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L’entreprise sociale et le RSI: n’y a-t-il que des bénéfices intangibles ?

1 février 2012

Je suis à la recherche depuis quelques semaines d’exemples de RSI des réseaux et médias sociaux. C’est toujours la même chose lorsqu’on parle de l’introduction de nouvelles technologies au sein d’une entreprise. Il faut obligatoirement passer par le Retour Sur Investissement ou ROI (chez nos Voisins du Sud) pour convaincre les patrons de délier les cordons de la bourse.

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Il n’y a pas que Dell et Pepsi qui sont intéressés par ce qui se dit sur les médias sociaux.

12 janvier 2012

Lors de mon bilan de la conférence LeWeb11 fait en décembre dernier, j’ai écrit quelques lignes sur l’omniprésence de Radian6. à la conférence Évidemment, le fait d’être maintenant sous le parapluie de Salesforce aide beaucoup l’ex-petite entreprise canadienne (bureaux à Frédéricton, Halifax et St-John) d’analyse des médias sociaux en termes de visibilité et de moyens financiers pour le marketing. Je me rappelle de leur présence beaucoup plus discrète à Boston en 2009 lors de la conférence Enterprise 2.0.

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Qui est encore blogueur d’affaires au Yulbiz ?

6 novembre 2011

Question que je me suis posée au Yulbiz de septembre au Laïka et à celui d’octobre au chalet du Parc Lafontaine… Quelques figures connues mais pas nécessairement dépositaires d’un blogue et beaucoup de Twitteurs, de Facebookeurs, de Googleurs et autre afficionados des «médias sociaux». Une chance qu’il y a toujours un petit noyau d’irréductibes comme Philipe Martin, Michelle Blanc, Marc Snyder. Et les autres ? Tu poses la question: As-tu un blogue ? On a un regard un peu gêné avant la réponse négative ou d’autres qui répondent qu’ils sont sur le point de…

Le malaise durait depuis quelque temps déjà, en fait depuis le Yulbiz de novembre 2009 au Jello Bar, qui avait poussé Martin Lessard à titrer ainsi son billet:« Yulbiz : rencontre de la numéricratie montréalaise». Mais en devenant ce que Martin décrit, Yulbiz a peu à peu perdu son âme et ne serait-ce de la présence des irréductibles qui juste par leur présence attirent une foule d’autres personnes, l’événement serait probablement mort car maintenant à Montréal, ce genre de rencontres «2.0 ou médias sociaux» foisonne. Ce qui me fait demander pourquoi cet état de fait ? Ne peut-on pas se réunir entre blogueurs?

Pourtant c’est bien ce qui se passe à Paris à chaque année depuis huit ans lors de la conférence LeWeb où nous nous retrouvons au moins un millier et où nous en profitons pour participer au Yulbiz annuel de Paris. Imaginez, cette année à Paris, il y aura Michelle Blanc, Philippe Martin, Benoit Descary, Damien Guinet, Christian Aubry, Josée Plamondon, Bruno Guglielminetti, Valéria Landivar, Matyas Gabor et moi-même comme délégation québécoise et bien entendu des blogueurs français tels que Fred Cavazza, Bertrand Duperrin, Pierre Mawas, Émilie Ogez, Jacques Froissant, Fadhila Brahimi et bien d’autres. Et ce Yulbiz a lieu juste avant la grande soirée des 1 000 blogueurs présents à LeWeb.

Donc, il est faux de prétendre que le blogue et en particulier celui d’affaires est un outil «so passé» ! Et pourtant, ce matin, justement sur Google+ j’ai lu ceci, ce qui semble accréditer cette thèse.

motivation

Là, je pose mon pied par terre et je dis NON! Il n’y a rien de plus faux… En fait le blogue a été, est et sera toujours la pièce maîtresse du Web 2.0 et des médias sociaux. C’est là qu’est généré le plus de contenu original!  C’est également là aussi que se bâtit notre identité numérique, qu’elle soit personnelle ou professionnelle. Et je ne suis pas le seul à le dire, il me semble… D’une part, j’avais commencé ma propre réflexion sur le sujet avec ce billet en juin dernier. Le copain Philippe Martin, co-fondateur du Yulbiz a lui aussi relevé le fait que le blogue est encore la pièce maîtresse et publié à ce sujet un recensement de récents billets faits par plusieurs blogueurs et blogueuses influent(e)s è travers la planète dont Michelle Blanc, autre co-fondatrice du Yulbiz, Tara Hunt, Pierre Chappaz, Mitch Joel et plusieurs autres. Voir l’article de Philippe ICI. J’aime bien ce que dit Mateusz et qui appuie ce que je dis ici dans ce billet: «…je dis à qui veut l’entendre – comme beaucoup d’autres – qu’il faut veiller à ramener l’audience de toutes les plateformes vers un site dont on a les clés». Voilà! C’est simple non? Le site dont on a les clés c’est notre blogue, notre contenu original, notre identité…

Lors de mes conférences sur l’Entreprise 2.0 et en particulier dans celle que j’ai faite en septembre au congrès de l’ACQ et disponible ICI sur SlideShare, je continue de marteler que le blogue est au centre de toute stratégie de communication ou de création de mémoire. Dans cette présentation j’ai montré comment la SAQ a justement centré sa nouvelle stratégie de communication sociale sur le blogue comme le montre la capture d’écran ci-dessous. Et comme je l’enseigne aussi, ils ont mis en valeur l’expertise essentielle de leurs experts: les conseillers en vin. Et regardez aussi dans le coin inférieur droit. Même la revue papier Le Cellier incite maintenant les lecteurs à se diriger vers le blogue du même nom pour encore plus de contenu. Avant c’était le contraire !

stratégie

Vous vous targuez de créer du contenu original et intéressant? Il doit nécessairement être sur votre blogue… Ceci dit, cette prise de conscience a été au centre de notre dernière réunion du CA du Yulbiz le 28 octobre dernier. Et d’un commun accord, tous les membres présents ont décidé qu’à partir de 2012, nous allons procéder à un changement de cap important. En fait. il s’agit de remettre le cap sur ce qui a fait du Yulbiz ce qu’il est: une rencontre par et pour les blogueurs d’affaires. En fait la mission du Yulbiz est claire: Mission de Yulbiz : «Favoriser la pratique des blogues dans un contexte d’affaires».

pourquoi

Et c’est aussi ce qui nous avait poussés en 2007 à écrire le livre collectif «Pourquoi bloguer dans un contexte d’affaires. Dix blogueurs et dix raisons :

1- Bloguer pour influencer – Martin Lessard
2- Bloguer pour vendre – Michelle Blanc
3- Bloguer pour informer – Tristan Péloquin
4- Bloguer pour apprendre – Mario Asselin
5- Bloguer pour se définir – Sylvain Carle
6- Bloguer pour réseauter – Marie-Chantale Turgeon
7- Bloguer pour être vu – Philippe Martin
8- Bloguer pour communiquer – Marc Snyder
9- Bloguer pour provoquer – Martin Ouellette
10- Bloguer pour se souvenir – Claude Malaison

Les raisons, comme les personnes, sont toujours aussi pertinentes.

Et nous avons aussi statué sur deux autres retours tout aussi importants. 1- Le retour de la question du mois,. Pour ceux et celles qui ne s’en souviennent pas, nous avions la bonne habitude de poser une question à chaque Yulbiz. Les blogueurs présents répondaient dans un livre et ensuite nous retranscrivions sur le blogue de Yulbiz. Un peu fastidieux pour la personne chargée de retranscrire et de déchiffrer les écritures parfois un peu imbibées… Bref, nous allons y revenir mais avec un iPad! Les modalités seront annoncées sous peu… 2- Le retour de LA liste des blogueurs d’affaires. Cette liste des blogueurs d’affaires date d’octobre 2008 et  compte pour le moment 112 noms. Si votre nom ne s’y retrouve pas, si votre adresse a changé  ou si vous ne pratiquez plus, SVP, me le faire savoir en commentaire à ce billet.

Michelle Blanc Yannick Manuri
Martin Lessard Kristina Tomaz-Young
Marie-Chantal Turgeon Pascal Beauchesne
Mario Asselin Christian Guy
Claude Malaison Jean-Marc Langevin
Philippe Martin Benoît Descary
Sylvain Carle Adrien O’Leary
Marc Snyder Josh Nursing
Martin Ouellette Patrick Jetté
Mitch Joel Pascal Veilleux
Geoffroi Garon Heri Rakotomalala
Guillaume Brunet Jean-Julien Guyot
Louis Delage Geneviève Piquette
Muriel Ide Harry Wakefield
Christian Aubry Yannick Manuri
Yves Williams Jean Fahmy
Vincent Abry Gabriel Rodrigue
Jacques Warren Jean-Sébastien Bouchard
Éric Baillargeon Harry Wakefield
Arnaud Mangasaryan Yannick Manuri
Kim Auclair Jean Fahmy
Pascal Hébert Rémi Prévost
François Aubin Benoît Meunier
Sébastien Provencher Rebecca Coggan
Stéphane Guérin Manuel Angelini
Patrick Tanguay Barry Welford
Bruno Boutot Nathalie Berger
Sébastien Paquet Louis Durocher
Mathieu Bélanger Frédérick Giasson
Carl Charest Pierre Bouchard
Martin Leclair Michelle Sullivan
Pierre Côté Guillaume Thoreau
Gabriel Rodrigue Marc-Olivier Vachon
Denis Canuel Andrés Restrepo
Yanick Bédard Amélie Racine
Isabelle Lopez Alain Savard
Benjamin Yoskovitz Stéphane Hamel
Kim Vallée Michael Carpentier
Laurent Maisonnave Stéphane Gauvin
Alain Thériault Dany Dumont
Jérôme Paradis Martin Bittner
Daniel Lafrenière Simon Bédard
Nathalie Gauthier Luc et Aryane Gendron
Anouk Hébert Ahmed Galipeau
Katheline Jean-Pierre Renée Wathelet
Isabelle Poirier Sandrine PromTep
Marie-Louise Gariépy Yannick Gélinas
Vallier Lapierre Patricia Tessier
Quynh Nguyen Francis Bilodeau
Laurent LaSalle Yves Carignan
Denis Paul van Chestein Pascal Bernardon
Geneviève Lamy Karine Miron
Olivier Mermet Cédric Fontaine
Éric Noël Julie Fortin
Anne-Marie Cordeau Francis Bilodeau
Karine Vezeau Benoît Grenier

J’aimerais terminer avec cette capture d’écran de mon TweetDeck, faite lors de la rencontre du CA et qui montre bien l’engagement des membres du CA à ce retour aux sources de Yulbiz:

back to the...

MAJ 1

Super! Déjà plusieurs commentaires intéressants ont été faits sur ce billet et je vous invite à les lire tous. Je vous invite aussi à aller consulter la réponse de Fred De Villalmil à ce billet. Il l’a faite sur son blogue. Je suis loin d’être d’accord avec lui, donc j’ai fait un long commentaire…  Je vous invite à lire les deux et à joindre la conversation ici comme de l’autre côté de l’Atlantique.

MAJ2

À tous ceux et celles qui m’ont fait parvenir leurs adresses actuelles ou nouvelles: je vais faire une mise à jour de la liste le lendemain du prochain Yulbiz.

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Lifelogs : nous y sommes presque grâce à… Facebook !

25 septembre 2011

Je croyais bien qu’au fil d’arrivée, ce serait le site Twine qui concrétiserait le rêve de Gordon Bell de Microsoft. Quel rêve ? Celui des LifeLogs ou si vous voulez les Carnets du vie car il faut bien que le blogue, pièce maîtresse du Web 2.0 ait des descendants dans le Web 3.0 ou même 4.0… Sur ce concept j’ai beaucoup écrit sur ce blogue allant même à en faire une catégorie particulière. Mais je ne m’attendais certainement pas à ce que ce soit quelqu’un d’autre qui réalise l’exploit.

Mais bon… Avant d’élucider le mystère, laissez-moi vous expliquer un peu le concept des Carnets de vie à la façon du fondateur de Twine, vendu depuis à Evri Inc., un p’tit vite nommé Nova Spivak. Bref, Spivack et sa compagnie d’alors, Radar Networks, ont mis en place la technologie nécessaire pour créer, dans un premier temps, un «organisateur personnel de données»… Vous pourrez ainsi accumuler courriels, contacts, photos, vidéos, musique, etc. Tout ce qui est digital, en fait, les transformer en format RDF (Resource Description Framework) et y accéder d’un seul endroit… Vous me voyez venir ??? Non ? Les LifeLogs… J’ai déjà écrit que Google et surtout Microsoft travaillaient sur la question mais que Radar Networks avait une longueur d’avance, même si Microsoft a commencé à s’y intéresser bien avant avec son projet MyLifeBits, sorti tout droit de l’imagination de Gordon Bell.

Le concept selon Bell

Imaginez… Pouvoir emmagasiner toute une vie d’articles, de livres, de cartes, de CD, de lettres, de courriels, de mémos, de rapports, de photos, d’images, de présentations, de films, de bandes vidéos, de DVD, d’émissions télé, de revues de presse, de conférences Power Point, de podcasts, d’enregistrements audio, de conversations téléphoniques, etc. et tout cela emmagasiné et digitalisé dans une base de données unique avec recherche intégrée. Des vrais carnets de vie, qu’elle soit personnelle ou en entreprise. Toute l’expertise capturée au jour le jour, classée et surtout récupérable, les anglais disent «retrievable».

Bref, cette longueur d’avance que Twine possédait s’est évanouie et je soupçonne Microsoft d’avoir aidé nul autre que Facebook à réaliser ce grand pas en avant. En effet, cela s’est passé la semaine dernière à la conférence f8 lorsque Mark Zuckerberg est venu faire l’annonce de plusieurs nouveautés censées améliorer l’expérience utilisateur des quelque 750 millions de membres et ainsi les fidéliser un peu plus face à la concurrence croissante de Google+.

Lors de ces annonces, j’ai tiqué une première fois sur le texte commis par Jon Mitchell de ReadWriteWeb et qui va comme suit pour le titre et le lead:

Facebook’s Open Graph Is About Curating Your Life

In Facebook’s f8 keynote today, CEO Mark Zuckerberg introduced two new classes of applications for the Facebook platform. In addition to communications apps and games, Facebook will support media and lifestyle apps.

The change is designed to feed into Facebook’s « Open Graph » of user information, which has been rearranged to suit two new purposes: Filling out the user Timeline – Facebook’s new way of displaying every user’s curated life stream – and discovering new things with friends.

Mitchel joint dans son titre deux concepts différtents mais somme toute complémentaires pour la réalisation des LifeLogs: la curation des contenus et le lifestream. Donc, pour lui, Facebook offrira à ses membres la possibilité d’organiser leur vie en utilisant une des nouveautés: la Timeline.

facezuck

Photo AFP

Et là où j’ai eu la confirmation qu’on arrivait à bon port c’est quand j’ai lu le texte de Marie-Ève Morasse dans Technaute-Cyberpresse sur le même sujet. Un autre titre et un lead qui en disent beaucoup:

Facebook veut raconter la vie de ses membres

Facebook ne se contentera plus de relater ce que ses membres font en temps réel. Le géant du réseautage social propose maintenant d’héberger leur biographie numérique. D’ici quelques semaines, les membres de Facebook découvriront un profil complètement redessiné dont l’objectif est de «raconter l’histoire de sa vie sur une seule page», a dévoilé jeudi le jeune PDG de l’entreprise, Mark Zuckerberg, dans le cadre de la conférence F8 destinée aux développeurs. Avec l’outil «Timeline», les internautes pourront désormais remonter dans le temps et archiver des pans de leur vie.

Voilà, nous y sommes… Archiver des pans de notre vie… Et oui, je vois poindre derrière les critiques qui vont dire que Big Brother est à nos portes mais je préfère voir le bon côté des choses. Comme le dit Zuckerberg :«Vous avez le contrôle total sur tout ce que vous publiez. Vous avez également le contrôle sur les paramètres de vie privée de ces éléments». Individus comme entreprises auront dorénavant la possibilité d’archiver leur vie complète. Imaginez! Pour les individus ça veut dire pouvoir faire un testament numérique qui ne comprend pas uniquement les mots de passe de notre identité numérique mais bien toute cette identité qui peut ensuite être léguée aux proches.

Et pour les entreprises, ça veut dire la possibilité enfin de créer, d’organiser, de communiquer, de recouvrer, d’entreposer, de rechercher et de transmettre ce que j’appelle la mémoire d’entreprise™. Toute l’expertise et le savoir accumulés par les employés ou collaborateurs pendant leur entier séjour maintenant disponible, organisé et transmissible aux générations suivantes ! Nous y arrivons enfin mais j’étais loin de me douter que nous le ferions grâce à Facebook et Mark Zuckerberg. Au fond, je me demande si Gordon Bell n’est pas loin derrière…

 

 

Communication interactive Événements

webcom-Montréal: un caractère exceptionnel et une envergure mondiale!

7 septembre 2011

J’aime bien parler et écrire sur les conférences Web, aussi bien celles auxquelles je participe à l’organisation comme webcom-Montréal ou encore celles auxquelles je participe comme blogueur officiel ou conférencier comme LeWeb à Paris, Enterprise 2.0 à Boston ou KMWorld à Washington. D’ailleurs, je serai à cette dernière les 31 octobre (ma fête) 1er, 2 et 3 novembre prochains. J’y donnerai une conférence sur la mémoire d’entreprise™.

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Mais bon, là n’est pas l’essence de mon propos dans ce billet. Je veux plutôt écrire et vous entretenir de la prochaine conférence webcom, les 15 et 16 novembre prochains à Montréal. Déjà, que nous parlions de deux jours constitue une nouveauté. En effet, webcom a toujours eu lieu sur une journée. La seconde qui sera, dans les faits, la première, sera consacrée à des ateliers. Pourquoi? Parce que depuis plusieurs éditions, des participants nous mentionnent qu’il serait bon d’approfondir certains sujets et aussi d’initier à certains autres.

Donc, le 15 novembre, on pourra assister à de TRÈS bons ateliers: Cinq en fait… Un sur la création et la gestion de blogues, avec Philippe Martin de La Fabrique de blogues, un second sur Google+ avec le vulgarisateur hors pair qu’est Benoit Descary, un troisième sur comment le numérique transforme l’expérience client en «retail», avec Stéphanie Latour, un quatrième donné par Johann Romefort, l’ex-CTO de Seesmic sur les réseaux sociaux – Le passage de clientèle à communauté et finalement un méga-atelier d’une journée complète qui sera donné par Google sur Adwords et Google Apps.

La présence de Google à webcom se fera aussi sentir dans la piste plate-formes et technologies le lendemain alors que la nouvelle figure publique de Google pour le Québec Nicolas Darveau-Garneau, viendra lui aussi parler de comment Google+ s’intègre dans le projet social de l’entreprise de Mountain View. En passant, Nicolas fait un retour au Québec après plus de 10 ans passés dans la Silicon Valley.

Autre grande première à webcom en cette version automnale… Certain(e)s se souviendront peut-être de mon billet écrit en 2009 sur le discrimination 2.0 dans les conférences Web. J’y notais l’absence évidente de femmes parmi les conférenciers et faisais mon mea-culpa. Eh bien, pour cette édition, ce sera la première fois que les femmes seront en majorité sur les podiums de webcom. (voir onglet conférenciers)

Les communautés et les réseaux sociaux

Comme il est question de Google+, il est bon de mentionner que la majorité des conférences et conférences spéciales (keynotes) vont porter sur les réseaux et médias sociaux et leur éthique ainsi que sur les communautés et leur gestion, de là peut-être, le fait que les femmes soient plus présentes car nombre d’entre elles oeuvrent dans les médias et réseaux sociaux et assez souvent comme gestionnaires de communautés. Il sera aussi question de curation de contenus, le nouveau concept à la mode mais qui en fait n’est pas si nouveau que cela…

Parlant de ces thèmes, ne manquez pas les conférences de Mario Sundar, le Senior Social Media Manager chez LinkedIn, celles de Maria Ogneva et Chrysanthe Tenentes, toutes deux gestionnaires de communauté, la première chez Yammer et la seconde chez Foursquare, les conférence de Corinne Weisgerber et de Patrice Leroux sur la curation de contenus, celles de Sameer Patel sur le Social CRM, celle de Jamie Pappas sur le ROI dans les médias sociaux ainsi que le panel qui risque d’être très animé sur l’éthique et les médias sociaux. Ouf…

salle webcom

webcom: un caractère exceptionnel et une envergure mondiale

Je n’ai même pas parlé des multiples études de cas à l’horaire dont celles d’EDF et de EMC ainsi que celles présentées par le Cefrio. Ne pas manquer non plus les présentations spéciales de Cindy Gordon et de Michel Cartier, ce dernier offre un titre fort évocateur: L’avenir commence aujourd’hui! Il y en aura plein d’autres qui seront confirmées dans les prochains jours, dont certaines en partenariat avec des institutions québécoises très importantes. Il y aura aussi d’autres annonces très importantes pour l’avenir de webcom et de la communauté du Web 2.0 au Québec ainsi que le nomination des deux nouveaux récipiendaires des Prix Cartier.

Ces annonces viendront confirmer le caractère exceptionnel de cette onzième édition de webcom-Montréal. En effet, webcom fête son cinquième anniversaire et le célèbrera aussi bien lors des deux jours d’ateliers et conférences que le soir dans les traditionnels cocktails. Je vous le dis, un rendez-vous à ne manquer! webcom-Montréal c’est un peu beaucoup le LeWeb québécois et avec une différence notoire. webcom est devenu en cinq ans la plus importante conférence francophone sur le Web 2.0 au monde ! Faudra fêter ça !

 

 

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Ma migration sociale: non je n’ai pas coupé les ponts!

5 septembre 2011

Juste un court billet en cette fête du Travail pour faire le point sur ma récente migration sociale. En effet, comme plusieurs le savent, j’ai «presque» quitté Facebook cet été en faveur du nouveau réseau social Google+. Pourquoi quitter la vaste agora de 750 millions de personnes pour aller une un autre réseau qui n’en contient qu’un 30taine de millions pour le moment ?

Je l’ai expliqué dans un billet détaillé au mois de juillet mais le temps est venu de faire un premier constat: J’ai fait le ménage sur mon compte Facebook et le nombre de mes «amis» est passé de 870 à 310. Donc, j’aurais volontairement coupé les ponts avec 560 personnes? Mais est-ce vraiment le cas? Eh bien non, car une bonne partie de ces 560 personnes font maintenant partie de mon réseau G+ (Voir ci-dessous).

transfert

Et ce n’est pas vrai de dire que ce sont toujours les mêmes qu’on a comme relations sur Facebook, Twitter, G+ ou LinkedIn et autres plates-formes ou réseaux sociaux. Oui, il y en a certains qui se retrouvent sur toutes mais c’est, dans mon cas, une minorité. En fait c’est une question de segmentation et de personnalisation que fait d’ailleurs G+ avec les cercles.

Et oui, au cours des premiers jours, j’ai senti un ralentissement marqué de la conversation sur le mur de Facebook alors que sur celui de G+ c’était le contraire. Mais en fait, la QUALITÉ s’est améliorée sur les deux !!! J’entends par là que maintenant sur Facebook, ce ne sont que la famille et les amis connus. Donc une quantité moindre mais une tellement plus grande qualité et proximité au niveau des échanges, qualité que j’avais expérimenté lors de ma maladie en février.

Qualité aussi des échanges sur G+ alors que le nombre de commentaires et de discussions professionnelles et un peu geek, je l’avoue, ont augmenté de façon exponentielle. Sur G+ il arrive fréquemment qu’un fil de commentaires entre personnes dépasse le 100. On dirait que le fait que le réseau soit encore limité et que le fil de discussions puisse être sélectif (les cercles) a favorisé un renouvellement de l’enthousiasme et de la conversation entre ceux qu’on appelle les «early adopters». On se sent entre nous, en communauté d’intérêt et ça parait!

Sur Google+ je me suis même permis de faire ce que je ne faisais plus depuis les premiers pas de Twitter: faire des expériences… Comme celle de publier des contenus en y intégrant un commentaire minimal en anglais/français…

traduction

Sur Facebook, c’est la vaste Agora mondiale avec tout ce que cela implique. D’une part les marques, mais aussi les entreprises, les vedettes, les fan pages, les jeux, les événements, les applis et le tutti quanti. Sur G+, nous avons encore quelques semaines de répit et de relative tranquilité avant d’être envahis. Déjà, Google y a intégré les jeux et fait des expériences avec les entreprises. (Voir ci-dessous)

jeuxplus

La question qui se pose alors est bien simple: G+ doit-elle offrir les mêmes fonctionnalités que Facebook (y compris les fan pages) ? Bien égoïstement, je réponds non à cette question…

Mais je sais très bien que je vais à contre-sens et que G+ est déjà entré dans le jeu de la compétition féroce que se livrent Google et l’alliance Microsoft-Facebook. En passant, il n’y a pas que les deux grands dans le portrait. Il ne faut pas perdre de vue les efforts faits par LinkedIn pour se «dé-spécialiser» mais surtout garder un oeil attentif sur la progression de la plate-forme la plus en mesure de détrôner Facebook au premier rang , soit QQ.com avec ses 480 millions de membres.

En passant et en parlant de LinkedIn, sachez que son «Senior Social Media Manager», Mario Sundar, sera au prochain webcom-Montréal les 15 et 16 mai avec d’autre grands réseaux sociaux dont Google, Yammer et Foursquare. Il y parlera d’une : «Grand Unified Story of Social Business»…

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J’ai la mémoire qui tourne: le «crowdsourcing» collectif continue !

24 août 2011

Bon… Avec le retour de vacances vient aussi le retour des billets mais aussi les nouvelles programmations radio et télé. Ce qui m’amène à vous entretenir d’un sujet qui a fait l’objet d’un entrefilet sur ce blogue il y a de cela presque deux ans maintenant.  Ce dernier portait alors sur la première saison d’une émission que je considère être  la seule et unique émission de télé «crowdsourcée» au Québec soit la série «J’ai la mémoire qui tourne», une production de Guylaine Maroist des Productions de la ruelle pour Astral Média et le canal Historia.

jailamemoire

Cela vous dit quelque chose ? Non ? Vous devriez. C’est un petit bijou de mémoire collective récupérée et actualisée, en directe ligne avec la mouvance  des LifeLogs et de la mémoire d’entreprise™. Dans cette série télévisée, on demande à toute la population du Québec de fouiller dans les armoires, les vieux coffres hérités des parents ou grands-parents, d’en ressortir les bobines de films en 8mm et Super8 ou les cassettes Beta et de les faire parvenir aux producteurs.

Mais ce n’est pas tout… En plus du travail éditorial qui mène aux émissions thématiques, brillamment animées par Marcel Sabourin et commentées par des artistes invités, on demande à tous de participer sur le site en taggant les émissions, en commentant sur le blogue en plus de pouvoir suivre par fil RSS et groupe Facebook, etc. Bref tout l’arsenal 2.0 mis au profit de la mémoire collective.

Mais pas seulement qu’un dépôt ou un lieu d’interaction et d’échanger. Aussi un lieu d’apprentissage. En effet, le site ET la série offrent aux profs de toute la province la possibilité de travailler sur notre histoire et notre mémoire collective. La preuve ? Lisez un peu le texte d’intro de la section réservée à nos éducateurs et éducatrices:

« Bienvenue dans la zone des profs qui offre des Situations d’apprentissage et d’évaluation (SAÉ) liées au site J’ai la mémoire qui tourne, racontant le Québec des années 20 aux années 80 par les films de famille. Ainsi, toute une panoplie de films, de webépisodes thématiques, d’extraits de l’émission de télévision et de billets de blogues est mise à la disposition des enseignant(e)s du secondaire. En lien avec ces contenus riches et variés, des SAÉ abordent diverses thématiques permettant de comparer “l’autrefois” et “l’aujourd’hui”.

La section éducative a été élaborée par Inês Lopes, consultante en éducation.  Pour les SAÉ du secondaire, merci également à Frédéric Barriault, étudiant au doctorat en histoire et à Michaël Pratte, enseignant en Histoire et éducation à la citoyenneté. Enfin, la section éducative est aussi riche grâce aux contributions des Membres de l’équipe».

Vous avez remarqué qu’on parle de billets de blogue ? En effet, une bonne part de la stratégie Web 2.0 est basée sur le blogue de l’émission, ce qui est un «must» à mon avis… Pourquoi je vous en reparle ? C’est que cette semaine (le 25 août) commence la troisième saison de cette passionnante expérience collective. Ne la manquez pas !

 

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MAJ1 et 2: Google+, un avertissement en coup de tonnerre : Le Web 2.0 aurait-il vécu ses plus belles années ?

19 juillet 2011

Google+ sera-t-il le dernier grand site de réseautage social du Web 2.0 ? Tout en moi voudrait qu’il n’en soit pas ainsi mais en même temps tout en moi crie le contraire… Oh… ce n’est pas le dernier site, la dernière communauté à apparaître mais je crois que tous ceux qui viendront APRÈS ne seront que copies ou tentatives de trouver une autre façon d’entrer en relation, de réinventer une formule déjà arrivée à maturité avec Facebook, LinkedIn et G+…

plus

Alors, suis-je en train d’écrire sur le chant du cygne des réseaux sociaux ? Pas encore… Mais je crois que Google + est un avertissement en coup de tonnerre ! Le Web 2.0 a vécu ses plus belles années (2004-2010) et dans un cycle de vie normal, les adultes vieillissent et finissent par disparaitre et laisser la place à la jeunesse 3.0 ou 4.0 ou n’importe quelle autre appellation qui serai détermnée par les prochains gourous du Web ou de l’Internet à la Tim O’Reilly. À ce titre, laissez-moi vous entretenir des derniers travaux d’un de nos maîtres à penser québécois (pas un gourou) et selon moi, un homme qui a, ici comme en Europe, l’impact d’un Marshall McLuhan. J’ai nommé Michel Cartier.

Pas surprenant qu’à webcom, nous ayions donné son nom aux Prix Cartier remis aux personnes qui ont profondément marqué le milieu québécois des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Dans une récente rencontre, Michel m’a fait part des résultats de ses dernières recherches sur les changements à apprivoiser au cours des 10 prochaines années avec comme danger de vivre de la pensée magique, c’est-à-dire de la technoscience… En fait, ce qui détermine notre avenir est plus complexe et implique aussi bien le technologique que l’économique et aussi le sociétal..

Trois vagues (rappelez-vous Alvin Toffler) qui ont simultanément atteint leur point de rupture entre 2000 et 2010 et qui, comme un Tsunami, balaient l’ancien ordre social pour le remplacer par de nouveaux modèles basés sur trois axes majeurs:1- La technologie, poussée par la convergence en mode intégré, 2- Un nouveau modèle économique de proximité et surtout 3- Un nouveau rapport au pouvoir basé sur la prise de parole.

Trois axes et autant de schémas…

Ces trois axes, Michel en a fait des schémas car il faut connaître l’homme pour comprendre que tout passe par les schémas. Donc, lors de notre rencontre, il m’a montré le fruit de ses dernières réflexions maintenant schématisées. C’est donc avec son accord, que je les diffuse ci-dessous. Comme vous le verrez, ils sont encore sous une forme brute, dessinés au crayon mais aussi sous forme évolutive car encore incomplets mais chacun venant expliquer ce qui se passe dans notre société et ce qui l’influencera dans les prochaines années. Et comme j’ai débuté ce billet par les réseaux sociaux, je reproduis donc le schéma sur l’axe sociétal.

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On y voit nettement la convergence des usages sociaux entre les médias de masse et l’informatique avec les divers outils inventés au fil de la ligne du temps tracée en haut. La question est de savoir qui cannibalise qui en bout de ligne pour capter l’audience de milliards d’internautes (2 milliards à date…) et de consommateurs de contenus sur trois types d’écrans, soit téléviseurs, ordinateurs et écrans mobiles. Pas inclue dans son schéma est la question des contenus ainsi générés et consommés.

Contenus et données auront besoin d’être entreposés, ce que l’on verra dans le schéma sur le système, et surtout organisés et présentés de façon cohérente, ce que l’on nomme actuellement la curation de contenus. Bref, la schéma de Michel me rappelle drôlement un autre schéma que j’utilise assez rarement dans mes conférences pour parler de la naissance du Web social, où les technologies sont vues comme un accélérateur de changement social et les forces sociales comme un transformateur du développement technologique. Cette interdépendance et interinfluence arrive juste à la jonction du schéma de Michel Cartier en 2004, l’année où justement le social et le technologique ont fusionné pour créer le Web social.:

websocial

Parler de technologies m’amène à présenter le schéma sur l’évolution de ces dernières et justement de prendre en compte la gestion de la conversation sociale et l’entreposage des données ainsi générées. J’ai souvent parlé les entrepôts de données et de la guerre que se livrent les grands comme Google et Amazon pour leur contrôle. Justement, cela touche d’une part la technologie mais aussi l’économie, soit les deux prochains schémas de Michel. Celui ci-dessous montre l’évolution des technologies informatiques depuis les années 70 en termes de traitement, de stockage et de réseaux.

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Bien évidemment, nous sommes passés du «mainframe» au client-serveur avec les minis puis les micros mais vous remarquerez que l’arrivée sur le marché des appareils mobiles change la donne. Encore une fois, on assiste à un changement de paradigme entre les années 2000 à 2010. Chris Andreson du magazine Wired a parlé de la mort du Web et de la prédominance de l’Internet avec maintenant 70% des contenus consommés par des applications accédant directement à Internet et non plus au Web via un navigateur. Mais la multiplication de ces appareils et applications a aussi multiplié la quantité de données disponibles et surtout à entreposer d’où le petit dessin en bas pour le Cloud Computimg ou en français «infonuagique» et son alter ego : les entrepôts de données.

Le guerre pour nos données et l’ordinateur planétaire…

Ce que le schéma ne montre pas cependant et que j’ai fait remarquer à Michel c’est que tous nos bidules mobiles, téléphones intelligents, iPads, iPods, lecteurs de livres numériques et netbooks n’ont pas de disques durs pour le stockage des données, d’où l’infonuagique et les entrepôts, d’où le RETOUR au mainframe !  Un seul ordinateur planétaire avec des milliards de terminaux qui sont actuellement des objets qui deviendront intelligents mais si on se projette juste un peu plus loin, des terminaux qui seront implantés chez les utilisateurs, directement… Bienvenue Cyborgs !

Et cette perspective fait saliver les grands de l’écomonie numérique… De là, le dernier schéma de Michel où l’économie a évolué des pionniers aux consortiums, des consortiums aux conglomérats et de ces derniers aux géants de service qui comme le mentionne Michel pourraient devenir les «maîtres du monde» remplaçant au passage les grandes banques qui jouent actuellement ce rôle. Et qui sont ces géants ? Si vous avez répondu Google, Microsoft, Facebook, Amazon, Salesforce, vous avez vu juste. Et c’est justement ces grands de l’économie numérique qui actuellement se livrent la «data war» pour le contrôle non seulement de vos données mais aussi de l’ordinateur central et planétaire.

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Oh, en passant, j’ai oublié de mentionner, concernant le schéma sur la technologie, que Michel distingue Internet 1 et Internet 2 car en effet, il y a actuellement deux Internets. Celui sur lequel nous évoluons actuellement et qui a permis le W3. Au départ, on le nommait ARPANET et il était réservé aux militaires et aux chercheurs universitaires.

Comme Internet 1 est devenu hyper commercial et social et surtout encombré, devinez où ont migré les militaires et chercheurs ? Sur Internet 2 et ce nouvel Internet possède des caractéristiques de connectivité impressionnantes, comme le démontre la capture d’écran d’une de mes «slides». Imaginez… Le CERN a établi en 2005 le record encore inégalé : 5,44 Gigabits/seconde… Et dire que l’infrastructure de transport du PC1 Cable peut permettre à Internet 2 d’atteindre 640 Gigabits/seconde…. Bienvenue à Internet 2 et à quand Internet 3, 4 ou 5?

connectivité

En fait, il n’y a pas de limites au nombre d’Internets ou comme les appelle Michel, espaces de connectivité… Bref où est le Web 2.0 dans tout cela ? Catalyseur de changement entre 2005 et 2010, il risque de passer bientôt à l’Histoire. O’Reilly parle de Web Squared, Berners-Lee de Web sémantique, Anderson d’Internet des choses. Et Michel Cartier lui, parle d’une immense fracture mondiale, de bouleversements que nous vivons à tous les jours. Pas seulement dans notre utilisation des technologies mais aussi dans notre vie sociale, économique, politique et même environnementale !

Bienvenue dans un monde post Web 2.0 mais pas pour les entreprises, surtout à l’interne car ces dernières sont presque deux à trois ans en retard sur les usages  personnels sur le Web et sur Internet. Et loin de s’amenuiser, cet écart grandit !!!

MAJ1

J’ai eu beaucoup de commentaires et de retweets à la suite de ce billet mais malheureusement, les commentaires ne se sont pas inscrits ci-dessous, dans l’espace prévu à cette fin. Donc, je reproduis ici le courriel que j’ai reçu d’André Mondoux :

Bonjour Claude.

Tel que promis, deux articles. Ils seront publiés – si ce n’est déjà fait – dans les semaines qui suivent. Je n’ai pas les références exactes (ce sont deux revues françaises : Les cahiers du numérique et TERMINAL), mais si tu en as besoin, je te les ferai parvenir. L’idée de fond est que ce n’est pas tant le retour du mainframe dans la mesure où avec ce dernier les rapports de force/politiques étaient clairs : le centre et le « dumb terminal »… Maintenant, la structure ressemble effectivement au mainframe, mais ce dernier apparait non plus comme un rapport politique, mais bien l’horizon du monde lui-même (le dumb est devenu « client »  supposément émancipé/ la technique semble « autonome » – ce que Cartier nomme technoscience….). Les conséquences et implications sont décrites dans les articles que je te fais parvenir bien humblement.

Cordialement,

André

J’aime bien cette précision sur le mainframe: du rapport de forces politico-technologique entre un centre intelligent et une périphérie bête et stupide alors que le SYSTÈME aurait évolué pour devenir autonome et inclusif, l’ordinateur planétaire ou le système-monde comme le nomme André Mondoux, étant connecté à l’intelligence et aux émotions consommatrices de deux milliards d’humains/clients. Et oui, je vois déjà d’autres commentaires affluer aux sujet de la Matrice et de Big Brother… Ce faisant, je joins le Pdf du texte d’André intitulé Mon Big Brother à moi.

MAJ2:

Et comme une mise à jour ne vient jamais seule et surtout comme le hasard fait bien les choses, Chris Anderson et son magazine Wired viennent remettre de l’eau à mon moulin en cette fin de journée. Sur Twitter, j’ai donc intercepté un lien qui m’a amené sur un  article tout frais paru (45 mins.) et qui porte sur quoi ? Je vous le donne en mille: « The Coming Cloud Wars: Google+ vs Microsoft (plus Facebook)». Bonne lecture !

 

Blogues Cloud Computing Communication interactive Entreprise 2.0 Événements Médias sociaux OpenSocialWeb

Premières impressions: Google+ vient combler un besoin inavoué !

4 juillet 2011

Depuis le lancement la semaine dernière de Google+, le réseau social tant attendu, la majorité des commentaires et billets publiés sur ce sujet ont tendance à mettre en opposition ce petit dernier des réseaux sociaux et LE réseau social par excellence soit Facebook, comme le démontre les deux commentaires ci-dessous, capturés dans le « stream » de Google+.

montdata

À droite, l’ami Loïc LeMeur écrit: « On Google+ you can get all your data back, pics, etc. It’s data liberation in the settings. That is a huge win over Facebook. Game is on ». À gauche, je n’ai pas à expliquer…  Un autre commentaire que j’ai retenu est une phrase d’un billet publié chez Voirin Consultants et qui va ainsi : « … il vient combler le besoin de partager des informations, tout en assurant un certain niveau de confidentialité, et d’interagir avec les individus de son choix. ». En effet, Google+ agit à ces deux niveaux : confidentialité et portabilité des données personnelles, redonnant ainsi la liberté et le contrôle à l’utilisateur.

Un besoin inavoué: intégrer…

C’est bien mais à mon avis, ce n’est pas là encore le point fondamental de l’existence et probablement du succès d’un « autre » réseau social. Car qui a besoin d’un autre réseau social quand Facebook domine la planète sociale avec plus de 700 millions de membres et quand un réseau comme LinkedIn, domine aussi la planète professionnelle  avec 100 millions de membres ? Devant pareils chiffres, on serait tous portés à répondre : personne… Mais il faudra y regarder à deux fois.

En effet, Google+ vient, à mon avis, combler un besoin que nous avons tous., un besoin jusque là inavoué : intégrer… Nous avons, pour plusieurs, un blogue sur WordPress, un compte Twitter, un profil Facebook, un compte LinkedIn, un autre chez Flickr, chez YouTube ou DailyMotion, un autre à FourSquare et un autre comme agrégateur chez Netvibes. Et je ne parle même pas de Quora, de Paper.li, etc… Et tous ces sites se présentent avec des designs et des gabarits de navigation différents.

À chaque fois que je fais la liste de tous les sites ou réseaux auxquels je souscris, je ressens comme un malaise… En plus de  retenir mots de passe et expériences-utilisateur différents, est-ce que je me disperse ou comme le prétendent certains, je ne fais qu’additionner des pierres à l’édifice de mon identité numérique ? Comment gérer justement par la suite cette identité multiple et éclatée, dispersée aux confins de l‘infonuagique ?

Ne vaut-il pas mieux concentrer, intégrer ? Certains le pensent alors que du côté des grands joueurs sur le Web, que ce soit Google, Microsoft, Facebook et autres, ce n’est qu’une grande course au contrôle des données des utilisateurs, la Data War, mais aussi de la planète Internet, ce que Tim O’Reilly nomme « The Internet Operating System« . Je crois que les deux tendances vont se rejoindre sous peu et en ce sens,  je rejoins les propos tenus par Joshua Michéle Ross sur son blogue où il mentionne que cette intégration a pour but commercial de dominer le système d’opération Internet ou IOS en chinois.  Voici comment il présente son sujet:

« The great game on the Internet is to own as many of the disparate pieces that make up The Internet Operating System.   The pieces of this puzzle are many (and well covered in Tim O’Reilly’s post on the same which can be found here):

  • Identity (Think Facebook)
  • Search (think Google or Bing)
  • Photos (think Flickr, Photobucket, Picasa)
  • Music (think Apple, Amazon)
  • Software (Think Google Docs, Salesforce etc.)
  • Storage and computation (Think Amazon, VMware, Rackspace)
  • Location (Think Foursquare, Facebook)
  • Video (Think YouTube, Netflix)
  • Content Management (think WordPress, Tumblr, Blogger)
  • Telepresence (Think Skype, Cisco or AT&T)
  • Etc.

Dans chacune de ces catégories, Google est présent même si Ross ne les nomme pas (j’ai surligné en gras ceux qu’il a nommés) et on pourrait en mentionner d’autres : iGoogle, Google Maps, Google Cloud, Google Chrome, Google Hangouts, Google Buzz, Google Docs, Google etc. etc…

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Mais nulle part ailleurs, cette intégration n’est aussi visible que dans Google+. Ce qui m’a fait réaliser à quel point le niveau d’intégration des produits est poussé, c’est quand j’ai aussi changé de navigateur pour Chrome et ensuite lancé une recherche dans Google Search… Non seulement les interfaces sont-elles semblables mais la navigation est la même (barre noire ci-dessus) et cette navigation offre TOUS les services. Comme je l’ai mentionné plus haut, pas seulement ceux identifiés par Ross mais une foule d’autres qui font de l’offre de Google, celle qui est la plus variée, complète et intégrée. (ci-dessous, no 1)

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Ce qui permet aussi d’intégrer un service mal-aimé à ses débuts mais qui risque d’avoir une seconde vie. Sinon, il mourra au moins d’une belle mort. Je partle évidemment de Google Buzz (ci-dessus, no 2). L’intégration se poursuit mais à un autre niveau. Le mobile. Évidemment, Google+ est disponible en version mobile pour tous les téléphones intelligents Android et en particulier pour les Nexus (capture 3 ci-dessus). Le mien provenant directement de chez Google, vous imaginez… Ça va jusqu’au point où quand je prends une photo avec mon Nexus One, elle sont automatiquement et directement téléversées dans mes albums dans Google+ et prêtes à être traitées dans Picasa (voir capture 3 ci-dessous). Ce qui a fait dire à Euan Semple:

euan

Et pour en finir avec l’intégration, je ne voudrais pas passer sous silence le fait que dans mes résultats de recherche, qu’est-ce qui arrive en premier ? J’ai fait un petit test avec mon nom et comme on le voit ci-dessous, c’est mon profil dans Google+ avant même mon blogue…

integsearch

Jusqu’ici, j’ai surtout traité d’intégration de tous les produits Google. Avant de terminer ce billet j’aimerais aussi souligner deux autres fonctionnalités importantes de Google+. Deux fonctionnalités qui risquent d’assurer son succès.

Des cercles et des lieux de prédilection

Je ne dis pas qu’elles vont tuer la compétition avec Facebook et les autres réseaux sociaux mais au moins, elles montrent à quel point, Google+ est à prendre au sérieux. D’une part une fonctionnalité qui rappelle à certains le défunt FriendFeed, soit les « Circles ». En fait, il y a longtemps que la filière Google est associée à FriendFeed et l’inverse et le rachat par Facebook ne voulait-il simplement signifier la volonté du tuer le produit?

Possible mais il renait un peu de ses cendres dans Google+ et pas susprenant, plusieurs anciens employés de Friendfeed se retrouvent sur le projet Google+. Donc Circles:

montcircles

J’aime cette façon de créer et de gérer ses relations et ses réseaux et surtout de pouvoir sectionner le « stream » général et de pouvoir afficher le seul stream d’un cercle de relations éliminant ainsi beaucoup de bruit du flux général. Dans le montage ci-haut, j’ai isolé un cercle nommé Entreprise 2.0. du reste. En passant le curseur sur le cercle bleu, apparaissent les membres et les infos sur le cercle. En cliquant sur le cercle, j’obtiens une fenêtre où je peux demander à recevoir uniquement le flux des membres du cercle ( en haut à gauche).

Cette gestion serrée des flux et des relations permet de corriger un problème de Facebook. Combien d’amis voyez-vouz régulièrement dans votre flux Facebook? Pas beaucoup en fait. Il y a des amis que je n’ai pas vus depuis un an au moins… Ici, c’est différent…

Et je tenais à terminer ce billet en vous parlant des « Hangouts » ou lieux de prédilection selon mon traducteur virtuel. Certains diront qu’ils ressemblent à des forums ou des chats vidéo. Moi je les vois plus comme des canaux de vidéoconférence ou encore comme des cabines téléphonique Web… C’est un peu comme Skype!!! Bref, je veux discuter régulièrement avec des membres de mon cercle Entreprise 2.0? Pas de problèmes… Je vais dans le hangout que j’ai aménagé à cette fin… (ci-dessous)

monhang

En conclusion, présentement c’est la folie autour de Google+ avec des invitations qui se vendent sur eBay, etc. Buzz de la nouveauté ? Certes… Comme je l’ai mentionné dans le flux la première journée, je me sens un peu comme avec Twitter en 2007 quand nous n’étions que 200 000 environ à partager cette nouveauté et à en tester les limites et surtout capables de profiter d’une certaine tranquilité, sans spam, sans annonces publicitaires, sans sollicitation de compagnies ou d’agences de toutes sortes comme Coca-Cola, sans « Fan Pages » de Bono ou de Fabienne Larouche. Un peu comme une forêt encore vierge… Mais pour combien de temps encore ?

p.s. Je veux une fonctionnalité comme NetworkedBlogs pour automatiquement publier mes billets de mon blogue sur Google+. Pour cela, vous me direz, j’aurais dû choisir Blogger comme plate-forme de publication…

Communication interactive Événements

Groupe Canam ou comment faire la communication autrement…

28 juin 2011

Le titre de ce billet dit tout… C’est sur le groupe Facebook de mon récent cours à l’université de Montréal (capture ci-dessous) que j’ai pris connaissance de la plus récente initiative d’employés du Groupe Canam dans le cadre du 50e anniversaire de l’entreprise. Mes ex-étudiants (oui le groupe a survécu à la fin du cours) y mentionnent, fort à propos, que cette initiative illustre à merveille le sentiment d’appartenance de ces derniers à leur entreprise et leur appropriation de nouveaux médias de communication interactive.

 

videocanam

Elle illustre également plusieurs autres faits de la nouvelle communication interactive. Ainsi, il est clair, comme je le dis souvent, que les employés maîtrisent assez bien et souvent mieux que les spécialistes internes les nouveaux médias et outils issus du Web 2.0 et qu’ils savent s’exprimer par ces nouveaux canaux, en particulier les réseaux sociaux, dans leur quotidien à l’extérieur de l’entreprise.

Alors, quand on leur donne les moyens d’en faire autant à l’interne, il savent se montrer à la hauteur et savent produire des contenus de qualité même lorsque c’est sur leur temps à eux.. Ici, ce sont les canaux audio et vidéo, enregistrement en studio SVP. La qualité vaut celle des spécialistes de la communication traditionnelle, on s’entend…

Quand j’ai vu l’image arriver sur le mur du groupe à l’UdM, j’ai tout d’abord cru qu’il s’agissait du Lipdub Canam, réalisé l’an dernier mais qui revenait dans l’actualité. Ce lipdub avait été une autre initiative des employés dans le cadre du 50e… Mais non, il s’agit d’un autre vidéo et ce qui est encore plus intéressant, c’est qu’ici, les employés ne se sont pas limités à « dubber » un texte écrit et chanté par d’autres. Non, c’est un employé, Terry Leger, qui a créé les paroles et d’autres dont la surprenante Isabelle Beauregard, qui les ont chantées. Donc, voilà la vidéo en question :

En passant, cette vidéo est la version dite « internationale » car dix places d’affaires y ont participé, aussi bien au Québec, aux USA, en Inde et Roumanie etc… En fait, à chaque place d’affaires, les employés ont tourné une vidéo de leur propre enregistrement. On a ensuite fait un montage qui donne une vue d’ensemble de l’entreprise et de tous ses employés. Génial !

Ouverture et clairvoyance

Ce qui est aussi fantastique c’est que les employés l’ont fait de leur propre initiative, sans l’incitatif de la Direction. Mais tout aussi fantastique a été le réaction de cette dernière face à cette initiative. Loin de réprimer, de bloquer, de censurer, le président et chef de l’Exploitation, Marc Dutil a au contraire poussé pour que la vidéo soit mise au plus vite sur YouTube faisant ainsi preuve d’une belle ouverture mais aussi de clairvoyance.

En effet, vous imaginez à quel point cette vidéo risque de devenir virale et pas seulement au sein de l’entreprise. À l’externe elle constitue un formidable outil de communication et de mise en valeur de l’entreprise. Auprès des clients, entre autres mais aussi auprès de tous les futurs et potentiels employés de l’entreprise et auprès de ceux qui y travaillent actuellement.

Ainsi et pour ne pas être en reste, les employés du siège social à St-Georges-de-Beauce  y sont allés eux aussi de leur propre initiative et se sont montrés aussi créatifs. Ils ont décidé de faire ce que l’on appelle en chinois un « Stop Motion« . Il s’agit de faire un montage photo, de le coupler avec de la musique et de le mettre en vidéo sur YouTube. Voici le résultat du montage fait à partir de plus de 10 000 photos pour en sélectionner 1 727, 540 heures de travail (sur leur temps personnel), 137 participants et un comité de 10 personnes :

Il n’y a pas que ces trois initiatives qui sont le fait d’employés ou qui mettent en vedette des employés dans le cadre de ce 50e anniversaire de Groupe Canam. Il y a des initiatives plus traditionnelles et organisées par les Communications comme des opérations portes-ouvertes, mais celles mentionnées ici ont l’avantage d’illustrer qu’on peut faire de la communication interne et externe autrement et que les employés ne demandent pas mieux que d’en être partie bénévolement et parfois les vedettes et c’est tant mieux !

Blogues Communication interactive Real-Time Web

Blogue, Facebook, Twitter… Mais où est rendue la conversation ?

27 juin 2011

L’idée pour ce billet s’inscrit dans une série amorcée en 2008 sur la miniaturisation des conversations sur le Web, en particulier avec l’apparition de Twitter en 2007. Par la suite, j’ai commis plusieurs billets sur le sujet mais en particulier un dernier en février 2010 où je me demandais si la conversation avait ou non quitté la Blogosphère.

comment

Cette question je me la pose encore plus en ce pluvieux mois de juin, car je viens de reprendre la publication de billets après une halte non-voulue de plusieurs mois. Et c’est encore plus frappant: la conversation est de plus en plus rare sur les blogues  Ce que je disais l’an dernier c’est que la rétroaction conversationnelle de notre lectorat s’exprime ailleurs et autrement.

Où et comment ?

D’une part, dans la grande rivière de la micro-conversation (ou micro-blogging) et par le nombre de «re-tweets» ou RT d’un billet mais aussi par les quelques mots qui accompagnent cette recommandation. Car il s’agit bien de recommandations. Si quelqu’un prend le temps de recommander votre billet c’est du moins qu’il l’apprécie ou encore qu’il trouve le contenu pertinent, ou que ce dernier sert  à faire avancer la réflexion collective sur un sujet donné. Mais ce n’est pas de la conversation, on s’entend…

Depuis le début des blogues, les lecteurs pouvaient devenir commentateurs et participer à un débat communautaire sur une idée soumise dans le billet. Maintenant, avec le Web en temps réel, les outils mobiles et les réseaux sociaux comme Facebook ou LinkedIn, ils deviennent des passeurs, des relayeurs d’information et élargissent non pas seulement les débats possibles mais aussi la communauté et le fameux accès «sérendipitique» à la connaissance. Ils deviennent aussi des organisateurs ou curateurs de contenus avec l’arrivée de Paper.li, de Storify.com, de Flipborad ou encore de Webdoc.com mais encore là, où est la conversation ???

25billion

Les blogues et les micro-blogues et les réseaux sociaux peuvent-ils être complémentaires ??? Dans un monde idéal, les billets de blogues ou encore les articles dans les médias traditionnels ou Web fourniraient les contenus. Twitter, Facebook et compagnie fournissent maintenant la communauté à informer. Et dans une moindre mesure, ladite communauté converse, du moins c’est ce que veut prétendre Facebook.

Se crée donc divers types de consommateurs de contenus plus ou moins actifs, comme le démontre cette carte du monde des réseaux sociaux (Cliquez sur l’image ci-dessous pour télécharger le .pdf). Vous y retrouvez le nombre d’utilisateurs par pays mais surtout, vous retrouvez trois types de personnes qui consomment les contenus: les Messagers, les Sharers et les Groupers. Mais encore là, ces trois groupes ne font que transmettre ou curer de l’information produite par les créateurs (les publishers tels que définis par Paper.li), groupe qui n’est pas tenu en compte par GlobalWebIndex parce que ce groupe n’est pas sur les réseaux sociaux. Il crée du contenu sur les blogues, les podcasts, la Web télé et les médias traditionnels en ligne.

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Sans surprise, l’endroit où se brasse l’information, les conversations et la consommation c’est le plus grand réseau social au monde: Facebook. Vous avez vu les chiffres publiés il y a quelques mois sur le Web et que je reproduis plus haut dans ce billet. Dire qu’au moment où ils ont été publiés, il y avait 610 millions de membres sur FB. Nous en sommes maintenant à 750 millions ! Mais la question demeure : et la conversation dans la Blogosphère ? Disparue ou presque au profit de la grande agora mondiale où chaque minute, comme le montre la capture d’écran (ci-dessous), il se publie plus de:

statuts

95 000 statuts, 80 000 posts sur nos murs, 65 000 photos, 50 000 liens et surtout 500 000 commentaires… En voici une autre illustration mais vidéo faite par Time.com/video et qui diffère légèrement quant aux chiffres et en propose d’autres :

Que faut-il faire pour nos blogues ?

Je sais qu’ici je ne serai pas populaire mais à mon avis, il est temps de fermer les commentaires sur nos blogues et à la place, ouvrir sur ces derniers des flux en temps réel à la suite de chaque billet, de relier notre propre ruisseau d’information au grand fleuve Web, ce que font déjà les réseaux  sociaux  tels que Facebook, LinkedIn, Twitter, etc.).  Mais pas encore les blogues ou du moins la majorité d’entre eux. Il y a bien celui de l’ami Sameer Patel qui propose pareille option mais ce n’est pas la règle.  Vous avez un commentaire ou vous « retwitterez » ce billet ???

Communication interactive Études Internet Mobilité Real-Time Web

Voici un billet qui porte sur le futur avec plein de références au passé. Pas pire, non ?

22 juin 2011

C’est très rare que je fais des billets sur le passé mais le sujet en vaut la chandelle… Dans celui publié lundi sur la mobilité, je faisais référence au reportage spécial réalisé en août 2000 (oui, vous avez bien lu…) par Steven Brier dans le défunt magazine Inter@ctive Week, devenu depuis le eWeek en ligne et produit par ZDNet. Dans ce reportage de fond sur plusieurs facettes du futur du Web intitulé « Internet 2004 – Inside Tomorrow »,  Brier et plusieurs autres journalistes et une batterie d’experts en technologies, dont Tim O’Reilly, ont fait d’étonnantes prédictions, certaines d’une étonnante précision onze ans plus tard, d’autres carrément à côté de la plaque. Et bien sûr ils ne pouvaient pas prévoir le Web 2.0, les iPads ou la mobilité. Ou le pouvaient-ils ???

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Dans ce premier montage, la « Une » du magazine est datée du 28 août 2000 (premier encadré à gauche) et surtout la première page de la série de reportages est intitulée : » People Get Ready For a Whole New Internet ». La rédaction avait-elle mesuré toute la portée de ce titre ?. À ce moment, ils extrapolaient pour 2004 !!! Imaginez… Le Web 2.0 est apparu quand ? Quand Tim O’Reilly a-t-il inventé ce terme devenu un peu mythique ? Oui, oui, 2004… Mieux, lisez bien le premier paragraphe du texte d’ouverture que je reproduis ci-dessous:

« It’s coming. If we listen closely, we can hear it above the pitter-patter of many feet: the ringing in the distance of little phones, the beep-beep of millions of tiny computers talking to each other. It’s a new Internet, a new way of doing busibness. Like the little flying saucers that remade a burned-out buiding in the 1987 movie Batteries not included. Ten of thousands of mini-devices will remake the Internet and change how we interact with each other. »

Des petits téléphones et de minuscules ordis qui préfiguraient les les téléphones intelligents, NetBooks et iPads qui viendraient un petit peu plus tard que 2004 mais quand même… Et plus loin, on peut lire : « Preriodically, at a conference or trade show, we would hear about a future of prevasive or ubiquitous computing, the ability to remain constantly connected – sort of « All Net, all the time ». That future is about to arrive ». Et il est arrivé en effet et ce n’est pas quatre ans plus tard qu’on mesure tous les impacts de cette révolution et de ce nouveau Web interconnecté, en temps réel et mobile mais bien une décennie plus tard.

C’est dans cette vision de l’Internet en 2004 et ainsi présentée en début de reportage que le tout était génial. Par la suite, sur les tendances à venir, c’est plus faible avec des bons coup et des erreurs mais les tendances, ce n’est pas nouveau… On a ce genre de litanies à toutes les fins d’année… Donc, en 2000, on avait listé le eLearning, le journalisme Web, le copywright, l’identité numérique, l’outsourcing, le boom du BtoB et le sans fil comme grandes tendances et pour chacune, un ou une auteur(e) s’était avancé(e) à commenter.

learning

Dans les deux premiers (ci-dessus), une bonne et une très mauvaise prédiction. En ce qui concerne le eLearning, on titrait: « Virtual learning struggling to make the grade ». En fait, dans le texte on parle du eLearning car depuis les deux concepts se sont séparés avec l’apparition des univers virtuels et du Serious Gaming. Quant au eLearning plus traditionnel avec professeur disponible à distance en vidéo-conférence, assisté d’un tableau blanc virtuel et de la possibilité pour les étudiants de poser une question à la fois en levant une petite main virtuelle, il n’a jamais pu combler les attentes… Surtout parce que les logiciels conçus à cette fin ont été trop compliqués à maîtriser aussi bien par les profs, les professionnels de l’apprentissage et surtout par les utilisateurs. En plus les logiciels 1.0 coûtaient et coûtent encore trop cher mais de là à faire du eLearning une grande tendance du Web ? On repassera…

Quant au journalisme sur le Web qui n’aurait pas de futur, là l’auteure Kathleen Quinn s’est complètement gourrée… Elle a pris la télé des années ’50 comme référence en disant qu’à l’arrivée de cette dernière des journaux et des magazines avaient disparu mais que cela n’arriverait ps avec le Web et que le journalisme avait un futur lié aux journaux !!! Et Mme Quinn d’ajouter: « As the smoke from the Web journalism’s intense burn rate clear, it’s becoming easier to see that the job of being journalism’s flame keeperstill fall to print newspapers, with their solid foundation of local advertizing ».

Le test de la dure réalité, des journaux qui meurent l’un après l’autre faute de publicité qui se déplace vers les médias sociaux et les journaux en ligne ou strictement mobiles comme The Daily pour iPad ou encore la triste fin de grève au Journal de Montréal et la fin du journalisme syndiqué, à temps plein et gros salaire pour faire place à la convergence des nouveaux médias et aux postes précaires mais taillés sur mesure pour les « journalistes-entrepreneurs« , est venue la rattraper et défaire son argumentation.

Demain, on verra que les auteurs des textes sur le marketing Web,  l’identité numérique et le sans fil ont eu plus de succès et forment une partie de l’ossature du Web actuel…