Dans plusieurs billets, recensés à la fin de celui-ci, je me suis déjà élevé contre l’amalgame que font de plus en plus d’analystes, de spécialistes, de vendeurs de solutions et d’entreprises entre les fameux RSE (réseaux sociaux d’entreprise) et l’intranet su sein d’une entreprise. À les écouter, les intranets seraient de vieilles choses un peu dépassées, issues des technologies du 1.0 et surtout mises à la disposition des départements de communication, seulement pour plus et mieux communiquer et plus vite. Ces «vieilles choses» seraient bonnes pour la poubelle de l’histoire faisant ainsi place aux RSE et autres solutions et plates-formes dites sociales. Je crois qu’une grosse mise en perspective s’impose.
Pour mettre fin à la confusion des genres entre tout ce beau monde, je crois qu’il est pertinent de définir clairement l’un et l’autre. Qu’est-ce qu’un intranet au juste ? Selon ma propre définition c’est : « un écosystème fédérateur et maintenant devenu collaboratif, qui se sert d’une interface Web (navigateur) pour intégrer les contenus, les bases de données, les systèmes et la technologie de façon à permettre aux gestionnaires et aux employés d’accéder au bagage complet d’information et d’outils dont ils ont besoin pour bien faire leur travail».
Par contre le RSE ou réseau socioprofessionnel interne est selon Wikipédia : «un service de communication réservé à un groupe délimité (entreprise, association, communauté) utilisant des fonctions identiques à celles des réseaux sociaux publics (le profil individuel, les messages postés sur un mur, les forums, wiki, conversations, partage de documents, vidéos, liens internet…) et, pour les solutions les plus évoluées, des outils collaboratifs dédiés à la veille, la communication en réseau, la gestion de projets...»
Clair à mon avis. Le second est tributaire du premier ou peut se décliner à l’extérieur du premier mais sans mettre en cause son existence (voir la tableau ci-dessous).
Les entreprises pour leur part, n’ont pas attendu que la confusion cesse… Elles ont intégré maison en attendant que la crise de la Bulle se passe et qu’arrivent les nouveaux joueurs du 2.0. Entre-temps, Microsoft et IBM faisaient leurs devoirs et se repositionnaient dans le marché avec pour Microsoft l’incontournable SharePoint, encore et toujours objet d’amour/haine, avec options collaboratives et surtout de RSE provenant de partenaires et pour IBM un positionnement inverse mettant en vedette ses propres sous-produits collaboratifs dont le RSE Connections, idéalement intégrés au portail WebSphere faisant office de porte d’entrée à l’intranet corporatif. Ce ne sont pas toutes les entreprises qui ont été en mesure de se payer une de ces deux Mercedes du Web interne et ainsi devenir Entreprise 2.0, le terme alors à la mode. Mais c’est souvent le cas pour les multinationales et les grands organismes publics. Plusieurs sont passés ou sont en train de passer à ces solutions de luxe (80% de ce marché étant dominé par Microsoft, du moins en Amérique du Nord). Un tableau disponible ci-dessous montre l’implantation en France.
Pour les autres, c’est plus complexe. On travaille aujourd’hui avec des solutions tout en un «Out of the box» et souvent en code source ouvert ou encore par morceaux : un réseau socioprofessionnel par-ci, un portail maison par-là, un wiki ou un blogue isolé dans un coin et en essayant de faire de ces services un tout cohérent, un vrai petit écosystème de communication de collaboration, de gestion et d’opérations à l’interne. Mais le mouvement est irréversible: les entreprises ne jettent pas leur intranet à la poubelle. Ils en font un outil de collaboration et de socialisation professionnelle au lieu du seul outil de communication.
L’intranet constitue donc encore et toujours l’écosystème d’entreprise dans lequel vient s’insérer de nouveaux services de type collaboratif, tel que le RSE si vous préférez. Donc en réalisant cette intégration, l’intranet ne disparait pas mais il évolue comme le dit si bien l’ami Bertrand Duperrin :« L’intranet social (ou 2.0) n’est pas tant la prise du pouvoir du réseau social qu’une socialisation des grands piliers de l’intranet traditionnel : information, personnes, outils métiers. Ce n’est pas tant l’adjonction de nouveaux outils que la généralisation de nouveaux services, de fonctionnalités à toutes ses composantes.»
Exemple de cette affirmation ? Intranet personnalisé ou réseau socioprofessionnel ? Chez Adidas on a réussi à fondre le réseau socioprofessionnel interne à l’intranet en utilisant la personnalisation et fournissant ainsi à chaque employé son propre environnement de communication, de collaboration et de travail.
J’en conviens, ce n’est pas le cas partout mais jugez-en par ce nouveau tableau, publié récemment dans le Journal du Net en France et portant sur les grandes sociétés et entreprises du CAC 40. Les chiffres sont plus que révélateurs: 75% de ces grands ont déjà un RSE et plusieurs l’intègrent comme Adidas, en fusion avec leur intranet. Et bien entendu, pour SharePoint, le RSE provient d’ailleurs. De BlueKiwi, de Jive, NewsGator, etc. Quelques implantations Connections mais on remarque que la grande majorité ont un intranet déjà existant et que les deux se fondent et que la majorité des intranets sont sous SharePoint.
Les choix des entreprises du CAC 40 en matière de réseau social d’entreprise |
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Entreprises |
Solutions utilisées |
Commentaires |
Source : JDN Tech | ||
Accor | Sharepoint Online 2013 | Mise en place du RSE à partir de septembre 2013. Il est accessible auprès des 160 000 collaborateurs (sous enseignes Accor) dans le monde, à la fois depuis les postes de travail ou en mobilité |
Air Liquide | Jive | Projet de RSE sous Jive encore au stade pilote pour 3 000 utilisateurs et des initiatives départementales sur d’autres plateformes |
Alstom | Salesforce Chatter chez Alstom Grid et SharePoint 2010 | Chatter est utilisé par 1 600 utilisateurs depuis 2011 et Sharepoint pour l’ensemble du groupe Alstom soit 80 000 utilisateurs |
Arcelor Mittal | Pas de RSE encore officiellement déployé | Intranet sous Sharepoint 2010 |
Axa | IBM Connections | Pour 150 000 utilisateurs |
BNP Paribas | IBM Connections, Yoolink et SeeMy | Yoolink Pro est utilisé par 1 500 personnes au sein de l’entité BNP Paribas Personal Finance. Le RSE sous SeeMy a été lancé en 2013 |
Bouygues | Sharepoint (avec Newsgator 4) chez Bouygues Telecom | Chez Bouygues Telecom, 5 000 collaborateurs utilisent depuis mai 2010 un réseau social d’entreprise. Baptisé Wooby Network, il est basé sur Sharepoint. L’opérateur prévoit de renforcer ses passerelles avec l’intranet. Bouygues mène par ailleurs une réflexion pour lancer un RSE au niveau du groupe ouvert à toutes ses filiales. |
Capgemini | Yammer et Bluekiwi | Yammer est utilisé depuis septembre 2008 et a officiellement été lancé en juillet 2011 avec 30 000 membres inscrits. Bluekiwi est utilisé au sein de Capgemini Consulting |
Carrefour | Yoolink Pro est présent au sein de l’outil de gestion de projet One2Team | D’autres réflexions sont en cours autour du RSE |
Crédit Agricole | Jalios | Jalios Social Collaborative Suite est utilisé par la Fédération Nationale du Crédit Agricole |
Danone | IBM Connections | Pour les 30 000 collaborateurs qui ne sont pas dans les usines. Lancé fin 2009 |
EADS | Sharepoint 2010 (avec Newsgator) et Sharepoint 2013 chez Airbus | RSE en production sous Sharepoint 2010 (avec Newsgator) et Sharepoint 2013 en phase pilote |
EDF | Liferay et Knowledge Plaza | Le RSE groupe sous Liferay a dépassé les 100 000 profils tandis que Knowledge Plaza est utilisé par le département Achats depuis 2010 sur un périmètre de 1 000 utilisateurs avec extension prévue à 15 000 collaborateurs en 2014 |
Essilor | Pas de RSE encore officiellement déployé | Intranet sous Sharepoint 2010 |
France Telecom – Orange | Sharepoint (avec Calinda Software), Knowledge Plaza, Jamespot et Talkspirit | Le RSE groupe Plazza compte 40 000 membres et a été lancé en décembre 2012. Orange Technocentre utilise Knowledge Plaza (500 utilisateurs) depuis 2012. Un RSE sous Jamespot a également été mis en place pour une centaine d’utilisateurs |
GDF Suez | Une dizaine de solutions de RSE dont Bluekiwi, SeeMy, TalkSpirit, Yammer, Knowings, et Yoolink Pro (avec l’outil de gestion de projet One2Team) | Le RSE Mindshare basé sur Bluekiwi est utilisé par 3 400 membres à fin avril 2013. Il a coûté moins de 50 000 euros. D’autres RSE sont aussi présents depuis 3 ans, dont SeeMy lancé en 2012. La division GDF Suez R&D utilise la solution Knowings |
Gemalto | Pas de RSE encore officiellement déployé | Une plateforme dédiée à la collecte d’idées, baptisée Business Innovation Garage Ideas Challenge, est accessible à tous les employés pour proposer des idées, commenter et en enrichir d’autres. Elle existe depuis 2009, et est basée sur la solution Inova Software |
Kering (ex-PPR) | Jalios | Intranet social à destination des 30 000 collaborateurs du groupe mis en place avec Sogeti |
L’Oréal | Sharepoint 2010, Bluekiwi, SeeMy et Knowledge Plaza | Le RSE groupe sous Sharepoint baptisé ePOP a été lancé début 2010 avec pour objectif d’être utilisé par les 50 000 utilisateurs du groupeSeeMy est en production depuis 2011. Knowledge Plaza est utilisé par L’Oréal R&D avec 200 utilisateurs depuis 2013 |
Lafarge | Knowledge Plaza et Jive | Knowledge Plaza est utilisé depuis 2011 par 10 000 collaborateurs au niveau groupe. Ils devraient être plus de 30 000 à l’utiliser en 2014 |
Legrand | Pas de RSE encore officiellement déployé | Intranets sous Sharepoint 2010 et Lotus / Domino |
LVMH | IBM Connections et Bluekiwi | IBM Connections est utilisé au niveau groupe et Bluekiwi chez Louis-Vuitton |
Michelin | Bluekiwi | |
Pernod Ricard | Chatter | Chatter est accessible au sein du portail intranet du groupe (sous Sharepoint) pour mettre en réseau les 18 800 collaborateurs dans le monde depuis octobre 2012 |
Publicis Groupe | Sharepoint 2010 (avec Newsgator), Jive et Yammer | Sharepoint 2010 (avec Newsgator) compte près de 28 000 utilisateurs. L’objectif à terme est la migration de l’ensemble des réseaux et agences du groupe vers cette plate-forme |
Renault | Sharepoint 2010 (avec Newsgator) et Jamespot | 17 000 collaborateurs utilisent Sharepoint (complété par Newsgator) depuis juin 2012. L’objectif des 30 000 membres est visé pour fin 2014. De son côté, Renault Pro+ qui produit les véhicules utilitaires du groupe a mis en place un réseau social, baptisé Be Pro, sous Jamespot. Il est utilisé par plus de 2 000 utilisateurs |
Rhodia (groupe Solvay) | Jive | Lancé en 2012, le RSE Engage est utilisé par 2 700 personnes et son budget s’est élevé à 1 million d’euros (50% pour la solution, et 50% en support, accompagnement, et gestion de projet) |
Safran | Pas de RSE encore officiellement déployé | Intranet sous Sharepoint |
Saint Gobain | Jive | Près de 30 000 utilisateurs. Déploiement progressif en cours auprès des 90 000 utilisateurs connectés à l’intranet. Lancement des pilotes en novembre 2008 et lancement au niveau groupe en octobre 2010. |
Sanofi | Sharepoint 2010 (avec Newsgator) | RSE groupe |
Schneider Electric | Tibco Tibbr | Le RSE Spice est adossé à la solution cloud Box.com pour la gestion documentaire. 95 000 personnes sont enregistrées sur Spice soit l’ensemble des collaborateurs ayant un ordinateur et une adresse mail. Spice a été lancé en juillet 2012 et Box en mai 2013 |
Société Générale | Social Engine | Le projet de RSE d’entreprise Social Communities compte 16 000 utilisateurs. Des initiatives départementales se développent un peu partout dans le groupe |
ST Microelectronics | Pas de RSE encore officiellement déployé | Intranet sous Sharepoint 2010 |
Technip | Choix d’un RSE en cours | Intranet sous .NET/Sharepoint |
Total | SharePoint 2013, Jamespot et Yoolink Pro (avec l’outil de gestion de projet One2Team) | Le réseau social groupe baptisé Working At Total (WAT) va être déployé à partir de novembre 2013 (sous Sharepoint 2013) avec pour objectif de cibler 70 000 personnes connectés à des terminaux de travail sur les 100 000 salariés du groupe. L’objectif est d’homogénéiser l’ensemble des échanges. Un RSE sous Jamespot est en place depuis 2012, et utilisé par 300 collaborateurs |
Unibail-Rodamco | Pas de RSE encore officiellement déployé | |
Vallourec | Pas de RSE encore officiellement déployé | Intranet sous Sharepoint 2010 lancé en janvier 2012, et accessible à plus de 18 000 collaborateurs dans plus d’une vingtaine de pays dans le monde |
Veolia Environnement | Jamespot | Jamespot est utilisé par plus d’une centaine d’utilisateurs dans le groupe |
Vinci | Sharepoint 2013 et Talkspirit | Le déploiement de Sharepoint 2013 doit être finalisé fin 2013. Par ailleurs, Office 365 est utilisé pour le collaboratif |
Vivendi | Pas de RSE encore officiellement déployé |
Ce tableau est, une fois de plus, fort éloquent et vient, en quelque sorte valider les résultats de l’Observatoire de l’intranet et de la stratégie numérique 2013 qui tout en nuances, montrent que pour le moment, seules les grandes entreprises et organisations se lancent dans l’aventure des RSE et qu’en plus, elles y vont par morceaux en les intégrant dans leurs intranets respectifs. «L’an dernier, soit en 2012, une majorité d’entreprises était disposée à tenter l’expérience du réseau social. En fait 86 % se disaient favorables alors que 14% des entreprises avaient déjà passé à l’acte. Un an plus, seulement 2 % de plus se sont exécutées. Mais l’ensemble, selon les termes de l’étude «peine à se déployer». Mais les auteurs s’empressent d’ajouter : «Après un temps d’engouement et de communication exacerbée autour des réseaux sociaux d’entreprise, la réalité confirme bien que le déploiement de ces outils se fait de manière progressive et concertée. C’est la seule garantie du succès de leur déploiement». Autrement dit graduellement, avec prudence.
Ces tableaux devraient avoir leur confirmation ou infirmation ici au Québec et au reste du Canada dès cet automne. En effet, le Cefrio, de pair avec plusieurs partenaires en est actuellement à battre la campagne avec une vaste étude sur l’état des intranets et des RSE ou comme je les appelle, les réseaux socioprofessionnels internes.
J’ose également espérer que les résultats de cette étude et le guide des meilleures pratiques qui en découlera, permettront de mettre en perspective le futur de nos intranets. Pour l’instant, le portrait est celui des autres… USA et Europe.
Les tendances dans les entreprises
Cela clarifié, passons à l’intranet lui-même et son futur 2.0 ou pas… IBM, toujours un peu en avance sur les autres a compris que l’évolution de l’intranet d’entreprise passerait inéluctablement par l’intégration. Intégrations des trois «Nets» (Internet-intranet-extranet) mais aussi du principe des services à la carte pour les employés. Une vraie révolution ! Comme je l’ai écrit dans un billet en juillet 2011, il faudra penser à un portail évolutif et complètement intégré aux processus et ouvert sur l’Internet et sur des extranets spécialisés pour les fournisseurs et clients et cela, nourri par des magasins d’applications ou services, consommables à la demande. Mais cette vision, c’est celle du futur…
Pour le moment, les milliers d’intranets existants vont en effet continuer à opérer, à se raffiner, à devenir plus sociaux, plus utiles, plus collaboratifs, moins complexes à utiliser, avec des données plus facilement recherchables. Le rôle des responsables intranet va lui aussi évoluer pour intégrer non plus seulement la gestion des édimestres mais aussi des gestionnaires de communautés et des curateurs de contenus. Mais le changement de culture vers une véritable intégration, qui signifie aussi plus d’ouverture et de transparence de la part des entreprises, n’est pas à nos portes.
Prudence et intégration graduelle aux intranets existants en Europe alors que cette capture autre d’écran (ci-dessous) des grandes tendances de 2013, dévoilées plus tôt cette année par Deloitte parle autrement. Dix grandes tendances dont une est plus intéressante dans le contexte de ce billet soit la No. 8. Imaginez ! Ils prévoient que 90% des entreprises du Fortune 500 auront mis sur pied leur réseau socioprofessionnel d’ici la fin de l’année. C’est une réalité toute différente de ce côté-ci de l’Atlantique et surtout très USAienne et ROCienne (ROC= Rest of Canada). Mais tout de même, 90%, ce n’est pas rien…
Mais ce n’est pas parce qu’elles sont dans le Fortune 500 qu’il s’agit seulement d’une question de capacités financières. C’est souvent dans cette brochette d’entreprises qu’on retrouve celles qui sont les plus ouvertes au changements, les plus compétitives et innovantes car toutes ces caractéristiques signifient avantage stratégique sur la concurrence. Comme le dit Sandy Carter, il faut aligner la culture et les objectifs de l’organisation à une nouvelle stratégie numérique… Donc, il sera très important de comparer ces chiffres avec ceux compilés par le Cefrio et disponibles d’ici la fin de l’année.
Quant à la prédiction No. 9, elle concerne un nouveau phénomène mobile dont on commence seulement à prendre toute la mesure et qui aura un impact profond sur le travail au sein des entreprises. Le BYOD ou AVPA. Un prochain billet ?
D’ici là, les liens promis:
https://emergenceweb.com/blog/2012/11/intranets-et-rse-memes-combats-integrer-et-changer-de-culture/
https://emergenceweb.com/blog/2012/06/bon-pour-en-finir-avec-la-mort-de-lintranet/
https://emergenceweb.com/blog/2011/12/lintranet-est-il-en-train-de-mourir-oui-ou-non/
2 Commentaires
[…] ? Encore une fois permettez-moi de revenir en arrière, soit en septembre 2013. Sur ce blogue j’ai écrit un billet justement sur cette confusion des genres quant aux RSE et fait une tentative de différentiation […]
[…] Suite à notre précédent workshop lors du séminaire RH, nous avons souligné le fait que les rôles de l’intranet et du RSE devaient être bien différenciés ! Voici un article qui explique cela plus en détailshttps://emergenceweb.com/blog/2013/09/intranet-vs-rse-confusion-des-genres-etou-implantation-prudente… […]