Entreprise 2.0 LifeLogs Web 3.0

LifeLogs et protection de la vie privée. The Economist soulève la question.

1 octobre 2007

J’ai comms un billet récemment sur la perte de mon identité sur MyBlogLog. Et comme par hasard, j’achetais le jour même la dernière livraison du magazine The Economist. Le magazine économique britannique faisait sa UNE avec un titre accrocheur «Who’s afraid of Google?» avec photo de son interface de recherche où l’on retrouve des mots-clés tels que Privacy, China, Antitrust, Diversification, Copyright, Don’t be evil, etc. La stratégie de vente a fonctionné puisque je me suis précipité pour l’acheter.

À l’intérieur, deux articles sur le firme de Mountain View… Le premier en éditorial et un reportage de trois pages intitulé «Inside the Googleplex», faisant référence aux quartiers généraux où l’on nous amène avec photos de la cafétéria et des piscines individuelles… Mais c’est l’éditorial qui est le plus édifiant. C’est dans cet article que l’équipe éditoriale s’inquiète de l’arrivée des «LifeLogs» dans la stratégie mondiale de Google. À preuve cet extrait :

«And now come the politicians. Libertarians dislike Google’s deal with China’s censors. Conservatives moan about its uncensored videos. But the big new fear is to do with the privacy of its users. Google’s business model (see article) assumes that people will entrust it with ever more information about their lives, to be stored in the company’s “cloud” of remote computers. These data begin with the logs of a user’s searches (in effect, a record of his interests) and his responses to advertisements. Often they extend to the user’s e-mail, calendar, contacts, documents, spreadsheets, photos and videos. They could soon include even the user’s medical records and precise location (determined from his mobile phone). »

Je vous avais parlé du projet MyLifeBits de Microsoft qui est décrit à peu de choses près avec les mêmes termes. En fait, The Economist voit aussi le géant de Redmond dans sa soupe :

«Google is often compared to Microsoft (another enemy, incidentally); but its evolution is actually closer to that of the banking industry. Just as financial institutions grew to become repositories of people’s money, and thus guardians of private information about their finances, Google is now turning into a custodian of a far wider and more intimate range of information about individuals. Yes, this applies also to rivals such as Yahoo! and Microsoft. But Google, through the sheer speed with which it accumulates the treasure of information, will be the one to test the limits of what society can tolerate. »

L’éditorial y va donc ensuite des craintes légitimes sur la vie privée de millions d’utilisateurs et surtout d’un certain scepticisme quant à la prétention de Google de ne pas chercher à faire comme toute bonne entreprise capitaliste américaine : Faire de l’argent…

Pas un mot cependant sur les entrepôts de données qui sont à la base de la bataille que vont se livrer Google et Microsoft et dans une moindre mesure Yahoo, pour le contrôle de vos données. Pourtant, l’extrait ci-haut décrit le phénomène assez clairement. Pas un mot non plus sur l’impact de cette stratégie sur les entreprises. Car elles sont visées en premier lieu par le«Cloud Computing», les «LifeLogs» et les entrepôts de données (Information Factories, terme inventé par Wired). C’est de créer la fameuse «mémoire d’entreprise», l’aboutissement de l’Entreprise 2.0 !

Et de vous référer à la superbe entrevue réalisée avec le CEO de Google, Eric Schmidt en mars dernier par Fred Vogelstein pour la revue Wired. Tout y est ! Pour la consulter, cliquez ICI.

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