La question peut paraître saugrenue au premier abord mais pensez-y deux fois, question d’identité numérique… Bien sûr, nous ne sommes pas le personnage de Star Trek The Next Generation personnifié par Brent Spiner mais ce n’est pas pour rien qu’on lui a donné ce nom: Data ou donnée… Comme lui, nous sommes de plus en plus des êtres numériques, donc qui traitent des milliers de données à chaque seconde de notre vie et qui essaient d’en faire un tout cohérent pour gérer notre vie et notre identité numériques.
Mais contrairement au robot Data, (ci-dessus) notre cerveau est limité dans sa capacité de stockage et d’interprétation. Nous nageons frénétiquement à la recherche d’une bouée technologique pour ne pas nous noyer dans le Big Data. La science et la technologie s’efforcent donc de nous faciliter cette tâche en nous rendant plus performants dans le traitement de toutes ces données et parfois en nous proposant de gérer nos données et notre identité numérique pour nous…
IBM perfectionne Watson pour traiter ce Big Data et le mettre, entre autres, au service de la science. Tous les autres grands de la technologie comme Google ou Microsoft travaillent aussi à nous faciliter la tâche avec parfois des résultats douteux ( les excès de la NSA et ses atteintes à nos identités numériques ou les ratées de Google avec son «autocomplete») mais nous savons tous que toutes les grandes compagnies de ce monde ne travaillent pas seulement sur des machines ou des méga entrepôts de serveurs pour veiller sur nous ou nous surveiller à la Big Brother. On travaille avec des budgets faramineux à mettre au point l’intelligence artificielle (IA). Et cette dernière prendra les traits d’un robot humanoïde.
Voilà une autre connexion de faite avec le robot Data qui, si vous ne le savez pas, a un cerveau positronique, une anticipation des années 60 d’Isaac Asimov, le père des trois lois de la robotique. Nous poursuivons aussi un autre chemin qui nous mène à la même destination: la science et le technologie font avancer la médecine à la vitesse grand V. De plus, en plus et à l’aide des nano-technologies, nous serons en mesure de remplacer des parties dégénérescentes de notre corps par des contreparties cybernétiques. Vous vous souvenez de l’homme bionique ou de Robocop ?
D’un côté l’intelligence artificielle et de l’autre un corps cybernétique. Le moment où l’Humanité pourra faire la fusion des deux se nomme le Singularité, un concept cher à Ray Kurzweil et de son université californienne, subventionnée, entre autres, par la NASA et par Google. Et ce cher monsieur a la même vieille quête que celle de l’Humanité: la vie éternelle…
Mais bon, ça c’est l’avenir. Aujourd’hui et maintenant sur le plancher des vaches, nous sommes quand même tous et toutes un peu Data. Pas le robot mais l’être qui traite frénétiquement des millions de données, Dans son cas c’était pour faire naviguer son vaisseau spatial et aider son commandant à résoudre des problèmes scientifiques ou technologiques, certes mais aussi pour essayer de donner un sens à sa propre existence et essayer de devenir humain. Ce n’est pas ce que nous essayons de faire nous aussi, non ? Donner un sens à notre existence dans l’univers numérique en essayent de stocker, traiter, ordonner, visualiser, rationaliser et interpréter les millions de données que nous produisons personnellement ou collectivement. Nous en tant que Data la personne qui interagit avec les autres et nous en tant que Data et son rôle professionnel au sein de l’Entreprise…
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