Il y a quelques jours, le HuffingtonPost Québec, avec lequel je collabore à l’occasion, m’a demandé d’écrire sur les perspectives technologiques d’ici 2025, une série imaginée pour souligner le 10e anniversaire du HP. Je l’ai fait en deux billets. Le premier sur mon sujet préféré, soit les entreprises et le second dans une perspective plus large, mettant en cause nous tous comme individus et surtout notre rapport avec les technologies émergentes. Comme je n’aime pas les prédictions et les listes, j’ai donc écrit un genre de texte d’anticipation.
Quelle sera la vie des trois C à l’ère des multiples Internets ?
18 novembre 2014Mon billet sur la fin de la collaboration et de l’Utopie 2.0 a fait réagir… Entre autres Martin Lessard qui m’a fait plusieurs commentaires dont celui-ci qui se termine par une question :«Dur mais lucide constat. Le titre provocateur me laisse sur ma faim. Les détourneurs d’utopie divisent pour régner. Soit. Où se trouvent nos points de convergence pour répliquer et réintroduire de l’espoir dans le réseau?»
MAJ 1 et 2 Wikileaks tuera-t-il Wikipédia, ou qui au juste menace nos libertés ?
14 novembre 2014Titre provocateur s’il en est un mais qui cache une bien triste réalité: la collaboration est actuellement offerte en sacrifice à l’autel de la sécurité des données et des applications… Finie l’utopie du Web 2.0, de l’espoir de changer le monde tous ensemble dans un vaste élan de prise de parole et de collaboration. De changer les entreprises, leur hiérarchie et leur domination du capital sur le social. Finie ou presque le grand espoir du logiciel libre et ouvert qui ferait économiser des milliards aux gouvernements. Presque finie aussi la grande illusion de la fin de la corruption par l’ouverture des données publiques…
Guerre du futur : les USA la fera en réseau et avec Iron Man !
17 octobre 2013Vous connaissez le principe du «Network Centric Warfare» ? Ou encore «Battlefield Internet» ? À ceux qui auront répondu des jeux vidéo, je dirai : Vous brûlez mais ce n’est pas tout-à-fait cela… C’est en fait l’application des jeux vidéo, des intranets, de l’Internet, de la connectivité à extrême haute vitesse, du «Grid Computing» et du Cloud Computing au service de la stratégie militaire américaine. «Battlefield Internet», c’est la puissance d’un intranet global (armée, marine et aviation + services spéciaux) mis au service d’un nouveau concept de guerre chirurgicale et hautement technologique, soit le «Network Centric Warfare».
MAJ : Nous sommes en guerre et les USA ne tolèrent pas les «espions des données» ni les hackers blancs…
24 juillet 2013NDLR: Je re-publie ce matin un billet qui est passé un peu sous le radar car ayant été publié en plein congé de la Fête Nationale. Le sujet est encore d’actualité et fait même la UNE de plusieurs publications ce matin. Ce ne pourrait être qu’une autre de ces histoires d’espionnage international et de géopolitique, bref un sujet qui captive sur le moment mais qui finit par lasser un monde avide d’actualité et de sensationnel. Mais ici, la question est beaucoup plus importante et nous touche tous et toutes dans ce que nous avons de plus cher, soit notre INTIMITÉ et notre INTÉGRITÉ. Donc, sans plus tarder :
Plan numérique: viser l’exploitation du savoir et non plus seulement de l’avoir
28 octobre 2012Comme c’est le cas pour l’ami Mario Asselin, notre démarche qui permet de réactiver un processus qui pourrait permettre l’émergence d’un Plan numérique pour le Québec ma plaît beaucoup. Mais il n’y aura pas de plan ni même de future société québécoise basée sur le numérique si on ne relève pas à mon avis deux grands défis auxquels font face les entreprises et ensuite leurs employés.
D’une part, il faut que nous cessions de penser que le développement économique du Québec passe nécessairement par l’exploitation de ses ressources naturelles. Nous ferions beaucoup mieux collectivement si on alignait ce développement vers les nouvelles technologies et entreprises numériques, vers l’exploitation du savoir et non plus seulement de l’avoir.
Bienvenue dans le monde post Web 2.0 !
20 février 2012Je tiens, en ce début de semaine, à republier un billet que j’ai commis en juillet dernier et qui vise dans le mille sur ce qui est en train de se passer dans le merveilleux monde des nouvelles technologies de l’information et des communications (NTIC). Car nous sommes en train de vivre une transition majeure.
L’avenir du Québec ne passe pas par le Plan Nord mais par un Plan Numérique !!!
15 décembre 2011Je rebondis sur le billet publié cette semaine par Michelle Blanc à la suite de sa présence à la conférence LeWeb11 à Paris. Michelle note avec justesse que le gouvernement français a démontré de façon évidente son implication dans le numérique (voir son billet) surtout en étant présent lors de la plus grande conférence européenne sur le Web mais aussi en invitant 300 des plus influents acteurs présents à la conférence à rencontrer le chef de l’État Français. Et Michelle de se demander pourquoi le gouvernement du Québec n’en fait pas autant ou qu’il ne soit pas présent à webcom-Montréal, la plus importante conférence sur le Web au Québec…
Jean Charest lors de l’annonce de son Plan Nord
Surtout que Jean Charest, notre premier ministre, ne daigne pas recevoir les acteurs les plus influents d’ici afin de parler du fameux Plan numérique au lieu de se pavaner avec son Plan Nord. Faut dire que le gouvernement a fait un premier pas en étant présent au dernier webcom avec le OpenGouv, une initiative commandée par le premier ministre au député Henri-François Gautrin. Mais ce n’est peut-être que de la poudre aux yeux, on verra bien mais la présence de Jean Charest à webcom aurait marqué la volonté affiché du gouvernement de faire un virage.
Un virage vers l’avenir. D’aligner le développement économique du Québec vers les nouvelles technologies et entreprises numériques. Au lieu de cela, on parle de développer les ressources naturelles comme on le faisait dans les années 50 ou 60. Brader nos ressources pour que d’autres en fassent des produits de la nouvelle économie. Quel poids aura le Québec face à des géants comme les USA, l’Europe, la Chine, l’Inde, la Russie ou le Brésil ? Pourtant, le Québec occupe une position stratégique, un créneau que nous pourrions occuper si nous ne dormions pas collectivement au gaz comme c’est la cas présentement.
Géographiquement le Québec occupe, d’une part, une place stratégique pour la transmission de données par fibre optique, Il est sur le chemin le plus court pour relier l’Europe et la Chine, donc en mesure de profiter des retombées potentielles de l’installation d’une autoroute à méga-débit, un peu comme le PC1-Cable (PC pour Pacific Crossing et à 640 Gigabits/seconde) qui relie actuellement le réseau WIDE Internet (Widely Integrated Distributed Environment) au Japon au réseau américainAbilene (Advanced Networking for Learning-edge Research and Education) du projet nommé ambitieusement Internet2.
Le Québec pourrait profiter de ce nouvel Internet qui se met en place aux USA et au Japon, certes mais aussi en Europe avec le Projet DANTE (Delivery of Advanced Network Technology to Europe) et son réseau GÉANT2 mais aussi en Chine avec CERNET2 (China Education and Research Network). À la croisée des chemins numériques et virtuels, le Québec pourrait se tailler une place de choix, tant au point de vue économique, technologique que politique et socio-culturel.
L’urgence pour nos gouvernements locaux est d’investir au plus vite dans les infrastructures du futur et non seulement dans celles du présent ou du passé. Imaginez seulement ce que le réseau GÉANT2 a pu réaliser pour le CERN (Organisation européenne pour la recherche nucléaire) et le projet EGEE (Réalisation de grilles pour la science en ligne) :
«Au cours du mois d’avril 2006, la Grille a en effet été utilisée dans la lutte contre le virus mortel H5N1 de la grippe aviaire. Grâce à l’infrastructure de grille du projet EGEE, six laboratoires en Europe et en Asie ont analysé 300 000 composants de médicaments potentiels pour le traitement de la maladie. Cette recherche, menée sur 2 000 ordinateurs dans le monde entier avec l’aide d’un logiciel développé au CERN, a permis d’identifier et de classer les composés chimiques les mieux à même d’inhiber l’enzyme N1 du virus. En un mois, la collaboration est parvenue à traiter autant de données qu’un seul ordinateur en 100 ans».
C’est donc l’utilisation en réseau ultra-rapide du potentiel des ordinateurs de la planète, ce que l’on nomme le «Grid Computing» mais ces «grilles« sont déjà remplacées par un nuage… Le «Cloud Computing», soit la possibilité de transférer dans le nuage Internet, l’ensemble des données et applications de la planète, le sujet de l’heure et dont j’ai traité en détails ICI.
Lors de l’un de mes passages à San Francisco, pour la conférence Web 2.0 Expo, j’avais relaté l’entrevue entre Tim O’Reilly et Jonathan Schwartz, alors président et CEO de Sun Microsystems, dont voici un extrait :«Ce qu’il veut dire par entrepôts-containers, c’est que Sun, Google et les autres doivent penser à des entrepôts mobiles, qui peuvent suivre les sources d’énergie. Encore plus intéressant, il en est arrivé à parler des entrepôts situés dans des endroits où on réchauffe les équipements au lieu de les climatiser. De l’antigel au lieu de l’air climatisé… Et aussi en arriver à les automatiser complètement. Un peu comme les postes et les centrales hydroélectriques qui sont opérés à distance… En ce sens, certains joueurs comme Microsoft planifient l’installation d’entrepôts en Sibérie…»
Vous voyez les opportunités ici, entre autres, pour l’économie québécoise. En effet, le Québec est un pays nordique et théoriquement assez froid. Il a une source inépuisable d’énergie : l’eau. Et il a des infrastructures industrielles à recycler dont des alumineries, idéales pour installer des méga-entrepôts de données puisque déjà équipées de l’infrastructure de transformation électrique. Vous imaginez pour l’économie de Shawinnigan ? Ou de Jonquière, ou de Baie-Comeau ? Le gouvernement et l’entreprise privée devraient comprendre et exploiter ce nouvel atout…
Il est clair que le gouvernement du Québec n’a pas compris car il a justement refusé la permission à Google de venir s’installer au Québec… Il y a des sous-ministres qui pensent plus à ne pas faire de vagues jusqu’à leur retraite plutôt qu’à prendre des risques pour assurer le développement économique et technologique du Québec et ainsi assurer notre compétitivité sur la scène mondiale où se joue actuellement le grand positionnement technologique, la «Data War» dont je parle souvent… Il n’ont pas compris que l’installation de méga-entrepôts de données, même s’ils ne créent que peu d’emploi à long terme créent pas contre un environnement favorable à l’installation à proximité d’une foule d’entreprises de haute technologie ayant besoin de deux commodités essentielles fournies au départ aux entrepôts de Google, d’Amazon ou de Microsoft: l’énergie et la bande passante.
Pour mettre en place un véritable Plan Nord technologique et non pas minier, le Québec pourrait tout de même tabler sur ses atouts traditionnels : sa situation géographique et son climat, ses ressources naturelles, pas les mines mais l’eau et l’hydroélectricité mais aussi la créativité de l’ensemble de sa population qui l’a longtemps placé au-devant de l’industrie du numérique, tant dans les entreprises du Web 1.0 avant l’éclatement de la Bulle, que maintenant avec l’industrie du jeu, celle du eCommerce et du Web 2.0 mais aussi du Web 3D avec des initiatives comme le Panoscope 360 de la SAT et de l’UdM, l’unité Métalab ou encore le programme TOT. Avoir sur son territoire, à la fois les meilleurs réseaux et les entrepôts qui feront partie du «Nuage Internet» est essentiel à notre développement en tant que société et il est urgent d’agir.
Et comme le dit Michelle, il est aussi urgent de reconnaître le travail qui se fait sur le terrain maintenant. Nous étions une dizaine de québécois(ses) à Paris lors du Davos du Web et cela à nos frais. Un peu décourageant quand on voit les Français et les Suisses y être en délégations officielles. Où étaient l’Ambassade du Canada ou la Maison du Québec ? Est-ce normal que les organisateurs de webcom ou de Montreal International Startup Festival doivent payer de leur poche pour faire la promotion des entreprises québécoises du Web à l’étranger ? Poser la question c’est un peu y répondre…
MAJ1 et 2: Google+, un avertissement en coup de tonnerre : Le Web 2.0 aurait-il vécu ses plus belles années ?
19 juillet 2011Google+ sera-t-il le dernier grand site de réseautage social du Web 2.0 ? Tout en moi voudrait qu’il n’en soit pas ainsi mais en même temps tout en moi crie le contraire… Oh… ce n’est pas le dernier site, la dernière communauté à apparaître mais je crois que tous ceux qui viendront APRÈS ne seront que copies ou tentatives de trouver une autre façon d’entrer en relation, de réinventer une formule déjà arrivée à maturité avec Facebook, LinkedIn et G+…
Alors, suis-je en train d’écrire sur le chant du cygne des réseaux sociaux ? Pas encore… Mais je crois que Google + est un avertissement en coup de tonnerre ! Le Web 2.0 a vécu ses plus belles années (2004-2010) et dans un cycle de vie normal, les adultes vieillissent et finissent par disparaitre et laisser la place à la jeunesse 3.0 ou 4.0 ou n’importe quelle autre appellation qui serai détermnée par les prochains gourous du Web ou de l’Internet à la Tim O’Reilly. À ce titre, laissez-moi vous entretenir des derniers travaux d’un de nos maîtres à penser québécois (pas un gourou) et selon moi, un homme qui a, ici comme en Europe, l’impact d’un Marshall McLuhan. J’ai nommé Michel Cartier.
Pas surprenant qu’à webcom, nous ayions donné son nom aux Prix Cartier remis aux personnes qui ont profondément marqué le milieu québécois des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Dans une récente rencontre, Michel m’a fait part des résultats de ses dernières recherches sur les changements à apprivoiser au cours des 10 prochaines années avec comme danger de vivre de la pensée magique, c’est-à-dire de la technoscience… En fait, ce qui détermine notre avenir est plus complexe et implique aussi bien le technologique que l’économique et aussi le sociétal..
Trois vagues (rappelez-vous Alvin Toffler) qui ont simultanément atteint leur point de rupture entre 2000 et 2010 et qui, comme un Tsunami, balaient l’ancien ordre social pour le remplacer par de nouveaux modèles basés sur trois axes majeurs:1- La technologie, poussée par la convergence en mode intégré, 2- Un nouveau modèle économique de proximité et surtout 3- Un nouveau rapport au pouvoir basé sur la prise de parole.
Trois axes et autant de schémas…
Ces trois axes, Michel en a fait des schémas car il faut connaître l’homme pour comprendre que tout passe par les schémas. Donc, lors de notre rencontre, il m’a montré le fruit de ses dernières réflexions maintenant schématisées. C’est donc avec son accord, que je les diffuse ci-dessous. Comme vous le verrez, ils sont encore sous une forme brute, dessinés au crayon mais aussi sous forme évolutive car encore incomplets mais chacun venant expliquer ce qui se passe dans notre société et ce qui l’influencera dans les prochaines années. Et comme j’ai débuté ce billet par les réseaux sociaux, je reproduis donc le schéma sur l’axe sociétal.
On y voit nettement la convergence des usages sociaux entre les médias de masse et l’informatique avec les divers outils inventés au fil de la ligne du temps tracée en haut. La question est de savoir qui cannibalise qui en bout de ligne pour capter l’audience de milliards d’internautes (2 milliards à date…) et de consommateurs de contenus sur trois types d’écrans, soit téléviseurs, ordinateurs et écrans mobiles. Pas inclue dans son schéma est la question des contenus ainsi générés et consommés.
Contenus et données auront besoin d’être entreposés, ce que l’on verra dans le schéma sur le système, et surtout organisés et présentés de façon cohérente, ce que l’on nomme actuellement la curation de contenus. Bref, la schéma de Michel me rappelle drôlement un autre schéma que j’utilise assez rarement dans mes conférences pour parler de la naissance du Web social, où les technologies sont vues comme un accélérateur de changement social et les forces sociales comme un transformateur du développement technologique. Cette interdépendance et interinfluence arrive juste à la jonction du schéma de Michel Cartier en 2004, l’année où justement le social et le technologique ont fusionné pour créer le Web social.:
Parler de technologies m’amène à présenter le schéma sur l’évolution de ces dernières et justement de prendre en compte la gestion de la conversation sociale et l’entreposage des données ainsi générées. J’ai souvent parlé les entrepôts de données et de la guerre que se livrent les grands comme Google et Amazon pour leur contrôle. Justement, cela touche d’une part la technologie mais aussi l’économie, soit les deux prochains schémas de Michel. Celui ci-dessous montre l’évolution des technologies informatiques depuis les années 70 en termes de traitement, de stockage et de réseaux.
Bien évidemment, nous sommes passés du «mainframe» au client-serveur avec les minis puis les micros mais vous remarquerez que l’arrivée sur le marché des appareils mobiles change la donne. Encore une fois, on assiste à un changement de paradigme entre les années 2000 à 2010. Chris Andreson du magazine Wired a parlé de la mort du Web et de la prédominance de l’Internet avec maintenant 70% des contenus consommés par des applications accédant directement à Internet et non plus au Web via un navigateur. Mais la multiplication de ces appareils et applications a aussi multiplié la quantité de données disponibles et surtout à entreposer d’où le petit dessin en bas pour le Cloud Computimg ou en français «infonuagique» et son alter ego : les entrepôts de données.
Le guerre pour nos données et l’ordinateur planétaire…
Ce que le schéma ne montre pas cependant et que j’ai fait remarquer à Michel c’est que tous nos bidules mobiles, téléphones intelligents, iPads, iPods, lecteurs de livres numériques et netbooks n’ont pas de disques durs pour le stockage des données, d’où l’infonuagique et les entrepôts, d’où le RETOUR au mainframe ! Un seul ordinateur planétaire avec des milliards de terminaux qui sont actuellement des objets qui deviendront intelligents mais si on se projette juste un peu plus loin, des terminaux qui seront implantés chez les utilisateurs, directement… Bienvenue Cyborgs !
Et cette perspective fait saliver les grands de l’écomonie numérique… De là, le dernier schéma de Michel où l’économie a évolué des pionniers aux consortiums, des consortiums aux conglomérats et de ces derniers aux géants de service qui comme le mentionne Michel pourraient devenir les «maîtres du monde» remplaçant au passage les grandes banques qui jouent actuellement ce rôle. Et qui sont ces géants ? Si vous avez répondu Google, Microsoft, Facebook, Amazon, Salesforce, vous avez vu juste. Et c’est justement ces grands de l’économie numérique qui actuellement se livrent la «data war» pour le contrôle non seulement de vos données mais aussi de l’ordinateur central et planétaire.
Oh, en passant, j’ai oublié de mentionner, concernant le schéma sur la technologie, que Michel distingue Internet 1 et Internet 2 car en effet, il y a actuellement deux Internets. Celui sur lequel nous évoluons actuellement et qui a permis le W3. Au départ, on le nommait ARPANET et il était réservé aux militaires et aux chercheurs universitaires.
Comme Internet 1 est devenu hyper commercial et social et surtout encombré, devinez où ont migré les militaires et chercheurs ? Sur Internet 2 et ce nouvel Internet possède des caractéristiques de connectivité impressionnantes, comme le démontre la capture d’écran d’une de mes «slides». Imaginez… Le CERN a établi en 2005 le record encore inégalé : 5,44 Gigabits/seconde… Et dire que l’infrastructure de transport du PC1 Cable peut permettre à Internet 2 d’atteindre 640 Gigabits/seconde…. Bienvenue à Internet 2 et à quand Internet 3, 4 ou 5?
En fait, il n’y a pas de limites au nombre d’Internets ou comme les appelle Michel, espaces de connectivité… Bref où est le Web 2.0 dans tout cela ? Catalyseur de changement entre 2005 et 2010, il risque de passer bientôt à l’Histoire. O’Reilly parle de Web Squared, Berners-Lee de Web sémantique, Anderson d’Internet des choses. Et Michel Cartier lui, parle d’une immense fracture mondiale, de bouleversements que nous vivons à tous les jours. Pas seulement dans notre utilisation des technologies mais aussi dans notre vie sociale, économique, politique et même environnementale !
Bienvenue dans un monde post Web 2.0 mais pas pour les entreprises, surtout à l’interne car ces dernières sont presque deux à trois ans en retard sur les usages personnels sur le Web et sur Internet. Et loin de s’amenuiser, cet écart grandit !!!
MAJ1
J’ai eu beaucoup de commentaires et de retweets à la suite de ce billet mais malheureusement, les commentaires ne se sont pas inscrits ci-dessous, dans l’espace prévu à cette fin. Donc, je reproduis ici le courriel que j’ai reçu d’André Mondoux :
Bonjour Claude.
Tel que promis, deux articles. Ils seront publiés – si ce n’est déjà fait – dans les semaines qui suivent. Je n’ai pas les références exactes (ce sont deux revues françaises : Les cahiers du numérique et TERMINAL), mais si tu en as besoin, je te les ferai parvenir. L’idée de fond est que ce n’est pas tant le retour du mainframe dans la mesure où avec ce dernier les rapports de force/politiques étaient clairs : le centre et le « dumb terminal »… Maintenant, la structure ressemble effectivement au mainframe, mais ce dernier apparait non plus comme un rapport politique, mais bien l’horizon du monde lui-même (le dumb est devenu « client » supposément émancipé/ la technique semble « autonome » – ce que Cartier nomme technoscience….). Les conséquences et implications sont décrites dans les articles que je te fais parvenir bien humblement.
Cordialement,
André
J’aime bien cette précision sur le mainframe: du rapport de forces politico-technologique entre un centre intelligent et une périphérie bête et stupide alors que le SYSTÈME aurait évolué pour devenir autonome et inclusif, l’ordinateur planétaire ou le système-monde comme le nomme André Mondoux, étant connecté à l’intelligence et aux émotions consommatrices de deux milliards d’humains/clients. Et oui, je vois déjà d’autres commentaires affluer aux sujet de la Matrice et de Big Brother… Ce faisant, je joins le Pdf du texte d’André intitulé Mon Big Brother à moi.
MAJ2:
Et comme une mise à jour ne vient jamais seule et surtout comme le hasard fait bien les choses, Chris Anderson et son magazine Wired viennent remettre de l’eau à mon moulin en cette fin de journée. Sur Twitter, j’ai donc intercepté un lien qui m’a amené sur un article tout frais paru (45 mins.) et qui porte sur quoi ? Je vous le donne en mille: « The Coming Cloud Wars: Google+ vs Microsoft (plus Facebook)». Bonne lecture !
Bienvenue dans le nouveau Web, celui qui n’a pas de nom ni de numéro !
9 avril 2009Faut-il vous faire un dessin pour vous convaincre que le Web 2.0 est maintenant devenu ce que les Chinois appellent «Main Stream» ? Peut-être seulement avec ces photos que j’ai prises de ce que les gens du métier journalistique appellent un «spread», soit deux pages pleines et qui se font face.
Quelle ne fut donc pas ma surprise de recevoir copie de mon hebdo local soit Le Journal de St-Bruno/St-Basile, édition du 8 avril (Eh, oui… je suis un 450) avec en page UNE un titre accrocheur : « Les affaires à l’ère Facebook».
Référence en pages 4 et 5. C’est pas rien… Donc dossier spécial confié à la rédactrice en chef Nathalie Côté qui débute avec ? Je vous le donne en mille : une entrevue avec l’ami Simon Lamarche de chez Adviso et qui explique qu’il s’en sert pour le recrutement :« Ça nous permet de mieux connaitre les gens avant de les engager», confie-t-il à la journaliste.
Cette dernière se penche ensuite sur les entreprises locales. Ainsi elle a trouvé une vingtaine de groupes pour la station de ski Mont St-Bruno dont un créé par le directeur marketing de la station, Maxime Legros qui rencontre un hic avec son groupe de 29 membres :« Le vrai problème qu’on rencontre c’est que c’est dur à l’alimenter de façon générale. On a tendance à vouloir y mettre nos promotions mais ce n’est pas ce qui fonctionne», confie-t-il à la journaliste.
Elle passe ensuite en entrevue quelques autres commerçants de l’endroit et fait ensuite un inventaire des contenus des groupes Montarvillois et sans surprise, il y a un peu de tout, «du concours de décrochage de néons aux photos de gars en bikini», écrit-elle pour ensuite remarquer fort justement que les entreprises et les patrons rencontrés ne savaient pas pour la plupart l’existence de groupes d’employés. La journaliste y va ensuite de sa conclusion en amenant comme spécialiste Marianne Kugler, prof au département de journalisme de l’U. Laval à Québec (probablement une des anciennes profs de la journaliste) qui réitère l’importance pour les entreprises d’être présentes sur Facebook.
Le Web 2.0 n’est plus tendance…
Bref, un bon dossier à mon avis, qui a pour mérite de vulgariser le phénomène sans tomber dans les travers habituels et sensationnalistes de plusieurs médias nationaux et internationaux. J’ai un seul reproche et un vague à l’âme… Pour le reproche, c’est que Nathalie Côté n’a pas fouillé plus loin (volontairement ou pas) pour trouver les vrais réseaux sociaux professionnels pour les entreprises, soit LinkedIn et son pendant français Viadeo.
Le vague à l’âme c’est que le Web 2.0, c’est maintenant du passé comme tendance, une tendance qui a débuté en 2004 avec le FOO Camp en septembre de cette année-là. C’est quoi le FOO Camp ? C’est un rendez-vous organisé chaque année en septembre à Sebastopol dans la vallée de Sonoma en Californie (75 de kilomètres de Silicon Valley) par Tim O’Reilly, le «père» du Web 2.0. Ce camp de deux jours s’appelle donc «Friends of O’Reilly Camp» et regroupe à chaque année, quelque 200 invités, triés sur le volet. Une version «élite» des dorénavant connus «BarCamps»… C’est là en 2004 que Tim a trouvé pas seulement l’appellation web 2.0 mais aussi son essence, qu’il a largement propagée par la suite.
Donc, oubliez Facebook… Pour certains jeunes c’est un site pour les parents et grands-parents. Faudra bientôt aussi oublier Twitter, YouTube, Wikipedia, Flickr et compagnie et regarder ce qui nous attend dans les prochaines années. Je dis cela pour les «early adopters» et les «geeks», bien entendu, car c’est une bonne chose que le Web social atteigne maintenant toutes les couches sociales et ainsi puisse aider à démocratiser nos sociétés et donner plus de pouvoir, plus de voix au chapitre et aux médias à chacun d’entre nous.
émergenceweb : blogue › Modifier — WordPress
Mais pour tous ceux et celles qui sont constamment à l’affût des tendances et du «Next Big Thing», il faudra regarder du côté du Web sémantique à la Twine, des agents intelligents dans nos smart phones, de la Web-télé, du Cloud Computing et des services Web à la Google et Zoho, de l’apprentissage virtuel à la Second Life, du Serious Gaming, de la réalité augmentée, d’Internet2, et du Metaverse. Bienvenue dans le nouveau Web, celui qui n’a pas de nom ni de numéro !
MAJ
Je ne suis pas le seul à noter les changements d’habitudes dans l’utilisation des plates-formes telles que Facebook et Twitter, à preuve ce billet paru sur CNet et intitulé : « Why Facebook and Twitter are aging gratefully». l’auteur
«Facebook and Twitter users have wrinkles, torn hamstrings, and many, many fillings. And increasingly, they’re beginning to complain about chillblains, varicose veins, and the Social Security system.
In just the last two months, the number of Facebook members over 35 has doubled. And the biggest demographic grouping isn’t 12 to 18. It’s 35 to 44.
ComScore also reported this week that 10 percent of Twitter users are between 55 and 64. That’s the same percentage as are between 18 and 24. In fact, the majority of Twitter users are 35 or older.
And here’s Reuters telling us that 18- to 24-year-olds are 12 percent less likely than average to visit Twitter.»
L’Internet des données : Une guerre sans merci avec des armes d’accumulation massive !
10 octobre 2008Nous ne sommes pas encore en décembre mais je me risque tout de même à faire une prédiction : la prochaine année sur le Web, sera profondément marquée par la course aux données, VOS données… Et qui est déjà engagé dans cette course folle ? Des géants comme Google, Microsoft, Amazon, IBM et quelques autres joueurs. Une course, que dis-je, plutôt une guerre commerciale et technologique sur plusieurs fronts, dont ceux de la vitesse de transmission, la capacité d’entreposage, la sécurité et la portabilité des données et qui a pour enjeu rien de moins que toutes vos données, aussi bien personnelles que les données et applications des entreprises, la «Data War », comme l’a nommée le magazine Wired.
Microsoft organise un tirage, un jeu. Mais l’objectif est sérieux la sécurité de vos données !
Dans cette guerre sans merci, une des armes d’accumulation massive est sans contredit les méga-entrepôts de données comme celui de Google à The Dalles en Orégon . À l’origine, une ancienne aluminerie avec, à la clé, une centrale électrique et reconvertie en entrepôt de serveurs. Des milliers d’entre eux, installés en rangées du plancher au plafond et refroidis par un monstrueux système de climatisation. Ces serveurs sont des ordinateurs qui n’ont comme but que d’accumuler des données et de les rendre ensuite accessibles aux demandeurs.
Le complexe de Google à The Dalles
Et celui de Microsoft à San Antonio au Texas
[youtube WWYmNayS0Kk&hl=fr&fs=1]
Qui seront remplacés par des containers ???
Google a commencé à en installer pour répondre aux besoins sans cesse croissants de son omnipotent moteur de recherche (100 millions de requêtes/jour, 200 Petabits de disque dur, 1 Petabit = 1 million de milliards) mais s’est vite rendu compte qu’ils «serviraient» aussi à soutenir son offre de «services Web» aux particuliers comme aux entreprises. Des services comme gMail ou GoogleDocs, par exemple.
Et comme de plus en plus d’entreprises et de personnes vont utiliser le Web de Google et des autres et y générer des «téra et petabits» de données, plus le Web aura besoin de gérer ces données, de les entreposer mais aussi de proposer aux individus et entreprises, des suites logicielles et d’applications pour accéder à ces données. Ces suites, comme celle d’Office et les données qu’elles génèrent sont présentement installées et/ou stockées sur nos disques durs, sur des DVD ou clés USB.
S’il n’en tient qu’à Google et compagnie, ces données et applications quitteront donc l’ordinateur traditionnel. Georges Gilder, du magazine américain Wired, décrit ainsi ce que Google, Microsoft et les autres sont en train de réaliser:
Le «desktop» deviendra un terminal branché sur un «nuage Web» ou ordinateur central planétaire, ce que de plus en plus de personnes nomment le «Cloud Computing». Littéralement, l’informatique traditionnelle, faite d’ordinateurs à disques durs, de centres de traitement, d’applications et de logiciels, tous entretenus par une armée de spécialistes, sera vaporisée en un nuage Web et les données qu’ils contenaient, stockées dans les entrailles des centaines de milliers de serveurs réunis dans des entrepôts et reliés entre eux par un Internet ou Web de plus en plus rapide.
Cet ordinateur planétaire aura besoin d’une autre composante essentielle qui se met d’ailleurs en place. De la vitesse de traitement pour servir les données. Sur ce front de la bataille on peut voir qu’entre l’Asie et les USA a été mis en place le PC1 Cable System et que ce dernier offre actuellement une possibilité de transit d’information (de données) de 180 gigabits/seconde (Un gigabit = un milliard de bits), et qu’en plus il a été conçu pour atteindre UN Tétrabit/seconde !!! (Un terabit = 1 000 milliards de bits).
Pour remettre ces chiffres en perspectives, je n’ai qu’à comparer avec ce que nous offre actuellement un fournisseur Internet tel que Vidéotron avec un forfait maximal, appelé TGV 50, de 50 mégabits/seconde !!! Malgré tout on est aujourd’hui bien loin des kilobits par seconde du début de l’Internet, que l’on nomme toujours Internet1. À 180 gigabits/seconde nous entrons dans un autre monde, celui d’Internet 2. Autant les USA, que l’Europe, le Japon et la Chine ont de grandes ambitions pour ce nouvel Internet et comme pour les débuts de son ancêtre les centres de recherche, les universités et les militaires l’utilisent déjà. Mais ce les Google et Microsoft qui en seront les utilisateurs commerciaux privilégiés.
L’ordinateur, ainsi libéré et accéléré, rapetissera et deviendra entièrement mobile ou intégré aux objets usuels tels que les frigos et même les vêtements. Déjà certains d’entre nous en avons en mains : Microsoft Zune, Amazon Kindle, Apple iPhone, Samsung Instinct et bientôt le gPhone (pour Google Phone). Vous voyez ? Nos principaux acteurs sont sur tous les fronts…
Il y a présentement 3,3 milliards d’utilisateurs de la téléphonie mobile sur la planète, selon GSM World. Et ce nombre croîtra d’un milliard en 2009. Les nouveaux modèles comme le iPhone ne sont plus des téléphones mais bien les nouveaux ordinateurs du futur : faciles à utiliser, moins chers et sans disque dur, ils offrent la téléphonie mais aussi le courriel, l’internet et donc, l’accès aux applications que ce soit pour s’amuser, s’informer ou travailler. Imaginez bientôt ces milliards d’ordinateurs en train de générer des contenus et données.
Pas surprenant que tous les grands se positionnent pour profiter de cette manne. Une manne de dollars, bien entendu car le «Cloud Computing» et l’accès à nos données, nous coûtera de l’argent, probablement sous forme de facture mensuelle comme c’est présentement le cas pour le câble et l’électricité. De compagnies Web ou technologiques, Google, Microsoft, Amazon et les autres risquent ainsi de muter sous nos yeux et devenir les prochaines «Utilités publiques», comme le disent nos voisins américains et spécialement Nicholas Carr dans son bouquin «The Big Switch. Rewiring the World, from Edison to Google».
Et nos données personnelles dans tout cela ? Et leur sécurité ? Google risque-t-il de devenir le si craint Big Brother ? Des interrogations et surtout un débat qui risque de faire rage et pas seulement qu’à Silicon Valley. Je vous garantis qu’on va en parler à webcom-Montréal en novembre ainsi qu’au Web08 à Paris en décembre et compter sur des personnages comme Marc Canter et son «Open Social Bill of Rights», qui vise à protéger les «social graphs» des utilisateurs des réseaux sociaux entre autres, donc leurs données personnelles, pour sonner la charge dans ce débat qui risque d’être passionnant. Et vous, vous en pensez quoi de Big Brohter ???
Bon anniversaire Google ! (en retard…)
30 septembre 2008Eh oui, c’était il y a quelques jours, le dixième anniversaire de ma compagnie préférée. Alors bon anniversaire Google ! Pour l’occasion, l’entreprise de Mountain View a eu l’idée sympa de faire un peu comme nous avions fait avec «Pourquoi bloguer dans un contexte d’affaires» afin de souligner les dix ans des blogues : réunir dix auteurs et leur demander de se commettre dans un texte. La commande de Google était fort simple : demander à ces auteurs d’extrapoler sur ce que sera le futur du Web en dix tendances.
L’exercice est intéressant mais contrairement au nôtre, ils ont limité les auteurs à des billets de blogue, somme toute assez courts. Le choix des auteurs est aussi intéressant mais surtout, j’aime bien les sujets choisis et le résultat final, publié sur le blogue officiel de Google le 25 septembre dernier. Tout d’abord, la brochette d’auteurs et leurs sujets :
1- Vint Cerf – Introduction portant sur l’intégration du Web à la vie de tous les jours
2- Larry Brilliant – Le web et la santé
3- Bill Weihl – Le Web et l’environnement
4- Hal Varian – Le Web des données
5- Andy Rubin – Le Web mobile
6- Alfred Spector – Le «nuage» intelligent
7- Chad Hurley (tiens, YouTube) – Le Web vidéo
8- Joe Kraus – Le Web social
9- Susan Wojcicki – Le Web publicitaire
10- Marissa Mayer – La recherche Web
Point n’est besoin de vous mentionner quels sujets ont particulièrement attiré mon attention… Oui ? Je dois le mentionner ? OK alors… J’ai particulièrement apprécié les billets de Hal Varian sur le Web des données et celui d’Alfred Spector sur le «nuage intelligent». Pas de surprises donc car deux de mes sujets favoris.
Du billet de Varian, retenez ceci et c’est capital pour tous ceux qui sont intéressés par l’Entreprise 2.0 :
«A decade ago, only the big multinational corporations could afford systems to allow for international calling, videoconferencing, and document sharing. Now startups with a handful of people can use voice over IP, video, wikis and Google Docs to share information. These technological advances have led to the rise of « micro multinationals » which can leverage creativity and talent across the globe. Even tiny companies can now have a worldwide reach.»
C’est donc dire que finalement, les PME vont prendre le train du Web 2.0. Encore une fois, je tiens à tempérer ses ardeurs. Ces lignes ont été écrites avant la crise financière actuelle. La tendance risque donc de nous frapper ici à plus long terme. Toutefois, je suis d’accord avec ceux et celles qui disent que cette crise est source d’opportunités. Du moins pour des PME audacieuses comme DessinsDrummond, gagnante de prix internationaux pour son travail avec l’amie Michelle Blanc. D’ailleurs ne manquez pas leur présentation au prochain webcom-Montréal le 12 novembre.
Donc, Google voit dans les PME une nouvelle part de marché intéressante et avec raison selon Hal Varian :
«These changes will have a profound effect on the global economy. According to the U.S. Small Business Administration, « small businesses represent 99.7 percent of all firms, they create more than half of the private nonfarm gross domestic product, and they create 60 to 80 percent of the net new jobs. » Information technology has already had a huge effect on the productivity of large businesses, but the benefits from « trickle down productivity » may be even more significant.»
Même chose ici au Québec. La PME est LE véritable moteur de l’économie et doit pour rester compétitive et créer des emplois, faire passer ses technologies au Web 2.0 mais aussi sa gestion, ses communications et l’approche de ses ressources humaines. Et bonne nouvelle pour tous les experts et consultants sur le Web selon Varian :
- Today, only the largest companies can afford to hire consultants and experts. In the future, even small companies will be able to purchase on-demand expertise and other services via the Internet.
- Today, marketing intelligence are costly reports describing data many months or years old. In the future, small businesses will have access to real-time data on market conditions.
Et vive les blogues d’expertise !
Et comme de plus en plus d’entreprises et de personnes vont utiliser le Web et y générer des «térabits» de données, plus le Web aura besoin de gérer ces données, de les entreposer mais aussi de proposer aux individus et entreprises, des suites logicielles et d’applications qui quitteront ainsi l’ordinateur traditionnel. Ce dernier deviendra un terminal branché sur un «nuage Web» ou ordinateur central planétaire : le Cloud Computing». Et l’ordinateur ainsi libéré rapetissera et sera entièrement mobile ou intégré aux objets usuels.
Je pourrais ainsi continuer pour des paragraphes mais je vous laisse sur deux citations, l’une de Alfred Spector :
«In coming years, computer processing, storage, and networking capabilities will continue up the steeply exponential curve they have followed for the past few decades. By 2019, parallel-processing computer clusters will be 50 to 100 times more powerful in most respects. Computer programs, more of them web-based, will evolve to take advantage of this newfound power, and Internet usage will also grow: more people online, doing more things, using more advanced and responsive applications. By any metric, the « cloud » of computational resources and online data and content will grow very rapidly for a long time.»
Et celle-ci d’Andy Rubin :
«There are currently about 3.2 billion mobile subscribers in the world, and that number is expected to grow by at least a billion in the next few years. Today, mobile phones are more prevalent than cars (about 800 million registered vehicles in the world) and credit cards (only 1.4 billion of those). While it took 100 years for landline phones to spread to more than 80% of the countries in the world, their wireless descendants did it in 16. And fewer teens are wearing watches now because they use their phones to tell time instead (somewhere Chester Gould is wondering how he got it backwards). So it’s safe to say that the mobile phone may be the most prolific consumer product ever invented.
However, have you ever considered just exactly how powerful these ubiquitous devices are? The phone that you have in your pocket, pack, or handbag is probably ten times more powerful than the PC you had on your desk only 8 or 9 years ago (assuming you even had a PC; most mobile users never have). It has a range of sensors that would do a martian lander proud: a clock, power sensor (how low is that battery?), thermometer (because batteries charge poorly at low temperatures), and light meter (to determine screen backlighting) on the more basic phones; a location sensor, accelerometer (detects vector and velocity of motion), and maybe even a compass on more advanced ones. And most importantly, it is by its very nature always connected.»
Et vous, qu’en pensez-vous ? Pour moi, je ne tiens plus en place, vite mon gPhone !!!