Une bonne partie de gratin montréalais du Web 2.0 s’est retrouvé mercredi à la journée Infopresse consacrée au réseaux sociaux.Les Mitch Joel, Sébastien Provencher, Philippe Martin, Martin Aubut, Michelle Sullivan, Denis Roy, Jean-François Renaud, Guillaume Bouchard, Geoffroi Garon et bien d’autres participaient à cette journée qui a commencé par la présentation de Jean-François, un des associés chez Adviso. Ce dernier a mis la table pour le reste de la journée en faisant un tour d’horizon des réseaux sociaux qui sont au coeur de la «mouvance» 2.0, comme bien sûr MySpace, Facebook, Digg, Twitter et tutti quanti…
Dans la salle, des communicateurs, des relationnistes et des publicitaires un peu dépassés par le phénomène et qui essayaient de comprendre, mais aussi de trouver la recette magique pour utiliser ces réseaux à leur avantage. Pas facile de concilier liberté, transparence et spontanéité avec le besoin inhérent de contrôle du message si ancré dans les moeurs de toutes ces agences. Jean-François s’en est d’ailleurs pris à la hiérarchie et à cette culture ce qui a provoqué murmures dans la salle… La réponse à leurs interrogations est venue, à mon avis, plus tard mais avant d’en traiter, juste quelques données intéressantes transmises par JF, entre autres sur le taux de pénétration de Facebook au Québec : À date, 800 000 membres au Québec dont 600 000 à Montréal.
Aussi que seulement 15 % des membres de réseaux sociaux sont vraiment actifs et créateurs de contenus alors que 52 % ont des profils mais sont inactifs. Parlant d’activité sur Facebook, JF s’est extasié de l’omniprésence du candidat démocrate à la présidence américaine Barrack Obama, lui consacrant une acétate et y allant du commentaire «Je ne sais pas comment il fait pour être aussi présent; il ne doit pas dormir la nuit ! ». JF, faut dire qu’il a une bonne équipe Web, peut-être… Parlant des primaires américaines et des candidats démocrates, voici le genre de messages qu’on reçoit quasi-instantanément, un soir de primaires comme au SuperTuesday :
En réponse aux interrogations soulevées par Jean-François Renaud est venu le panel intitulé «Comment tirer profit des médias sociaux ?». Déjà le titre est un peu biaisé, impliquant la notion de profit et d’exploitation de ce phénomène social et technologique. Pour y répondre : Mitch Joel, Geoffroi Garon, Guillaume Bouchard et Martin Aubut, modérés par Sébastien Provencher, co-fondateur de PraizedMedia.com, une des belles «start-up» montréalaise du Web 2.0. Devant un parterre d’environ 300 personnes, dans une salle sans branchements électriques pour les ordinateurs portables ni Wifi et malgré des problèmes de son, ce fut, à mon avis un des moments forts de cette journée. Pourquoi ?
Dans l’ordre habituel : Sébastien Provencher, Guillaume Bouchard, Mitch Joel, Martin Aubut et Geoffroi Garon.
Parce que les participants ont eu droit à leur électrochoc. Une bonne décharge livrée par Mitch. Ce dernier a clairement indiqué que toutes les agences devient revoir leur façon de concevoir leurs campagnes. Habituellement, une campagne de pub ou de marketing, de communication ou de RP a un début et une fin déterminés dans le temps avec ressources, livrables et budget à la clé pour les clients. On fait un «splash» et on passe à autre chose… Mais le Web 2.0 et les réseaux sociaux impliquent un autre genre de relation avec les utilisateurs, une relation basée sur la durée, «a forever campaign», selon Mitch. Plus un «splash» mais une suite de petites gouttes d’eau, continuelles…». Le «cultural shift» que doivent faire les agences.
Bizarrement, Martin Aubut est venu présenter une campagne de communauté mais très «splash», faite sur EspaceCanoe pour le compte de la compagnie Oreo et qui s’est révélée, selon lui, un succès et qui coûté moins de 50 000$, ce qui, en soi, est très dérangeant pour les agences traditionnelles et leurs gros budgets de campagnes. Mais Martin, confronté aux propos de Mitch et des autres, il a finalement admis que pour cette campagne et les autres, les communautés crées devraient en théorie survivre et se poursuivre… Rien d’évident pour le moment surtout qu’il a expliqué que les communautés devaient être modérées et encadrées… Limitations, encadrement, exploitation commerciale, des termes pas très 2.0, qui ont aussi trouvé écho en fin de conférence. De cela on en reparle dans un autre billet…