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Rencontres de femmes digitales et soirée au Château Giscours…

5 juin 2008

Je reviens aujourd’hui sur deux rencontres faites lors de mon récent marathon bordelais. Il s’agit de rencontres, comme le dit l’une d’entre elles de «femmes digitales», la première étant, bien entendu, Isabelle Juppé. Au-delà des et de nos blogues et de l’intégration du Web 2.0 en entreprise, notre discussion a porté sur deux sujets qui me passionnent : L’intégration des jeux vidéo dans le cursus scolaire et les entrepôts de données…

Lors de notre rencontre-débat à la librairie Mollat, à Bordeaux, j’avais à peine effleuré le sujet du «Digital Game Base Learning» beaucoup plus important, à mon avis, que la simple utilisation des jeux vidéos par les jeunes et de ce que peuvent faire les parents face à ce phénomène en constante croissance… Au restaurant chez Jean, par la suite, j’ai eu l’occasion d’élaborer sur le sujet et celui des entrepôts de données avec Isabelle mais aussi plusieurs autres femmes digitales-blogueuses.

Depuis ma rencontre avec Marc Prensky à New York, je suis profondément convaincu que les jeux tels que World of Warcraft et tous les «Serious games» à venir sont une partie de la solution au décrochage scolaire chez les garçons et aussi une possible réponse au Québec au fort taux de suicide chez ces derniers.

En fait, l’école, comme les entreprises sont en fracture face à la société numérique qui ne cesse de croître et qui, comme une lame de fond, est en train de tout balayer sur son passage. Surtout la relation de hiérarchie et de pouvoir verticaux qui sont à la base même de notre société occidentale et le ciment de ses institutions.

Cette fracture numérique nous mène tout droit à ce que Ray Kurzweil et d’autres, même chez Microsoft, appellent la singularité technologique, la théorie où l’homme et la machine finissent par se rejoindre… Le cerveau humain, selon Kurzweil, sera entièrement «cartographié» d’ici 2020, ce qui permettra, selon lui, l’apparition des cyborgs et des robots humanoïdes mais aussi d’intégrer au cerveau des connexions synaptiques lui permettant de passer de l’univers réel au virtuel et inversément… D’où l’importance, entre autres, du «Digital Game Base Learning». De la science-fiction, tout cela ? Écoutez plutôt la conférence qu’il a donnée à TED l’an dernier.

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D’un autre côté, Google travaille sans relâche sur son projet d’ordinateur planétaire. Le but non-avoué : Créer une mémoire unique de l’Humanité, une sorte d’Encyclopedia Galactica, imaginée par Isaac Asimov dans sa série Fondation. Pour que cette mémoire prenne forme, Google, Amazon et Microsoft sont en train de parsemer la planète de méga-centres de serveurs, pour l’entreposage de données.

Et c’est là mon second sujet favori : Les usines d’information ou «Information Factories» telles que définies par Wired. Et justement, ce fut mon second sujet d’entretien avec Isabelle Juppé car dans son livre «La Femme digitale», elle consacre plusieurs paragraphes à la nouvelle bibliothèque d’Alexandrie et à son système de stockage des données basé sur la «petabox», une invention de Brewster Khale d’Internet Archive de San Francisco et capable d’engranger 1,5 petabyte de données, ce qui a permis à la bibliothèque égyptienne de numériser et d’archiver 50 milliards de pages Web.

Impressionnant mais bien peu de choses, désolé, quand comparé aux usines de Google, comme celle de The Dalles en Orégon, qui emmagasinent déjà plusieurs centaines de petabytes de données et qui grossissent quotidiennement de plusieurs térabytes de Gmails, de pages MySpace ou Orkut, de cartes et données Gmaps, de vidéos YouTube, de blogues personnels et autres services Web maintenant offerts aux entreprises.

Imaginez la somme de données qui sera bientôt entreposée dans ces usines de serveurs construites souvent dans d’anciennes alumineries alimentées en énergie par des barrages ou centrales capables de produire plusieurs gigawatts d’électricité. Et toute cette capacité maintenant accessible à tous, vous et moi et pas seulement qu’une bibliothèque (le principe de la Longue Traîne et du Web 2.0) pour un milliardième de cent par byte d’entreposage et quelques 10 sous seulement par gigabit/seconde de bande passante !

C’est donc sur ce sujet que s’est terminée notre rencontre qui risque d’être renouvelée en juillet car Isabelle et son mari, Alain Juppé, maire de Bordeaux, seront au Québec pour les célébrations du 400e anniversaire de la ville de Québec.

Lors de cette soirée fin de marathon, au restaurant Chez Jean, j’ai aussi rencontré deux autres femmes formidables. Décidément, les femmes digitales sont de plus en plus présentes dans mon cercle réel et virtuel d’ami(e)s… Il s’agit d’Isabelle Brezzo (tiens une autre…) et de Florence Gauté. Toutes deux sont à les têtes dirigeantes de l’Association PRIMA, une OBSL qui a pour mission de «faire oublier les souffrances de la maladie et de l’hospitalisation chez les enfants en rompant l’isolement, le temps d’une connexion» et travaille au développement de projets plurimédias pour ces enfants.

Dans l’ordre habituel : Isabelle Brezzo, Didier Honno et Florence Gauté, tous trois de PRIMA

Le temps d’une première rencontre et une autre est fixée pour la veille de mon départ. Je vous reparle donc de leur Soirée de Gala qui aura lieu le 4 juillet prochain. J’aurais bien voulu y assister, surtout que le gala aura lieu au Château Giscours, un des grands crus du Médoc…

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Bordeaux mardi : Journée-marathon (prise 1)

4 juin 2008

Je suis assis devant mon clavier et essaie de mettre mes idées en place en ce matin finalement ensoleillé. Faut dire que la journée d’hier a été plus que mouvementée. Sous un ciel toujours incertain et un temps humide, elle a commencé à la Cité Mondiale, le centre de congrès de Bordeaux, non loin de la Garonne et de la place des Quinconces.

Bordeaux vu du toit de la Cité mondiale

Plus que mouvementée, elle a été un véritable marathon… Tout d’abord le repas du midi à la Cité mondiale. Nous sommes alors les hôtes de l’AEC et de l’Apacom, deux associations qui regroupent les communicateurs et les gens du Web. Nous sommes assis avec Marcel Desvergne, Délégué général de CI’NUM et président de l’AEC, Charles-Marie Boret, président de l’Apacom et aussi Direction de la communication à la Mairie de Bordeaux et de l’organisateur de cette rencontre, Laurent-Pierre Gilliard. À notre table, il y a aussi notre hôtesse bordelaise Hélène Frébourg, un autre conférencier et blogueur, Olivier Andrieu ainsi que Philippe Martin et moi.

OLlivier Andrieu et Philippe Martin

Dans la salle, pas moins de 60 à 70 personnes. Du groupe, un bon mélange entre personnes digitales et quelquefois virtuelles et d’autres peu branchées. Je fais le test des mots ésotériques : blogues, Twitter, Skype, tagging, WoW et Ideagoras. Aux trois premiers, j’obtiens 50 % de mains levées en guise d’utilisation, au quatrième, trois ou quatre et au dernier aucune…

Je leur parle des natifs du numérique et des immigrants… Dans la salle, la majorité sont des immigrants, soit des gens de plus de 30 ans, donc pas nés avec l’ordinateur, l’internet, le Wifi, les téléphones mobiles, les jeux vidéo, les iPods et autres lecteurs MP3. Je les introduis aux usages du Web des natifs et leur fais prendre conscience que ces natifs seront bientôt les patrons et employés des entreprises d’aujourd’hui.

Philippe comme plat de résistance…

Je parle donc autant d’usage des nouvelles technologies que des changements profonds qui vont s’opérer dans l’entreprise,, surtout en matière de hiérarchie, de pouvoir et d’autorité. Je sers donc d’apéro, une fois de plus. Je mets la table technologique pour Philippe et Olivier qui viendront prendre la relève, le premier pour traiter de blogues et de podcasts et de micro-blogging, le second de référencement.

Il est presque 14h30 quand nous quittons l’endroit. Direction L’échangeur tout près, où nous attend un autre public, celui rassemblé par la Chambre de Commerce et de l’Industrie de Bordeaux, sous les bons auspices de la star-blogueuse-techno Claire Decroix. La suite, donc dans le prochain billet.

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Bordeaux mardi : Journée-marathon (prise 2)

4 juin 2008

Nous arrivons donc à L’échangeur où, comme je l’ai mentionné, nous attend un autre public, celui rassemblé par la Chambre de Commerce et de l’Industrie de Bordeaux, sous les bons auspices de la star-blogueuse-techno Claire Decroix. Sur le podium, nous nous retrouvons, Philippe et moi, en compagnie de Thomas Parisot, dit Oncle Tom et Lesley Garreau, les deux responsables du Blogcamp bordelais et de Jean-Marie Leblanc, journaliste-blogueur au journal du Sud-Ouest.

Le public de l’Echangeur. Au premier plan : Isabelle Juppé, Hélène Frébourg et Laurent-Pierre Gilliard

C’est l’occasion pour moi d’élaborer sur le thème de l’Entreprise 2.0, donc de l’intégration des technologies du Web 2.0 dans les entreprises, et ce, par le biais des refontes intranet. Plusieurs questions de la salle sur le changement organisationnel que cela nécessite et surtout sur le fait que les dirigeants d’entreprise, surtout en région, sont des immigrants du numérique farouchement opposés à tout changement de l’ordre établi en leurs murs, surtout en matière de hiérarchie.

C’est le moment choisi pour leur expliquer que les dirigeants sont moins fermés au message 2.0 que prévu. Que ces derniers savent très bien que leur organisation se devra de changer inéluctablement. Qu’ils savent par contre que cela ne se fera probablement pas de leur «vivant» en entreprise. Qu’ils se rendent compte que pour demeurer compétitifs, ils se doivent d’attirer des employés jeunes et compétents et les retenir et que pour ce faire, ils se doivent de mettre en place les vecteurs de changement organisationnel qui favoriseront leur arrivée, et leur épanouissement.

Philippe intervient ensuite sur les blogues en expliquant comment ces derniers peuvent servir aux entreprises, autant à l’interne qu’à l’externe et quels avantages économiques elles peuvent en tirer. Suivent ensuite Thomas et Lesley qui viennent préciser l’offre de blogue, surtout le comment faire et combien ça coûte, question inévitable… Suit ensuite M. Leblanc qui lui, vient expliquer que son journal héberge près de 400 blogues de lecteurs traitant de tous les sujets et qu’il est seul pour leur répondre et qu’en plus, il en écrit une vingtaine à lui seul. Scepticisme sur le podium…

Après la période de question d’une salle visiblement intéressée et aussi bigarrée, nous prenons rapidement la route de la troisième étape de notre marathon : la librairie Mollat, en plein centre-ville de Bordeaux, Mollat étant le plus grand éditeur et diffuseur de prose technologique. C’est le patron qui nous reçoit. Faut dire que nous arrivons en compagnie d’Isabelle Juppé qui avait assisté aux présentations à l’Échangeur. Il fait une chaleur suffocante au troisième étage…

Le livre «Pourquoi bloguer», bien en vue sur la table d’entrée et bien en vente, les gens se pressent pour l’acheter. À la fin de la séance il n’en restera plus un seul et il faudra de l’encre et de la sueur pour les dédicaces. Entre-temps, nous prenons place sur le podium et c’est parti avec Isabelle en animatrice de panel, flanquée de Philippe et moi-même. Ses questions sont bien ciblées pour chacun de nous au départ. La fracture numérique et les nouvelles générations de mon côté, les blogues du côté de Philippe. Ce dernier en profite pour amener la conversation sur le terrain de l’éducation et la valeur de ceux-ci chez les jeunes au primaire.

Isabelle tente ensuite de me repasser la parole sur un autre sujet plus entreprise mais je recentre mon propos sur ceux de Philippe. Je tiens à parler de l’apport global des nouvelles technologies en milieu scolaire et surtout sur l’importance de l’introduction du Serious Gaming et du DGBL de Marc Prensky afin de contrer, chez les jeunes garçons, la tendance marquée au décrochage scolaire et comme résultante, un fort taux de suicide.

Le débat s’engage alors avec la salle sur les relations parents-enfants avec la technologie et toutes les peurs et les craintes que l’internet et les jeux suscitent. Je tente de dédramatiser l’image des jeux vidéos et l’usage qu’en font les jeunes, question de bien ,montrer aux parents et autres personnes présentes dans la salle, que les jeux ne sont pas l’image qu’en font les médias et que le fait de jouer dans le virtuel ne veut pas dire qu’on se coupe du réel. Bref, un débat passionnant qui se termine sur une note toute féminine de la part d’Isabelle sur la présence des femmes dans les nouvelles technologies et le besoin d’inciter ces dernières à investir ce champ qui est trop souvent identifié comme un monde strictement masculin, ce qui, en fait, est faux et cela, Isabelle le prouve dans son bouquin «La femme digitale». Et le marathon n’est pas terminé…

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Bordeaux mardi : Journée-marathon (prise 3)

4 juin 2008

Oui, le marathon n’est pas terminé… Philippe et moi sortons de chez Mollat pour se diriger vers le restaurant chez Jean, le QG de la Libellule Digitale où elle nous attend avec une foule de gens invités pour l’occasion dont les représentants de l’Union des Côtes de Bordeaux qui assurent l’approvisionnement en vin alors que chez Jean assure la bouffe dont un merveilleux Parmentier de canard : À se rouler par terre, tellement c’est bon !

Mais avant de pouvoir finalement relaxer et profiter d’un instant de repos, il faut s’asseoir en compagnie de la journaliste plurimédia Suzanne Galy pour une entrevue d’une bonne demi-heure sur notre présence à Bordeaux et les thèmes abordés lors des trois conférences précédentes. Le message est bien rodé mais Philippe et moi en sommes presque au bout du rouleau.

Nous entrons finalement chez Jean et plongeons dans la foule. Vin, bouffe et conversations vont nous tenir encore en éveil jusqu’à minuit. Des rencontres fortuites et magiques avec des blogueuses gourmandes ou techno telles que Anne Lataillade, Claire Decroix, Audrey Bourdin, Pauline Deysson et surtout avec un chef cuisinier invité et membre de la délégation des Premières Côtes de Bordeaux, Jeff Lizotte. Hélène l’a présenté comme un américain mais j’ai accroché sur son nom et lui ai parlé.

Il s’agit, en fait, d’un chef bien québécois (de Québec) qui travaille aux States pour le moment ! Le monde est petit… Présentes aussi à cette soirée, la charmante Isabelle Brezzo et sa présidente de Prima, Florence Gauté, une bonne connaissance de mon amie Pascale Avarguès, directrice Organisation et Informatique à la Mairie de Bordeaux et elle aussi présente. Et comme il est question de la Mairie, je souligne en terminant la présence encore une fois impressionnante d’Isabelle Juppé.

Héalène Frébourg, alias Stella de la Rhune, alias Libellule Digitale

Les deux, soit Isabelle et Hélène auront été des hôtesses formidables, des collègues blogueuses hyperactives et finalement des amies immensément précieuses. Il me tarde de les revoir bientôt au Québec car tôt ou tard, ce sera à leur tour de tenir la forme marathonienne !

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Paris – Bordeaux : Yulbiz, Intrablog, Tariquet et speed-dating…

2 juin 2008

La fin de la conférence de Paris était couplée avec une rencontre spéciale avec les blogueurs d’affaires de Paris, lors d’un Yulbiz-spécial, organisé par l’ami Fred Cavazza au Harry’s Bar. L’occasion de reprendre contact avec l’ami Philippe Martin, fraîchement arrivé de Montréal et de poursuivre les contacts avec Fred, Bertrand Duperrin, mon hôte de marque à Paris,Vincent Berthelot, Xavier Aucompte, Gilbert Réveillon, Phil Jeudy et j’en passe…

Xavier Aucompte et Claire Leblond

Une soirée qui fut aussi l’occasion de faire la connaissance, par l’intermédiaire de Bertrand, avec Claire Leblond, une Lillo-parisienne, très impliquée dans le développement des expertises 2.0 en entreprise et en stratégies et management d’entrepreunariat…très français mais d’un autre côté, très dynamique par l’approche communautaire, près de la relève.

Bref, un beau moment de «réseautage», encore une fois généré par les blogueurs d’affaires…Avant-dernier contact avec Paris avec un intermède quelque part près de Marne-la-Vallée. Non, non… Pas à Euro-Disney mais bien chez l’ami Vincent Berthelot qui m’a aimablement hébergé vendredi soir après notre présence à la réunion du jury des prix Intrablog et Intraverse. Des prix qui récompensent le travail des entreprises à l’échelle internationale en matière d’intégration des technologies du Web 2.0 et du Web 3D.

Une partie du jury Intrablog-Intraverse à Paris

Les résultats de cette compétition internationale seront connus le 5 juin, donc très bientôt. Le dévoilement se fera à Paris et met en compétition, pour la première fois, des entreprises françaises et québécoises. A surveiller donc… Je vous bloguerai d’ailleurs les résultats en direct de Paris !

Je quitte Paris par un samedi matin hésitant pour Bordeaux et un week-end (entendre fin de semaine) tout aussi hésitant. En fait, le temps en Aquitaine est tropical, genre mousson. De la flotte à en faire déborder les rivières, à en faire exploser les lucarnes de châteaux de grands crus classés à St-Émilion sous l’assaut des coups de foudre (éclairs, bien entendu). Et des périodes de soleil où il fait bon et chaud.

Passe donc le W-E en attente de ma rencontre du lundi… Rencontre planifiée de longue date avec Hélène Frébourg, alias, Stella De la Rhune avec Philippe Martin et Claire Decroix, question de planifier notre journée du mardi. J’arrive tôt au resto chez Jean, quartier général de Stalle de la Rhune. Trop tôt, c’est fermé. Je m’abrite de la pluie et attends l’arrivée du personnel et ensuite du couple Frébourg-Martin.

Hélène-Stella savent recevoir et faire les choses, à preuve la photo ci-dessus et la promesse de la bouteille de Tariquet est tenue des deux côtés ! Et c’est le temps de travailler et de planifier à journée du mardi, qui sera chargée : Rencontre le midi avec les communicateurs de l’Aquitaine, rencontre en fin d’après-midi avec la chambre de commerce, rencontre en début de soirée dans une grande librairie de Bordeaux ( Mollat) avec Isabelle Juppé, auteure de la femme Digitale et finalement rencontre chez Jean pour le repas du soir en «speed dating» avec tous ceux intéressés par la cause digitale Québec-France.

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J’ai hâte de vous parler de ma rencontre et de la conversation que l’aurai avec Isabelle Juppé. J’ai lu son livre et j’ai bien des questions. Son bouquin sur la Femme digitale et la place numérique de la femme dans l’univers Web 2.0 est à lire, tous genres confondus. Bref, je consacrerai un billet à ce sujet particulier dans les prochains jours. Donc, à suivre demain, la saga Web 2.0 bordelaise. Et vous pouvez aussi consulter les podcasts de Philippe sur le sujet.

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Fin de conférence : Pyramide de Blot, vie résiduelle et cet inconnu nommé Web 2.0…

31 mai 2008

Après la pause du déjeuner est venue une des belles surprises de cette dernière journée de conférence : La présentation orchestrée par l’ami Éric Blot sur comment exploiter les possibilités du Web 2.0 dans un dispositif de communication interne. Éric faisait une présentation générale du Web 2.0 et y est allé de données fort intéressantes dont celle que le France compte pas moins de 60 millions de blogues mais que seulement 7% les utilisent pour s’exprimer sur leur entreprise (blogues d’affaires).

Le plus intéressant, c’est quand il a présenté sa pyramide (sans être pour autant pharaon) des besoins de communication des entreprises, pyramide inversée par rapport à celle de Maslow et que j’ai baptisée la pyramide de Blot :

Après cette entrée en matière digestive, Éric a passé la parole à Sylvain Hudelot, de France Télécom qui lui, a parlé de «Marketing stratégique – Orange Labs», soit un cas concret de mise en place d’une bonne partie des outils du Web 2.0. À part le cas mondial d’IBM et celui, partiel de BlueKiwi chez Dassault, c’est à mon avis, le premier cas concret d’implantation à large échelle de l’entreprise 2.0.

Le cas Orange vise autant les gestionnaires que le marketing et vente, les communications et les RH et pour cela, utilise aussi bien les blogues que les wikis et les réseaux sociaux professionnels, les RSS, posdcasts et autres outils de collaboration. Je vous ai déjà écrit que le fait d’utiliser un outil de réseautage professionnel en lien avec le bottin d’entreprise permet pour la première fois de relier les employés entre eux par expertise et permettre à un jeune qui entre en entreprise d’immédiatement être en mesure de retrouver qui fait quoi dans sa nouvelle entreprise.

C’est le cas ici pour le réseau social «MyNetwork», mis en place pour 4, 600 marketeurs. L’implantation s’est faite en deux phases (virale et comm.). Plus de 1 000 inscrits à date et 60% de ces derniers ont déjà invité une ou plusieurs personnes à rejoindre leurs réseaux. Résultats fragmentaires, certes mais qui augurent bien.

Ce que je retiens et qu’a démontré Jane McConnell dans la présentation suivante, c’est qu’en France, les projets lèvent mais en sont encore à la phase du projet-pilote ou de la première implantation avec peu de mesures concrètes, ce qui devrait venir dans les 12 prochains mois.

Jane est venue présenter la dynamique wiki en entreprise et surtout le phénomène «wiki plus ou wiki à la place», une tendance de plusieurs entreprises à se servir de cet outils pour remplacer l’intranet.
Le wiki ne remplace pas l’intranet ; il en fait partie et vise la construction plurielle d’expertise ; c’est le message qu’elle voulait faire passer, entre autres à Isabelle Demerson de Disney qui avait comme projet d’en implanter une série à titre d’intranet. Jane a aussi parlé statistiques d’adoption puisqu’elle sonde annuellement les entreprises sur leurs intentions en matière d’adoption des nouvelles technologies, sondage et résultats que vous pouvez retrouver sur son site. Et un petit mot sur la conférencière suivante, Anne Cousin, avocate et qui à chaque année apporte sa douche d’eau froide juridique sur la conférence. Je retiens que j’ai, en plus de ma vie réelle et virtuelle, une troisième vie : résiduelle…

Constat final de la conférence : Les entreprises françaises et leur communication interne carburent encore aux stratégies et outils traditionnels. Souvent les RH et Ti les poussent à adopter les nouveaux outils. Ces derniers lancent donc une refonte intranet 2.0 sans trop savoir pourquoi, sans avoir une véritable stratégie commune Comm-RH-Ti, soutenue par la direction : Dessine-moi un intranet 2.0… Et un peu comme un Petit Prince, elles sont fascinées par cet inconnu nommé, pour l’occasion Web 2.0.

Une fascination qui n’est pas le seul fait de la France mais aussi des USA et du Québec. À témoin le rapport récemment publié par la société Forrester sur les grandes tendances 2008 en matière de gestion de l’information et du savoir. Parmi les cinq priorités identifiées, l’intégration ou pas du Web 2.0 en entreprise. Nonobstant ces derniers constats, la France a au moins un an d’avance sur le Québec en matière d’intégration, ce qui n’empêche pas quelques initiatives québécoises de percer ce que l’on verra dans mon prochain billet consacré aux prix Intrablog et Intraverse.

Céline, moi, Constance

Un grand merci en terminant, aux organisatrices de la conférence annuelle des responsables de la communication interne, soit Céline Boittin et Constance Dufrene, toujours aussi accueillantes, toujours aussi professionnelles.

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Dessine-moi un intranet 2.0 (suite)

30 mai 2008

Si la première journée de la conférence des responsables de la communication interne a été consacrée à la communication interne traditionnelle, la seconde fut sans contredit plus interactive et plus technologique. Outils de publication d’un journal en ligne avec interface de publication simplifiée pour les auteurs (graphique et contenus), usine de blogues, intégration de wikis, diffusion en WebTV et outils de mise en relation professionnelle. Les outils essentiels pour être en mesure de dire comme le Petit Prince : Dessine-moi un intranet 2.0.

Je retiens donc les présentations de Thérèse Prud’homme, du groupe Areva. C’est elle qui est venue expliquer que le groupe multinational a pris la décision de revoir ses flux d’information traditionnels, ce qui inclue le journal d’entreprise, d’éliminer toutes les publications écrites et hétéroclites et d’en arriver à créer un outil de publication de journaux en ligne avec gabarits normalisés et processus d’approbation et de mise en ligne. Pour ce faire, ils ont utilisé SharePoint mais ont dû l’adapter, ce qui en soi, fut toute une aventure qu’elle a expliqué. Complexe mais finalement tellement plus simple.

N’en demeure pas moins que l’outil demeure aux mains des spécialistes de la communication. Un outil technologique qui leur simplifie la vie mais qui n’offre pas la possibilité aux employés de s’y exprimer librement. Pas encore du contenu généré par les utilisateurs et commenté par eux. Donc pas encore 2.0…

La présidente de la journée Jane McConnell et Catherine Guez

Plus 2.0, le projet-pilote chez Renault. Les communications internes ont implanté dix blogues d’experts sur leur intranet qui rejoint 80 000 personnes sur une possibilité de 130 000… En surveillant les résultats de l’expérience, Catherine Guez, la chef de projet, s’est rendue compte que 38% des répondants à un sondage, disaient consulter les blogues mais que seulement 12% d’entre eux avaient commenté.

Je comprends les résultats un peu décevants côté participation. Les blogues en question ont été créés par la direction et confiés à des experts triés sur le volet. Les commentaires sont surveillés par les communicateurs. Nous sommes encore loin d’IBM ou Microsoft où tout employé peut avoir son propre blogue ou vlogue. Ces résultats timides ne semblent pas démonter Mme Guez qui prévoit déjà l’étape suivante soit la création d’une véritable usine à blogues, ce qui devrait démocratiser leur utilisation à travers l’entreprise.

À ce stade, ce qui me frappe, c’est que la France est maintenant en mesure de présenter du concret en matière d’intégration des outils 2.0 en entreprise, ce qui n’est pas encore le cas au Québec. Je vais être conforté dans cette opinion pas les prochains intervenants, ce que l’on verra dans le prochain billet.

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Paris, jour 3. Suite et fin…

29 mai 2008

Après la présentation de Jacques Rocca sur le cas de Airbus, une étonnante prestation où un directeur des communications vient affirmer que son principal projet a été rien de moins qu’un échec en matière de communication interne et que le Net est une «intrusion» dans cette même communication, nous avons eu droit à une surprise qui est venue bousculer toute la programmation de la journée. Ce fut l’arrivée inopinée de Guy Forget, entraîneur de l’équipe de France au tennis pour la Coupe Davis…

Faut dire qu’ici, à Paris, nous sommes en plein tournoi de tennis : Roland-Garros. Après le soccer, le tennis est le sport le plus pratiqué en France, alors… Forget est venu parler de motivation et du France Challenge 2008 mais a raté la possibilité de raccrocher son discours à la communication interne en entreprise. Et un peu comme pour le cas de Nicolas Sarkozy à la conférence LeWeb3, il y a deux ans, il est venu, a bousculé, parlé vite et quitté aussi vite…

Et juste avant le repas, j’ai servi aux participants leur apéritif en forme de courte conférence sur les habitudes de consommation Web des nouvelles générations. Un apéritif aussi dans la mesure où le lendemain, j’interviens sur l’Entreprise 2.0 et la mémoire d’entreprise. Après le repas et du reste de la journée, je retiens les présentations d’Olivier Pertilli et d’Isabelle Demerson.

Du premier, qui est responsable des communications internes chez Pfizer, je retiens l’obsession maladive de mettre les gestionnaires responsables de leurs communications internes, bref, de les impliquer dans la chaîne de communication. Justement, le matin Alain d’Iribarne et moi-même avions fait la démonstration que la ligne hiérarchique traditionnelle ne répond plus aux attentes des employés en matière de communication. Dans une entreprise 2.0, la communication interne est la responsabilité de tous les employés. Elle n’est qu’encouragée et soutenue par les communicateurs et managers…

Quant à Isabelle Demerson, responsable de la communication interne chez Euro Disney, elle venait, pleine de bonnes intentions, parler de son expérience de motivation et d’implication des employés. Sa présentation a soulevé une houle inhabituelle dans la salle et chez les participants. Les commentaires ont été acerbes : Image idyllique, présentation qui cache une autre réalité plus sombre de relations de travail conflictuelles, de gestion paternaliste, etc. Bref, si l’on se fie à ces commentaires, Disney n’a pas la cote en France. Une première journée, somme toutes, dédiée à la communication interne traditionnelle. Le seconde annonce plus d’interactivité, plus de Web 2.0.

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France jour 2 et 3 :iPhones, les Y et Airbus…

29 mai 2008

La seconde journée à Paris s’est presque exclusivement déroulée à l’hôtel, question de vous bloguer la première journée mais aussi de mettre à jour tous mes autres réseaux sociaux et à mettre la dernière main à la présentation du lendemain devant les responsables français de la communication interne. J’ai tout juste eu le temps de retrouver Bertrand Duperrin pour un dîner en fin de soirée.

Rendez-vous pris au Harry’s Bar où aura lieu le Yulbiz spécial jeudi et ou (non Fred) il ne sera pas question de séance de signature du livre Pourquoi bloguer, ceci ayant été consommé en décembre dernier. En fait, Philippe Martin et moi voulions tout simplement rencontrer nos amis blogueurs d’affaires de Paris de façon très informelle. En passant, Philippe établira un record mondial en assistant la même semaine, à trois Yulbiz sur deux continents

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Bertrand Duperrin et Phil Jeudy

Bref rencontre de Bertrand et Ô surprise, de l’ami Phil Jeudy d’Altaïde. Les deux compères n’ont pas raté l’occasion de me tirer la pipe sur l’avance de la France en matière de téléphonie mobile, ce qui leur permet d’afficher fièrement leurs iPhones (photo ci-dessus) avec forfaits appels entrants et données illimités et ce pour dix fois moins cher qu’au Québec. Et il n’y a pas qu’eux. On dirait que tous les copains s’y sont convertis. Ce matin, j’arrive donc à la conférence sur les communications internes et rencontre l’ami Éric Blot, PDG d’Awak’iT . Et comme prévu, ce dernier sort de sa poche la forme si particulière.

Donc, je suis à la conférence et profite enfin d’une connexion Wifi dans la salle après plusieurs contorsions techniques et coupures de service en pleine rédaction de ce billet. (Voilà pour le pari) Aussi dans cette salle, une majorité de femmes et quelques hommes. Typique de la communication actuelle en entreprise. Et sans surprises, seuls Éric et moi avons un ordinateur portable ouvert sur le table…. Le premier interlocuteur Alain d’Iribarne est un vénérable chercheur/sociologue de la Maison des sciences de l’homme qui vient expliquer sa vision des nouvelles générations d’employés et de la culture Web.

Il n’a dit rien de bien nouveau, citant des évidences sur le génération Y qui est centrée sur elle même, il a aussi parlé de la difficulté de les satisfaire et de les retenir avec les méthodes traditionnelles de fidélisation et de partage des valeurs d’entreprise. Il a parlé de leur univers social qui serait composé de quatre fondements : Égo-centré, Nucléo-centré Socio-centré et Mondio-centré. Intéressant mais rien de nouveau quand on comprend que ces quatre fondements se reportent au fait que le Y est centré sur lui et ses besoins, qu’il a un petit cercle familial de référence, un cercle élargi d’amis et une solidarité planétaire.

Ensuite, M. d’Iribarne a qualifié leurs rapports à l’entreprise. Encore là rien de nouveau : Selon lui, leur relation est contractuelle, conditionnelle, à durée limitée et monétaire. Sur ce dernier point, je ne suis pas d’accord… Leur relation à l’entreprise est plutôt basée sur la qualité de vie au travail et non sur le salaire… Mais j’ai bien ri et opiné du bonnet quand il a affirmé que leur comportement au travail comporte une dominante affective, ce qui les fait entrer en conflit avec l’autorité hiérarchique et refuser d’exercer cette autorité. Bref une bonne entrée en matière qui a séduit le second conférencier, Jacques Rocca, le directeur communications d’Airbus. Ce dernier, vous vous en doutez est venu parler de leur produit mais en étude de cas, il a présenté le cas A-380 comme un échec de communication. Rafraîchissant. Je poursuis dans d’autres billets…

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France, journée 1: Fais-moi un intranet 2.0 !

27 mai 2008

Lundi, première journée à Paris, où j’aurai à intervenir à la conférence des responsables de la communication interne mercredi et jeudi; j’ai donc deux jours à moi dans le grand Paris. Hier donc, rencontre avec l’ami Xavier Aucompte qui est venu me chercher à l’aéroport. Nous avons discuté chemin faisant de refonte d’intranets dans les entreprises françaises et de leur volonté réelle mais sans but précis de passer au Web 2.0. Les entreprises et les responsables de la communication interne en particulier (ceux que je vais rencontrer plus tard cette semaine) savent que le Web 2.0 existe mais ne savent pas réellement ce qu’ils pourront en faire. Ils font donc appel à des spécialistes comme Xavier et disent un peu comme le Petit Prince de St-Exupery :«Fais-moi un intranet 2.0».

Avec Xavier, j’ai aussi discuté de son installation prochaine à Montréal, son «projet de vie» et de la différence entre la réalité décrite ci-haut et celle des entreprises québécoises qui sont encore loin derrière. Ce ne sont pas elles qui viennent nous demander un intranet 2.0. Nous avons besoin de les convaincre que puisqu’elles ont besoin d’une refonte de leur intranet, pourquoi ne pas mettre un peu de «Tigre 2.0» comme essence collaborative. Bref nous avons discuté de tout cela dans un petit café, non loin de la gare St-Lazare. Pourquoi je vous en parle ?

Parce que c’est là que je suis ensuite allé réserver mes billets de TGV pour Bordeaux, l’autre étape de mon périple et où, avec le copain Philippe Martin, j’interviendrai à trois reprises le 3 juin prochain, lors d’une conférence/repas/signature de livre/networking/débat, bref un événement organisé par l’amie Hélène Frébourg et son alter ego pleine de ressources «networking et gourmandes» Stella de La Rhune.

Rencontre de Bertrand et Fred au Harry’s Bar.

Mais, bon… retour à Paris où lundi, j’en ai aussi profité pour rencontres les amis Fred Cavazza et Bertrand Duperrin, question de régler les détails du prochain Yulbiz-Paris qui aura lieu de l’autre côté de la rue en face de mon hôtel, soit au mythique Harry’s Bar, dont je vous ai déjà parlé ICI. Arrivé pas longtemps après moi, Bertrand était particulièrement en forme.

Dans l’ordre habituel : Jacques Froissant, Carlos Diaz et Bertrand Duperrin

Son patron, et CEO de bK, Carlos Diaz est arrivé un peu plus tard en compagnie de Jacques Froissant, fondateur d’Altaïde. Il y avait longtemps que je n’avais vu Jacques et je n’avais jamais rencontré Carlos. Nous avons eu une très intéressante discussion sur les médias et sites sociaux et sur les particularités de blueKiwi et la stratégie qu’elle entend déployer pour pénétrer le marché des entreprises, non seulement en Europe mais aussi en Amérique et en Asie. Une conversation qui s’est poursuivie au repas en soirée, vous savez, ce genre de conversation où on refait le monde en 2.0 !

Cloud Computing Communication interactive Événements Internet2

Twitter investira-t-il dans de nouveax serveurs et la vague qui vient de l’ouest…

22 mai 2008

C’est la question que je me pose, surtout après avoir lu, merci à Phil Jeudy, les billets sur bub.blicio.us (Brian Solis) et TechCrunch (Michael Arrington) concernant le nouveau financement levé par Om Malik de Twitter, soit 15 millions US $, probablement en provenance de SparkCapital. Les deux parlent des frustrations des utilisateurs ces derniers jours quant à la lenteur et aux ratées de Twitter, parlant même d’exode des utilisateurs… Ils y vont un peu fort.

Mais chose intéressante, c’est que le premier spécule sur l’utilisation que fera Twitter de ces nouveaux fonds, parlant d’achat de nouveaux serveurs pour faire face à ces lenteurs et à la croissance de la demande. Je ne peux pas croire qu’on puisse être aussi naïfs…

Vous vous souvenez de mon récent billet sur Amazon Web Services, où je disais, entre autres : «Ainsi, Amazon vous offre accès à un serveur d’applications pour aussi peu que 10 cents de l’heure. Besoin d’espace de stockage pour vos données (textes, photos, vidéos, etc.) ? Amazon vous offre le principe du «all you can eat» pour 15 cents du Gigabit par mois ! Toutes les «startups» accourent aux portes, n’ayant plus à se soucier de trouver des millions en financement pour les serveurs nécessaires à leur développement. Une révolution profonde est à nos portes… »

Et pas seulement pour l’entreposage de données mais aussi pour l’hébergement applicatif… Ce qui m’amène à ma soirée d’hier, à l’évènement TechnoMontréal, organisé par Pierre Root. Faut savoir, que TechnoMontréal vise à réseauter les gens des TI traditionnels à Montréal. Donc bien des complets-cravates pour l’occasion… À cette occasion, Pierre donnait la parole à Hugo Boutet, président et CEO de Oriso, une entreprise de TI qui vise à offrir aux PME des services virtualisés se voulant comparables à ceux d’Amazon, Google et Microsoft.

J’ai déjà parlé du fossé qui existe dans les entreprises de RP, de Comm. et même de marketing quand vient le temps de saisir le phénomène du Web 2.0 et des «Digital Natives» de Marc Prensky. Eh bien, le fossé est tout aussi grand chez les entreprises de Ti traditionnelles. Avec Jon Husband, j’écoutais Hugo parler du problème de la relève, du nombre décroissant d’inscription en TI au Cégep, du besoin d’intéresser et de fidéliser les employés TI, et de la population vieillissante qui part à la retraite. À chaque point de forme, Jon hochait de tête en entendant Hugo formuler les traditionnels diagnostics et solutions. (Je n’ai pas encore mis la main sur ses «slides» pour vous en décrire le contenu en détail) Cela n’augurait rien de bon quant à la fin de sa présentation…

Hugo venait donc présenter sa proposition aux PME d’utiliser ses services d’hébergement et de maintenance virtuels. Ce dernier espère que les PME qui ne veulent pas investir dans une infrastructure informatique (entreposage de données, hébergement d’applications, connectivité et service de maintenance et de soutien à distance), choisiront son entreprise plutôt que Google ou Amazon, question de proximité de service !!! Depuis quand la proximité entre-elle dans l’équation ?

Quand Amazon offre ses services Web et son entreposage de données, aux prix mentionnés plus tôt, c’est aussi service inclus et avez-vous vu l’Internet planter récemment ? Et Google, et Amazon ? Bonne chance Hugo ! Le marché de la virtualisation, du Cloud Computing et de l’ordinateur planétaire est déjà hors de portée des joueurs locaux, même si Hugo soutient que Oriso est soutenue par Microsoft… À sa place, je me préparerais à me faire acheter par Microsoft et ainsi me faire engloutir par la vague qui vient de l’ouest…

Entreprise 2.0 Événements

Non, McAfee n’est pas le Messie de l’Entreprise 2.0 !

20 mai 2008

Ouf !!! Cinq jours de congé de blogue. Je pense qu’après l’organisation de webcom, j’en avais besoin… Prendre du recul sur cette journée fertile en rencontres, partage de connaissances mais aussi en travail d’organisation avec les conférenciers. Contrairement à mon habitude, je ne referai pas une chronologie des conférences avec des résumés. Je veux plutôt partager avec vous les bons et moins bon côtés de cette journée.

Nicolas Malo recevant son prix

Parce qu’il y a eu des deux… La journée a commencé avec le dévoilement de la septième édition de l‘Indice Internet SECOR-Commerce. Ce palmarès des 25 meilleurs sites B2C doit paraitre dans le Magazine Commerce de juin 2008. Un dévoilement en grandes pompes et devant une immense salle remplie à craquer avec remise de prix aux cinq premier sites Web de l’Indice dont celui de Vidéotron et l’ami Nicolas Malo, qui d’ailleurs quitte Vidéotron et l’IAB et retourne en France.

Une cérémonie comme toutes les cérémonies de remise de prix : un peu longue. Faut dire que bien des gens dans la salle piaffaient d’impatience et salivaient déjà dans l’attente du premier conférencier et vedette américaine du Web 2.0 appliqué à l’entreprise, en l’occurrence Andrew McAfee. Et j’étais de ceux-là. C’est moi qui l’ai invité et j’avais pourtant insisté pour qu’il vienne parler des origines et des défis de l’intégration des technologies du Web 2.0 en entreprise. Il a plutôt choisi «Enterprise 2.0 : The State of an Art», rien à voir…

Déception d’un peu tout le monde car M. McAfee n’a pas fait preuve d’originalité… En fait, il a fait une conférence que certains ont qualifié, à juste titre de copier-coller. Une conférence présentée à de multiples reprises depuis 2006 !!! Deux ans, imaginez, sans aucun changement ! Décevant. Je ne retiens que sa dernière diapo sur sa conclusion et que je reproduis ci-dessous.

J’ai déjà posé la question dans une autre séries de billets : «McAfee est-il le Messie de l’Entreprise 2.0 ?». La réponse est non. Il a longtemps été le «père» du terme Entreprise 2.0 et pas nécessairement son plus ardent défenseur, à preuve ses débats avec Thomas Davenport. Et il n’est maintenant qu’un simple conférencier qui se répète, qui n’a apporté rien de neuf, même pas adapté son propos aux personnes présentes dans la salle et qui ne sont pas nées de la dernière pluie.

L’Entreprise 2.0 au Yulbiz : Bertrand Duperrin, Claude Malaison, Andrew McAfee et Jon Husband : Ça manque de cheveux !

La veille, au Yulbiz-spécial, il s’est pointé car il n’avait pas le choix, Nous sommes allés le quérir à l’aéroport et amené directement au café Méliès. Mais il a saisi la première occasion pour filer en douce. Comme à la conférence. Bref, grosse déception…

Ensuite, c’était à mon tour de donner une conférence. J’ai tenté de dresser un portrait concret des applications possibles en entreprise. Bref, je laisse le soin à d’autres de critiquer et/ou commenter ma performance. En même temps, l’ami Fred Cavazza donnait la sienne dans une autre salle. Selon les commentaires entendus, Fred a été à la hauteur de sa réputation et a donné un bien meilleur «show» que McAfee. Là-dessus, je vous réfère au blogue de la conférence où l’amie Isabelle Lopez a parlé en long et en large de son propos.

Pour moi, la surprise de la journée aura été la performance de l’ami Jon Husband. TOUS les commentaires sont unanimes : Jon a donné une conférence pleine de substance et l’a livrée avec passion et conviction. Il a parlé d’entreprise 2.0, certes mais l’a fractionnée en management 2.0, en RH 2.0 et en Culture 2.0. Il a aussi parlé des Digital Natives et de leur impact sur la structure organisationnelle, cette structure qu’il qualifie de Wirearchy en opposition à la «Hierarchy» traditionnelle. Un grand bravo donc.

La présentation de Vincent Berthelot sur les Avatars à la rescousse des RH

Un grand bravo aussi à Vincent Berthelot et Bertrand Duperrin qui sont venus présenter les premières applications concrètes du Web 2.0 en entreprise. Je dois avouer que j’ai manqué les présentations du copain Geoffroi Garon mais je sais que son propos était pertinent en cela où il a tenté de définir les nouveaux métiers qui seront créés en entreprise avec l’arrivée du Web 2.0. La gestion des communautés ne se fera pas toute seule… J’ai aussi manqué Kathryn Everest d’IBM car je faisais un podcast à la même heure. J’ai cependant eu le temps de prendre une partie de la conférence de Pierre-Karl Péladeau.

PKP, lisant son discours…

Plusieurs ont déjà écrit sur le sujet, dont l’amie Michelle Blanc. Je ne retiendrai qu’une de ses sorties. En fin d’allocution, il a mentionné que son entreprise allait monter aux créneaux afin de s’opposer à toute forme de règlementation de l’Internet de la part du CRTC.. J’ai aussi bien aimé le passage sur l’importance croissante de l’industrie du jeu…

Étant étroitement lié à la piste Entreprise 2.0, je n’ai guère eu le temps de me promener dans les deux autres pistes, soit Marketing 2.0 et Solutions 2.0; je n’ai pas encore le don d’ubiquité, pas plus que les autres participants, ce qui a fait dire à certains que le contenu était si dense qu’il aurait fallu allonger sur deux jours. Peut-être… Bref, j’ai quand même fait deux sauts de puce, l’un pour voir à l’oeuvre le dynamique trio Bouchard-Tapp-Brunet et animé par JF Renaud. Ces derniers faisaient de l’évaluation en direct de sites Internet en termes de référencement. Toujours aussi populaires et dynamiques malgré des pépins de connexion dans la salle.

Pas de pépins pour celle présentée par Marcio Leibovitch de YuCentrik, qui a traité d’un sujet hyper intéressant soit «Qu’est-ce que le web 2.0 change dans la conception de sites Web». Vint ensuite notre débat sur l’Entreprise 2.0 avec une présentation organisée par Geoffroi déguisé en Néo de la Matrice avec Fred Cavazza, Xavier Aucompte et moi-même. Nous avons tous pris la pilule rouge. Un débat intéressant mais à mon avis trop court, ce qui nous a mené à la présentation de fermeture de Bryan Eisenberg. Même si ce dernier a répété des parties de présentations passées, il a eu la décence de présenter du nouveau et d’être plus branché avec son public.

En conclusion et sans vouloir m’éterniser, une bonne conférence en termes de contenus mais qui me laisse sur ma faim. Comme pour les autres, je suis conscient d’avoir manqué de beaux moments dans les autres pistes dont la présentation de Fred et celle de Sophie Beauchemin. de Martin Lessard, ainsi que tout le webcamp qu’il a organisé avec Sylvain Carle, absent pour raison de Californie… Toutefois, force est d’admettre que webcom aura été, encore une fois, un succès d’estime et de participation avec près de 400 personnes. Reste à faire mieux pour novembre.

Et pour cette nouvelle édition, nous tenterons de générer le contenu par les utilisateur… Mais attendez-vous à entendre parler de données (confidentialité, sécurité, traitement, portabilité, etc.). Oh, en passant,toutes les conférences seront bientôt gratuitement disponibles sur le site de la conférence en vidéo.