Hier soir, 19h00… Je m’installe finalement au clavier pour écrire un billet sur une de mes récentes lectures et ce, après une journée mouvementée, faite de rendez-vous, de réunions et documents à partager en wikis. Je n ‘ai pas écrit deux mots que je perds la connexion Internet. Et moi qui riais récemment de la panne de réseau chez Sympatico qui a affecté jusqu’aux terminaux de cartes débit.
Bref Vidéotron a aussi eu ses problèmes hier soir et pas d’information sur l’origine des problèmes. Aux services techniques, le téléphone sonnait constamment engagé ! Congé de Web pour la soirée…
Je voulais vous parler de Web sémantique…Faudra que Vidéotron et les autres soient plus fiables pour qu’on y arrive… Bref, je lisais un article fort intéressant paru ce mois-ci dans la revue Business 2.0 sur les promesses du Web sémantique. On y parle de Tim Berners-Lee, de Daniel Hillis mais aussi et surtout de Nova Spivack… Qui ? Le fondateur de Radar Networks, qui a levé 10 millions $US en VC…
Photo de Nova Spivack parue dans Business 2.0
Selon Michael Copeland, l’auteur du reportage, cette «start-up» américaine (encore eux…) est la plus près de réaliser la vision de Berners-Lee, vision exprimée pour la première fois dans un entretien accordé au Courrier de L’UNESCO en 2000. Le créateur du Web y expliquait simplement : «J’ai un double rêve pour le Web. D’une part, je le vois devenir un moyen très puissant de coopération entre les êtres humains.(Web 2.0) Et dans un second temps, j’aimerais que ce soit les ordinateurs qui coopèrent. […] Quand mon rêve sera réalisé, le Web sera un univers où la fantaisie de l’être humain et la logique de la machine pourront coexister pour former un mélange idéal et puissant..». Puis, un an plus tard, dans un article de Scientific American en 2001, il parlait d’agents intelligents parcourant le Web et faisant pour nous des réservations de billets d’avion, d’hôtels et de restaurants à partir d’une simple demande ou bien faisant baisser le volume de la télé quand le téléphone sonne… Bienvenue au Web 3.0 !!
Du Web 2.0 au Web 3.0
Bref, Spivack et sa compagnie Radar Networks ont mis en place la technologie nécessaire pour créer, dans un premier temps, un «organisateur personnel de données»… Vous pourrez ainsi accumuler courriels, contacts, photos, vidéos, musique, etc. Tout ce qui est digital, en fait, les transformer en format RDF (Resource Description Framework) et y accéder d’un seul endroit… Vous me voyez venir ??? Non ?
Je vous parle régulièrement d’entreprise 2.0, de mémoire d’entreprise et de LifeLogs. Une question que je me posais ces derniers temps était : «Comment vont faire les entreprises pour accumuler les données de milliers de LifeLogs et surtout, comment vont-elles faire pour s’y retrouver dans la masse de données ainsi accumulées ?» Je ne suis pas le seul à me poser cette question.
Photo d’un méga-entrepôt de serveurs de Google (revue Wired)
Google et Microsoft travaillent actuellement sur le principe des LifeLogs et sur les méga-entrepôts de données qui les recevront mais ils travaillent également sur le Web sémantique. Pour Google principalement, c’est une question de survie car le Web sémantique implique un nouveau paradigme de recherche : des agents intelligents faisant les recherches pour nous et étant capables de faire des associations du genre : Je veux aller faire du ski à Whistler ! Donc, Whistler étant en Colombie-Britannique = besoin de transport = horaires d’avions et/ou de trains. Whistler étant propriété de Blackomb Resorts = possibilité de réservations d’hôtel, de restaurants, de forfaits de ski = fournir photos satellitaires de l’état des pentes, de cartes routières pour s’y rendre,. de vidéos promotionnels, De plus, Whistler étant l’hôte d’une partie des compétitions des Jeux Olympiques d’hiver 2010, désirez-vous réserver des billets maintenant ?
Donc, si on retranspose en entreprise, le LifeLog de chaque employé est entreposé dans une banque de donnée, soit interne, soit externe (Google, Microsoft) et est pleinement accessible grâce à une recherche sémantique faite par des agents intelligents capables de naviguer à travers des millions de données et «d’associer» les pertinentes à la recherche demandée. Devra-t-on parler d’entreprise 3.0 ? Oui, surtout si on ajoute une autre couche à la mémoire d’entreprise, soit celle du vLearning (v pour virtuel) et du DGBL (Digital Game Based Learning), couche sur laquelle je reviendrai.
Bref, voici l’ensemble des couches qui vont former la mémoire de l’entreprise 2.0 :
- Bâtir les savoirs (multiplication des wikis)
- Communiquer les savoirs (aggrégation de blogues)
- Identifier les savoirs (mise en relation)
- Récupérer les savoirs (Peer-to-peer avec les retraités)
- Documenter les savoirs (Carnets de vie)
- Gérer les savoirs (Les entrepôts de données)
- Rechercher les savoirs (tagging, recherche sémantique)
- Transmettre les savoirs (vLearning)
Entretemps, j’ai reçu pour commentaires, un graphique conçu par Fred Cavazza. Ce dernier veut représenter tous les tenants et aboutissants de l’entreprise 2.0. Il reprend plusieurs idées de la mémoire d’entreprise. Je lui laisse le soin de le publier; fort intéressant…