J’ai décidé de changer de titre. Au départ, c’était «Stars du Web. J’ai une sainte horreur de ceux qui vous vendent 1 000 abonnés Twitter pour dix Euros !» mais ce n’est qu’une infime partie de mon propos. Le titre actuel parle plus: vous avez 9 460 amis Facebook et plus de 3 000 fans de votre page. Vous affichez donc complet. Vous avez 21 375 followers sur Twitter et la compagnie a certifié votre compte du petit rond bleu avec crochet. Vous avez 6 223 relations sur LinkedIn et un compte pro or ainsi que des cohortes d’admirateurs-abonnés-aficionados sur Quora, Pinterest, YouTube, Foursquare, Google+, SlideShare, Flickr, Viadeo et que sais-je. Bref vous êtes très populaire et actif sur les médias et réseaux sociaux au point ou votre Klout dépasse vos plus folles espérances mais il y a au moins quatre mois que vous n’avez rien publié sur votre blogue…
Personnalisation et transparence en 2011. Peut-on gérer Wikileaks en entreprise ?
4 janvier 2011J’écrivais dans un billet précédent que le personnalisation des contenus serait une des tendances de 2011 pour les entreprises, aussi bien que le gestion et la curation de ces derniers par les nouveaux gestionnaires de communautés. La personnalisation, comme on l’a connue jusqu’à maintenant, consiste à donner aux employés ou clients, accès à des contenus et applications spécifiques en fonction de leur profil, qu’il soit défini par l’utilisateur lui-même ou par les responsables de communautés ou d’intranets en collaboration avec les gens des Ti (DSI).
Une interface personnalisée: Netvibes
La personnalisation consiste aussi à définir quelles seront les grandes catégories de contenus, du moins en entreprise. Jusque là, la personnalisation répond aux besoins de l’entreprise, qui tient à fournir les bons contenus aux bonnes personnes et surtout ne pas présenter des contenus sensibles à des yeux indiscrets. Le principe va aussi pour les communautés. Tous les employés d’une entreprise n’ont pas accès à toutes les communautés. Certaines devront rester confidentielles ou limitées à un petit groupe. C’est ce qui s’est notamment passé dans plusieurs entreprises aux USA qui ont implanté de nouveaux intranets collaboratifs.
Mais en ce début d’année, on assiste à l’arrivée en force d’un autre genre de personnalisation qui mettra à l’épreuve toutes les règles de confidentialité des entreprises. Vous pensez à Wikileaks ? Oui mais avant de parler de cette tendance lourde je tiens à souligner un autre phénomène qui tend lui aussi à dominer la scène du Web, en et hors entreprise. Il s’agit de la tendance que nous avons tous à tout ramener ce qui se publie à notre propre personne. Ainsi, sont récemment apparus des sites ou applications tels que paper.li et storify.com mais aussi about.me ou flavors.me. (voir ci-dessous)
Cette tendance ne fait que pousser plus loin notre individualisation du Web, amorcée par nos blogues, nos comptes Twitter ou Fan Pages Facebook. Individualisation ne veut pas dire manque de communication, au contraire. Le Web social, comme le mot le dit, a réellement permis une plus grande conversation à l’échelle de la planète. Il a aussi permis à plein de gens d’échanger ou d’accéder à de l’information qui sans lui, n’aurait pas été accessible, la fameuse «sérendipité»… Il a permis de s’exposer personnellement ou professionnellement. Aussi d’entrer en relation avec des personnes de partout sur la planète et dans bien des cas de finalement les rencontrer en chair et en os.
La transparence
En fait l’information et la communication sont maintenant des denrées aussi bien personnelles que collectives. Pour une entreprise, vous voyez le défi ? Car, comme je le dis souvent, nos habitudes de consommation du Web public se reportent habituellement en entreprise. En tant qu’employés/collaborateurs, nous nous attendons à utiliser les mêmes outils Web et ainsi de générer de l’information et des conversations. Toute cette masse de données est présentement à l’abri sur des serveurs protégés par un mur pare-feu (firewall). Mais en sera-t-il toujours ainsi? N’aurons-nous pas tendance à vouloir là aussi jouer de la transparence, radicale ou pas ? Et l’entreprise sera-t-elle à l’abri de fuites quand ses données auront toutes été stockées en Cloud Computing dans de méga-entrepôts de données ?
Le problème est posé de plus en plus sur les blogues. Surtout en Europe où existe une plus grande sensibilité en matière d’identité numérique personnelle et de eRéputation des entreprises. Ainsi, Wikileaks a eu d’énormes répercussions là-bas et pas seulement sur la diplomatie mais aussi sur le rôle d’Internet et des médias ainsi que sur le rôle des individus eux-mêmes. Doit-on tout dire au nom de la transparence ou encore de la liberté de la presse d’Internet ? Qu’est-ce qu’un «whistleblower» ? Quand une information devient-elle publiable ou non ? Bref, une foule de questions…
En France en particulier, Wikileaks a rapîdement fait couler l’encre Internet. Il y a eu le panel sur Wikileaks à la conférence LeWeb avec la sortie intempestive de Pierre Chappaz sur la survie d’Internet et l’info-war qui ferait présentement rage. (voir la vidéo ci-dessous)
Et tout dernièrement je suis tombé sur deux billets qui expriment une même préoccupation: le phénomène Wikileaks va bientôt atteindre les entreprises et mieux vaut s’y préparer et vite.
Wikileaks pour les entreprises, par Fabrice Epelboin, sur ReadWriteWeb France
Votre entreprise est-elle prête pour Wikileaks, par Gregory Pouy
Ces deux billets posent une autre série de questions intéressantes. Ainsi, que feront les entreprises ? Se reposeront-elles comme elles le font traditionellement sur leurs DSI pour renforcer les mesures de sécurité et surtout resserrer les contrôles d’accès à l’information et réduire au minimum le nombre d’auteurs de contenus ? Ou bien se pencheront-elles sur leurs modes de communications traditionnels en vue de les adapter à ces nouvelles réalités ? Si oui, une nouvelle fonction de communication deviendra rapidement essentielle à toute organisation. Une fonction de CURATION.
Et c’est un peu ce que voulait dire Jimmy Wales en entrevue à TechCrunch quand il a émis des réserves sur les actions posées par Julian Assange et Wikileaks. La transparence radicale peut se révéler tout aussi dangereuse que la censure. Cela vaut aussi bien pour les gouvernements que pour les entreprises.
En passant, est-ce un peu ce qui arrive actuellement aux USA et à l’administration Obama ? Avec son Open Government Initiative, cette dernière a misé sur trois valeurs à l’interne comme à l’externe: La transparence, la participation et la collaboration. Y’en a certains qui ont pris cela au pied de la lettre…
Vous connaissez ma prédilection pour les ouvrages collectifs…
28 novembre 2009Je travaille depuis les dernières semaines à l’ossature de mon prochain livre, qui sera la suite logique du dernier, soit le collectif «Pourquoi bloguer dans un contexte d’affaires». Drôle de coïncidence, je reçois hier par courrier le tout nouveau bouquin publié par Christophe Deschamps, qui s’intitule «Le nouveau management de l’information» et qui est préfacé par l’ami Marc de Fouchécour.
Dans son bouquin, Deschamps traite de gestion de l’information, de gestion des connaissances (KM et PKM) , d’entreprise 2.0 en citant l’ami Bertrand Duperrin et d’identité numérique (sujet très préoccupant Outre-Atlantique) et mentionne qu’il veut aller «au-delà du discours marketing ambiant qui prône le Web 2.0 comme unique solution» à tous les maux des individus comme des entreprises. Il dissèque les grands courants et tente de fournir à ses lecteurs des fiches pratiques à télécharger pour optimiser la gestion du temps, la mobilité et la surabondance d’informations (infobésité).
Démarche intéressante qui viendra enrichir ma réflexion et ma recherche, qui porte sur les travaux de nombreux auteurs tels que David DeLong, Michel Germain, Richard McDermott, Étienne Wenger, Thomas Davenport, Andrew McAfee, David Pollard ainsi que le collectif dirigé par Lucie Rivard et Marie-Christine Roy.
À la lecture de ces noms, plusieurs auront compris dans quelle direction portera ce prochain bouquin, soit quelque part à la croisée des chemins du KM traditionnel, de la gestion de l’expertise, des Lifelogs et de l’entreprise 2.0. Ce faisant, je veux prendre un autre chemin que la gestion des connaissances pour expliquer ce que doit être le coeur et le moteur de l’entreprise 2.0.
Et pour cela, je travaille actuellement avec plusieurs clients qui, avec leur consentement, me fourniront les cas concrets (ce que les USains appellent Case Studies) venant appuyer les réflexions théoriques. Je négocie également avec plusieurs éditeurs, avec celui qui rédigera la préface et possiblement avec des co-auteurs possibles. Vous connaissez ma prédilection pour les ouvrages collectifs…
Entreprise 2.0: à quand une université qui forme des hybrides?
6 novembre 2009Il y a un peu plus d’un an, j’ai écrit un billet sur le phénomène des hybrides. C’est quoi un hybride me demandez-vous en choeur? Simplement une personne qui de par sa formation ou son expérience de travail, peut cumuler aussi bien les expertises et les usages de la communication et de l’informatique. Cela vaut aussi bien pour les RH et les Ti ou encore toute autre combinaison.
Depuis ce premier billet, j’estime toujours que les entreprises et les universités doivent à tout prix s’entendre pour former ces hybrides, ce qui n’est pas le cas actuellement. Aujourd’hui, on forme toujours les jeunes comme les moins jeunes à des disciplines uniques, qui n’intègrent pas l’utilisation des nouvelles technologies dans leur travail de tous les jours et pourtant, le Web est maintenant un incontournable.
Les diplômés qui sortent de nos institutions de «haut savoir» sont encore, dans bien des cas, très peu en mesure d’assumer la direction d’une stratégie Web d’entreprise (entreprise 2.0). Pour cela, il faut comprendre les grands enjeux certes, mais aussi les technologies qui aideront à les réaliser. Les entreprises perdent actuellement temps et argent à reformer professionnellement leurs diplômés récemment engagés. L’équation est simple: perte de productivité + perte d’argent = perte de compétitivité.
C’est pour cela que je me suis investi dans l’organisation de conférences professionnelles, tout d’abord Intracom puis webcom-Montréal mais aussi dans la formation professionnelle à l’Université de Montréal afin de réaliser un vieux rêve que je partageais avec Jean Lanoix : créer une université d’hybrides ou à tout le moins, des programmes d’hybridation dans nos universités… Mon cours a évolué depuis ses débuts. J’avais tout d’abord repris le traditionnel « Pratiques de la communication interne ».
Pas surprenant, les étudiants s’y inscrivaient avec en pensant retrouver un cours traditionnel avec les grandes théories sur la communication et les vieilles pratiques. Je devais les déprogrammer et dans bien des cas, les plus réfractaires aux nouvelles idées et pratiques étaient les jeunes de la génération Y.
Mais le cours a pris cette année une appellation beaucoup plus appropriée soit : Communication interactive en entreprise et j’ai bien hâte de voir à la prochaine session, quelles seront les attentes. Ce cours est un premier pas, timide je l’avoue mais avec des collègues comme Serge Leclerc et Guy L’Italien et mon directeur de programme Patrice Leroux qui eux aussi s’y mettent, nous devrions être en mesure d’améliorer un tant soit peu et bien humblement, les usages de la communication en entreprise.
Mais avant que le rêve ne se réalise vraiment, il faudra attendre l’arrivée de la «NetGen» à l’université et ensuite dans les entreprises car ce sont eux les vrais hybrides naturels, ceux et celles qui trouveront tout naturel de se faire parler de stratégie de création et d’animation de communautés, de groupes collaboratifs en wikis et de communication corporative par les blogues et la WebTV.
Nouveau paradigme
Ce qui m’amène à bifurquer du sujet et de traiter de ma propre éducation. J’aurais pu disserter sur ma formation universitaire ou mon expérience professionnelle en communication interne et en technologie, ce qui a fait de moi un de ces hybrides, des conférences de 2005, les premières à parler de Web 2.0 et qui ont mené à ma spécialisation, mon créneau professionnel en Entreprise 2.0 mais je voudrais plutôt insister sur une autre formation/éducation. Celle de mon fils.
C’est lui qui m’a formé aux univers virtuels et aux jeux vidéos. Le «Serious gaming» c’est aussi son influence. C’est après l’avoir regardé collaborer sur WoW que j’ai fait le lien avec les difficultés des jeunes de la «NetGen» avec le système scolaire traditionnel et que j’ai ensuite pris contact avec Marc Prensky, le père des Digital Natives et grand apôtre du DGBL (Digital Game Based Learning) à l’école.
Nous assistons actuellement et devant nos yeux à l’émergence (j’aime ce mot) d’un nouveau paradigme: pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, la transmission du savoir s’inverse. Ce sont maintenant les jeunes qui apprennent aux plus vieux. Vous demeurez sceptiques ? Alors, je vous montre le début d’un article paru dans l’ancienne version de Le Devoir.com (ci-haut mais non-disponible gratuitement sur internet…dommage).
Ce qui ne veut pas dire que nous les vieux profs n’avons plus notre place, loin de là. Même les fameux Y ne sont pas des hybrides. Donc, avant que les trois générations qui travaillent actuellement en entreprise (Y, X, et BB) ne disparaissent dans les brumes de l’Histoire, il y a encore beaucoup de travail en formation universitaire mais aussi en formation en entreprise!
Mais il y a aussi tout un travail à faire dans les écoles primaires, secondaires et au Cégep avec les profs. Il faut leur enseigner à enseigner différemment et à utiliser les usages du Web 2.0 et surtout 3D. Actuellement ces derniers sont dépassés par leurs propres élèves dans bien des domaines. Normal qu’ils se sentent démotivés et aussi normal qu’ils démotivent leurs élèves, surtout les garçons, moins portés sur l’apprentissage linéaire et individuel mais beaucoup plus sur les apprentissages de groupe avec rétribution quasi immédiate.
Mais cela c’est une autre histoire… Le serious gaming et le DGBL à l’école, ce n’est pour demain. Les jeunes n’ont pas encore un ordinateur portable et un téléphone intelligent et on ne leur montre pas encore assez à bloguer leurs travaux ou encore à gérer leur identité numérique, alors…
Lors de mon dernier séjour à Paris, en décembre dans le cadre de la conférence LeWeb08, j’ai fait la connaissance de Charles Nouyrit, fondateur de MyID.is, qui faisait partie des nombreuses «start-up» en compétition. J’en avais d’ailleurs parlé dans un de mes compte-rendus car cette solution a attiré mon attention. Elle se veut une réponse à une préoccupation de plus en plus grande de tous les Internautes. Mon identité sur le Web est-elle sécurisée ? Puis-je me la faire voler ou usurper ?
Le sujet de l’identité numérique est si préoccupante pour les individus, comme pour les entreprises, qu’il sera au centre des conversations, conférences et débats au prochain webcom-Montréal le 13 mais prochain. Et Charles Nouryit y sera aussi. Je vous en parle parce que depuis huit mois, MyID.is était disponible en version alpha. Elle est maintenant disponible en version publique beta.
Mais c’est quoi au juste cette plate-forme ?
Selon les propres termes de Charles, écrits sur le blogue de MyiD.is, et que je traduis librenent :
«Nous essayons de répondre à une question simple mais aussi complexe : comment pouvons-nous fournir à aux Internautes une ID numérique qui a été certifiée et génère le même niveau de confiance que si nous nous rencontrions dans la vie réelle avec ID officielle délivrée par une administration gouvernementale mais, bien sûr, sans cette rencontre dans la vie réelle ?»
Toujours selon Charles, en utilisant MyID.is pour certifier notre identité nnumérique, nous serons en mesure de sécuriser toute notre présence en ligne, comme notre blogue, nos profils Facebook, LinkedIn, nos commentaires et n’importe quelle autre forme de présence en ligne qui forme notre identité 2.0…
Bref, le principe est plus qu’intéressant. Reste à voir dans l’application si le produit tient la route. Pour en savoir plus, vous pourrez toujours en parler avec lui au Yulbiz spécial du 12 mai prochain ou encore à webcom le lendemain et entendre sa conférence intitulée : «L’identité numérique : les enjeux majeurs de Web 2.0».
Sondage spontané #LeWeb08 : Le Web 2009 en deux mots…
23 décembre 2008Hier en faisant ma promenade quotidienne dans les méandres de Twitter, je suis tombé par hasard sur un «Re-Tweet» de Philippe Martin de l’ami Philippe Jeudy. Sur son blogue, le second Phil a reproduit une vidéo tournée à la fin de la conférence LeWeb08, où l’on demande aux participants de décrire «en deux mots», ce que sera le Web en 2009. Il a ensuite Twitté l’URL de son billet.
Première remarque : Les commentaires reflètent les propos tenus par les principaux conférenciers et ténors lors de la conférence de notre ami Loïc LeMeur.. Seconde remarque : Bien peu de répondants parlent des trois tendances lourdes que j’ai évoquées dans mon billet-fleuve du 18 décembre et intitulé :«L’entreprise 2.0 en 2009 : Je me méfie des prédictions…». Ces trois tendances sont : la dématérialisation, la mobilité et l’innovation. Dématérialisation des données, mobilité des outils et innovation des organisations.
Comme vous le verrez dans la vidéo, la synthèse faite en sept points est la suivante :
- Le ROI
- Réseaux sociaux en live
- Contenus 3D
- Le mobile
- le eCommerce
- 2008 en mieux
- Je ne sais pas…
J’ai donc répondu à l’ami Philippe Martin :
Emergent007 RT @PhilippeMartin: Les tendances du web en 2009 http://philj.wordpress.com/… Tous tort, m’ont pas demandé 😉
Cette réponse un peu «baveuse» a immédiatement soulevé l’intérêt de Phil Jeudy mais aussi de Sandrine Plasseraud, une des blogueuses officielles à la conférence et elle aussi interviewée dans cette vidéo. Elle m’a demandé :« Mais t’aurais dit quoi toi en deux mots ?». Facile… Des trois tendances mentionnées plus tôt, je choisis en priorité la première, soit la dématérialisation. Et dématérialisation égale données. J’ai donc répondu : Data War… J’ai déjà publié plusieurs billets sur le sujet, regroupés ICI.
MAJ :
Et pour encore mieux illustrer mon propos, je vous laisse avec deux messages que vous avez probablement vus ou reçus récemment. Le premier émane de Yahoo et vise, selon eux à «améliorer les performances du service».
Le second vient de Facebook et s’affiche lorsque quelqu’un vous envoie une invitation à partager une mini-application, dans ce cas-ci, se nommant Papa Noël…
En langage «geek» on appelle ce procédé du «scraping de données», vos données… Je vous renvoie donc au reportage sur «The Data Wars», écrit par Josh Mchugh dans le magazine Wired et qui traite de ce phénomène, courant pour les plates-formes de mise en relation sociale ou professionnelle ( ex: LinkedIn ou Viadeo qui vous proposent de récupérer les adresses de vos contacts dans Outlook ou Gmail).
Dans cette guerre des données, que se livrent, entre autres, Yahoo, Google et Microsoft, l’auteur note que lorsque Microsoft a investi dans Facebook, toutes les plates-formes rivales, dont LinkedIn, se sont vues interdire l’accès au service webmail de Microsoft, ne pouvant plus ainsi «scraper» les noms et adresses email des membres . De plus, plusieurs compagnies, dont Google ont commencé à mettre en place des API pour contrôler et même canaliser le «raclage» de leurs données par d’autres sites ou plates-formes.
Le reportage se termine par une répartie de Reid Hoffman de LinkedIn :
«It’s not the place of companies like Yahoo, Microsoft, Facebook or LinkedIn to decide who gets access to thier user’s data. It should be up to the users themselves. It’s simple, the individual owns the data, even if it sits in some company’s server farm».
(Google pour ne pas la nommer…) Et on en revient au débat qui a fait rage à la fin de la conférence LeWeb3, la conférence de Loïc Le Meur à Paris en décembre 2007 et non celle de cette année. La propriété des données, leur utilisation à des fins autres, la gestion de l’identité numérique, d’ailleurs relevée comme un enjeu majeur des prochaines années par Patrick Barrabé dans son livre blanc «Business Social Networking».
Ce n’est pas pour rien qu’en mai prochain, à webcom-Montréal, qu’un des deux thèmes sera l’identité numérique (nos données sur le Web). En passant, un des signataires du «Bill of Rights for Users of the Social Web», membre du Gillmor Gang et fervent défenseur de notre droit à la propriété de nos données, Marc Canter, a confirmé sa présence à Montréal le 13 mai prochain.
webcom-Montréal au Citoyen numérique : quand passé et futur se rencontrent…
20 novembre 2008Je vous mentionnais, plus tôt aujourd’hui dans un court billet, que l’ami Michel Dumais a diffusé son émission hebdomadaire Le Citoyen numérique avec comme thème particulier le dernier webcom-Montréal.
Parmi les invités, Joël Muzard, conférencier et grand maître des schémas de collaboration, Slyvain Carle, qui a mené de main de maître le webcamp, Nathalie Berger, une des prêtresses de l’utilisabilité, qui était à webcom et qui a aussi parlé de la journée mondiale de l’utilisabilité, et finalement moi-même. Il y a été question du succès de l’évènement avec près de 450 participants mais aussi de mes conférences coups de coeur (question de l’animateur). Je lui ai répondu sans hésitation Laura Fitton et sa conférence sur le micro-blogginng et ce, pour l’originalité, la qualité et la passion. Et nous sommes rapidement passé à un autre sujet…
J’aimerais ajouter deux autres coups de coeur à ma liste soit la conférence d’Isabelle Juppé. À chaque fois que je la vois prendre la parole, je ne peux qu’admirer, cet ex-journaliste et femme de politicien qui est en train de faire sa marque dans le monde du numérique en parlant des femmes et du facteur humain numérique. À Montréal, elle a fait une présentation toute en sensibilité et surtout sans filet. Pas de texte, pas de présentation PowerPoint.
Des participantes concentrées à noter ou à Twitter les propos de Michelle Blanc : Geneviève Lefebvre et Caroline Allard, connues mondialement sous leur identité de blogueuses soit Chroniques blondes et Mère indigne.
Aussi la présentation conjointe de Michelle Blanc et Yves Carignan de DessinsDrummond, une des premières conférences à webcom à parler de réel RSI (retour sur l’investissement). Vous en voyez souvent, vous des PDG monter sur le podium avec leur consultante pour faire une présentation des plus sérieuse mais aussi empreinte d’humour ? Pas fréquent alors chapeau ! Parlant de ce fameux RSI, il en a été question à l’émission car nous avons discuté de la programmation du 13 mai 2009.
J’ai expliqué à Michel Dumais que la thématique de webcom-Montréal, justement tourner autour de ce concept de RSI avec des études de cas de la trempe de celle de DessinsDrummond avec chiffres à l’appui afin de prouver aux entreprises que les nouvelles technologies, moins coûteuses et plus faciles à implanter et surtout à utiliser, vont les aider en temps de crise économique, leur offrir des opportunités de se démarquer de leurs compétiteurs, en économisant temps et argent.
Mais ce n’est pas tout… Lors du prochain webcom, un autre grand thème sera l’identité numérique et ce qui arrive à nos données personnelles sur le Web. Leur sécurité, leur «portabilité» d’un site à l’autre, leur entreposage, leur accès et surtout leur uexploration par autrui, ce que les américains appellent le «Data Mining», un domaine considéré par plusieurs comme le prochain Eldorado du Web et de l’économie numérique.
De tels sujets soulèvent les passions et des discussions animées. L’organisation de webcom va donc tenter de faire venir les meilleurs experts d’ici et d’ailleurs pour débattre de l’Open Social Initiative et aussi de son contrepoids, le Open Social Bill of Rights of Users. À ce sujet, lisez ICI le compte-rendu que j’avais fait du panel de clôture de la conférence LeWeb03 l’an dernier à Paris.
Parlant de «Data Mining«, quelle ne fut pas ma surprise d’entendre les propos du dernier invité à l’émission, «l’avocat du diable« comme le surnomme Michel Dumais, soit Pierrot Péladeau. Il a traité de la crise économique et de l’usage qu’ont fait les institutions financières des nouvelles technologies pour abuser des possibilités de crédit aux consommateurs et ainsi provoquer la crise qu’on connait. Fascinant… Je vous gage un nounours en peluche qu’il sera du prochain webcom…
En terminant, je tiens à vous préciser que vous pouvez voir l’entrevue de Yves Carignan et Michelle Blanc dans les entrevues réalisées par Christian Aubry et Laurent Maisonnave avec UstreanLive, ces dernières disponibles sur le blogue de la conférence. Pour ce qui est de toutes les conférences, captées en vidéo, elle seront bientôt disponibles avec les présentations PowerPoint dans la section Archives du site. Un message sera envoyé à tous les participants pour les aviser de leur mise en ligne.
MAJ – Plusieurs personnes qui n’ont pas pu écouter l’émission m’ont demandé si on pouvait retrouver l’eregistrement quelque part sur le site de CIBL-FM. Réponse de Michel Dumais : pas actuellement. Mais il m’a mentionné hier que TOUTES les émissions seront disponibles sur le site du Citoyen numérique d’ici trois semaines. Patience, donc…