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Claude Malaison

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#LeWeb 2010 à Paris (prise 4): PayPal, Wikileaks et un soupçon de rébellion

8 décembre 2010

Avant de quitter la grande salle de conférences pour tester les divers buffets qui ont constitué notre lunch bien au chaud alors que dehors il neigeait à plein ciel comme à Montréal, j’ai eu le temps d’assister à un soupçon de rébellion dans les rangs des blogueurs ci-devant assemblés. Pourquoi ?  Parce que le VP Plate-forme de Pay Pal, Osama Bedier s’est amené sur scène pour être interviewé par Milo Yannopoulos.

PayPal

Vous me voyez venir ? PayPal… Wikileaks… Non ? PayPal a pris la décision la semaine dernière d’annuler le compte de Wikileaks à la demande du gouvernement des USA selon PayPal, rien que cela… Alors la première question pour ce cher Osama a été : pourquoi ??? Et quand il a commencé à débiter sa réponse corporative probablement préparée par les avocats de la compagnie. Miko s’est retourné vers la salle pour demander si le geste de PayPal était légitime. Des NON se sont faits entendre un peu partout dans la salle.

Je m’attendais à ce que l’indignation enfle au fur et à mesure du discours mais le bon Osama a rapidement glissé vers un  autre sujet et Milo a laissé faire… On est donc passé à autre chose . N’empêche que les explications offiicielles de PayPal sur l’illégalité présumée de Wikileaks aux USA ne tiennent pas la route mais bon, je n’entrerai pas ici dans un long débat aux implications entre autres, sur la liberté de la presse mais je vous invite à lire ce qu’a écrit Robert Scoble sur le sujet. Robert est assis deux rangées devant moi mais a un accès privilégié au « back stage ». Il a donc fait un suivi intéressant.

Bref, nous avons eu un moment de controverse en cette fin de première demi-journée. Par la suite, nous avons concentré toute notre attention sur le repas et je me dois ici de féliciter Loïc pour la qualité de la nourriture et des rafraîchissements mais aussi pour la quantité. Du cinq étoiles comme en 2007.

Après une heure de réseautage, il était temps de prendre la direction de la compétition de « startups » et d’aller voter pour les cinq meilleures. Je vous donne mes deux premiers choix : Needium et Paper.li. En passant, Needium est un produit québécois piloté par Praized Media.

Needium

Prochaine étape: la rencontre annuelle Arrington-Mayer…

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MAJ: #LeWeb 2010 à Paris (prise 3): confessions et beaux vêtements

8 décembre 2010

Finalement, le gars de Microsoft, Charlie Kindel, n’a pas raconté que des histoires lors de son entretien avec Loïc en cette première journée de conférence à LeWeb 2010. Il a fait des confessions… Comme de dire que le géant de Redmond a totalement raté son entrée dans la téléphonie mobile. Et il ne fut pas le seul à se laisser aller sur scène…

Le conférencier suivant n’était nulle autre que Jason Goldman, le responsable du développement produit chez Twitter. Je l’avais rencontré ce printemps à San Francisco lors de mon passage dans leurs locaux. Jason ne s’est pas contenté de dire que les premières interfaces du célèbre site de micro-blogging avaient été des désastres en termes de design et d’utilisabilité et qu’il en était responsable mais il a été beaucoup plus loin, en fait jusqu’à annoncer sur scène son départ imminent, soit à la fin du mois.

Twitter

Jason Goldman

Selon lui, Twitter, qui est passé de 9 à 300 employés, doit maintenant se cadrer pour offrir « a better consumption experience ». Eh oui, la consommation… La consommation de contenus par le biais d’applications Internet comme Twitter, dont la dernière interface est en fait très applicative et cousue main pour tous les iPads de ce monde. Goldman quitte à la fin du mois et restera à titre de « special advisor » mais une page d’histoire est bien tournée chez Twitter.

Scoble, MySpace

Le règne du costard…

Parlant d’histoire, je remarque que les temps ont bien changé dans le Web dit social. Dans les conférences en 2005-06 et 2007, les conférenciers comme les organisateurs étaient tous en tenue décontractée et le jeans était de mise. Plus maintenant. À Le Web, c’est le règne du costard… Sans cravate mais tout de même…

MAJ

Et pour me faire mentir, l’ami Loïc a changé de costume et s’est déguisé en Angry Bird pour présenter le CEO de cette startup déjà millionnaire Mikael Hed

Angry Bird

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#LeWeb 2010 à Paris (prise 2): blog pit, mangas et Twizy

8 décembre 2010

Hier dans mon billet j’ai écrit à propos de mon retour vers le futur et devinez quoi ? Le retour se poursuit car hier soir je me suis retrouvé comme en 2007 au resto Le Gavroche, pas très loin du Pub O’Malley où avait eu lieu le Yulbiz-Paris. La preuve dans ce billet

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Repas tardif hier avec Michelle Blanc, Philippe Martin et Suzanne Lortie

Et le retour se poursuit. Ce matin je suis dans le « blog pit » de la conférence LeWeb 2010 et comme pour 2007 et 2008, nous éprouvons des problèmes de connectivité au Wifi qui pourtant  est supposé cracher un Gig…

Je suis donc branché de façon conventionnelle, une chance, ce qui me permet d’écrire ces lignes… Devant moi, Le premier « keynote » de la journée est le PDG de Renault/Nissan Carlos Ghosn. Et ce dernier, loin de faire le pitch de vente traditionnel pour le commanditaire principal, parle d’innovation, de voitures vertes et surtout de voitures à considérer comme des plates-formes qui vont accueillir de plus d’applications informatiques ou Web. Et il parle du Japon, où il est un des deux seuuls PDG occidentaux au pays du Soleil Levant, où aussi il est le sujet d’un Manga.

Une discussion intéressante s’en suit avec Loic LeMeur qui montre une vidéo où un individu est en train de hacker une voiture pour y installer un iPad. Gohsn de rétorquer que l’industrie doit faire attention à ce qu’elle installe comme nouvelles applications, question de sécurité, pour ne pas détourner l’attention du conducteur. Parlant de voitures, Renault est très présent à la conférence avec un immense kiosque où on présente des véhicules électriques dont la Twizy, un drôle de petit véhicule deux places qui sera donné à un heureux participant à la fin de la conférence.

Retour sur le Manga… Dans la grande salle, quand il n’y a pas de conférences, on peut voir sur les grands écrans des animations à saveur mangas créées expressément pour la conférence par la compagnie Gong. J’ai essayé de croquer un passage de la vidéo mais sur mon GPhone, le rendu n’est pas terrible comme vous pouvez le voir sur la photo ci-dessous.

Gong

Bon, je vous reviens plus tard. Pour le moment, le représentant de Microsoft conte des histoires…

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#LeWeb 2010 à Paris: le grand retour vers le futur !

7 décembre 2010

Mardi matin très tôt, départ de l’hôtel dans le 2e, en direction du complexe Les Docks où a lieu la conférence Le Web3 cette année. Impressionnant comme complexe et comme salles. Il y aura 110 conférenciers en tout et le bruit court que Loïc aura investi pas moins d’un million d’Euros dans l’aventure. Question de connexion Internet, pas de problèmes pour l’obtenir mais c’est très lent !

Non, non… Vous ne rêvez pas… J’ai écrit ces lignes et pris cette photo en décembre 2007, lors de mon second passage à la comférence qui s’appelle maintenant LeWeb et qui est devenue depuis, la plus importante conférence sur le Web en Europe. Ces premières lignes sont tout autant d’actualité car nous allons faire à compter de demain un grand retour vers le futur au complexe Les Docks pour l’édition 2010 de la conférence. Et il y aura plus de 110 conférenciers et je n’essaie plus de compter combien aura investi l’ami Loïc LeMeur dans l’expérience.

Mais certainement assez pour en faire un succès égal sinon supérieur à celui de 2007. En fait, je vais quitter l’hôtel plus tard aujourd’hui, question d’aller me rendre compte sur place de l’avancée des préparatifs lors de la traditionnelle visite des lieux pré-LeWeb, visite organisée pour les blogueurs et menée par Loïc. Ce sera l’occasion de lui parler des questions d’intendance comme le sujet qui nous préoccupe tous, soit le WIFI…

Mais comme les choses évoluent dans la vie, vous allez avoir aussi droit à cette visite et pas plus tard que maintenant car justement, Loïc a fait ce court enregistrement pour vous:

Bref, c’est demain que commence officiellement la conférence mais déjà il règne à Paris une effervescence peu commune et non, ce n’est pas le champagne… Hier, certains journaux titraient: « Paris au centre de l’Univers Internet pour deux jours ». Presque vrai ! Il y a plein de blogueurs partout et le flux Twitter « frétille » comme le mentionnait l’ami Charles Nouÿrit hier…

Hier c’était aussi l’occasion pour bon nombre de blogueurs québécois qui couvrent la conférence de rencontrer les amis Parisiens lors du Yulbiz-Paris.

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J’ai pris quelques photos dont celle-ci qui nous montre les amis Philippe Martin et Fred Cavazza en compagnie d’une des surprtises de la soirée soit Stéphanie Booth. Steph est notre « mère » à tous, blogueurs officiels de la conférence. C’est elle qui décide qui bloguera ou pas et qui motive les troupes. Elle est Suisse et aussi blogueuse émérite.

Ce soir c’est elle qui nous recevra en compagnie de Fred de Villalmil et Damien Douani sur la péniche en bord de Seine mais hier elle a fait une apparition fort remarquée au Yulbiz. En passant, un grand merci à Fred, Fadhila Brahimi et Émilie Ogez pour l’organisation. Donc, au programme aujourd’hui: Visite du Complexe Les Docks à quelques heures du grand début. Ensuite, visite de l’Opéra Garnier sous le thème de son fantôme et ensuite le Party Blogueurs. On s’en reparle demain…

Blogues Événements

Conférence LeWeb: bienvenue dans le « Blog Pit » !

1 décembre 2010

La semaine prochaine je vais être à Paris afin d’assurer avec plus de 73 autres blogueurs et blogueuses officiels, la couverture de la conférence LeWeb 2010, organisée par l’ami Loïc LeMeur. Ce sera pour moi ma cinquième expérience du genre à la plus grande conférence sur le Web en Europe, donc pas une grande surprise mais imaginez un  peu pour ceux et celles qui seront sur place pour la première fois et qui seront propulsés dans le « Blog Pit »… Intimidant et aussi inspirant ! Les deux photos suivantes parlent d’elles-mêmes:

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Des représentant(e)s de plus de 60 pays seront sur place pour rendre compte des prestations des plus grand noms du Web, tels que Marissa Mayer,  Gary Vee, Shai Agassi, John Ham, Dennis Crowley, le PDG de Renault-Nissan Carlos Ghosn et plusieurs autres. Mais en plus et comme je le mentionne à chaque fois, ce sera l’occasion de rencontrer LA communauté planétaire des blogueurs non pas en un seul événement mais aussi en plusieurs autres plus petits qui vont ponctuer toute la semaine comme le spécial Yulbiz-Paris , le 6 décembre, qui permettra la rencontre des blogueurs France-Québec. Et aussi la fameuse soirée des blogueurs officiels qui se déroule le 7 décembre sur la Péniche Six Huit amarrée aux quais de la Seine, juste en face de Notre-Dame.

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Un aperçu de l’ambiance sur la péniche l’an dernier

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La blogueuse américaine Irene Koehler et compagnie de la mère de tous les blogueurs à LeWeb, nulle autre que Stéphanie Booth.

Ce sera aussi l’occasion de renouer avec l’endroit où a eu lieu en 2007 la meilleure édition de la conférence, soit Les Docks. Il s’agit d’un complexe de plusieurs anciens entrepôts reconvertis dont trois serviront la conférence. Si l’on se fie à 2007, les conférences majeures et la scène principale seront dans le Pullman. Le Haussmann abritera les repas, les sponsors et les lounges. C’est de là que nous rédigerons la plupart de nos billets. Le Eiffel pour sa part abritera la compétition des strart-ups et les panels et ateliers. Parlant de la compétition, je ne la raterai pas cette année surtout que l’ami Sylvain Carle sera de la partie et présentera Needium. Aurons-nous un vainqueur québécois cette année ?

lesdocks

Bien sûr, tout cela reste à confirmer lors de la visite pré-conférence que nous aurons le mardi en après-midi avec comme guide, soit Loïc ou Géraldine. Je quitte samedi pour la France et débuterai ma « couverture officielle » lundi le 6 décembre. À suivre…

Études Internet

Influenceurs: les hiérarchies, c’est « so » 1.0 !

30 novembre 2010

Il se dit beaucoup de choses ces temps-ci sur les influenceurs en particulier dans le domaine du Web. Certains se sont même permis de dresser des listes ou palmarès d’influenceurs, basés sur des sources aussi peu fiables que des start-up  telles que Klout et Empire Avenue. Pour ma part et je l’ai écrit à maintes reprises, je me méfie de ces classements ou de ces listes. D’ailleurs, comment se mesure l’influence ?

INFLUENCERS FULL VERSION from R+I creative on Vimeo.

Sûrement pas par leurs critères et formules alambiqués. On ne chiffre pas l’influence, on chiffre l’activité et l’étendue du réseau mais ces derniers ne créent pas l’influence. Moi je préfère l’intangible, ce qu’en pense et en dit la communauté et en ce sens, j’aime bien ce court documentaire sur les influenceurs aux USA (Avis aux utilisateurs de Mac: c’est du gros Shockwave Flash). Remarquez qu’il y est question surtout de mode, d’art et de musique mais cela peut tout aussi bien s’appliquer ailleurs et remarquez que personne ne parle de classement ou de hiérarchie. Les hiérarchies, c’est tellement 1.0…

Pour vous justement, c’est quoi un influenceur et nommez-moi UN ou UNE influenceur(e) du Web, que ce soit au Québec ou ailleurs ?

Blogues Études Internet Identité numérique Internet of Things Mobilité Real-Time Web

Votre blogue est-il en train de devenir un bien de consommation ?

29 novembre 2010

En décembre 2006, j’ai commis un billet intitulé: La déferlante sociale… En relation avec le phénomène croissant du contenu généré par les utilisateurs qui faisait, comme je le notais, que le défunt magazine Business 2.0, dans son édition de juillet 2006, avait nommé comme personne la plus influente de l’année dans le domaine des nouvelles technologies, non pas Bill Gates ou Steeve Jobs mais VOUS en tant que producteurs de contenus. Pour ne pas être en reste, la magazine Time faisait de même pour sa personnalité de l’année 2007.

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Une déferlante est une vague et dans le billet, je parlais même de Tsunami. Mais toute vague ou Tsunami finissent par mourir une heure, un jour, un an plus tard, faute d’énergie cynétique…

En sera-t-il de même pour le Web 2.0, pour tous les adeptes et/ou usagers du Web social  et en particulier pour les blogueurs ??? On serait tentés de le croire, du moins pour une partie de ceux qu’on appelle les ¨Early Adopters » dont font partie plusieurs blogueurs. Les temps ont bien changé en seulement trois ans mais trois ans sur le Web, c’est une éternité… Les blogueurs publient de moins en moins sur leur plate-forme préférée, faute en partie à la facilité des flux Twitter et Facebook. Les conversations, comme les monologues se miniaturisent

Plusieurs d’entre vous ont probablement vu passer la référence justement sur Twitter dans les derniers jours: Forrester publiait une mise à jour de sa fameuse échelle des technographies sociales et notait: ¨The story behind the data is pretty clear. The initial wave of consumers using social technologies in the US has halted¨.  Finie la première vague. Point barre…

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Et c’est vrai… Le nombre de Early Adopters, personnifiés chez Forrester par les Creators et les Conversationalists a plafonné et pas seulement aux USA. Même chose ici au Québec comme en Europe. Personne n’est à la traîne des autres. Le phénomène est global. Et le nombre de ¨suiveux¨ ou Joiners et Spectators a augmenté, merci à Facebook et Twitter. Faut-il en déduire les flux en temps réel vont tuer à petit feu la conversation sur le Web ou du moins l’opinion et l’analyse commentée et la conversation argumentée et même sujette à de longues polémiques ?

On serait portés à croire que oui. Je ne suis pas le seul à avoir remarqué et écrit que les commentaires sur les blogues se faisaient de plus en plus rares. Les ¨suiveux¨, spectateurs ou consommateurs sont de plus en plus nombreux et pourtant le nombre de blogues augmente : plus de 300 millions dans la Blogosphère… Contradiction ?. Ou assistons-nous au retour du « broadcast », du « one to many » ? À 300 millions vous allez me dire que c’est plutôt du « many to many » mais n’oubliez pas que ce dernier concept nécessite et doit nécessairement générer conversation  et collaboration. Mais les chiffres de Forrester nous indiquent que malgré le nombre, la conversation reste l’affaire de 23% d’individus, soit de 300 millions sur presque deux milliards dInternautes, exactement le ratio des créateurs…

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Le blogue : une affaire de spécialistes ?

Actuellement, le Web en temps réel règne en maître avec les Twitter et cie. mais arrive aussi la montée en puissance de la géolocalisation et du Web mobile soutenu par ses appareils physiques allant du iPod, au iPhone, au iPad et quoi d’autre encore ? Le Microsoft Surface, le Magic Wall, et surtout une foule d’applications de réalité augmentée. O’Reilly parle de Web Squared alors que d’autre voient poindre l’Internet des objets.

Comme le dit Chris Anderson dans son nouvel essai, le Web est en train de se métamorphoser en bien de consommation par le biais d’applications comme Flipboard. Plus de 70 % des contenus proviennent maintenant de ces applications de plus en plus mobiles. Les Internautes prennent lentement mais sûrement l’habitude de consommer les contenus payants mais très abordables Web. On paie ses chansons, ses magazines, ses livres ou ses nouvelles. Pourquoi pas les blogues ?

La multiplication des sources de contenus devait favoriser l’éclosion des créateurs libres, des contenus gratuits et des logiciels libres. Mais c’est à se demander si le Web en temps réel, les interactions sociales dans les communautés virtuelles mais surtout les applications et les appareils mobiles ne favoriseront pas le retour des spécialistes de création et de gestion de contenus tels les gestionnaires de communautés, les curateurs de contenus et les blogueurs professionnels.

Lors du dernier Podcamp Montréal, j’ai réalisé grâce à l’exposé de l’ami Benoit Descary que toute la Galaxie Sociale 2.0 ne peut avoir de raison d’être que si le blogue sert de fondation, non seulement à notre identité numérique mais aussi à la conversation globale qui a créé le Web social et qui, comme dans une toile d’araignée, sert encore de liant essentiel à la survie de cette toile…

Quel sera donc l’avenir du blogue dans un monde de communautés virtuelles, de rivières d’information, d’applications mobiles, d’Internet des objets ? Et surtout de consommateurs de contenus ? Sera-t-il encore l’expression d’une individualité et d’une expertise mise gratuitement et pour leur plus grand bien à la disposition d’une ou de plusieurs communautés humaines ? Sera-t-il encore cet élément essentiel de notre identité numérique ? Ou deviendra-t-il un autre médium à la carte à consommer sur son iPad ? Vous, vous en pensez quoi ?

NTIC

RockMelt ou quand la navigation sur le Web devient sociale…

27 novembre 2010

Cela faisait un bail… Ma dernière analyse de produit remonte en effet à celle de Google Wave l’an dernier. Cette semaine, je n’ai pu résister à la tentation et me suis inscrit sur la liste d’attente pour obtenir un accès à la version beta du nouveau navigateur RockMelt. Oui, oui, j’ai succombé au « buzz » sur le Web concernant ce nouveau produit, buzz qui en fait un des produits les plus en vue avec Storify.

Je n’ai pas eu à attendre longtemps avant de pouvoir tester le navigateur « dit » social. Le lendemain je recevais au moins deux accès privilégiés en provenance des ami(e)s Phil Jeudy et Andrea Baker. Donc, création de mon accès et c’est parti! D’entrée de jeu on arrive sur cette page d’atterrissage (landing page) pour le moins invitante et originale:

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C’est la première fois qu’un produit en beta m’accueille de cette façon, avec un message collectif de toute l’équipe de cette nouvelle entreprise. J’aime bien et donc, donne une première impression positive. La seconde page, est tout aussi efficace en présentant le produit lui-même et ses principales fonctions:

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Donc, on se retrouve non seulement en présence d’un navigateur Web traditionnel mais aussi d’une interface qui permet aussi bien le réseautage, la recherche, le partage et la vigie informationnelle comme le démontre bien le montage que j’ai réalisé (ci-dessous).

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Dans le premier rectangle en haut à gauche, on peut cliquer sur des icônes qui nous amènent dans nos comptes synchronisés de Twitter et Facebook ainsi que dans nos flux RSS, ce qui répond aux besoins de partage et de vigie. Des deux côtés du navigateur on retrouve aussi des boutons qui nous permettent de réseauter avec nos amis Facebook. En fait, deux boutons à droite permettent d’avoir accès aux flux Twitter et Facebook alors qu’un troisième mène sur notre profil Facebook. À gauche, la série de petites images représente nos amis Facebook. En cliquant sur une image, apparaît son flux personnel, une fenêtre pour clavarder ainsi que d’autres boutons pour permettre d’insérer des liens ou d’avoir accès à leur profil (image en bas à droite).

En passant j’aime bien la fonction recherche (image ci-dessus, en bas à gauche et aussi ci-dessous).

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Elle présente les résultats dans un genre de menu déroulant par-dessus la page de navigation. Je trouve cette idée fort pratique… Forts pratiques également l’historique de navigation mais aussi l’ouverture de multiples fenêtres et contrairement à Firefox, l’ouverture d’une nouvelle fenêtre nous amène sur la page d’accueil du navigateur au lieu d’une page vide.

Finalement, j’ai trouvé un autre bouton fort sympathique dans la barre de navigation supérieure, tout juste entre la fenêtre de l’URL et celle de la recherche:

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Une fonction qui nous permet de commenter des pages Web aussi bien dans un courriel que dans nos flux Twitter et Facebook tout en insérant automatiquement un lien sur la page en question.

En conclusion,  je n’ai guère trouvé de points négatifs à ce nouveau navigateur, sauf…Sauf que l’interface n’est par encore aboutie en matière de traduction des textes ou mots décrivant les fonctionnalités. On retrouve souvent une page avec des boutons en anglais et d’autres en français mais bon… Je me dis que c’est la version beta… Et en passant, autre point positif/négatif,  il est très rapide mais encore très instable !

Événements Internet of Things Real-Time Web Web 3.0 Web sémantique

Le Web 2.0, so¨passé¨ ?

20 novembre 2010

Il en a été un peu question lors du dernier webcom-Montréal et encore plus à Web 2.0 Summit. Il en sera aussi question à LeWeb à Paris dans quelques jours… Je vais aussi en parler dans ma prochaine conférence, mardi prochain devant les membres de la SQPRP. De quoi au juste ? Que le Web 2.0 perd de son actualité au profit de l’Internet des données et applications ainsi que du Web au carré ou plus communément nommé par Tim O’Reilly, Web Squared. Ce faisant et pour des besoins de mémoire, je tiens à republier le billet que j’ai commis sur ce sujet et qui me semble encore tout frais d’actualité:

C’est Tim Berners-Lee qui a mis le feu aux poudres… Depuis le temps que je vous écris que le Web en 2009-2010 fleurira de vos données «It’s all about Data» et que j’écris sur la guerre des données (Data War) qui se joue entre les grands comme Google, Microsoft, Amazon et autres, une guerre qui a pour armes d’accumulation massive le Cloud Computing, le scraping et la portabilité, je croyais donc le sujet entendu. Eh bien, non… Sir Thimoty, qui se présente toujours comme l’inventeur du World Wide Web (www ou encore W3) est venu en rajouter une couche avec une sortie publique fort remarquée, à la conférence TED, en février dernier.

Il est venu parler du futur Web, donc du Web 3.0 où tout n’est que données liées (Linked Data). Il est surtout venu faire la promotion du W3C SWEO Linking Open Data community project.  La simple existence de ce projet et ses possibilités a excité les neurones de plusieurs et valu un super billet de vulgarisation dans ReadWriteWeb, édition française. Mais aussi une réplique de Tim O’Reilly et John Batelle, quelques mois plus tard, dans un webcast préparatoire à la conférence Web 2.0 Summit qui aura lieu en novembre à San Francisco. En effet, on ne détrône pas si facilement O’Reilly de sa paternité chiffresque…

Le SlideShare du webcast de Tim O’Reilly le 25 juin dernier

Il est donc revenu à la charge lors de ce webcast en proposant, comme le mentionne l’ami Fred Cavazza dans un excellent billet d’analyse, un Web intermédiaire, soit de Web Squared ou si vous préférez le Web². Comme l’écrit Fred: «Les explications autour de ce Web² sont résumées dans l’article fondateur suivant : Web Squared: Web 2.0 Five Years On ». C’est un article sur le site de Web 2.0 Summit qui appuie leurs prétentions mais les deux compères ont aussi pris le soin de rédiger un «White Paper» pour officialiser leur paternité sur le thème et l’idée.

Ce qui n’a pas empêché une autre grosse pointure, soit Dion Hinchcliffe de venir rajouter son propre grain de sel avec le billet: The Evolving Web In 2009: Web Squared Emerges To Refine Web 2.0. Hinchcliffe, qui écrit aussi pour ZDNet, donne des ateliers sur l’entreprise 2.0 à la conférence bostonienne Enterprise 2.0 et est, pour le bonheur de ceux et celles qui assistent à ses «workshops», un fervent adepte des schémas. Il a donc pondu le schéma suivant:

Hinchcliffe présente donc le Web² comme une suite logique et naturelle du Web 2.0, une forme d’évolution ou comme le dit Fred de «maturation qui va nous amener vers la prochaine itération majeure», soit le Web 3.0, le Web sémantique où les données et les liens fusionnent, là où se crée finalement une interrelation entre toutes les données afin de finalement donner un sens au Data Cloud, un sens généré au départ par les usagers eux-mêmes comme dans le projet original de Linked Data de Berners-Lee.

Sa croissance est exponentielle. Ce nuage va devenir immense et pas seulement avec les données personnelles et tout ce que cela implique au niveau de leur entreposage et de leur portabilité mais aussi de leur protection et sécurité mais aussi celles des entreprises, à l’externe aussi bien qu’à l’interne… Un immense Cloud planétaire! Certains se réfèrent déjà au concept de Neural Net développé en science fiction et en référence aux travaux sur les Artificial Neural Networks, associés à l’intelligence artificielle. D’autres, comme Thierry Hubert, avec son projet Darwin, parlent de Virtual Cortex, issu directement de la «Théorie du Chaos»…

Bref un SupraNet où des agents intelligents se chargent de faire les corrélations pour récupérer de cet immense et chaotique nuage de données et de liens, les informations pertinentes, requises par les utilisateurs.

Et dire que Gene Roddenberry, il y a bien des années, a décidé de donner un nom très particulier au premier robot à cerveau positronique doté d’intelligence artificielle à apparaître dans sa série Star Trek. Ce nom, vous l’avez deviné, c’est : Data

Blogues Événements LeWebParis

LeWeb Paris, Yulbiz, webcom-Montréal et autres perles rares…

8 novembre 2010

Comme je l’ai écrit dans un récent billet, je devrais être à Paris début décembre pour assurer ma cinquième « couverture » consécutive de la plus importante conférence en Europe sur les nouvelles technologies du Web, intitulée fort à propos,  LeWeb et organisée par Loic LeMeur et son épouse Géraldine. Et je ne serai pas le seul à assurer la couverture de l’événement à titre de blogueur officiel. Je serai accompagné par les ami(e)s Philippe Martin, Benoit Descary, Diane Bourque et Tara Hunt mais aussi par le nouveau québécois Damien Guinet. La liste des blogueurs officiels est disponible ICI.

Pourquoi j’écris ces quelques lignes alors que j’ai déjà écrit deux billets complets sur la conférence et son programme rempli de petites perles ? Parce que la liste des blogueurs officiels vient juste d’être publiée certes mais aussi pour souligner une autre nouveauté à la conférence que je trouve très intéressante.

Voici comment l’annonce a été faite sur le site de la conférence mais aussi sur Facebook, Twitter et dans notre GoogleGroup :

Your chance to get on stage at LeWeb

IgniteOn Dec 8th we will offer 10 LeWeb registered attendees the opportunity to speak for 5 minutes and share their passion in plenary.

The talks can be about anything..except a pitch for your business. In 20 rapid-fire slides, you’ll share your vision, your energy, your hobby, your philosophy–whatever will spark conversation and action amongst LeWeb’s attendees from around the globe. To learn more about this format and see some example talks, visit igniteshow.com.

Applications are due midnight PDT on November 10th.
You are allowed to attach PowerPoint slides, PDFs and/or videos to your application.

Génial mais il fallait y penser… Une conférence qui se veut 2.0 n’a pas qu’à organiser un WebCamp gratuit et généré par les participants. Cette formule du cinq minutes de « gloire » en est une autre manifestation même si les candidats seront choisis par un jury et non votés par leurs pairs. Oui, bon, Loic et Géraldine n’ont rien inventé puisque la formule Ignite existe déjà à la conférence Web 2.0 Expo organisée par Tim O’Reilly mais j’ai bien hâte de découvrir de petites perles parmi les dix candidats « élus ».

La perle webcom

Parlant de perles je ne peux pas rater l’occasion et  ainsi écrire quelques lignes à propos du prochain webcom-Montréal qui aura lieu le 17 novembre à l’OACI. Car justement, si vous désirez découvrir des perles de conférences sur le Web 2.0 et sur la mobilité, vous allez être servis, croyez-moi!

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Ce serait faire outrage au programme que de simplement vous donner le lien qui y mène… Je dois souligner à grands traits les études de cas proposées par Claire Flanagan de CSC, de Tim Moore de BART, la société de transport en commun de San Francisco qui utilise Foursquare, de Andrea Baker qui parlera d’intégration d »outils Web 2.0 chez Navstar mais aussi à la CIA, de Bevin Hernandez qui parlera de son expérience à Penn State mais aussi qui fera un speed-keybote très inspirant. Aussi ne manquez pas la conférence à quatre de John Dila, Steven Domeck, Jennifer Fogarty et Cynthia Rando, les deux premiers d’Innocentive et les autres de la NASA.

De telles perles constituent un trésor et pourtant elles ne sont que quelques-unes de toutes celles qui vous seront proposées en plus des keynotes du grand spécialiste mondial de l’utilisabilité, Jared Spool, sur l’avenir de l’utilisabilité et du design dans un monde mobile, de la grande spécialiste des communautés de vente en ligne, Marsha Collier et du grand spécialiste du Online PR, David Armano, VP D’Edelman Digital. Je ne voudrais pas oublier la conférence d’EXOPC, la tablette québécoise qui fait tant parler d’elle et celle du CTO de Seesmic, Johann Romefort. Tout cela sans oublier non plus le webcom-LIVE, le webcamp, le coin du livre et la nouvelle zone de eCommerce parrainée par Desjardins. Oh! je m’en voudrais de ne pas souligner également le dévoilement par le CEFRIO des résultats d’une étude qui fera le portrait de la mobilité au Québec et le travail des blogueurs et twitteurs officiels, soit Alexandre Enkerli, Philippe Bonneau et Jean-François Poulin.

Puisque j’en suis aux noms, je reviens en quelques lignes sur la conférence LeWeb à Paris pour vous mentionner que comme pour l’an dernier, nous aurons droit à quelques petits privilèges en tant que blogueurs officiels dont celui de faire le tour du proprio dans l’après-midi précédant la conférence en compagnie de Loic et que le même soir, nous serons tous reçus par l’organisation et surtout par Stéphanie Booth et Fred de Villalmil sur une péniche amarrée à un quai de la Seine, juste en face de Notre-Dame.

Cela fait partie de toutes les soirées et regroupements qui auront lieu au cours de la semaine à Paris. Ainsi, le lundi 6 décembre, aura lieu également le Yulbiz-Paris. Les organisateurs Fred Cavazza, Émilie Ogez et Fadhila Brahimi. en profitent pour souligner notre passage et ainsi échanger sur le capital social de l’entreprise du XXIeme siècle. Une soirée sous le signe d’un échange interculturel avec la présence de plusieurs blogueurs de renommée internationale. La rencontre aura lieu Au Bon Pêcheur, Châtelet Les Halles à compter de 18h30. Promis je prends des photos et vous en fais un compte-rendu le lendemain.

Entreprise 2.0 Gestion des organisations Intranet

Entreprise 2.0: le retour du kleenex et des saucissons…

26 octobre 2010

Le 23 novembre prochain, je serai conférencier invité avec Nathalie Pilon du Groupe Canam, lors d’une soirée-atelier organisée par la SQPRP. Pour elle, il s’agit de faire le point sur le projet intranet qui lui a permis de remporter, l’an dernier le prix platine dans le cadre du Gala des Prix d’Excellence de la SQPRP pour le projet « Facebook, la communauté Canam ». Pour moi, il sera question d’échanger sur les bonnes pratiques en matière d’utilisation des réseaux sociaux en entreprise découlant de cette expérience ainsi que des prochaines étapes à franchir. Je vous donne un scoop: je parlerai de kleenex et de saucissons…

En voulant faire progresser leur vieil intranet, y intégrer de meilleures possibilités de collaboration, beaucoup de responsables de projets intranet, qu’ils soient aux RH ou aux Communications, se heurtent tôt ou tard à la logique de fonctionnement de leur service ou département des systèmes d’information, communément appelés les Ti, Dans ces officines règnent en maîtres la sécurité, l’architecture d’entreprise, ou les choix technologiques propriétaires. Mais ils peuvent aussi se heurter à la logique de l’économie défaillante, de budgets se comptant en millions de $ pour un plan 2.0 complet et devant passer par les systèmes propriétaires existants donc,  des délais, des reports et parfois de la glace… Une mise sur la glace de tout le projet .

Et pourtant, ils ont tout fait pour qu’à leur avis, le projet soit accepté. Ils se sont engagés dans de longs processus d’analyse stratégique, de cas d’affaires, de cahiers de charge et d’appels d’offres et ce, malgré un retour sur investissement (RSI ou ROI), difficile à transposer sur papier.D’autres abandonnent tout simplement devant la complexité apparente de la gestion d’un tel projet. Enfin quelques-uns s’affranchissent de ce carcan et développent des solutions «sous le radar» et sont condamnés à prouver qu’ils ont raison avec peu de moyens et peu d’aide, même de leur propre ligne hiérarchique.

Quelques questions…

Vous êtes dans cette situation ? Vous avez développé une stratégie globale sur plusieurs années pour le développement d’un nouvel intranet intégrant les technologiques du Web 2.0. Vous deviendrez ainsi, pensez-vous, une véritable entreprise 2.0, souple agile, plus communautaire et plus collaborative. Vous avez aussi une une idée précise de ce que vous voulez développer comme service ou application intranet s’appuyant sur le Web 2.0 mais votre enthousiasme vient d’être refroidi, comme je viens de le démontrer, par la lourdeur des processus internes et surtout de la bureaucratie. Il est temps d’aborder votre projet sous un nouvel angle avec au préalable, quelques questions:

  • Les changements proposés reposent-ils sur des technologies reconnues et facilement intégrables dans l’environnement de l’entreprise ?
  • Les employés de l’entreprise réclament-ils des changements à votre intranet depuis des mois ?
  • Quelle unité ou service est prête à payer pour se faire développer de nouveaux services ?
  • Quel délais de réalisation impliquent les processus internes et quelles sont leurs exigences quant à la précision du cahier des charges ?
  • Avez-vous bien évalué la formation et la gestion du changement nécessaires ?
  • Avez-vous le support d’un champion  à la haute direction en mesure de faire pencher la balance en votre faveur ?
  • Le contexte économique et politique de l’entreprise est-il favorable au changement et à l’innovation ?

Si ces premières questions soulèvent des doutes importants vous devriez envisager une solution alternative  dont l’objectif est de développer et intégrer dans des délais et des coûts réduits un projet-pilote opérationnel, ce que les amis Lillois appelleraient un  projet bac à sable, ce que Vincent Berthelot nomme le projet-kleenex et que je nomme projet-saucisson.

Pourquoi la métaphore du saucisson ??? Pensez-y deux minutes… Face aux résistances des Ti et les managers/gestionnaires, en particulier sur les technologies, échéances et les coûts, rien de mieux que de présenter le projet global d’intranet 2.0 par petites tranches en privilégiant les cibles payantes en termes de productivité, d’utilisabilité et de visibilité. On ne mange jamais un éléphant en un seul morceau…

La pertinence de l’approche kleenex/saucisson :

Cette approche permet de démarrer un petit projet sans attendre d’avoir réuni tous les éléments indispensables au grand projet d’entreprise 2.0. Vous privilégiez la rapidité du passage de l’idée à sa réalisation pour mobiliser l’équipe projet comme les utilisateurs. Dans la même logique que la création d’un site intranet vous fonctionnez sur le mode de l’itération et pouvez prendre en compte les insuffisances notables de la solution développée et les demandes des utilisateurs pour une version plus stable. Le temps de développement et de test de l’application permettra à votre projet de mûrir et de se clarifier tout en avançant.

À l’issue d’un projet-pilote, plusieurs opportunités s’ouvrent alors en tirant les enseignements de l’expérience vécue. Au pire on pourra abandonner la solution et en trouver une plus appropriée. Au mieux, les itérations et l’implication en cours de route des utilisateurs auront permis d’en faire un succès, de pérenniser les développements réalisés et ensuite de les mettre en valeur dans l’entreprise et auprès de la direction, ouvrant ainsi les portes et les goussets pour les projets suivants, ce qui a exactement été le cas pour le groupe Canam avec son projet de communauté Facebook.

L’investissement dans les deux éventualités demeure rentable… Ce fonctionnement itératif qui demande une collaboration intensive entre les différents acteurs n’est souvent possible qu’avec l’apport d’un consultant externe à même de crédibiliser la démarche auprès de la direction, d’arrondir les angles entre les divers services impliqués  (et ainsi de tester le principe de la gouvernance) dans le projet mais aussi de conseiller les bons outils à mettre en place compte tenu des besoins des utilisateurs.

Actuellement, au Québec, la grande majorité des entreprises n’a ni les ressources, ni les budgets pour se lancer dans l’intégration massive des technologies du Web 2.0 afin de générer collaboration, partage d’expertises, innovation et création de mémoire… Les enveloppes budgétaires sont encore moins importantes qu’en France ou aux USA. Dommage car nous prenons constamment du retard et ce dernier viendra un jour nous hanter dans notre compétitivité internationale.

De là l’importance de saucissonner les projets en tranches ne dépassant pas les quatre ou cinq chiffres, ce qu’a aussi fait groupe Canam. Le projet-pilote a connu non seulement un succès retentissant auprès des cadres  (la population la plus résistante aux changements) dans un contexte précis et limité dans le temps mais aussi un succès d’adoption à long terme des usages développés dans cet environnement. Ce qui fait que les responsables de la stratégie Web sont pu ensuite revenir à la charge, représenter un projet entreprise 2.0 lui-même saucissonné et amaigri, question de répondre aux contraintes financières de l’entreprise, surtout dans un contexte économique incertain et ainsi débloquer les approbations et surtout l’argent nécessaire..

Les risques d’une telle démarche

Ils sont liés à un manque de communication et de collaboration avec les Ti. Ce n’est pas nouveau… En fait le problème est vieux comme… l’intranet : «À qui appartient ce dernier ?». Aux usagers que je répondrais. En rajoutant que dans tout projet, surtout de mise en place ou de refonte intranet 2.0, l’équipe à constituer doit être complémentaire, travailler de concert et surtout que les Ti viennent en appui à la stratégie. Bien des luttes de pouvoir se sont déroulées et se déroulent encore sur ce «À qui ?». Par souci de protéger des chasses-gardées, les Ti peuvent vous positionner en franc-tireurs, voire en opposants et nuire ainsi à l’intégration du projet.

La multiplication de micro-projets sans liens et sans interfacages, l’adoption de solutions logicielles clés en main de firmes externes sont aussi des risques récurrents. De là, la nécessité d’une gouvernance de projet claire où, pour éviter ces écueils, il est capital d’associer dès le départ, à titre de soutien et d’experts un ou des responsables Ti. Ces derniers doivent faire preuve d’ouverture d’esprit, avoir une approche client, bien comprendre l’architecture interne et les arrimages à faire avec le Web 2.0. Sans cette connaissance de l’intégration des technologies du Web 2.0, le recours au consultant externe devient essentiel.

Conclusion

Adopter cette stratégie de projet « kleenex/bac à sable/saucisson » semble paradoxal pour faire des économies mais les expériences déjà menées tendent à prouver qu’il est souvent moins onéreux pour une entreprise, sur ce type de projet, de passer par cette phase plutôt que de lancer un vaste projet de refonte intranet et d’infrastructure (même si c’est payant dans d’autres secteurs de l’économie en temps de crise) avec risque de dérive budgétaire et temporelle.

Adopter cette stratégie a aussi pour grand avantage de gérer ces risques de dérive budgétaire et temporelle, de gommer les oppositions  hiérarchiques, d’aplanir les différences idéologiques Comm/Ti et de permettre une gestion du changement modulaire, circonscrite et maitrisée et surtout, en bout de ligne, une adoption et une utilisabilité plus faciles. Les conditions gagnantes, quoi !