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Blogue, Facebook, Twitter… Mais où est rendue la conversation ?

27 juin 2011

L’idée pour ce billet s’inscrit dans une série amorcée en 2008 sur la miniaturisation des conversations sur le Web, en particulier avec l’apparition de Twitter en 2007. Par la suite, j’ai commis plusieurs billets sur le sujet mais en particulier un dernier en février 2010 où je me demandais si la conversation avait ou non quitté la Blogosphère.

comment

Cette question je me la pose encore plus en ce pluvieux mois de juin, car je viens de reprendre la publication de billets après une halte non-voulue de plusieurs mois. Et c’est encore plus frappant: la conversation est de plus en plus rare sur les blogues  Ce que je disais l’an dernier c’est que la rétroaction conversationnelle de notre lectorat s’exprime ailleurs et autrement.

Où et comment ?

D’une part, dans la grande rivière de la micro-conversation (ou micro-blogging) et par le nombre de «re-tweets» ou RT d’un billet mais aussi par les quelques mots qui accompagnent cette recommandation. Car il s’agit bien de recommandations. Si quelqu’un prend le temps de recommander votre billet c’est du moins qu’il l’apprécie ou encore qu’il trouve le contenu pertinent, ou que ce dernier sert  à faire avancer la réflexion collective sur un sujet donné. Mais ce n’est pas de la conversation, on s’entend…

Depuis le début des blogues, les lecteurs pouvaient devenir commentateurs et participer à un débat communautaire sur une idée soumise dans le billet. Maintenant, avec le Web en temps réel, les outils mobiles et les réseaux sociaux comme Facebook ou LinkedIn, ils deviennent des passeurs, des relayeurs d’information et élargissent non pas seulement les débats possibles mais aussi la communauté et le fameux accès «sérendipitique» à la connaissance. Ils deviennent aussi des organisateurs ou curateurs de contenus avec l’arrivée de Paper.li, de Storify.com, de Flipborad ou encore de Webdoc.com mais encore là, où est la conversation ???

25billion

Les blogues et les micro-blogues et les réseaux sociaux peuvent-ils être complémentaires ??? Dans un monde idéal, les billets de blogues ou encore les articles dans les médias traditionnels ou Web fourniraient les contenus. Twitter, Facebook et compagnie fournissent maintenant la communauté à informer. Et dans une moindre mesure, ladite communauté converse, du moins c’est ce que veut prétendre Facebook.

Se crée donc divers types de consommateurs de contenus plus ou moins actifs, comme le démontre cette carte du monde des réseaux sociaux (Cliquez sur l’image ci-dessous pour télécharger le .pdf). Vous y retrouvez le nombre d’utilisateurs par pays mais surtout, vous retrouvez trois types de personnes qui consomment les contenus: les Messagers, les Sharers et les Groupers. Mais encore là, ces trois groupes ne font que transmettre ou curer de l’information produite par les créateurs (les publishers tels que définis par Paper.li), groupe qui n’est pas tenu en compte par GlobalWebIndex parce que ce groupe n’est pas sur les réseaux sociaux. Il crée du contenu sur les blogues, les podcasts, la Web télé et les médias traditionnels en ligne.

gmsn

Sans surprise, l’endroit où se brasse l’information, les conversations et la consommation c’est le plus grand réseau social au monde: Facebook. Vous avez vu les chiffres publiés il y a quelques mois sur le Web et que je reproduis plus haut dans ce billet. Dire qu’au moment où ils ont été publiés, il y avait 610 millions de membres sur FB. Nous en sommes maintenant à 750 millions ! Mais la question demeure : et la conversation dans la Blogosphère ? Disparue ou presque au profit de la grande agora mondiale où chaque minute, comme le montre la capture d’écran (ci-dessous), il se publie plus de:

statuts

95 000 statuts, 80 000 posts sur nos murs, 65 000 photos, 50 000 liens et surtout 500 000 commentaires… En voici une autre illustration mais vidéo faite par Time.com/video et qui diffère légèrement quant aux chiffres et en propose d’autres :

Que faut-il faire pour nos blogues ?

Je sais qu’ici je ne serai pas populaire mais à mon avis, il est temps de fermer les commentaires sur nos blogues et à la place, ouvrir sur ces derniers des flux en temps réel à la suite de chaque billet, de relier notre propre ruisseau d’information au grand fleuve Web, ce que font déjà les réseaux  sociaux  tels que Facebook, LinkedIn, Twitter, etc.).  Mais pas encore les blogues ou du moins la majorité d’entre eux. Il y a bien celui de l’ami Sameer Patel qui propose pareille option mais ce n’est pas la règle.  Vous avez un commentaire ou vous « retwitterez » ce billet ???

Communication interactive Événements

Yahoo tue MyBlogLog au profit de Networked Blogs. Et Flickr ?

24 février 2011

Je savais bien qu’on y arriverait tôt ou tard… J’ai toujours apprécié la communauté de blogueurs MyBlogLog et y ai connu de beaux moments et de belles découvertes. Bref, ce fut une des premières communautés en ligne que j’ai intégrée à la suite de la création de mon blogue en 2006. Cela a aussi permis la venue à webcom-Montréal de sa principale animatrice Robyn Tippins. C’était avant que Yahoo ne commence sa descente aux enfers…

Descente qui se poursuit avec la fermeture définitive de cette belle communauté le 24 mai prochain. C’est dit sur la page de la communauté (capture ci-dessous)

mbl

mais voyez aussi le courriel que j’ai reçu ce matin des fossoyeurs de Yahoo!

Dear MyBlogLog Customer, You have been identified as a customer of Yahoo! MyBlogLog. We will officially discontinue Yahoo! MyBlogLog effective May 24, 2011. Your agreement with Yahoo!, to the extent that it applies to the Yahoo!

MyBlogLog, will terminate on May 24, 2011. After May 24, 2011 your credit card will no longer be charged for premium services on MyBlogLog. We will refund you the unused portion of your subscription, if any. The refund will appear as a credit via the billing method we have on file for you. To make sure that your billing information is correct and up to date, visit https://billing.yahoo.com. Questions? If you have questions about these changes, please visit the Yahoo! MyBlogLog help pages. We thank you for being a customer on Yahoo! MyBlogLog. Sincerely, The Yahoo!

My BlogLog Team

Expéditif pour le moins… La question est maintenant de savoir, d’une part dans quelle communauté vont se retrouver les blogueurs. Là-dessus, je gage qu’une bonne partie a déjà migré vers la sous-communauté de la méga-communauté planétaire, je parle bien sûr de Networked Blogs et de Facebook.

Comme bien d’autres, je n’ai pas pris de chances et y suis déjà bien implanté ce qui atténuera l’impact de la perte de MyBlogLog. Cela me fait penser un peu à Wall-Mart et aux commerces locaux. Le gros avale les petits…

nblogs

Une autre question demeure pendante chez Yahoo, qui maintenant s’effondre aussi vite qu’un château de cartes: qu’arrivera-t-il de Flickr ?

Je vous laisse répondre à cette importante question…

Communication interactive Études Internet

Facebook vs Twitter: des chiffres qui parlent

20 décembre 2010

Oups… Mes vacances devront attendre car je n’ai pas pu résister à l’attrait de vous écrire ce court billet concernant l’utilisation de Fecebook et Twitter. C’est l’ami Sylvain Grand’maison qui m’a mis sur la piste avec un statut sur Facebook. Avec un lien qui m’a amené à essayer d’accéder au site de digitalsurgeons.com. Mais c’est en gros Flash et mon Mac a eu une indigestion…

montage

Bref, les responsables du site ont publié ces deux graphiques fort intéressants sur l’utilisation de Facebook et Twitter et remarquent beaucoup de similarités dans l’utilisation qui en est faite par les 500 millions de menbres de Facebook et les 106? millions de menbres sur Twitter (contre 175 millions, le chiffre qui circule).

Moi, ce ne sont pas les similarités qui m’intéressent mais des chiffres qui parlent autrement. Ainsi, le nombre de personnes qui font des mises à jour quotidiennes est de 52% pour Twitter et seulement de 12% pour Facebook. Autre chiffre intéressant et que je souligne dans mes conférrnces c’est que les jeunes de la NetGen, de 13 à 17 ans, sont seulement 5% à utiliser Twitter. C’est moins que les 9% pour les 55 ans et plus ! Normal que je dis car ces jeunes n’ont pas besoin de Twitter pour communiquer en temps réel. Cela fait longtemps qu’ils ont adopté les SMS et créé leur propre code d’utilisation et langage. De plus, ils n’ont que peu de téléphones intelligents pour accéder au micro-blogging.

Autre fait remarquable dont je parle aussi dans mes conférences: celui que les réseaux sociaux sont encore et toujours prioritairement une histoire féminine. 54-46% pour Facebook. Twitter un peu moins soit 52-48%. La proportion est encore plus grande dans d’autres réseaux comme MySpace ou Orkut. Un dernier chiffre intéressant: les utilisateurs de Twitter sont un peu plus mobiles. En effet, 37% d’entre eux se branchent par le biais d’apparels mobiles contre 30% pour Facebook. Facilité d’utilisation quant à moi…

Communication interactive Événements Identité numérique NTIC

MAJ – Hastings et Zuckerberg, personnalités de l’année… Et Assange ?

15 décembre 2010

Logiquement, ce billet devrait être celui de mon bilan de la conférence LeWeb, qui a eu lieu à Paris, les 8 et 9 décembre derniers. Pourtant, un sujet tout autre s’est imposé lors du vol de retour vendredi dernier. Dans l’avion, je suis tombé sur deux magazines américains, soit Fortune et Time. L’un titrait sur la « 2010 business person of the year » avec comme photo de couverture le CEO de Netflix, Reed Hastings, tandis que l’autre titrait « Do you want to know a secret » avec comme photo de couverture Julian Assange de Wikileaks. Un excellent papier d’ailleurs sur les grands enjeux du secret.

unes

Bon, je me suis dit que le palmarès ne serait pas le même que dans un magazine d’affaires comme Fortune, lorsque Time dévoilerait SA personne de l’année et je croyait dur comme fer que le reportage sur Assange, datant du 13 décembre, servirait d’introduction à sa future nomination comme personne de l’année. Je me suis trompé…

personne

Le magazine Time vient de nommer Mark Zuckerberg comme SA personnalité de l’année 2010. Dans Fortune, le jeune milliardaire et fondateur de Facebook est arrivé quatrième dans le décompte des 50 personnalités business de l’année. Oh, en passant, parmi les 25 premiers, douze sont du domaine des nouvelles technologies, soit 50% de la représentation. Dans les cinq premiers, on en retrouve trois: Hastings en premier, Steve Jobs en troisième et Zuckerberg en quatrième.

Les autres ?

6e = Robin Li, Baidu
7e = Larry Ellison, Oracle
10e = Jeff Bezos, Amazon
11e = Eric Schmidt, Google
12e = Mark Pincus, Zynga
15e = Sam Palmisano, IBM
18e = Marc Benioff, Salesforce
19e = Marc Andreessen, Andreessen Horowitz
23e = Dick Costolo, Twitter

Pour en revenir à la personnalité de l’année, le choix de Fortune peut paraître bizarre avec Reed Hastings de Netflix. De l’aveu même des rédacteurs de Fortune, il n’aurait jamais dû se retrouver en premier et faire la couverture mais qu’on le veuille ou pas, les actions sont en hausse de plus de 200 % ce qui en fait aussi le « stock of the year ». Mais surtout, Netflix est en train de devenir plus qu’un simple phénomène mais une véritable révolution dans la distribution et bientôt qui sait dans la production de films en streaming sur Internet.

Va pour ce choix mais Zuckerberg comme personnalité TIME de 2010 ? Selon eux, ce dernier a mis en contact plus de 500 millions de personnes et ainsi créé le troisième plus important pays du monde ??? Oui mais… Car il y a un mais. En termes d’impact, je crois que Julien Assange et Wikileaks en ont eu beaucoup plus et soulèvent beaucoup plus de questions, de réactions, de prises de position. Wikileaks pose des questions sur la liberté de la presse, sur la convergence entre la presse traditionnelle et les nouveaux médias Web, sur ce qui est ou devrait être secret, et encore plus sur l’avenir d’Internet et la volonté des puissants de baîllonner notre liberté personnelle et collective…

On verra pour les autres publications qui font aussi ce genre de nominations mais pour ce qui est de TIME, il en est plusieurs à penser que leur comité de sélection s’est couché devant des pressions « officieuses »: De dire l’ami Philippe Martin sur son mur Facebook: « je pense plutôt qu’ils ont reçu d’énormes pressions pour ne pas nommer Assange allant contre le vote du public, c’est politique ».

Philippe a raison.  Je crois qu’Assange méritait le titre. On donne bien le Nobel à un dissident chinois qui milite pour les droits de la personne. Là, on ne dérange que le gouvernement Chinois et c’est voulu. Mais nommer Assange personnalité de l’année dérange trop de monde et ce n’est pas voulu !

MAJ 1

Selon ce que rapporte lesaffaires.com, Assange était en avance dans le vote populaire pour le titre de personnalité TIME de l’année mais ce vote aurait été « modéré » par un comité restreint d’experts ainsi que par les journalistes du magazine. Puis-je rajouter : « désireux de ne pas trop déplaire au gouvernement des USA qui en a fait son ennemi public numéro 1″…

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En fait, Assange a gagné le vote des lecteurs du TIME avec 382, 020 votes, loin devant le Premier ministre du Turquie Recep Tayyip Erdogan. Ironique non ? Pour les résultats, consultez le reportage du TIME.

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Et je ne peux qu’être d’accord avec le commentaire de Michelle Sullivan sur son babillard Facebook: « Sorry Mark, I don’t agree with Time Magazine’s choice for person of the year. And don’t tell me Time is incapable of making controversial choices – Hitler was named Time’s Man of the Year for 1938 in January 1939, only months before WWII was declared by the Allies. He had already annexed Austria by then, and Kristallnacht had taken place. I don’t care about the movie. Zuckerberg was so 2009″.

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En France, vous savez, le journal Libération a annoncé dernièrement qu’il accueillait sur ses serveurs une version miroir du site Wikileaks. Libération continue dans la même veine en publiant aujourd’hui un texte qui va dans le même sens que ce billet et titre: Entre Assange et Zuckerberg, Time choisit le moins dérangeant. Voici d’ailleurs reproduit le lead de leur texte : »On attendait Julian Assange, le porte-parole emprisonné de WikiLeaks, et c’est le visage de Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook, qui s’affiche à la une du magazine américain Time pour sa rituelle « personnalité de l’année ». Un choix « soft » plutôt qu’un choix « hard », pour un magazine qui a pu se montrer plus audacieux par le passé« .


Blogues Études Internet Identité numérique Internet of Things Mobilité Real-Time Web

Votre blogue est-il en train de devenir un bien de consommation ?

29 novembre 2010

En décembre 2006, j’ai commis un billet intitulé: La déferlante sociale… En relation avec le phénomène croissant du contenu généré par les utilisateurs qui faisait, comme je le notais, que le défunt magazine Business 2.0, dans son édition de juillet 2006, avait nommé comme personne la plus influente de l’année dans le domaine des nouvelles technologies, non pas Bill Gates ou Steeve Jobs mais VOUS en tant que producteurs de contenus. Pour ne pas être en reste, la magazine Time faisait de même pour sa personnalité de l’année 2007.

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Une déferlante est une vague et dans le billet, je parlais même de Tsunami. Mais toute vague ou Tsunami finissent par mourir une heure, un jour, un an plus tard, faute d’énergie cynétique…

En sera-t-il de même pour le Web 2.0, pour tous les adeptes et/ou usagers du Web social  et en particulier pour les blogueurs ??? On serait tentés de le croire, du moins pour une partie de ceux qu’on appelle les ¨Early Adopters » dont font partie plusieurs blogueurs. Les temps ont bien changé en seulement trois ans mais trois ans sur le Web, c’est une éternité… Les blogueurs publient de moins en moins sur leur plate-forme préférée, faute en partie à la facilité des flux Twitter et Facebook. Les conversations, comme les monologues se miniaturisent

Plusieurs d’entre vous ont probablement vu passer la référence justement sur Twitter dans les derniers jours: Forrester publiait une mise à jour de sa fameuse échelle des technographies sociales et notait: ¨The story behind the data is pretty clear. The initial wave of consumers using social technologies in the US has halted¨.  Finie la première vague. Point barre…

techno ladder

Et c’est vrai… Le nombre de Early Adopters, personnifiés chez Forrester par les Creators et les Conversationalists a plafonné et pas seulement aux USA. Même chose ici au Québec comme en Europe. Personne n’est à la traîne des autres. Le phénomène est global. Et le nombre de ¨suiveux¨ ou Joiners et Spectators a augmenté, merci à Facebook et Twitter. Faut-il en déduire les flux en temps réel vont tuer à petit feu la conversation sur le Web ou du moins l’opinion et l’analyse commentée et la conversation argumentée et même sujette à de longues polémiques ?

On serait portés à croire que oui. Je ne suis pas le seul à avoir remarqué et écrit que les commentaires sur les blogues se faisaient de plus en plus rares. Les ¨suiveux¨, spectateurs ou consommateurs sont de plus en plus nombreux et pourtant le nombre de blogues augmente : plus de 300 millions dans la Blogosphère… Contradiction ?. Ou assistons-nous au retour du « broadcast », du « one to many » ? À 300 millions vous allez me dire que c’est plutôt du « many to many » mais n’oubliez pas que ce dernier concept nécessite et doit nécessairement générer conversation  et collaboration. Mais les chiffres de Forrester nous indiquent que malgré le nombre, la conversation reste l’affaire de 23% d’individus, soit de 300 millions sur presque deux milliards dInternautes, exactement le ratio des créateurs…

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Le blogue : une affaire de spécialistes ?

Actuellement, le Web en temps réel règne en maître avec les Twitter et cie. mais arrive aussi la montée en puissance de la géolocalisation et du Web mobile soutenu par ses appareils physiques allant du iPod, au iPhone, au iPad et quoi d’autre encore ? Le Microsoft Surface, le Magic Wall, et surtout une foule d’applications de réalité augmentée. O’Reilly parle de Web Squared alors que d’autre voient poindre l’Internet des objets.

Comme le dit Chris Anderson dans son nouvel essai, le Web est en train de se métamorphoser en bien de consommation par le biais d’applications comme Flipboard. Plus de 70 % des contenus proviennent maintenant de ces applications de plus en plus mobiles. Les Internautes prennent lentement mais sûrement l’habitude de consommer les contenus payants mais très abordables Web. On paie ses chansons, ses magazines, ses livres ou ses nouvelles. Pourquoi pas les blogues ?

La multiplication des sources de contenus devait favoriser l’éclosion des créateurs libres, des contenus gratuits et des logiciels libres. Mais c’est à se demander si le Web en temps réel, les interactions sociales dans les communautés virtuelles mais surtout les applications et les appareils mobiles ne favoriseront pas le retour des spécialistes de création et de gestion de contenus tels les gestionnaires de communautés, les curateurs de contenus et les blogueurs professionnels.

Lors du dernier Podcamp Montréal, j’ai réalisé grâce à l’exposé de l’ami Benoit Descary que toute la Galaxie Sociale 2.0 ne peut avoir de raison d’être que si le blogue sert de fondation, non seulement à notre identité numérique mais aussi à la conversation globale qui a créé le Web social et qui, comme dans une toile d’araignée, sert encore de liant essentiel à la survie de cette toile…

Quel sera donc l’avenir du blogue dans un monde de communautés virtuelles, de rivières d’information, d’applications mobiles, d’Internet des objets ? Et surtout de consommateurs de contenus ? Sera-t-il encore l’expression d’une individualité et d’une expertise mise gratuitement et pour leur plus grand bien à la disposition d’une ou de plusieurs communautés humaines ? Sera-t-il encore cet élément essentiel de notre identité numérique ? Ou deviendra-t-il un autre médium à la carte à consommer sur son iPad ? Vous, vous en pensez quoi ?

NTIC

RockMelt ou quand la navigation sur le Web devient sociale…

27 novembre 2010

Cela faisait un bail… Ma dernière analyse de produit remonte en effet à celle de Google Wave l’an dernier. Cette semaine, je n’ai pu résister à la tentation et me suis inscrit sur la liste d’attente pour obtenir un accès à la version beta du nouveau navigateur RockMelt. Oui, oui, j’ai succombé au « buzz » sur le Web concernant ce nouveau produit, buzz qui en fait un des produits les plus en vue avec Storify.

Je n’ai pas eu à attendre longtemps avant de pouvoir tester le navigateur « dit » social. Le lendemain je recevais au moins deux accès privilégiés en provenance des ami(e)s Phil Jeudy et Andrea Baker. Donc, création de mon accès et c’est parti! D’entrée de jeu on arrive sur cette page d’atterrissage (landing page) pour le moins invitante et originale:

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C’est la première fois qu’un produit en beta m’accueille de cette façon, avec un message collectif de toute l’équipe de cette nouvelle entreprise. J’aime bien et donc, donne une première impression positive. La seconde page, est tout aussi efficace en présentant le produit lui-même et ses principales fonctions:

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Donc, on se retrouve non seulement en présence d’un navigateur Web traditionnel mais aussi d’une interface qui permet aussi bien le réseautage, la recherche, le partage et la vigie informationnelle comme le démontre bien le montage que j’ai réalisé (ci-dessous).

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Dans le premier rectangle en haut à gauche, on peut cliquer sur des icônes qui nous amènent dans nos comptes synchronisés de Twitter et Facebook ainsi que dans nos flux RSS, ce qui répond aux besoins de partage et de vigie. Des deux côtés du navigateur on retrouve aussi des boutons qui nous permettent de réseauter avec nos amis Facebook. En fait, deux boutons à droite permettent d’avoir accès aux flux Twitter et Facebook alors qu’un troisième mène sur notre profil Facebook. À gauche, la série de petites images représente nos amis Facebook. En cliquant sur une image, apparaît son flux personnel, une fenêtre pour clavarder ainsi que d’autres boutons pour permettre d’insérer des liens ou d’avoir accès à leur profil (image en bas à droite).

En passant j’aime bien la fonction recherche (image ci-dessus, en bas à gauche et aussi ci-dessous).

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Elle présente les résultats dans un genre de menu déroulant par-dessus la page de navigation. Je trouve cette idée fort pratique… Forts pratiques également l’historique de navigation mais aussi l’ouverture de multiples fenêtres et contrairement à Firefox, l’ouverture d’une nouvelle fenêtre nous amène sur la page d’accueil du navigateur au lieu d’une page vide.

Finalement, j’ai trouvé un autre bouton fort sympathique dans la barre de navigation supérieure, tout juste entre la fenêtre de l’URL et celle de la recherche:

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Une fonction qui nous permet de commenter des pages Web aussi bien dans un courriel que dans nos flux Twitter et Facebook tout en insérant automatiquement un lien sur la page en question.

En conclusion,  je n’ai guère trouvé de points négatifs à ce nouveau navigateur, sauf…Sauf que l’interface n’est par encore aboutie en matière de traduction des textes ou mots décrivant les fonctionnalités. On retrouve souvent une page avec des boutons en anglais et d’autres en français mais bon… Je me dis que c’est la version beta… Et en passant, autre point positif/négatif,  il est très rapide mais encore très instable !

Entreprise 2.0 Gestion des organisations Intranet

J’en ai marre des marchands de tapis de prétentions et d’illusions !

23 octobre 2010

Hier sur Facebook j’ai fait une ¨mimi-montée de lait¨,  en affirmant que je n’en pouvais plus de voir et d’entendre tous ces épais qui se prétendent 2.0 et qui font tout à l’envers. Et dire que des entreprises vont planifier leurs stratégies sur leurs inepties…  J’ai bien aimé le commentaire de l’ami Jean-François Poulin qui en a remis et précisé :

– Il y a ceux qui prétendent faire du web depuis 15 ans.
– Il y a les consultants qui n’ont jamais fait de sites ni en agence ni en tant que producteur…
– Il y a les nombreuses compagnie incapable de terminer leur boulot comme il faut…

Tu en veux d’autres?

Il y a beaucoup de prétention dans notre métier, ajoute Jean-Françcois.

Oui, en effet, beaucoup de prétendus spécialistes du Web qui sont apparus dans le décor d’on ne sait où en 2009-2010 et qui se bombardent spécialistes des médias sociaux, du marketing Web, des blogues ou de Twitter et osent proposer des conseils ou formations aux entreprises par le biais d’associations, organismes ou entreprises privées qui n’en connaissent pas plus long mais qui pensent venir en aide à leurs membres ou communautés mais surtout profiter de la manne, du pactole…

C’est drôle et ce ne l’est pas mais quand on regarde comme il faut les contenus et l’expérience offerts car on en revient à bien des prétentions. Le terme Web 2.0 est devenu à la mode en 2004 après un Foocamp de Tim O’Reilly mais ses bases sont bien plus profondes. Elles originent des essais collaboratifs, de knowledge management, de eLearning et de eCommerce des années 90 et qui n’a pas connu ne peut pas comprendre la toile de fond…. Presque 15 ans de développements qui ont mené à une éclosion d’outils Web beaucoup plus faciles à maitriser et utiliser par monsieur tout le monde: le user generated content. Mais il ne faut pas oublier que la publication décentralisée a fait ses premières armes avec les outils de gestion de contenus au début des années 2000, soit en même temps que les wikis et les blogues, qui eux aussi ont permis aux individus de s’exprimer plus librement dès la fin des années 90.

Spécialiste du Web? Comme le dit encore Jean-François, qui peut prétendre avoir mis les mains sous le capot et codé un site en HTML, DHTML (pour dynamic hyper text markup language) XML,  PhP et j’en passe… Qui sait ce que veut simplement dire <em>Tu en veux d’autres?</em> ou encore <br></br> , qui s’est dépatouillé dans les méandres d’une architecture de l’information, qui a travaillé à peaufiner les critères de performance d’un engin de recherche, mis en place un thésaurus ou réfléchi à une folksonomie? Qui s’est penché sur la mise en place d’une stratégie qui intègre les trois formes de Net (intra-extra-inter) pour en faire un tout cohérent et surtout performant? Qui peut se targuer d’avoir travaillé sur un CRM pour être capable d’y ajouter la lettre S ? Qui peut en toute honnêteté affirmer qu’il maîtrise toutes les facettes du Web et est en mesure d’élaborer une stratégie pour son client qui intègre non seulement des outils mais aussi les usages, qui prévoit la transformation des processus, des hiérarchies, qui prend en compte la formation et la gestion du changement nécessaires ? Qui sait que le 2.0 mettra du temps à pénétrer la fibre entreprise, qu’il faudra trouver de nouveaux talents pour gérer les communautés 2.0 créées, qu’il faudra créer une structure minimale de gouvernance au sein de l’entreprise ?

Et qui sait encore que cette gouvernance est essentielle à l’acceptation des outils Web 2.0 par les départements Ti traditionnels et que ces derniers tiennent mordicus à leur architecture technologique et leurs legacy systems et que par-dessus tout, ils carburent à la sécurité? Bref, j’en ai un peu beaucoup marre comme plusieurs autres qui l’avouent en privé. Marre que des entreprises bien intentionnées se fassent arnaquer par des charlatans qui n’ont à leur crédit que leur profil Facebook et LinkedIn ainsi qu’une centaine de Tweets et de followers…

Le marché du marketing Web est présentement une véritable jungle et s’y aventurer pour une entreprise est justement cela: une aventure. Quant à l’entreprise 2.0, le marché est encore relativement vierge mais je les vois venir de loin tous ces marchands de tapis de prétentions et bien des fois d’illusions.

Communication interactive Entreprise 2.0

Entreprise 2.0: un groupe Facebook pour tous les professionnels québécois

8 octobre 2010

Il y a toujours eu des groupes sur Facebook et pourtant, on en rajoute avec une nouvelle application communautaire. Au début, je me suis demandé ce que pouvait apporter de plus cette nouvelle fonctionnalité jusqu’à ce que je comprenne qu’elle n’est pas nouvelle mais une mise à jour de l’ancienne, enfin presque… Les anciens groupes pour l’instant du moins, gardent leurs fonctionnalités. Seuls les nouveaux groupes passent à l’ère 2010. Par exemple, le groupe que j’ai créé pour webcom-Montréal conserve ses fonctionnalités mises en place depuis sa création ainsi que son design familier. Par contre, je viens de créer un groupe privé pour tous les professionnels des intranets et de l’entreprise 2.0 au Québec.

facegroupes

À gauche le groupe traditionnel, à droite le nouveau

Ce groupe a droit au nouveau design et fonctionnalités. Et là, il y a des différences. Les nouveaux groupes sont visuellement plus attrayants mais beaucoup plus difficiles à gérer ou administrer. Les invitations sont laborieuses et la promotion plus difficile car pas de pub possible ni de messages à tous les membres. Par contre, on gagne une fonctionnalité de partage de documents et une autre de clavardage. On a aussi une colonne de gauche qui a pour fonction d’associer le groupe à notre profil personnel.

Tout cela pour dire que je voulais créer un groupe de réflexion sur le retard du Québec en matière d’adoption des nouvelles technologies par les entreprises et en particulier de celles du Web 2.0 dans leurs stratégies de communication interactive et de Web à l’interne. Réfléchir sur le retard, c’est une chose mais il faut aussi proposer des pistes de solutions, créer des opportunités d’affaires. Ce groupe veut aussi permettre à court terme de regrouper en communauté tous les spécialistes du domaine et de dresser un répertoire de l’expertise québécoise existante.

Communication interactive Identité numérique LifeLogs Mémoire d'entreprise

LifeLogs et coffre-fort virtuel: même exercice de mémoire…

16 août 2010

Vous vous souvenez certainement que je traite abondamment sur ce blogue des LifeLogs et des portfolios numériques, le premier vrais billet ayant été publié en janvier 2007 et faisait état du projet MyLifebits chez Microsoft. La semaine dernière, j’ai eu la surprise de lire dans Technaute, un article portant sur le site LegacyLocker.com. Ce que propose ce dernier pour 300$ c’est justement  de créer un LifeLog personnel,  de faire un exercice de mémoire… Je parle souvent des LifeLogs dans un contexte de mémoire d’entreprise™ mais cela vaut aussi pour chacun d’entre nous.

Lisez plutôt ces extraits du texte commis par Glenn Chapman de l’agence France-Presse et repris par Technaute:

«Mes enfants ne savent pas encore lire», explique le fondateur du groupe américain LegacyLocker.com, Jeremy Toeman, qui propose de constituer cet héritage numérique. «Un jour, mon blog représentera pour eux une trace identique à celle des vieilles photos de votre grand-père, quand ils voudront connaître mon histoire».

S’il disparaissait, qu’adviendrait-il de ses traces sur Facebook, Twitter, gMail et autres comptes mail? Et comment ses proches y accéderaient-ils sans ses mots de passe?

Pour 30 dollars par mois, ou un paiement unique de 300 dollars, LegacyLocker met à disposition un coffre-fort en ligne pour codes d’accès, logins, et copies de documents, de photos ou de vidéos.

«Aujourd’hui, on reçoit en héritage une boîte à chaussures ou un journal intime; demain ce sera un compte Flickr ou encore un blog», explique le créateur du site.

Les clients peuvent également laisser des messages qui seront envoyés à leurs héritiers à leur disparition.

Le célèbre site de socialisation Facebook a lui aussi décidé de faire une place à ses membres décédés, en offrant la possibilité de réaliser des pages leur étant dédiées.

«Nous avons créé le concept de profils « posthumes » où les gens peuvent conserver et partager les souvenirs des défunts», est-il écrit sur le site.

Le fondateur de LegacyLocker est par ailleurs soucieux de permettre aux internautes de conserver des biens virtuels acquis en ligne, comme des gains sur un site de poker ou encore de la musique téléchargée.

On ne parle pas de LifeLog mais de coffre-fort en ligne mais le principe est le même. Sauf qu’on rajoute de nouveaux éléments dont la gestion de accès post-mortem et du testament numérique.

renée

Des notions qui sont devenues pour moi d’une douloureuse réalité après la mort tragique de notre amie Renée et de sa réapparition virtuelle régulière dans nos vies réelles grâce à sa page Facebook toujours active. Le testament numérique est le sujet dont traite actuellement Adele McAlear dans ses conférences dont celle-ci qu’elle a donnée à webcom le 26 mai dernier.

Adele McAlear – Death and Digital Legacy from webcom Montreal on Vimeo.

Déjà, plusieurs personnes ont fait ce genre de testament dont l’amie Michelle Blanc, D’autres comme Mario Asselin et Samantha Slade créent leur propre LifeLog et le documentent quotidiennement. Et vous ?

Entreprise 2.0 Événements

Mais qu’est-ce que SAP fait dans Facebook ?

22 juin 2010

Qu’est-ce qu’une grosse boîte de logiciels 1.0 comme SAP peut-elle faire dans Facebook ? Je suis tombé un peu par hasard sur cette nouvelle application intéressante d’analyse de réseaux sociaux développée par la firme allemande. En y regardant de plus près, je crois que SAP essaie de mettre en valeur ses capacités en analytique et tableaux de bord avec une nouvelle application développée expressément pour Facebook et appelée «Friend Network Optimizer». Une idée un peu folle en première analyse mais qui pourrait bien marcher car il y a d’autres desseins derrière…

Simplement dit, SAP n’a pas réinventé la roue ni créé un nouveau Farmville, mais son application fait  le travail. Elle imite les rapports de Crystal de SAP afin de  permettre aux utilisateurs d’explorer leur réseau dans Facebook et créer un «leaderboard» d’activité sociale. En bref, vous pouvez voir comment vos amis se classent l’un par rapport à l’autre.

L’application expose aussi votre activité sociale et vous dit comment optimiser votre réseau avec un genre de jeu qui vous incite à gravir les échelons de la compagnie et de passer de spécialiste à président du CA et cela, basé sur système de pointage. Ainsi, vous êtes spécialiste avec entre 0 et 100 000 points et président du CA avec plus de 5 millions de points. Pour l’instant, je suis directeur à plus de 60 000 points ;-0)

Mais pourquoi avoir fait pareille application 2.0 dans Fecebook ? Pourquoi une firme comme SAP qui transige avec les grandes entreprises de ce monde ferait-elle du Web social ? À mon avis pour justement montrer ce dont elle est capable en termes de développement d’applications, particulièrement en matière de tableaux de bord. Faut pas oublier que Facebook lui offre une visibilité de 500 millions d’utilisateurs et que SAP flirte de plus en plus avec le marché de l’entreprise 2.0.

Positionnement contredit par un récent tweet de Geroges Dearing:

“Most of the people making the big decisions [in  ad spending] are not on Facebook” [FT.com] http://bit.ly/a6A5qF | #fb

Mais quand même, à Boston, la semaine dernière, Franz Aman, «VP of Intelligence Platform Product Marketing», chez SAP est venu faire une présentation en keynote puisque SAP commanditait la conférence Enterprise 2.0. Le titre de sa prestation ?  Je vous le donne en mille:

Une simple coincidence ? Je ne crois pas… ll s’agit là d’un exercice de positionnement et d’un message assez clair. IBM  et les autres devront compter avec un nouveau joueur dans le marché de l’entreprise 2.0. Un GROS joueur…

Événements Ideagoras Médias sociaux Real-Time Web Réseaux professionnels internes

MAJ 2 : Mis à part Facebook, les réseaux sociaux sont-ils en déclin ?

17 avril 2010

Cela fait un bon bout de temps que je voulais vous entretenir des prédictions 2010 de la firme de vigie américaine Gartner. Habituellement, cette dernière se lance dans des prédictions très orientées informatique d’entreprise mais j’ai mis la main sur un rapport plus orienté usagers et appelé: «Gartner Top End User Predictions for 2010: Coping with the New Balance of Power». Et une des multiples prédictions qui a retenu mon attention concerne non pas le Cloud Computing ou la mobilité mais bien Facebook et les réseaux sociaux.

Ainsi, Gartner y va de la prédiction suivante : «By 2012, Facebook will become the hub for social networks integration and Web socialization.» Ce qui implique que Facebook devrait cannibaliser les autres réseaux sociaux, qu’il y aurait une restructuration de l’offre sur le marché de la socialisation sur le Web. À bien y réfléchir et surtout à analyser les chiffres, la tendance semble déjà leur donner raison… N’avez-vous pas remarqué qu’en tant qu’utilisateurs ou consommateurs de Web, nous avons tendance à mieux structurer notre utilisation des outils du Web 2.0 et ainsi laisser de côté nombre de plates-formes au profit de quelques-unes?

Ce qui fait que les 177 autres plates-formes recensées par Wikipédia vivent actuellement une baisse significative de fréquentation. Que ce soit MySpace (130 millions de membres), Friendster (90 millions), Habbo (162 millions), Hi5 (80 millions) parmi les principales, toutes sauf Orkut (180 millions d’usagers et propriété de Google) sont en baisse de fréquentation et en baisse de participation comme le démontrent les graphiques ci-dessous élaborés sur compete.com.

BAISSE

Même chose aussi pour plates-formes de réseautage professionnel. Même avec ses 60 millions de membres, LinkedIn est en baisse de participation alors que son concurrent direct, Viadeo, le serait aussi s’il n’avait pas fait l’acquisition, en 2009, de la canadienne UNYK et ses 26 millions de membres.

Les nouveaux «chouchous»

Donc, seules trois plates-formes ont connu des hausses significatives en 2009, soit Facebook (350 millions de membres et 45% d’augmentation du traffic dans la dernière année), Orkut (180 millions de membres et 187% d’augmentation) mais aussi et surtout Qzone ou QQ.com avec 200 millions de membres et presque invisible sur les radars occidentaux. C’est que cette dernière est chinoise et qu’elle montre un taux de croissance de presque du double de Facebook (87,6%).

En Occident, les réseaux sociaux ont fait le plein d’utilisateurs et la mode ou le «Hypye Cycle» comme la nomme Gartner, est en train de se trouver de nouveaux «chouchous» ailleurs dans le Web 2.0. On comprend qu’en Orient, il n’en est pas ainsi, surtout en Chine et en Inde qui comptent à eux seuls près de 2,5 milliards d’individus et 465 millions d’Internautes et que Orkut est LA plate-forme préférée des Indiens. Donc, la firme Gartner aura-t-elle raison en ce qui concerne la dominance de Facebook en 2012 ? En Occident probablement mais il faut compter sur une lutte à trois à l’échelle de la planète.

Pendant ce temps en Occident, se pointent les nouveaux «chouchous» que sont, d’une part les idéagoras ou nouvelles communautés axées sur le «crowdsourcing». Le tableau ci-dessus l’illustre bien. Les InnoCentive et Ideastrom connaissent une belle progression en 2009-2010, aussi bien sur le Web que dans les entreprises mais ce ne sont pas ces dernières qui sont les championnes ou nouveaux porte-étendards de Web 2.0. Ce sont plutôt les Twitter, UStream et FourSquare, tous des dignes représentants du nouveau courant du Web en temps réel et qui ne sont pas nécessairement des réseaux sociaux.

En passant ce nouveau hype du Web 2.0 est de toutes les conférences, que ce soit en décembre dernier à LeWeb à Paris, à la conférence de Jeff Pulver, 140 Characters Conference à New York ou encore à Web 2.0 Expo à San Francisco et à webcom-Montréal le 26 mai prochain avec la présence de Pulver et de nombreux événements en temps réel dont le WebTweetMontréal et le webcom-LIVE. Donc, si l’on se fie aux chiffres, le Web en temps réel est en pleine ascension, Twitter avec ses 75 millions de membres et FourSquare avec plus de 44 000% d’augmentation cette année.

L’avenir dans la réalité ?

Mais surveillez bien ce qui pointe à l’horizon car le temps réel nous mène tout droit à la réalité augmentée et à mobilité. Et regardez bien cette vidéo sur le projet CultureClic,  conçu par les ami(e)s Tatiana Faria-Salomon, Natacha et Sacha Quester-Séméon d’ i-Marginal et piloté avec la Cité des sciences et de l’Industrie (un lieu universcience) pour Proxima Mobile.

Le mobile, le Web en temps réel et la réalité augmentée, la géolocalisation et bientôt un réseau social, tout cela dans un «mash-up». C’est d’ailleurs Gartner qui prédit : «By 2013, mobile phones will overtake PCs as the most common Web access device worldwide.»

MAJ

En rédigeant ce billet je voulais aussi parler des rumeurs persistantes qui courent sur le Web au sujet du «Réseau des réseaux», j’ai nommé Ning. Car la rumeur courre que ce dernier va abandonner la formule du gratuit pour le payant. Le réseau Apprendre 2.0, qui utilise Ning comme plate-forme,  a d’ailleurs lancé une pétition pour tenter de conserver la gratuité pour les réseaux du monde de l’éducation. Comme le souligne en commentaire de ce billet Alexis Mons, quand les réseaux sociaux ne sont plus portés par la croissance, il se doivent de devenir rentables. Si jamais la rumeur se confirme, c’est alors ce que tente de faire madame Bianchini et plusieurs autres CEO des réseaux 2.0.

MAJ2

Toujours en lien avec mon billet ci-haut, viennent de paraître  chez Mashable les plus récentes statistiques de fréquentation des réseaux sociaux et sans surprise, Facebook accapare 41% du trafic mondial…

Facebook Now Commands 41% of Social Media Traffic

Communication interactive Entreprise 2.0 Ideagoras Mémoire d'entreprise wikis

Fais-moi un intranet 2.0. Groupe Canam se pose en leader de l’entreprise 2.0 au Québec !

1 mars 2010

Vendredi dernier, j’étais à la conférence sur les communications internes, organisée par l’Institut Canadien afin d’y co-présenter «Le Web 2.0 à l’interne: indispensable, nécessaire ou superflu» avec une de mes clientes, soit Nathalie Pilon, directrice des communications électroniques chez Groupe Canam. Je faisais l’introduction sur l’entreprise 2.0 et la création de la  mémoire d’entreprise™ alors que Nathalie a parlé de collaboration et d’Intranet 2.0. Bien sûr nous avons répondu indispensable mais avec quelques nuances…

C’est qu’après avoir proposé une stratégie en trois étapes pour transformer leur vieil intranet, la récession dans la construction et le manque de ressources ont fait que le projet, présenté fin 2007 a pris deux ans avant de débloquer. Nathalie a donc présenté le projet-pilote de réunion corporative sur Facebook qui a connu tant de succès à l’interne qu’il a permis de réactiver le projet intranet mais aussi du succès à l’externe, étant présenté à webcom-Montréal en novembre 2008 et ayant reçu un Prix d’excellence Platine de la SQPRP. Elle a aussi levé le voile sur la mise en oeuvre de la première phase de leur nouvel intranet 2.0 collaboratif qui va faire jaser au cours des prochains mois.

Leader de la révolution numérique?

Déjà, cette nouvelle mouture répond en plusieurs points à ce que ReadWriteWeb considère comme les tendances 2010: la personnalisation, le Web en temps réel, le Web mobile, les communautés. Et en prime, un projet-pilote d’accès à l’intranet de la maison pour tous les employés! Les nouveaux espaces collaboratifs déjà disponibles dans l’intranet de Groupe Canam ont permis de publier une infolettre générée par les employés en projet-pilote avant de faire passer son journal interne dans la même formule.

Parmi les autres nouveautés 2.0, l’intranet va aussi proposer une encyclopédie baptisée Canampédia, un CanamTube et un Flickr interne, Des wikis de projet (plus de 103 espaces de travail collaboratifs de type wiki sont déjà en place) et de nombreuses applications en RealTimeWeb (messagerie instantanée et réunions en ligne à la Skype) et de géolocalisation entre autres, pour les camionneurs, tout cela intégré à l’intranet et aux processus d’affaires, ouf…

La maquette de la nouvelle page d’accueil de l’intranet

Le Groupe Canam veut se positionner comme le leader de la révolution numérique dans le domaine de la construction… Malgré la crise économique, elle risque d’arriver en premier au fil d’arrivée avec sa stratégie axée sur l’intégration de ses stratégies Web intranet-extranet-Internet. Car l’intranet, baptisé «Sphère, le monde Canam» va permettre aux partenaires et fournisseurs d’accéder à de l’information et des applications. Il va aussi rejoindre les employés actifs ou retraités à la maison et ainsi ouvrir la possibilité d’idéagoras mentoriales… Et je ne parle même pas des sites Internet du Groupe et des nouveautés qui seront disponibles, notamment pour la force de vente.

Je pourrais aussi vous parler des communautés internes, de librairie virtuelle, de bottin téléphonique relié au profil professionnel ou géographique, de l’engin de recherche Google, de l’accès à toutes ces données en mobile pour l’instant uniquement sur Blackberry. Bref, la mise en place sur une période de 18 mois des fondements de la première vraie entreprise 2.0 au Québec. Pas besoin de faire de dessin pour comprendre que cette première soulève déjà beaucoup d’intérêt. Ainsi, le projet-pilote de départ a généré un billet sur le blogue collectif rezopointzero et une mention dans le récent bouquin de Serge Leclerc. Nathalie sera aussi aux deux prochaines éditions de webcom, soit le 7 avril à Toronto et le 26 mai à Montréal.

Projets-pilotes et meilleures pratiques

Et comble de chance, Groupe Canam pourra présenter son projet et ses réalisations wikis devant nul autre que le co-fondateur de Wikipedia, soit Jimmy Wales. En effet, ce dernier sera à Montréal le 26 mai et fera office de conférencier-keynote à l’ouverture de la conférence, soit tout juste avant la présentation de Nathalie dans la piste Entreprise 2.0.

J’espère que vous avez remarqué que depuis le début de ce billet, j’ai écrit à plusieurs reprises sur les projets-pilotes de Groupe Canam. Ces derniers sont nombreux certes mais font partie d’une stratégie basée sur les meilleures pratiques en Entreprise 2.0 comme en gestion du changement. Dans le cas du projet Facebook, il a servi de preuve de concept et démontré que des cadres habituellement très peu réceptifs peuvent y trouver des avantages non seulement personnels mais aussi d’affaires et démontré que le Web 2.0 en entreprise est non pas possible mais souhaitable. Il a aussi démontré qu’un projet et surtout une stratégie Entreprise 2.0 gagnante a besoin d’un appui venant de la haute direction. Chez Groupe Canam, cet appui est venu du président et chef de l’exploitation, Marc Dutil considéré par plusieurs comme un «early adopter». Toutes les entreprises n’ont pas cette chance…

Les autres projets-pilotes dans l’intranet auront le bénéfice d’introduire le changement à petites doses et de corriger le tir en cas d’échec. La recette n’est pas nouvelle: introduction graduelle de nouvelles technologies et de nouveaux usages mais ce qui est nouveau, c’est de la faire en mode itératif et surtout en correspondance avec les besoins exprimés par les usagers.

Juste quelques lignes en terminant pour souligner que ces histoires à succès au Québec il y en a encore trop peu. Certes la tenue de webcom à Montréal aide nos entreprises en présentant des études de cas venues d’Europe et des USA . Surveillez donc la programmation de la prochaine édition qui sera disponible d’ici à la mi-mars. Mais webcom n’est qu’un éveilleur de consciences. Le reste du chemin doit être franchi par les entreprises elles-mêmes et si possible guidées par des spécialistes reconnus et établis. En cela, attention à tous les pseudo-spécialistes nés de la dernière pluie 2.0…

Et encore quelques dernières pour souligner que notre conférence a connu un succès remarquable si l’on se fie aux questions et commentaires des participant(e)s et aux félicitations des organisateurs. Ma prochaine conférence: «Les nouveaux médias, vous connaissez… Mais savez-vous comment les exploiter ?». Elle aura lieu le mercredi 3 mars devant les membres de la Chambre de Commerce de Terrebonne.