Le Journal de Montréal a publié jeudi un autre billet de blogue sur le «Bordel informatique» au Gouvernement du Québec, celui-ci sous la plume (ou le clavier) de Jean-Nicolas Blanchet. Ce dernier commence son billet ainsi :
L’avenir des intranets au Québec: les entreprises attendent le point de rupture (4)
12 septembre 2014Le document publié récemment par le Cefrio sur les usages et meilleures pratiques en matière d’intranet au Québec traite de façon séparée de la collaboration et des outils du Web social. Confusion des genres ou geste volontaire ? Un peu des deux à mon avis. Les espaces collaboratifs ont toujours existé dans l’entreprise. De façon traditionnelle comme une salle de réunion où se rencontraient de façon transversale, plusieurs employé(e)s motivés à partager leur expertises et faire avancer en commun un projet.
Mise à jour: Sondage sur les intranets au Québec: de bien tristes constats ! (2)
5 septembre 2014Hé que vous êtes impatient(e)s !!! Vous voulez les résultats de l’étude et levez le nez sur les meilleures pratiques ? C’est en effet, à part les partages du billet précédent, ce qui semble vous intéresser le plus : «Dis-nous en plus sur les résultats, c’est quoi ton analyse de ces derniers ?» Bon, bon… Je vais donc bousculer mon calendrier de publication mais en essayant de fondre meilleures pratiques et résultats.
Enfin des données et des meilleures pratiques sur les intranets au Québec ! (1)
3 septembre 2014La semaine dernière, presque sous le radar, le Cefrio publiait un document majeur pour les entreprises québécoises. On a dévoilé un portrait des usages et meilleures pratiques intranet au Québec, un portrait qui combine les résultats d’une enquête menée auprès de 1 000 entreprises québécoises de plus de 20 employés et 10 études de cas réalisées auprès d’organisations issues de différents secteurs, dont un de mes clients. C’est ainsi que je suis retrouvé mêlé aux travaux sur le sujet.
Avis aux CIO: cessez d’obséder sécurité…
4 mars 2014Et rêvez plutôt collaboration et innovation ouverte ! Vous arrive-t-il de rêver à un monde idéal où votre entreprise et ceux et celles qui la dirigent seraient ouverts au changement et à l’innovation et mettraient tout en oeuvre pour dynamiser LA structure organisationnelle pour stimuler sa compétitivité et sa croissance ? Moi oui et comme dans tout bon rêve, s’amalgament une foule d’idées et de sujets épars pour en faire un tout cohérent.
Je viens de publier sur Facebook (oui, oui, avant de la faire ici sur mon blogue…) un extrait d’un article paru hier dans Technology Review et qui par son titre semble sonner le glas de Wikipedia. Ce n’est pas le premier. Plusieurs blogues et revues spécialisées insinuent depuis des mois, voire des années, que l’encyclopédie collaborative a vécu et est sur le déclin, que le nombre de contributeurs baisse, que la fondation a de la difficulté à se financer, qu’il y a des guerres internes, etc..
MAJ: Les départements Ti ne sont plus innovants. C’est la faute à l’infonuagique !
27 septembre 2013NDLR: Je changerais volontiers le titre de ce billet car l’actualité m’a rattrapé. En fait, pas seulement l’actualité mais plein de références qui m’ont sauté dessus un fois ce billet publié. Et toutes pointent vers la mort des département de Ti ou de Si pour la France. J’ai fait une mise à jour mais cela ne suffit pas. Le titre devrait changer pour devenir: Les départements Ti se meurent. C’est la faute au SaaS. C’est un peu le genre de titre assassin qui coiffe de nombreux textes de la presse spécialisée à la suite d’une prédiction de la firme Forrester : «Forrester Research predicts the IT department could disappear as soon as 2020». Je vous donne les références avec le lien à la fin de ce billet. Cela dit, retour au texte et bonne lecture !
Observatoire de l’intranet 2013: dix ans plus tard, Pareto fait toujours la loi !
3 juin 2013Comme promis, voici le troisième et dernier billet sur l’Observatoire de l’intranet et de la stratégie numérique 2013. Dans les deux premiers, je me suis attaché à analyser les résultats 2013. Dans ce dernier volet, je veux toucher plus particulièrement à l’évolution, aux éléments de synthèse, revenir un peu sur les grandes tendances, autrement dit faire une conclusion à haut vol et surprenamment tenter de faire correspondre avec la même étude, il y a dix ans, soit en 2003. Faut dire que les questions évaluées alors ne sont plus les mêmes.
Observatoire de l’intranet 2013: gouvernance et «Community Managers», confusion des genres ? (2)
29 mai 2013J’ai débuté, dans le billet précédent, l’analyse des résultats de l’Observatoire de l’intranet version 2013. Nous en sommes donc à l’étude des réseaux socioprofessionnels d’entreprise ou RSE. Hier, je mentionnais que ces derniers éprouvent plus de difficultés que prévu à percer la couche technologique et sécuritaire de l’entreprise. J’ai écrit ce qui suit: «L’an dernier, soit en 2012, une majorité d’entreprises était disposée à tenter l’expérience du réseau socioprofessionnel. En fait 86 % se disaient favorables alors que 14% avait déjà passé à l’acte. Un an plus tard, seulement 2 % de plus se sont exécutés et ce qui se dégage aussi c’est qu’on semble y aller par morceaux».
Observatoire de l’intranet 2013: peut-on vraiment parler d’âge de raison ? (1)
27 mai 2013À chaque fin de printemps depuis maintenant trois ans, je publie les résultats de la vaste enquête internationale sur les intranets réalisée par la firme Arctus. Cette étude s’intitule «l’Observatoire de l’intranet et de la stratégie numérique». L’étude date de bien plus longtemps. Elle est née en 1999 de la volonté du président de ClubNet France, Michel Germain et d’une volonté commune avec l’API (Association des professionnels en intranet) que je présidais alors, d’obtenir des chiffres crédibles sur l’état des intranets dans nos deux pays. Ce fut l’idée de base qui a mené à la publication en 2004 du collectif «L’intranet dans tous ses états», mais il y avait d’autres besoins…
Observatoire 2011- prise 2: Le long et pénible chemin vers la e-transformation…
17 juin 2011Hier, dans le premier volet de cette analyse de la version 2011 de l’Observatoire de l’intranet, j’ai traité de la collaboration et des réseaux sociaux internes, les deux grandes tendances à vouloir se confirmer au sein des entreprises, surtout en France puisque l’Observatoire tire une bonne partie de ses résultats des intranets de l’Hexagone.
Dans ce second volet, je vais traiter de deux autres tendances soit le mobile et la gouvernance mais aussi des intranets eux-mêmes et de leur long et pénible chemin vers leur e-transformation, comme dirait l’ami Michel Germain. Pas seulement le passage au Web 2.0 mais celui d’un outil de communication parmi tant d’autres vers un véritable portail de travail, de collaboration, d’information mais aussi de mémoire pour l’entreprise…
Mobilité et magasins d’applications…
Hier, je disais que l’intranet serait, si la tendance se maintient, plus collaboratif, socio-professionnel et mobile mais à ce dernier point, je n’avais guère apporté de détails sauf l’assertion faite dans l’étude sur les cinq grandes tendances de 2011. Voici donc, ci-dessous, les constats de l’équipe de l’Observatoire en ce domaine:
Notez que l »on associe d’une part mobilité à accès distant ce qui, à mon avis, fausse un peu la réalité. C’est vrai que le rêve de bien des responsables intranet est de donner accès à tous les employés (collaborateurs) à l’intranet et que pour ce faire, plusieurs ont comme objectif de la faire en donnant un accès distant pour la maison. Mais peut-on parler de mobilité quand la majorité des employés ont encore un poste fixe à la maison ? Certes, les téléphones intelligents, les ordinateurs portables et les tablettes se multiplient mais il y a encore loi de la coupe aux lèvres en entreprise et en ce domaine.
Mais bon… Les auteurs notent que 75% des entreprises proposent un accès distant, en hausse de 10% par rapport à l’an dernier mais ce qui est le plus intéressant, c’est le second constat: « l’objectif d’adaptation de l’intranet à la consultation sur terminal léger de 17% annoncée dès 2010 pour cette année est confirmé. Multiplication par 2 d’ici un an ». Les mots-clés sont: consultation et terminal léger mais on pourrait aussi parler d’applications d’entreprise, applications de travail, on s’entend. Bref, la mobilité passe par les terminaux légers qui foisonneront au cours des prochaines années et nécessairement, envahiront l’espace entreprise.
Mais pour nourrir des terminaux, on aura besoin de plus que de simples contenus informationnels aussi « curés ou récurés » soient-ils… On aura besoin d’applications, qu’elles proviennent de l’externe ou bien de l’interne. Et à ce titre, c’est peut-être bien là une des planches de salut pour les départements Ti qui actuellement sont très frileux à tout ce qui est Web et encore plus quand on leur parle des « Apps Stores »ou si vous voulez, magasins d’applications. Car mobilité veut aussi dire applications conçues pour le mobile et comme pour Apple ou Android, le futur de ces applications passe par un dépôt à l’intention des usagers.
Encore là, il y a loin de la coupe aux lèvres en entreprise, surtout à cause du conservatisme des départements Ti. Mais il y a de l’espoir. Je reproduis ci-dessous une partie du billet commis par Dion Hinchcliffe sur le sujet des « Apps Stores » en entreprise :
« The good news is that most of the top Enterprise 2.0 products, with the notable exception of Microsoft SharePoint, now allow OpenSocial applications to be installed and used with them. This includes Lotus Connections, Jive, SocialText, Confluence, etc. The problem with this? There really isn’t an enterprise-ready OpenSocial app store that exists today that has necessary features we’d want to see to provide ready, end-user access to a river of 3rd party social applications. This includes vendor verification, curation, review, payments, etc. And that doesn’t include the kind of feature that IT departments are going to want in app store if they’re even going to set them lose, which I’ll get to in a minute.
But that’s about to change as I discussed recently as OpenSocial has increasingly added an enterprise focus to its capabilities. Now Jive Software will be adding a full-blown enterprise app store in its much-anticipated next iteration, Jive 5, which should be released next month. The new app store, which Robert Scoble took a look at last month, had at at last count commitment from 50 software vendors. Jive is as close as any large enterprise software vendor has gotten to providing a complete apps store. »
Hinchcliffe parle de ces « magasins d’applications » pour les fournisseurs de solutions 2.0 comme Jive mais aussi le Smart Market d’IBM ou encore le Google Apps Marketplace mais je vois aussi tout le potentiel qu’ils peuvent contenir pour les développeurs à l’interne avec des magasins conçus en interne et pour l’interne. Bref…
Une gouvernance hésitante?
Pour en revenir à l’observatoire, une autre tendance de 2011 concerne la gouvernance, sujet difficile s’il en est au sein des entreprises. Ne serait-ce qu’avec la simple question: « À qui appartient l’intranet? ».
On voit que les résultats confirment la dominance des services de communication mais aussi de la dualité qui existe encore bel et bien avec les départements Ti, d’où l’éternelle question qui soulève le problème de la gouvernance et qui a été résolue dans 16% des cas par une responsabilité de gouvernance conjointe entre les communications, les Ti et parfois des RH (ressources humaines). Va pour la propriété mais ce n’est là qu’une partie de l’équation gouvernance. Ainsi il est important dans quelque projet intranet que ce soit d’avoir un commanditaire ou parrain, ce que nos cousins appellent le sponsor et surtout que ce dernier soit membre de la haute direction idéalement le VP d’une unité-cliente qui génère des revenus pour l’entreprise ou encore mieux le PDG ou CEO lui-même !
Dans le graphique des sponsors en haut, on remarque que dans 35% des cas, la direction est impliquée ce qui est bien mais on remarque aussi que dans 46% des cas, c’est encore les communications ou les Ti qui portent le projet, ce qui est moins bon car il arrive souvent ce qu’on remarque sur le graphique du bas, soit que la stratégie ne soit définie en amont que dans 50% des cas alors que les outils, eux, le sont en premier dans 46% des cas…
Ce qui fait que les intranets manquent généralement de vision à long terme et sont très conservateurs dans leur approche des nouvelles stratégie d’intégration des technologies de collaboration et de mémoire. J’en veux pour témoin l’intéressant graphique sur les socio-types de l’entreprise tels que définis dans l’Observatoire 2011. En fait on a identifié sept types d’entreprises soit:
- Conservatrice
- Atypique
- Bâtisseure
- En mouvement
- Avant-‐gardiste
- Technophile
- Championne
En passant, ce classement ressemble drôlement à l’échelle des technographies sociales qui identifie les catégories d’employés du « Lagger » jusqu’au Early Adopter ». Et si on regarde le graphique ci-dessous, on comprend vite qu’il vient confirmer le conservatisme des entreprises et de leurs projets intranet, entre autres en termes de gouvernance et de fonctionnalités,
comme vient aussi le prouver le montage de graphiques suivant sur les technologies actuellement déployées.
Ce qu’on remarque de ce montage c’est que la moitié des outils déployés à gauche, soit ceux les plus implantés, sont des outils conventionnels issus du Web 1.0. Les moins implantés sont les nouvelles technologies, entre autres, celles qui impliquent la collaboration, le réseautage socio-professionnel et la mobilité. Bref, s’il faut se fier sur les entreprises Avant-gardistes et Championnes (1%), on risque d’attendre longtemps pour un changement en profondeur des entreprises surtout que près de 50% sont à la traîne. Mais signe positif, les entreprises affublées du titre de Bâtisseur ou En mouvement ne sont pas loin derrière et elles, comptent pour 48%.