Le hasard fait bien les choses… Hier, je suis tombé sur un Tweet m’indiquant, hyperlien à l’appui, «les dix innovations qui changent l’entreprise». Vous savez, je n’ai jamais aimé ce genre de classements ou de palmarès mais par curiosité, j’ai cliqué sur le lien qui m’a amené sur ces dix tendances ou innovations :
Observatoire de l’intranet 2013: peut-on vraiment parler d’âge de raison ? (1)
27 mai 2013À chaque fin de printemps depuis maintenant trois ans, je publie les résultats de la vaste enquête internationale sur les intranets réalisée par la firme Arctus. Cette étude s’intitule «l’Observatoire de l’intranet et de la stratégie numérique». L’étude date de bien plus longtemps. Elle est née en 1999 de la volonté du président de ClubNet France, Michel Germain et d’une volonté commune avec l’API (Association des professionnels en intranet) que je présidais alors, d’obtenir des chiffres crédibles sur l’état des intranets dans nos deux pays. Ce fut l’idée de base qui a mené à la publication en 2004 du collectif «L’intranet dans tous ses états», mais il y avait d’autres besoins…
Six tendances TI qui vont bousculer les entreprises en 2013 (Dernière partie)
29 décembre 2012Je continue l’analyse des six grandes tendances Ti ou NTIC qui devraient bousculer les entreprises au cours de le prochaine année. Au cours des deux derniers jours nous avons passé en revue les trois premières, vraiment orientées Ti. Les trois dernières sont plus orientées vers le volet organisationnel du travail avec de nouveaux outils technologiques, certes, mais orientés vers les communications et la performance organisationnelle.
L’intranet est-il en train de mourir, oui ou non ?
1 décembre 2011Ancré dans mes certitudes (ce qu’il ne faut jamais faire) je croyais bien que non mais le copain Patrice Leroux m’a forcé à reconsidérer le problème la semaine dernière. En effet, je suis intervenu dans son cours à l’université de Montréal sur la mémoire d’entreprise™. Après ma prestation, Patrice y est allé de plusieurs diapos dont celle-ci :
La citation sur la mort de l’intranet est tirée d’un billet de blogue commis par Toby Ward, président et fondateur de Prescient Digital, sur Intranet Blog avec comme titre:«IBM’s Galactic Intranet Redesign ? The Death of the Intranet»:. Cet article porte en fait sur l’important travail de refonte qui se fait actuellement sur le site intranet d’IBM, communément appelé W3 et qui est un des plus avancés au monde.
Ce que Ward explique dans son billet c’est qu’IBM pense maintenant en fonction d’un seul écosystème Web intégrant aussi bien l’Internet, l’intranet et les extranets. Drôle de retour vers le futur car le second ouvrage collectif que nous avons commis en 2005 portait exactement sur le même sujet soit l’intégration des 3 Nets. Pour plus d’infos cliquez sur l’image ci-dessous et surtout lisez le paragraphe de présentation !
En effet, depuis 2005, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts du Web et des intranets. Mais de là à annoncer la mort de ces derniers? Possiblement pour le plus avancé de tous qui lui prend la direction de l’intégration des 3 Nets ou de la convergence, si vous préférez… Mais il neigera plusieurs années avant que nos intranets québécois en arrivent à ce constat.
Actuellement il est bien plus question de les faire évoluer, de les adapter à un nouvel écosystème en devenir, celui de l’entreprise 2.0 et de sa mémoire corporative. Par la suite et comme je l’ai écrit dans un billet en juillet dernier, il faudra penser à un portail évolutif et complètement intégré aux processus et ouvert sur l’Internet et sur des extranets spécialisés pour les fournisseurs et clients et cela, nourri par des magasins d’applications ou services, consommables à la demande.
Mais cela, c’est une vision du futur qui ressemble à celle qu’ont eu les IBMers. En fait, lisez par vous-mêmes une partie du manifeste qu’ils ont publié et que Ward a reproduit :
“No longer is there a single information workplace. No longer are we bound by the strict confides of a firewalled digital destination. The way we work transcends the binary notions of ‘internal’ and ‘external’. The body of knowledge we access and to which we contribute is now globally distributed across individuals, communities and disciplines. And our communication is constant, immediate and ubiquitous.
The vehicle through which we interact with our colleagues, customers and communities of practice needs to reflect this shift. As an organization, we must reconceive how to serve and empower a global workforce – professionally and culturally – in a way that enables everyone to achieve his or her full potential.
W3 must change to serve the expanding needs of IBMers by seamlessly integrating with IBM.ocm – evolving from distinct toolkit to integrated service; from a walled garden to a mode of engagement. W3 can become the service through which digital citizens (users/employees) engage to make the world work better.
In the future, w3 will cease to be a separate destination for IBMers. Instead, it will seamlessly integrate into IBM.ocm and the Web, serving as the frame through which they relate to their colleagues, the enterprise, their clients and partners. It will inspire and enable each of them to be a steward and standard-bearer of the IBM brand.
This service will exist as a series of permissioned information modes, customized to perfrom a variety of functions:
- As a private space (Individual) for IBMers to be served, supported and advised by IBM
- As a forum for dialogue (Enterprise), collaboration and learning with IBM
- As an inviting workspace (Partner) for the communities of practice both inside and outside of the company
- As a clearinghouse (Global) for essential information, news and content»
Bon, c’est clair pour eux mais pas autant pour les autres. Qu’est-ce que cette position signifie ? À court terme, rien du tout… Les millions d’intranets existants vont continuer à opérer, à se raffiner, à devenir plus utiles, plus collaboratifs, moins complexes à utiliser, avec des données plus facilement recherchables, etc. Pour les vendeurs de solutions tout en un, les prochaines années vont être commercialement très rentables, Mais à longue échéance, ils sont mieux de prendre garde.
Un de ces derniers Jostle (voir capture ci-dessus) incite même de potentiels clients à se débarrasser de leur «dead intranet». Ils devront faire attention car l’alternative à la mort de l’intranet n’est résolument pas dans leurs solutions tout inclus, derrière le pare-feu de l’entreprise.
Ce que fait IBM présentement va dans le même sens que ce que proposera bientôt Google. Si j’étais encore en charge de la stratégie intranet de mon entreprise, je regarderais sérieusement de ce côté…
Observatoire 2011- prise 2: Le long et pénible chemin vers la e-transformation…
17 juin 2011Hier, dans le premier volet de cette analyse de la version 2011 de l’Observatoire de l’intranet, j’ai traité de la collaboration et des réseaux sociaux internes, les deux grandes tendances à vouloir se confirmer au sein des entreprises, surtout en France puisque l’Observatoire tire une bonne partie de ses résultats des intranets de l’Hexagone.
Dans ce second volet, je vais traiter de deux autres tendances soit le mobile et la gouvernance mais aussi des intranets eux-mêmes et de leur long et pénible chemin vers leur e-transformation, comme dirait l’ami Michel Germain. Pas seulement le passage au Web 2.0 mais celui d’un outil de communication parmi tant d’autres vers un véritable portail de travail, de collaboration, d’information mais aussi de mémoire pour l’entreprise…
Mobilité et magasins d’applications…
Hier, je disais que l’intranet serait, si la tendance se maintient, plus collaboratif, socio-professionnel et mobile mais à ce dernier point, je n’avais guère apporté de détails sauf l’assertion faite dans l’étude sur les cinq grandes tendances de 2011. Voici donc, ci-dessous, les constats de l’équipe de l’Observatoire en ce domaine:
Notez que l »on associe d’une part mobilité à accès distant ce qui, à mon avis, fausse un peu la réalité. C’est vrai que le rêve de bien des responsables intranet est de donner accès à tous les employés (collaborateurs) à l’intranet et que pour ce faire, plusieurs ont comme objectif de la faire en donnant un accès distant pour la maison. Mais peut-on parler de mobilité quand la majorité des employés ont encore un poste fixe à la maison ? Certes, les téléphones intelligents, les ordinateurs portables et les tablettes se multiplient mais il y a encore loi de la coupe aux lèvres en entreprise et en ce domaine.
Mais bon… Les auteurs notent que 75% des entreprises proposent un accès distant, en hausse de 10% par rapport à l’an dernier mais ce qui est le plus intéressant, c’est le second constat: « l’objectif d’adaptation de l’intranet à la consultation sur terminal léger de 17% annoncée dès 2010 pour cette année est confirmé. Multiplication par 2 d’ici un an ». Les mots-clés sont: consultation et terminal léger mais on pourrait aussi parler d’applications d’entreprise, applications de travail, on s’entend. Bref, la mobilité passe par les terminaux légers qui foisonneront au cours des prochaines années et nécessairement, envahiront l’espace entreprise.
Mais pour nourrir des terminaux, on aura besoin de plus que de simples contenus informationnels aussi « curés ou récurés » soient-ils… On aura besoin d’applications, qu’elles proviennent de l’externe ou bien de l’interne. Et à ce titre, c’est peut-être bien là une des planches de salut pour les départements Ti qui actuellement sont très frileux à tout ce qui est Web et encore plus quand on leur parle des « Apps Stores »ou si vous voulez, magasins d’applications. Car mobilité veut aussi dire applications conçues pour le mobile et comme pour Apple ou Android, le futur de ces applications passe par un dépôt à l’intention des usagers.
Encore là, il y a loin de la coupe aux lèvres en entreprise, surtout à cause du conservatisme des départements Ti. Mais il y a de l’espoir. Je reproduis ci-dessous une partie du billet commis par Dion Hinchcliffe sur le sujet des « Apps Stores » en entreprise :
« The good news is that most of the top Enterprise 2.0 products, with the notable exception of Microsoft SharePoint, now allow OpenSocial applications to be installed and used with them. This includes Lotus Connections, Jive, SocialText, Confluence, etc. The problem with this? There really isn’t an enterprise-ready OpenSocial app store that exists today that has necessary features we’d want to see to provide ready, end-user access to a river of 3rd party social applications. This includes vendor verification, curation, review, payments, etc. And that doesn’t include the kind of feature that IT departments are going to want in app store if they’re even going to set them lose, which I’ll get to in a minute.
But that’s about to change as I discussed recently as OpenSocial has increasingly added an enterprise focus to its capabilities. Now Jive Software will be adding a full-blown enterprise app store in its much-anticipated next iteration, Jive 5, which should be released next month. The new app store, which Robert Scoble took a look at last month, had at at last count commitment from 50 software vendors. Jive is as close as any large enterprise software vendor has gotten to providing a complete apps store. »
Hinchcliffe parle de ces « magasins d’applications » pour les fournisseurs de solutions 2.0 comme Jive mais aussi le Smart Market d’IBM ou encore le Google Apps Marketplace mais je vois aussi tout le potentiel qu’ils peuvent contenir pour les développeurs à l’interne avec des magasins conçus en interne et pour l’interne. Bref…
Une gouvernance hésitante?
Pour en revenir à l’observatoire, une autre tendance de 2011 concerne la gouvernance, sujet difficile s’il en est au sein des entreprises. Ne serait-ce qu’avec la simple question: « À qui appartient l’intranet? ».
On voit que les résultats confirment la dominance des services de communication mais aussi de la dualité qui existe encore bel et bien avec les départements Ti, d’où l’éternelle question qui soulève le problème de la gouvernance et qui a été résolue dans 16% des cas par une responsabilité de gouvernance conjointe entre les communications, les Ti et parfois des RH (ressources humaines). Va pour la propriété mais ce n’est là qu’une partie de l’équation gouvernance. Ainsi il est important dans quelque projet intranet que ce soit d’avoir un commanditaire ou parrain, ce que nos cousins appellent le sponsor et surtout que ce dernier soit membre de la haute direction idéalement le VP d’une unité-cliente qui génère des revenus pour l’entreprise ou encore mieux le PDG ou CEO lui-même !
Dans le graphique des sponsors en haut, on remarque que dans 35% des cas, la direction est impliquée ce qui est bien mais on remarque aussi que dans 46% des cas, c’est encore les communications ou les Ti qui portent le projet, ce qui est moins bon car il arrive souvent ce qu’on remarque sur le graphique du bas, soit que la stratégie ne soit définie en amont que dans 50% des cas alors que les outils, eux, le sont en premier dans 46% des cas…
Ce qui fait que les intranets manquent généralement de vision à long terme et sont très conservateurs dans leur approche des nouvelles stratégie d’intégration des technologies de collaboration et de mémoire. J’en veux pour témoin l’intéressant graphique sur les socio-types de l’entreprise tels que définis dans l’Observatoire 2011. En fait on a identifié sept types d’entreprises soit:
- Conservatrice
- Atypique
- Bâtisseure
- En mouvement
- Avant-‐gardiste
- Technophile
- Championne
En passant, ce classement ressemble drôlement à l’échelle des technographies sociales qui identifie les catégories d’employés du « Lagger » jusqu’au Early Adopter ». Et si on regarde le graphique ci-dessous, on comprend vite qu’il vient confirmer le conservatisme des entreprises et de leurs projets intranet, entre autres en termes de gouvernance et de fonctionnalités,
comme vient aussi le prouver le montage de graphiques suivant sur les technologies actuellement déployées.
Ce qu’on remarque de ce montage c’est que la moitié des outils déployés à gauche, soit ceux les plus implantés, sont des outils conventionnels issus du Web 1.0. Les moins implantés sont les nouvelles technologies, entre autres, celles qui impliquent la collaboration, le réseautage socio-professionnel et la mobilité. Bref, s’il faut se fier sur les entreprises Avant-gardistes et Championnes (1%), on risque d’attendre longtemps pour un changement en profondeur des entreprises surtout que près de 50% sont à la traîne. Mais signe positif, les entreprises affublées du titre de Bâtisseur ou En mouvement ne sont pas loin derrière et elles, comptent pour 48%.
Pour une charte des droits et libertés de publication personnalisée…
18 septembre 2010NDLR: Je reviens aujourd’hui avec un billet que j’ai originalement écrit et publié il y a presqu’un an dans la foulée de plusieurs mandats chez des clients qui voulaient implanter des réseaux professionnels internes, bref, créer des communautés d’employés avec tout ce que cela implique d’interrogations sur les droits et libertés de publication et l’impact de technologies «horizontalisantes» sur une hiérarchie résolument verticale. Ce faisant, j’ai identifié alors trois niveaux de communautés personnalisées et personnalisables pouvant répondre à l’impasse que peut constituer l’opposition entre pouvoir manégérial et liberté d’expression.
C’est là le début d’une réflexion qui se poursuivra au cours de prochaines semaines sur l’Entreprise 2.0, les intranets traditionnels et la personnalisation en fonction des profils mais aussi des interfaces.
On a cru au départ au grand paradigme de la transformation globale et uniforme de l’entreprise traditionnelle en entreprise 2.0. La pratique est en train de prouver le contraire… En effet, plus je travaille avec mes clients au déploiement de stratégies Web 2.0 et de certains de ses outils à l’intérieur de leurs entreprises, plus je m’aperçois que ce déploiement doit se faire de façon graduelle, par projets pilotes.
Mais aussi en phases mesurées dans le temps (j’entends certains parler d’étapisme…) et que nous devons surtout ternir compte de réalités différentes dans les unités d’affaires et profiter si possible d’une refonte de l’intranet existant (s’il existe bien entendu), miser sur ses forces et corriger ses faiblesses. Un peu comme l’a défini Ross Dawson dans ce diagramme:
Les réalités sont très différentes, que se soit au point de vue fonctionnel ou opérationnel. La mise en place des communautés internes, blogues ou wikis doit s’intégrer dans une stratégie de refonte de l’intranet existant et profiter si possible des fonctionnalités de personnalisation afin de présenter aux employés les informations corporatives et la conversation sur ces dernières ainsi que la collaboration sur les grands enjeux de l’entreprise dans un espace global et ouvert. Bref, l’intranet offrira par la gestion des profils personnels (personnalisation et SSO), un accès illimité à cette grande communauté d’entreprise.
Mais il n’y a pas que cette grande communauté… Là, je rejoins le discours que nous tenions au début des années 2000 en tant que spécialistes de l’intranet. La personnalisation des intranets est la solution à l’intégration du Web 2.0 dans l’entreprise en permettant de créer différents niveaux de communautés dans l’entreprise.
Dans mes conférences antérieures, je parlais de trois niveaux de personnalisation dans l’intranet d’entreprise: Moi en tant qu’employé, moi en tant que spécialiste dans ma communauté professionnelle, et moi en tant qu’employé dans l’entreprise. Ces trois niveaux, je les applique maintenant aux communautés qui généreront pas la suite les réseaux internes.
Premier niveau
Comme nous venons de le voir, le premier niveau de communauté touche l’entreprise dans son ensemble. Des communautés que je nomme d’intérêt et qui sont ouvertes à tous les employés: profil personnel et professionnel à partager avec tous afin de faciliter la communication et la conversation, faciliter aussi l’identification des expertises et faciliter l’innovation participative. Ces communautés d’intérêt sont corporatives et créées et animées par un gestionnaire de communauté aidé de super-utilisateurs qui forment habituellement jusqu’à 10% des employés.
La communauté d’intérêt et ouverte chez Booz Allen Hamilton
C’est encore et toujours par un portail personnalisé que les employés accèdent à ces communautés. Ces dernières comprennent principalement des outils de communication sociale tels que blogues, micro-blogues et réseaux professionnels, le pendant interne du réseau social. Elles comprennent aussi outils de partage de photo et de vidéos, des fonctions RSS et de messagerie instantanée, de «bookmarking», de «tagging» de votation populaire, de sondage et des idéagoras internes.
Deuxième niveau
À ce niveau, les communautés se spécialisent et deviennent des communautés de pratique, si chères aux spécialistes des ressources humaines qui ne jurent que par la gestion du savoir. En effet, c’est à ce niveau que les communautés génèrent des contenus d’expertise ou de mémoire d’entreprise™ à partager entre employés d’une même spécialité en vue d’un transfert générationnel. Comme pour les premières, ces communautés de pratique sont animées par des super-utilisateurs, toujours sous la coordination d’un gestionnaire de communautés.
Les trois niveaux de communauté de pratique chez Wachovia
Blogues d’expertise et wikis encyclopédiques y foisonnent ainsi que le partage de vidéos et photos mais aussi une ou des idéagoras en extranet pour établir un lien avec les retraités afin de récupérer leur expertise et établir des liens de mentorat avec les plus jeunes en entreprise. Cela, IBM l’a bien compris avec cet extranet:
Au deuxième niveau, la personnalisation commence à jouer un rôle plus actif car les divers outils ne sont pas nécessairement disponibles à tous les employés de l’entreprise. Ils le seront en fonction de leur profil professionnel, de leur expertise ou de leur intérêts particuliers.
Troisième niveau
Ce niveau est par essence, beaucoup plus «granulaire», met en scène des communautés de projets et offre des outils de collaboration opérationnels. Ce sont en particulier des wikis ou blogues de projet et dans bien des cas, ces derniers sont munis de système de sécurité et de confidentialité plus ou moins élaborés et seulement les membres des équipes y sont autorisés, toujours en fonction de leur profil professionnel, tel que défini par l’outil de portail intranet, des outils tels que SharePoint, WebSphere, ou SAP Enterprise Portal mais d’autres aussi comme Google…
Ces communautés, comme pour les précédentes sont aussi régies par des codes d’éthiques ou «règles d’engagement». Ces dernières sont soit établies par consensus, ce qui est souhaitable mais dans certains cas, de façon unilatérale par la direction…
Le wiki de service de la US Navy à accès privé et nommé Anchorpedia
Dans ces environnements sécurisés, les membres des communautés fermées ont quand même accès à tous les autres outils du Web 2.0 décrits au premier niveau et sont animés et modérés par des responsables de communautés professionnelles.
Dans certaines entreprises, ces communautés fermées ne se parlent pas du tout entre elles ou ne parlent pas au reste de l’entreprise, perpétuant les silos pour des raisons de confidentialité et de sécurité. Mais ces raisons et ces niveaux varient d’une entreprise à l’autre et idéalement, elles devraient décloisonner les employés confinés à ces silos mais ce n’est pas demain la veille et pour le moment il faut faire avec.
C’est ce qu’a fait la très secrète CIA… Étrange de parler de Google dans un environnement sécurisé mais je prends l’exemple des communautés collaboratives mises en place à Langley. J’en ai déjà parlé dans un billet à la suite de la présentation qu’avaient fait Sean Dennehy et Don Burke à la conférence Enterprise 2.0 de Boston en 2008. C’est grâce à l’aide et aux technologies de Google que la CIA s’est dotée d’Intellipedia.
Intellipedia est un ensemble d’initiatives 2.0 :
- Intellipedia une encyclopédie d’aggrégation
- Intelink blogs pour la communication
- Tag|Connect (similaire à del.icio.us ) pour le classement
- Inteldocs (un SGD pour le partage de docs à l’ensemble de la communauté)
- Gallery (similaire à Flickr pour le partage de photos)
- iVideo (similaire à YouTube pour le partage de vidéos )
- Intelink Instant Messaging (IIM)
- Really Simple Syndication (RSS)
D’autre part, l’environnement collaboratif mis en place n’est pas le vaste agora communautaire que l’on imagine mais plusieurs environnements avec trois niveaux de sécurité adaptés qui correspondent aux trois niveaux que j’ai identifiés plus haut :
- Sensitive But Unclassified (SBU) (Intelink)
- SECRET (SIPRNet) -U)
- TOP SECRET (JWICS)
En arriver à implanter cet environnement horizontal dans une structure si hiérarchique et secrète relève du tour de force. Burke et Dennehy l’avouent : «Le projet en est encore à la phase initiale des «early adopters» qui ne sont pas tous des jeunes… La preuve est que le plus actif a la soixantaine avancée». En fait, Intellipedia comprendrait, dans sa partie Wiki, quelque 35 000 articles (200 000 pages) …
Finalement, ce genre de projet nécessite une gestion importante du changement :«We still call collaborators spies !» a conclu avec justesse Sean Dennehy.
MAJ
Ces trois niveaux de communautés s’inscrivent eux-mêmes dans un système plus large de personnalisation des outils ce communication, de collaboration, de formation, de gestion et d’opération en interne, ce qui sera le sujet du prochain billet. À suivre…
Quel est ce tabou dont on n’ose parler sur la place publique?
14 octobre 2009Je tiens à revenir sur un sujet très sensible dans les entreprises québécoises ces derniers mois. On en parle à mots couverts entre professionnels des communications ou des ressources humaines responsables de la gestion et du développement des intranets.
Quel est ce tabou dont on n’ose parler sur la place publique? Eh bien, je vous le donne en mille. C’est l’incompétence de plusieurs personnes qui travaillent dans les départements de Ti, l’obsession pour la sécurité de leurs gestionnaires et l’immobilisme général qu’ils imposent à l’entreprise.
Hier, en pleine OpenWorldConference 2009 d’Oracle qui se déroule actuellement à San Francisco, Ann Livermore VP chez HP a été très claire: 70% des budgets Ti vont aux opérations et à la maintenance des systèmes et seulement 30% à l’innovation. Ce qui a fait dire à certains participants que le chiffre de 30% était encore trop optimiste…
Et Livermore a poursuivi en mentionnant que le crédo de HP dans les prochaines années serait la MODERNISATION. Pas par le Web mais bien par la rénovation de ce qui existe déjà… La modernisation des applications et des infrastructures tout en offrant les services de virtualisation et de Cloud Computing. Mais faut comprendre que HP vise à séduire les Ti traditionnels, le gros du marché en entreprise et ainsi leur faire cracher bien des $$$.
La vraie modernisation passe par le 2.0
Les responsables intranet savent bien que leurs stratégies de croissance passent par les outils et usages du Web 2.0 mais les Ti ne veulent rien entendre surtout quand il est question d’intégrer un outil tel qu’un blogue WordPress dans leur sacro-sainte architecture technologique. Encore moins un réseau social en code source ouvert, Ô sacrilège… Certains disent qu’ils ne sont pas «prêts» à intégrer le Web 2.0 dans une informatique tournée vers les processus d’affaires.
D’autres, par contre, admettent indirectement leur incompétence. Laissez-moi vous raconter… La semaine dernière j’ai rencontré une personne d’une entreprise québécoise qui travaille dans une petite équipe responsable de l’intranet. Comme dans 70% des cas, toutes entreprises confondues, cette équipe fait partie du département des communications. L’équipe est consciente qu’elle doit prendre le virage 2.0 et teste les différents outils (blogue, wikis, etc.) mais doit le faire «sous le radar», en dehors de l’entreprise et de son firewall et surtout pas sur les serveurs de l’entreprise.
L’informatique de cette entreprise est tellement dépassée et bureaucratisée qu’elle a évalué que la mise en place d’un blogue interne coûterait, tenez-vous bien, 150 000$… Les deux bras m’en sont tombés! J’écrivais en août dernier : «Nos entreprises se débattent encore avec leurs intranets 1.0 et quand elles veulent les faire évoluer, se butent souvent à la résistance des départements TI qui, au lieu de générer l’innovation, comme ce fut jadis le cas, la freinent furieusement afin de conserver leurs prérogatives et leurs architectures si familières, si rassurantes mais pas si sécuritaires…».
C’est bien cela le principal problème des entreprises québécoises, présentement loin en retard sur celles des USA ou d’Europe. C’est que leur informatique ne suit pas, résiste, freine le changement. Les employés de ces départements sont mal formés ou pas du tout aux technologies du Web et surtout du Web 2.0. Et surtout leurs dirigeants sont de la vieille école et c’est dommage car les Ti, auparavant, généraient le changement. C’était il y a bien des années…
Et le changement vient de la base…
Comme je le dis souvent en conférence, les employés poussent pour l’adoption en interne de leurs usages externes du Web en tant que consommateurs. Les Ti eux, ont les deux pieds sur le frein. C’est tellement typique d’une entreprise 1.0 où les technologies et les usages sont dictés par les Ti alors que dans l’entreprise 2.0 ce sont les usagers qui les dictent.
Regardez d’ailleurs ce dernier tableau publié récemment sur le blogue de la conférence Enterprise 2.0 et qui porte sur les leaders de l’intégration des outils du 2.0 dans l’entreprise. Clairement et majoritairement c’est maintenant du bottom-up: les employés imposent les usages. Ce sont eux qui génèrent maintenant l’innovation.
Pour en savoir un peu plus sur les conditions de succès de l’intégration des stratégies et outils du Web 2.0 dans l’entreprise et aussi pourquoi certains se plantent royalement, je vous suggère de lire attentivement le billet publié par Dion Hinchcliffe, intitulé: « 14 Reasons Why Enterprise 2.0 Projects Fail ».
Comme par hasard, il y traite entre autres de « bottom-up » et de gouvernance… Dion est l’un des grands spécialistes de l’entreprise 2.0 et devrait d’ailleurs être à Montréal en mai prochain avec son University 2.0, dans le cadre de webcom-Montréal. En passant, c’est un pré-scoop !
Et parlant de scoop, ceux qui sont allés sur le site de webcom-Montréal auront certainement remarqué que Walton Smith, de Booz Allen Hamilton sera de la partie et viendra parler du projet de communauté interne baptisé « Hello ». BAH ce n’est pas rien aux USA, c’est un des principaux fournisseurs du gouvernement américain avec 22 000 employés. Il y aura aussi Viviane Garrigos, de la Société Générale en France qui viendra aussi présenter leur communauté interne.
À quand une communauté interne dans une entreprise québécoise?
Ruée vers l’or ou grand dégel 2.0 au Québec?
28 septembre 2009Mais que se passe-t-il dans les entreprises québécoises ??? Au cours des deux dernières semaines surtout mais en général depuis un mois, le vent a semble-t-il tourné et c’est maintenant une ruée non pas vers l’or, mais vers l’entreprise 2.0!
En effet, les demandes de renseignement, de conseil et les soumissions se multiplient à une allure vertigineuse: implantation de blogues, de réseaux sociaux professionnels, wikis, idéagoras, intranets 2.0, tout y passe.
Et ce ne sont pas que des filiales américaines ou françaises établies ici au Québec qui nous sollicitent mais aussi la grande entreprise québécoise avec les fleurons de son économie ainsi que quelques grandes sociétés para-publiques. Les gouvernements, eux? Pas encore de la partie…
Mais faut dire que cela aussi risque de changer dans les prochains mois. Dans quelques semaines, il y aura à Québec, la Conférence sur les Logiciels Libres et les Administrations Publiques,(CLLAP) ce qui devrait réjouir, entre autres, l’ami Cyrille Béraud, lui qui poursuit le gouvernement pour des contrats accordés à Microsoft.
Rencontré d’ailleurs dans les studios de CIBL dans le cadre de la dernière émission de Michel Dumais, Le Citoyen numérique, Cyrille a avoué, en ondes, que les choses bougeaient, lentement certes mais qu’il y avait là aussi du mouvement. Nous avons d’ailleurs amorcé une intéressante conversation sur la pénétration du libre dans les organisations. À écouter ICI. J’y parle aussi de la prochaine édition de webcom-Montréal.
Un sondage sur le Web 2.0 au Québec
Bref, depuis l’automne 2006, je n’arrête pas d’écrire dans mes billets et de dire sur toutes les tribunes que le Québec prend un dangereux retard sur les USA et sur l’Europe en matière de Web 2.0 et des technologies numériques, dont les télécommunications, la bande passante et les entrepôts de données et de par le fait même, en ce qui a trait aux nouvelles formes d’informatique, que ce soit pour le Cloud ou l’Elastic computing.
Par contre et comme je viens de l’écrire, il y a lumière au bout du tunnel. Cette lumière, à mon avis, coïncide avec la fin annoncée de la crise économique et cela nous serons, je l’espère, en mesure de le confirmer au prochain webcom-Montréal le 22 octobre avec la sortie en primeur d’un sondage SOM-webcom sur l’état du Web 2.0 au Québec.
Oui,oui, vous avez bien lu… SOM, webcom et Rézopointzéro (je vous reparle de cette nouvelle coopérative sous peu, promis) ont uni leurs talents pour bâtir un questionnaire et l’administrer aux entreprises québécoises afin de sonder aussi bien leur perception que leurs usages et leurs projets en termes de Web 2.0 et bonne nouvelle, c’est que le sondage reviendra à plusieurs reprises sonder diverses particularités du Web québécois. Enfin nous aurons en primeur, le 22 octobre, des chiffres en mesure de soutenir ou d’infirmer les tendances québécoises.
Réseaux et idéaagoras
Et une de ces tendances qui semble se confirmer, c’est l’intérêt grandissant chez les entreprises québécoises pour l’intégration et surtout l’utilisation de ce que l’on nomme à tort en voulant généraliser, les médias sociaux. L’intérêt le plus marqué va aux réseaux sociaux à usage professionnel. Des LinkdeIn internes mais aussi des Innocentive internes et externes, les fameuses ideagoras de Don Tapscott.
Et cela vient confirmer la tendance observée par Forrester en début d’année (graphique ci-haut). Ce ne sont plus les wikis qui sont les champions des usages Web 2.0 en entreprise. Et cela, je le vérifie auprès de tous nos clients dont le nombre, en passant, croît à une allure phénoménale.
Comme je l’écrivais d’entrée de jeu, je ne sais pas ce qui s’est passé dans les dernières semaines mais on dirait que nous efforts «d’évangélisation » et d’information des dernières années, entre autres avec webcom-Montréal, semblent maintenant porter fruit.
Sommes-nous en train d’assister au grand dégel 2.0 au Québec? Si c’est le cas, vous comprendrez que j’en suis le premier ravi !
Mais à quoi peut donc servir un réseau social en entreprise ?
21 mars 2009C’est en écoutant la conférence de Patrick Chanezon de Google, jeudi matin, au colloque organisé par la MATI que cette question s’est soudainement imposée. C’est aussi, étrange coïncidence, le but et le propos d’une visite que j’ai faite à un client la journée précédente. Et ce fut en plus, le propos central de ma propre conférence à cette même MATI, en compagnie de Sylvain Carle… Les planètes doivent donc s’aligner.
D’une part, Patrick, qui sera à webcom-Montréal le 13 mai prochain, a fait une remarquable intervention sur le Open Social Initiative et surtout comment entreprises et institutions pouvaient tirer profit de ce mouvement lent mais constant vers l’adoption des réseaux sociaux ailleurs que sur la Grande Toile. J’ai surtout accroché sur cette «diapo» :
Patrick venait ainsi de me faire connaitre le travail effectué par Sun, en code source ouvert, sur l’intégration de réseaux sociaux professionnels dans un intranet ou un portail d’entreprise avec Socialsite. Et dire que les tractations vont bon train dans la prise de contrôle de Sun par nul autre qu’IBM, le navire amiral de l’entreprise 2.0…
Le reste de sa présentation, que j’ai twittée mais qui, pour une raison obscure, ne se retrouve pas dans mes «mises à jour» mais seulement dans le fil des conversations à #osmontreal, vous pouvez la retrouver ici :
Mais pour quoi faire au juste ?
C’est bien beau les réseaux sociaux professionnels, encore appelés «Business Social Networking» mais ça peut servir à quoi dans une entreprise ? Faut tout d’abord mentionner que le phénomène est encore tout nouveau en entreprise. Des technologies du Web 2.0, c’est celle qui est la plus nouvelle et donc la moins considérée, comme pouvant offrir une solution avec RSI à un besoin comme le démontre ce graphique de la firme d’analyse Forrester:
Donc, les usages en entreprise ne sont pas encore monnaie courante. La majorité des gestionnaires/managers ainsi que des responsables intranet, qu’ils soient communicateurs ou informaticiens, n’ont qu’une vague idée des bénéfices potentiels de telles plates-formes. ils voient encore et toujours le spectre Facebook et ses excès sociaux rapportés avec joie par les grands médias traditionnels. Blogues, fils RSS et wikis, passe encore mais faire du social en entreprise ?
Rares sont ceux qui connaissent et/ou utilisent les sites LinkedIn ou Viadeo, sites internet de mise en relation professionnelle. Encore plus rares sont ceux qui sont au fait de l’existence des idéagoras, dont j’ai déjà traité dans plusieurs billets dont celui-ci.
Donc oui, des réseaux sociaux en entreprise mais pour quoi faire au juste ? Voici une diapo d’une de mes présentations où je cible certains champs d’application :
C’est ainsi et pour le première fois en entreprise et dans leurs intranets, la possibilité de savoir rapidement qui fait quoi et de rechercher les personnes, non pas uniquement par leur nom, fonction ou lieu de travail mais aussi par compétences, par expertises. C’est ainsi que se créent des communautés d’intérêt et d’expertise, des communautés de pratique, comme chez Wachovia en processus de fusion avec Wells Fargo:
C’est aussi la possibilité pour les RH, de valoriser les savoirs, de faire la promotion des expertises et ainsi de toucher les cordes sensibles de la reconnaissance et et l’appartenance, un peu comme dans le cas de France-Télécom :
Pour des réunions corporatives…
Ceux qui utilisent Facebook savent qu’une des plus-value de ce réseau social est de permettre à ses membres d’organiser des évènements et d’y inviter parents et amis. D’y intégrer jeux de rôles et sondages ainsi que des mini-applications de partage de photos, vidéos et fichiers.
De là à s’en servir pour organiser un évènement corporatif à l’interne, il n’y a qu’un pas, pas franchi par le groupe Canam avec sa «Communauté Canam, des gens à découvrir» et documenté lors de la dernière édition de webcom-montréal en novembre dernier et disponible en diffusion vidéo intégrale, dans la section Archives du site de la conférence.
C’est aussi la possibilité de mettre en place un super annuaire téléphonique, couplé avec l’organigramme de l’entreprise et le bottin téléphonique traditionnel, comme dans cet exemple proposé par Blue Kiwi, un des nombreux fournisseurs de solutions:
Parlant de fournisseurs de solutions, j’ai fait un rapide tout d’horizon de l’offre en matière de réseaux sociaux professionnels. Je suis parti d’un billet que j’avais écrit en juin dernier à la fin de la conférence Enterprise 2.0 à Boston. En marge de cette conférence, il y avait, ce que l’on appelle familièrement une «Expo», endroit où exposent tous ces fournisseurs. j’avais alors dénombré 41 fournisseurs avec des noms aussi exotiques que ; Mzinga, Jive, Acquia, Igloo, nGenera, WorkLight, Box, Awareness, expresso, Mindjet, GROUPSwim, openwater, Tomoye, etc. et ce, sans compter les «grands» comme IBM, Amazon OpenText et compagnie…
Leur nombre n’a cessé de croître et la firme d’analyse Gartner a jugé bon de catégoriser les principaux joueurs dans un de ses fameux Magic Quadrants :
En complément d’information, je vous présente ici une bonne partie des liens sur les solutions disponibles sur le marché. Tout d’abord les challengers ;
http://www.microsoft.com/sharepoint/capabilities/collaboration/overview.mspx
http://www-01.ibm.com/software/lotus/products/connections/
Quelques fournisseurs nichés que je connais bien :
http://www.lasuit.fr/
http://www.socialtext.com/index.php
http://www.bluekiwi-software.com/
http://www.thoughtfarmer.com/
http://www.jivesoftware.com/products/employee-engagement
Et aussi cette liste exhaustive de 43 autres produits américains dont Ning, répertoriés par TechCrunch et répartis sur deux tableaux d’évaluation avec prix :
http://www.techcrunch.com/wp-content/wlsn_comparison_chart.html
http://www.techcrunch.com/wp-content/white_label_social_networking_solutions_chart2.html
L’innovation chez Google, IBM et le Power V !
3 février 2009Entre l’évaluation de plates-formes intranet qui se veulent multilingues et Web 2.0 et sur lesquelles j’écrirai dans un prochain billet, je continue à naviguer sur le Web à la recherche d’informations pouvant m’aider dans l’élaboration de la programmation du prochain webcom-Montréal. En particulier tout ce qui a trait à l’innovation. J’avoue, le sujet me passionne de plus en plus.
Ce faisant, je suis tombé sur une intéressante entrevue avec l’économiste en chef de Google, Hal Varian, qui est, entre autres, «Professor of information sciences, business, and economics at the University of California at Berkeley». Et ce dernier n’y va pas avec le dos de la cuiller quand il parle de la nécessité pour les dirigeants d’entreprise de changer leurs pratiques d’affaires et leur façon de penser l’innovation.
Voici un passage de l’entrevue :
Et encore, Varian est intarissable et j’aurais pu le citer encore et encore mais il y a mieux. Écoutez tout simplement son entrevue donnée au McKinsey Quarterly en cliquant sur l’image ci-dessous :
Mais je vous le dis tout de suite, quand il est question d’innovation, j’aime tout particulièrement ce qui se fait de côté des plates-formes de partage d’idées, les fameuses idéagoras. En cela, les plates-formes intranet que j’évalue actuellement en sont encore loin… Celles qui offrent cette opportunité ne sont pas tournées vers les employés à l’aide d’une section particulière de l’intranet mais plutôt vers les clients (Dell, Starbucks, Amazon, Proctor & Gamble, etc.) ou vers les employés des autres et même les retraités (YourEncore, NineSigma, TekScout, InnoCentive, etc.) toutes sauf… IBM..
Toujours eux et c’est compréhensible quand on sait que Big Blue se veut un modèle d’entreprise 2.0 et prouve ainsi à ses clients la pertinence de ses solutions d’affaires. D’autres sociétés travaillent également sur le principe des ideagoras et de l’innovation à l’intérieur de l’entreprise. Le Groupe français Awak’It est l’exemple qui s’en rapproche le plus… Il est grand temps que les entreprises comprennent que l’innovation ne vient pas uniquement de la R&D ou des clients. Le «crowdsourcing» s’applique aussi aux partenaires d’affaires et surtout aux employés, qu’ils soient actifs ou retraités.
De toutes ces plates-formes, celle qui sert le mieux l’innovation est encore la doyenne InnoCentive. J’ai déjà publié une entrevue avec son président Dwayne Spradlin. Voici un reportage télé qui fait corporatif, j’en conviens, mais qui explique bien le principe que je viens de développer. Vo us pourrez en savoir plus au prochain webcom-Montréal car Jon Fredrickson, d’Innocentive, présentera «Open Innovation – the fuel for growth and change.» dans la piste Innovation.
MAJ
Je viens tout juste de prendre connaissance d’un billet paru sur Minnov8 et intitulé «Why Executives don’t « get » Social Media». Intéressant car écrit justement par un dirigeant. Tous ces derniers sont de générations en compétition pour le «pouvoir» et il explique bien ses motivations de «Power V» avec le graphique suivant.
Pas besoin de vous dire qu’avant que les Intranets 2.0, les idéagoras et l’entreprise 2.0 décolle vraiment dans les entreprises, va falloir un changement de leadership et/ou un reconditionnement de ceux et celles qui vont s’accrocher. On nomme cela : Gestion du changement et transformation organisationnelle. Penser collaboration plutôt que compétition. Passer de hiérarchie verticale à wérarchie horizontale…. En passant, «Power V» est employé dans un autre contexte mais qui en dit long….