Il y a un peu plus de deux semaines, Facebook annonçait qu’il commencerait à utiliser votre historique personnel de navigation sur le Web pour créer des annonces ciblées, sous le prétexte de vous donner plus de contrôle sur les annonces que vous voyez. J’ai déjà écrit à propos de l’extension Adblock Plus, en particulier pour Chrome, et de ses effets dissuasifs sur l’envahissement de la pub sur le Web.
Du grand départ au «Tout est dans tout»…
7 avril 2012Bon, je quitte Montréal ce soir en direction de Paris afin de participer avec une délégation québécoise d’une douzaine de personnes dont deux députés au GouvCamp Paris qui aura lieu le 10 avril à l’Assemblée Nationale.
MAJ: Entreprise 2.0: à quand un portail évolutif et un « App Store » en interne ?
11 juillet 2011Dans un récent billet, j’ai écrit que les entreprises auront bientôt à se soucier de bien plus, que de simplement intégrer les stratégies et outils de collaboration qui sous-tendent, entre autres, le Web 2.0. En fait, pour devenir Entreprise 2.0 il faudra aussi intégrer la mobilité, le Cloud Computing et les « Enterprise Apps Stores » dans une stratégie de passage, non plus à l’an 2000 mais à l’entreprise intelligente, mobile et agile… C’est de cela que je veux vous entretenir car il s’agit là, non pas juste d’une mode mais bien d’une tendance lourde, une vague de fond qui va balayer les entreprises dans quelques années et radicalement modifier le rôle des départements Ti.
Des magasins dans le nuage…
C’est la conclusion que tirent certains et encore trop peu nombreux spécialistes qui ont à recommander à leurs clients une stratégie globale d’évolution de leur intranet. De plus en plus, il devient évident que le marché se diversifie et que la Longue traîne mais aussi le « Open Social Web » et la portabilité des données(Data Portability) ont un effet marqué sur le marché des solutions Web 2.0 pour les entreprises, des solutions bien entendu de plus en plus « Open Source » pour nourrir l’appétit sans cesse croissant des utilisateurs et de leurs outils qui seront de plus des terminaux mobiles.
La Longue traîne des suite logicielles utilisées en intranet en 2001 (Observatoire de l’intranet)
Comme dans toute Longue Traîne qui se respecte, il y a les grands (SharePoint et IBM) qui se font lentement mais sûrement gruger une partie du marché par une foule de nouveaux joueurs de niche en code source libre pour plusieurs et que les chinois appellent « Best of Breed ». Face à cette prolifération mais aussi face aux budgets serrés et à l’ouverture graduelle des entreprises et de leurs départements des Ti face aux solutions applicatives légères et peu coûteuses, les entreprises devront se créer des magasins d’applications, l’équivalent des Apps Stores d’Apple ou d’Android. Ou encore elles devront demander aux grands fournisseurs d’en faire autant. Déjà Dion Hinchcliffe (et il n’est pas le seul) parle dans ses billets pour ZDNet de ces « magasins d’applications » pour les fournisseurs de solutions 2.0 comme Jive mais aussi le Smart Market d’IBM.
« The good news is that most of the top Enterprise 2.0 products, with the notable exception of Microsoft SharePoint, now allow OpenSocial applications to be installed and used with them. This includes Lotus Connections, Jive, SocialText, Confluence, etc. The problem with this? There really isn’t an enterprise-ready OpenSocial app store that exists today that has necessary features we’d want to see to provide ready, end-user access to a river of 3rd party social applications. This includes vendor verification, curation, review, payments, etc. And that doesn’t include the kind of feature that IT departments are going to want in app store if they’re even going to set them lose, which I’ll get to in a minute.
But that’s about to change as I discussed recently as OpenSocial has increasingly added an enterprise focus to its capabilities. Now Jive Software will be adding a full-blown enterprise app store in its much-anticipated next iteration, Jive 5, which should be released next month. The new app store, which Robert Scoble took a look at last month, had at at last count commitment from 50 software vendors. Jive is as close as any large enterprise software vendor has gotten to providing a complete apps store.
Et attendez… Hinchcliffe ne parle que de fournisseurs de solutions. Mais comme je le disais, les entreprises, à mon avis, devront aussi penser à s’en créer à L’INTERNE ! Et comme le gouvernement des USA, d’en faire un disponible de l’externe et visible de tous, pour au moins les solutions du marché recommandées aux organismes gouvernementaux.
Je parle ici du Apps.gov, une merveille en son genre et très en avance sur son temps… En effet, ce que présuppose également pareil concept c’est qu’une entreprise ouvre aussi ses portes à « l’infonuagique » car toutes ces applications sont dématérialisées dans « le nuage informatique » et disponibles à distance. Tout un changement de paradigme en informatique… Mais il est possible de voir tout le potentiel que ces magasins peuvent contenir pour les départements TI…Vous doutez ?
Sachez que le nombre d’informaticiens décroit de façon dramatique en Occident. Les entreprises se plaignent de ne pas trouver la relève nécessaire à leur équipes informatiques vieillissantes. Universités, cégeps et écoles spécialisées ne produisent presque plus de diplômés. L’informatique n’est plus à la mode chez les jeunes, gars ou filles. Qu’arrive-t-il ? C’est tout simplement que ces derniers (les jeunes) sont plus attirés par le développement Web ou multimédia. Ça, les fournisseurs de jeux vidéo l’ont compris ainsi que les entreprises du Web comme Apple, Google, Facebook et autres qui embauchent à pleines portes des DÉVELOPPEURS D’APPLICATIONS Web ou mobiles. Facebook, entre autres, permet aux développeurs de créer une multitude d’applications ensuite mises à la disposition des 750 millions de membres. Et que dire maintenant des Apps Stores pour les téléphones intelligents et les tablettes numériques ?
… et les gadgets sociaux !
Mais comment présenter ces Apps Stores à l’interne et faire en sorte que l’adoption des applications se fasse dans l’ordre, la sérénité et la sécurité si chères aux gestionnaires, des Ti particulièrement ? Eh bien une partie de la réponse m’est venue à la suite de mon périple émerveillé chez Apps.gov, ce qui m’a rappelé instantanément un vieux billet commis, il y a quelques années, lors du passage à Montréal de l’ami Patrick Chanezon de Google. Ce dernier expliquait à propos de l’Open Social Initiative comment entreprises et institutions pouvaient tirer profit de l’adoption des réseaux sociaux ailleurs que sur l’Internet public. J’avais alors accroché sur cette «diapo» :
Patrick venait ainsi de me faire connaitre le travail effectué par la compagnie Sun, sous forme de logiciel libre, pour favoriser de façon efficace l’intégration de réseaux socio-professionnels à un intranet ou portail d’entreprise avec Socialsite. Bien sûr !!! Par le portail !!!
D’un coté les fournisseurs traditionnels qui proposent des produits licenciés et de l’autre, les adeptes du logiciel libre de droits. Dans le cas de Socialsite comme pour les futurs Apps Stores internes à la IBM SmartMarket, on propose aux entreprises l’intégration sans peine de «gadgets sociaux» à l’intérieur d’une interface Web, que ce soit un portail intranet, un wiki ou un blogue.
Les gadgets sociaux «libres» offerts par iGoogle (cliquez sur l’image)
J’explique rapidement. De nombreux outils de portail, comme SharePoint de Microsoft ou Enteprise Portal de SAP, offrent la possibilité d’insérer dans la page d’accueil ou ailleurs des boîtes de contenus que l’on nomme «portlets». Dans un blogue ou un wiki, on insère régulièrement des composants graphiques ou «widgets».
Un exemple de portlets sous licence IBM
La dernière mode, c’est d’insérer les caractéristiques des réseaux sociaux (liste d’amis, profil, statut personnel, etc.) dans les wikis, agrégateurs à la iGoogle ou Netvibes ou portails traditionnels et de les appeler «gadgets» au lieu de «portlets» ou «widgets». C’est donc une méthode facile et peu coûteuse d’intégrer des nouvelles applications ou mini-applications ou encore nouvelles fonctionnalités à l’intérieur d’un portail interne qui là n’est plus statique mais en constante évolution.
Vous voyez le portrait ? Plus besoin de refontes coûteuses de l’intranet au trois ou quatre ans mais bien des modifications et une évolution constantes qui tiennent compte de l’évolution des technologies mais aussi des besoins des utilisateurs, des gestionnaires de communautés et des coordonnateurs intranet. Je dis toujours que les habitudes développées sur le Web finissent invariablement par avoir un impact identique à l’intérieur de l’entreprise car les employés sont aussi des consommateurs et retransposent leurs habitudes externes à l’interne.
Bref, quelle sera la première grande entreprise québécoise à intégrer dans sa stratégie Web un portail évolutif et un magasin d’applications dématérislisées dans le nuage ???
MAJ
J’ai eu la chance, grâce à l’ami Loïc LeMeur, de tomber sur la plus récente étude publiée par la firme de vigie américaine Gartner et qui se penche sur les grandes tendances en Ti pour les prochaines années. Et devinez quoi ? Regardez la capture d’écran ci-dessous qui souligne qu’en 2014, 90% des organisations «will support corporate applications on personal devices» et qu’en 2013, 80% des organisations, via leurs départements Ti, supporteront les appareils mobiles de leurs employés. Je vous laisse découvrir les autres prédictions ICI.
Premières impressions: Google+ vient combler un besoin inavoué !
4 juillet 2011Depuis le lancement la semaine dernière de Google+, le réseau social tant attendu, la majorité des commentaires et billets publiés sur ce sujet ont tendance à mettre en opposition ce petit dernier des réseaux sociaux et LE réseau social par excellence soit Facebook, comme le démontre les deux commentaires ci-dessous, capturés dans le « stream » de Google+.
À droite, l’ami Loïc LeMeur écrit: « On Google+ you can get all your data back, pics, etc. It’s data liberation in the settings. That is a huge win over Facebook. Game is on ». À gauche, je n’ai pas à expliquer… Un autre commentaire que j’ai retenu est une phrase d’un billet publié chez Voirin Consultants et qui va ainsi : « … il vient combler le besoin de partager des informations, tout en assurant un certain niveau de confidentialité, et d’interagir avec les individus de son choix. ». En effet, Google+ agit à ces deux niveaux : confidentialité et portabilité des données personnelles, redonnant ainsi la liberté et le contrôle à l’utilisateur.
Un besoin inavoué: intégrer…
C’est bien mais à mon avis, ce n’est pas là encore le point fondamental de l’existence et probablement du succès d’un « autre » réseau social. Car qui a besoin d’un autre réseau social quand Facebook domine la planète sociale avec plus de 700 millions de membres et quand un réseau comme LinkedIn, domine aussi la planète professionnelle avec 100 millions de membres ? Devant pareils chiffres, on serait tous portés à répondre : personne… Mais il faudra y regarder à deux fois.
En effet, Google+ vient, à mon avis, combler un besoin que nous avons tous., un besoin jusque là inavoué : intégrer… Nous avons, pour plusieurs, un blogue sur WordPress, un compte Twitter, un profil Facebook, un compte LinkedIn, un autre chez Flickr, chez YouTube ou DailyMotion, un autre à FourSquare et un autre comme agrégateur chez Netvibes. Et je ne parle même pas de Quora, de Paper.li, etc… Et tous ces sites se présentent avec des designs et des gabarits de navigation différents.
À chaque fois que je fais la liste de tous les sites ou réseaux auxquels je souscris, je ressens comme un malaise… En plus de retenir mots de passe et expériences-utilisateur différents, est-ce que je me disperse ou comme le prétendent certains, je ne fais qu’additionner des pierres à l’édifice de mon identité numérique ? Comment gérer justement par la suite cette identité multiple et éclatée, dispersée aux confins de l‘infonuagique ?
Ne vaut-il pas mieux concentrer, intégrer ? Certains le pensent alors que du côté des grands joueurs sur le Web, que ce soit Google, Microsoft, Facebook et autres, ce n’est qu’une grande course au contrôle des données des utilisateurs, la Data War, mais aussi de la planète Internet, ce que Tim O’Reilly nomme « The Internet Operating System« . Je crois que les deux tendances vont se rejoindre sous peu et en ce sens, je rejoins les propos tenus par Joshua Michéle Ross sur son blogue où il mentionne que cette intégration a pour but commercial de dominer le système d’opération Internet ou IOS en chinois. Voici comment il présente son sujet:
« The great game on the Internet is to own as many of the disparate pieces that make up The Internet Operating System. The pieces of this puzzle are many (and well covered in Tim O’Reilly’s post on the same which can be found here):
- Identity (Think Facebook)
- Search (think Google or Bing)
- Photos (think Flickr, Photobucket, Picasa)
- Music (think Apple, Amazon)
- Software (Think Google Docs, Salesforce etc.)
- Storage and computation (Think Amazon, VMware, Rackspace)
- Location (Think Foursquare, Facebook)
- Video (Think YouTube, Netflix)
- Content Management (think WordPress, Tumblr, Blogger)
- Telepresence (Think Skype, Cisco or AT&T)
- Etc.
Dans chacune de ces catégories, Google est présent même si Ross ne les nomme pas (j’ai surligné en gras ceux qu’il a nommés) et on pourrait en mentionner d’autres : iGoogle, Google Maps, Google Cloud, Google Chrome, Google Hangouts, Google Buzz, Google Docs, Google etc. etc…
Mais nulle part ailleurs, cette intégration n’est aussi visible que dans Google+. Ce qui m’a fait réaliser à quel point le niveau d’intégration des produits est poussé, c’est quand j’ai aussi changé de navigateur pour Chrome et ensuite lancé une recherche dans Google Search… Non seulement les interfaces sont-elles semblables mais la navigation est la même (barre noire ci-dessus) et cette navigation offre TOUS les services. Comme je l’ai mentionné plus haut, pas seulement ceux identifiés par Ross mais une foule d’autres qui font de l’offre de Google, celle qui est la plus variée, complète et intégrée. (ci-dessous, no 1)
Ce qui permet aussi d’intégrer un service mal-aimé à ses débuts mais qui risque d’avoir une seconde vie. Sinon, il mourra au moins d’une belle mort. Je partle évidemment de Google Buzz (ci-dessus, no 2). L’intégration se poursuit mais à un autre niveau. Le mobile. Évidemment, Google+ est disponible en version mobile pour tous les téléphones intelligents Android et en particulier pour les Nexus (capture 3 ci-dessus). Le mien provenant directement de chez Google, vous imaginez… Ça va jusqu’au point où quand je prends une photo avec mon Nexus One, elle sont automatiquement et directement téléversées dans mes albums dans Google+ et prêtes à être traitées dans Picasa (voir capture 3 ci-dessous). Ce qui a fait dire à Euan Semple:
Et pour en finir avec l’intégration, je ne voudrais pas passer sous silence le fait que dans mes résultats de recherche, qu’est-ce qui arrive en premier ? J’ai fait un petit test avec mon nom et comme on le voit ci-dessous, c’est mon profil dans Google+ avant même mon blogue…
Jusqu’ici, j’ai surtout traité d’intégration de tous les produits Google. Avant de terminer ce billet j’aimerais aussi souligner deux autres fonctionnalités importantes de Google+. Deux fonctionnalités qui risquent d’assurer son succès.
Des cercles et des lieux de prédilection
Je ne dis pas qu’elles vont tuer la compétition avec Facebook et les autres réseaux sociaux mais au moins, elles montrent à quel point, Google+ est à prendre au sérieux. D’une part une fonctionnalité qui rappelle à certains le défunt FriendFeed, soit les « Circles ». En fait, il y a longtemps que la filière Google est associée à FriendFeed et l’inverse et le rachat par Facebook ne voulait-il simplement signifier la volonté du tuer le produit?
Possible mais il renait un peu de ses cendres dans Google+ et pas susprenant, plusieurs anciens employés de Friendfeed se retrouvent sur le projet Google+. Donc Circles:
J’aime cette façon de créer et de gérer ses relations et ses réseaux et surtout de pouvoir sectionner le « stream » général et de pouvoir afficher le seul stream d’un cercle de relations éliminant ainsi beaucoup de bruit du flux général. Dans le montage ci-haut, j’ai isolé un cercle nommé Entreprise 2.0. du reste. En passant le curseur sur le cercle bleu, apparaissent les membres et les infos sur le cercle. En cliquant sur le cercle, j’obtiens une fenêtre où je peux demander à recevoir uniquement le flux des membres du cercle ( en haut à gauche).
Cette gestion serrée des flux et des relations permet de corriger un problème de Facebook. Combien d’amis voyez-vouz régulièrement dans votre flux Facebook? Pas beaucoup en fait. Il y a des amis que je n’ai pas vus depuis un an au moins… Ici, c’est différent…
Et je tenais à terminer ce billet en vous parlant des « Hangouts » ou lieux de prédilection selon mon traducteur virtuel. Certains diront qu’ils ressemblent à des forums ou des chats vidéo. Moi je les vois plus comme des canaux de vidéoconférence ou encore comme des cabines téléphonique Web… C’est un peu comme Skype!!! Bref, je veux discuter régulièrement avec des membres de mon cercle Entreprise 2.0? Pas de problèmes… Je vais dans le hangout que j’ai aménagé à cette fin… (ci-dessous)
En conclusion, présentement c’est la folie autour de Google+ avec des invitations qui se vendent sur eBay, etc. Buzz de la nouveauté ? Certes… Comme je l’ai mentionné dans le flux la première journée, je me sens un peu comme avec Twitter en 2007 quand nous n’étions que 200 000 environ à partager cette nouveauté et à en tester les limites et surtout capables de profiter d’une certaine tranquilité, sans spam, sans annonces publicitaires, sans sollicitation de compagnies ou d’agences de toutes sortes comme Coca-Cola, sans « Fan Pages » de Bono ou de Fabienne Larouche. Un peu comme une forêt encore vierge… Mais pour combien de temps encore ?
p.s. Je veux une fonctionnalité comme NetworkedBlogs pour automatiquement publier mes billets de mon blogue sur Google+. Pour cela, vous me direz, j’aurais dû choisir Blogger comme plate-forme de publication…
Personnalisation et transparence en 2011. Peut-on gérer Wikileaks en entreprise ?
4 janvier 2011J’écrivais dans un billet précédent que le personnalisation des contenus serait une des tendances de 2011 pour les entreprises, aussi bien que le gestion et la curation de ces derniers par les nouveaux gestionnaires de communautés. La personnalisation, comme on l’a connue jusqu’à maintenant, consiste à donner aux employés ou clients, accès à des contenus et applications spécifiques en fonction de leur profil, qu’il soit défini par l’utilisateur lui-même ou par les responsables de communautés ou d’intranets en collaboration avec les gens des Ti (DSI).
Une interface personnalisée: Netvibes
La personnalisation consiste aussi à définir quelles seront les grandes catégories de contenus, du moins en entreprise. Jusque là, la personnalisation répond aux besoins de l’entreprise, qui tient à fournir les bons contenus aux bonnes personnes et surtout ne pas présenter des contenus sensibles à des yeux indiscrets. Le principe va aussi pour les communautés. Tous les employés d’une entreprise n’ont pas accès à toutes les communautés. Certaines devront rester confidentielles ou limitées à un petit groupe. C’est ce qui s’est notamment passé dans plusieurs entreprises aux USA qui ont implanté de nouveaux intranets collaboratifs.
Mais en ce début d’année, on assiste à l’arrivée en force d’un autre genre de personnalisation qui mettra à l’épreuve toutes les règles de confidentialité des entreprises. Vous pensez à Wikileaks ? Oui mais avant de parler de cette tendance lourde je tiens à souligner un autre phénomène qui tend lui aussi à dominer la scène du Web, en et hors entreprise. Il s’agit de la tendance que nous avons tous à tout ramener ce qui se publie à notre propre personne. Ainsi, sont récemment apparus des sites ou applications tels que paper.li et storify.com mais aussi about.me ou flavors.me. (voir ci-dessous)
Cette tendance ne fait que pousser plus loin notre individualisation du Web, amorcée par nos blogues, nos comptes Twitter ou Fan Pages Facebook. Individualisation ne veut pas dire manque de communication, au contraire. Le Web social, comme le mot le dit, a réellement permis une plus grande conversation à l’échelle de la planète. Il a aussi permis à plein de gens d’échanger ou d’accéder à de l’information qui sans lui, n’aurait pas été accessible, la fameuse «sérendipité»… Il a permis de s’exposer personnellement ou professionnellement. Aussi d’entrer en relation avec des personnes de partout sur la planète et dans bien des cas de finalement les rencontrer en chair et en os.
La transparence
En fait l’information et la communication sont maintenant des denrées aussi bien personnelles que collectives. Pour une entreprise, vous voyez le défi ? Car, comme je le dis souvent, nos habitudes de consommation du Web public se reportent habituellement en entreprise. En tant qu’employés/collaborateurs, nous nous attendons à utiliser les mêmes outils Web et ainsi de générer de l’information et des conversations. Toute cette masse de données est présentement à l’abri sur des serveurs protégés par un mur pare-feu (firewall). Mais en sera-t-il toujours ainsi? N’aurons-nous pas tendance à vouloir là aussi jouer de la transparence, radicale ou pas ? Et l’entreprise sera-t-elle à l’abri de fuites quand ses données auront toutes été stockées en Cloud Computing dans de méga-entrepôts de données ?
Le problème est posé de plus en plus sur les blogues. Surtout en Europe où existe une plus grande sensibilité en matière d’identité numérique personnelle et de eRéputation des entreprises. Ainsi, Wikileaks a eu d’énormes répercussions là-bas et pas seulement sur la diplomatie mais aussi sur le rôle d’Internet et des médias ainsi que sur le rôle des individus eux-mêmes. Doit-on tout dire au nom de la transparence ou encore de la liberté de la presse d’Internet ? Qu’est-ce qu’un «whistleblower» ? Quand une information devient-elle publiable ou non ? Bref, une foule de questions…
En France en particulier, Wikileaks a rapîdement fait couler l’encre Internet. Il y a eu le panel sur Wikileaks à la conférence LeWeb avec la sortie intempestive de Pierre Chappaz sur la survie d’Internet et l’info-war qui ferait présentement rage. (voir la vidéo ci-dessous)
Et tout dernièrement je suis tombé sur deux billets qui expriment une même préoccupation: le phénomène Wikileaks va bientôt atteindre les entreprises et mieux vaut s’y préparer et vite.
Wikileaks pour les entreprises, par Fabrice Epelboin, sur ReadWriteWeb France
Votre entreprise est-elle prête pour Wikileaks, par Gregory Pouy
Ces deux billets posent une autre série de questions intéressantes. Ainsi, que feront les entreprises ? Se reposeront-elles comme elles le font traditionellement sur leurs DSI pour renforcer les mesures de sécurité et surtout resserrer les contrôles d’accès à l’information et réduire au minimum le nombre d’auteurs de contenus ? Ou bien se pencheront-elles sur leurs modes de communications traditionnels en vue de les adapter à ces nouvelles réalités ? Si oui, une nouvelle fonction de communication deviendra rapidement essentielle à toute organisation. Une fonction de CURATION.
Et c’est un peu ce que voulait dire Jimmy Wales en entrevue à TechCrunch quand il a émis des réserves sur les actions posées par Julian Assange et Wikileaks. La transparence radicale peut se révéler tout aussi dangereuse que la censure. Cela vaut aussi bien pour les gouvernements que pour les entreprises.
En passant, est-ce un peu ce qui arrive actuellement aux USA et à l’administration Obama ? Avec son Open Government Initiative, cette dernière a misé sur trois valeurs à l’interne comme à l’externe: La transparence, la participation et la collaboration. Y’en a certains qui ont pris cela au pied de la lettre…
Coup de coeur à Web 2.0 Expo : San Francisco, une «responsive city» ?
10 mai 2010Dans mon billet précédent sur la conférence Web 2.0 Expo, qui a eu lieu la semaine dernière au Moscone center de San Francisco, j’ai parlé de déception en ce qui a trait à la qualité des conférences. J’ai surtout écrit sur les conférences spéciales ou «keynotes« mais je n’ai guère fait allusion aux quelque 100 prestations faites dans huit salles différentes. Ces dernières ont mis en scène plusieurs grosses pointures du Web 2.0 dont Charlene Li (co-auteure de Groundswell et auteure de Open Leadership), Natalie Petouhof, ex-Forrester, Chris Anderson (Wired), Sean Power (qui sera à webcom le 26 mai), Elizabeth Lawley (MIT), Brian Solis et David Chou (Microsoft).
À gauche, les présentateurs à droite les stats d’utilisation sur Foursquare Analytics et le badge Swarm
Aucune surprise ou découverte en ce qui les concerne, du moins pour ma part. Ma découverte mais aussi mon plus gros coup de coeur de la conférence va à la présentation d’une étude de cas faite conjointement par Melissa Jordan et Tristan Walker. La première est productrice Web sénior au San Francisco Bay Area Rapid Transit District (BART) et le second au développement des affaires chez Foursquare. Donc, la cliente et son fournisseur, et ils sont venus expliquer comment les deux ont développé une stratégie de service aux usagers du transport en commun basé sur l’outil de géolocalisation en temps réel qu’est Foursquare. Et ce n’est pas tout, ils ont aussi développé des services en réalité augmentée… Ouf!
De quoi réjouir une Louise Guay qui planche actuellement sur le concept de «Responsive City» avec interfaces cybergéographiques. Voici d’ailleurs quelques notes que j’ai prises sur Twitter lors de leur prestation vraiment étonnante (ordre inversé) :
- BART has also Augmented reality features. Good demo by Melissa Jordan #4square #w2e 2:34 PM May 5th via Seesmic
- BART has mayors for each stations #4square #w2e You also can win free stuff like tickets for concerts 2:29 PM May 5th via Seesmic
- Tristan Walker at #w2e BART public transport sytem partnership with 4square. Melissa Jordan: 38% more fun 23% earned frequent rider badge 2:27 PM May 5th via Seesmic
- Tristan Walker of 4square: Starbucks at #SXSW 20% lift with unlocking badge for 5 diff. venues visits 2:20 PM May 5th via Seesmic
Qui au juste demandait à quoi pouvait bien servir Foursquare ? Entre autres à créer une communauté d’usagers avec leurs super-utilisateurs (les maires de stations) et à connecter cette dernière non seulement avec les gestionnaires du réseau mais avec les commerçants locaux et même les salles de spectacles permettant comme pour les exemples de Starbuck’s (encore eux) et la conférence #SXSW de générer des hausses de fréquentation et de consommation et une foule de nouvelles interactions… D’ailleurs lisez ICI le compte rendu qu’en faisait Sandrine Plasseraud sur son blogue. Intéressant !
À partir de là, les possibilités sont illimitées pour qui, comme BART, veut associer, communautés, géolocalisation, Web en temps réel et réalité augmentée. Responsive Cities c’est un peu cela… Mais c’est encore plus que cela comme l’expliquait le gestionnaire du site Web de BART, Timothy J. Moore dans une récente entrevue sur le blogue sf.streetsblog.org. Voici un extrait du billet :
«Not only does BART provide the data readily to the public, it encourages competition among third-party software developers to improve the applications they develop by listing all the applications that have been devoloped on bart.gov/apps.»
« We’ve put BART in front of customers in so many places that we wouldn’t be able to do on our own, » said BART Website Manager Timothy Moore. « We basically can’t envision every beneficial use for this public data and frankly transit agencies in general don’t have the vision. We don’t have the time, we don’t have the resources. There are people out there that have better ideas than we do, » he added. « That’s really why we opened it up.«
C’est bien connu que les sites et plates-formes du Web 2.0 ont de la difficulté à se définir un vrai modèle d’affaires, de mettre sur pied une structure qui leur permette un apport de revenus régulier et surtout croissant. Il y a la pub ciblée sur les individus mais cela ne suffit pas.
Plusieurs sites et plates-formes se sont donc tournés vers les entreprises, que ce soit LinkedIn ou SecondLife et ont ouvert des sections particulières pour ces dernières. C’est aussi le cas pour SlideShare mais contrairement aux autres, elle n’a semble-t-il pas la prétention d’offrir une vraie version entreprise, même si une section toute spéciale a été ouverte sur la plate-forme..,
J’ai ainsi reçu un courriel de la célèbre communauté de partage de présentations (PowerPoint ou autres) et qui annonce ainsi leur quête du Graal :
«SlideShare Business: LeadShare & AdShare, ROI for even the smallest business & budgets». AdShare, c’est comme le nom le dit la possibilité pour une entreprise de s’annoncer, elle ou ses produits, sur la plate-forme. Quant à LeadShare, voici comment l’équipe présente ce service aux membres : «When someone is browsing your content, LeadShare asks for their contact information. These leads are potential customers you can follow up with and put into your CRM system. The point is to translate interested viewers into real revenues».
Donc, on «scrape» les données des visiteurs et les fournit aux entreprises qui peuvent ainsi faire un «suivi». L’avantage est donc pour les entreprises de mettre des présentations PowerPoint en ligne sur SlideShare afin d’attirer des clients potentiels. Je ne suis pas un spécialiste de la pub mais avec AdShare, c’est une autre façon détournée de faire de la publicité et ainsi de pervertir l’objectif initial de partage gratuit en volontaire d’information.
Ce n’est donc pas une vraie version entreprise mais juste la possibilité pour les entreprises de maintenant annoncer sur SlideShare. De toute façon, je ne vois pas de vraie valeur ajoutée à une version entreprise de partage de présentations.
Je suis puriste ou quoi?
Mais à quoi peut donc servir un réseau social en entreprise ?
21 mars 2009C’est en écoutant la conférence de Patrick Chanezon de Google, jeudi matin, au colloque organisé par la MATI que cette question s’est soudainement imposée. C’est aussi, étrange coïncidence, le but et le propos d’une visite que j’ai faite à un client la journée précédente. Et ce fut en plus, le propos central de ma propre conférence à cette même MATI, en compagnie de Sylvain Carle… Les planètes doivent donc s’aligner.
D’une part, Patrick, qui sera à webcom-Montréal le 13 mai prochain, a fait une remarquable intervention sur le Open Social Initiative et surtout comment entreprises et institutions pouvaient tirer profit de ce mouvement lent mais constant vers l’adoption des réseaux sociaux ailleurs que sur la Grande Toile. J’ai surtout accroché sur cette «diapo» :
Patrick venait ainsi de me faire connaitre le travail effectué par Sun, en code source ouvert, sur l’intégration de réseaux sociaux professionnels dans un intranet ou un portail d’entreprise avec Socialsite. Et dire que les tractations vont bon train dans la prise de contrôle de Sun par nul autre qu’IBM, le navire amiral de l’entreprise 2.0…
Le reste de sa présentation, que j’ai twittée mais qui, pour une raison obscure, ne se retrouve pas dans mes «mises à jour» mais seulement dans le fil des conversations à #osmontreal, vous pouvez la retrouver ici :
Mais pour quoi faire au juste ?
C’est bien beau les réseaux sociaux professionnels, encore appelés «Business Social Networking» mais ça peut servir à quoi dans une entreprise ? Faut tout d’abord mentionner que le phénomène est encore tout nouveau en entreprise. Des technologies du Web 2.0, c’est celle qui est la plus nouvelle et donc la moins considérée, comme pouvant offrir une solution avec RSI à un besoin comme le démontre ce graphique de la firme d’analyse Forrester:
Donc, les usages en entreprise ne sont pas encore monnaie courante. La majorité des gestionnaires/managers ainsi que des responsables intranet, qu’ils soient communicateurs ou informaticiens, n’ont qu’une vague idée des bénéfices potentiels de telles plates-formes. ils voient encore et toujours le spectre Facebook et ses excès sociaux rapportés avec joie par les grands médias traditionnels. Blogues, fils RSS et wikis, passe encore mais faire du social en entreprise ?
Rares sont ceux qui connaissent et/ou utilisent les sites LinkedIn ou Viadeo, sites internet de mise en relation professionnelle. Encore plus rares sont ceux qui sont au fait de l’existence des idéagoras, dont j’ai déjà traité dans plusieurs billets dont celui-ci.
Donc oui, des réseaux sociaux en entreprise mais pour quoi faire au juste ? Voici une diapo d’une de mes présentations où je cible certains champs d’application :
C’est ainsi et pour le première fois en entreprise et dans leurs intranets, la possibilité de savoir rapidement qui fait quoi et de rechercher les personnes, non pas uniquement par leur nom, fonction ou lieu de travail mais aussi par compétences, par expertises. C’est ainsi que se créent des communautés d’intérêt et d’expertise, des communautés de pratique, comme chez Wachovia en processus de fusion avec Wells Fargo:
C’est aussi la possibilité pour les RH, de valoriser les savoirs, de faire la promotion des expertises et ainsi de toucher les cordes sensibles de la reconnaissance et et l’appartenance, un peu comme dans le cas de France-Télécom :
Pour des réunions corporatives…
Ceux qui utilisent Facebook savent qu’une des plus-value de ce réseau social est de permettre à ses membres d’organiser des évènements et d’y inviter parents et amis. D’y intégrer jeux de rôles et sondages ainsi que des mini-applications de partage de photos, vidéos et fichiers.
De là à s’en servir pour organiser un évènement corporatif à l’interne, il n’y a qu’un pas, pas franchi par le groupe Canam avec sa «Communauté Canam, des gens à découvrir» et documenté lors de la dernière édition de webcom-montréal en novembre dernier et disponible en diffusion vidéo intégrale, dans la section Archives du site de la conférence.
C’est aussi la possibilité de mettre en place un super annuaire téléphonique, couplé avec l’organigramme de l’entreprise et le bottin téléphonique traditionnel, comme dans cet exemple proposé par Blue Kiwi, un des nombreux fournisseurs de solutions:
Parlant de fournisseurs de solutions, j’ai fait un rapide tout d’horizon de l’offre en matière de réseaux sociaux professionnels. Je suis parti d’un billet que j’avais écrit en juin dernier à la fin de la conférence Enterprise 2.0 à Boston. En marge de cette conférence, il y avait, ce que l’on appelle familièrement une «Expo», endroit où exposent tous ces fournisseurs. j’avais alors dénombré 41 fournisseurs avec des noms aussi exotiques que ; Mzinga, Jive, Acquia, Igloo, nGenera, WorkLight, Box, Awareness, expresso, Mindjet, GROUPSwim, openwater, Tomoye, etc. et ce, sans compter les «grands» comme IBM, Amazon OpenText et compagnie…
Leur nombre n’a cessé de croître et la firme d’analyse Gartner a jugé bon de catégoriser les principaux joueurs dans un de ses fameux Magic Quadrants :
En complément d’information, je vous présente ici une bonne partie des liens sur les solutions disponibles sur le marché. Tout d’abord les challengers ;
http://www.microsoft.com/sharepoint/capabilities/collaboration/overview.mspx
http://www-01.ibm.com/software/lotus/products/connections/
Quelques fournisseurs nichés que je connais bien :
http://www.lasuit.fr/
http://www.socialtext.com/index.php
http://www.bluekiwi-software.com/
http://www.thoughtfarmer.com/
http://www.jivesoftware.com/products/employee-engagement
Et aussi cette liste exhaustive de 43 autres produits américains dont Ning, répertoriés par TechCrunch et répartis sur deux tableaux d’évaluation avec prix :
http://www.techcrunch.com/wp-content/wlsn_comparison_chart.html
http://www.techcrunch.com/wp-content/white_label_social_networking_solutions_chart2.html
#LeWeb08 : Mon palmarès des 5 meilleures conférences !
28 décembre 2008En écrivant hier à propos de l’évènement «Start-up Competition» à la conférence LeWeb08, je croyais bien terminer mon bilan de ma présence à Paris en tant que blogueur officiel. Eh bien, non, c’est faux. C’est qu’après avoir publié ce billet, j’ai eu immédiatement en commentaire une question de l’ami Éric Blot, PDG de Awak’iT, une des meilleures sociétés françaises dans le domaine de la communication et du Web 2.0 pour les entreprises bref, les mieux positionnés dans le marché de l’Entreprise 2.0.
La question était simple : «Hello Claude, toi qui a assisté à presque toutes les conférences, quelles sont les deux incontournables à regarder en VOD ?». En répondant ainsi à Éric : «À mon avis, le panel Platform Love modéré par Marc Canter, l’entrevue de Marissa Mayer de Google et finalement l’entrevue avec le Dr. Werner Vogels d’Amazon. Je donnerais aussi une mention plus qu’honorable à l’entrevue réalisée par Loïc avec Gary Vaynerchuk», cela m’a fait penser que je n’avais effectivement pas fait de bilan qualitatif comme pour le «Starutp competition».
Donc, voici remanié mon palmarès pour LeWeb08 et au lieu de me limiter à deux comme le demandait Éric, j’en rajoute trois. Note supplémentaire : Il ne s’agit QUE des conférences sur la scène principale et en les regardant l’une après l’autre, vous allez comprendre mon choix. Il s’agit de cinq conférences ou panels qui traitent de façon intelligente de l’identité numérique.
Vous savez que je parle de ce sujet depuis plus d’un an et que je prédis à qui veut l’entendre que ce thème, qui implique nos données personnelles et d’entreprise sur le Web, sera au centre de la nouvelle année. Alors, voilà mon Top 5:
1. Le panel Platform Love modéré par Marc Canter
2. L’entrevue du Dr. Werner Vogels, VP & CTO chez Amazon
3. L’entrevue de Marissa Mayer, VP Search Products & User Experience chez Google
4. L’entrevue de Linda Avey, C0-fondatrice de 23AndMe, Inc.
5. L’entrevue de Gary Vaynerchuk, hôte de la série Wine Library TV sur Internet
Mon numéro un, vous l’aurez remarqué, est un panel. Le panel «Platform Love» modéré par Marc Canter, est de loin, le meilleur moment de la conférence. Canter, qui est reconnu pour son franc parler et son parti-pris pour les utilisateurs du Web «God is the User» (il a co-signé le Bill of Rights of the Users of the Social Web), anime ici une passionnante discussion avec tous les gros joueurs du marché, soit Google, Microsoft, Facebook etc. Et les personnes invitées sont des poids lourds :
David Glazer – Director of Engineering, Google
Jeff Hansen – General Manager, Services Strategy/Live Mesh, Microsoft Corporation
Dave Morin -Senior Platform Manager, Facebook
David Recordon – Open Platforms Tech Lead , SixApart
Max Engel, Head of Data Availability Initiative, MySpace
David Glazer, de Google est un des membres de la Open Social Foundation, David Recordon de Six Apart, un des membres de la fondation Open ID, Jeff Hansen de Microsoft, l’un des bras droits de Ray Ozzie dans LiveMesh, Dave Morin, de Facebook est un ancien d’Apple et est maintenant responsable de Facebook Connect et Max Engel est responsable du DAI chez MySpace… Tous responsables de nos données personnelles et de leur sécurité et de leur portabilité. Je ne vous en dis pas plus. Écoutez ce qu’ils ont à dire et ce que va répondre Micheal Arrington en commentaire dans la salle : c’est hallucinant et ils vont aussi parler de Identi.ca !
Après le Open social et la possibilité de «promener» les données des utilisateurs, vient l’urgence de les entreposer. C’est là que l’entrevue avec le Dr. Werner Vogels, VP & CTO chez Amazon est intéressante. Ce dernier parle, entre autres, des réticences des entreprises à se départir de leurs données et applications et les entreposer dans le nuage Web, autrement dit, le Cloud Computing !
Après avoir été portabilisées et entreposées, nos données sont prêtes à être recherchées. Regardez attentivement ce que Marissa Mayer, VP Search Products & User Experience chez Google a à dire sur les futurs développements de l’engin de recherche le plus populaire de la planète et en particulkier d’un produit qui les intéresse mais que je ne connaissais pas : Mechanical Zoo !
Toujours dans le domaine des données personnelles, je vous suggère aussi cette entrevue fascinante de Linda Avey, Co-fondatrice de 23AndMe, Inc. C’est l’ultime limite de vos données personnelles : vos gènes !!! Et dire que sa compagnie est financée par qui ? Nul autre que Google !
En terminant, je vous laisse avec l’entrevue de Gary Vaynerchuk, hôte de la série Wine Library TV sur Internet. Ça n’a rien à voir avec les quatre autres mais j’ai adoré sa fougue et son énergie. Et réussir à boucher Loïc, faut le faire !!!
Sondage spontané #LeWeb08 : Le Web 2009 en deux mots…
23 décembre 2008Hier en faisant ma promenade quotidienne dans les méandres de Twitter, je suis tombé par hasard sur un «Re-Tweet» de Philippe Martin de l’ami Philippe Jeudy. Sur son blogue, le second Phil a reproduit une vidéo tournée à la fin de la conférence LeWeb08, où l’on demande aux participants de décrire «en deux mots», ce que sera le Web en 2009. Il a ensuite Twitté l’URL de son billet.
Première remarque : Les commentaires reflètent les propos tenus par les principaux conférenciers et ténors lors de la conférence de notre ami Loïc LeMeur.. Seconde remarque : Bien peu de répondants parlent des trois tendances lourdes que j’ai évoquées dans mon billet-fleuve du 18 décembre et intitulé :«L’entreprise 2.0 en 2009 : Je me méfie des prédictions…». Ces trois tendances sont : la dématérialisation, la mobilité et l’innovation. Dématérialisation des données, mobilité des outils et innovation des organisations.
Comme vous le verrez dans la vidéo, la synthèse faite en sept points est la suivante :
- Le ROI
- Réseaux sociaux en live
- Contenus 3D
- Le mobile
- le eCommerce
- 2008 en mieux
- Je ne sais pas…
J’ai donc répondu à l’ami Philippe Martin :
Emergent007 RT @PhilippeMartin: Les tendances du web en 2009 http://philj.wordpress.com/… Tous tort, m’ont pas demandé 😉
Cette réponse un peu «baveuse» a immédiatement soulevé l’intérêt de Phil Jeudy mais aussi de Sandrine Plasseraud, une des blogueuses officielles à la conférence et elle aussi interviewée dans cette vidéo. Elle m’a demandé :« Mais t’aurais dit quoi toi en deux mots ?». Facile… Des trois tendances mentionnées plus tôt, je choisis en priorité la première, soit la dématérialisation. Et dématérialisation égale données. J’ai donc répondu : Data War… J’ai déjà publié plusieurs billets sur le sujet, regroupés ICI.
MAJ :
Et pour encore mieux illustrer mon propos, je vous laisse avec deux messages que vous avez probablement vus ou reçus récemment. Le premier émane de Yahoo et vise, selon eux à «améliorer les performances du service».
Le second vient de Facebook et s’affiche lorsque quelqu’un vous envoie une invitation à partager une mini-application, dans ce cas-ci, se nommant Papa Noël…
En langage «geek» on appelle ce procédé du «scraping de données», vos données… Je vous renvoie donc au reportage sur «The Data Wars», écrit par Josh Mchugh dans le magazine Wired et qui traite de ce phénomène, courant pour les plates-formes de mise en relation sociale ou professionnelle ( ex: LinkedIn ou Viadeo qui vous proposent de récupérer les adresses de vos contacts dans Outlook ou Gmail).
Dans cette guerre des données, que se livrent, entre autres, Yahoo, Google et Microsoft, l’auteur note que lorsque Microsoft a investi dans Facebook, toutes les plates-formes rivales, dont LinkedIn, se sont vues interdire l’accès au service webmail de Microsoft, ne pouvant plus ainsi «scraper» les noms et adresses email des membres . De plus, plusieurs compagnies, dont Google ont commencé à mettre en place des API pour contrôler et même canaliser le «raclage» de leurs données par d’autres sites ou plates-formes.
Le reportage se termine par une répartie de Reid Hoffman de LinkedIn :
«It’s not the place of companies like Yahoo, Microsoft, Facebook or LinkedIn to decide who gets access to thier user’s data. It should be up to the users themselves. It’s simple, the individual owns the data, even if it sits in some company’s server farm».
(Google pour ne pas la nommer…) Et on en revient au débat qui a fait rage à la fin de la conférence LeWeb3, la conférence de Loïc Le Meur à Paris en décembre 2007 et non celle de cette année. La propriété des données, leur utilisation à des fins autres, la gestion de l’identité numérique, d’ailleurs relevée comme un enjeu majeur des prochaines années par Patrick Barrabé dans son livre blanc «Business Social Networking».
Ce n’est pas pour rien qu’en mai prochain, à webcom-Montréal, qu’un des deux thèmes sera l’identité numérique (nos données sur le Web). En passant, un des signataires du «Bill of Rights for Users of the Social Web», membre du Gillmor Gang et fervent défenseur de notre droit à la propriété de nos données, Marc Canter, a confirmé sa présence à Montréal le 13 mai prochain.
Malcolm Gladwell à la journée Infopresse : des banalités assommantes..
5 décembre 2008Pour une fois, je vais être d’accord avec le publicitaire Patrick Beauduin… Ce dernier était l’invité hier matin de Christiane Charette afin d’y faire part de ses impressions après avoir assisté à la conférence de Malcolm Gladwell, de passage à Montréal dans le cadre de la Journée Infopresse sur l’innovation. J’y étais aussi, comme plusieurs centaines de personnes.
Bref, voici comment, sur le site de l’émission réalisée par Bruno Guglielminetti, on résume l’intervention de M. Beauduin :«Le publicitaire Patrick Beauduin a assisté à une conférence très attendue hier à Montréal. Malcolm Gladwell, journaliste au New Yorker, est considéré comme l’un des penseurs les plus influents au monde. « Il nous a sorti des banalités absolument assommantes. »
Malcolm Gladwell
Et voilà qui résume bien ce que j’en pense… À la fin de sa conférence, j’avais Twitté ceci :
Emergent007: #innov Malcom Gladwell : Signing off. Not the best conference I ever heard…
Et tout de suite, j’avais eu cette réponse de Patrice-Guy Martin, rédacteur en chef de Direction Informatique, lui aussi sur place en vue de «couvrir» la journée :
pgmartin: @Emergent007 il faudrait peut-être qu’il investisse 10 000 heures dans la préparation de la prochaine conférence? #innov
Patrice-Guy faisait référence au thème favori de Gladwell : L’innovation passe par le travail. Vous voyez : Rien de bien génial… Et il a donné de nombreux exemples de personnes ou de groupes de personnes ayant investi au moins 10 000 heures au moins avant de créer quelque chose d’innovant. Il a commencé avec l’exemple de Fleetwood Mac et s’est un peu éternisé dessus. Il a aussi parlé des Beatles, de Bill Gates et des quarts-arrière au football américain, que sept des 10 meilleurs de tous les temps dans la NFL avaient un Qi inférieur à la moyenne, donc qu’ils ont du trimer dur pour devenir des légendes…
Comme je couvrais la conférence avec Twitter, j’ai donc donné tous ces exemples. Voici le genre de réaction que j’ai eu :
PatriciaTessier @Emergent007 Ben la… Practice makes perfect we get it.
Get it ??? Rien d’original dans les propos de Malcolm Gladwell… Interrogé par Christiane Charette, M. Beauduin n’a donc pas caché son immense déception au sujet de la conférence qu’il a prononcée. Pourtant, il avoue avoir apprécié les thèses avancées dans ses livres Le point de bascule et Intuition, des best-sellers. Le livre «Point de bascule» c’est la version française de «Tipping Point».
Et Patrick Beauduin en rajoute : « Moyennant la somme de 550 $, Malcolm Gladwell est venu nous raconter des choses vraiment pas très intéressantes. ». Pour ma part, je n’ai rien payé puisqu’invité par Infopresse à bloguer la journée. Très bien organisé pour les blogueurs cette fois… Par les années passées, j’avais critiqué leur manque d’organisation technologique. Pas de prises de courants pour les «laptpos», pas de Wifi dans les salles, etc… Cette fois-ci, bravo ! Nous avons même eu droit à une mezzanine spéciale, un «kit de presse» et une table réservée au repas.
Le copain Mario Asselin, grand fan de Gladwell, a même eu une attention toute spéciale soit le possibilité d’interviewer directement son idole. Cela donne le billet suivant sur son blogue. Quant au reste de la journée, j’ai bien aimé les deux interventions/conférences auxquelles j’ai assisté en avant-midi. La première fut celle de Laurent Simon, professeur aux HEC et surtout responsable du projet Mosaic. Belle découverte que ce projet dont voici le blogue. Il en a profité pour annoncer que Montréal allait être jumelé à Barcelone l’été prochain pour une université d’été sur le management de la création dans la société de l’innovation.
De sa conférence, il faut retenir les 15 points de l’axe : CONNAISSNCES-CRÉATION-INNOVATION et aussi le fait qu’il a cité deux phrases-choc que j’utilise souvent lors de mes propres conférences : «L’entreprise est ce qu’elle est parce qu’elle se nourrit du savoir collectif…». «Mais si seulement elle savait tout ce qu’elle sait…!».
Peter Andrews en conférence
Finalement, j’ai aussi beaucoup aimé le VP Innovation chez IBM, Peter Andrews, surtout quand il a montré le fonctionnement des «ideagoras», principe de «crowdsourcing» ou de dématérialisation des idées popularisé par Don Tapscott dans son bouquin Wikinomics et un des principes que je soutiens dans mon offre aux entreprises (Entreprise 2.0) :
Emergent007: #innov Andrews : Showing IBM’s Technology Adoption Program
Emergent007: #innov : Andrews : IBM has ThinkPLace an Ideagora for sharing ideas & Innovation with Mentors called Ctalysts
Emergent007: #innov : Andrews : Calls it «Speed Dating fro Ideas»
Emergent007: #innov : Andrews :Showing IBM on SL & Blue Pages «The Who does What» at IBM. Shows where expertise is in Company
Décidément, c’est ma journée vidéo… Cette fois, je dois vous offrir non pas la vidéo mais une capture d’écran de la vidéo et un hyperlien puisque ChezJules.TV n’offre pas encore la possibilité d’intégrer (embed) leurs capsules dans nos billets.
La capsule en question, intitulée «Luca Brazzi nage dans le Martini», met en vedette, à mon avis, non pas Jessica Barker, Catherine DeLéan ou Janine Sutto mais bien l’amie Caroline Allard aka Mère Indigne dans une interprétation philosophiquement éthique des pulsions criminelles de «Bébé». Un petit bijou qui va de Kant à Aristote en passant par Jeremy Bentham pour finir par la barre à clous, communément appelée «crow bar». Et bravo à l’autre amie Geneviève Lefebvre aka Chroniques blondes pour la folie géniale des scénarios de la série.