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Communautés 2.0 en entreprise: trois niveaux personnalisés!

15 novembre 2009

On a cru au départ au grand paradigme de la transformation globale et uniforme de l’entreprise traditionnelle en entreprise 2.0. La pratique est en train de prouver le contraire… En effet, plus je travaille avec mes clients au déploiement de stratégies Web 2.0 et de certains de ses outils à l’intérieur de leurs entreprises, plus je m’aperçois que ce déploiement doit se faire de façon graduelle, par projets pilotes.

Mais aussi en phases mesurées dans le temps (j’entends certains parler d’étapisme…) et que nous devons surtout ternir compte de réalités différentes dans les unités d’affaires et profiter si possible d’une refonte de l’intranet existant (s’il existe bien entendu), miser sur ses forces et corriger ses faiblesses. Un peu comme l’a défini Ross Dawson dans ce diagramme:

Les réalités sont très différentes, que se soit au point de vue fonctionnel ou opérationnel. La mise en place des communautés internes, blogues ou wikis doit s’intégrer dans une stratégie de refonte de l’intranet existant et profiter si possible des fonctionnalités de personnalisation afin de présenter aux employés les informations corporatives et la conversation sur ces dernières ainsi que la collaboration sur les grands enjeux de l’entreprise dans un espace global et ouvert.  Bref, l’intranet offrira par la gestion des profils personnels (personnalisation et SSO), un accès illimité à cette grande communauté d’entreprise.

Mais il n’y a pas que cette grande communauté… Là, je rejoins le discours que nous tenions au début des années 2000 en tant que spécialistes de l’intranet. La personnalisation des intranets est la solution à l’intégration du Web 2.0 dans l’entreprise en permettant de créer différents niveaux de communautés dans l’entreprise.

Dans mes conférences antérieures, je parlais de trois niveaux de personnalisation dans l’intranet d’entreprise: Moi en tant qu’employé, moi en tant que spécialiste dans ma communauté professionnelle, et moi en tant qu’employé dans l’entreprise. Ces trois niveaux, je les applique maintenant aux communautés qui généreront pas la suite les réseaux internes.

Premier niveau

Comme nous venons de le voir, le premier niveau de communauté touche l’entreprise dans son ensemble. Des communautés que je nomme d’intérêt et qui sont ouvertes à tous les employés: profil personnel et professionnel à partager avec tous afin de faciliter la communication et la conversation, faciliter aussi l’identification des expertises et faciliter l’innovation participative. Ces communautés d’intérêt sont corporatives et créées et animées par un gestionnaire de communauté aidé de super-utilisateurs qui forment habituellement jusqu’à 10% des employés.

La communauté d’intérêt et ouverte chez Booz Allen Hamilton

C’est encore et toujours par un portail personnalisé que les employés accèdent à ces communautés. Ces dernières comprennent principalement des outils de communication sociale tels que blogues, micro-blogues et réseaux professionnels, le pendant interne du réseau social. Elles comprennent aussi outils de partage de photo et de vidéos, des fonctions RSS et de messagerie instantanée, de «bookmarking», de «tagging» de votation populaire, de sondage et des idéagoras internes.

Deuxième niveau

À ce niveau, les communautés se spécialisent et deviennent des communautés de pratique, si chères aux spécialistes des ressources humaines qui ne jurent que par la gestion du savoir. En effet, c’est à ce niveau que les communautés génèrent des contenus d’expertise ou de mémoire d’entreprise™ à partager entre employés d’une même spécialité en vue d’un transfert générationnel. Comme pour les premières, ces communautés de pratique sont animées par des super-utilisateurs, toujours sous la coordination d’un gestionnaire de communautés.

Les trois niveaux de communauté de pratique chez Wachovia

Blogues d’expertise et wikis encyclopédiques y foisonnent ainsi que le partage de vidéos et photos mais aussi une ou des idéagoras en extranet pour établir un lien avec les retraités afin de récupérer leur expertise et établir des liens de mentorat avec les plus jeunes en entreprise. Cela, IBM l’a bien compris avec cet extranet:

Au deuxième  niveau, la personnalisation commence à jouer un rôle plus actif car les divers outils ne sont pas nécessairement disponibles à tous les employés de l’entreprise. Ils le seront en fonction de leur profil professionnel, de leur expertise ou de leur intérêts particuliers.

Troisième niveau

Ce niveau est par essence, beaucoup plus «granulaire», met en scène des communautés de projets et offre des outils de collaboration opérationnels. Ce sont en particulier des wikis ou blogues de projet et dans bien des cas, ces derniers sont munis de système de sécurité et de confidentialité plus ou moins élaborés et seulement les membres des équipes y sont autorisés, toujours en fonction de leur profil professionnel, tel que défini par l’outil de portail intranet, des outils tels que SharePoint, WebSphere, ou SAP Enterprise Portal mais d’autres aussi comme Google…

Ces communautés, comme pour les précédentes sont aussi régies par des codes d’éthiques ou «règles d’engagement». Ces dernières sont soit établies par concensus, ce qui est souhaitable mais dans certains cas, de façon unilatérale par la direction…

Le wiki de service de la US Navy à accès privé et nommé Anchorpedia

Dans ces environnements sécurisés, les membres des communautés fermées ont quand même accès à tous les autres outils du Web 2.0 décrits au premier niveau et sont animés et modérés par des responsables de communautés professionnelles.

Dans certaines entreprises, ces communautés fermées ne se parlent pas du tout entre elles ou ne parlent pas au reste de l’entreprise, perpétuant les silos pour des raisons de confidentialité et de sécurité. Mais ces raisons et ces niveaux varient d’une entreprise à l’autre et idéalement, elles devraient décloisonner les employés confinés à ces silos mais ce n’est pas demain la veille et pour le moment il faut faire avec.

C’est ce qu’a fait la très secrète CIA… Étrange de parler de Google dans un environnement sécurisé mais je prends l’exemple des communautés collaboratives mises en place à Langley. J’en ai déjà parlé dans un billet à la suite de la présentation qu’avaient fait Sean Dennehy et Don Burke à la conférence Enterprise 2.0 de Boston en 2008. C’est grâce à l’aide et aux technologies de Google que la CIA s’est dotée d’Intellipedia.

Intellipedia est un ensemble d’initiatives 2.0 :

  • Intellipedia une encyclopédie d’aggrégation
  • Intelink blogs pour la communication
  • Tag|Connect (similaire à del.icio.us ) pour le classement
  • Inteldocs (un SGD pour le partage de docs à l’ensemble de la communauté)
  • Gallery (similaire à Flickr pour le partage de photos)
  • iVideo (similaire à YouTube pour le partage de vidéos )
  • Intelink Instant Messaging (IIM)
  • Really Simple Syndication (RSS)

D’autre part, l’environnement collaboratif mis en place n’est pas le vaste agora communautaire que l’on imagine mais plusieurs environnements avec trois niveaux de sécurité adaptés qui correspondent aux trois niveaux que j’ai identifiés plus haut :

  • Sensitive But Unclassified (SBU) (Intelink)
  • SECRET (SIPRNet) -U)
  • TOP SECRET (JWICS)

En arriver à implanter cet environnement horizontal dans une structure si hiérarchique et secrète relève du tour de force. Burke et Dennehy l’avouent : «Le projet en est encore à la phase initiale des «early adopters» qui ne sont pas tous des jeunes… La preuve est que le plus actif a la soixantaine avancée». En fait, Intellipedia comprendrait, dans sa partie Wiki, quelque 35 000 articles (200 000 pages) …

Finalement, ce genre de projet nécessite une gestion importante du changement :«We still call collaborators spies !» a conclu avec justesse Sean Dennehy.

NDLR: Ce billet sera aussi publié sur le blogue de notre agence soit Allard Hervieu Communication.

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Quel est ce tabou dont on n’ose parler sur la place publique?

14 octobre 2009

Je tiens à revenir sur un sujet très sensible dans les entreprises québécoises ces derniers mois. On en parle à mots couverts entre professionnels des communications ou des ressources humaines responsables de la gestion et du développement des intranets.

Quel est ce tabou dont on n’ose  parler sur la place publique? Eh bien, je vous le donne en mille. C’est l’incompétence de plusieurs personnes qui travaillent dans les départements de Ti, l’obsession pour la sécurité de leurs gestionnaires et l’immobilisme général qu’ils imposent à l’entreprise.

Hier, en pleine OpenWorldConference 2009 d’Oracle qui se déroule actuellement à San Francisco, Ann Livermore VP chez HP a été très claire:  70% des budgets Ti vont aux opérations et à la maintenance des systèmes et seulement 30% à l’innovation. Ce qui a fait dire à certains participants que le chiffre de 30% était encore trop optimiste…

Et Livermore a poursuivi en mentionnant que le crédo de HP dans les prochaines années serait la MODERNISATION. Pas par le Web mais bien par la rénovation de ce qui existe déjà… La modernisation des applications et des infrastructures tout en offrant les services de virtualisation et de Cloud Computing. Mais faut comprendre que HP vise à séduire les Ti traditionnels, le gros du marché en entreprise et ainsi leur faire cracher bien des $$$.

La vraie modernisation passe par le 2.0

Les responsables intranet savent bien que leurs stratégies de croissance passent par les outils et usages du Web 2.0 mais les Ti ne veulent rien entendre surtout quand il est question d’intégrer un outil tel qu’un blogue WordPress dans leur sacro-sainte architecture technologique. Encore moins un réseau social en code source ouvert, Ô sacrilège… Certains disent qu’ils ne sont pas «prêts» à intégrer le Web 2.0 dans une informatique tournée vers les processus d’affaires.

D’autres, par contre, admettent indirectement leur incompétence. Laissez-moi vous raconter… La semaine dernière j’ai rencontré une personne d’une entreprise québécoise  qui travaille dans une petite équipe responsable de l’intranet. Comme dans 70% des cas, toutes entreprises confondues, cette équipe fait partie du département des communications. L’équipe est consciente qu’elle doit prendre le virage 2.0 et teste les différents outils (blogue, wikis, etc.) mais doit le faire «sous le radar», en dehors de l’entreprise et de son firewall et surtout pas sur les serveurs de l’entreprise.

L’informatique de cette entreprise est tellement dépassée et bureaucratisée qu’elle a évalué que la mise en place d’un blogue interne coûterait, tenez-vous bien, 150 000$… Les deux bras m’en sont tombés! J’écrivais en août dernier : «Nos entreprises se débattent encore avec leurs intranets 1.0 et quand elles veulent les faire évoluer, se butent souvent à la résistance des départements TI qui, au lieu de générer l’innovation, comme ce fut jadis le cas, la freinent furieusement afin de conserver leurs prérogatives et leurs architectures si familières, si rassurantes mais pas si sécuritaires…».

C’est bien cela le principal problème des entreprises québécoises, présentement loin en retard sur celles des USA ou d’Europe. C’est que leur informatique ne suit pas, résiste, freine le changement. Les employés de ces départements sont mal formés ou pas du tout aux technologies du Web et surtout du Web 2.0. Et surtout leurs dirigeants sont de la vieille école et c’est dommage car les Ti, auparavant, généraient le changement. C’était il y a bien des années…

Et le changement vient de la base…

Comme je le dis souvent en conférence, les employés poussent pour l’adoption en interne de leurs usages externes du Web en tant que consommateurs. Les Ti eux, ont les deux pieds sur le frein. C’est tellement typique d’une entreprise 1.0 où les technologies et les usages sont dictés par les Ti alors que dans l’entreprise 2.0 ce sont les usagers qui les dictent.

Regardez d’ailleurs ce dernier tableau publié récemment sur le blogue de la conférence Enterprise 2.0 et qui porte sur les leaders de l’intégration des outils du 2.0 dans l’entreprise. Clairement et majoritairement c’est maintenant du bottom-up: les employés imposent les usages. Ce sont eux qui génèrent maintenant l’innovation.

Pour en savoir un peu plus sur les conditions de succès de l’intégration des stratégies et outils du Web 2.0 dans l’entreprise et aussi pourquoi certains se plantent royalement, je vous suggère de lire attentivement le billet publié par Dion Hinchcliffe, intitulé: « 14 Reasons Why Enterprise 2.0 Projects Fail ».

Comme par hasard, il y traite entre autres de « bottom-up » et de gouvernance… Dion est l’un des grands spécialistes de l’entreprise 2.0 et devrait d’ailleurs être à Montréal en mai prochain avec son University 2.0, dans le cadre de webcom-Montréal. En passant, c’est un pré-scoop !

Et parlant de scoop, ceux qui sont allés sur le site de webcom-Montréal auront certainement remarqué que Walton Smith, de Booz Allen Hamilton sera de la partie et viendra parler du projet de communauté interne baptisé « Hello ». BAH ce n’est pas rien aux USA, c’est un des principaux fournisseurs du gouvernement américain avec 22 000 employés. Il y aura aussi Viviane Garrigos, de la Société Générale en France qui viendra aussi présenter leur communauté interne.

À quand une communauté interne dans une entreprise québécoise?

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Cinq raisons pour ne pas être une entreprise 2.0… (1/2)

6 octobre 2009

Voici une série de deux billets où je tiens à réfléchir avec vous à cinq raisons que je m’entends souvent servir lorsqu’il est question de changer en entreprise les habitudes de communication et d’utilisation des outils intranet de deuxième génération, cinq raisons pour ne rien faire et que l’on retrouve aussi en partie dans ce tableau tiré d’une enquête menée auprès des participants à la conférence Enterprise 2.0 à Boston.

Aujourd’hui, les deux premières:

Perte de contrôle

Évidemment, les départements de communication et les agences de relations publiques traditionnels ont une peur bleue de perdre le contrôle sur le message corporatif. Mais il est facile de leur prouver, statistiques de réseaux sociaux à l’appui, qu’ils l’ont déjà perdu et que le mieux qu’ils ont à faire c’est de joindre la conversation et ainsi réinventer leur job car en effet, les employés véhiculent le message corporatif dans les réseaux sociaux externes, dans leurs blogues, dans le flux du micro-blogging etc. et ce, sans se soucier des spécialistes. Mieux vaut  travailler avec eux, redéfinir les « règles d’engagement », ce que ces spécialistes comme Brian Solis nomment maintenant les « social media guidelines ». Pour ce faire, ils ont une base de données intéressante à leur disposition intitulée : Social Media Governance Empowerment with Accountability.

Il en est de même pour les gestionnaires/managers ainsi que pour les départements légaux. À trop vouloir ne rien dire, on se coupe de la réalité de nos clients. Et à trop vouloir retenir l’information pour conserver son pouvoir, on crée de l’insatisfaction parmi les employés. Ces derniers perdent aussi confiance car ils voient bien que les belles valeurs énoncées par la direction ne se traduisent que rarement en résultats à leur niveau. Ils voient aussi que les cadres intermédiaires ont peur de faire remonter l’information quand elle risque de les désavantager et qu’ils gonflent les informations qui les avantagent. Combien de « revues verticales » de la haute direction sont-elles ainsi faussées volontairement? Les employés ne sont pas dupes et voient bien que les babines ne suivent pas les bottines…

De là une peur bleue chez les cadres à voir la conversation, les communautés et l’innovation venir horizontaliser l’entreprise et ainsi  bousculer leur confort et affaiblir leur pouvoir. Heureusement, on commence à voir apparaître des leaders parmi les CEO, des dirigeants avec assez de force et de charisme pour forcer la ligne hiérarchique à céder. Ce sont eux qui sont les champions de l’entreprise de demain mais ils savent qu’ils ne sont pas seuls et que les employés, loin de résister à ces changements, sont souvent ceux qui le prônent comme le montre ce second tableau:

Mais aussi cette étude Novamétrie/Digital Jobs, réalisée auprès de 27 directeurs des ressources humaines de grandes et moyennes entreprises (Areva, Cegid, Bouygues Telecom, SFR, Axa, IBM, TF1, Sephora, Groupama, PSA…) et une phase quantitative conduite auprès de 260 collaborateurs (employés), du 11 août au 14 septembre et qui vient d’être rendue publique en France. Un passage est fort révélateur: « …pour 92 % des collaborateurs (employés), ils (réseaux sociaux) constituent un bon outil de communication, alors que 84 % estiment qu’ils sont utiles pour véhiculer leur image. Mais ils sont aussi une majorité à penser qu’ils sont efficaces pour le recrutement (71 %) et la fidélisation des collaborateurs (51 %) ».

ROI difficile à calculer

Difficile, oui car nous n’en sommes qu’au début de leur intégrations dans l’entreprise. mais des cas commencent à émerger comme celui des wikis. Pas sexy ces derniers mais ô combien efficaces. Le cas classique est celui de la banque d’investissement Dresdner Kleinwort Wasserstein qui a implanté en 2004 une série de projets wikis. En six mois, le trafic dépassait celui de l’intranet statique, le temps passé en réunion était réduit de moitié et le nombre de courriels était pour sa part, réduit de 75%. Belle réussite pour le CIO de l’année en 2003, un dénommé JP Rangaswani et la firme choisie soit SocialText.

JP Rangaswani

Un autre ROI tiens… Celui d’IBM avec son idéagora ThinkPlace, mise en place en 2005. En quatre ans, donc, près de 20 000 idées ont été soumises par les employés, plus de 600 ont été mises en place, pour des économies ou gains estimées à plus de 700 millions$ US. Bref, le ROI ou RSI est au rendez-vous 2.0 et l’agilité ainsi que le faible coût des solutions feront en sorte que finalement les outils de communication et de collaboration intranet deviendront un investissement en termes de motivation, de mobilisation, de responsabilisation mais aussi en $$$.

Dans le prochain billet, je traiterai des trois autres soit :

  • Crainte du buzz négatif
  • Pas des outils professionnels
  • Chronophage
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RT: Entreprise 2.0, Google choisit la pente raide de l’Open Source avec Wave !

30 septembre 2009

C’est rare que ça m’arrive mais il y a tellement de buzz aujourd’hui autour de l’apparition en version beta de Google Wave, tellement de gazouillis sur Twitter que je me devais de republier ce billet, commis au départ en mai dernier. Vous en verrez toute la pertinence:

Je voulais écrire sur mon expérience à la soirée des Prix d’excellence de la SQPRP, soirée que j’ai «twittée« et «facebookée« en direct hier soir du théâtre Telus à Montréal. Malheureusement ou heureusement, ce sera pour demain. C’est que l’actualité a le don de nous rattraper malgré nos meilleures planifications.

La raison de ce changement ? Mes amis de Mountain View avaient une importante conférence au Moscone Center de San Francisco, les deux derniers jours. Une conférence pour développeurs appelée «Google I/O».  J’aurais bien aimé y être même si je ne suis pas développeur, surtout qu’on y donnait des gPhones mais pas pour cette seule raison.

Mais tout d’abord, une première vidéo qui vous mettra «dans le bain». C’est celle d’ouverture par nul autre que Eric Schimdt. Et un peu comme pour Barrack Obama qui a fait vibrer les américains avec son fameux «Yes we can», le CEO de Google, s’adresse à la communauté Internet en disant et répétant : «It’s time», le temps est venu… Pour quoi ? Écoutez-le donc parler d’innovation et de simplicité :

Je saute ensuite dans le temps… Le deuxième jour de la conférence commence et Vic Gundotra arrive sur scène et là, bang, la surprise…  Le VP Ingénierie de Google, y fait l’annonce d’un possible compétiteur pour SharePoint. Pour ceux qui ne le savent pas, SP est le navire amiral Entreprise 2.0 de Microsoft… Et comme vous le verrez dans cette seconde vidéo, la nouvelle star,  la ci-devant nommée Google Wave, cache un autre étonnement.

Vous vous souvenez que dans mes récents billets, j’ai abondamment traité de la monoculture propriétaire nord-américaine en matière informatique, qui alourdit et quelquefois immobilise les entreprises. Eh bien, comme le disait Schmidt, «It’s about time…». Google propose ainsi Wave en Open Source aux individus, comme aux entreprises afin de simplifier les processus de communication et de collaboration.

Google prend donc des voies détournées pour conquérir le marché de la communication et de la collaboration, marché largement associé à l’Entreprise 2.0 mais pas l’autoroute… Plutôt un chemin en pente raide afin de faire subtilement entrer l’Open Source dans les grandes entreprises nord-américaines mais aussi ailleurs dans le monde.

Et pour ce faire, Vic et les frères Lars et Yens Rasmussen demandent à la communauté des développeurs de l’aider à terminer le produit qui est dans sa forme rudimentaire. Bel exemple de «crowdsourcing», en cohérence avec la philosophie Linux. Mais déjà, des voix se font entendre, entre autres sur Twitter, pour dire que le produit parce qu’il est Open Source, sera bien pour les individus mais pas pour les entreprises. Le débat est lancé…

Imaginez ce qui va se passer du 22 au 25 juin prochain à Boston devant toute la communauté internationale de spécialistes réunie pour la conférence annuelle Enterprise 2.0. Beaucoup de discussions et beaucoup d’anticipation. Vic ou quelqu’un d’autre sera-t-il sur place pour en parler encore ? Bref, bien des billets sur le sujet ont déjà été écrits et bien d’autres le seront dans les prochains jours et prochaines semaines.

Je me suis inscrit à Wave pour en savoir plus d’ici à son lancement commercial. De plus, je serai à Boston pour vous en rendre compte, si jamais… La vie comme l’actualité a de ces agréables surprises…

MAJ

Je vous ai dit, dans l’avant-dernier paragraphe, que bien des billets seraient écrits sur le sujet. Je tiens juste à vous souligner celui que vient de publier Dion Hinchcliffe, qui sera lui aussi à Boston fin juin. Dans ce billet écrit pour le compte de ZDNet, Hinchclife y va d’une très sérieuse analyse du potentiel de Wave en entreprise et publie, entre autres, cet intéressant diagramme ;

Et il termine son analyse avec le paragraphe suivant :

«Google has launched many communication services since its inception including Gmail, Gtalk, Blogger to name just three, yet none of these have had such obvious business utility or attempted to reinvent the collaborative process from the ground-up. While it’s always possible that Google Wave will never broadly take off (see Mary Jo Foley’s analysis of Wave here), I’m betting that it’s likely to be one of the most interesting offerings to businesses that the company has created yet. With the open positioning, early outreach to the world, and the clarity of purpose and design, Google Wave has a good shot at helping take Enterprise 2.0 to the next level in many organizations.»

Et vous, vous en pensez quoi ?

Cloud Computing Entrepôts de données Entreprise 2.0 Études Internet Événements Ideagoras Intranet

Ruée vers l’or ou grand dégel 2.0 au Québec?

28 septembre 2009

Mais que se passe-t-il dans les entreprises québécoises  ??? Au cours des deux dernières semaines surtout mais en général depuis un mois, le vent a semble-t-il tourné et c’est maintenant une ruée non pas vers l’or,  mais vers l’entreprise 2.0!

En effet, les demandes de renseignement, de conseil et les soumissions se multiplient à une allure vertigineuse: implantation de blogues, de réseaux sociaux professionnels, wikis, idéagoras, intranets 2.0, tout y passe.

Et ce ne sont pas que des filiales américaines ou françaises établies ici au Québec qui nous sollicitent mais aussi la grande entreprise québécoise avec les fleurons de son économie ainsi que quelques grandes sociétés para-publiques. Les gouvernements, eux? Pas encore de la partie…

Mais faut dire que cela aussi risque de changer dans les prochains mois. Dans quelques semaines, il y aura à Québec, la Conférence sur les Logiciels Libres et les Administrations Publiques,(CLLAP) ce qui devrait réjouir, entre autres, l’ami Cyrille Béraud, lui qui poursuit le gouvernement pour des contrats accordés à Microsoft.

Rencontré d’ailleurs dans les studios de CIBL dans le cadre de la dernière émission de Michel Dumais, Le Citoyen numérique, Cyrille a avoué, en ondes, que les choses bougeaient, lentement certes mais qu’il y avait là aussi du mouvement. Nous avons d’ailleurs amorcé une intéressante conversation sur la pénétration du libre dans les organisations. À écouter ICI. J’y parle aussi de la prochaine édition de webcom-Montréal.

Un sondage sur le Web 2.0 au Québec

Bref, depuis l’automne 2006, je n’arrête pas d’écrire dans mes billets et de dire sur toutes les tribunes que le Québec prend un dangereux retard sur les USA et sur l’Europe en matière de Web 2.0 et des technologies numériques, dont les télécommunications, la bande passante et les entrepôts de données et de par le fait même, en ce qui a trait aux nouvelles formes d’informatique, que ce soit pour le Cloud ou l’Elastic computing.

Par contre et comme je viens de l’écrire, il y a lumière au bout du tunnel. Cette lumière, à mon avis, coïncide avec la fin annoncée de la crise économique et cela nous serons, je l’espère, en mesure de le confirmer au prochain webcom-Montréal le 22 octobre avec la sortie en primeur d’un sondage SOM-webcom sur l’état du Web 2.0 au Québec.

Oui,oui, vous avez bien lu… SOM, webcom et Rézopointzéro (je vous reparle de cette nouvelle coopérative sous peu, promis)  ont uni leurs talents pour bâtir un questionnaire et l’administrer aux entreprises québécoises afin de sonder aussi bien leur perception que leurs usages et leurs projets en termes de Web 2.0 et bonne nouvelle, c’est que le sondage reviendra à plusieurs reprises sonder diverses particularités du Web québécois. Enfin nous aurons en primeur, le 22 octobre, des chiffres en mesure de soutenir ou d’infirmer les tendances québécoises.

Réseaux et idéaagoras

Et une de ces tendances qui semble se confirmer, c’est l’intérêt grandissant chez les entreprises québécoises pour l’intégration et surtout l’utilisation de ce que l’on nomme à tort en voulant généraliser, les médias sociaux. L’intérêt le plus marqué va aux réseaux sociaux à usage professionnel. Des LinkdeIn internes mais aussi des Innocentive internes et externes, les fameuses ideagoras de Don Tapscott.

Et cela vient confirmer la tendance observée par Forrester en début d’année (graphique ci-haut).  Ce ne sont plus les wikis qui sont les champions des usages Web 2.0 en entreprise. Et cela, je le vérifie auprès de tous nos clients dont le nombre, en passant, croît à une allure phénoménale.

Comme je l’écrivais d’entrée de jeu, je ne sais pas ce qui s’est passé dans les dernières semaines mais on dirait que nous efforts «d’évangélisation » et d’information des dernières années, entre autres avec webcom-Montréal, semblent maintenant porter fruit.

Sommes-nous en train d’assister au grand dégel 2.0 au Québec? Si c’est le cas, vous comprendrez que j’en suis le premier ravi !

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Entreprise 2.0: les employés poussent à l’adoption, les Ti ont les deux pieds sur le frein…

22 août 2009

C’est rare que je fasse cela. En fait c’est plus que rare… Ce n’est jamais arrivé que je reprenne mot pour mot un billet paru ailleurs. Mais vous allez voir qu’il va bien servir mon propos. Car nous allons encore traiter d’entreprise 2.0. Donc, au lieu de mettre un lien sur le billet paru dans la version française de ReadWriteWeb, intitulé « Pour Google l’école mène à l’entreprise 2.0 », je le reproduis ci-dessous:


« Aux États-Unis, et pro­ba­ble­ment ailleurs dans un second temps, Google a offert gra­tui­te­ment sa suite Google Apps aux écoles, aux lycées et aux uni­ver­si­tés. La cam­pagne ‘Going Google’ insiste par­ti­cu­liè­re­ment sur l’adoption par le monde étudiant des appli­ca­tions Google. Quelle est donc la stra­té­gie de Google ?

Même si la cam­pagne de Google a pour prin­ci­pal but de conver­tir des entre­prises à l’utilisation des ver­sions pro­fes­sio­nelles des Google Apps, les offrir au monde étudiant relève d’une stra­té­gie par­ti­cu­liè­re­ment intel­li­gente : habituez-les dès le plus jeune âge.

De l’école pri­maire au lycée, Google est omni­pré­sent dans l’espoir que les enfants et les ado­les­cents, une fois habi­tués à tra­vailler avec les Google Apps, en feront usage lors de leur arri­vée dans le monde de l’entreprise.

De la mater­nelle au doctorat

La plu­part des évolu­tions faites sur les Google Apps cette année étaient des­ti­nées au mar­ché de l’entreprise. Quand les Google Apps ont été com­mer­cia­li­sées, les plans de Google à ce sujet étaient clairs.

Mais depuis que la cam­pagne ‘Going Google’ est appa­rue, cer­tains de ses com­po­sants comme le compte Twitter GoogleAtWork et le blog Google Entreprise, n’ont jamais cessé de par­ler de la ver­sion ‘Education’ de la suite Google.

Presque chaque semaine, Google annonce qu’une nou­velle uni­ver­sité a adopté les Google Apps, la semaine der­nière, c’était au tour de l’université de Notre Dame, mais Google ne s’arrête pas aux uni­ver­sité, les écoles pri­maires ne sont pas en reste.

Les jeunes tra­vailleurs sont le moteur de l’entreprise 2.0

Dans un rap­port sur l’entreprise 2.000 publié début août, Jakob Nielsen, l’un des grands gou­rous de l’ergonomie et des usages en entre­prise, sou­ligne l’importance qu’ont les jeunes géné­ra­tions dans l’évolution des usages de la tech­no­lo­gie au sein des entre­prises, dans l’adoption de nou­veaux outils et de nou­velles pra­tiques liées aux tech­no­lo­gies pour faire des affaire et gérer le quo­ti­dien des entre­prise. Il sou­ligne égale­ment que les pra­tiques pro­fes­sion­nelles de ces jeunes géné­ra­tions, en terme de tech­no­lo­gies, sont avant tout déri­vées de pra­tiques adop­tées ailleurs.

Microsoft, pour suivre, devra non seule­ment offrir gra­tui­te­ment ses pro­duits, mais égale­ment mettre à dis­po­si­tion des ver­sions en ligne per­for­mantes. Gageons que nous assis­te­rons à cela sous peu.

“Alors que les gens adoptent les média sociaux dans leur vie pri­vée, ils s’attendent à uti­li­ser des outils simi­laires dans leur entre­prise. C’est par­ti­cu­liè­re­ment vrai pour les plus jeunes qui uti­lisent ces outils dans leur vie quotidienne

La stra­té­gie de Google, qui consiste à faire adop­ter ses appli­ca­tions durant les études des tra­vailleurs de demain, se révèle dès lors par­ti­cu­liè­re­ment intel­li­gente et redoutable. »

Un bon billet de Fabrice Epelboin, qui met en lumière ce que je dis dans mes conférences depuis 2006: pas seulement les jeunes mais TOUS les employé(e)s (ou collaborateurs pour les français) sont aussi des consommateurs dans leur vie hors entreprise et leurs habitudes de consommation du Web, en particulier leurs usages des blogues, micro-blogues, wikis et médias sociaux vont se répercuter inévitablement dans l’entreprise.

Si cette dernière n’est pas prête, ne fait rien, elle risque une saignée de personnel qui elle se traduit en des saignées dans la performance et la rentabilité. Ce qui est le plus drôle ou surprenant c’est que la phrase de Nielsen, citée ci-haut, je ne l’utilise pas seulement en conférence depuis 2006 mais aussi avec tous nos clients.

SharePoint en perte de vitesse ?

D’ailleurs, la sortie de Jakob sur l’entreprise 2.0 a généré, il y a quelques jours, ce billet de l’amie Michelle Blanc et mes commentaires. Ce que je dis souvent aussi dans mon blogue quand je parle de Google c’est qu’on sous-estime la compagnie de Mountain View quand il est question de savoir qui va dominer le marché de l’entreprise, qu’elle soit 2.0, 3.0 ou autre 0. Historiquement, IBM et Microsoft sont les deux grand opposants. Microsoft avec SharePoint, qu’on l’aime ou non, s’est accaparée avec les années de près de 80% de marché des intranets en entreprise. IBM avec WebSphere et les autres petites compagnies de portails ou « d’intranet-in-a-box », se partagent le reste.

Mais SharePoint s’essouffle, les critiques sont de plus en plus acerbes surtout quand vient le temps de parler de ses potentialités collaboratives. SharePoint FUT un bon portail 1.0… À Boston, en juin dernier, Il était clair qu’IBM avait le haut du pavé. Ce n’est pas pour rien… Big Blue s’est positionnée depuis 2006 comme LA compagnie entreprise 2.0 et en prêchant par l’exemple comme l’indique le tableau suivant tiré de chiffres fournis par IBM-France en juin dernier.

Mieux, IBM tente de se faire reconnaître comme le navire-amiral du changement collaboratif et le champion de l’innovation. Poussés dans leurs derniers retranchements les représentants de Microsoft tentent de regagner le terrain perdu avec la prochaine version de SharePoint. Dans leur suite à Boston, ils ont d’ailleurs donné cette entrevue à l’ami Oliver Marks.  Bref, SharePoint2010 saura-t-il freiner la poussée d’IBM mais surtout mettre en échec celui dont je n’ai pas encore parlé.

Quand je vous dis que la stratégie est discrète… Je parle bien sûr de Google et de sa stratégie aussi bien scolaire, relatée ci-haut mais de sa stratégie globale Entreprise 2.0 qui a aussi comme autre arme Google Wave en « Open Source »! Du logiciel libre en entreprise ? Jamais en Amérique du Nord ! C’est ce tous nous serions portés à dire en réaction à ce que va faire Google mais, comme je l’ai déjà écrit dans cet autre billet, la forteresse logiciel propriétaire est en train de se fissurer…

En juin, à Boston, Lockheed Martin et Booz Allen Hamilton ont expliqué que leur suite de « business networking », construites au départ par-dessus SharePoint sont passées au logiciel libre en cours d’année. Et rajoutez que Google a travaillé activement avec la CIA pour mettre en place la suite Intellipedia, là aussi du libre…. Cette tendance, pour une fois, est née en Europe en réaction à la domination de Microsoft, IBM, Oracle, Sun et autres. Mais elle gagne les rivages de l’Oncle Sam. Et le Québec dans tout cela ? Vous me voyez venir… Notre retard général se confirme une fois de plus.

À qui appartient l’intranet: la gouvernance

Nos entreprises se débattent encore avec leurs intranets 1.0 et quand elles veulent les faire évoluer, se butent souvent à la résistance des départements TI qui, au lieu de générer l’innovation, comme ce fut jadis le cas, la freinent furieusement afin de conserver leurs prérogatives et leurs architectures si familières, si rassurantes mais pas si sécuritaires… Elles se butent entre autres au problème de la gouvernance Web.

Dans le temps du 1.0 la bataille faisait rage à l’interne entre les départements de communication et ceux de Ti. À qui appartient l’intranet a longtemps été au centre des débats. Généralement et cela partout en Amérique comme en Europe, la proportion s’était stabilisée à 70/30 en faveur des communications. Mais j’ai toujours soutenu que la solution d’une bonne gouvernance réside plutôt dans un partenariat et que l’intranet n’appartient pas plus aux Communications qu’aux Ti. L’intranet appartient à ses utilisateurs ! Certains ont compris d’autres pas. Gartner continuerait à dire que la gouvernance globale du Web n’est pas nécessaire, que plusieurs gouvernances en silo sont possibles. Je m’excuse mais cela c’est du 1.0.

Des gouvernances en silo empêchent l’intégration des trois « Nets », intranet-Internet-extranet ou encote les BtoE, BtoB et BtoC. Elles empêchent également toute horizontalisation de l’entreprise, toute stratégie intégrée, toute possibilité de prendre vraiment en compte les usagers. Elle ne fait que solidifier le pouvoir des Ti. Une entreprise peut avoir plusieurs portails internes et externes mais leur gouvernance globale, celle qu’on nomme Web, doit regrouper tous les acteurs et prendre en compte le propriétaire-utilisateur. Les portails ont des responsables mais l’entreprise elle a UNE stratégie. Les communautés ont aussi des responsables mais l’entreprise elle est LEUR finalité. L’intranet 2.0 a des responsables mais l’entreprise, elle EST ses employés.

Regardez d’ailleurs ce dernier tableau publié récemment sur le blogue de la conférence Enterprise 2.0 et qui porte sur les leaders de l’intégration des outils du 2.0 dans l’entreprise. Clairement et majoritairement c’est du bottom-up: les usagers imposent les usages. On en revient aux propos du début. Les usagers poussent pour l’adoption de leurs usages externes et donc favorisent l’innovation. Les Ti eux, ont les deux pieds sur le frein.

Bref, il y a encore loin de la coupe aux lèvres ici au Québec. Et le libre dans tout cela, vous me direz ? Demandez à Cyrille Béraud qui se bat encore en cour avec le gouvernement du Québec en soutenant que ce dernier favorise Microsoft dans ses appels d’offres. Là aussi on est loin de la coupe aux lèvres…

Donc, en 2010, il faudra surveiller attentivement les gestes stratégiques posés par Google. Et oui, Google à l’école, c’est génial !

Mise à jour

Pour en savoir un peu plus sur les conditions de succès de l’intégration des stratégies et outils du Web 2.0 dans l’entreprise et aussi pourquoi certains se plantent royalement, je vous suggère de lire attentivement le billet publié par Dion Hinchcliffe, intitulé: « 14 Reasons Why Enterprise 2.0 Projects Fail ». Comme par hasard, il y traite entre autres de « bottom-up » et de gouvernance… Dion est l’un des grands spécialistes de l’entreprise 2.0 et devrait d’ailleurs être à Montréal en mai prochain avec son University 2.0, dans le cadre de webcom-Montréal. En passant, c’est un pré-scoop !

Et parlant de scoop, ceux qui sont allés sur le site de webcom-Montréal auront certainement remarqué que Walton Smith, de Booz Allen Hamilton, dont j’ai parlé plus haut, sera de la partie et viendra parler du projet de communauté interne baptisé « Hello ». BAH ce n’est pas rien aux USA, c’est un des principaux fournisseurs du gouvernement américain avec 22 000 employés.

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Les médias sociaux et la perte de productivité des employés? Mon oeil…

2 août 2009

C’est dimanche et la pluie tombe allègrement dehors. Je m’installe à mon bureau et redonne vie à mon ordinateur portable. Première destination virtuelle, mes agrégateurs iGoogle et Netvibes, question de faire le tour de l’actualité, ce qui m’amène sur les pages du New York Times où je lis « Serendipity, Lost in the Digital Deluge ». Une bonne entrée en matière qui me pousse à la twitter. J’ouvre donc ma console TweetDeck et hop! je refile à la communauté dominicale. C’est à ce moment que cette dernière, en retour, me refile ce qui suit: @ChicagoDesign: Employers need to set rules on use of electronic social media http://bit.ly/171Mau.

Le lien amène à un article, paru ce matin dans le journal Sacramento Bee et où le journaliste Mark Glover est tout content d’écrire que les médias sociaux nuisent à la productivité des employés et en prend pour témoins deux personnes interviewées soit une avocate de la Chambre de commerce locale et une présidente d’agence de PR-Marketing locale. Donc, personne des entreprises elles-mêmes. Pourtant, à Sacramento, capitale de l’État de Californie, il doit bien y en avoir quelques-unes, sinon le gouvernement lui-même…

L’essence du propos vient donc étayer le titre « Employers need to set rules on use of electronic social media ». En principe, je suis d’accord et je travaille avec mes clients dans le même sens quand le besoin s’en fait sentir, car il y a en effet des cas d’abus. Mais si une entreprise se voit dans l’obligation de réguler, donc de réagir, c’est qu’elle n’a pas été pro-active…

Comme le montre ce graphique tiré d’une étude de Nemertes Research, parue l’an dernier, près de 50 % des entreprises bloquent ou encouragent, donc, ont un semblant de politique envers les médias et réseaux sociaux externes. Plus de 50 % ne font rien, par indifférence ou par ignorance…Donc oui, une politique mais qui ne soit pas conçue uniquement par des juristes, des spécialistes RH ou de communication interne mais en collaboration avec les employés, avec les super-utilisateurs qui sont les futurs responsables de communautés internes. En fait, le problème n’est pas de savoir s’il faut ou non se doter d’une politique d’utilisation des médias et réseaux sociaux externes.

La question cruciale pour les entreprises est plutôt de savoir si elle doit se doter d’une stratégie d’intégration des usages du Web 2.0 en interne, ce que l’on nomme maintenant une stratégie entreprise 2.0 ou encore une reconfiguration de l’intranet d’entreprise.

Lors d’une récente conférence prononcée à Lille, LA ville des grandes entreprises françaises de distribution (Castorama, La Redoute, Auchan, etc.) j’ai identifié 262 groupes d’employés d’Auchan sur Facebook et posé la question: Pourquoi sur Facebook et pourquoi autant?

… Parce que les employés n’ont pas la possibilité de « réseauter » en interne. Ce n’est pas sorcier pourtant… Donnons aux employés la possibilité de participer à un RÉSEAU PROFESSIONNEL INTERNE et d’y découvrir les expertises de leurs pairs, la possibilité de travailler en équipe en wiki au lieu de perdre du temps dans les réunions et les échanges improductifs de versions de documents Word par courriel, la possibilité de soumettre leurs idées sur le développement d’un nouveau produit ou sur l’amélioration d’un processus de travail et d’être ainsi reconnu par l’entreprise et leurs pairs dans une idéagora d’innovation interne.

Alors, je vous gage un 20$ qu’ils ne ressentiront pas l’appel de Facebook ou de YouTube. Pas besoin de gager gros car il suffit de comprendre ce qui se passe chez IBM. Même si Big Blue s’est dotée d’une politique d’utilisation externe, elle s’est surtout appliquée sa propre médecine 2.0 en interne avec des résultats on ne peut plus probants comme le montre le tableau ci-dessous:

Et aussi ce tableau,car IBM a aussi sa propre idéagora interne nommée ThinkPlace. Voyez d’ailleurs ce que cette dernière a généré en gains de productivité justement! Oh en passant, des canaux de WebTV en interne, ça existe aussi…

Coïncidence, quelques minutes après avoir lu le reportage dans le journal californien et surtout, un peu enragé par les propos des soi-disant spécialistes en médias sociaux (le sujet d’un prochain billet), je suis tombé sur un autre billet portant sur la perte de productivité associée aux médias sociaux, celui-ci écrit par Joshua-Michéle Ross, dans le O’Reilly Radar. Encore là, même vision tronquée de la réalité:

« Ever since I posted a how-to on establishing guidelines for social media in the workplace, the issue that has generated the most energy concerns productivity. Employers it seems are very worried about lost productivity due to social media usage (Facebook, Twitter etc.).».

Au lieu de s’inquiéter de la perte de productivité due à l’usage des médias et réseaux sociaux externes, les employeurs auraient tout avantage à penser aux gains de productivité inhérents à une stratégie globale de collaboration, d’innovation et de création de mémoire à l’interne,soit les trois fondements de l’entreprise 2.0, fondements qui ne peuvent cependant être mis en place sans l’appui

d’un solide Plan de communication et de gestion du changement et d’une formation adéquate aux nouveaux outils de travail que sont les wikis, les réseaux professionnels, les idéagoras, la Web TV et autres…

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#ParisLille 2- Il manque toujours un je-ne-sais-quoi…

10 juin 2009

Il faut donc, en ce second billet post-mortem, que je vous parle de mes ami(e)s de chez Bouygues Télécom. Mais pas seulement d’eux. Aussi du groupe concurrent dans les télécoms, soit SFR car ces derniers ont profité d’une fusion pour réviser toute la communication interne de la stratégie aux outils en passant par les messages. Une part importante a été faite à la refonte de l’intranet. SFR est ainsi passée à l’intranet 2,0 avec «My SFR». (Je vous le répète, les Français aiment les termes anglais).

Par contre, je ne parlerai pas de la Caisse d’épargne et de l’excellente prestation des ami(e)s Cécile Baudel et Éric Blot. J’attends plutôt que leur expérience soit terminée avant de vous en parler dans un billet distinct. Alors, c’est quoi ce nouvel intranet à saveur 2.0 chez SFR ?

En fait, il est très simple et structuré autour de trois outils. Le premier est un blogue centré autour de l’information sur l’actualité de SFR et de son environnement. Les employés peuvent commenter l’actualité de l’entreprise, réagir sur des dépêches Reuters mises en ligne. Ils peuvent également poster des articles avec des photos, des vidéos, des liens sur des thèmes choisis : SFR et son marché, les innovations et tendances, l’entreprise responsable, l’actualité RH, offres, produits et évènements.

Le deuxième outil est une boite à idées 2.0, intitulée «Vos idées». Il s’agit de dépasser la boite à idées classique. Les RH proposent des thématiques. Par exemple, pour la semaine du développement durable, ils ont demandé : « Quelles sont les idées que vous auriez que nous n’avons pas eues ? » Un peu vague comme question. C’est peut-être la raison pourquoi Jean-Marie Vinas, responsable de la communication interne, a parlé de résultats mitigés pour cette agora d’idées

Enfin, le troisième outil est inspiré des réseaux sociaux. Il propose un espace communautaire, baptisé «Vous» dans lequel chaque employé peut bâtir son profil (expérience professionnelle, formation, centres d’intérêt…) de façon libre. Ce profil est public et doit permettre aux employés de se retrouver autour d’un intérêt commun en termes de travaux transversaux. Dans cette partie du site, conçue avec l’éditeur de gestion du recrutement Jobpartners, il est également possible de détailler son projet professionnel et de le rendre visible uniquement par les responsables des ressources humaines. Un employé peut alors exprimer ses souhaits d’évolution professionnelle, tout au long de l’année, sans attendre les entretiens annuels.

Et parce qu’un bon outil n’a d’intérêt que s’il est utilisé, SFR n’a pas lésiné sur les moyens pour faire connaitre auprès de ses employés leur nouvel intranet. Ainsi, les trois directions qui ont fait partie du pilotage du projet (ressources humaines, communication et informatique) mentionnent systématiquement l’existence du nouvel intranet 2.0 dans toutes leurs actions de communication interne.

Sauf que lors de sa présentation à la conférence parisienne, Jean-Marie Vinas s’est borné à présenter du texte et aucune capture d’écran des outils. Un peu endormant… C’est en faisant quelques recherches que j’ai fini par trouver l’image publiée ci-haut. Je ne sais pas pour vous mais en terme de graphisme, on a déjà vu mieux…

Enfin, Bouygues Télécom…

Pour en revenir à nos amis de chez Bouygues Télécom, je ne les avais pas revus depuis 2005, lors d’Intracom Paris. Déjà, il y a quatre ans, leur intranet avait les fameux 12 mois d’avance sur ceux du Québec. En fin de conférence, donc, je suis assis à la même table ronde que Sarah Alezrah ainsi que l’ami Richard Collin, prof à l’école de management de Grenoble et aussi spécialiste de l’entreprise 2.0 et le tout, animé par Thierry Do Espirito.  Vous dire que je n’ai pas été surpris par les interventions de Sarah et surtout quand elle a présenté leur plate-forme vidéo interne «Wooby Motion» en référence à la concurrente française de YouTube, Dailymotion

En terminant sur la rencontre annuelle des responsables communication interne, je remarque que même si les entreprises françaises ont pris de l’avance dans l’intégration des stratégies et outils du Web 2.0, il manque toujours un je-ne-sais-quoi, un formalisme hiérarchique qui inhibe les vrais usages 2.0. Lors de la table ronde, j’ai insisté sur la nécessité pour les communicateurs de se remettre en question et de faire évoluer leur pratique en communication interne. Pourtant, il y a toujours cette résistance à laisser l’initiative aux employés dans la communication.

Une intervention en particulier de Michel Abitteboul, m’a fait penser à Andrew Keen et ses remarques vitrioliques dans son bouquin sur le Culte de l’amateur... Aux RH comme en communication, reste encore un noyau dur qui résiste et dont les membres s’estiment toujours les seuls «professionnels» en mesure de maitriser les messages en entreprise et aussi les seuls à bien conseiller la direction  dans leur communication verticale. La hiérarchie, surtout en France, se porte plutôt bien, hélas…

Prochain billet : direction Lille…

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#ParisLille 1- Oui, l’entreprise 2.0 existe en France !

9 juin 2009

Habituellement, quand je fais une série de conférences en France ou ailleurs, j’ai le temps de faire quelques billets d’ambiance et aussi professionnels. Cette fois-ci, l’horaire a été tellement chargé qu’il m’a fallu m’en remettre exclusivement à Twitter et Twitpic pour couvrir mes conférences et déplacements. Reste qu’à postériori, je peux me permettre de faire en quelques billets-bilan, le post-mortem comme diraient les Chinois…

Mais avant d’entrer plus avant dans ce que nous avons surnommé Philippe, Michelle et moi le «Québec 2.0 European Tour 2009», je vous indique les liens sur les flux Twitter qui résument l’ensemble de l’odyssée, vue aussi bien par nous que par nos cousins Français. Ainsi, les #hashtags sont : #ParisLille et #cousins2.0.

Lucie Escalier, mon moi-même et Constance Dufresne

Donc, première conférence à Paris avec deux interventions de planifiées à la rencontre annuelle des responsables communication interne, habituellement organisée par Céline Boittin d’Infopromotions. Cette dernière n’y était pas cette année car en congé maternité, ayant donné naissance à un nouveau Français. J’ai donc fait la connaissance de sa remplaçante Lucie Escalier et renoué avec la discrète mais efficace Constance Dufresne.

Faut dire que je suis un habitué car c’est au moins la troisième fois que j’y interviens et suis ainsi en mesure de constater l’évolution des usages de la communication interne en France car évolution il y a. En effet, je note une définitive avance dans les usages 2.0. En effet, comme l’an dernier, j’ai été en mesure de voir des entreprises et sociétés qui ont intégré une bonne partie  des outils que j’ai identifiés comme étant nécessaires à la création d’une mémoire d’entreprise.

Je note trois cas particuliers. Le premier c’est IBM France.  Rien de bien étonnant dans ce cas, car Big Blue s’est positionnée depuis longtemps comme le navire amiral de l’entreprise 2.0. Tout de même, Willem Gabilly est arrivé avec des chiffres intéressants, qui m’ont permis de mettre à niveau ma propre présentation.

Ainsi, en date de mars 2009, Blog Central comptait 16 000 blogues actifs avec 144 000 entrées et 70 000 utilisateurs. Wiki Central pour sa part comptait 26 800 wikis actifs avec 394 000 utilisateurs et surtout 58 300 contributeurs et plus de 523 000 pages ! Encore plus impressionnant : l’outil de messagerie instantanée Sametime enregistre 4 millions de messages par jour !!!

Réseautage professionnel

L’outil interne de réseautage professionnel BluePages  compte plus de 600 000 profils et les employés y effectuent chaque semaine pas moins de 1 200 000 recherches. Il s’est ainsi créé 1800 communautés actives comptant plus de 147 000 membres. Parmi ces communautés, il faut noter Beehive et BlueIQ, cette dernière pour partager sur les bonnes pratiques mais surtout ThinkPlace. Cette dernière est utilisée comme idéagora pour générer de l’innovation.

J’ai beaucoup écrit sur ce concept, mis de l’avant pas Don Tapscott dans son bouquin Wikinomics. Chez IBM, les résultats sont impressionnants : Depuis 2005, la communauté a enregistré près de 20 000 idées ont été soumises par les employés. Plus de 600 (627) ont été déployées permettant ainsi à IBM de faire des gains estimés à 727 millions $US.

Le cas Société Générale

Mais IBM n’est pas seule en France à paver la voie à l’entreprise 2.0. J’ai fait la découverte de deux autres qui ont presque autant de mérite. Le première est la Société Générale. Voici comment la responsable de l’intranet et des outils collaboratifs, Viviane Garrigos, définit la pénétration des outils du Web 2.0 chez cette vénérable institution financière qui compte 163 000 employés de 122 nationalités différentes, dont 63 % hors de France.

Outils déployés
Blog : quelques expériences peu concluantes
Wiki : plus de 300 espaces ouverts à ce jour. Une plateforme Groupe en cours de mise en place.
Bookmarking : échanges de favoris
Photo sharing : une photothèque Groupe
Mash ups
T’Chat
En cours de tests
Mondes virtuels
Réseaux sociaux
Folksonomie
Portail personnalisé

N’en mettez plus, la cour est pleine… Quand je vous dis que les entreprises en Europe ont 12 mois d’avance sur celles du Québec. C’est ce genre d’exemple qui en est la preuve éclatante. Intéressant aussi les usages de ces outils. Étant une institution financière, la SG les utilise justement pour faire face à la crise et ainsi délivrer ses messages plus rapidement, pour s’adresser à l’ensemble des employés et à la génération Y, pour identifier les « leaders » d’opinion, recueillir des commentaires, des feedback des employés, favoriser l’échange et le partage.

La SG a aussi un embryon d’idéagora, soit un site dans son intranet dédié à la veille et l’innovation et appelé InnovaTech ainsi qu’un projet de communauté assez particulier. Nommée «Ambassadors» (les Français adorent les termes anglais), la première communauté expérimentale regroupe les 800 «top managers» ou gestionnaires de haut niveau du Groupe, dont 20 % en France et 80 % à l’étranger (le fameux 80/20). 82 pays sont ainsi connectés à la plateforme.

L’objectif ?  Initier les échanges dans la communauté, susciter la découverte des profils des Ambassadors, solliciter les managers pour qu’ils travaillent ensemble et collaborent autour de thématiques communes. Mais aussi permettre à chacun des membres de prendre la parole, partager une expérience, poser une question à l’ensemble de la communauté, commenter tout type de contenu crée par d’autre membre, engager la réflexion et l’échange et finalement simplifier la recherche et la localisation des expertises…développer un réseau.

Ce que j’ai aussi aimé c’est la réponse faite par Valérie à une question de la salle qui portait sur la perte de contrôle des communications sur les messages et surtout sur le fait que les employés pouvaient dire un peu n’importe quoi sans balises. Valérie a rétorqué que les employés de la SG s’auto-régulaient, aussi bien sur les blogues que dans les wikis et en clavardage (T’chat). Une autre preuve de ce que nous tentons de convaincre nos clients ici au Québec.

Et que dire de mes ami(e)s de chez Bouygues… Là aussi on parle blogues, wikis, Mi, réseaux sociaux et idéagoras. Mais assez écrit… La suite dans le prochain billet

Communication interactive Entreprise 2.0 Études Internet Ideagoras Intranet Web 3.0

L’entreprise 2.0, dans tous ses états en 2009 ?

25 mai 2009

Le premier bouquin collectif que j’ai commis et 2004, avec la complicité de Michel Germain et huit autres auteurs s’intitulait :«L’intranet dans tous ses états» et visait à dresser alors, le portrait de l’évolution fulgurante de cet outil de communication technologique, né presque dix ans plus tôt, des officines des départements Si/Ti des grandes entreprises et ministères gouvernementaux. L’intranet 1.0 a vécu, prospéré puis décliné.

En 2005, on a commencé à entendre parler de Web 2.0, de collaboration et de wikis… Dans les milieux spécialisés de l’intranet de l’entreprise, on parlait toujours d’optimisation de l’engin de recherche, d’installation de portails d’entreprise, de personnalisation, de CMS et de Single Sing On… Mais aussi d’intégration des trois Nets soit l’Internet, l’intranet et les extranets…Ce fut donc le sujet du second bouquin collectif, avec en sous titre : nouvelle dynamique d’entreprise.

Puis sont venues 2006 et 2007, les années de percée mondiale du Web 2.0. En 2007, surtout, la prise de conscience que ce phénomène ne serait pas passager et allait affecter aussi bien le Web public que le Web d’entreprise. C’est alors que nous avons mis sur pied webcom-Montréal et publié le troisième bouquin collectif :«Pourquoi bloguer dans un contexte d’affaires».

Toutes les firmes de vigie technologique le disaient, de Gartner à Forrester : 2008-2009 devaient être  les années fastes pour l’intégration des stratégies et technologies du Web 2.0 en entreprise, ce qu’on a alors nommé l’entreprise 2.0. Il n’en a pas été ainsi, crise économique oblige, même si certains avaient pris un bon départ avant qu’elle ne frappe. Qui ? Les USA bien entendu mais aussi la France et l’Angleterre. Comme je l’ai dit dans des billets précédents, la Canada a perdu l’avance ou du moins sa place au cours des dernières années, surtout ici au Québec.

Alors que nous réserve la deuxième moitié de 2009 et surtout 2010 ?

Ce questionnement vient tout droit de mes derniers billets qui montrent une adoption plus lente que prévue et surtout une poussée marquée de la vidéo et du crowdsourcing, et non comme on le croit, des réseaux sociaux et du micro-blogging. Tout droit aussi d’un billet écrit par Dion Hinchcliffe et d’une table ronde en Web télé sur l’intranet réalisée en France par TechToc.TV et mettant en scène mes vieux amis Michel Germain et Vincent Berthelot.

D’une part, Hinchcliffe part de la même étude qui m’a servi à publier deux des billets de la dernière semaine et ses conclusions, loin d’être contraires aux miennes, sont interprétées différemment. Mais pour faire une histoire courte, il clame haut et fort que 2009, sera l’année du «grand virage» et ainsi il intitule son billet paru récemment sur ZDNet :«The year of the Shifit to Enterprise 2.0».

Et que dit-il essentiellement ?

# Nearly one in two businesses will make use of Enterprise 2.0 software in 2009.
# Business use of social networking has rough parity with personal use, while a quarter of people are not planning to use the tools at all.
# Concerns about the security issues with social computing is high, around 80%.

# At least 50 percent of organizations will use wikis as important work collaboration toos in 2009.
# Management of content types like SMS/text messages, blogs and wikis are largely off the corporate radar in 75% of organizations.

Dans mes titres, j’ai été moins catégorique car tout en notant la percée de la vidéo et du Crowdsourcing mais aussi la persistante utilisation des wikis comme outils de collaboration en train de remplacer le courriel, j’ai aussi noté que les entreprises demeuraient très attachées à leurs pratiques 1.0, surtout chez les professionnels des Si/Ti, ce que ne relève pas Hinchcliffe, pourtant un ardent défenseur des SaaS et du Cloud Computing, qui, à mon avis, sont la future base technologique de l’entreprise 2.0.

Donc, je ne partage pas l’enthousiasme de Hinchcliffe sur la grande percée en 2009. Je la vois plus en 2010, avec la reprise économique mais aussi et surtout avec une maitrise plus grande aussi bien de l’oeuvre que de l’ouvrage. Nous n’en sommes qu’au début des meilleures pratiques en entreprise et aussi aux premières études de cas. Et surtout, peu de RSI

Donc, l’entreprise est-elle 2.0 ou 1.0 ? Son intranet est-il toujours 1.0 ?

Ce qui m’amène à la récente table ronde de TechToc.TV intitulée :«Qu’est-ce qui justifie le passage de l’Intranet 1.0 au 2.0 ?». D’entrée de jeu, Michel Germain a essayé de faire la différence en un intranet et l’entreprise elle-même ou du moins, c’est ce que je crois car il a insisté sur l’intranet et non l’entreprise. Pour lui, un intranet 1.0 est un intranet informationnel et surtout qui souffre d’une recherche déficiente et d’une infobésité chronique. À ce titre, il se réfère au graphique de Gartner sur les phases de développement de l’intranet :

Il pose ensuite comme comme postulat que l’intranet 2.0 pose ses assises sur la collaboration, la personnalisation et une meilleure recherche, donc beaucoup dans la phase 2 du graphique. Dans ce contexte, je le comprends de parler alors d’intranet 2.0. Par contre, vous voyez que j’identifie l’entreprise 2.0 dans les phases 3 et 4 du graphique.

Vincent, pour sa part, amalgame intranet 2.0 et entreprise 2.0, soit l’implantation d’une nouvelle stratégie collaborative, sociale et manégériale en entreprise, basée sur une nouvelle gamme d’outils issus du Web 2.0 et qui vont des blogues au réseaux sociaux en passant par les wikis, fils RSS, idéagoras, Web télé etc. Bref, voici le teneur de leurs propos recueillis par Frédéric Bascunana, le maitre de plateau. En passant, il n’y a qu’en France et aux USA où on peut avoir ce genre de site avec une programmation 2.0. À quand au Québec Christian ?

Grande différence d’approche de l’intranet 2.0. mais l’approche de l’ami Vincent a plus d’échos de ce côté de l’Atlantique. J’en veux pour preuve le travail de l’ami Chris McGrath avec sa suite logicielle Web 2.0. Voyez comment il la positionnait jusqu’à tout récemment :

En terminant, je tiens à vous souligner le fait que nous serons, Michelle Blanc et moi-même sur le plateau de TechTocTV afin de discuter :«Entreprise et marketing 2.0 état des lieux entre le Quebec et la France». Nous enregistrerons le 6 juin.

Entreprise 2.0 Études Internet Événements Ideagoras Innovation Intranet

Entreprise 2.0 : combler le retard au Québec passe par webcom et les idéagoras !

16 mai 2009

Intéressante coïncidence cette semaine. Je suis interviewé le lendemain de webcom-Montréal par Renaud-Édouard Baraud de l’Atelier.fr. Il est question de faire le bilan de cette édition de la conférence et de marquer le chemin parcouru depuis ses débuts à l’automne 2006. À cette occasion, nous avions accueilli 60 personnes contre 575 mercredi dernier, dont 33 conférenciers qui, pour plus du tiers, provenaient de l’étranger…

Une partie de la grande salle à l’OACI qui qui a accueilli les participants à webcom le 13 mai
Photo de Frédéric Harper

Et à l’automne 2006, peu de gens avaient entendu parler de Web 2.0 et encore moins d’entreprise 2.0. La première conférence avait donc servi à faire découvrir le phénomène. Ce qui n’est plus le cas maintenant. Les participants qui s’inscrivent, veulent maintenant entendre parler de meilleures pratiques et d’études de cas concrets. Quelle différence et quel chemin parcouru depuis…

La place du Québec dans la mouvance Web 2.0

Ce qui nous a amenés à discuter de la place du Québec dans la mouvance Web 2.0. À webcom, Renaud avait posé la question à Michelle Blanc qui avait répondu que nous avions deux ans de retard…  En réponse, donc, je précise que pour ce qui est de l’intégration des technologies et stratégies du Web 2.0 en entreprise, ce que l’on appelle communément l’Entreprise 2.0, le Québec a un retard d’environ 18 mois sur nos Voisins du Sud et de 12 mois sur l’Europe, dont la France, un retard qui tend à se combler grâce, entre autres, à webcom. Cela, je l’ai dit à plusieurs reprises depuis mon billet sur le Québec immobile et la grande noirceur en décembre 2006.

Ce retard s’explique de multiples façons. C’est autant économique que technologique mais c’est aussi culturel. Pour résumer, les entreprises québécoises se sont assises sur leurs investissements intranet faits entre 1995 et 2001, soit avant l’éclatement de la Bulle technologique. Ces investissements ont été importants puisqu’ici, on a privilégié les solutions 1.0, dites «propriétaires». Parlez-en à Cyrille Béraud qui poursuit le gouvernement du Québec.

On a aussi privilégié l’intégration aux architectures technologiques issues de l’informatique des années 70 et 80 et donc intégré des solutions lourdes, complexes et coûteuses soit les IBM, Microsoft et SAP de ce monde. Culturel aussi car au Québec, on a mis l’emphase sur l’information et les outils de travail, efficacité oblige pour suivre l’exemple de nos Voisins du Sud d et de l’Ouest, alors qu’en Europe et surtout en France, on a privilégié la collaboration et le eLearning.

MAJ

Et que dire du retard numérique et du manque de vision politique de nos élus, ce qui a généré l’initiative en faveur d’une politique du numérique au Québec… C’est d’ailleurs revenu au centre de l’actualité en ce long WE avec une série d’articles dans Le Devoir, dont celui-ci. J’ai donc réagi en commentaire et dirigé les lecteurs vers un billet que j’ai commis en juillet 2008 et intitulé : L’avenir du Québec passe-t-il par le numérique ? Réponse : OUI !

Bref, pour prendre connaissance de l’ensemble de mon propos en entrevue, je vous suggère de consulter le site de l’Atelier.fr.  L’entrevue n’y est pas encore mais ça ne devrait pas tarder. En passant, vous y retrouverez toute une série d’entrevues réalisées dans le cadre de webcom. Une très belle et bonne couverture…

De la pénétration du Web 2.0 en entreprise

Bref, coïncidence, ce matin je tombe sur un lien qui m’a été refilé par Carlos Diaz, le PDG et co-fondateur de Blue Kiwi. Un lien sur une étude faite par la firme américaine Forrester sur l’adoption des outils du Web 2.0 par les entreprises, aux USA et en Europe.

Pour Forrester, l’Amérique du Nord équivaut aux USA et quelques compagnies canadiennes de Toronto… Bref, on y voit que l’adoption y est presque similaire, à quelques mois près… C’est plutôt dans les outils que l’usage doit différer mais cette étude ne fait pas cette corrélation. à part le tableau ci-haut, toutes les autres données sont amalgamées… On les amalgame sur l’usage de 10 outils : blogues, wikis, fils RSS, micro-blogging, réseaux profesionnels, idéagoras, «mashups», podcasts, forums et mondes virtuels.

Des surprises….

Et sans surprise, Forrester constate que les grandes entreprises sont plus enclines à déployer ces outils que les PME et que les principaux usages anticipés sont pour le partage de connaissances, les communications corporatives et la gestion de projets. Mais ce qui surprend c’est qu’un très faible pourcentage d’employés utilisent ces outils quand il sont déployés : Un employé sur 10 utiliserait un blogue ou un wiki comparativement à quatre sur dix pour le portail intranet. 4/10 pour l’intranet ? Franchement j’aurais pensé à une proportion plus élevée…

Et une autre surprise m’attendait… L’an dernier, Forrester identifiait les wikis et les fils RSS comme les outils du Web 2.0 les plus utilisés dans les entreprises nord-américaines (voir mon billet sur les wikis). Ce que montre la tableau ci-haut c’est que les podcasts et les idéagoras ont fait une formidable poussée au cours de la dernière année. Les podcasts sont les précurseurs de la Web TV. Les idéagoras, pour leur part, sont générateurs d’innovation et l’outil parfait pour faire face à la crise économique. Reste à voir à quel usage on les emploie : à l’externe ou à l’interne ? Cela l’étude ne le dit pas…

J’ai gardé, comme pour les Smarties (les rouges), le meilleur pour le fin. Plusieurs fournisseurs de solutions Web 2.0 ou même Intranet 2.0 s’évertuent à reproduire le modèle développé par leurs prédécesseurs du 1.0 soit d’offrir à leurs clients potentiels des produits «tout-en-un», des produits qui offrent en un seul «logiciel» ou plate-forme, tous les outils mentionnés par Forrester. Pourtant, les entreprises, de leur côté, ont compris que les outils du Web 2.0 sont modulaires et donc, ont tendance à les implanter séparément, au fur et à mesure que les besoins émergent.

Le responsable de l’étude chez Forrester, Oliver Young, ne semble pas comprendre… Voici ce qu’il écrIt:

«Despite aggressive overall adoption rates, few firms expect to take a holistic approach to Enterprise 2.0 tools — they will deploy single point products instead of sets of tools (see Figure 2). The economics of Enterprise 2.0 are in favor of suites of tools, as end user value rises and prices fall with suites; however, few frms are thinking along these lines yet. Of those firms planning to use Enterprise 2.0 sofware in 2009, 54% will deploy just one or two tools. As a consequence, all the tools will see lower adoption than Enterprise 2.0 overall (see Figure 3).»

Finalement, si on se reporte une fois de plus à la figure 3, il est clair que le phénomène du micro-blogging ne trouve guère d’utilisateurs ou de promoteurs en entreprise, n’en déplaise à Laura Fitton ainsi qu’aux produits développés à cette fin tels que Yammer. Que Twitter ait connu une fulgurante croissance y est, à mon avis, pour quelque chose. En effet, que les vedettes de la télé ou du cinéma y gloussent de plaisir ne fait rien pour générer le sérieux nécessaire. Il faudra que les fonctionnalités soient intégrées dans un autre outil, tels que les réseaux professionnels, pour que leur emploi croisse dans les entreprises et vienne remplacer la messagerie instantanée.

Ce que je tiens à souligner en terminant, c’est l’importance du phénomène des idéagoras et de la Web TV. Ce sont, à mon avis, les deux outils qui domineront le Web 2,0 en entreprise au cours des prochains mois ! Déjà, certains fournisseurs de solutions Web 2.0, tels que Awak’iT ont compris…

Entreprise 2.0 Études Internet Intranet wikis

Un blogue d’entreprise, c’est bien. Un réseau social aussi mais n’oubliez pas les wikis !

4 mai 2009

C’est en relisant le bouquin Wikinomics, de Don Tapscott, que l’idée m’est venue ou plutôt une série de questions… Pourquoi ne parle-t-on actuellement que des réseaux et médias sociaux, que des blogues, de Twitter, Facebook, LinkedIn, etc ? Pourquoi les wikis sont-ils presque tombés dans l’oubli ? Pourquoi seulement la conversation et pourquoi pas la collaboration ? Le Web 2.0 ne serait-il qu’un phénomène d’exposition de soi et à la limite, de participation ?

Ce qui expliquerait que bien peu d’initiatives wikis atteignent un large public, à l’exception de Wikipedia. Et pourtant, les wikis sont et de loin plus populaires que les blogues et les réseaux sociaux en entreprise. Ironique tout de même… Habituellement, les entreprises sont à la remorque de la société et du Web pour ce qui est de l’adoption des technologies du Web 2.0. Et pourtant, dans ce cas, c’est le contraire.

Que ce soit en Amérique du Nord ou en Europe, ce sont, en fait, les wikis et les fils RSS qui sont les principales technologies du Web 2.0 utilisées par les entreprises, comme le font foi ces deux graphiques, l’un de Forrester et l’autre publié par Jane McConell.

Ces derniers datent de 2007-2008 mais un sondage fait par Toby Ward, sur intranetblog.com donne une idée tout aussi cohérente de l’avance qu’ont les wikis sur les autres technologies en termes d’adoption par les entreprises.

L’étude de Ward indique aussi une autre réalité d’entreprise. Même si elles intègrent les wikis et les fils RSS, ces dernières en sont encore à l’ère des intranets 1.0, de la messagerie instantanée et des forums de discussion et si elles envisagent de passer à l’entreprise 2.0 en intégrant ses outils, 48 % d’entre elles le feront avec SharePoint !

Très intéressant… Et très nord-américain comme attitude. La majorité des entreprises ici, comme chez nos voisins du Sud, ont largement intégré les technologies du Web 1.0, technologies dites «propriétaires», dominées par les grands fournisseurs de produits «licenciés» que sont Microsoft, IBM, SAP et autres. Donc, avec de larges et coûteux investissements, pas question de laisser tomber ces dernières pour des solutions en code source ouvert ou l’intégration de logiciels libres…

Mais ça, c’est un autre débat…Mené, entre autres, par Cyrille Béraud, de Savoir-faire Linux , qui poursuit le gouvernement du Québec pour son prétendu favoritisme dans ses appels d’offres, envers Microsoft.

Les wikis, c’est du concret…

Pour en revenir aux wikis, leur utilisation en entreprise donne des résultats à la fois spectaculaires et très probants. Dans son bouquin, Tapscott parle de l’expérience de l’institution bancaire Dreadner Kleinwort Wasserstein, qui a introduit plusieurs pilotes de wikis en 2006. Après 6 mois le traffic dépassait celui de l’intranet. De plus, les usagers ont coupé de 75 % leur usage du courriel et l’entreprise a coupé de moitié le temps passé en réunions… À l’origine de ce projet, JP Rangaswani, CEO de l’année en 2003 et que j’ai rencontré à  LeWeb07 à Paris où il était un des rares conférenciers à parler du Web 2.0 en entreprise. J’avais donc publié ce billet.

Tout aussi efficace comme expérience mais bien plus spectaculaire, c’est ce qu’a fait la CIA avec son projet Intellipedia, mené de main de maître par Don Burke et Sean Dennehy et leur partenaire commercial, nul autre que Google…

Voici ce que j’en disais à la suite d’une présentation faite en juin 2008 à la conférence Enterprise 2.0 à Boston. Efficace et spectaculaire… Deux mots qu’on n’associe guère aux wikis et pourtant… Ces derniers sont aussi à la base du succès de SocialText, le principal fournisseur de wikis pour les entreprises, hors du giron des grands fournisseurs. Leur slogan est porté fièrement par son fondateur, Ross Mayfiled : «Do it the Wiki Way»…

Ci-haut, un montage que j’ai fait avec Ross, son Tshirt «Wiki Way» et leur ancienne page d’accueil, qui montre bien l’aspect pratique de l’utilisation des wikis par les entreprises. La nouvelle page d’accueil de leur site «parle» moins…

Un wiki comme CMS ?

J’aime aussi beaucoup le travail que fait ici au Québec, l’ami Marc Laporte dans le domaine du wiki libre. Marc est une figure internationale dans le domaine et offre une alternative bon marché pour les PME et organismes et associations qui n’ont pas de grosses architectures technologiques traditionnelles à protéger. Marc travaille dans le cadre du projet TikiWiki, projet qui est présenté ainsi :

«TikiWiki CMS/Groupware, is a powerful, multilingual wiki-based Content Management System (CMS). Tiki can be used to create a wide range of web applications, sites, portals, intranets and extranets…»

Le REPEX est une association québécoise que utilise TikiWiki comme CMS générateur de son site Web et d’espaces collaboratifs wikis pour les membres.

Pourquoi le wiki est-il moins glamour que le blogue ou le réseau social ? Peut-être parce qu’il fait un travail de terrain efficace. Celui de regrouper des équipes de travail, de générer des historiques de projet et de les archiver, qu’il permet de travailler sur un seul document au lieu de se perdre en versions, de réduire ainsi le nombre de courriels et comme pour TikiWiki, de remplacer les vieux et lourds CMS… Bref, des résultats concrets et quantifiables en termes de ROI.

En terminant, qu’il me soit permis de vous présenter une autre initiative wiki digne de mention, celle-là dans le milieu de l’éducation. Alors, voici un projet intéressant imaginé par un certain Jeremy, qui termine actuellement ses études de Doctorat à la  Georges Mason University et qui y est probablement chargé de cours.