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Bienvenue dans le nouveau Web, celui qui n’a pas de nom ni de numéro !

9 avril 2009

Faut-il vous faire un dessin pour vous convaincre que le Web 2.0 est maintenant devenu ce que les Chinois appellent «Main Stream» ? Peut-être seulement avec ces photos que j’ai prises de ce que les gens du métier journalistique appellent un «spread», soit deux pages pleines et qui se font face.

Quelle ne fut donc pas ma surprise de recevoir copie de mon hebdo local soit Le Journal de St-Bruno/St-Basile, édition du 8 avril (Eh, oui… je suis un 450) avec en page UNE un titre accrocheur : « Les affaires à l’ère Facebook».

Référence en pages 4 et 5. C’est pas rien… Donc dossier spécial confié à la rédactrice en chef Nathalie Côté qui débute avec ? Je vous le donne en mille : une entrevue avec l’ami Simon Lamarche de chez Adviso et qui explique qu’il s’en sert pour le recrutement :« Ça nous permet de mieux connaitre les gens avant de les engager», confie-t-il à la journaliste.

Cette dernière se penche ensuite sur les entreprises locales. Ainsi elle a trouvé une vingtaine de groupes pour la station de ski Mont St-Bruno dont un créé par le directeur marketing de la station, Maxime Legros qui rencontre un hic avec son groupe de 29 membres :« Le vrai problème qu’on rencontre c’est que c’est dur à l’alimenter de façon générale. On a tendance à vouloir y mettre nos promotions mais ce n’est pas ce qui fonctionne», confie-t-il à la journaliste.

Elle passe ensuite en entrevue quelques autres commerçants de l’endroit et fait ensuite un inventaire des contenus des groupes Montarvillois et sans surprise, il y a un peu de tout, «du concours de décrochage de néons aux photos de gars en bikini», écrit-elle pour ensuite remarquer fort justement que les entreprises et les patrons rencontrés ne savaient pas pour la plupart l’existence de groupes d’employés. La journaliste y va ensuite de sa conclusion en amenant comme spécialiste Marianne Kugler, prof au département de journalisme de l’U. Laval à Québec (probablement une des anciennes profs de la journaliste) qui réitère l’importance pour les entreprises d’être présentes sur Facebook.

Le Web 2.0 n’est plus tendance…

Bref, un bon dossier à mon avis, qui a pour mérite de vulgariser le phénomène sans tomber dans les travers habituels et sensationnalistes de plusieurs médias nationaux et internationaux. J’ai un seul reproche et un vague à l’âme… Pour le reproche, c’est que Nathalie Côté n’a pas fouillé plus loin (volontairement ou pas) pour trouver les vrais réseaux sociaux professionnels pour les entreprises, soit LinkedIn et son pendant français Viadeo.

Le vague à l’âme c’est que le Web 2.0, c’est maintenant du passé comme tendance, une tendance qui a débuté en  2004 avec le FOO Camp en septembre de cette année-là. C’est quoi le FOO Camp ? C’est un rendez-vous organisé chaque année en septembre à Sebastopol dans la vallée de Sonoma en Californie (75 de kilomètres de Silicon Valley) par Tim O’Reilly, le «père» du Web 2.0. Ce camp de deux jours s’appelle donc «Friends of O’Reilly Camp» et regroupe à chaque année, quelque 200 invités, triés sur le volet. Une version «élite» des dorénavant connus «BarCamps»… C’est là en 2004 que Tim a trouvé pas seulement l’appellation web 2.0 mais aussi son essence, qu’il a largement propagée par la suite.

Donc, oubliez Facebook… Pour certains jeunes c’est un site pour les parents et grands-parents. Faudra bientôt aussi oublier Twitter, YouTube, Wikipedia, Flickr et compagnie et regarder ce qui nous attend dans les prochaines années. Je dis cela pour les «early adopters» et les «geeks», bien entendu, car c’est une bonne chose que le Web social atteigne maintenant toutes les couches sociales et ainsi puisse aider à démocratiser nos sociétés et donner plus de pouvoir, plus de voix au chapitre et aux médias à chacun d’entre nous.

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Mais pour tous ceux et celles qui sont constamment à l’affût des tendances et du «Next Big Thing», il faudra regarder du côté du Web sémantique à la Twine, des agents intelligents dans nos smart phones, de la Web-télé, du Cloud Computing et des services Web à la Google et Zoho, de l’apprentissage virtuel à la Second Life, du Serious Gaming, de la réalité augmentée, d’Internet2, et du Metaverse. Bienvenue dans le nouveau Web, celui qui n’a pas de nom ni de numéro !

MAJ

Je ne suis pas le seul à noter les changements d’habitudes dans l’utilisation des plates-formes telles que Facebook et Twitter, à preuve ce billet paru sur CNet et intitulé : « Why Facebook and Twitter are aging gratefully». l’auteur Chris Matyszczyk y note, entre autres, les observations suivantes :

«Facebook and Twitter users have wrinkles, torn hamstrings, and many, many fillings. And increasingly, they’re beginning to complain about chillblains, varicose veins, and the Social Security system.

In just the last two months, the number of Facebook members over 35 has doubled. And the biggest demographic grouping isn’t 12 to 18. It’s 35 to 44.

ComScore also reported this week that 10 percent of Twitter users are between 55 and 64. That’s the same percentage as are between 18 and 24. In fact, the majority of Twitter users are 35 or older.

And here’s Reuters telling us that 18- to 24-year-olds are 12 percent less likely than average to visit Twitter.»

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9 Commentaires

  • Répondre Claude Malaison 10 avril 2009 - 8 h 05 min

    J’ai reçu ce commentaire de la rédactrice en chef Nathalie Côté :
    Bonjour,

    Très intéressant votre texte. Mais pour votre information, Marianne Kugler n’est pas du tout une ancienne prof, je n’ai pas fait mes études en journalisme à l’Université Laval. À la question volontairement ou pas, ce n’est pas volontaire et je confesse avoir encore des choses à apprendre dans ce domaine. D’ailleurs, je pourrais publier votre texte dans nos pages opinions si vous acceptiez de le modifier un peu (je ne crois pas qu’il soit nécessaire de rappeler dans les détails mon propos puisque les gens ont pu le lire la semaine précédente).

    Au plaisir

    Nathalie Côté
    Rédactrice en chef
    Journal de Saint-Bruno/L’Extra

  • Répondre JFPoulin 10 avril 2009 - 9 h 16 min

    C’est intéressant qu’elle reprenne ton commentaire dans le journal. Son article sera ainsi beaucoup plus complet.

  • Répondre JFPoulin 10 avril 2009 - 9 h 23 min

    Au fait Claude tu connais vraiment beaucoup de monde qui utilisent Viadeo.

  • Répondre claudemalaison 10 avril 2009 - 9 h 58 min

    @JFPoulin ; Mes 152 contacts Viadeo sont surtout européens et en majorité Français

  • Répondre Renée 10 avril 2009 - 10 h 40 min

    Ainsi va la vie, le web 2.0 va glisser doucement dans les brumes du passé, vive le web-pas-de-nom qui nous mène vers de nouveaux horizons…
    J’essaye Viadeo… en espagnol. À suivre.

  • Répondre Christian Aubry 10 avril 2009 - 18 h 00 min

    Ce futur Web n’aura ni nom ni numéro, à ce que j’ai cru comprendre ces derniers mois, car il ne sera pas limité simplement au Web. Il englobera d’autres protocoles Internet et d’autres interfaces, comme l’Internet mobile, l’immersion 3D et des flux de vidéo sur demande affranchis de l’ordinateur — sur la télé, dans la cuisine ou sur le banc arrière de votre auto, transmis par satellite.

    Entre autre caractéristiques, d’ailleurs, car tout reste encore à inventer — il faut bien que les ingénieurs et leurs cohortes d’early adopters continuent à réinventer le monde et ses usages 😉

    En passant, Claude, je ne t’ai jamais dit publiquement que j’adore ton travail. Tu ne dérougis pas, toujours sur la brèche, sur tous les réseaux, dans toutes les capitales du Web, tu écris vite et à la perfection, je peine à trouver des fautes d’orthographe ou de grammaire dans tes textes, tu les illustres toujours judicieusement et agréablement de graphiques, photos et vidéos, bref… tu es le plus meilleur blogueur d’affaires Internet que je connaisse en ce haut monde, encore meilleure même que la meilleure blogueuse qui risque fort de m’en calicer une la prochaine fois que je la croiserai au Laïka. M’en crisse! ;))))

    Ami Calmant,

    C.A.

  • Répondre claudemalaison 11 avril 2009 - 11 h 14 min

    Euh…. Je rougis là… Merci Christian 🙂

  • Répondre Marainne Kugler 30 décembre 2009 - 21 h 58 min

    Bonsoir,
    Non je n’ai pas été la prof de mme Côté.
    Je suis prof de communication (et non de journalisme)spécialisée en relations publiques (et non en journalisme) et je m’intéresse aux stratégies organisationnelles utilisant les TI. La journaliste m’a trouvée en utilisant la base de données d’experts disponibles sur le site de l’Université Laval. Aussi simple que ça. Pas besoin de copinage.
    Si ce que j’ai dit est banal c’est qu’il y a peu d’études rigoureuses sur le sujet. Seulement des résultats d’enquêtes et des opinions d’experts de toute sorte. Pourquoi? Parce que les TI et leurs usages évoluent bien plus vite que n’importe quel protocole de suivi méthodique. Au plaisir.
    PS J,ai trouvé votre blogue par hasard alors que je vérifiais mon image web…

  • Répondre Claude Malaison 31 décembre 2009 - 9 h 10 min

    Bonjour madame Kugler
    Nous savions en effet que madame Côté n’a pas été votre étudiante comme elle l’a mentionné en commentaire à ce billet. Pour ce qui est de votre statut professionnel à l’UL, j’avais écrit: «prof au département de journalisme de l’U. Laval à Québec», donc pas prof. en journalisme mais je m’excuse tout de même car le département de journalisme (où j’ai étudié naguère) se nomme maintenant Département d’information et de communication. Quant au copinage, je ne crois pas qu’on puisse utiliser ce mot pour référer au fait qu’une ancienne étudiante ayant besoin d’un nouvel éclairage sur un phénomène de société, fasse appel une de ses anciennes profs (même si ce ne fut pas le cas ici).
    Quant à vos propos, personne n’a dit qu’ils étaient banals. J’ai d’ailleurs écrit à votre propos et de Mme Côté: «qui réitère(Mme Kugler) l’importance pour les entreprises d’être présentes sur Facebook.(…) Bref, un bon dossier à mon avis, qui a pour mérite de vulgariser le phénomène sans tomber dans les travers habituels et sensationnalistes de plusieurs médias nationaux et internationaux».
    P.S. En espérant que vous en demeurerez une fidèle lectrice 😉
    Un de vos anciens intervenants dans votre cours.

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