondering how he got it backwards). So it’s safe to say that the mobile phone may be the most prolific consumer product ever invented.

However, have you ever considered just exactly how powerful these ubiquitous devices are? The phone that you have in your pocket, pack, or handbag is probably ten times more powerful than the PC you had on your desk only 8 or 9 years ago (assuming you even had a PC; most mobile users never have). It has a range of sensors that would do a martian lander proud: a clock, power sensor (how low is that battery?), thermometer (because batteries charge poorly at low temperatures), and light meter (to determine screen backlighting) on the more basic phones; a location sensor, accelerometer (detects vector and velocity of motion), and maybe even a compass on more advanced ones. And most importantly, it is by its very nature always connected.»

Et vous, qu’en pensez-vous ? Pour moi, je ne tiens plus en place, vite mon gPhone !!!

Cloud Computing Communication interactive Entreprise 2.0 Événements LifeLogs

Entreprise 2.0 : IBM veut conserver les données pour des siècles !

26 septembre 2008

Vous connaissez mon intérêt marqué pour le phénomène des LifeLogs ou carnets de vie (voir un de mes premiers billets sur le sujet et la définition de Wikipedia ICI), que je considère être l’avenir des blogues et du micro-blogging. Ces carnets semblent intéresser de plus en plus les grandes entreprises technologiques… Ainsi, après Microsoft, c’est au tour d’IBM de se positionner…

Comment ? En perfectionnant les technologies de conservation et ainsi conserver vos données et celles de l’entreprise 2.0 pour des siècles !…  Ainsi, il y a quelques semaines, plus exactement le 8 septembre dernier, IBM a fait une annonce qui est presque passée inaperçue en Amérique du Nord car faite à Haïfa en Israël. Voici comment débute le communiqué de presse :

«IBM Research today announced an entirely new way to preserve digital information, so it can be read decades after it was created despite future changes in digital formats. Researchers at the lab in Haifa, Israel, are ensuring that digital files — such as photos, movies, music, videos, financial records, health records, manuscripts, and more — will be accessible and readable for decades and possibly even centuries—no matter how the content was created.»

Et si vous avez lu la définition des LifeLogs et mon billet précédent, pas besoin de faire de dessins pour comprendre qu’IBM vient de mettre une pierre importante dans l’édification du concept de carnets de vie mais aussi dans la création de la mémoire de l’entreprise, un autre de mes thèmes favoris.

La Mémoire d’entreprise en dix étapes :

Pourquoi le mémoire, vous direz ? Lisez plutôt ces deux passages du communiqué :

«As the world becomes increasingly digital, we may find ourselves in the “digital Dark Ages » in which business, cultural, and personal assets are in ever greater danger of being lost or rendered unreadable due to changing technologies and standards.»

«A recent study by the Academy of Motion Picture Arts and Sciences revealed that fewer than half of all feature films made before 1950 have survived. And because the annual cost of digital film archiving is more than 10 times greater than that of storing celluloid film, we could be facing classic movie extinction. Today, no media, hardware or software exits that can reasonably assure long-term accessibility of digital assets.»

En annonçant ces nouveaux développements, la multinationale américaine sait très bien que la possibilité de créer des LifeLogs et de les conserver sur une longue période aussi bien pour les individus que pour les entreprises devenues 2.0, va nécessiter de formidables capacités de stockage de données, d’où, bien sûr, les méga-entrepôts de données. Voici un autre passage révélateur du communiqué :

«As the volume of digital information continues to grow and digital formats change from year to year, consumers and companies will be faced with archiving and data retention problems. According to analyst firm IDC, more than 160 exabytes of digital information was created – that’s three million times the information in all the books ever written – in 2006 alone.»

En juin dernier, IBM annonçait à Boston la sortie d’une nouvelle ligne de serveurs 2.0, les iDataPlex Servers, destinés aux entrepôts de données des entreprises 2.0 mais on a appris, fin août dans un autre communiqué de presse repris par le Journal du Net, qu’ils allaient investir plusieurs centaines de millions dans leurs propres entrepôts… Pas seulement dans les serveurs et les entrepôts mais aussi dans le marché du SaaS et du Cloud Computing.

LifeLogs, entrepôts de données, Cloud Computing et mémoire d’entreprise tout se tient et vise à soutenir le marché de l’entreprise 2.0 dont j’ai parlé dans mon billet d’hier… Reste à voir ce que les entreprises feront avec ces données, ce qui soulève les questions de propriété, de sécurité, de portabilité et d’identité numérique, questions de l’heure et qui sont soulevées de plus en plus dans les grandes conférences internationales comme webcom-Montréal ou encore Digital ID World 2008 !

Et vous, ces questions de données et d’identité numérique, ça vous inquiète ou vous stimule ???

Communication interactive Entreprise 2.0 Études Internet Intranet OpenSocialWeb

Le Web 2.0 sauvera-t-il le monde ???

25 septembre 2008

Des gourous ou grands spécialistes tels que Tim O’Reilly, Dion Hinchcliffe et Jeremiah Owyang aimeraient bien qu’il en soit ainsi et profitent de toutes les tribunes qui leur sont offertes pour «prêcher» la bonne parole. O’Reilly, en particulier… Il est en quelque sorte le «Dieu-le-Père» du Web 2.0 et surfe actuellement sur la vague qu’il a lui-même aidé à créer. Il organise entre autres, plusieurs conférences Web 2.0 (Web 2.0 Summit, Web 2.0 Expo International (San Francisco, New York, Berlin, Tokyo). Je l’ai vu en avril dernier à SF faire sa séance de motivation 2.0 devant plus de 2 000 personnes. J’en avais parlé ICI.

O’Reilly en a remis une couche épaisse à New York, il y a quelques jours, reliant l’avenir de la planète et des entreprises (Économie, énergie, environnement) au Web 2.0. Pour cela, voyez par vous-mêmes sa présentation de plus de 80 «slides» reproduite ci-dessous.

 

De son côté, Hinchcliffe et compagnie, multiplient les séminaires, les conférences et billets sur leurs blogues se référant à de multiples études et affirment que la vague de fond 2.0 est là non seulement pour rester mais qu’elle constitue pour les entreprises la voie de salut dans une économie en plein désarroi, une bouée de sauvetage lancée à la mer. En effet, Hinchcliffe et Forrester parlent d’un marché de 4,3 milliards $ sur cinq ans aux USA.

Chiffre qui peut paraitre énorme mais qui est «du p’tit change» quand on regarde ce qui se passe actuellement sur les marchés financiers. Juste au cours des dernières semaines, les banques centrales ont injecté des centaines de milliards pour soutenir les marchés !

Alors, le Web 2.0 sauvera-t-il le monde ??? J’en doute… Comme je doute de son effet à court terme sur l’ensemble des entreprises… Bien que plus d’un milliard de personnes sur la planète utilisent maintenant l’Internet et qu’il y ait à ce jour 133 millions de blogues, reste encore 5 milliards d’individus pour qui, l’Internet vient loin dans leurs priorités de vie. Et même dans le milliard branché, plus des trois quarts utilisent le Web à des fins 1.0, soit pour rechercher de l’information. Et quand vient le temps de parler de réseaux sociaux et de leur influence sur les individus et les entreprises, c’est 60% des individus qui ne savent pas de quoi il est question. Club social, oui mais Facebook, Beebo, MySpace ? Pas entendu parler… Les résultats de cette étude, publiés par Synovate montrent à quel point le décalage est grand… Je dis souvent que l’entreprise est le reflet de la société alors…

Pessimiste ? Peut-être mais il faut au moins s’attendre à ce que l’Entreprise 2.0 prenne plus de temps que prévu avant de devenir une réalité. Et pourtant, tous ceux qui oeuvrent à l’intégration du Web 2.0 et à la transformation des entreprises afin que ces dernières soient mieux adaptées à un milieu de travail en complet changement savent que c’est inéluctable et il y a, je l’accorde plusieurs études de cas et réussites déjà documentées dont plusieurs qui feront l’objet de conférences au prochain webcom-Montéal. Sauf que le changement sera plus lent que prévu et ce, même si les entreprises vont perdre jusqu’à 60% de leur force de travail d’ici 2015. Et même là, je vous invite à lire certains ouvrages récemment parus comme celui de Ken Dychtwald, intitulé «Workforce Crisis: How to Beat the Coming Shortage of Skills And Talent» et qui parle au chapitre 4 de la fin des retraites…

Car oui, les générations Y et NetGen vont révolutionner l’entreprise et risquent d’avoir sur la société, un impact aussi puissant que celui de leur aînés les Baby Boomers. Les Digital Natives de Marc Prensky, qui sera d’ailleurs conférencier lors du prochain Webcom en novembre, sont depuis des années, le sujet de toute l’attention des spécialistes, conférenciers (dont moi) et même fournisseurs de solutions 2.0 pour les entreprises, à preuve le dernier livre blanc de la société BlueKiwi.

Leur impact sur l’entreprise, selon plusieurs, se fait déjà sentir mais… Car il y a un mais… Mais avec comme frein, le retour sur le marché du travail des retraités qui ont entre 50 et 70 ans. Je parle de frein et non de blocage. Le passage à l’entreprise horizontale, collaborative, ludique et innovante se fera quand même. Mais n’oublions pas que le 4/5 de l’humanité est encore technologiquement illettré ou presque et toujours formatté par une sturcture de pouvoir hiérarchique, que les retraités qui reviennent dans les entreprises sont ceux qui ont perpétué cette hiérarchie sociale et organisationnelle ainsi que la rétention de l’information comme outil de pouvoir personnel.

Et ce n’est pas tout… Le passage à l’entreprise 2.0 sera aussi ralenti par un autre facteur : La capacité financière des entreprises d’implanter les technologies du Web 2.0, de modifier les structures de pouvoir et de gérer les changements ainsi provoqués. Avec une économie et des marchés 1.0 comment pourrait-il en être autrement. Faudra-t-il attendre la «singularité» dont se gargarisent Tim O’Reilly, Peter Thiel et Ray Kurzweil, phénomène qui, selon O’Reilly est plus près de nous avec l’effondrement annoncé du système économique mondial, de la crise énergétique et du réchauffement climatique ?

Je disais l’an dernier, à qui voulait l’entendre, que le créneau de l’Entreprise 2.0, assurerait de l’emploi aux spécialistes du domaine pour au moins dix ans. Je rectifie aujourd’hui : pour au moins 20 ans !!!

Communication interactive Événements NTIC

Brin et Page sur scène pour le lancement du gPhone !

23 septembre 2008

J’ai eu toutes sortes de problèmes de son lors de l’ouverture de la conférence de presse à New York, conférence où Google, HTC et T-Mobile ont annoncé l’arrivée sur le marché le 22 octobre en Amérique du gPhone, appelé HTC G1. Des problèmes de réverbération du son et de pertes de ce même son, problèmes que j’ai pu régler pour la période des questions, ce qui m’a quand même fait perdre une partie des informations.

groupe

Mais la période des questions a tout de même été fertile…  On y a appris que le gPhone serait vendu à 179$US en quantité limitée pour octobre et que deux forfaits données seraient offerts à 25$ et 35$ par T-Mobile US. Le concurrent du iPhone, sera GSM et sortira en Europe à compter de novembre. Faut croire que la distribution internationale inclura le Canada à ce moment mais rien n’a filtré encore sur le distributeur canadien. Certains ont parlé de Québécor/Vidéotron…

gPhone

De  la période de questions, j’ai aussi noté qu’il sera impossible pour le moment de le jumeler avec Skype, ce qui est pour moi une déception mais à quoi s’attendre d’autre d’une Telco comme T-Mobile ? Bref, l’annonce a été faite par Andy Rubin de Google et Peter Chou de HTC, le fabricant taïwanais. J’ai manqué le nom du représentant de T-Mobile avec mes problèmes de son…

Paige & Brin

En toute fin, surprise !!! La visite sur scène des fondateurs de Google, Sergey Brin et Larry Page, tous les deux avec leur appareil en poche et excités à la perspective du marché de la téléphonie mobile qui compte actuellement 3 milliards d’appareils et qui grossit d’un milliard par année. Tout ce beau monde a annoncé pour le lancement officiel en octobre/novembre d’une méga-campagne de marketing.