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La mort dans le miroir: elle vous parle mais vous ne pouvez pas lui répondre…

28 octobre 2013

Oh boy ! Vous êtes au bar Z sur St-Laurent à Montréal et il est 2h00 du matin. Vous en avez plusieurs derrière la cravate et une envie folle de vous rendre aux toilettes. Parcours du combattant… Éviter la serveuse, les chaises qui reculent pour vous barrer la route, la foule agglutinée devant l’entrée des pissotières et tout ça dans une sorte de brume musicale. Bref vous atteignez la porte que vous poussez trop fort à en perdre quasiment l’équilibre et ouf, vous voilà devant la grande blanche…

Soulagement et étourdissements… Vous remontez vous-savez-quoi pour vous rendre au lavabo, question de vous laver les mains mais aussi reprendre vos esprits avec un peu d’eau fraîche dans la figure. Et c’est là que la mort non, les zombies non, les avatars non plus, les fantômes, oui !!! Que les fantômes vous rattrapent dans le miroir. Ils sont trois pour le moment à officier dans les W.C. de différents salles de bain des Cégeps de notre si Belle Province. Et ils ont pour nom Samuel, 18 ans, Marina, 20 ans, et Maxime 22 ans. Méchant verre d’eau «frette» au visage !

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Pour accéder au site cliquez sur l’image

Ils apparaissent, comme ça, devant vous pour vous dire ce qui leur est arrivé pour être fantômes de toilettes. Pour Sam c’est l’alcool au volant, pour Marina, c’est la vitesse excessive de son «chum» et Max c’est le texto au volant. Vous vous en doutez bien, je veux écrire ces quelques lignes sur la nouvelle campagne «virtuelle» de la SAAQ, qui fait beaucoup jaser sur les réseaux sociaux, en particulier sur YouTube. Ce qui a fait réagir la presse traditionnelle. Le phénomène n’a pas encore atteint la viralité mais je ne crois pas que ce soit nécessaire…

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Sur le site de la SAAQ, il faut le savoir que la campagne «Victimes du silence» est dans fautledire.com

J’aime bien la vidéo (ci-dessous) et le concept Web est très intéressant au départ mais est mal exploité à mon avis. Oh, il y a bien un site qui ne fait pas vraiment une bonne promo de la campagne (ci-dessus) et du mini-site fautledire.com (plus haut) où on retrouve les liens avec les trois vidéos YouTube et les comptes Facebook et Twitter mais ces canaux sont trop exploités en silos. Ils vous incitent à partager l’histoire, pas à discuter. Il n’y a pas d’interactivité entre les trois personnages du site Web et la vidéo et les personnes de l’autre côté du miroir. J’aurais aimé que chaque personnage puisse interagir avec les jeunes cégépiens avec son propre compte Twitter et Facebook, que ce soit à partir du site mais pourquoi pas à partir du miroir aussi ?

Et ce qui me dérange aussi dans cette campagne c’est qu’elle n’aurait pas dû se cantonner uniquement dans les Cégeps mais aurait dû se projeter dans TOUS les bars de la province qui permettent l’installation d’un équipement de projection en 3D. De là le punch de mon introduction. Le verre de trop au bar, c’est aussi souvent à 16 qu’à 18 ou à 28… Et le Cégep, c’est quoi, 16-18, âge illégal pour du moins consommer et limite pour conduire, Je sais, je sais. Il y a les règles et les jeunes, surtout les gars sont là pour les transgresser. J’ai fait le Cégep, donc je sais ce dont j’écris…

Selon le porte-parole de la SAAQ, Mario Vaillancourt, le tout a coûté 130 000$. Pour un tout petit peu plus d’argent et beaucoup plus de créativité, on aurait pu faire mieux, bien mieux. Et ne me dites pas que c’est trop. J’ai vu bien des campagnes de grandes agences québécoises qui ont coûté «la peau des fesses» pour bien moins de résultats. Mais ne vous méprenez pas: la campagne à la base est super bonne. Je vous laisse d’ailleurs en compagnie de Marina :

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