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Web 3.0

Cloud Computing Communication interactive Événements Web 3.0

On a plus les David qu’on avait…

4 février 2008

Je ne sais pas si vous avez suivi, ces derniers jours, la saga Yahoo… Toutes les rumeurs ont couru, même les plus folles… Sur certains blogues on parlait que Microsoft allait acheter Yahoo pour 80 milliards de $$$. L’offre s’est finalement matérialisée le 1er février à plus de 44 ,milliards. Quand même pas rien… (voir tableau ci-dessous)


Cette transaction soulève beaucoup de poussière, fait couler beaucoup d’encre et dépenser beaucoup de salive… Déjà, on parle que les dirigeants de Yahoo ne seraient pas favorables à cette offre et regardent désespérément du coté de Google. En fait, Michael Arrignton fait une brillante analyse des choix qui s’offrent à Yahoo ICI.

Mais il est clair que Microsoft cherche, avec l’acquisition de Yahoo à fusionner deux moteurs de recherche, soit LiveSearch et Yahoo de façon à compétitionner Google sur ce terrain pas pas seulement sur ce terrain. On vise aussi à contrer Google sur le terrain des services Web offerts AVEC l’engin de recherche. Services Web et recherche de données = terminaux Web et entrepôts de données, soit le nerf de la guerre entre les deux géants. Google contrera-t-il les visées de Microsoft en y allant d’une surenchère ?

Dans un autre billet, Arrington plaide pour le contraire. En fait, il traite Google de Goliath et de nouveau Microsoft et Microsoft de David. Ouf ! on a plus les David qu’on avait… Je vous laisse sur le texte du fondateur de TechCrunch :

«Google finally went on the record today regarding the proposed Microsoft/Yahoo deal. In short, they don’t like the idea of Microsoft and Yahoo being one company. They think it raises “troubling questions” and threatens “the underlying principles of the Internet: openness and innovation.” Microsoft is also vilified as engaging in “inappropriate and illegal influence” and having “legacy of serious legal and regulatory offenses.” They mention, among other things, the overwhelming market share in instant messaging and email, and the large number of page views their respective portals generate.

But 2008 may be the year Google can no longer hide behind the “David v. Goliath” defense with Microsoft. Google is the reason that Yahoo has stumbled so badly, and may be Microsoft’s last hope to be a meaningful player on the Internet over the long run. To put it bluntly, the roles are reversed. Google is now the Goliath, and they’re public whimpering on the acquisition makes them look petty and scared.

The fact is that this deal isn’t about email, IM or even page views. In the places that matter – search share and advertising dollars, Google is slaying everyone. 2007 Google search share: 64%. Percentage of all online ad dollars going to Google in 2007: 40% and growing.

The truth is that Google has become the new Microsoft, and if we want to avoid a repeat of history, we need to allow the formation of a real competitor to keep them honest. Otherwise, all the ills perpetrated on the world by Microsoft in the nineties will likely be repeated again, this time by Google. When it comes to Google standing up to the FCC and the incumbent wireless carriers to make our life better, I’m behind them 100%. But when the complain about the formation of a new entity that can provide them real competition in the search and online advertising space, I’m not feeling the love.»

OpenSocialWeb Web 3.0

Quand le Web 2.0 rencontre le Web 3D…

31 janvier 2008

Je ne sais pas si vous avez remarqué mais il fallait bien que ça arrive un jour… De quoi je parle ? De l’arrivée sur Facebook des jeux vidéo ! Et c’est en entrant en contact avec le personnage de bande dessinée Tryphon Tournesol, (oui, oui, le professeur Tournesol de Tintin) que j’ai été invité à utiliser une nouvelle mini-application «Defense of the Ancients»

Je m’attendais à un groupe de pression habituel de FB, mis sur pied pour défendre la bande dessinée ou autre truc du genre mais non… Surprise. «Defense of the Ancients» est un jeu vidéo fait dans les règles de l’art et qui offre aux utilisateurs, comme sur WoW, la possibilité de gravir des niveaux en exécutant des quêtes…

Cette mini-application est le produit de l’imagination de trois étudiants américains, dont un porte un nom tout-à-fait à propos :  Venkat Gamesh…  Toute nouvelle dans le monde FB, elle attire déjà et quotidiennement, plus de 10 000 utilisateurs. Quand le Web 2.0 rencontre le Web 3D !!!

LifeLogs Web 3.0

Bienvenue dans le monde du Web Sémantique, du Web 3.0 et des LifeLogs !!!

26 janvier 2008

Je vous ai déjà parlé de Web sémantique… J’ai fait, il y a quelques mois, un billet sur un article fort intéressant paru ans la revue Business 2.0 , revue depuis disparue du marché et dont un des reportages portait sur les promesses du Web sémantique. On y parlait de Tim Berners-Lee, de Daniel Hillis mais aussi et surtout de Nova Spivack… Qui ? Un autre p’tit vite et brillant qui a fondé Radar Networks et qui a levé 10 millions $US en capital de risque…

Photo de Nova Spivack parue dans Business 2.0

Selon Michael Copeland, l’auteur du reportage, cette «start-up» américaine (encore eux…) était la plus près de réaliser la vision de Berners-Lee, vision exprimée pour la première fois dans un entretien accordé au Courrier de L’UNESCO en 2000. Le créateur du Web y expliquait simplement :

«J’ai un double rêve pour le Web. D’une part, je le vois devenir un moyen très puissant de coopération entre les êtres humains.(Web 2.0) Et dans un second temps, j’aimerais que ce soit les ordinateurs qui coopèrent. […] Quand mon rêve sera réalisé, le Web sera un univers où la fantaisie de l’être humain et la logique de la machine pourront coexister pour former un mélange idéal et puissant..».

Puis, un an plus tard, dans un article de Scientific American en 2001, il parlait d’agents intelligents parcourant le Web et faisant pour nous des réservations de billets d’avion, d’hôtels et de restaurants à partir d’une simple demande ou bien faisant baisser le volume de la télé quand le téléphone sonne… Bienvenue au Web 3.0 !!

Du Web 2.0 au Web 3.0

Bref, Spivack et sa compagnie Radar Networks ont mis en place la technologie nécessaire pour créer, dans un premier temps, un «organisateur personnel de données»… Vous pourrez ainsi accumuler courriels, contacts, photos, vidéos, musique, etc. Tout ce qui est digital, en fait, les transformer en format RDF (Resource Description Framework) et y accéder d’un seul endroit… Vous me voyez venir ??? Non ? Les LifeLogs… J’ai déjà écrit que Google et surtout Microsoft travaillaient sur la question mais que Radar Networks avait une longueur d’avance, même si Microsoft a commencé à s’y intéresser bien avant avec son projet MyLifeBits, sorti tout droit de l’imagination de Gordon Bell.

Ce dernier est en train de tester le concept ci-haut.
Imaginez… Pouvoir emmagasiner toute une vie d’articles, de livres, de cartes, de CD, de lettres, de courriels, de mémos, de rapports, de photos, d’images, de présentations, de films, de bandes vidéos, de DVD, d’émissions télé, de revues de presse, de conférences Power Point, de podcasts, d’enregistrements audio, de conversations téléphoniques, etc. et tout cela emmagasiné et digitalisé dans une base de données unique avec recherche intégrée. Des vrais carnets de vie, qu’elle soit personnelle ou en entreprise. Toute l’expertise capturée au jour le jour, classée et surtout récupérable, les anglais disent «retrievable».

La longueur d’avance de Radar Networks se confirme avec le lancement de la version Beta de la plate-forme Twine. Cette dernière était d’ailleurs une des finalistes aux Crunchies 2007, dans la catégorie Meilleure innovation technologique. Voici comment Spîvak présente son bébé sur la page d’accueil :

«Twine is a new service that intelligently helps you share, organize and find information with people you trust. Share more productively. In Twine you can safely share information and knowledge, and collaborate around common interests, activities and goals. Twine helps you better leverage and contribute to the collective intelligence of your network. Use Twine to share more productively with friends, colleagues, groups and teams. Get more organized. Twine provides one place to tie everything together: emails, bookmarks, documents, contacts, photos, videos, product info, data records, and more. And, because Twine actually understands the meaning of any information you add in, it helps you organize all your stuff automatically. Finally, you can search and browse everything and everyone you know, about anything, in one convenient place.»

Mais comment ça marche au juste ? Voici ce que Spivak répond :

«We thought you’d never ask! Well, in a nutshell Twine uses the Semantic Web, natural language processing, and machine learning to make your information and relationships smarter. But if that’s all Greek to you, just think of Twine as your very own intelligent personal Web assistant, working for you behind the scenes so you can be more productive»

Je vous en reparle dès que j’aurai eu accès à la plate-forme comme Beta-testeur…

NTIC Web 3.0

L’armée du futur est-elle mésadaptée au présent ???

17 janvier 2008

Vous connaissez le principe du «Network Centric Warfare» ? Ou encore «Battlefield Internet» ? À ceux qui auront répondu des jeux vidéo, je dirai : Vous brûlez mais ce n’est pas tout-à-fait cela… C’est en fait l’application des jeux vidéo, des intranets, de l’Internet, de la connectivité à extrême haute vitesse et du «Grid Computing» au service de la stratégie militaire américaine. «Battlefield Internet», dont j’ai déjà parlé ICI, c’est la puissance d’un intranet global (armée, marine et aviation + services spéciaux) mis au service d’un nouveau concept de guerre chirurgicale et hautement technologique, soit le «Network Centric Warfare», dont Michel Cartier faisait état dans ses conférences.

Mais c’est bien plus que cela… Dans son édition de décembre 2007, le magazine Wired a consacré un reportage percutant sur les ratées de l’armée américaine en Irak et en Afghanistan ainsi qu’aux ratées de Tsahal au Liban et intitulé : «How Technology Almost Lost the War : In Iraq, the Critical Networks are Social». Selon l’auteur Noah Shachtman, ces ratées sont le fait et l’oeuvre du concept de NCW, un concept créé au début des années 1990 par Arthur Cebrowski et John Garstka, tous deux alors capitaines, un dans la marine et l’autre dans l’aviation.

Tous deux maniaques de nouvelles technologies, ils ont élaboré ce tout nouveau concept de guerre technologique avec soldats quasi-virtuels reliées par intranet à leur poste de commandement, lui-même relié à un centre des opérations. de même pour les véhicules, les tanks et ainsi de suite… Le concept a fait ses premières preuves lors de la guerre du Golfe. Vous vous souvenez la foudroyante avance dans le désert, les pertes énormes chez les Irakiens, les frappes chirurgicales ? Tout cela, c’est le résultats de leur théorie de guerre en réseau.

Le concept, on le voit, a eu du bon… Ils en concluaient que moins de soldats étaient nécessaires pour faire des plus vastes dommages à une armée ennemie et infliger moins de pertes chez les civils. En fait, ils parlaient d’une avancée historique dans le concept de la guerre. On aurait rien vu de tel depuis Napoleon !!! Rien de moins. Forts des résultats obtenus dans le désert du Koweït, les américains et surtout Georges Bush et Donald Rumsfeld en tête, ont décidé d’y mettre le paquet et de créer l’armée du futur. Investissement prévu : 230 milliards de dollars !!!

On a complètement revu les télécommunications, les serveurs et le stockage de données, fusionné les intranets inter-armes, branché les véhicules et les soldats. Mais ce n’est pas tout, on a amélioré les technologies de ciblage et de tir, les armes elles-mêmes, etc… Et finalement, par-dessus le tout, on a formé officiers et soldats à cette nouvelle réalité. Et c’est bien de parler de nouvelle réalité car toute la formation a été remaniée pour être donnée sous forme virtuelle, soit en simulation, soit en gaming ! Avec une population dont l’âge varie entre 18 et 25 ans, quoi d’autre ???

Bienvenue donc dans l’armée du futur. Une armée technologique, rapide, puissante, mobile mais pas nécessairement énorme en termes de nombre. De quoi se croire tout-puissants et ainsi jouer aux gendarmes du monde… Piège dans lequel sont tombés Bush et Rumsfeld. Et c’est reparti : Tout d’abord l’Afghanistan et ensuite l’Irak. Les choses ont été relativement bien dans la première phase de ces deux guerres. En fait tant que la guerre a été traditionnelle. Une guerre de mouvement où on cherche à détruire les forces de l’ennemi.

Mais là où cela ne va plus, c’est dans une guerre de résistance et de terrorisme alors qu’il faut occuper un large territoire avec peu de troupes. Dans pareil cas, rien ne faut une bonne vielle bombe artisanale ou un kamikaze, concepts historiques… Et comme dans l’histoire, les USA ont eu tendance à se protéger comme dans le Far-West où les soldats pas assez nombreux restaient dans leurs forts et faisaient des sorties punitives. Même chose d’ailleurs au Vietnam. Donc, le reportage montre que les USA sont en train d’apprendre que le NCW n’est pas une panacée et ne fonctionne pas dans de pareils cas. Ils apprennent à la dure n’ayant pas tiré de véritables leçons des guerres précédentes.

Ce qui fonctionne ? Le Web 2.0 voyons !!! Vous riez ? Sachez que les cours de simulation virtuelle portent maintenant sur les relations avec les Irakiens, sur les traditions, les us et coutumes, sur comment engager une conversation et comment se faire des amis… Bref, comment faire de «networking» avec la population afin de contrer les «insurgés», comment collaborer avec les élus locaux, «mettre les Irakiens de leur bord».

Pour ce faire, ils ont créé les HTT, pour Human Terrain Teams et ces derniers ont même des blogues !!! Et ils ont aussi engagé 150 «Social Scientists» qui seront «embeddés» dans 26 unités et qui travailleront sur les «Six Degrees of Separation». Ces derniers travailleront sur les contacts humains, certes, mais auront aussi à leur disposition des serveurs et logiciels sociaux… Déjà en socialisant avec la population locale, en entrant en contact sur des bases culturelles et sociales, la stratégie commence à payer et le nombre de morts et blessés est en baisse.

C’est un peu ce que voulait dire l’ambassadeur américain Robert Gates en parlant du manque de préparation des troupes de l’OTAN à cette nouvelle réalité.

Communication interactive Web 3.0

L’Université de Montréal se joint au réseau éducatif de baladodiffusion…

15 janvier 2008

Bon, certains vont me taxer de chauvinisme parce que j’écris un billet sur un sujet qui touche l’université où je donne un cours mais comme je lis et écris actuellement sur les nouvelles technologies du Web 2.0 et du Web 3D appliquées à l’enseignement, comme ICI à Penn State, vous conviendrez que je ne pouvais passer à côté de l’annonce qui a été faite le 10 janvier dernier.

Dans un communiqué officiel l’UdM annonçait que les professeurs et la direction de l’UdeM pourraient joindre de nouveaux publics et de futurs étudiants partout sur la planète. Pour ce faire, l’université se joint, à titre de première université francophone, à un réseau éducatif nord-américain de podcasting ou baladodiffusion, comprenant plusieurs universités américaines, dont Stanford, Duke, le MIT de Boston, ainsi que Queen’s, la première université canadienne à avoir joint le réseau.

iTunes U est une plateforme de diffusion Web à partir de laquelle les internautes ont accès à des balados audio et vidéo et sur laquelle l’UdeM offrira des conférences et des cours, des concerts de la Faculté de musique, des émissions de la radio étudiante, des vidéos d’information, des visites virtuelles de l’UdeM et bien d’autres contenus éducatifs. Accessibles sur http://itunesu.umontreal.ca, les contenus peuvent être téléchargés gratuitement de partout, n’importe quand pour un visionnement sur un ordinateur ou un baladeur numérique.

C’est un premier pas qui fait suite à une étude menée l’an dernier par le professeur André H. Caron et dont j’avais parlé dans CE BILLET. Je dis un premier pas car il y en a d’autres comme les cours en ligne sur WebCT, soit une technologie de eLearning plus 1.0 mais aussi des expériences comme celle que je mène avec les étudiants de ma classe sur l’utilisation de Facebook en tant que réseau social mais aussi réseau de collaboration et de partage. On est loin encore du Web 3D, du Serious Gaming et du Digital Game Base Learning, des adaptations virtuelles de l’enseignement, faisant ainsi passer le eLearning au vLearning, V pour virtuel et non visuel… Sur ce sujet, j’ai d’ailleurs posté un commentaire sur le blogue de B-R-Ent et y reviendrai ici dans un autre billet, tout spécialement sur l’expérience vécue par l’armée américaine.

En attendant, je me prépare à en faire autant… Cela fait longtemps que j’évalue la possibilité d’ajouter une section «podcast» ou vlogue à ÉmergenceWeb. L’occasion faisant la larron, je devrais m’y mettre dans les prochaines semaines avec l’aide d’un expert. De cela je vous reparle également…

Communication interactive Entreprise 2.0 Événements OpenSocialWeb Web 3.0

2008 : L’année des Y ou des G ???

6 janvier 2008

Le 31 décembre dernier, l’ami Xavier Aucompte a commis son dernier billet de l’année, sur le blogue de B-R-Ent, en y allant d’une prédiction, ma foi, fort amusante. Il se posait la question sur 2008 et sur quel phénomène verrions-nous éclore et comme le nommerait-on. À la suite de nos conversations sur les nouvelles générations montantes, Xavier a choisi le «Y». Pas fou en effet…

Déjà, en 2007, les médias ont commencé à s’intéresser à cette génération montante des «Y», qui arrive sur le marché du travail et dont les fiers représentants ont entre 20 et 29 ans. Et il n’y a pas que les médias… Alertées, les entreprises et leurs services de ressources humaines en redemandent : Il faut tout savoir sur cette nouvelle génération qui va investir les entreprises et amener avec elle les bouleversements sociaux créés par le Web 2.0 et ses habitudes de consommation, surtout en matière de contenus et par-dessus tout, comment les «apprivoiser»?

Comme le fait aussi remarquer Xavier, 2008 sera aussi l’année de l’émergence (j’aime toujours ce mot) de l’Asie technologique, Web 2.0. Xavier parle de l’Inde et du Japon, l’une pour l’informatique trad. et l’autre pour les télécoms et la robotique mais à mon avis, 2008 sera l’année du Yuan, donc de la Chine. Alain Peyrefitte l’avait prophétisé dans un bouquin en 1973 et paraphrasant Napoléon :«Quand la Chine s’éveillera…Le monde tremblera». Le monde a commencé à trembler… En 2008, ce sera les Jeux Olympiques mais aussi l’arrivée en masse des Chinois sur Internet, Déjà, l’Asie compte le plus d’internautes, soit 460 millions sur le milliard global. La Chine à elle seule en compte 162 millions dont 122 en haut débit, loin en avant du Japon et de l’Inde (respectivement 82 millions et 60 millions).

Et ces chiffres vont croitre à la même vitesse que se développe l’économie et la société chinoise, une croissance évaluée à plus de 10% par année. La Chine aura bientôt un concurrent à Google en Baidu, les blogues explosent malgré la censure et sont une des raisons majeure de la forte poussée du nombre de blogues rescencés dans la Blogosphère en 2008. La Chine, comme le reste de l’Asie, étant plus «communautaire», les sites de mise en relation poussent comme des champignons tels que Tianji, qui a créé un partenariat en 2007 avec Viadeo, l’Euro-China Link.

Pas convaincus ??? Je vous laisse consulter un billet paru à la mi-décembre sur le blogue de veille de BNP Paribas, l’Atelier et intitulé : «Le Web 2.0 en Chine est bien vivant !». Vous avez là un recensement exhaustif de tout ce qui grouille et grenouille en matière de plates-formes et de «startup»…

Et pour conclure la lettre Y, Xavier Aucompte relève avec pertinence la montée en puissance du YUL… Trois petites lettres qui identifient à la base l’aéroport Pierre-Elliott-Trudeau à Montréal mais qui bien plus, personnifient maintenant le dynamisme de la blogosphère québécoise. YUL pour Yulblog mais aussi pour Yulbiz. Sous l’impulsion de plusieurs d’entre nous, dont Michel Lablanc et Philippe Martin mais aussi Stéphane Guérin, Fred Cavazza, Vincent Battaglia et d’autres, le concept s’est internationalisé en 2007 et donnera naissance, le 29 janvier prochain à Yulbiz.org et à la création de d’autres évenements Yulbiz à travers la planète. De cela, je vous en reparle aussi.

Je veux terminer ce billet en parlant un peu de la lettre G… Si 2008 est l’année du Y, comptez sur 2009 pour être l’année du G…Dans son analyse, Xavier note que Yahoo et YouTube devraient dominer l’avant-scène. J’ai de la difficulté à y croire. À mon avis, les trois prochaines années seront les années Google et celles de la terrible bataille concurrentielle qui s’annonce pour la possession, l’entreposage, la transmission et le traitement des données à l’échelle planétaire.

D’un côté, le Open Social Initiative avec Google et MySpace comme navires amiraux et de l’autre, Microsoft et Facebook. Dans le milieu, des pirates et mercenaires tels que les «scrapers». Pris dans un feu croisé, les utilisateurs qui commencent à hausser le ton et à parler de Charte des droits, de propriété, de confidentialité des données, «d’opting-in» ou «opting-out», avec à leur tête Joseph Smarr, Marc Canter, Robert Scoble, et Michael Arrington.

Les prochaines années marqueront aussi la maturation des jeux vidéo donc du Gaming sous toutes ses formes, dont le Serious Gaming et le Digital Game Base Learning. L’ami Fred Cavazza en parle abondamment dans ses prédictions et cela, déjà pour 2008. Fred parle beaucoup d’hybridation entre le Web 2.0 et le Web 3D mais je préfère parler de période de transition vers le «Wireless» global et le Web 3D qui seront le fait de la prochaine génération, celle des 5-19 ans… Je les appelle la génération G, justement… Don Tapscott, lui, parle de la «Net Generation» alors que Marc Prensky parle des «Digital Natives».

Et l’Entreprise 2.0 dans tout cela ???

Ceux qui auront suivi nos débats de fin d’année 2007 savent que nous approchons d’une définition acceptable d’un phénomàne organisationnel. Je maintiens pour ma part, ma dernière tentative :

Entreprise 2.0 : Structure née aux alentours des années 2007/2008 pour répondre à un nouveau contexte social et économique dans les pays occidentaux et poussée par l’arrivée des générations dites Y et «NetGen» dont on peut retrouver les racines dans les théories d’entreprises socialement responsables. L’entreprise 2.0 est un regroupement humain lié par la confiance avec l’objectif de créer des produits et/ou services de qualité dans un environnement de libération des énergies créatrices collectives et participatives favorisant l’innovation. L’organisation de cette entreprise repose sur des modes de fonctionnement par principe collaboratifs, participatifs et transparents en total accord et à l’écoute de ses salariés, managers, clients et actionnaires. Cette entreprise se repositionne sur ses fondements essentiels que constitue sa mémoire. Tous les acteurs de l’Entreprise 2.0 la préservent et l’enrichissent l’un et l’autre car le savoir faire et l’expertise ainsi générés sont créateurs de richesses.

Ces entreprises vont croître grâce à l’utilisation des outils du Web 2.0 comme les blogues, les wikis, les réseaux sociaux, la web-télé d’entreprise … mais l’entreprise 2.0 n’existe pas par la simple utilisation de ces outils qui vont être très vite remplacés par les environnements virtuels, les LifeLogs et autres technologies du Web 3D, qui permettront son évolution et son développement. L’entreprise 2.0, c’est une direction collégiale qui s’entend avec l’ensemble de ses partenaires pour dire :”L’entreprise c’est nous !”

L’année 2008 devrait marquer le début de la transformation graduelle des entreprises traditionnelles vers ce modèle. Deux jalons importants viendront d’ailleurs valider cet énoncé. D’une part, la tenue à Montréal, en mai de la conférence webcom-Montréal, dont une des pistes traitera de ce sujet mais aussi la tenue au début juin de la conférence américaine Enterprise 2.0. es deux conférences serviront en quelque sorte à faire l’état des lieux. Reste à voir si Xavier, Vincent, Bertrand, Caroline et les autres sauront en faire autant en France avec la conférence Entreprise 2.o organisée en 2007 avec StratégiesConférences.


Communication interactive Entreprise 2.0 Intranet LifeLogs Web 3.0

En réponse à Xavier sur l’Entreprise 2.0…

23 décembre 2007

J’ai tenté vainement d’entrer sur le blogue de B-R-Ent afin de répondre à Xavier Aucompte sur la recherche d’une définition de l’Entreprise 2.0 mais toutes mes tentatives pour «m’inscrire» se sont avérées infructueuses, le blogue ne reconnaissant par mon identifiant/mot de passe. Ah ! La technologie ;o) Je me rabats donc sur le mien pour répondre à Xavier et Éric Blot mais aussi Caroline MacDonald, Olivier Girault, Bertrand Duperrin, Vincent Berthelot, Alexis Mons et Olivier Amprimo, tous acteurs de cette tentative 2.0 de définir ce qu’est une entreprise qui tient compte de cette nouvelle réalité sociale et économique qu’est le Web 2.0.

Voici donc ma reformulation :

Entreprise 2.0 : Structure née aux alentours des années 2007/2008 pour répondre à un nouveau contexte social et économique dans les pays occidentaux et poussée par l’arrivée des générations dites Y et «NetGen» dont on peut retrouver les racines dans les théories d’entreprises socialement responsables. L’entreprise 2.0 est un regroupement humain lié par la confiance avec l’objectif de créer des produits et/ou services de qualité dans un environnement de libération des énergies créatrices collectives et participatives favorisant l’innovation. L’organisation de cette entreprise repose sur des modes de fonctionnement par principe collaboratifs, participatifs et transparents en total accord et à l’écoute de ses salariés, managers, clients et actionnaires. Cette entreprise se repositionne sur ses fondements essentiels que constitue sa mémoire. Tous les acteurs de l’Entreprise 2.0 la préservent et l’enrichissent l’un et l’autre car le savoir faire et l’expertise ainsi générés sont créateurs de richesses.

Ces entreprises vont croître grâce à l’utilisation des outils du Web 2.0 comme les blogues, les wikis, les réseaux sociaux, la web-télé d’entreprise … mais l’entreprise 2.0 n’existe pas par la simple utilisation de ces outils qui vont être très vite remplacés par les environnements virtuels, les LifeLogs et autres technologies du Web 3D, qui permettront son évolution et son développement. L’entreprise du XXIe siècle c’est une direction collégiale qui s’entend avec l’ensemble de ses partenaires pour dire :”L’entreprise c’est nous !”

Communication interactive Événements Web 3.0

Sur «l’effondrement» de la Blogosphère…

22 décembre 2007

Comme le dit si bien l’ami Bertrand Duperrin dans son billet sur le programme pour les Fêtes, l’activité de la »Blogosphère va connaître un «effondrement» dans les deux prochaines semaines et je dois m’en confesser, j’en serai un tantinet la cause. En effet, je vais prendre des vacances de blogue pour quelques jours mais avant de vous laisser à vos célébrations arrosées de champagne, je vous offre un cadeau de circonstance, un objet de réflexion.

[youtube YpKbO6O3O3M&rel]

Bien sûr, il s’agit d’une autre des très célèbres conférences de Hans Rosling que j’ai rencontré à la fin de la conférence LeWeb3 à Paris.Dans la présentation ci-dessus vous verrez une course statistique entre une Ford (USA), une Toyota (Japon) et une Volvo (Suède). Anecdote : Hans revenait sur place car il avait oublié son ordinateur sur la scène principale et s’en est aperçu juste avant de prendre l’avion. Qu’à cela ne tienne, il a sauté dans un taxi plutôt que dans l’avion.

Et c’est ce hasard qui m’a fait le rencontrer dans le grand hall de la conférence. Nous avons discuté statistiques et bien évidemment de données. Vous me voyez venir :o) Surtout que son logiciel avec lequel il fait ses présentations si impressionnantes, appelé Gapminder, a été vendu à qui au juste ? Ceux qui auront répondu Google ont tout compris.

[youtube 7sNNYYtuKYk&rel=1]

Je vous reviens donc après la tourtière (la vraie!). D’ici là, un très Joyeux Noël

Communication interactive Entreprise 2.0 LifeLogs Web 3.0

L’Entreprise 2.0, c’est nous !!!

20 décembre 2007

Ce matin, je vous propose de suivre le débat naissant à Paris entre Xavier Aucompte et Bertrand Duperrin sur le concept d’Entreprise 2.0 et de ce qu’on en dira dans quelques années dans Wikipédia. Voici ce qu’ils en disent respectivement.

Tout d’abord Xavier :

Je vous propose de ne pas faire des propositions de définition longues ce qui ne vous empêche pas d’argumenter beaucoup à côté. Pour lancer le sujet, je vous propose :

Entreprise 2.0 : Regroupement humain à but lucratif lié par la confiance avec l’objectif de produire industriellement des produits de qualité mais aussi de proposer toujours plus de nouveaux produits et services nouveaux. L’organisation de cette entreprise est identique à l’entreprise 1.0 avec seulement l’intégration des métiers liées à l’utilisation des nouvelles technologies. Les modes de fonctionnement sont par principe collaboratifs, participatifs et transparents. Le parcours professionnel et la réussite d’un salarié dans cette structure sont en relation avec son investissement et sa capacité à créer de la plus value même si celle-ci n’est pas directement liée à son emploi. Les outils du Web 2.0 sont utilisés comme les blogues, les réseaux sociaux, la télé d’entreprise, les environnements virtuels, … mais l’entreprise 2.0 n’existe pas par la simple utilisation de ces outils. L’entreprise 2.0, c’est un chef d’entreprise qui dit à ses salariés : « L’entreprise, c’est vous! »

Et ce que rétorque Bertrand sur son blogue :

Ce qu’on en dira dans quelques années.

Entreprise 2.0 : Concept qui a connu son heure de gloire vers 2006/2007 et qui concernait l’adoption des outils du Web 2.0 en entreprise. Il permit le rassemblement sous une même bannière d’individus intéressés par le management, la sociologie des organisations, internet, la collaboration, la participation, le knowledge management […] qui au lieu de travailler chacun dans leur spécialité ont pu développer des synergies et unir leurs réflexions dans une seule et même direction.

Ce «buzzword» eut l’intérêt, également, de faire comprendre aux entreprises que “quelque chose se passait” et accéléra leur sensibilisation à de nouveaux enjeux. De manière concrète il trouva son application en entreprise lorsque ces dernières, dépassant ce “stand alone concept” surent l’intégrer dans leur quotidien et créer des synergies entre ces nouvelles approches et ses éléments structurants, appelés un temps l’entreprise 1.0.

Cette conversation par blogue interposés fait suite aux nombreuses tentatives de définir cette nouvelle réalité. Déjà, Fred Cavazza avait tenté d’en faire une synthèse ICI.

Chez nos voisins du Sud, j’ajoute celle développée pour la conférence Enterprise 2.0 de Boston en avril dernier :

Enterprise 2.0 is the term for the technologies and business practices that liberate the workforce from the constraints of legacy communication and productivity tools like email. It provides business managers with access to the right information at the right time through a web of inter-connected applications, services and devices. Enterprise 2.0 makes accessible the collective intelligence of many, translating to a huge competitive advantage in the form of increased innovation, productivity and agility.

Mais aussi celle d’Andrew McAfee, ce dernier tentant de raffiner sa première définition et que Fred a retenue :

Enterprise 2.0 is the use of emergent social software platforms within companies, or between companies and their partners or customers. Social softwareenables people to rendezvous, connect or collaborate through computer-mediated communication and to form online communities. (Wikipedia’s definition). Platforms are digital environments in which contributions and interactions are globally visible and persistent over time. Emergent means that the software is freeform, and that it contains mechanisms to let the patterns and structure inherent in people’s interactions become visible over time.

Et pour ma part, j’en reviens à dc que disait JP Rangaswani, à la conférence LeWeb3. Ce dernier affirme qu’elle n’existe pas mais que sa eTransformation comme l’appelle Michel Germain est basée sur quatre «T» : Team, Trust, Time et Technology.

Voici donc ma pierre à la définition de l’entreprise nouvelle, 2.0 ou pas :

L’Entreprise 2.0 est un concept abstrait et oui, un peu un «buzzword» qui tente de cerner une nouvelle réalité sociale et économique. L’entreprise nord-américaine, européenne, asiatique, australienne, africaine ou sud-américaine vivra d’ici 5, 10, 15 ou 20 ans, une profonde transformation basée sur l’arrivée en leur sein de nouvelles générations d’employés. Les très médiatisés Y mais aussi les «NetGen», tous «natifs du numérique» . Ces derniers réinventent actuellement les outils de communication, de collaboration, de mise en relation, de formation. Des outils qui forment actuellement le Web 2.0 mais qui laisseront rapidement la place à ceux du Web 3D : Lifelogs, réalité augmentée, univers virtuels (SecondLife, Gaming) etc et ces outils seront leurs outils de travail en entreprise.

L’entreprise 2.0 ou 3.0 ne sera pas ces outils et ces outils ne la définiront pas. Ce sont les personnes, leur leadership, leurs interactions sociales, leur propension à la collaboration plutôt qu’au travail vertical et hiérarchique, leurs usages d’une technologie plus près des sens que de l’intellect qui permettront pour la première fois depuis le début de l’ère industrielle de créer une entreprise qui se souvient, qui a une mémoire vivante et dynamique.

C’est la fameuse mémoire d’entreprise, perdue selon David DeLong (Lost Knowledge) et qui fait l’objet de mes travaux actuels (pour la retrouver :o) et qui intéresse de plus en plus d’entreprises. En effet, plusieurs entreprises se rendent compte qu’ils perdent leur mémoire lorsque leurs employés partent à la retraite. Et que dire des archives,, entassées dans des entrepôts… Vous avez lu dans Wired à propos de la NASA qui a perdu une montagne d’information sur sa première épopée lunaire ? Édifiant !

Les neuf pré-requis à la mémoire d’entreprise :

  • Bâtir les savoirs (multiplication des wikis)
  • Communiquer les savoirs (aggrégation de blogues)
  • Identifier les savoirs (mise en relation)
  • Localiser les savoirs (géo-localisation)
  • Récupérer les savoirs (Peer-to-peer avec les retraités)
  • Documenter les savoirs (Carnets de vie)
  • Gérer les savoirs (Les entrepôts de données)
  • Rechercher les savoirs (tagging, recherche sémantique)
  • Transmettre les savoirs (vLearning)

Ce qui la définira, également, c’est l’éclatement de la hiérarchie traditionnelle, Jon Husband parle de «Wirerarchy». Xavier a frappé presque dans le mille quand il a conclu: L’entreprise 2.0, c’est un chef d’entreprise qui dit à ses salariés : « L’entreprise, c’est vous! ». Je dis bien presque car je reformulerais : L’entreprise idéale c’est une direction collégiale qui s’entend avec l’ensemble de son personnel pour dire : »L’entreprise c’est nous ! »

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Paris jour 4 : Le Web3, suite et fin…

13 décembre 2007

En revenant à le Web3, en fin d’après-midi, j’ai eu tout juste le temps d’arriver pour ce qui fut pour moi, l’événement dans l’événement : Un panel sur l’Open Social Initiative, avec sur scène Eric Tholomé, de Google, Marc Mayor, de MySpace et Éric Didier de Viadeo et dans la salle, rien de moins que Marc Canter. De l’électricité dans l’air, je vous jure. Un panel qui a débuté tout doucement, chacun exposant son implication dans le projet mais restant très vague sur les réelles implications du projet et sur les motivations de chacun de participer à l’OSI.

Marc Canter en action lors d’un autre panel

Ce sera une des raisons qui va plus tard mettre le feu aux poudres… Bref, pas moyen de savoir de leur panel, ce qui les motive vraiment à former cette sainte alliance contre Facebook et Microsoft, même si tout le monde s’en doute… Vient donc la période de questions. Quand vous avez Canter dans la salle, vous savez qu’il sera le premier à poser la question qui tue. C’est ce qu’il avait fait à la conférence Web 2.0 de O’Reilly, récemment en apostrophant  Rupert Murdoch de MySpace sur les «One Way API». Il a été égal à lui-même et devant la salle et les caméras, il ne s’est pas gêné pour critiquer MySpace et Google sur leurs intentions plus que vagues avec l’OSI.

Il a en particulier brandi son «Open Social Bill of Rights», celle qui vise à protéger les «social graphs» de ces derniers, donc leurs données personnelles. Au micro, Marc Mayer a reçu la charge en se bornant à répondre que les membres de l’OSI devront se pencher sur la pertinence de mettre en place un code d’éthique pour le partage de ces profils entre partenaires et des données qui s’y trouvent. Canter en a remis en les accusant de s’être lancés dans l’aventure en amateurs, mettant ainsi en péril les données personnelles et en bafouant potentiellement les droits des utilisateurs.

La polémique soulevée par Canter n’est qu’une des facettes d’un enjeu de taille. Il touche ce que j’aime à appeler le Web des données ou le Web 3.0. Que fera-t-on des milliards de milliards de données générées par les utilisateurs du Web 2.0, des blogues, des wikis et des sites sociaux en passant par les YouTube, Flickr, inpowr et autres ?

Pour Google, c’est clair. L’enjeu est de dominer ce nouveau Web, de créer l’ordinateur planétaire, nourri par les méga-entrepôts de données, tel celui de The Dalles (Photo ci-haut).  Pour ce faire, Google doit contrer toutes les initiatives de Microsoft. MySpace de son côté, se doit de contrer Facebook qui menace de le détrôner comme site social no 1 au monde. Panique à Bord chez M. Murdoch. On cogne à la porte de chez Google qui vient de rater l’opportunité de s’entendre avec Facebook. En fait. FB «aurait» offert une entente publicitaire de trois ans aux deux, soit Microsoft et Google. La firme de Mountain View se serait retirée des discussions quand Mark Zuckerberg aurait demandé, en plus, une prise de participation de 1,6 %, soit 240 $ millions supplémentaires, ce qui revenait à capitaliser FB à 15 milliards.

Microsoft ayant mordu à l’hameçon, MySpace a vite convaincu Google de contrer et tout est allé alors très vite. Une alliance anti-Microsoft-Facebook s’est donc constituée avec d’autres plus petits partenaires tels que Viadeo, Ning, LinkedIn, Orkut, bien entendu, Friendster, Bebo, SixApart et d’autres. Le but :  isoler Facebook et attirer les développeurs dans la «sainte alliance», leur permettant de profiter d’un plus grand «centre d’achats» pour leurs applications, donc de faire plus de $$. Pour les petits, l’alliance va de soi. Une entreprise telle que Viadeo n’a ni les ressources humaines, ni les ressources financières pour développer la multitude d’applications qui la rendrait rapidement attrayante pour une plus vaste communauté, surtout si on vise également les entreprises.

Mais pourquoi MySpace avec son 200 millions de membres aurait-elle avantage à en faire partie et a ouvrir ses portes aux autres membres en termes de code et d’applications ? Pas évident mais on se borne à dire qu’on fait le pari d’attirer des membres des autres plates-formes du seul fait de sa force de gravité. Possible… Mais il est clair que MySpace a la trouille et veut tuer son compétiteur Facebook. Dans l’exercice, Google a beau jeu : Il va servir de fédérateur en imposant des normes communes en matière de développement d’API et lentement, il profitera des données de cette immense communauté en devenir. Les développeurs eux ? Ils auront à choisir leur camp. Les utilisateurs eux ? Une fois de plus, ils n’auront qu’une toute petite voix dans ces grandes manœuvres financières et technologiques. À moins que ne se lèvent plusieurs Marc Canter avec à la main la fameuse Charte des droits…

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Un an de blogue, Google, LifeLogs et Web de données…

29 novembre 2007

En fait, plus qu’un an que le blogue d’ÉmergenceWeb existe. Je l’ai mis en ligne le 23 mars 2006 mais ce n’est que le 24 novembre que je m’y suis mis sérieusement en publiant, si possible à tous les jours de la semaine et en participant à la conversation générale dans la Blogosphère, surtout francophone mais aussi anglophone.

Mon premier billet portait sur le iPhone avant la lettre. On parlait alors de «balaphotovidéoscopesmartGPSphone». Et le second, un mois plus tard (ouf…), portait sur un de mes sujets préférés soit Google… Je vais vous en parler également aujourd’hui puisque je viens de mettre la main sur la version papier de LaRecherche.fr, qui consacre beaucoup d’espace ce mois-ci, à l’avenir d’Internet.

En fait, ils ont fait un dossier spécial comportant quatre articles fort intéressants : 1- Jusqu’où ira Google ? 2- Tim Berners-Lee : «Le Web va changer de dimension» 3- Les menaces qui pèsent sur le Réseau et 4- Comment Internet prépare sa mue… Dans le premier sur Google, le journaliste scientifique Pierre Vandeginste ne répond finalement pas à la question. Il parle de leur moteur de recherche bien entendu, de leur modèle économique basé sur la pub aux annonceurs mais aussi sur l’offre de services Web 2.0 aux entreprises (tiens, tiens… eux aussi dans l’Entreprise 2.0 ?).

Rien de neuf dans ces propos… Ce qui a retenu mon attention, c’est un petit encadré intitulé :«Le plus gros ordinateur du monde». On y reproduit la photo du complexe de The Dalles en Orégon, une ancienne aluminerie (et sa propre centrale hydro-électrique) transformée par Google en méga-centre de serveurs. Dans l’article, on parle de centres de calcul mais il est bien question ici de centres de traitement et d’entreposage de données, les «Information Factories», selon Wired. Correctement, on note que Google en installe un peu partout aux USA et comme la firme de MountainView reste secrète quant au but final de leur installation, le journaliste se perd en conjectures sur leur usage.

Le site de The Dalles en Orégon

Il est pourtant clair qu’ils doivent non seulement servir au traitement des milliards de recherches mais aussi à entreposer les données de la planète, devenant ainsi le premier ordinateur central mondial. Les services Web de Google rendront les ordinateurs actuels désuets. On parle déjà du WebTop qui n’est en fait qu’un terminal. On retourne au vieux principe de l’ordinateur central. Et la multiplication des services Web amèneront les individus, comme les entreprises à entreposer leurs données ailleurs, justement dans cet ordinateur central et ses immenses entrepôts-banques de données.

On parlera alors des LifeLogs, les carnets de vie individuels ou collectifs. Et pour se retrouver dans cette masse de données et de vies virtuelles ? Un engin de recherche basé sur les travaux en cours sur le format RDF (Resource Description Framework), entre autres par le W3C et Tim Berners-Lee et que Radar Networks concrétisera probablement en premier avant d’être possiblement rachetés par Google ?.

D’où le second article sur Tim Berners-Lee qui annonce le Web 3.0. Il s’agit, en fait, d’une entrevue question-réponses où le créateur du Web parle du W3C et de sa marotte du Web 3.0, dit «sémantique» mais retenez qu’il renie le terme de Web sémantique et qu’il y parle plutôt de «Web de données». Voici un petit extrait :

«Avant que de Web existe, nous avions besoin d’ouvrir les différents programmes avec lesquels avaient été écrits les documents numérisés pour les lire successivement. Le Web a simplifié le problème en inventant un langage unique HTML (Hyper Text Markup Language), qui permet de lire toutes sortes de documents et de les relier. Avec le Web de données, la philosophie est la même : créer un lien automatique pour relier les données qui sont stockées dans les différents fichiers et bases de données de nos ordinateurs (…) Il existe un énorme gisement de données enfouies dans tous les ordinateurs de la planète : en les reliant, le Web sémantique permettra d’exploiter cette mine…».

Voilà où s’en vont, entre autres, Google et Microsoft; l’enjeu : dominer le Web des données, le Web de VOS données !

Communication interactive Entreprise 2.0 LifeLogs OpenSocialWeb Réalité virtuelle Web 3.0

L’état du Web 2.0 ? En réponse à la question de Xavier…

29 octobre 2007

J’ai reçu, il y a quelques jours, un commentaire sur ce blogue à la suite d’un billet sur la conférence Web 2.0 Summit, qui se tenait à la mi-octobre à San Francisco. Le commentaire est signé Xavier Aucompte et va comme suit «Après cette conférence de San Francisco, pouvez-vous faire un point sur les niveaux de maturité du Web 2.0 entre les États-Unis, le Canada et la France ?» Je serais enclin, en réponse à la question de Xavier de répondre par les mêmes arguments que j’ai employés pour parler récemment de l’Entreprise 2.0 au Québec et disponibles ICI.

En fait, nous avions tendance au Québec au début des années 2000, à dire que tous les épiphénomènes «Nets» de ce monde naissaient en Californie, prenaient entre entre 6 et 12 mois à atteindre la côte Est et encore un autre six mois à atteindre le Québec. Ensuite, il fallait un autre six mois avant qu’ils ne traversent l’Atlantique, atteignant en premier la Grande-Bretagne et ensuite le Continent, telle une vague de Tsunami…Ce dernier ignorait l’Afrique pour atteindre l’Australie et le Japon et ensuite le reste de l’Asie.

Le Web 2.0 à travers le monde

C’était hier, c’était il y a une éternité (Un chanteur français a chanté quelque chose du genre…) En fait, l’effet Web 2.0 est viral… et s’est rapidement étendu mais pas de façon traditionnelle. Bien sûr, le Web 2.0 est plus développé aux USA et en Europe, la carte ci-dessus, faite avec Platial, en témoigne, mais cela ne vaut que pour les plates-formes et «startups»et la carte n’est pas complète (très peu de sites français, asiatiques et aucun site québécois). Ce qui est très différent entre le Web 1.0 et le Web 2.0, c’est son appropriation par une large tranche du milliard d’Internautes à travers la planète, que ce soit en Europe, dans les Amériques, en Asie et même en Afrique…

Curieusement, le Québec a, pour un temps, boudé ce mouvement planétaire. En décembre 2006, j’ai fait un bilet à la suite de mon passage à la conférence LeWeb3 à Paris. J’y déplorais ce fait. Depuis ce temps, le Québec a tenté de rattraper et les initiatives sont maintenant nombreuses. En termes de «startup» mais aussi en termes d’appropriation des plates-formes étrangères (Facebook et LinkedIn sont très populaires) et locales telles que Agent Solo, Espace Canoe et bientôt inpowr. Aussi en termes d’événements comme les Yulbiz, les webcom, les journées Infopresse et bien d’autres encore qui témoignent de cette vitalité naissante…

Le Web 2.0 au Québec

Bref, le Web 2.0, plus qu’une simple mode, est entré dans les moeurs chez nos voisins du Sud, à preuve les fabuleux succès de MySpace, de Facebook et de toute une brochette de sites sociaux mais aussi en Europe et en particulier en France, avec Viadeo, Ziki, Netbives et DailyMotion ainsi que des blogues comme ceux de Loïc LeMeur, Laurent Gloaguen, Fred Cavazza et bien d’autres encore. En France, c’est culturel, je crois…La conversation sociale par les sites de mise en relation, le partage du savoir par le eLearning, la libre circulation des idées par les blogues et le journalisme citoyen font concensus. Ce qui est plus difficile, c’est de briser la hiérarchie sociale, ce cadre trop rigide qui fait fuir bien des idéateurs à l’image de Loïc qui vient de lancer Seesmic à San Francisco.

Mais il y a des résilients comme Michel Germain qui, avec son bouquin sur le management des nouvelles technologies et eTransformation des entreprises a été l’un des précurseurs du phénomène de l’Entreprise 2.0 en France avec aussi Bertrand Duperrin et Fred Cavazza (encore lui). Mais surveillez Michel Germain. Récemment il donnait ses commentaires au Journal du Net sur le sujet mais en plus, ce dernier est maintenant partenaire Microsoft. On sait que dans le 2.0 en entreprise, Microsoft et IBM sont les gros joueurs aux USA. Alors qu’en sera-t-il en France ? Le rencontre entre Michel et Steve Ballmer en juillet dernier à Denver est, à mon avis, indicative des intentions du géant de Redmond sur le marché français…

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Le Web 2.0 aux USA

Les États-Unis ? Toujours une longueur d’avance… La Mecque est toujours la Californie et c’est toujours l’endroit sur la planète où l’on retrouve le plus d’entreprises en lancement et le plus de capital de risque et de »Angel Funding». Reste à voir quels seront les effets du Web 2.0 sur les entreprises. Cela c’est l’Entreprise 2.0. Le premier vrai état des lieux pourra être fait à Boston du 9 au 12 juin prochans, lors de la seconde édition de la conférence Enterprise 2.0. Entretemps, préparez-vous car le prochain Tsunami s’en vient et ne sera pas 2.0. …Et je vous aurai prévenus ICI, ICI et encore ICI.