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Identité numérique

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L’Internet des données : Une guerre sans merci avec des armes d’accumulation massive !

10 octobre 2008

Nous ne sommes pas encore en décembre mais je me risque tout de même à faire une prédiction : la prochaine année sur le Web, sera profondément marquée par la course aux données, VOS données… Et qui est déjà engagé dans cette course folle ? Des géants comme Google, Microsoft, Amazon, IBM et quelques autres joueurs. Une course, que dis-je, plutôt une guerre commerciale et technologique sur plusieurs fronts, dont ceux de la vitesse de transmission, la capacité d’entreposage, la sécurité et la portabilité des données et qui a pour enjeu rien de moins que toutes vos données, aussi bien personnelles que les données et applications des entreprises, la «Data War », comme l’a nommée le magazine Wired.

Microsoft organise un tirage, un jeu. Mais l’objectif est sérieux la sécurité de vos données !

Dans cette guerre sans merci, une des armes d’accumulation massive est sans contredit les méga-entrepôts de données comme celui de Google à The Dalles en Orégon . À l’origine, une ancienne aluminerie avec, à la clé, une centrale électrique et reconvertie en entrepôt de serveurs. Des milliers d’entre eux, installés en rangées du plancher au plafond et refroidis par un monstrueux système de climatisation. Ces serveurs sont des ordinateurs qui n’ont comme but que d’accumuler des données et de les rendre ensuite accessibles aux demandeurs.

Le complexe de Google à The Dalles

Et celui de Microsoft à San Antonio au Texas

[youtube WWYmNayS0Kk&hl=fr&fs=1]

Qui seront remplacés par des containers ???

Google a commencé à en installer pour répondre aux besoins sans cesse croissants de son omnipotent moteur de recherche (100 millions de requêtes/jour, 200 Petabits de disque dur, 1 Petabit = 1 million de milliards) mais s’est vite rendu compte qu’ils «serviraient» aussi à soutenir son offre de «services Web» aux particuliers comme aux entreprises. Des services comme gMail ou GoogleDocs, par exemple.

Et comme de plus en plus d’entreprises et de personnes vont utiliser le Web de Google et des autres et y générer des «téra et petabits» de données, plus le Web aura besoin de gérer ces données, de les entreposer mais aussi de proposer aux individus et entreprises, des suites logicielles et d’applications pour accéder à ces données. Ces suites, comme celle d’Office et les données qu’elles génèrent sont présentement installées et/ou stockées sur nos disques durs, sur des DVD ou clés USB.

S’il n’en tient qu’à Google et compagnie, ces données et applications quitteront donc l’ordinateur traditionnel. Georges Gilder, du magazine américain Wired, décrit ainsi ce que Google, Microsoft et les autres sont en train de réaliser:

«The desktop is dead. Welcome to the «Internet cloud», where massive facilities across the globe will store all the data you’ll ever use. »

Le «desktop» deviendra un terminal branché sur un «nuage Web» ou ordinateur central planétaire, ce que de plus en plus de personnes nomment le «Cloud Computing». Littéralement, l’informatique traditionnelle, faite d’ordinateurs à disques durs, de centres de traitement, d’applications et de logiciels, tous entretenus par une armée de spécialistes, sera vaporisée en un nuage Web et les données qu’ils contenaient, stockées dans les entrailles des centaines de milliers de serveurs réunis dans des entrepôts et reliés entre eux par un Internet ou Web de plus en plus rapide.

Cet ordinateur planétaire aura besoin d’une autre composante essentielle qui se met d’ailleurs en place. De la vitesse de traitement pour servir les données. Sur ce front de la bataille on peut voir qu’entre l’Asie et les USA a été mis en place le PC1 Cable System et que ce dernier offre actuellement une possibilité de transit d’information (de données) de 180 gigabits/seconde (Un gigabit = un milliard de bits), et qu’en plus il a été conçu pour atteindre UN Tétrabit/seconde !!! (Un terabit = 1 000 milliards de bits).

Pour remettre ces chiffres en perspectives, je n’ai qu’à comparer avec ce que nous offre actuellement un fournisseur Internet tel que Vidéotron avec un forfait maximal, appelé TGV 50, de 50 mégabits/seconde !!! Malgré tout on est aujourd’hui bien loin des kilobits par seconde du début de l’Internet, que l’on nomme toujours Internet1. À 180 gigabits/seconde nous entrons dans un autre monde, celui d’Internet 2. Autant les USA, que l’Europe, le Japon et la Chine ont de grandes ambitions pour ce nouvel Internet et comme pour les débuts de son ancêtre les centres de recherche, les universités et les militaires l’utilisent déjà. Mais ce les Google et Microsoft qui en seront les utilisateurs commerciaux privilégiés.

L’ordinateur, ainsi libéré et accéléré, rapetissera et deviendra entièrement mobile ou intégré aux objets usuels tels que les frigos et même les vêtements. Déjà certains d’entre nous en avons en mains : Microsoft Zune, Amazon Kindle, Apple iPhone, Samsung Instinct et bientôt le gPhone (pour Google Phone). Vous voyez ? Nos principaux acteurs sont sur tous les fronts…

Il y a présentement 3,3 milliards d’utilisateurs de la téléphonie mobile sur la planète, selon GSM World. Et ce nombre croîtra d’un milliard en 2009. Les nouveaux modèles comme le iPhone ne sont plus des téléphones mais bien les nouveaux ordinateurs du futur : faciles à utiliser, moins chers et sans disque dur, ils offrent la téléphonie mais aussi le courriel, l’internet et donc, l’accès aux applications que ce soit pour s’amuser, s’informer ou travailler. Imaginez bientôt ces milliards d’ordinateurs en train de générer des contenus et données.

Pas surprenant que tous les grands se positionnent pour profiter de cette manne. Une manne de dollars, bien entendu car le «Cloud Computing» et l’accès à nos données, nous coûtera de l’argent, probablement sous forme de facture mensuelle comme c’est présentement le cas pour le câble et l’électricité. De compagnies Web ou technologiques, Google, Microsoft, Amazon et les autres risquent ainsi de muter sous nos yeux et devenir les prochaines «Utilités publiques», comme le disent nos voisins américains et spécialement Nicholas Carr dans son bouquin «The Big Switch. Rewiring the World, from Edison to Google».

Et nos données personnelles dans tout cela ? Et leur sécurité ? Google risque-t-il de devenir le si craint Big Brother ? Des interrogations et surtout un débat qui risque de faire rage et pas seulement qu’à Silicon Valley. Je vous garantis qu’on va en parler à webcom-Montréal en novembre ainsi qu’au Web08 à Paris en décembre et compter sur des personnages comme Marc Canter et son «Open Social Bill of Rights», qui vise à protéger les «social graphs» des utilisateurs des réseaux sociaux entre autres, donc leurs données personnelles, pour sonner la charge dans ce débat qui risque d’être passionnant. Et vous, vous en pensez quoi de Big Brohter ???

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Bon anniversaire Google ! (en retard…)

30 septembre 2008

Eh oui, c’était il y a quelques jours, le dixième anniversaire de ma compagnie préférée. Alors bon anniversaire Google ! Pour l’occasion, l’entreprise de Mountain View a eu l’idée sympa de faire un peu comme nous avions fait avec «Pourquoi bloguer dans un contexte d’affaires» afin de souligner les dix ans des blogues : réunir dix auteurs et leur demander de se commettre dans un texte. La commande de Google était fort simple : demander à ces auteurs d’extrapoler sur ce que sera le futur du Web en dix tendances.

L’exercice est intéressant mais contrairement au nôtre, ils ont limité les auteurs à des billets de blogue, somme toute assez courts. Le choix des auteurs est aussi intéressant mais surtout, j’aime bien les sujets choisis et le résultat final, publié sur le blogue officiel de Google le 25 septembre dernier. Tout d’abord, la brochette d’auteurs et leurs sujets :

1- Vint Cerf  – Introduction portant sur l’intégration du Web à la vie de tous les jours
2- Larry Brilliant – Le web et la santé
3- Bill Weihl – Le Web et l’environnement
4- Hal Varian – Le Web des données
5- Andy Rubin – Le Web mobile
6- Alfred Spector – Le «nuage» intelligent
7- Chad Hurley (tiens, YouTube) – Le Web vidéo
8- Joe Kraus – Le Web social
9- Susan Wojcicki – Le Web publicitaire
10- Marissa Mayer – La recherche Web

Point n’est besoin de vous mentionner quels sujets ont particulièrement attiré mon attention… Oui ? Je dois le mentionner ? OK alors…   J’ai particulièrement apprécié les billets de Hal Varian sur le Web des données et celui d’Alfred Spector sur le «nuage intelligent». Pas de surprises donc car deux de mes sujets favoris.

Du billet de Varian, retenez ceci et c’est capital pour tous ceux qui sont intéressés par l’Entreprise 2.0 :

«A decade ago, only the big multinational corporations could afford systems to allow for international calling, videoconferencing, and document sharing. Now startups with a handful of people can use voice over IP, video, wikis and Google Docs to share information. These technological advances have led to the rise of « micro multinationals » which can leverage creativity and talent across the globe. Even tiny companies can now have a worldwide reach.»

C’est donc dire que finalement, les PME vont prendre le train du Web 2.0. Encore une fois, je tiens à tempérer ses ardeurs. Ces lignes ont été écrites avant la crise financière actuelle. La tendance risque donc de nous frapper ici à plus long terme. Toutefois, je suis d’accord avec ceux et celles qui disent que cette crise est source d’opportunités. Du moins pour des PME audacieuses comme DessinsDrummond, gagnante de prix internationaux pour son travail avec l’amie Michelle Blanc. D’ailleurs ne manquez pas leur présentation au prochain webcom-Montréal le 12 novembre.

Donc, Google voit dans les PME une nouvelle part de marché intéressante et avec raison selon Hal Varian :

«These changes will have a profound effect on the global economy. According to the U.S. Small Business Administration, « small businesses represent 99.7 percent of all firms, they create more than half of the private nonfarm gross domestic product, and they create 60 to 80 percent of the net new jobs. » Information technology has already had a huge effect on the productivity of large businesses, but the benefits from « trickle down productivity » may be even more significant.»

Même chose ici au Québec. La PME est LE véritable moteur de l’économie et doit pour rester compétitive et créer des emplois, faire passer ses technologies au Web 2.0 mais aussi sa gestion, ses communications et l’approche de ses ressources humaines. Et bonne nouvelle pour tous les experts et consultants sur le Web selon Varian  :

  • Today, only the largest companies can afford to hire consultants and experts. In the future, even small companies will be able to purchase on-demand expertise and other services via the Internet.
  • Today, marketing intelligence are costly reports describing data many months or years old. In the future, small businesses will have access to real-time data on market conditions.

Et vive les blogues d’expertise !

Et comme de plus en plus  d’entreprises et de personnes vont utiliser le Web et y générer des «térabits» de données, plus le Web aura besoin de gérer ces données, de les entreposer mais aussi de proposer aux individus et entreprises, des suites logicielles et d’applications qui quitteront ainsi l’ordinateur traditionnel. Ce dernier deviendra un terminal branché sur un «nuage Web» ou ordinateur central planétaire : le Cloud Computing». Et l’ordinateur ainsi libéré rapetissera et sera entièrement mobile ou intégré aux objets usuels.

Je pourrais ainsi continuer pour des paragraphes mais je vous laisse sur deux citations, l’une de Alfred Spector :

«In coming years, computer processing, storage, and networking capabilities will continue up the steeply exponential curve they have followed for the past few decades. By 2019, parallel-processing computer clusters will be 50 to 100 times more powerful in most respects. Computer programs, more of them web-based, will evolve to take advantage of this newfound power, and Internet usage will also grow: more people online, doing more things, using more advanced and responsive applications. By any metric, the « cloud » of computational resources and online data and content will grow very rapidly for a long time.»

Et celle-ci d’Andy Rubin :

«There are currently about 3.2 billion mobile subscribers in the world, and that number is expected to grow by at least a billion in the next few years. Today, mobile phones are more prevalent than cars (about 800 million registered vehicles in the world) and credit cards (only 1.4 billion of those). While it took 100 years for landline phones to spread to more than 80% of the countries in the world, their wireless descendants did it in 16. And fewer teens are wearing watches now because they use their phones to tell time instead (somewhere Chester Gould is wondering how he got it backwards). So it’s safe to say that the mobile phone may be the most prolific consumer product ever invented.

However, have you ever considered just exactly how powerful these ubiquitous devices are? The phone that you have in your pocket, pack, or handbag is probably ten times more powerful than the PC you had on your desk only 8 or 9 years ago (assuming you even had a PC; most mobile users never have). It has a range of sensors that would do a martian lander proud: a clock, power sensor (how low is that battery?), thermometer (because batteries charge poorly at low temperatures), and light meter (to determine screen backlighting) on the more basic phones; a location sensor, accelerometer (detects vector and velocity of motion), and maybe even a compass on more advanced ones. And most importantly, it is by its very nature always connected.»

Et vous, qu’en pensez-vous ? Pour moi, je ne tiens plus en place, vite mon gPhone !!!

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PodCamp Montréal : non, je n’ai pas profité du soleil…

22 septembre 2008

Ce week-end je n’ai pas profité des premiers rayons de soleil de l’automne. Je me suis plutôt«enfermé» dans des locaux de l’UQAM au centre-ville de Montréal afin d’assister au premier PodCamp-Montréal, l’anti-conférence sur les nouveaux médias. Belle conférence avec plusieurs surprises et coups de coeur, entre autres, les découvertes des talents de conférenciers de Sylvain Grand’Maison et Julien Smith, la pertinence de propos d’Adele McAlear sur le micro-blogging et de Bruno Guglielminetti sur l’évolution difficile des mentalités dans les médias traditionnels. Et je ne vous parle pas du duo de stars Mitch JoelDavid Usher...

podcamp_montage

J’ai aussi apprécié la présence de Cyrille de Lasteyrie, alias Vinvin, VP chez Seesmic, blogueur et podcasteur avec lequel nous avons eu beaucoup de plaisir sur place mais aussi à la Yulbouffe du vendredi (voir ci-dessous). Et j’aurais bien voulu voir et entendre Michel Dumais dimanche matin à 9h00. Mais comme la soirée du samedi s’est prolongée et que je demeure dans le 450 profond, je suis arrivé sur place à la toute fin de son intervention… Je ne suis pas le seul d’ailleurs car dimanche matin a été très calme à la conférence.

Yulbouffe 19-09-08

Photo de la Yulbouffe avec dans l’ordre habituel : Patricia Tessier, Cyrille de Lasteyrie, Éric Baillargeon, Laurent Maisonnave, Kim Vallée, Michelle Sullivan, Sylvain Grand’Maison, Adrien O’Leary (en bleu) Philippe Martin et Jérôme Paradis

Faut croire que beaucoup d’entre eux sont demeurés à la maison et ont profité, de un du soleil et de deux, de la diffusion en «live» de certaines conférences sur Ustream, ce qui n’a pas aidé quant au nombre de personnes présentes. Parlant de personnes présentes, j’ai remarqué une forte représentation d’anglophones du Québec mais aussi d’Ontario et de la Nouvelle-Angleterre, jusqu’à New York, dont un drôle de couple dans la 50taine, tous deux habillés de façon identique, dans des vêtements aux couleurs criardes et avec chapeau en sus. Non, je n’ai pas pris de photos. J’ai espéré en trouver une sur Flickr mais pas encore…

Ce qui fait que plusieurs conférences se sont déroulées en anglais, même dans le cas d’Isabelle Lopez, qui en passant, a fait à mon avis une des meilleures prestations du WE sur l’identité numérique en faisant générer le contenu de sa conférence par les participants assis en rond autour d’un tableau d’école. Participatif…

Podcamp live

Conférence en captation vidéo «live» avec l’ami Christian Aubry

Et après mûre réflexion, je dois dire à Laurent Lasalle qui m’avait posé la question, que oui, PodCamp a regroupé LA communauté des podcasteurs, vlogueurs, blogueurs et geeks. Je n’ai pas été le seul à le remarquer. C’est le constat des gens que j’ai interrogés sur le sujet. Et c’est bien ainsi. Des évènements comme les PodCamp et les BarCamp s’adressent à cette communauté : les initiés, les «early adopters»…

Fallait les voir dans les salles en train de twitter sur leurs Blackberry, iPhones ou ordinateurs portables. Ou encore lever la main à l’unisson à la question : «Avez-vous un compte Twitter ?» ou encore : «Qui est sur Facebook ?». Pour ma part, j’ai twitté tout le WE… En fait, je suis habitué, dans ce genre d’évènement, à bloguer les conférences qui retiennent mon attention.

(Photo de Christian Aubry)

Cette fois, j’ai expérimenté avec TweetDeck et voici le résultat en partant de dimanche PM et en reculant jusqu’au début samedi :

Scoop : Michelle montre les deux pages du MarketingMag ! environ 19 heures ago from web

@MichelleBlanc parle de son apparition dans MarketingMag : 2 pages au lieu d’une environ 19 heures ago from web in reply to MichelleBlanc

@MichelleBlanc Deux études de cas de transparence : Celui de Loïc LeMeur et le sien environ 19 heures ago from TweetDeck in reply to MichelleBlanc

Transparence = humanisation et catharsis… environ 19 heures ago from TweetDeck

@MichelleBlanc : La Blogosphère est un réseau mondial de beaux-frères ! environ 20 heures ago from web in reply to MichelleBlanc

@PhilippeMartin @MichelleBlanc parle de ton fils ! environ 20 heures ago from web in reply to PhilippeMartin

@zelaurent Je te vois Twitter 😉 environ 20 heures ago from TweetDeck in reply to zelaurent

@MichelleBlanc : Un «finger» quand ça vient d’un bébé, c’est «cute» mais quand ça vient d’un internaute… environ 20 heures ago from web

@MichelleBlanc parle de transparence pour les entreprises. Commence par le cas AOL environ 20 heures ago from web in reply to MichelleBlanc

@Sincever Suis maintenant à la conférence de @MichelleBlanc environ 20 heures ago from TweetDeck in reply to Sincever

@Sincever @JeromeParadis, salle du fond… En train de conclure environ 20 heures ago from TweetDeck in reply to Sincever

@JeromeParadis Applications Facebook Revenus estimés à 1$ par mois par utilisateur unique… environ 20 heures ago from web

@JeromeParadis Ne monétise pas Status Competition environ 20 heures ago from TweetDeck in reply to JeromeParadis

Suis maintenant à la conférence de @JeromeParadis sur Status Competition ! En français … environ 20 heures ago from TweetDeck

@julien Talked about Social Capital Exchange… New Index coming? environ 21 heures ago from TweetDeck in reply to julien

@julien : Forget about Bowling… We are a new form of Tribe environ 21 heures ago from TweetDeck in reply to julien

What defines a :game : 1 Fun, 2 Simple Rules environ 21 heures ago from TweetDeck

Retweet @zelaurent: Julien Smith en LIVE au PodCamp Montreal #pcmtl http://podcampmontreal.org/… environ 21 heures ago from TweetDeck

À la conférence de Julien Smith. The Game of Trust environ 21 heures ago from web

@Isatruc : It’s happening now. We are the Web ! environ 21 heures ago from web in reply to Isatruc

@JeromeParadis has just arrived. Next speaker :o) environ 21 heures ago from web in reply to JeromeParadis

@Isatruc made a little miracle. Pack her room against Mitch Joel’s own conference at the same time 😉 environ 21 heures ago from web in reply to Isatruc

Do what we are on the Internet interferes with our professionnal future ? environ 21 heures ago from web

The people in this room are from a «superculture»??? environ 21 heures ago from web

Now talking about Hierarchy in enterprises & howeit’s killing your real self. Gi Wirearchy ! environ 21 heures ago from TweetDeck

@Isatruc fait sa conférence/débat en anglais. Les francos sont muets pour une fois 😉 environ 22 heures ago from TweetDeck in reply to Isatruc

@PhilippeMartin Tu manques le débat sur l’identité en ligne. Intéressant 😉 environ 22 heures ago from TweetDeck in reply to PhilippeMartin

Juste 3 pers. dans l’autre salle pour les Beaux Réal Rioux ! environ 22 heures ago from TweetDeck

@Isatruc is making a big splash. Room full. Round table formula. People participate to the conference. 1st 2.0 conf #pcml environ 22 heures ago from TweetDeck in reply to Isatruc

At the conférence of @Isatruc She’s talking about herself «ME» Who is she, Identity with a blackboard… environ 22 heures ago from TweetDeck

@PhilippeMartin Beaucoup moins qu’hier. Reste une centaine de personnes… environ 22 heures ago from TweetDeck in reply to PhilippeMartin

Cachet des membres de l’UDA pour balado à RC = +20% environ 23 heures ago from TweetDeck

@amicalmant De retour en ligne 🙂 environ 24 heures ago from TweetDeck in reply to amicalmant

Quel est le lien entre le podcasting et les Beatles ? @sgrandmaison Le plus local vous pensez, le plus global vous serez = Liverpool ! 10:22 AM September 21, 2008 from TweetDeck

J’aime le iPhone passé au blender http://tinyurl.com/4bdzgj 04:48 PM September 20, 2008 from TweetDeck

@bduperrin :o))) J’essaie de te faire signe 04:37 PM September 20, 2008 from TweetDeck in reply to bduperrin

@bduperrin Tu peux le voir live à http://snurl.com/podmtl-live 04:32 PM September 20, 2008 from TweetDeck in reply to bduperrin

@bduperrin Want me to say hello to him from «les potes de Paris» ? 04:27 PM September 20, 2008 from TweetDeck in reply to bduperrin

Retwittering : @PhilippeMartin http://twitpic.com/cg32 – Vinvin et Zelaurent au Podcamp 04:20 PM September 20, 2008 from web

Talked about Twitter Karma : http://tinyurl.com/2364dy 03:53 PM September 20, 2008 from TweetDeck

@adelemcalear n’arrête pas de parler de formage, nce qui ramène à notre groupe http://tinyurl.com/3zqupb 03:50 PM September 20, 2008 from TweetDeck in reply to adelemcalear

@Muriel_Ide Twitter to promote yous brands :o) 03:48 PM September 20, 2008 from web in reply to Muriel_Ide

Twitterkarma for segregating your followers on Twitter 03:47 PM September 20, 2008 from web

@adelemclear n’arrête pas de parler de formage, nce qui ramène à notre groupe http://tinyurl.com/3zqupb 03:41 PM September 20, 2008 from TweetDeck

Reetwittering @PhilippeMartin : http://twitpic.com/cfns – Adele McLear 03:33 PM September 20, 2008 from TweetDeck

Listening to the conference of @adelemclaer on Twitter at #pcml 03:31 PM September 20, 2008 from TweetDeck

@FTaschereau I see you 🙂 03:29 PM September 20, 2008 from TweetDeck in reply to FTaschereau

http://twitpic.com/cffy – Mitch Joel & David Usher at Podcamp Montreal 02:50 PM September 20, 2008 from TwitPic

Going for lunch #pcml 12:02 PM September 20, 2008 from TweetDeck

Mtich Joel & David Usher #pcml : Music industry : It’s all about control, control, control. 12:01 PM September 20, 2008 from TweetDeck

Mitch Joel :To build a community you have to go out in the community. From #pcml 11:56 AM September 20, 2008 from TweetDeck

@sgrandmaison In some cases yes. For big Cies. Not for I’m my company 😉 11:50 AM September 20, 2008 from TweetDeck in reply to sgrandmaison

Had problems with the wifi connection at Podcamp 11:47 AM September 20, 2008 from TweetDeck

David Usher : « The Web changed me completely as an artist » 11:28 AM September 20, 2008 from TweetDeck

Room is packed for the STARS : Mitch Joel & David Usher… 11:12 AM September 20, 2008 from TweetDeck

1st thing Mitch Joel is asking before beginning : »Don’t share our stuff on the Web » Strange to hearthat in a Podcamp ! 11:11 AM September 20, 2008 from TweetDeck

@sgrandmaison saying : If you do a professionnel blog, it’s not you. I disagree !!! 10:49 AM September 20, 2008 from TweetDeck in reply to sgrandmaison

@sgrandmaison is telling stories about a girl… What’s your story ? 10:46 AM September 20, 2008 from TweetDeck in reply to sgrandmaison

From Podcamp : Second-hand famers are the super suckers. Know one of these? 10:34 AM September 20, 2008 from TweetDeck

From Podcamp : Is Bigger really better or do they just suck on a larger scale ? 10:25 AM September 20, 2008 from TweetDeck

@PhilippeMartin À voir et entendre ce qui se dit, tu aurais fait un tabac avec ta conférence de Bordeaux 🙂 10:23 AM September 20, 2008 from TweetDeck in reply to PhilippeMartin

Blogging & Podcasting : Eat your fibers : Regularity is the key ! (S.Grand’Maison) 10:20 AM September 20, 2008 from TweetDeck

You can’t overtag but get saturated… 10:16 AM September 20, 2008 from TweetDeck

Other Podcast conference : The Great Rules of being the last… Strategy by S,Grand’Maison 10:14 AM September 20, 2008 from TweetDeck

@PhilJ @bduperrin Also sunny blue day in Mtl. But inside at Podcamp conference. 09:55 AM September 20, 2008 from TweetDeck in reply to PhilJ

@Isatruc Pose la question du business model. @afroginthevalley répond avec l’exemple de la musique. Déplacement de la valeur ! 09:53 AM September 20, 2008 from TweetDeck in reply to Isatruc

@aforginthevalley revient avec le Global Village de McLuhan. Soulève le problème de langue, des contenus multingues. 09:50 AM September 20, 2008 from TweetDeck

@Isatruc Listening & typing at the same time . Real Digital Native 🙂 09:44 AM September 20, 2008 from TweetDeck in reply to Isatruc

@bduperrin Si en ligne, regarde le Podcamp en direct à http://poprl.com/0hs 09:42 AM September 20, 2008 from TweetDeck in reply to bduperrin

@amicalmant Surveille ton angle de caméra 🙂 09:39 AM September 20, 2008 from TweetDeck in reply to amicalmant

Et vous, comment avez-vous vécu votre Podcamp ? Au soleil en Ustream, sur Twitter, sur place ou pas du tout ???

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La transparence radicale d’un travailleur nomade…

17 septembre 2008

Après Jean-François Ruiz et l’ami Philippe Martin, à mon tour de faire preuve de transparence radicale et de partager avec vous, non seulement la photo de mon bureau mais aussi de quoi il est composé, soit mon équipement de travailleur nomade :

Laïka

Le travailleur nomade… (photo Renée Wathelet)

Équipements de bureau:

Un ordinateur portable Acer TravelMate 5600 acheté il y a 2 ans et ½

Une souris BlueTooth Logitech

Une imprimante Samsung Laser MFP SCX-4×21 Series qui sert aussi de fax (n’en reçois pas mais en envoie encore), de photocopieur et de scanneur.

4 clés USB dont 2 SanDisk U3 de 2 go.

Et un fauteuil de bureau pas très confortable,

Système d’exploitation, navigateur

Je suis toujours sous  Windows XP, pas convaincu de passer sous Vista…

Navigateur principal : Firefox. Secondaires : IE et Chrome

Logiciels:

Suite Office, surtout Word-Excel-Power Point + messagerie Outlook + Office Live Meeting

SnagIt 7  pour les copies d’écran, simple et convivial.

AceFTP 3 Freeware pour gérer mes accès FTP.

Windows Media Player et Quick Time Player pour visionner mes fichiers audios et vidéos.

AVG Anti-Spyware 7.5 pour la sécurité.

NitroPDF pour la lecture et la gestion des documents .pdf

Téléphonie, wi-fi, web mobile:

Téléphone portable Razr de Motorola.

Modem wi-fi de Vidéotron avec forfait haute vitesse Extrême

Rooter Linksys Wireless-G 2.4 GHz

Skype pour les longues distances d’ordinateur à ordinateur.

Photos :

Appareil photo Canon PowerShot 530 avec carte de 2Gb

Services web: mes outils accessibles en ligne.

Courriel: Gmail, le service de courriel de Google et Whalemail pour l’envoi de gros fichiers

Photos: Flickr

Présentations en Power Point et PDF: SlideShare

Vidéos: Daily Motion

À noter que Flickr, SlideShare et Daily Motion me permettent d’insérer facilement mes contenus en ligne dans mes billets tout en offrant un espace d’entreposage et un accès à une communauté.

Microblogging: Twitter + Twitpic + TwitDeck pour la gestion du tout. Seesmic pour mes futures conversations vidéo.

Agrégateur de contenu: FriendFeed et Netvibes

Messagerie instantanée: Gtalk, le service de messagerie instantanée de Google.

Réseaux sociaux : Facebook pour les amis, la visibilité Internet et la gestion des évènements et LinkedIn et Viadeo pour les relations professionelles.

Blogging: Mon vieux WordPress 2.2.1, en sursis. Bientôt mis à jour à la version 2.7

Lecteur RSS: Netvibes

Statistiques: Google Analytics pour le trafic de mon blogue et Technorati et Wikio pour le classement

Autres sites, plates-formes et/ou communautés

AgentSolo pour les offres de contrats

Inpowr  pour mes objectifs de mieux-être personnel

Ning  pour générer au besoin des communautés

MyBlogLog  et Yulbiz.org pour la communauté de blogueurs

Geni pour la généalogie familiale

Twine  pour la création d’un LifeLog

Joost pur la télé sur Internet

Voilà je pense ne rien avoir oublié.  Comme pour l’ami Philippe Martin, tous ces outils me procurent un gain de productivité et de souplesse indéniable, inimaginable seulement quelques années auparavant.  Le prochain stade est de passer au Cloud Computing, soit de déposer mes données et applications dans le «nuage» Web. J’aurai le choix entre les services de Google, Amazon, Zoho ou encore la plus petite mais québécoise Oriso avec iGovirtual.

MAJ

Je rajoute à cette description que je croyais exhaustive ma version du questionnaire de Proust, version geek, mis en ligne aujourd’hui par l’amie Michelle Blanc :

Quel est le bidule dont vous ne pourriez pas vous séparer ?
Mon sac à dos : il contient ma vie …

Quelle est votre application logicielle préférée ?
Skype et de loin !

Quel est le blogue que vous lisez le plus ?

TechCrunch

Quels sont les médias sociaux que vous utilisez réellement ?

Je n’aime pas le terme de média social. Comme réseaux sociaux, je préfère Facebook et LinkedIn

Quel est votre livre d’affaires préféré ?
«Pourquoi bloguer dans un contexte d’affaires», voyons donc…

Quel est votre journal préféré?
Je ne lis plus les journaux papier, sauf la revue Wired !

Qui est la personne qui vous inspire et pourquoi ?
La personne m’ayant le plus inspiré est Gandhi. Il ne faisait pas que parler, il agissait et dans la non-violence. Ce faisant, il a réussi à modifier le cours de l’Histoire…

Qui était votre meilleur gestionnaire et pourquoi ?

Un copain à moi qui s’appelle Guy L’Italien. Si j’ai un quelconque rayonnement aujourd’hui, c’est grâce à lui !

Quel était votre premier emploi ?
Bûcheron pour le Ministère des Richesses Naturelles. Un emploi d’été étudiant au Saguenay qui m’a permis de rencontrer des gens fantastiques, en particulier les monitrices de kayak de la base de plein air toute proche de notre campement 🙂

Quel est l’endroit où vous viennent les meilleures idées ?
De mon lit ! Je rêve mes idées avant de les réaliser…

Que valorisez-vous le plus chez un collègue ou employé ?
L’authenticité, la simplicité et la sociabilité

Vous aimeriez être le meilleur au monde pour ?

Changer le monde…

Cloud Computing Entreprise 2.0 Identité numérique NTIC Sécurité des données

Les TI et le «nuage Web» : l’immobilisme au nom de la symphonie en mouvement !

5 septembre 2008

Cela fait au moins un an que je tente de faire venir les gens de Google à Montréal afin qu’ils puissent venir parler à la conférence webcom-Montréal. Parler d’entrepôts de données mais aussi parler de SaaS (software as a service) et surtout de «Cloud Computing». Après les avoir rencontrés en juin dernier à Boston, ils ont finalement accepté d’être des nôtres le 12 novembre prochain… Le sujet risque d’être encore plus brûlant d’actualité que je ne croyais. Pourquoi ?

Parce que tous les gros joueurs de l’industrie s’y mettent : Google bien sûr mais aussi Microsoft, Amazon, SalesForce.com et maintenant IBM, oui, oui vous avez bien entendu IBM… En juin dernier, ils annonçaient à Boston la sortie d’une nouvelle ligne de serveurs 2.0, les iDataPlex Servers, destinés aux entrepôts de données des joueurs pré-cités mais on a appris, fin août dans un communiqué de presse repris par le Journal du Net , qu’ils allaient investir plusieurs centaines de millions dans leurs propres entrepôts… Pas seulement dans les serveurs et les entrepôts mais aussi dans le marché du SaaS et du Cloud Computing.

Le iDataPlex présenté en primeur à Boston en juin dernier

En juin dernier, les gens de Google sont débarqués en force à la conférence Entreprise 2.0, qui avait lieu à Boston, avec comme but inavoué mais certain de convaincre les entreprises que leur salut réside maintenant dans l’externalisation de leurs données, applications et centres de traitement informatiques vers le «nuage Internet».On parle ici de services Web, de SaaS mais aussi de Web 2.0, d’Entreprise 2.0, de KM 2., etc.

En fait, comme l’a mentionné Rishi Chandra, de Google, le même qui sera à Montréal, la question n’est plus de savoir s’il y aura une profonde mutation de l’informatique vers le Web mais quand et surtout à quelle vitesse…Après la bataille pour nos données personnelles, ces GROS joueurs vont tout d’abord «écrémer» le marché des grandes entreprises, leurs clients traditionnels. Une stratégie qui devrait se déployer au cours des cinq prochaines années. Par la suite, elles devraient porter leur attention sur un autre segment, la longue traîne des entreprises, soit les PME-PMI, segment qui surprenamment, se montre très «frileux», du moins ici au Québec, à ces grandes mutations.

Rishi Chandra en conférence…

Ce qui me ramène à un de mes thèmes favoris, soit le manque de vision des entreprises québécoises et notre immobilisme technologique qui met sérieusement en danger notre compétitivité internationale. C’est patent au Québec mais pas unique. Lors de sa conférence à Boston, Rishi Chandra et Dion Hinchcliffe ont aussi abordé ce thème : L’innovation ne vient plus de l’entreprise elle-même mais de l’externe et surtout de particuliers comme vous et moi qui créons applications et contenus sur le Web mais aussi qui travaillons avec des outils plus performants que ceux utilisés en entreprise.

Donc, l’informatique traditionnelle est dépassée et ne génère plus que 20 % d’innovation contre 80 % de statu quo, ce qui était l’inverse avant : Et ce sont les vieux qui contrôlent les services TI et ces «vieux» emploient 80% de leur budget pour le maintien des infrastructures traditionnelles et leur sécurisation.

Ces derniers en sont toujours à parler d’architecture technologique d’entreprise visant à gérer l’intégration des solutions technologiques ou encore de gestion du patrimoine technologique et de sécurité des données et applications stratégiques. Ils ne peuvent cependant plus cacher que ces «architectures patrimoniales sécuritaires» entrainent des coûts de plus en plus élevés en termes de planification, d’évolution, de maintenance, d’immobilisation et aussi de gestion de la main d’oeuvre. Ce sera d’ailleurs le sujet d’une conférence à la FIQ le 18 septembre prochain, conférence prononcée par Jean-Pierre Fortin, chef de la planification stratégique des TI à la ville de Montréal : «L’architecture d’entreprise : une symphonie en mouvement».

Une symphonie qui sonne de plus en plus faux car maintenir un service TI qui peut comprendre un ou plusieurs centres de traitement informatique où ronronnent des milliers de serveurs d’applications et de données, des milliers d’applications-maison en plus des solutions des fournisseurs et un parc informatique de plus en plus complexe ouvre la porte aux fausses notes (pannes de toutes nature) et demande parfois un orchestre de plusieurs centaines de personnes (gestionnaires, architectes, analystes, conseillers, programmeurs, dépanneurs, etc). Payer l’orchestre et payer les instruments, payer pour leur entretien et leur réparation en cas de panne revient de plus en plus cher pour une entreprise dont la mission de base n’est pas l’informatique.

De là l’externalisation des installations et la dématérialisation des données dans le «nuage» Web et pas seulement pour les grandes entreprises. De là aussi l’apparition d’entreprises qui travaillent à offrir aux PME les mêmes services que Google et autres mais sous leur radar. Des firmes comme la québécoise Oriso. À court terme, elles pourront tirer leur épingle du jeu. À long terme, il leur faudra une offre différente pour demeurer compétitifs.

Mais les données et la sécurité ?

Question qui revient en effet sur toutes les lèvres des CEO ou CTO des entreprises ainsi que d’autres telles que : Google ou Amazon ou IBM ne deviendront-elles pas des Big Brother, propriétaires de nos données et les utilisant à des fins autres ? Et ne serons-nous pas prisonniers de ces entreprises qui auront nos données ET nos applications ? Et seront-elles en sécurité sur le Web avec tous ces hackers ?  En réponse à cela, laissez-moi reprendre le compte-rendu que j’ai fait à Boston de la soirée intitulée «An Evening in the Cloud ».

Le panel de «Evening in the Cloud»

«Hier, en fin de journée, Google, Amazon et Salesforce.com commanditaient l’événement «An evening in the Cloud», petite soirée où les trois entreprises participaient à un panel inusité. Voici les règles du jeu : Les trois représentants de ces entreprises, soit Jeff Keltner pour Google, Adam Selipsky pour Amazon et Ross Piper pour Salesforce ont à convaincre quatre CIO que leurs données et applications ont avantage à résider dans un nuage plutôt que dans un centre de traitement sécurisé avec une distribution client-serveur. Le tout modéré par David Berlind d’InformationWeek.

Débat intéressant où les quatre CIO ont déballé devant une salle comble ou presque, les peurs traditionnelles des gens de Ti devant tout ce qui est Internet 2.0 et plus… Tout y est passé, portabilité des données, propriété des données, confidentialité et surtout SÉCURITÉ. À ce titre, Richard Mickool, CTO de l’université Northeastern, a sorti l’artillerie lourde en posant une question fort pertinente sur la dépendance des entreprises face à leurs «fournisseurs» dans l’éventualité de la délocalisation de son infrastructure informatique. Le fait d’être pris avec un seul fournisseur. Qu’arriverait-il si ce dernier disparaissait ou était vendu ? «I don’t want to be locked in» a-t-il lancé comme un cri du coeur.

À cette inquiétude, les trois compères ont opposé le fait que tous trois tenaient à ce que les entreprises demeurent en contrôle de leurs données et applications et qu’elle puissent avoir le choix de les retirer quand bon leur semble. Le principe de la portabilité, quoi. Les mêmes préoccupations que pour les individus avec leurs données sur le Web social…

Ensuite ce fut le tour de Mary Sobiechowski de poser une autre question que j’attendais depuis le début. Les entreprises pourront-elles compter sur une bande passante suffisante pour leurs besoins croissants, surtout en matière de multimédia ? Je m’attendais à une réponse rapide de Google mais cette dernière n’est jamais venue. En faut, j’ai dû aller poser la question par la suite à Keltner. Ce dernier a confirmé que Google était bien un client d’Internet2 et du PC1 Cable System , qui offre actuellement une possibilité de transit de 240 gigabits/seconde (Gbps) en plus d’avoir été conçu pour atteindre UN Tétrabit/seconde !!! (Tbps). Pas besoin de dire que les entreprises ont là, largement de quoi se rassasier et ce pour bien des années quand on sait que la plupart d’entre elles utilisent rarement plus que 100 mégabits/seconde.

Autre question que j’attendais et qui est finalement venue en fin de débat et de la part d’un participant dans la salle : Les coûts ! Un avantage net pour Google et compagnie. En fait c’est Amazon qui a répondu de la même façon qu’à la conférence Web 2.0 Expo à San Francisco : Un accès à un serveur d’applications pour aussi peu que 10 cents de l’heure. Besoin d’espace de stockage pour vos données (textes, photos, vidéos, etc.) ? Amazon vous offre le principe du «all you can eat» pour 15 cents du Gigabit par mois !».

Bref, beaucoup de mythes et de fausses croyances véhiculés par ceux et celles qui ne tiennent pas à ce que leurs petits royaumes soient démantelés quitte à faire payer une fortune à leur entreprise pour leur maintien. De là, le conservatisme au nom de la sécurité et l’immobilisme au nom de la symphonie en mouvement !

Cloud Computing Communication interactive Identité numérique Internet2 LifeLogs Web 3.0

L’avenir du Québec passe-t-il par le numérique ? Réponse : OUI !

8 juillet 2008

J’ai eu la semaine dernière, une conversation passionnante avec René Barsalo, directeur, Stratégie et partenariats de la SAT, Société des Arts technologiques. La conversation a porté sur notre civilisation de plus en plus numérique ou «digitale», sur les données que nous générons quotidiennement et sur l’identité numérique que nous nous bâtissons. Une identité faite de documents Word, PowerPoint, Excel mais aussi d’informations personnelles incluses dans nos profils sur Facebook, LinkedIn et autre sites de «networking social», de photos, de vidéos et de micro-conversations à la SMS, Twitter, Skype ou encore Seesmic. Le tout j’expliquais à René, doit former nos «LifeLogs» ou carnets de vie, la génération évoluée et 4.0 des blogues…

Le projet de LifeLog, MyLifeBits

Pour sa part, René travaille beaucoup à la SAT sur l’arrivée prochaine de la vague audiovisuelle (téléprésence, télémanipulation, espaces branchés, etc.), qui nous fera passer de plus en plus en mode « temps réel » plutôt qu’en mode asynchrone. Il se penche aussi sur les impacts à surveiller : sur nos partenariats, nos carrières, nos traces, notre société. Bref, il pousse notre conception actuelle du Web (2.0) vers une nouvelle, déjà identifiée comme celle du Web 3D mais pose aussi une autre question essentielle, soit celle de la place que nous occupons dans la société réelle et celle que nous occuperons dans la société numérique et de plus en plus virtuelle que se met rapidement en place.

Une place individuelle qu’on nomme «identité numérique» (pensez au ePortfolio de Serge Ravet) mais aussi collective et que nous nommerons comment : Culturello-numérique ? La bataille sur la diversité culturelle revue et corrigée et ayant une portée beaucoup plus vaste car touchant pas seulement le production culturelle traditionnelle mais TOUTE la production culturelle, professionnelle, sociale et personnelle de tous les membres de la société. Et quel poids aura le Québec face à des géants comme les USA, l’Europe et la Chine ? René prétend, avec raison, que le Québec occupe une position stratégique, un créneau que nous pourrions occuper si nous ne dormions pas collectivement au gaz comme c’est la cas présentement.

Géographiquement le Québec occupe, d’une part, une place stratégique pour la transmission de données par fibre optique, Il est sur le chemin le plus court pour relier l’Europe et la Chine, donc en mesure de profiter des retombées potentielles de l’installation d’une autoroute à méga-débit, un peu comme le PC1-Cable (PC pour Pacific Crossing et à 640 Gigabits/seconde) qui relie actuellement le réseau WIDE Internet (Widely Integrated Distributed Environment) au Japon au réseau américain Abilene (Advanced Networking for Learning-edge Research and Education) du projet nommé ambitieusement Internet2.

Le Québec pourrait profiter de ce nouvel Internet qui se met en place aux USA et au Japon, certes mais aussi en Europe avec le Projet DANTE (Delivery of Advanced Network Technology to Europe) et son réseau GÉANT2 mais aussi en Chine avec CERNET2 (China Education and Research Network). À la croisée des chemins numériques et virtuels, le Québec pourrait se tailler une place de choix, tant au point de vue économique, technologique que politique et socio-culturel.

L’urgence pour nos gouvernements locaux est d’investir au plus vite dans les infrastructures du futur et non seulement dans celles du présent. Imaginez seulement ce que le réseau GÉANT2 a pu réaliser pour le CERN (Organisation européenne pour la recherche nucléaire) et le projet EGEE (Réalisation de grilles pour la science en ligne) :

«Au cours du mois d’avril 2006, la Grille a en effet été utilisée dans la lutte contre le virus mortel H5N1 de la grippe aviaire. Grâce à l’infrastructure de grille du projet EGEE, six laboratoires en Europe et en Asie ont analysé 300 000 composants de médicaments potentiels pour le traitement de la maladie. Cette recherche, menée sur 2 000 ordinateurs dans le monde entier avec l’aide d’un logiciel développé au CERN, a permis d’identifier et de classer les composés chimiques les mieux à même d’inhiber l’enzyme N1 du virus. En un mois, la collaboration est parvenue à traiter autant de données qu’un seul ordinateur en 100 ans».

C’est donc l’utilisation en réseau ultra-rapide du potentiel des ordinateurs de la planète, ce que l’on nomme le «Grid Computing» mais ces «grilles« seront bientôt remplacées par un nuage… Le «Cloud Computing», soit la possibilité de transférer dans le nuage Internet, l’ensemble des données et applications de la planète, le sujet de l’heure et dont j’ai traité en détails ICI.

Lors de mon récent passage à San Francisco, pour le conférence Web 2.0 Expo, j’avais relaté l’entrevue entre Tim O’Reilly et Jonathan Schwartz, président et CEO de Sun Microsystems, dont voici un extrait :

«Arrivé avec quelques minutes de retard, je comprends que la conversation va dans les deux sens, que le CEO a parlé avec beaucoup de ferveur de MySQL et que O’Reilly prend beaucoup de place. Il tente d’amener Schwartz sur ses terrains de prédilection soit le «Cloud Computing», et «The Internet as the OS», part dans de longues réflexions alors que Schwartz attend patiemment qu’il lui redonne la parole par une question…

La conversation prend une tournure très intéressante quand Schwartz finit par aborder innocemment le sujet des données et surtout les méga-entrepôts de données. Il lance une des meilleures citations de la conférence :« If the network is the computer, data is the currency»…Et fait surprenant, il ouvre la porte verte… En effet, selon lui, Sun Microsystems se doit d’être «power efficient» dans son offre de serveurs et que la nouvelle gamme ira en ce sens avec comme objectif de couper leur consommation d’électricité du cinquième.

Comme Sun est un des grands fournisseurs de serveurs, ses clients sont les propriétaires des entrepôts de données, les Google, Microsoft et maintenant Amazon et SalesForce. Selon le CEO, ces derniers ne devront pas seulement avoir des serveurs moins gourmands en électricité mais aussi avoir des entrepôts-containers… Et dans cette partie, Sun ne veut pas être uniquement un fournisseur d’infrastructure. Elle veut jouer à armes égales et aussi avoir ses propres entrepôts, lui donnant ainsi un avantage concurrentiel…

Ce qu’il veut dire par entrepôts-containers, c’est que Sun, Google et les autres doivent penser à des entrepôts mobiles, qui peuvent suivre les sources d’énergie. Encore plus intéressant, il en est arrivé à parler des entrepôts situés dans des endroits où on réchauffe les équipements au lieu de les climatiser. De l’antigel au lieu de l’air climatisé… Et aussi en arriver à les automatiser complètement. Un peu comme les postes et les centrales hydroélectriques qui sont opérés à distance… En ce sens, certains joueurs comme Microsoft planifient l’installation d’entrepôts en Sibérie

Vous voyez les opportunités ici, entre autres, pour l’économie québécoise. En effet, le Québec est un pays nordique et théoriquement assez froid. Il a une source inépuisable d’énergie : l’eau. Et il a des infrastructures industrielles à recycler dont des alumineries, idéales pour installer des méga-entrepôts de données puisque déjà équipées de l’infrastructure de transformation électrique. Vous imaginez pour l’économie de Shawinnigan ? Ou de Jonquière, ou de Baie-Comeau ? Le gouvernement et l’entreprise privée devraient comprendre et exploiter ce nouvel atout…

Cela me fait penser à ce qu’écrit Nicholas Carr dans son bouquin «The Big Switch», sur le fait que les compagnies comme Google sont en train de devenir des nouvelles «Utilities». Les précédentes fournissent de l’énergie. Les prochaines fourniront un nouveau service essentiel : l’Internet et nos données. Schwartz et Sun ont bien compris… «Free software and free ideas are the best way to reach the consumers». Une fois atteints et fidélisés, Sun peut se concentrer à faire son $$$ ailleurs soit en devenant un des joueurs majeurs de la «Data War» et aussi en vendant ses serveurs à Google, Amazon, et autres nouvelles «Utilities».

Ce que je ne savais pas alors, c’est que le gouvernement du Québec a justement refusé la permission à Google de venir s’installer au Québec… Il y a des sous-ministres qui pensent plus à ne pas faire de vagues jusqu’à leur retraite plutôt qu’à prendre des risques pour assurer le développement économique et technologique du Québec et ainsi assurer notre compétitivité sur la scène mondiale où se joue actuellement le grand positionnement technologique, la «Data War» dont je parlais…

Et pourtant, le Québec pourrait encore une fois tabler sur ses atouts traditionnels : sa situation géographique et son climat, ses ressources naturelles, plus particulièrement l’eau et l’hydroélectricité mais aussi la créativité de l’ensemble de sa population qui l’a longtemps placé au-devant de l’industrie du numérique, tant dans les entreprises du Web 1.0 avant l’éclatement de la Bulle, que maintenant avec l’industrie du jeu, celle du eCommerce et du Web 2.0 mais aussi du Web 3D avec des initiatives comme le Panoscope 360 de la SAT et de l’UdM, l’unité Métalab ou encore le programme TOT.

Car il faut comprendre, comme se tue à l’expliquer René Barsalo, que le futur du Québec n’est pas dans les technologies du Web 2.0 mais bien dans celles du Web 3.0 ou 3D et de ce que nous ferons des opportunités que nous offrent nouvel Internet et ses réseaux. Avoir sur son territoire, à la fois les meilleurs réseaux et les entrepôts qui feront partie du «Nuage Internet» est essentiel à notre développement en tant que société et il est urgent d’agir !!!

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Une soirée avec Isabelle Juppé et les femmes digitales

1 juillet 2008

Hier soir avait lieu à la librairie Olivieri, à Montréal, la suite de notre conversation publique amorcée quelques semaines plus tôt à Bordeaux avec Isabelle Juppé. Une conversation axée sur nos livres respectifs, soit «La femme digitale» et «Pourquoi bloguer dans un contexte d’affaires». Mais contrairement à la librairie Mollat à Bordeaux, il n’y avait pas qu’Isabelle, Philippe Martin et moi dans cette conversation. En effet, pour l’occasion, deux autres auteurs de notre Collectif étaient sur les lieux, soit Martin Lessard et Mario Asselin. Si Michelle Blanc n’avait pas été en convalescence, je suis certain qu’elle aurait aussi été du groupe.

Photo : Isabelle Lopez

Isabelle a parlé de son livre, de sa découverte des technologies et du Québec, de sa préoccupation quant à la question (cruciale) de l’identité numérique, de la place des femmes dans les nouvelles technologies et répondu à des questions très québécoises dont une sur l’emploi du mot «digital» qui est un mot anglais. À cela, elle a répondu candidement que «digital», est moins froid que numérique (01-01-01-01) que le mot implique le contact des doigts avec le clavier (le quotidien du blogueur) et que c’est aussi une plante contenant une forme de poison, qui peut s’avérer très attirante, mais aussi source de dangers… Et nous d’y aller du pourquoi de nos chapitres respectifs et du pourquoi du «Pourquoi bloguer», soit un clin d’oeil au dixième anniversaire du blogue en 2007.

Cocktail sur terrasse après la conférence. On remarque Martin Lessard et Philippe Martin (de dos)

Dix ans, dix blogueurs pour répondre à une question qui m’était souvent posée par des dirigeants d’entreprise :«Pourquoi je bloguerais ?». Le choix des auteurs (neuf hommes et une femme) a été le catalyseur d’une future initiative de blogueuses québécoises. Je m’explique : Philippe et moi avions demandé à Isabelle s’il était possible d’organiser une «Yulbouffe» à l’occasion de son passage à Montréal, un évènement que nous organisons habituellement quand une personnalité de la blogosphère visite Montréal. En plus d’acquiescer à notre demande, elle nous a demandé d’inviter à sa conférence des femmes «digitales» québécoises de notre «réseau».

Chose demandée, chose organisée et hier soir, donc, elles étaient une douzaine sur la trentaine que nous avions invitées, à assister à la conversation mais aussi à participer activement. Donc, la fameuse initiative a pris son envol d’une question posée par Muriel Ide. »Pourquoi une seule femme dans le Collectif «Pourquoi bloguer ?» Nous avons répondu à cette question mais les blogueuses présentes ont soudainement réalisé qu’elles pouvaient peut-être y aller de leurs propres réponses. De là, un mouvement spontané, lors du cocktail qui a suivi.

Un mouvement qui va donner un nouveau livre sur les blogues, écrit par neuf femmes et un homme avec une préface rédigée par Isabelle Juppé. Les auteures seront : Michelle Sullivan, Isabelle Lopez, Kim Vallée, Aurélie Ponton, Kim Auclair, Renée Wathelet, Muriel Ide, Nathalie Rivard et Marie-Louise Gariépy. Reste à trouver l’Homme…

Photo Claude Malaison

Une soirée mémorable donc, qui a débouché sur de nouveaux horizons mais qui a aussi permis à toutes et tous de constater qu’Isabelle Juppé est une femme à la personnalité attachante, comme le mentionne Mario Asselin sur son blogue : «On peut parler d’une présence généreuse de Mme Juppé, très accessible et prenant plaisir à livrer le fond de sa pensée sur les composantes de la révolution numérique en train de se faire.». En fait, Isabelle a été d’une grande disponibilité et a fait preuve d’une grande écoute.

Photo Isabelle Lopez

Elle a été de toutes les conversations en compagnie de la plus âgée de ses deux filles Charline, charmante également. Elle nous a quitté en fin de soirée avec devant elle un agenda fort chargé car elle rejoint dès aujourd’hui son mari et maire de Bordeaux Alain Juppé pour les festivités du 400e de la ville de Québec. Petite confidence : Les deux ont prévu une petite escapade au Québec : Rien de moins qu’une randonnée en vélo Québec-Montréal par le Chemin du Roy… Plus démocratique et athlétique que le Général en 1967… En route, ils feront un arrêt chez deux amis, Claude et Hélène, propriétaires de la Maison Deschambault.

Souhaitons-leur du soleil et pas trop de vent de face.

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Mini-crise existentielle Web 2.0 à l’ère du «petaoctet»…

23 juin 2008

Depuis mon retour de Boston et la série de billets que j’ai consacrés à la conférence Enterprise 2.0, je vis ce que l’on pourrait appeler une mini-crise existentielle Web 2.0. Le malaise a suinté tout au long de mes billets et je viens de lire le copain Vincent Berthelot qui, sans le savoir, résume bien le malaise. Son billet est intitulé :« Le Web 2.0 farce à dindon. réseau intelligent ou valorisation du moi ?» Je ne reproduirai pas intégralement ses éléments de réflexion mais vous invite à le lire.

Dans son introduction, Vincent parle d’Andrew Keen, l’auteur de «The Cult of the Amateur», principal détracteur du Web 20 et de son navire amiral Wikipedia. Je vous invite à lire ce que j’ai écrit sur la petite histoire de ce journaliste et ancien propriétaire d’une «start-up» Web 1.0. Plus loin, Vincent traite avec justesse de l’enjeu crucial qui obscurcit actuellement le bleu azur du Web 2.0 : NOS données personnelles. Leur portabilité, leur propriété, leur sécurité. Signe des temps, une bonne part des conférences LeWeb3 à Paris en décembre dernier, celle du Web 2.0 Expo en avril à San Francisco en avril et celle de Boston à la mi-juin ont toutes été le terrain de débats animés et de présentations toujours plus audacieuses sur le sujet.

Parlant d’audace, je vous recommande la plus récente édition du magazine Wired, pas encore disponible sur le site Web !!! Son rédacteur en chef et auteur de la Longue traîne, Chris Anderson y présente son tout dernier essai sur ce qu’il nomme le «Petabyte Age» et l’ordinateur planétaire. Que dire de plus que ce que j’ai rapporté sur l’évènement «An Evening in the Cloud» ? Tout est maintenant question de capacité d’emmagasiner et de transmettre les données, NOS données. Pour ceux qui ne seraient pas familiers avec le terme, un «petabyte» équivaut à 1 125 899 906 842 624 bytes ou octets… Ouf !!! Et se positionnent tous les grands de l’industrie avec des entrepôts de données capables d’emmagasiner plusieurs centaines de petabytes de données : Google, Microsoft. Amazon, Salesforce. Cela fait partie de leur stratégie de «Cloud Computing», justement à l’honneur à Boston.

Ne voulant pas être en reste, IBM, SAP, Sun, Oracle, Open Text et autres investissent le champ du Web 2.0 avec des solutions de plus en plus onéreuses. On s’éloigne du libre et de la gratuité qui avait fait titrer, justement à Wired :«Why $0.00 is the Future of Business». De là les flashes à Boston sur le Web revisité mais une certaine ambivalence puisqu’à San Francisco, on sentait encore le vent du large, du renouveau. De là aussi les interrogations et le souhait contraire de Vincent. Pour lui, vaut-il justement mieux cette commercialisation du Web 2.0 pour casser l’image d’amateurisme qui lui est associé en entreprise et surtout en Ti ?

Bref, pour lire l’ami Vincent :

http://b-r-ent.com/news/le-web-2-0-farce-a-dindon-reseau-intelligent-ou-valorisation-du-moi


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Rencontres du jeudi : Du ePortfolio à l’Entrenet…

9 mai 2008

Juste un court billet en cette fin de la semaine pour vous relater birèvement mes rencontres d’hier. Tout d’abord Serge Ravet, vice-président à l’ EFQUEL et CEO à l’EIFE. Je rencontrais Serge à la suite de conversations que nous avions eues sur le Web, surtout à la suite de son passage à la Boule de cristal du CRIM. Serge est un fervent «évangélisateur» du ePortfolio.

Pas seulement dans le domaine académique et du eLearning mais en général, ce qui le rapproche de mes réflexions sur les LifeLogs mais aussi sur l’identité numérique et la portabilité des données. Justement, Serge organise, comme moi, de nombreuses conférences internationales sur le ePortfolio et sur l’identité numérique, la plus récente s’étant tenue cette semaine à Montréal.

Cette conférence s’est tenue à l’université Concordia et comme pour l’ACFAS, a regroupé de nombreux universitaires préoccupés par les applications académiques des Lifelogs ou ePortfolios. Tout ce qui concerne les dossiers académiques, la reconnaissance des acquis et la documentation nécessaire à l’emploi (CV etc.). Mais selon Serge, reste de vieux démons à exorciser… Ceux de la peur de la protection des données personnelles. Une peur cultivée par les TI traditionnelles qui érigent une forteresse autour des données et qui encouragent une mentalité d’assiégés.

Bref, Serge sera avec nous à Montréal le 12 novembre lors de la prochaine édition de webcom-Montréal, qui justement consacrera une piste à l’identité numérique, ses avantages et ses dangers… Participera également à cette conférence, un autre spécialiste français des données, nul autre que Daniel Kaplan de la Fondation Internet Nouvelle Génération.

Daniel Kaplan, le deuxième du côté droit de la table de la Yulbouffe

Ce dernier a pris part en début de semaine au congrès annuel de l’ACFAS noù il est intervenu sur «L’EntreNet, ou l’Internet relationnel». À ce sujet, qui d’autre que la copine Isabelle Lopez pour résumer son intervention :

Je vous partage une partie de mes notes. C’est en points de forme, par souci de rapidité. Si vous souhaitez que je développe, faites-m’en part en commentaire et j’en ferai un billet.

  1. La clé de la dynamique du web 2.0, c’est la relation. C’est un outillage de démarche volontariste.
  2. La masse participative semble basculer blogs vers les réseaux sociaux… Peut à peu, on cesse un partage basé sur l’écrit vers un partage multiforme structurant les relations.
  3. Le partage sur Internet devient un univers de pratiques individuelles. L’exposition personnelle n’est pas privée; c’est public, certes, mais sans trop y penser.
  4. L’internaute a le sentiment et l’autorisation de devenir auteur de sa propre vie et d’avoir prise sur des choses plusgrandes que lui, sur des systèmes.
  5. Son exposition personnelle se passe devant un public dont il choisit la taille [et les caractéristiques, puisqu’il choisit aussi le lieu (interprétation libre)].
  6. Cela entraîne une importance du public et de la relation que j’entretiens avec lui. On revendique ses traces.

Bref, je suis mes relations avec les autres.

Isabelle en remet un peu plus loin avec la référence au fait que le Web 2.0 peut mener à une hyper normalisation, une hyperévaluation :

Dans sa présentation, Daniel Kaplan a terminé sa conférence en partageant trois problèmes qui pourraient potentiellement être engendrés par l’émergence du Web participatif.

  1. Normativité participative : l’obligation de s’impliquer.
  2. La possibilité de pouvoir prendre sa place facilement pourrait entraîner une obligation de participer. Mais ce n’est pas tout le monde qui souhaite prendre part dans les conversations ou de remettre en question les leaders d’opinion. Ceux qui ne le font pas vivront une nouvelle forme d’exclusion.

  3. Oubli des spécialistes :
  4. À force de donner la parole aux masses, on risque de ne s’appuyer que sur l’intelligence des foules. Danger : oublier les spécialistes, qui eux aussi ont des éléments à apporter, et cela parce que «ce que disent les foules est nécessairement vrai».

  5. Manque de dispositifs de création :

    La foi dans le Web 2.0 entraîne une augmentation fulgurante de dispositifs, d’évaluation, d’échange, de partage… On assiste donc à un déplacement de la perception de la valeur. Il y a le risque qu’ensuite il y ait un manque dans l’offre de dispositifs pour créer tous ces éléments qu’on échange avec les autres.

Daniel étais donc de passage le lendemain de sa prestation à Québec, invité par l’ami Martin Lessard. Nous en avons profité pour le recevoir dans la cadre d’une Yulbouffe informelle. J’ai promis à Serge et Daniel de les revoir à Paris lors de mon prochain séjour.

Événements Identité numérique

Le Web participatif sous la loupe des universitaires…

7 mai 2008

Je suis avec beaucoup d’intérêt, les tribulations de la québécoise Isabelle Lopez, aka Isatruc, dans les couloirs du Centre des Congrès de Québec où se déroule actuellement le congrès annuel de l’ACFAS, congrès où pour la première fois, on aborde le phénomène Web 2.0. En fait, une des pistes de cette énorme conférence a été organisée par Serge Proulx et Françoise Millerand de l’UQAM et est intitulée : «Web participatif : mutation de la communication?».

Les colloques d’universitaires et de scientifiques ne sont pas l’endroit où l’on communie à l’autel du Web 2.0, loin de là… Pour cela, il faut aller, par exemple, à San Francisco à la conférence Web 2.0 Expo. Dans les conférences comme E-Learn ou encore l’ACFAS, ce sont des observateurs universitaires qui essaient de comprendre le phénomène du Web social, qui ne le comprennent pas très bien et essaient de se convaincre ensemble qu’ils comprennent…

Ce qui se reflète donc un peu dans le genre de sentiment mi-figue, mi-raisin d’Isabelle qui transpire dans ses billets sur cette conférence. Elle n’a pas apprécié, comme moi lors de ma récente visite, le fait que le Centre des Congrès de Québec soit arriéré et profiteur, chargeant plus de 250 $ pour l’accès Internet dans les salles. Mais tout de même, elle a fait la rencontre du DG de la Fondation Internet Nouvelle génération (FING), Daniel Kaplan. Ce dernier sera à Montréal demain et nous le rencontrerons lors d’une Yulbouffe au café Méliès. Mai est vraiement le mois des colloques et conférences Web 2.0 …

En même temps que l’ACFAS, a lieu à Montréal la conférence ePortfolio et identité numérique 2008, dont un des conférenciers est Serge Ravet. Je dois aussi le rencontrer demain pour le lunch. Je vous rendrai compte vendredi de ces deux rencontres pré-webcom-Montréal, conférence qui aura lieu, pour sa part, le 14 mai et qui sera précédée d’un Yulbiz-spécial le 13, avec plusieurs des conférenciers dont Bertrand Duperrin, Fred Cavazza et Andrew McAfee. En passant, le 13, a lieu la conférence Infopresse sur les moteurs de recherche et le 15, cette fois à Toronto, Infopresse présente une fois de plus Chris Anderson et sa Longue Traîne… Ouf… Du pain sur la planche à billets…de blogue s’entend…

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De l’hiver nucléaire aux drapeaux sociaux en passant par l’agent Smith…

25 avril 2008

C’était avec beaucoup d’intérêt que les quelque 4 à 5 000 participants au Web 2.0 Expo ont abordé le seconde journée de conférence et surtout les conférences spéciales du matin, en particulier les deux premières. La salle était archi-comble pour écouter les propos de Marc Andreessen, le fondateur du projet Mosaïc à la NCSA en 1992, qui deviendra par la suite Netscape et maintenant propriétaire de la star montante des plates-formes sociale : Ning.

Déception dans un certain sens car celui qui lui posait les questions (John Battelle) a passé les trois quarts de la demi-heure disponible à parler justement du passé. De la transition Netscape-Mozilla Firefox, de la création du Javascript et des cookies, principe élaboré par Andreessen en un week-end, etc. Les deux compères ne se sont pas gênés non plus pour parler dans le dos de Microsoft, surtout Battelle, qui y revenait sans cesse dans ses questions, bien sûr en parlant de IE qui a tué Netscape mais aussi en raillant le projet Mesh.

à un certain point, Andreessen s’est vu obligé de dire que Microsoft jouait et joue toujours un rôle très important dans l’industrie et fait des efforts évidents pour s’ouvrir et ouvrir ses applications et plates-formes. Et est arrivée ensuite la question qui tue : Battelle a demandé ce qu’Andreessen a voulu dire dans une récente déclaration où il a parlé du «coming nuclear winter». C’est que le propriétaire de Ning voit la récession venir… En fait, le pessimisme a régné sur cette seconde journée.

Andreessen a parlé de la première bulle technologique et l’a comparé à la bulle spéculative immobilière qui a été créée quand les investisseurs ont boudé les technologies et porté leur intérêt vers l’immobilier. Bref, on va de bulle en bulle… En terminant, les deux compères ont fini par parler un peu de Ning. On a su peu de choses : que 70% des utilisateurs sont actifs, qu’il y en a un million par jour qui l’utilisent, qu’il se crée 15 000 communautés par jour et qu’Andreessen participe au Open Social Iniative et est pour la portabilité des données. Rien sur le modèle d’affaires, les «viral loops» et «viral hooks».

La seconde conférence a eu cela d’intéressant qu’elle a permis une expérience : Le conférencier n’était pas sur place mais joint à New York et relié à un chat room pour les commentaires. Le conférencier était Jonathan Zittrain. Ce dernier a écrit «The Future of Internet and How to Stop It». Révélateur… Dans sa présentation vidéo, il n’a pas arrêté de dire «I’m concerned», a parlé du gars aux lunettes noires qui nous surveille en secret en référence à l’agent Smith dans la Matrice, et que ce qui est en jeu présentement, c’est notre sécurité et nos droits constitutionnels, que le Web 2.0 se résume à «Who do we trust» et que si nous ne faisons rien, nous aurons besoin de recourir soit à des agences privées de protection à la Pinkerton, soit au gouvernements. Un peu déprimant M. Zittrain.

Il a au moins raison sur une chose : Les données personnelles sont au centre de tout. Et leur protection, leur utilisation et leur propriété sont les sujets brûlants et pas seulement dans Silicon Valley. À ce titre, le conférence de la journaliste Annalee Newitz a été intéressante.

Elle a parlé d’un concept pas tout à fait nouveau mais préoccupant, le «User Generated Censorship». En fait, comment des utilisateurs peuvent utiliser des fonctionnalités de tous les sites du Web 2.0 pour porter des attaques vicieuses contre d’autres utilisateurs et les faire littéralement diaparaître en les «flaggant» (marquer en français) massivement, que ce soit sur Blogger, Flickr, YouTube, Wikipedia ou encore en les enterrant sur Digg (la fonction burry). J’ai fait l’expérience avec un de mes blogues d’enseignement. (voir ci-dessous)

Elle n’a pas donné de statistiques, ni donné de solutions claires… Mais il est évident que le phénomène est en croissance et nécessite de la part de toutes les plates-formes, une révision des normes de sécurité concernant les contenus et leurs propriétaires mais aussi des stratégies pour contrer le phénomène et permettre à des utilisateurs «attaqués» de recouvrer leur «visibilité» et leur place sur le Web. Car il faut comprendre qu’une fois «flaggés» comme «unsafe content», ces derniers disparaissent de la toile et ne peuvent être trouvés qu’en sachant leur URL. Ils disparaissent littéralement des engins de recherche… On en revient à la Charte des droits des utilisateurs