Il y a quelques jours, le HuffingtonPost Québec, avec lequel je collabore à l’occasion, m’a demandé d’écrire sur les perspectives technologiques d’ici 2025, une série imaginée pour souligner le 10e anniversaire du HP. Je l’ai fait en deux billets. Le premier sur mon sujet préféré, soit les entreprises et le second dans une perspective plus large, mettant en cause nous tous comme individus et surtout notre rapport avec les technologies émergentes. Comme je n’aime pas les prédictions et les listes, j’ai donc écrit un genre de texte d’anticipation.
Une première ? Ikea fait un site Web dans Instagram…
28 juin 2014Vu passer ce matin un statut de Marie-Laure Vie sur Facebook. Elle y faisait état de la création, par Ikea, d’un site Web dans Instagram reprenant ainsi un billet publié sur BEGEEK. Faut dire dans un premier temps que l’entreprise Suédoise n’en est pas à une première près en matière d’innovation avec les nouvelles technos et les réseaux sociaux, à preuve l’an dernier la possibilité de voir les meubles du catalogue 2014 en réalité augmentée. (voir la vidéo qui suit)
La mort dans le miroir: elle vous parle mais vous ne pouvez pas lui répondre…
28 octobre 2013Oh boy ! Vous êtes au bar Z sur St-Laurent à Montréal et il est 2h00 du matin. Vous en avez plusieurs derrière la cravate et une envie folle de vous rendre aux toilettes. Parcours du combattant… Éviter la serveuse, les chaises qui reculent pour vous barrer la route, la foule agglutinée devant l’entrée des pissotières et tout ça dans une sorte de brume musicale. Bref vous atteignez la porte que vous poussez trop fort à en perdre quasiment l’équilibre et ouf, vous voilà devant la grande blanche…
IBM: Comment vendre l’entreprise sociale grâce à la conférence virtuelle…
19 septembre 2013Vous voulez assister à une conférence internationale, disons sur l’entreprise sociale (entreprise 2.0) mais vous n’êtes guère en moyens par les temps qui courent ? Donc pas le moyen de payer pour un billet d’avion, pour cinq jours de chambre d’hôtel et surtout pour les dépenses et en plus l’inscription.
La mort de SL Enterprise: une question de prédation ou de téléportation ?
23 avril 2013Vous vous souvenez de Second Life ??? Cette plate-forme qui a connu un succès mondial en 2006-2007 au point où son concepteur, Philip Rosedale est devenu une vedette instantanée du mouvement Web 2.0 encore naissant. Des articles et reportages dans la presse trad. mais aussi des billets de blogues, des podcasts et des analyses dithyrambiques de la presse spécialisée et consécration suprême, une apparition à TED en 2008.
C’est un fait très rare dans l’histoire de ce blogue… Je vais reproduire un billet paru dans Addbuzz et dédié à la nouvelle campagne de pub de IGA, conçue par SidLee (…) Nous avons été, par le passé, très critiques des agences de pub trad qui n’ont pas compris le virage 2.0 et encore moins la nouvelle tendance vers la gamification et de 3D. J’ai été agréablement surptis par cette campagne conçue pour mon épicier favori. Donc, voici reproduit ledit billet en anglais. Vous me pardonnerez j’espère mais rares sont les médias francos à avoir repris cette nouvelle sauf peut-être Le Grenier aux nouvelles fin mars. Le billet en anglais est plus fertile en informations :
Entreprises sociales: voici venu le temps de la «gamification»…
27 février 2012Hier, en travaillant sur la page Facebook de la conférence Boule de cristal, je suis tombé par hasard (lire sérendipité) sur une pub de la compagnie Bunchball annonçant son logiciel Nitro spécialisé en «gamification». Oups… Mon attention s’est tout de suite portée à ce bas de page (voir capture d’écran ci-dessous).
Observatoire 2011- suite et fin: Une entreprise mobile et faite de verre ?
20 juin 2011Pour terminer ma série de billets sur les résultats de l’Observatoire de l’intranet 2011, je voudrais revenir sur une des tendances identifiées par Isabelle Reyre et Marc Lippa, associés de Michel Germain dans Arctus. Vous pensez que je vais revenir sur la collaboration, les réseaux socio-professionnels ou encore la mémoire d’entreprise™ ? Pas du tout. Je veux revenir sur la MOBILITÉ et surtout sur ce qu’elle préfigure pour les entreprises. Déjà hier, j’ai traité des magasins d’applications qui sont les rejetons naturels de la mobilité comme le sont bien entendu les téléphones intelligents et les tablettes à la iPad.
Mais dans mon cours à l’Université de Montréal, qui porte sur la communication interactive en entreprise, je parle de l’internet des choses avec d’autres rejetons comme la réalité augmentée et les surfaces tactiles, mobiles ou pas, qui vont précéder de peu le Web 3D, les univers virtuels et les hologrammes. Un cas d’espèce en ce domaine que je traite dans ce cours est celui de CNN qui a eu la vertu de donner réalité et une audience mondiale aux murs tactiles et aux personnages holographiques, des concepts jusque là réservés aux spécialistes et aux films de science-fiction.
Parlant d’hologrammes, certains se souviendront qu’en 2004 à la conférence Boule de Cristal de Montréal, le futurologue Ray Kurzweil avait fait apparition sous cette forme pour sa conférence. Et je me souviens d’avoir tâté mon premier mur et table tactiles en octobre 2006, à New York, au Javits Convention Center, où avait eu lieu l’évènement Wired TechFest, organisé chaque année par le magazine Wired pour mettre de l’avant les plus intéressantes nouveautés technologiques de la planète et ce, dans tous les domaines. J’y avais vu alors une foule de gadgets, robots, sphères virtuelles et autres avancées technologiques.
Mais ce qui m’avait le plus impressionné, c’était un mur et une table tactile. Le mur tactile est devenu d’actualité deux ans plus tard, en 2008, lors de la campagne électorale américaine lorsqu’utilisé par CNN, le fameux «Magic Wall».
Le Magic Wall de CNN en action
Mais aussi bien le mur que la table datent d’aussi loin que 2001 quand Microsoft a amorcé le développement et attiré l’attention publique sur le «multi-touch» bien avant les iPhones et iPads d’Apple, influençant entre autres en 2002 le film Minority Report.
Au Wired TechFest, j’avais eu une démo de la part d’un représentant de Microsoft sur la fameuse table qui est, en fait ce que le iPad n’est pas (avec ports USB, Flash, etc.) et qui permet de travailler, entre autres, avec Google Earth en 3D. Je n’en avais pas alors parlé sur ce blogue mais avais intégré une photo de la présentation dans une de mes conférences sur le futur du Web.
Retour vers le furur…
Bref, tout cela pour dire que le mobile avec ses téléphones et tablettes et ses magasins d’applications sont la prochaine frontière pour les entreprises, surtout à l’interne car quelle entreprise n’a pas encore son application commerciale ou informationnelle pour iPhone ou Android ?
Comme nous n’en sommes qu’au début de l’intégration de la collaboration et des réseaux socio-professionnels il est à se demander si la frontière du mobile sera franchie dans les cinq prochaines années. Mais alors quand les entreprises en arriveront-elles au tactile, à la réalité augmentée aux univers 3D et virtuels ou au DGBL (Digital Game Base Learning) ?
Un groupe de mes étudiants ont fourni un élément à cette réponse en intégrant cette vidéo dans leur travail de fin de session:
Un autre élément de réponse se trouve sur le site DigitalLife, que j’ai découvert grâce aux ami(e)s Philippe Martin et Michelle Blanc. La question posée est: « What do we expect of the future in 2015? », en lien avec le Web bien entendu. Il y a une série de 15 assertions sous forme de Tweets qui portent en majorité sur la mobilité, comme les prévisions 2015 dans cette vidéo.
Digital Life: Today & Tomorrow from Neo Labels on Vimeo.
En passant, dans cette dernière, on montre le contenu d’une maison interconnectée « A new Connected Home ». Eh bien, « back to the future » car cela me fait penser au reportage spécial réalisé en août 2000 (oui, vous avez bien lu…) par Steven Brier dans le défunt magazine Inter@ctive Week, devenu depuis le eWeek en ligne et produit par ZDNet. Dans ce reportage de fond sur toutes les facettes du futur du Web intitulé « Internet 2004 – Inside Tomorrow » on retrouvait un graphique assez semblable (montage ci-dessous) et il était déjà question de mobilité, d’Internet des choses et même d’Internet 2!!!
Note: Pour ceux et celles qui seraient intéressé(e)s par cette vieille publication papier, j’en ai encore une copie toute annotée dont je vais me servir dans les prochains jours pour vous faire une série de billets sur les étonnantes prédictions faites en 2004 par les journalistes invités mais aussi par une batterie d’experts dont Tim O’Reilly et surtout sur leur encore plus étonnante précision, onze ans plus tard…
Second Life a-t-il failli à la tâche en entreprise ?
12 août 2010Je ne sais plus où mais j’ai lu récemment que Second Life avait mis à la porte son CEO et fait appel à son fondateur Philip Rosedale pour redresser la barque d’un des mondes virtuels-phare du Web mais tout cela dû une désastreuse stratégie entreprise…. Intéressant même si je ne peux pas retrouver cette source malgré mon Netvibes, mes RSS et mon historique de navigation Web, j’ai retrouvé plein de sites relatant le communiqué de presse annonçant le changement de garde mais rien sur le virage vLearning et entreprise. Pourtant, je sais que j’ai lu quelque part que la principale raison du départ de Mark Kingdon était sa stratégie entreprise qui a eu des ratées notoires… (Si vous le retrouvez je m’engage à faire une mise à jour à votre nom)
Donc, Second Life Enterprise ne séduirait pas le monde corporatif ailleurs que chez les universitaires ou chez IBM. Il y a là matière à sérieuse réflexion sur l’apprentissage en ligne. Car on a dit, et je m’inclus dans le «on», que le vLeaning allait prendre la place du eLearning. Ce dernier, issu du Web 1.0 s’est révélé à l’usage trop lourd et complexe pour faire une vraie percée en entreprise. Le premier semble avoir aussi ses défauts dont la difficulté de maîtriser sa présence en ligne virtuelle par Avatar interposé.
Ben quoi… C’est logique non ? Qui dans les employés qui ont la quarantaine ou cinquantaine en entreprise peuvent se targuer d’une présence assidue dans les mondes virtuels ? Pour avoir déjà sondé mes audiences en conférence, je dirais un maigre 2%… Bref, la stratégie de Second Life, telle que mise en évidence sur le site (voir ci-haut) était-elle prématurée ?
À mon avis, oui. Les entreprises ne sont pas prêtes à ce genre de saut quantique dans le futur mais sont plus enclines à adopter les simulations (ex. simulateurs de vol pour les compagnies aériennes) et le serious gaming. Dans ce dernier cas, on parle surtout des institutions militaires, où les «Netgeners» sont la cible des recruteurs mais en entreprise encore une infime minorité et où ils n’ont pas encore besoin de formation et de mise à jour autre que celle de familiarisation, de premier contact avec l’entreprise…
Mi-simulation, mi-jeu de rôles de l’armée américaine
Donc, miser sur cette approche a-t-il précipité la disgrâce du CEO et le retour du fondateur ? Sur le blogue on s’en défend bien mais d’un autre trait de plume on annonce tout de même une réduction de 30% des effectifs, évaluée à 300 personnes et qui serait commandée par un besoin de simplicité…
Voici le discours officiel :
Faut lire entre les lignes… On a trop investi dans la partie entreprise et ses besoins en réunions virtuelles, en sessions de formation et tout ce que ça implique comme expérience utilisateur, en soi très compliquées pour les entreprises. Donc, on recentre nos objectifs sur le lucratif marché des réseaux sociaux et du mobile et on simplifie encore l’expérience utilisateur dans le domaine du loisir et non des choses sérieuses comme l’apprentissage. Une preuve de plus se retrouve dans l’analyse de TechCrunch qui indique que Rosedale veut éliminer le téléchargement de versions logicielles tarifées en faveur d’un produit entièrement Web, donc plus attractif pour le marché du Web social et mobile alors que les entreprises étaient directement ciblées par le modèle précédent. Dans le fameux article que je ne retrouve pas, on parle que SL se doit de faire ce virage car Facebook lui soufflerait dans le dos…
Le monde du Web est changeant… Il y a à peine un an, sur Twitter, j’étais tombé hier sur un billet du blogue de l’australien Gary Hayes, blogue intitulé MUVEDesign, un acronyme pour «Multi-User Virtual Environment Design». Le billet traitait du plus récent «Hype Cycle» de la firme de vigie technologique Gartner, que voici :
Depuis 1995, Gartner publie ces graphiques qui montrent la courbe d’adoption d’une technologie. Des graphiques semblables, ils en ont fait sur à peu près tout : Des CMS au eLearning et passant par les CRM ou même les réseaux sociaux. Bref, celui publié sur MUVEDesign est intéressant car il traite des mondes virtuels, vous l’aurez compris. Et regardez comme les prédictions, parfois sont plus qu’optimistes,..
Si on jette un dernier coup d’oeil à la fameuse courbe de Gartner (ci-haut), on s’aperçoit que c’est justement les entreprises et les institutions d’enseignement qui devaient réinstaller les mondes virtuels 1) En 2009 dans «l’enlightment slope» et 2) En 2010 dans le «Productivity Plateau». Eh bien si on se fie sur ce qui se passe actuellement, c’est pas demain la veille…
Vous voulez comprendre les méandres des courbes d’adoption des technologies publiées régulièrement par Gartner ? Eh bien, la firme américaine a publié un bouquin intitulé ; «Mastering The Hype Cycle. How to choose the right innovation au the right time». Un must…
Web X.0: bienvenue sur la planète intelligente !
4 juin 2010C’est curieux comme le hasard fait bien les choses. Hier soir j’ai partagé mon repas et mes idées avec Louise Guay. Bien sût, elle a parlé longuement de ses projets avec le MIT qui touchent, entre autres, le projet de «responsive cities» mais elle a aussi traité d’identité virtuelle et nous nous sommes vite entendus sur les prémices que sont la mobilité et la réalité augmentée. Je n’ai pas pu résister de lui parler aussi de mémoire d’entreprise™ et qui parle mémoire, parle données.
Et comme par hasard, en arrivant au Condo Émergent (le vrai) sur Foursquare, j’ai branché nonchalamment la télé pour tomber sur une pub d’IBM traitant exactement des mêmes thèmes abordés lors de notre soirée. Toutes les nouvelles technologies que nous inventons et fabriquons se retrouvent dans la majorité des objets que nous utilisons. En cela, les frigos intelligents, les téléphones intelligents, les systèmes de transport intelligents et participatifs comme celui de BART à San Francisco, le projet de Bixi-wiki à Montréal, les maisons éco-énergétiques équipées par la domotique, bref, tout cela c’est les responsive cities et plus…
Je parle de «smart objects» (smart phones, etc), de «smart cities», de «smart energy», de «smart enterprises», bref de «smart planet». et encore une fois, qui des entreprises a compris qu’une planète plus intelligente passait par non seulement l’accumulation mais aussi par le traitement des milliard de données que nous produisons quotidiennement ?
Plusieurs compagnies s’y intéressent. L’une d’entre elles étant justement IBM comme le fait foi cette pub:
Mais IBM n’est pas seule, peu s’en faut… Depuis longtemps dans mes billets je parle de la guerre que se livrent IBM, Microsoft, Amazon, SalesForce, Facebook, Google et quelques autres: la guerre des données, vos données ! Je ne reviendrai donc pas sur tous les aspects de cette guerre qui vise à dominer le marché de l’identité numérique et de manière indirecte l’identité virtuelle mais laissez-moi vous rapporter les propos des fondateurs de Google, Serguey Brin et Larry Paige.
Encore une fois, par hasard, je suis tombé ce matin sur ces propos rapportés par Nicholas Carr dans son bouquin «The Big Switch – Rewiring the world from Edison to Google». Au chapitre 21, intitulé iGod, Carr relate une entrevue les deux fondateurs de Google, entrevue donnée en 2004 au magazine Playboy ( Oui, il y a des articles sérieux)…
Je reproduis ici tel quel les propos du narrateur et du «narré»: «Toward the end of the interview, Paige and Brin gave voice to their deepest ambition. They weren’t just interested in performing their search engine, they said. What they really looked foward to was melding their technology with the human brain itself. «You want access to much (information) as possible so you can discern what is most relevant and correct» explained Brin. «The solution isn’t to limit the information you receive. Ultimalely you want to have the entire world’s knowledge connected to your mind«.
Et plus loin, Carr écrit ceci: «It wasn’t the first time that Brin and Paige talked about their desire to tinker with the human brain-and it wouldn`t be the last. In fact, the creation of an artificial intelligence that extends or even replaces the mind is a theme they return to again and again. «Every time I talk about Google future with Larry Paige», reports Steeve Juvetson, a prominent Silicon Valley venture capitalist, «he argues that it will become an artificial intelligence».
Les buts sont clairs: amasser le plus de données possible avec les réseaux et médias sociaux, le géoréférencement, les mashups, la réalité augmentée et surtout des Lifelogs afin de mettre en place une banque de données universelle et avec l’aide du Web sémantique, de permettre de créer la mémoire et son interprétation intuitive nécessaire à la création de l’intelligence artificielle (AI) et ainsi de réaliser ce que Ray Kurzweil attend depuis longtemps et annonce pour 2029: la fusion homme-machine.
Et bizarrement, la semaine dernière, j’ai rencontré le fiancé de Clara Shih, cette dernière était conférencière à webcom. Daniel de son prénom est neuro-chirurgien mais aussi entrepreneur dans Silicon Valley. Leurs recherches ont levé des centaines de millions en financement et devinez sur quoi il travaille? Sur des puces implantables dans le cerveau humain et qui permettent (entre autres) de transférer de l’information dans les deux sens. «Uploader au cerveau ou downloader dans un ordinateur». Et ils ont déjà réussi à «downloader» une demi-heure d’activité mentale sur un ordinateur. Imaginez les implications et la quantité de données. Imaginez les implications médicales mais aussi légales et éthiques. Vous vous rappelez la branchement cervical entre Néo et la Matrice?
MAJ
En résumé, je vous invite à écouter attentivement cette vidéo mettant en vedette Ray Kurzweil tournée, comme par hasard, au Googleplex. et ce n’est pas par hasard que Google subventionne The Singularity University…
Merci Louise pour l’inspiration…
Les applications «mashups» ont-elles leur place dans l’entreprise ?
13 mars 2010Les applications «couplangées» (mashups) mettant en scène le Web en temps réel, la géolocalisation et la mobilité, de type FourSquare, ont-elles leur place dans l’entreprise? C’est la question que je me pose à chaque fois que j’utilise ces nouvelles «darling» du Web 2.0, comme aime à les appeler Michelle Blanc. Michelle relève avec justesse leur utilité en termes de marketing sur le Web mais ont-elle non seulement leur place mais aussi une quelconque utilité «DANS» l’entreprise ?
Imaginez… La majorité d’entre elles n’ont pas encore intégré les blogues, les réseaux sociaux ou encore les applications de micro-blogging à la Twitter comme Yammer. Alors….Le fait que personne ou presque n’utilise encore le Web en temps réel en entreprise signifie-t-il que les applications possibles n’y verront jamais le jour ? Que non à mon avis…
Car l’enjeu est intéressant. Vous imaginez ce que de telles applications pourraient faire pour les plans d’urgence des entreprises ? Jadis naguère on utilisait des cartables de procédures, des montagnes d’organigrammes qui résultaient en une cascade téléphonique de responsables prêts à être rejoints sur leur téléphone portable. Finie cette époque… Plus besoin que d’un Nexus ou un iPhone pour gérer le tout avec des accès à tous les médias sociaux ou traditionnels, en temps réel ou non…
Je prends un second exemple parmi plusieurs autres: un représentant de la SAQ qui fait le tour des vignobles du Bordelais à la recherche de nouveaux produits. Il pourrait ainsi rendre compte de son périple et de ses découvertes en temps réel avec les membres de son équipe au Québec par le biais de l’intranet avec appréciations, commentaires, photos et même vidéos… Et imaginez que les propriétaires du vignoble utilisent la réalité augmentée pour fournir à son visiteur de l’information sur les cépages, les millésimes, sur l’histoire de la propriété, etc. De la science-fiction vous dites ?
Regardez bien cette vidéo sur le projet CultureClic, conçu par les ami(e)s Tatiana Faria-Salomon, Natacha et Sacha Quester-Séméon d’ i-Marginal et piloté avec la Cité des sciences et de l’Industrie (un lieu universcience) pour Proxima Mobile.
Le mobile, le Web en temps réel et la réalité augmentée, la géolocalisation et bientôt un réseau social, tout cela dans un «mash-up». La transposition en entreprise est possible, inévitable et pour ma part, souhaitable pour la réalisation d’un plan intégré de création de la mémoire d’entreprise™
L’Internet des choses: en sommes-nous réellement rendus là?
11 janvier 2010Une des tendances de 2010, telle qu’identifiée par ReadWriteWeb, devrait être «The Internet of Things». Comme pour la réalité augmentée, on fonde beaucoup d’espoirs sur l’intégration du Web dans les objets de consommation courante, tels que téléphones, frigos, tables, murs, etc.
Mais en sommes-nous réellement rendus là? Pour les téléphones intelligents, oui mais pour le reste… Je prends pour exemple Microsoft Surface, la table-ordinateur tactile qui devait révolutionner le Web et les ordinateurs en 2007. Surface a fait sa première apparition en octobre 2006, à New York, plus précisément au Javits Convention Center où se déroulait l’évènement Wired TechFest,
Ce qui m’avait le plus impressionné, c’était cette table tactile (voir le montage ci-dessus). J’avais eu une démo de la part d’un représentant de Microsoft sur la fameuse table qui est, en fait un ordinateur qui permet de travailler, entre autres, avec Google Earth en 3D. Je n’en avais pas parlé sur ce blogue mais avais intégré une photo de la présentation dans une de mes conférences sur le futur du Web.
Le projet d’ordinateur de table de Microsoft a finalement abouti commercialement en mai 2007 avec le lancement de Microsoft Surface. Ce lancement n’a pas eu la couverture des médias traditionnels ou sociaux qu’ont eu le iPhone, Chrome ou le Nexus One de Google. Presque passé sous silence, sauf pour ce rare reportage vidéo dans popularmechanics.com il était voué, semble-t-il, à sombrer dans l’oubli.
Destiné en tout premier lieu aux entreprises comme les casinos et hôtels de luxe, il offrait tout un potentiel d’autres utilisations qui ne se sont jamais concrétisées. Mais le concept a refait «surface» en 2008 avec le «Magic Wall» à l’intention des analystes à la télé.
Vous vous rappelez CNN et les élections américaines?
Et comme pour l’entreprise 2.0, ce n’est pas Microsoft qui se positionne comme le leader mondial dans le domaine de l’Internet «des choses» mais bien IBM, comme le souligne ce billet de RRW mais aussi une petite entreprise britannique du nom exotique de Pachube qui fait non seulement dans l’Internet of Things mais aussi dans le Real-Time Web!
Comme on le voit, il n’y a qu’une poignée de joueurs dans ce futur marché qui s’annonce comme fort juteux. De là, la présence de deux «majors» et l’intérêt marqué de plusieurs autres comme Google mais le verrons-nous éclore en 2010? Pas certain…