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Claude Malaison

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Lifelogs : nous y sommes presque grâce à… Facebook !

25 septembre 2011

Je croyais bien qu’au fil d’arrivée, ce serait le site Twine qui concrétiserait le rêve de Gordon Bell de Microsoft. Quel rêve ? Celui des LifeLogs ou si vous voulez les Carnets du vie car il faut bien que le blogue, pièce maîtresse du Web 2.0 ait des descendants dans le Web 3.0 ou même 4.0… Sur ce concept j’ai beaucoup écrit sur ce blogue allant même à en faire une catégorie particulière. Mais je ne m’attendais certainement pas à ce que ce soit quelqu’un d’autre qui réalise l’exploit.

Mais bon… Avant d’élucider le mystère, laissez-moi vous expliquer un peu le concept des Carnets de vie à la façon du fondateur de Twine, vendu depuis à Evri Inc., un p’tit vite nommé Nova Spivak. Bref, Spivack et sa compagnie d’alors, Radar Networks, ont mis en place la technologie nécessaire pour créer, dans un premier temps, un «organisateur personnel de données»… Vous pourrez ainsi accumuler courriels, contacts, photos, vidéos, musique, etc. Tout ce qui est digital, en fait, les transformer en format RDF (Resource Description Framework) et y accéder d’un seul endroit… Vous me voyez venir ??? Non ? Les LifeLogs… J’ai déjà écrit que Google et surtout Microsoft travaillaient sur la question mais que Radar Networks avait une longueur d’avance, même si Microsoft a commencé à s’y intéresser bien avant avec son projet MyLifeBits, sorti tout droit de l’imagination de Gordon Bell.

Le concept selon Bell

Imaginez… Pouvoir emmagasiner toute une vie d’articles, de livres, de cartes, de CD, de lettres, de courriels, de mémos, de rapports, de photos, d’images, de présentations, de films, de bandes vidéos, de DVD, d’émissions télé, de revues de presse, de conférences Power Point, de podcasts, d’enregistrements audio, de conversations téléphoniques, etc. et tout cela emmagasiné et digitalisé dans une base de données unique avec recherche intégrée. Des vrais carnets de vie, qu’elle soit personnelle ou en entreprise. Toute l’expertise capturée au jour le jour, classée et surtout récupérable, les anglais disent «retrievable».

Bref, cette longueur d’avance que Twine possédait s’est évanouie et je soupçonne Microsoft d’avoir aidé nul autre que Facebook à réaliser ce grand pas en avant. En effet, cela s’est passé la semaine dernière à la conférence f8 lorsque Mark Zuckerberg est venu faire l’annonce de plusieurs nouveautés censées améliorer l’expérience utilisateur des quelque 750 millions de membres et ainsi les fidéliser un peu plus face à la concurrence croissante de Google+.

Lors de ces annonces, j’ai tiqué une première fois sur le texte commis par Jon Mitchell de ReadWriteWeb et qui va comme suit pour le titre et le lead:

Facebook’s Open Graph Is About Curating Your Life

In Facebook’s f8 keynote today, CEO Mark Zuckerberg introduced two new classes of applications for the Facebook platform. In addition to communications apps and games, Facebook will support media and lifestyle apps.

The change is designed to feed into Facebook’s « Open Graph » of user information, which has been rearranged to suit two new purposes: Filling out the user Timeline – Facebook’s new way of displaying every user’s curated life stream – and discovering new things with friends.

Mitchel joint dans son titre deux concepts différtents mais somme toute complémentaires pour la réalisation des LifeLogs: la curation des contenus et le lifestream. Donc, pour lui, Facebook offrira à ses membres la possibilité d’organiser leur vie en utilisant une des nouveautés: la Timeline.

facezuck

Photo AFP

Et là où j’ai eu la confirmation qu’on arrivait à bon port c’est quand j’ai lu le texte de Marie-Ève Morasse dans Technaute-Cyberpresse sur le même sujet. Un autre titre et un lead qui en disent beaucoup:

Facebook veut raconter la vie de ses membres

Facebook ne se contentera plus de relater ce que ses membres font en temps réel. Le géant du réseautage social propose maintenant d’héberger leur biographie numérique. D’ici quelques semaines, les membres de Facebook découvriront un profil complètement redessiné dont l’objectif est de «raconter l’histoire de sa vie sur une seule page», a dévoilé jeudi le jeune PDG de l’entreprise, Mark Zuckerberg, dans le cadre de la conférence F8 destinée aux développeurs. Avec l’outil «Timeline», les internautes pourront désormais remonter dans le temps et archiver des pans de leur vie.

Voilà, nous y sommes… Archiver des pans de notre vie… Et oui, je vois poindre derrière les critiques qui vont dire que Big Brother est à nos portes mais je préfère voir le bon côté des choses. Comme le dit Zuckerberg :«Vous avez le contrôle total sur tout ce que vous publiez. Vous avez également le contrôle sur les paramètres de vie privée de ces éléments». Individus comme entreprises auront dorénavant la possibilité d’archiver leur vie complète. Imaginez! Pour les individus ça veut dire pouvoir faire un testament numérique qui ne comprend pas uniquement les mots de passe de notre identité numérique mais bien toute cette identité qui peut ensuite être léguée aux proches.

Et pour les entreprises, ça veut dire la possibilité enfin de créer, d’organiser, de communiquer, de recouvrer, d’entreposer, de rechercher et de transmettre ce que j’appelle la mémoire d’entreprise™. Toute l’expertise et le savoir accumulés par les employés ou collaborateurs pendant leur entier séjour maintenant disponible, organisé et transmissible aux générations suivantes ! Nous y arrivons enfin mais j’étais loin de me douter que nous le ferions grâce à Facebook et Mark Zuckerberg. Au fond, je me demande si Gordon Bell n’est pas loin derrière…

 

 

Événements

Le français au Québec, j’y contribue mais avec un bémol…

13 septembre 2011

C’est vraiment très rare que je fasse un billet en reproduisant intégralement un texte de communiqué de presse. En fait, ce n’est jamais arrivé… Mais comme le dit l’autre, il y a toujours une première et je la dédie à une cause qui me tient à coeur !

francais

Alors je reproduis ci-dessous le texte que j’ai reçu ce matin en provenance de Mireille Gagné, conseillère en communication, nouveaux médias, au Conseil supérieur de la langue française :

Afin de sensibiliser les Québécoises et les Québécois à l’importance de contribuer, collectivement et individuellement, à une plus grande utilisation de la langue française, le Conseil supérieur de la langue française lance un concours qui invite les internautes à envoyer un projet de scénario qui illustre de façon originale comment ils favorisent une plus grande utilisation de la langue française au Québec.

La personne dont le scénario sera sélectionné par un jury composé de professionnels des communications remportera un iPad de deuxième génération en plus de voir son scénario adapté, produit et diffusé sur le Web.

Les participants ont jusqu’au 9 novembre 2011 pour faire parvenir leur scénario (500 mots maximum) en format texte (Word ou PDF) par courriel à l’adresse : languecommune@cslf.gouv.qc.ca. En plus d’être écrit dans un français de qualité, le scénario doit pouvoir être produit dans un format vidéo d’une durée d’une minute.

Mentionnons que ce concours s’inscrit dans la campagne de promotion Le français, langue commune au Québec, lancée le 4 mai 2011 par le Conseil supérieur de la langue française. Cette campagne a pour objectifs de promouvoir et de valoriser la vie en français dans l’espace public et de mieux faire connaître la politique linguistique au Québec. Quatre courtes vidéos mettant en vedette la langue française avaient alors été lancées.

Le règlement complet du concours et les vidéos sont disponibles sur le microsite de la campagne :  www.cslf.gouv.qc.ca/languecommune.

Cette campagne démontre à quel point les officines gouvernementales font des efforts pour utiliser enfin l’espace Web de façon intelligente mais il y encore du chemin à faire… Ce microsite est un bel exemple d’intégration de réseaux et médias sociaux avec gros bémol… En effet, comme vous pouvez le constater sur la capture d’écran ci-dessous, les vidéos, comme la bannière, sont «téléchargeables». On télécharge encore ici bas ? De la musique oui mais des vidéos ? Il aurait été plus simple de partager sur YouTube, non ? Et encore là, le téléchargement n’est possible que pour certains formats…

vidéoquicktime

Eh oui, les Mac, comme les iPads, comme les iPhones n’aiment pas Adobe Flash Player:

code

Dans la stratégie Web 2.0, on a pensé à la page Facebook, au compte Twitter, au fil RSS, à Delicious et aux favoris de Google mais pas à YouTube… Questions légales ? Bref il aurait mieux fallu créer une chaîne YouTube. De cette façon, les vidéos auraient eu plus de chance de se propager viralement sur le Web en étant beaucoup plus accessibles, partageables et «intégrables» sur un blogue ou dans les réseaux sociaux tels que Facebook et Google+. Pas facile non plus pour la bannière. Là non plus, pas de code à intégrer. Il a fallu que je travaille l’image avec Snagit et Flickr et que je joue un peu du code pour l’avoir dans la colonne de droite (ci-contre)… Dommage mais c’est pour la bonne cause…

MAJ

Voici le courriel que je viens de recevoir de Mireille Gagné:

Bonjour M. Malaison,

Merci de relayer notre concours.

Je tenais toutefois à vous spécifier que nous avons un compte YouTube et que notre compte Facebook y est lié.

http://www.youtube.com/user/CSLF1

Je vais faire rajouter l’icône YouTube à notre microsite. C’est en effet, une excellente suggestion!

Au plaisir!

Mireille Gagné

Ma réponse:

Voilà qui est bien mais pourquoi garder les vidéos à télécharger en format FLV ? Je les enlèverais du microsite et les remplacerais tout simplement par ceux disponibles sur votre chaîne YouTube. Y a-t-il une raison particulière à ce choix entre les deux ?

Et sa réponse:

En fait, oui c’est une contrainte technique, car nous travaillons avec un gestionnaire de contenu qui est configuré de cette manière. C’est le seul type de fichier que nous pouvons inclure automatiquement. Je vais toutefois en faire part à notre équipe de développement. Nous sommes toujours ouverts pour l’amélioration!

Merci de l’intérêt que vous portez à notre campagne et si vous avez d’autres suggestions, ne vous gênez pas!

 

Communication interactive Événements

webcom-Montréal: un caractère exceptionnel et une envergure mondiale!

7 septembre 2011

J’aime bien parler et écrire sur les conférences Web, aussi bien celles auxquelles je participe à l’organisation comme webcom-Montréal ou encore celles auxquelles je participe comme blogueur officiel ou conférencier comme LeWeb à Paris, Enterprise 2.0 à Boston ou KMWorld à Washington. D’ailleurs, je serai à cette dernière les 31 octobre (ma fête) 1er, 2 et 3 novembre prochains. J’y donnerai une conférence sur la mémoire d’entreprise™.

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Mais bon, là n’est pas l’essence de mon propos dans ce billet. Je veux plutôt écrire et vous entretenir de la prochaine conférence webcom, les 15 et 16 novembre prochains à Montréal. Déjà, que nous parlions de deux jours constitue une nouveauté. En effet, webcom a toujours eu lieu sur une journée. La seconde qui sera, dans les faits, la première, sera consacrée à des ateliers. Pourquoi? Parce que depuis plusieurs éditions, des participants nous mentionnent qu’il serait bon d’approfondir certains sujets et aussi d’initier à certains autres.

Donc, le 15 novembre, on pourra assister à de TRÈS bons ateliers: Cinq en fait… Un sur la création et la gestion de blogues, avec Philippe Martin de La Fabrique de blogues, un second sur Google+ avec le vulgarisateur hors pair qu’est Benoit Descary, un troisième sur comment le numérique transforme l’expérience client en «retail», avec Stéphanie Latour, un quatrième donné par Johann Romefort, l’ex-CTO de Seesmic sur les réseaux sociaux – Le passage de clientèle à communauté et finalement un méga-atelier d’une journée complète qui sera donné par Google sur Adwords et Google Apps.

La présence de Google à webcom se fera aussi sentir dans la piste plate-formes et technologies le lendemain alors que la nouvelle figure publique de Google pour le Québec Nicolas Darveau-Garneau, viendra lui aussi parler de comment Google+ s’intègre dans le projet social de l’entreprise de Mountain View. En passant, Nicolas fait un retour au Québec après plus de 10 ans passés dans la Silicon Valley.

Autre grande première à webcom en cette version automnale… Certain(e)s se souviendront peut-être de mon billet écrit en 2009 sur le discrimination 2.0 dans les conférences Web. J’y notais l’absence évidente de femmes parmi les conférenciers et faisais mon mea-culpa. Eh bien, pour cette édition, ce sera la première fois que les femmes seront en majorité sur les podiums de webcom. (voir onglet conférenciers)

Les communautés et les réseaux sociaux

Comme il est question de Google+, il est bon de mentionner que la majorité des conférences et conférences spéciales (keynotes) vont porter sur les réseaux et médias sociaux et leur éthique ainsi que sur les communautés et leur gestion, de là peut-être, le fait que les femmes soient plus présentes car nombre d’entre elles oeuvrent dans les médias et réseaux sociaux et assez souvent comme gestionnaires de communautés. Il sera aussi question de curation de contenus, le nouveau concept à la mode mais qui en fait n’est pas si nouveau que cela…

Parlant de ces thèmes, ne manquez pas les conférences de Mario Sundar, le Senior Social Media Manager chez LinkedIn, celles de Maria Ogneva et Chrysanthe Tenentes, toutes deux gestionnaires de communauté, la première chez Yammer et la seconde chez Foursquare, les conférence de Corinne Weisgerber et de Patrice Leroux sur la curation de contenus, celles de Sameer Patel sur le Social CRM, celle de Jamie Pappas sur le ROI dans les médias sociaux ainsi que le panel qui risque d’être très animé sur l’éthique et les médias sociaux. Ouf…

salle webcom

webcom: un caractère exceptionnel et une envergure mondiale

Je n’ai même pas parlé des multiples études de cas à l’horaire dont celles d’EDF et de EMC ainsi que celles présentées par le Cefrio. Ne pas manquer non plus les présentations spéciales de Cindy Gordon et de Michel Cartier, ce dernier offre un titre fort évocateur: L’avenir commence aujourd’hui! Il y en aura plein d’autres qui seront confirmées dans les prochains jours, dont certaines en partenariat avec des institutions québécoises très importantes. Il y aura aussi d’autres annonces très importantes pour l’avenir de webcom et de la communauté du Web 2.0 au Québec ainsi que le nomination des deux nouveaux récipiendaires des Prix Cartier.

Ces annonces viendront confirmer le caractère exceptionnel de cette onzième édition de webcom-Montréal. En effet, webcom fête son cinquième anniversaire et le célèbrera aussi bien lors des deux jours d’ateliers et conférences que le soir dans les traditionnels cocktails. Je vous le dis, un rendez-vous à ne manquer! webcom-Montréal c’est un peu beaucoup le LeWeb québécois et avec une différence notoire. webcom est devenu en cinq ans la plus importante conférence francophone sur le Web 2.0 au monde ! Faudra fêter ça !

 

 

Communication interactive Événements Identité numérique Réseaux sociaux

Ma migration sociale: non je n’ai pas coupé les ponts!

5 septembre 2011

Juste un court billet en cette fête du Travail pour faire le point sur ma récente migration sociale. En effet, comme plusieurs le savent, j’ai «presque» quitté Facebook cet été en faveur du nouveau réseau social Google+. Pourquoi quitter la vaste agora de 750 millions de personnes pour aller une un autre réseau qui n’en contient qu’un 30taine de millions pour le moment ?

Je l’ai expliqué dans un billet détaillé au mois de juillet mais le temps est venu de faire un premier constat: J’ai fait le ménage sur mon compte Facebook et le nombre de mes «amis» est passé de 870 à 310. Donc, j’aurais volontairement coupé les ponts avec 560 personnes? Mais est-ce vraiment le cas? Eh bien non, car une bonne partie de ces 560 personnes font maintenant partie de mon réseau G+ (Voir ci-dessous).

transfert

Et ce n’est pas vrai de dire que ce sont toujours les mêmes qu’on a comme relations sur Facebook, Twitter, G+ ou LinkedIn et autres plates-formes ou réseaux sociaux. Oui, il y en a certains qui se retrouvent sur toutes mais c’est, dans mon cas, une minorité. En fait c’est une question de segmentation et de personnalisation que fait d’ailleurs G+ avec les cercles.

Et oui, au cours des premiers jours, j’ai senti un ralentissement marqué de la conversation sur le mur de Facebook alors que sur celui de G+ c’était le contraire. Mais en fait, la QUALITÉ s’est améliorée sur les deux !!! J’entends par là que maintenant sur Facebook, ce ne sont que la famille et les amis connus. Donc une quantité moindre mais une tellement plus grande qualité et proximité au niveau des échanges, qualité que j’avais expérimenté lors de ma maladie en février.

Qualité aussi des échanges sur G+ alors que le nombre de commentaires et de discussions professionnelles et un peu geek, je l’avoue, ont augmenté de façon exponentielle. Sur G+ il arrive fréquemment qu’un fil de commentaires entre personnes dépasse le 100. On dirait que le fait que le réseau soit encore limité et que le fil de discussions puisse être sélectif (les cercles) a favorisé un renouvellement de l’enthousiasme et de la conversation entre ceux qu’on appelle les «early adopters». On se sent entre nous, en communauté d’intérêt et ça parait!

Sur Google+ je me suis même permis de faire ce que je ne faisais plus depuis les premiers pas de Twitter: faire des expériences… Comme celle de publier des contenus en y intégrant un commentaire minimal en anglais/français…

traduction

Sur Facebook, c’est la vaste Agora mondiale avec tout ce que cela implique. D’une part les marques, mais aussi les entreprises, les vedettes, les fan pages, les jeux, les événements, les applis et le tutti quanti. Sur G+, nous avons encore quelques semaines de répit et de relative tranquilité avant d’être envahis. Déjà, Google y a intégré les jeux et fait des expériences avec les entreprises. (Voir ci-dessous)

jeuxplus

La question qui se pose alors est bien simple: G+ doit-elle offrir les mêmes fonctionnalités que Facebook (y compris les fan pages) ? Bien égoïstement, je réponds non à cette question…

Mais je sais très bien que je vais à contre-sens et que G+ est déjà entré dans le jeu de la compétition féroce que se livrent Google et l’alliance Microsoft-Facebook. En passant, il n’y a pas que les deux grands dans le portrait. Il ne faut pas perdre de vue les efforts faits par LinkedIn pour se «dé-spécialiser» mais surtout garder un oeil attentif sur la progression de la plate-forme la plus en mesure de détrôner Facebook au premier rang , soit QQ.com avec ses 480 millions de membres.

En passant et en parlant de LinkedIn, sachez que son «Senior Social Media Manager», Mario Sundar, sera au prochain webcom-Montréal les 15 et 16 mai avec d’autre grands réseaux sociaux dont Google, Yammer et Foursquare. Il y parlera d’une : «Grand Unified Story of Social Business»…

Blogues Communication interactive

J’ai la mémoire qui tourne: le «crowdsourcing» collectif continue !

24 août 2011

Bon… Avec le retour de vacances vient aussi le retour des billets mais aussi les nouvelles programmations radio et télé. Ce qui m’amène à vous entretenir d’un sujet qui a fait l’objet d’un entrefilet sur ce blogue il y a de cela presque deux ans maintenant.  Ce dernier portait alors sur la première saison d’une émission que je considère être  la seule et unique émission de télé «crowdsourcée» au Québec soit la série «J’ai la mémoire qui tourne», une production de Guylaine Maroist des Productions de la ruelle pour Astral Média et le canal Historia.

jailamemoire

Cela vous dit quelque chose ? Non ? Vous devriez. C’est un petit bijou de mémoire collective récupérée et actualisée, en directe ligne avec la mouvance  des LifeLogs et de la mémoire d’entreprise™. Dans cette série télévisée, on demande à toute la population du Québec de fouiller dans les armoires, les vieux coffres hérités des parents ou grands-parents, d’en ressortir les bobines de films en 8mm et Super8 ou les cassettes Beta et de les faire parvenir aux producteurs.

Mais ce n’est pas tout… En plus du travail éditorial qui mène aux émissions thématiques, brillamment animées par Marcel Sabourin et commentées par des artistes invités, on demande à tous de participer sur le site en taggant les émissions, en commentant sur le blogue en plus de pouvoir suivre par fil RSS et groupe Facebook, etc. Bref tout l’arsenal 2.0 mis au profit de la mémoire collective.

Mais pas seulement qu’un dépôt ou un lieu d’interaction et d’échanger. Aussi un lieu d’apprentissage. En effet, le site ET la série offrent aux profs de toute la province la possibilité de travailler sur notre histoire et notre mémoire collective. La preuve ? Lisez un peu le texte d’intro de la section réservée à nos éducateurs et éducatrices:

« Bienvenue dans la zone des profs qui offre des Situations d’apprentissage et d’évaluation (SAÉ) liées au site J’ai la mémoire qui tourne, racontant le Québec des années 20 aux années 80 par les films de famille. Ainsi, toute une panoplie de films, de webépisodes thématiques, d’extraits de l’émission de télévision et de billets de blogues est mise à la disposition des enseignant(e)s du secondaire. En lien avec ces contenus riches et variés, des SAÉ abordent diverses thématiques permettant de comparer “l’autrefois” et “l’aujourd’hui”.

La section éducative a été élaborée par Inês Lopes, consultante en éducation.  Pour les SAÉ du secondaire, merci également à Frédéric Barriault, étudiant au doctorat en histoire et à Michaël Pratte, enseignant en Histoire et éducation à la citoyenneté. Enfin, la section éducative est aussi riche grâce aux contributions des Membres de l’équipe».

Vous avez remarqué qu’on parle de billets de blogue ? En effet, une bonne part de la stratégie Web 2.0 est basée sur le blogue de l’émission, ce qui est un «must» à mon avis… Pourquoi je vous en reparle ? C’est que cette semaine (le 25 août) commence la troisième saison de cette passionnante expérience collective. Ne la manquez pas !

 

Identité numérique Médias sociaux

MAJ 1 et 2: Je quitte Facebook: une mise au point s’impose !

22 juillet 2011

Bon, je fais ce billet car une mise au point s’impose… J’ai récemment écrit sur Facebook que je quittais cette plate-forme sociale et j’ai même créé un groupe à cet effet. J’ai posé ce geste dans un moment de profonde exaspération face aux récentes gaffes de Facebook qui «pitche» en ligne des ajouts de fonctionnalités mal dégrossies, de toute évidence pour ne pas se faire damer le pion par Google+.

jequitte

Faut dire qu’au cours des dernières semaines, j’ai réduit de beaucoup ma présence mais de là à quitter définitivement, il y a une mer à franchir ou encore comme certains l’ont mentionné, une «addiction» à vaincre car on ne quitte pas Facebook comme cela sauf dans le cas le l’ami Martin Ouellette. … J’ai lu les innombrables commentaires que cette décision a générés sur mon mur, en particulier les nombreux appels du pied de Sophie et aussi sur sur celui du groupe, entendu les arguments de plusieurs ami(e)s dont Nancy devant un bon repas et… pris un certain recul… En effet, Facebook rejoint une clientèle que ne fera pas facilement le saut quantique vers Google+, une plate-forme plus versatile et plus intégrée mais plus «geek» pour le moment dans sa conception et l’adoption par les utilisateurs sur invitation seulement… On ne change pas les habitudes si facilement, gestion du changement 1.0…

Bref, un peu comme le mentionne Bruno Guglielminetti, aussi bien sur mon mur que sur celui du groupe (voir ci-dessous) pour son propre usage de Facebook, le mien est surtout orienté famille et amis proches, «ceux que je connais et les figures sur lesquelles je peux mettre un nom». Je me suis toujours refusé à m’en servir pour les affaires, mettant même une mise en garde sur mon profil pour que de potentielles relations d’affaires ou illustres inconnu(e)s aillent plutôt me solliciter sur LinkedIn.

Guglielminetti

C’est contraire à la philosophie de Michelle Blanc qui l’exprime ci-dessous et qui a une logique certaine car elle se sert de plusieurs médias et réseaux sociaux pour faire du «broadcast», ce qui n’est pas mon cas mais son explication et surtout ses analogies sont intéressantes. Toutefois, dans sa logique, Michelle en arrive à un triste constat, et dont j’ai déjà traité dans des billets précédents sur la disparition de la conversation sur notre médium de communication PRIMORDIAL : le blogue…

michelle

L’arrivée de Google+ est venue mettre en péril le bel équilibre établi dans l’usage de mes réseaux sociaux, Twitter y compris car ce dernier me servait d’expérimentateur d’usages… Bref, l’équilibre étant rompu il a bien fallu chercher comment le recréer… En «flushant» Facebook purement et simplement ? Je ne crois pas…

Comme plusieurs d’entre ceux qui ont commenté, je vais réorienter mes usages car Facebook offre encore des possibilités originales, non couvertes par les autres réseaux. Je le garde donc pour la possibilité de me faire des groupes pour les étudiants de mes cours. Ils sont faciles à organiser et faciles à utiliser par les étudiants au contraire de ce que les wikis ou les Google Groups peuvent offrir.

Je garde aussi Facebook pour les événements et surtout pour la famille et les amis proches (avis à Sophie et Nancy ;-). Plusieurs d’entre vous ont suivi mes mésaventures hivernales et comme moi sont en mesure d’apprécier l’utilité manifeste et même vitale de Facebook dans pareil cas:

montagehosto

Mais je ne peux pas, comme dans Google+ publier et sélectionnant de façon pointue mon lectorat. Soyez donc certains que je vais faire du ménage dans ma liste d’amis Facebook pour la réduire à sa plus simple expression. Mais n’en gardez pas ombrage. La qualité de la conversation et des échanges est le point central de la démarche. Qu’en pensez-vous ?

MAJ1

J’ai eu plusieurs réactions à date à ce billet mais je tenais à reproduire ici celle publiée dans le fil de conversation sur Google+, justement… Elle est très éclairante sur «l’addiction» Facebook, un peu comme la cigarette pour ceux qui se souviennent de ce que c’est que d’arrêter de fumer :

« Jacques Cool – J’ai supprimé mon compte Facebook (enfin, je l’espère – sont tenaces chez FB avec tes infos…) il y a 1 an. La vie a continué et je ne sens pas avoir «manqué quelque chose». Bien au contraire, l’expérience sociale en ligne fut des plus riches depuis 12 mois. Je réalise que ma présence sur autres réseaux (Twitter surtout, Diigo, Scoop.it, LinkedIn, WordPress) est essentiellement professionnelle, pas de place pour des sornettes ou des jeux nunuches. Ces jours-ci, j’explore G+. Mi-chemin entre FB et Twitter, ou complètement autre chose? C’est, je prédis, l’expérience «empirique» de G+ qui me le dira. Mais je prends mon temps, mollo. De toute façon, avec un Humidex de 38C, faut pas s’énerver.»

MAJ2

Et encore, trouvé cette présentation de Vincent Wong sur SlideShare qui résume aussi les propos tenus ci-haut mais aussi ceux de mon récent billet sur mes premières impressions de Google+

 


Cloud Computing Communication interactive Entrepôts de données Études Internet Internet of Things Internet2 Web sémantique

MAJ1 et 2: Google+, un avertissement en coup de tonnerre : Le Web 2.0 aurait-il vécu ses plus belles années ?

19 juillet 2011

Google+ sera-t-il le dernier grand site de réseautage social du Web 2.0 ? Tout en moi voudrait qu’il n’en soit pas ainsi mais en même temps tout en moi crie le contraire… Oh… ce n’est pas le dernier site, la dernière communauté à apparaître mais je crois que tous ceux qui viendront APRÈS ne seront que copies ou tentatives de trouver une autre façon d’entrer en relation, de réinventer une formule déjà arrivée à maturité avec Facebook, LinkedIn et G+…

plus

Alors, suis-je en train d’écrire sur le chant du cygne des réseaux sociaux ? Pas encore… Mais je crois que Google + est un avertissement en coup de tonnerre ! Le Web 2.0 a vécu ses plus belles années (2004-2010) et dans un cycle de vie normal, les adultes vieillissent et finissent par disparaitre et laisser la place à la jeunesse 3.0 ou 4.0 ou n’importe quelle autre appellation qui serai détermnée par les prochains gourous du Web ou de l’Internet à la Tim O’Reilly. À ce titre, laissez-moi vous entretenir des derniers travaux d’un de nos maîtres à penser québécois (pas un gourou) et selon moi, un homme qui a, ici comme en Europe, l’impact d’un Marshall McLuhan. J’ai nommé Michel Cartier.

Pas surprenant qu’à webcom, nous ayions donné son nom aux Prix Cartier remis aux personnes qui ont profondément marqué le milieu québécois des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Dans une récente rencontre, Michel m’a fait part des résultats de ses dernières recherches sur les changements à apprivoiser au cours des 10 prochaines années avec comme danger de vivre de la pensée magique, c’est-à-dire de la technoscience… En fait, ce qui détermine notre avenir est plus complexe et implique aussi bien le technologique que l’économique et aussi le sociétal..

Trois vagues (rappelez-vous Alvin Toffler) qui ont simultanément atteint leur point de rupture entre 2000 et 2010 et qui, comme un Tsunami, balaient l’ancien ordre social pour le remplacer par de nouveaux modèles basés sur trois axes majeurs:1- La technologie, poussée par la convergence en mode intégré, 2- Un nouveau modèle économique de proximité et surtout 3- Un nouveau rapport au pouvoir basé sur la prise de parole.

Trois axes et autant de schémas…

Ces trois axes, Michel en a fait des schémas car il faut connaître l’homme pour comprendre que tout passe par les schémas. Donc, lors de notre rencontre, il m’a montré le fruit de ses dernières réflexions maintenant schématisées. C’est donc avec son accord, que je les diffuse ci-dessous. Comme vous le verrez, ils sont encore sous une forme brute, dessinés au crayon mais aussi sous forme évolutive car encore incomplets mais chacun venant expliquer ce qui se passe dans notre société et ce qui l’influencera dans les prochaines années. Et comme j’ai débuté ce billet par les réseaux sociaux, je reproduis donc le schéma sur l’axe sociétal.

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On y voit nettement la convergence des usages sociaux entre les médias de masse et l’informatique avec les divers outils inventés au fil de la ligne du temps tracée en haut. La question est de savoir qui cannibalise qui en bout de ligne pour capter l’audience de milliards d’internautes (2 milliards à date…) et de consommateurs de contenus sur trois types d’écrans, soit téléviseurs, ordinateurs et écrans mobiles. Pas inclue dans son schéma est la question des contenus ainsi générés et consommés.

Contenus et données auront besoin d’être entreposés, ce que l’on verra dans le schéma sur le système, et surtout organisés et présentés de façon cohérente, ce que l’on nomme actuellement la curation de contenus. Bref, la schéma de Michel me rappelle drôlement un autre schéma que j’utilise assez rarement dans mes conférences pour parler de la naissance du Web social, où les technologies sont vues comme un accélérateur de changement social et les forces sociales comme un transformateur du développement technologique. Cette interdépendance et interinfluence arrive juste à la jonction du schéma de Michel Cartier en 2004, l’année où justement le social et le technologique ont fusionné pour créer le Web social.:

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Parler de technologies m’amène à présenter le schéma sur l’évolution de ces dernières et justement de prendre en compte la gestion de la conversation sociale et l’entreposage des données ainsi générées. J’ai souvent parlé les entrepôts de données et de la guerre que se livrent les grands comme Google et Amazon pour leur contrôle. Justement, cela touche d’une part la technologie mais aussi l’économie, soit les deux prochains schémas de Michel. Celui ci-dessous montre l’évolution des technologies informatiques depuis les années 70 en termes de traitement, de stockage et de réseaux.

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Bien évidemment, nous sommes passés du «mainframe» au client-serveur avec les minis puis les micros mais vous remarquerez que l’arrivée sur le marché des appareils mobiles change la donne. Encore une fois, on assiste à un changement de paradigme entre les années 2000 à 2010. Chris Andreson du magazine Wired a parlé de la mort du Web et de la prédominance de l’Internet avec maintenant 70% des contenus consommés par des applications accédant directement à Internet et non plus au Web via un navigateur. Mais la multiplication de ces appareils et applications a aussi multiplié la quantité de données disponibles et surtout à entreposer d’où le petit dessin en bas pour le Cloud Computimg ou en français «infonuagique» et son alter ego : les entrepôts de données.

Le guerre pour nos données et l’ordinateur planétaire…

Ce que le schéma ne montre pas cependant et que j’ai fait remarquer à Michel c’est que tous nos bidules mobiles, téléphones intelligents, iPads, iPods, lecteurs de livres numériques et netbooks n’ont pas de disques durs pour le stockage des données, d’où l’infonuagique et les entrepôts, d’où le RETOUR au mainframe !  Un seul ordinateur planétaire avec des milliards de terminaux qui sont actuellement des objets qui deviendront intelligents mais si on se projette juste un peu plus loin, des terminaux qui seront implantés chez les utilisateurs, directement… Bienvenue Cyborgs !

Et cette perspective fait saliver les grands de l’écomonie numérique… De là, le dernier schéma de Michel où l’économie a évolué des pionniers aux consortiums, des consortiums aux conglomérats et de ces derniers aux géants de service qui comme le mentionne Michel pourraient devenir les «maîtres du monde» remplaçant au passage les grandes banques qui jouent actuellement ce rôle. Et qui sont ces géants ? Si vous avez répondu Google, Microsoft, Facebook, Amazon, Salesforce, vous avez vu juste. Et c’est justement ces grands de l’économie numérique qui actuellement se livrent la «data war» pour le contrôle non seulement de vos données mais aussi de l’ordinateur central et planétaire.

IMG_0591

Oh, en passant, j’ai oublié de mentionner, concernant le schéma sur la technologie, que Michel distingue Internet 1 et Internet 2 car en effet, il y a actuellement deux Internets. Celui sur lequel nous évoluons actuellement et qui a permis le W3. Au départ, on le nommait ARPANET et il était réservé aux militaires et aux chercheurs universitaires.

Comme Internet 1 est devenu hyper commercial et social et surtout encombré, devinez où ont migré les militaires et chercheurs ? Sur Internet 2 et ce nouvel Internet possède des caractéristiques de connectivité impressionnantes, comme le démontre la capture d’écran d’une de mes «slides». Imaginez… Le CERN a établi en 2005 le record encore inégalé : 5,44 Gigabits/seconde… Et dire que l’infrastructure de transport du PC1 Cable peut permettre à Internet 2 d’atteindre 640 Gigabits/seconde…. Bienvenue à Internet 2 et à quand Internet 3, 4 ou 5?

connectivité

En fait, il n’y a pas de limites au nombre d’Internets ou comme les appelle Michel, espaces de connectivité… Bref où est le Web 2.0 dans tout cela ? Catalyseur de changement entre 2005 et 2010, il risque de passer bientôt à l’Histoire. O’Reilly parle de Web Squared, Berners-Lee de Web sémantique, Anderson d’Internet des choses. Et Michel Cartier lui, parle d’une immense fracture mondiale, de bouleversements que nous vivons à tous les jours. Pas seulement dans notre utilisation des technologies mais aussi dans notre vie sociale, économique, politique et même environnementale !

Bienvenue dans un monde post Web 2.0 mais pas pour les entreprises, surtout à l’interne car ces dernières sont presque deux à trois ans en retard sur les usages  personnels sur le Web et sur Internet. Et loin de s’amenuiser, cet écart grandit !!!

MAJ1

J’ai eu beaucoup de commentaires et de retweets à la suite de ce billet mais malheureusement, les commentaires ne se sont pas inscrits ci-dessous, dans l’espace prévu à cette fin. Donc, je reproduis ici le courriel que j’ai reçu d’André Mondoux :

Bonjour Claude.

Tel que promis, deux articles. Ils seront publiés – si ce n’est déjà fait – dans les semaines qui suivent. Je n’ai pas les références exactes (ce sont deux revues françaises : Les cahiers du numérique et TERMINAL), mais si tu en as besoin, je te les ferai parvenir. L’idée de fond est que ce n’est pas tant le retour du mainframe dans la mesure où avec ce dernier les rapports de force/politiques étaient clairs : le centre et le « dumb terminal »… Maintenant, la structure ressemble effectivement au mainframe, mais ce dernier apparait non plus comme un rapport politique, mais bien l’horizon du monde lui-même (le dumb est devenu « client »  supposément émancipé/ la technique semble « autonome » – ce que Cartier nomme technoscience….). Les conséquences et implications sont décrites dans les articles que je te fais parvenir bien humblement.

Cordialement,

André

J’aime bien cette précision sur le mainframe: du rapport de forces politico-technologique entre un centre intelligent et une périphérie bête et stupide alors que le SYSTÈME aurait évolué pour devenir autonome et inclusif, l’ordinateur planétaire ou le système-monde comme le nomme André Mondoux, étant connecté à l’intelligence et aux émotions consommatrices de deux milliards d’humains/clients. Et oui, je vois déjà d’autres commentaires affluer aux sujet de la Matrice et de Big Brother… Ce faisant, je joins le Pdf du texte d’André intitulé Mon Big Brother à moi.

MAJ2:

Et comme une mise à jour ne vient jamais seule et surtout comme le hasard fait bien les choses, Chris Anderson et son magazine Wired viennent remettre de l’eau à mon moulin en cette fin de journée. Sur Twitter, j’ai donc intercepté un lien qui m’a amené sur un  article tout frais paru (45 mins.) et qui porte sur quoi ? Je vous le donne en mille: « The Coming Cloud Wars: Google+ vs Microsoft (plus Facebook)». Bonne lecture !

 

Événements Innovation Mobilité NTIC

Départ de Localmind pour SF: c’est pas parce que c’est prévisible et convenu que c’est acceptable !

14 juillet 2011

À la suite de la lecture d’un article dans Cyberpresse ce matin, j’apprends que l’entreprise Localmind, « considérée comme une entreprise montante de la scène technologique montréalaise, annonce avoir complété une ronde de financement de 600 000$. «Nous avons commencé à tenter d’obtenir du financement en avril. Tout s’est fait assez rapidement», dit Lenny Rachitsky, cofondateur de l’entreprise. Le Californien d’origine était installé à Montréal depuis décembre, où il travaillait à développer le service de géolocalisation sous la gouverne de l’accélérateur Year One Labs. »

localmind

Vous l’aurez peut-être noté mais la journaliste Maie-Ève Morasse écrit à l’imparfait en parlant du travail de M. Rachitsky à Montréal… C’est qu’un peu plus loin dans son article, elle mentionne que ce dernier, une fois ses $$$ amassés, se pousse en Californie : « Les fondateurs de Localmind annoncent du même coup qu’ils quitteront la métropole pour s’installer à San Francisco, en Californie ». Et elle fait ensuite parler ce cher entrepreneur spécialisé dans la géolocalisation :

«C’était génial de travailler avec Year One Labs, mais pour aller à un autre niveau, c’était important d’être à San Francisco. Il y a là-bas tout un écosystème du web social et de la mobilité», explique Lenny Rachitsky, qui dit quitter Montréal avec tristesse.

Quitter Montréal avec tristesse mon oeil ! Et pour aller à quel autre niveau ? Comme je le dis plus loin dans le stream Twitter, il y a plein de startups dans le monde et elles n’ont pas besoin d’aller en Califormie pour « passer à un autre niveau »…  Et Montréal a un écosystème Web social et mobile plus que dynamique et créatif, à tel point qu’on y vient de partout, en particulier de France mais aussi de la Vallée. Montréal EST Web et cela depuis fort longtemps, depuis bien avant la Bulle. Et elle se taille une place de choix , entre autres, dans la R&D. Parlez-en à Darwin Development Corporation ou encore à Google.

Je trouve son attitude indécente pour ne pas dire plus. On peut très bien avoir une startup à Montréal, se faire financer par du capital venu d’ailleurs et faire un succès mondial. Certains le croient comme le mentionne Laurent Maisonnave avec à l’appui une entrevue qu’il a réalisée à Paris en décembre dernier avec Fred Guarino et je mentionne aussi le cas de Buyosphere des amis Jérôme Paradis et Tara Hunt ou encore de Needium des amis Sylvain Carle et Sébastien Provencher.

À moins que les VC ne demandent expressément, en retour du financement, de déménager… Encore là, ce serait scandaleux ! Et j’écris cela, je le sais, en plein dans le Montreal Startup Festival, qui se déroule dans le Vieux Port du 13 au 15 juillet.

J’ai donc « tweeté » cet article et eu une intéressante conversation avec Laurent LaSalle, un des trois auteurs de Triplex à Radio-Canada. Pour suivre la conversation, partez du bas et remontez :

Emergent007 Claude Malaison @
@LaurentLaSalle Pas acceptable mais socialement et économiquement moral…
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LaurentLaSalle Laurent LaSalle @
@Emergent007 Sortir de ses gonds face à une telle nouvelle, ça aussi c’est prévisible. Est-ce acceptable? 😛
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Emergent007 Claude Malaison @
@yveshache C’est pas parce que d’autres le font que c’est socialement et économiquement acceptable !
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Emergent007 Claude Malaison @
@LaurentLaSalle Oui / yes !!!
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LaurentLaSalle Laurent LaSalle @
@Emergent007 Alors sors de tes gonds.
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Emergent007 Claude Malaison @
@LaurentLaSalle C’est pas parce que c’est prévisible et convenu que c’est acceptable. Désolé mais pas d’accord…
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LaurentLaSalle Laurent LaSalle @
@Emergent007 …mais plein d’autres le font, et ça c’est normal… c’est prévisible, c’est convenu, c’est acceptable.
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Emergent007 Claude Malaison @
@fharper D’accord et la nouvelle sort la journée du #StartupFest
————————
harper Frédéric Harper @
@Emergent007 dommage, on a un bel écosystème de startup ici…
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Emergent007 Claude Malaison
@LaurentLaSalle @yveshache On va dire la même chose avec @missrogue et #Buyosphere ?
————————
Emergent007 Claude Malaison @
@LaurentLaSalle Pourquoi normal? Plein se startups ailleurs ds le monde et qui ne courent pas à SF après avoir été financées
————————
LaurentLaSalle Laurent LaSalle @
@Emergent007 On s’entend que c’est un parcours normal, mais qu’on risque de nous casser les oreilles comme quoi c’est un affront?
————————
Emergent007 Claude Malaison
Localmind amasse 600 000$ et ensuite quitte Montréalhttp://tinyurl.com/5ubu2de #startupmtl #fails

Je ne suis pas d’accord avec les propos de Laurent et oui, je vais lui casser les oreilles. Pas parce que c’est un affront… Parce que c’est, comme je l’ai dit plus haut, socialement et économiquement inacceptable et qu’il faut bien que quelqu’un « sorte de ses gonds », comme le dit Laurent…

 

Cloud Computing Entreprise 2.0 Gestion des organisations Mobilité OpenSocialWeb

MAJ: Entreprise 2.0: à quand un portail évolutif et un « App Store » en interne ?

11 juillet 2011

Dans un récent billet, j’ai écrit que les entreprises auront bientôt à se soucier de bien plus, que de simplement intégrer les stratégies et outils de collaboration qui sous-tendent, entre autres, le Web 2.0. En fait, pour devenir Entreprise 2.0 il faudra aussi intégrer la mobilité, le Cloud Computing et les « Enterprise Apps Stores » dans une stratégie de passage, non plus à l’an 2000 mais à l’entreprise intelligente, mobile et agile… C’est de cela que je veux vous entretenir car il s’agit là, non pas juste d’une mode mais bien d’une tendance lourde, une vague de fond qui va balayer les entreprises dans quelques années et radicalement modifier le rôle des départements Ti.

Des magasins dans le nuage…

C’est la conclusion que tirent certains et encore trop peu nombreux spécialistes qui ont à recommander à leurs clients une stratégie globale d’évolution de leur intranet. De plus en plus, il devient évident que le marché se diversifie et que la Longue traîne mais aussi le « Open Social Web » et la portabilité des données(Data Portability) ont un effet marqué sur le marché des solutions Web 2.0 pour les entreprises, des solutions bien entendu de plus en plus « Open Source » pour nourrir l’appétit sans cesse croissant des utilisateurs et de leurs outils qui seront de plus des terminaux mobiles. logiciel2011

La Longue traîne des suite logicielles utilisées en intranet en 2001 (Observatoire de l’intranet)

Comme dans toute Longue Traîne qui se respecte, il y a les grands (SharePoint et IBM) qui se font lentement mais sûrement gruger une partie du marché par une foule de nouveaux joueurs de niche en code source libre pour plusieurs et que les chinois appellent « Best of Breed ». Face à cette prolifération mais aussi face aux budgets serrés et à l’ouverture graduelle des entreprises et de leurs départements des Ti face aux solutions applicatives légères et peu coûteuses, les entreprises devront se créer des magasins d’applications, l’équivalent des Apps Stores d’Apple ou d’Android. Ou encore elles devront demander aux grands fournisseurs d’en faire autant. Déjà Dion Hinchcliffe (et il n’est pas le seul) parle dans ses billets pour ZDNet de ces « magasins d’applications » pour les fournisseurs de solutions 2.0 comme Jive mais aussi le Smart Market d’IBM.

« The good news is that most of the top Enterprise 2.0 products, with the notable exception of Microsoft SharePoint, now allow OpenSocial applications to be installed and used with them. This includes Lotus Connections, Jive, SocialText, Confluence, etc. The problem with this? There really isn’t an enterprise-ready OpenSocial app store that exists today that has necessary features we’d want to see to provide ready, end-user access to a river of 3rd party social applications. This includes vendor verification, curation, review, payments, etc. And that doesn’t include the kind of feature that IT departments are going to want in app store if they’re even going to set them lose, which I’ll get to in a minute.

But that’s about to change as I discussed recently as OpenSocial has increasingly added an enterprise focus to its capabilities. Now Jive Software will be adding a full-blown enterprise app store in its much-anticipated next iteration, Jive 5, which should be released next month. The new app store, which Robert Scoble took a look at last month, had at at last count commitment from 50 software vendors. Jive is as close as any large enterprise software vendor has gotten to providing a complete apps store.

Et attendez… Hinchcliffe ne parle que de fournisseurs de solutions. Mais comme je le disais, les entreprises, à mon avis, devront aussi penser à s’en créer à L’INTERNE ! Et comme le gouvernement des USA, d’en faire un disponible de l’externe et visible de tous, pour au moins les solutions du marché recommandées aux organismes gouvernementaux.

appstores

 

Je parle ici du Apps.gov, une merveille en son genre et très en avance sur son temps… En effet, ce que présuppose également pareil concept c’est qu’une entreprise ouvre aussi ses portes à « l’infonuagique » car toutes ces applications sont dématérialisées dans « le nuage informatique » et disponibles à distance. Tout un changement de paradigme en informatique… Mais il est possible de voir tout le potentiel que ces magasins peuvent contenir pour les départements TI…Vous doutez ?

Sachez que le nombre d’informaticiens décroit de façon dramatique en Occident. Les entreprises se plaignent de ne pas trouver la relève nécessaire à leur équipes informatiques vieillissantes. Universités, cégeps et écoles spécialisées ne produisent presque plus de diplômés. L’informatique n’est plus à la mode chez les jeunes, gars ou filles. Qu’arrive-t-il ? C’est tout simplement que ces derniers (les jeunes) sont plus attirés par le développement Web ou multimédia. Ça, les fournisseurs de jeux vidéo l’ont compris ainsi que les entreprises du Web comme Apple, Google, Facebook et autres qui embauchent à pleines portes des DÉVELOPPEURS D’APPLICATIONS Web ou mobiles.  Facebook, entre autres, permet aux développeurs de créer une multitude d’applications ensuite mises à la disposition des 750 millions de membres. Et que dire maintenant des Apps Stores pour les téléphones intelligents et les tablettes numériques ?

… et les gadgets sociaux !

Mais comment présenter ces Apps Stores à l’interne et faire en sorte que l’adoption des applications se fasse dans l’ordre, la sérénité et la sécurité si chères aux gestionnaires, des Ti particulièrement ? Eh bien une partie de la réponse m’est venue à la suite de mon périple émerveillé chez Apps.gov, ce qui m’a rappelé instantanément un vieux billet commis, il y a quelques années, lors du passage à Montréal de l’ami Patrick Chanezon de Google. Ce dernier expliquait à propos de l’Open Social Initiative comment entreprises et institutions pouvaient tirer profit de l’adoption des réseaux sociaux ailleurs que sur l’Internet public. J’avais alors accroché sur cette «diapo» :

Patrick venait ainsi de me faire connaitre le travail effectué par la compagnie Sun, sous forme de logiciel libre, pour favoriser de façon efficace l’intégration de réseaux socio-professionnels à un intranet ou portail d’entreprise avec Socialsite. Bien sûr !!! Par le portail !!!

D’un coté les fournisseurs traditionnels qui proposent des produits licenciés et de l’autre, les adeptes du logiciel libre de droits. Dans le cas de Socialsite comme pour les futurs Apps Stores internes à la IBM SmartMarket, on propose aux entreprises l’intégration sans peine de «gadgets sociaux» à l’intérieur d’une interface Web, que ce soit un portail intranet, un wiki ou un blogue.

Les gadgets sociaux «libres» offerts par iGoogle (cliquez sur l’image)

J’explique rapidement. De nombreux outils de portail, comme SharePoint de Microsoft ou Enteprise Portal de SAP, offrent la possibilité d’insérer dans la page d’accueil ou ailleurs des boîtes de contenus que l’on nomme «portlets». Dans un blogue ou un wiki, on insère régulièrement des composants graphiques ou «widgets».

Un exemple de portlets sous licence IBM

La dernière mode, c’est d’insérer les caractéristiques des réseaux sociaux (liste d’amis, profil, statut personnel, etc.) dans les wikis, agrégateurs à la iGoogle ou Netvibes ou portails traditionnels et de les appeler «gadgets» au lieu de «portlets» ou «widgets». C’est donc une méthode facile et peu coûteuse d’intégrer des nouvelles applications ou mini-applications ou encore nouvelles fonctionnalités à l’intérieur d’un portail interne qui là n’est plus statique mais en constante évolution.

Vous voyez le portrait ? Plus besoin de refontes coûteuses de l’intranet au trois ou quatre ans mais bien des modifications et une évolution constantes qui tiennent compte de l’évolution des technologies mais aussi des besoins des utilisateurs, des gestionnaires de communautés et des coordonnateurs intranet. Je dis toujours que les habitudes développées sur le Web finissent invariablement par avoir un impact identique à l’intérieur de l’entreprise car les employés sont aussi des consommateurs et retransposent leurs habitudes externes à l’interne.

Bref, quelle sera la première grande entreprise québécoise à intégrer dans sa stratégie Web un portail évolutif et un magasin d’applications dématérislisées dans le nuage ???

MAJ

J’ai eu la chance, grâce à l’ami Loïc LeMeur, de tomber sur la plus récente étude publiée par la firme de vigie américaine Gartner et qui se penche sur les grandes tendances en Ti pour les prochaines années. Et devinez quoi ? Regardez la capture d’écran ci-dessous qui souligne qu’en 2014,  90% des organisations «will support corporate applications on personal devices» et qu’en 2013, 80% des organisations, via leurs départements Ti, supporteront les appareils mobiles de leurs employés. Je vous laisse découvrir les autres prédictions ICI.

gartner IT

Blogues Cloud Computing Communication interactive Entreprise 2.0 Événements Médias sociaux OpenSocialWeb

Premières impressions: Google+ vient combler un besoin inavoué !

4 juillet 2011

Depuis le lancement la semaine dernière de Google+, le réseau social tant attendu, la majorité des commentaires et billets publiés sur ce sujet ont tendance à mettre en opposition ce petit dernier des réseaux sociaux et LE réseau social par excellence soit Facebook, comme le démontre les deux commentaires ci-dessous, capturés dans le « stream » de Google+.

montdata

À droite, l’ami Loïc LeMeur écrit: « On Google+ you can get all your data back, pics, etc. It’s data liberation in the settings. That is a huge win over Facebook. Game is on ». À gauche, je n’ai pas à expliquer…  Un autre commentaire que j’ai retenu est une phrase d’un billet publié chez Voirin Consultants et qui va ainsi : « … il vient combler le besoin de partager des informations, tout en assurant un certain niveau de confidentialité, et d’interagir avec les individus de son choix. ». En effet, Google+ agit à ces deux niveaux : confidentialité et portabilité des données personnelles, redonnant ainsi la liberté et le contrôle à l’utilisateur.

Un besoin inavoué: intégrer…

C’est bien mais à mon avis, ce n’est pas là encore le point fondamental de l’existence et probablement du succès d’un « autre » réseau social. Car qui a besoin d’un autre réseau social quand Facebook domine la planète sociale avec plus de 700 millions de membres et quand un réseau comme LinkedIn, domine aussi la planète professionnelle  avec 100 millions de membres ? Devant pareils chiffres, on serait tous portés à répondre : personne… Mais il faudra y regarder à deux fois.

En effet, Google+ vient, à mon avis, combler un besoin que nous avons tous., un besoin jusque là inavoué : intégrer… Nous avons, pour plusieurs, un blogue sur WordPress, un compte Twitter, un profil Facebook, un compte LinkedIn, un autre chez Flickr, chez YouTube ou DailyMotion, un autre à FourSquare et un autre comme agrégateur chez Netvibes. Et je ne parle même pas de Quora, de Paper.li, etc… Et tous ces sites se présentent avec des designs et des gabarits de navigation différents.

À chaque fois que je fais la liste de tous les sites ou réseaux auxquels je souscris, je ressens comme un malaise… En plus de  retenir mots de passe et expériences-utilisateur différents, est-ce que je me disperse ou comme le prétendent certains, je ne fais qu’additionner des pierres à l’édifice de mon identité numérique ? Comment gérer justement par la suite cette identité multiple et éclatée, dispersée aux confins de l‘infonuagique ?

Ne vaut-il pas mieux concentrer, intégrer ? Certains le pensent alors que du côté des grands joueurs sur le Web, que ce soit Google, Microsoft, Facebook et autres, ce n’est qu’une grande course au contrôle des données des utilisateurs, la Data War, mais aussi de la planète Internet, ce que Tim O’Reilly nomme « The Internet Operating System« . Je crois que les deux tendances vont se rejoindre sous peu et en ce sens,  je rejoins les propos tenus par Joshua Michéle Ross sur son blogue où il mentionne que cette intégration a pour but commercial de dominer le système d’opération Internet ou IOS en chinois.  Voici comment il présente son sujet:

« The great game on the Internet is to own as many of the disparate pieces that make up The Internet Operating System.   The pieces of this puzzle are many (and well covered in Tim O’Reilly’s post on the same which can be found here):

  • Identity (Think Facebook)
  • Search (think Google or Bing)
  • Photos (think Flickr, Photobucket, Picasa)
  • Music (think Apple, Amazon)
  • Software (Think Google Docs, Salesforce etc.)
  • Storage and computation (Think Amazon, VMware, Rackspace)
  • Location (Think Foursquare, Facebook)
  • Video (Think YouTube, Netflix)
  • Content Management (think WordPress, Tumblr, Blogger)
  • Telepresence (Think Skype, Cisco or AT&T)
  • Etc.

Dans chacune de ces catégories, Google est présent même si Ross ne les nomme pas (j’ai surligné en gras ceux qu’il a nommés) et on pourrait en mentionner d’autres : iGoogle, Google Maps, Google Cloud, Google Chrome, Google Hangouts, Google Buzz, Google Docs, Google etc. etc…

montaccueil

Mais nulle part ailleurs, cette intégration n’est aussi visible que dans Google+. Ce qui m’a fait réaliser à quel point le niveau d’intégration des produits est poussé, c’est quand j’ai aussi changé de navigateur pour Chrome et ensuite lancé une recherche dans Google Search… Non seulement les interfaces sont-elles semblables mais la navigation est la même (barre noire ci-dessus) et cette navigation offre TOUS les services. Comme je l’ai mentionné plus haut, pas seulement ceux identifiés par Ross mais une foule d’autres qui font de l’offre de Google, celle qui est la plus variée, complète et intégrée. (ci-dessous, no 1)

montinteg

Ce qui permet aussi d’intégrer un service mal-aimé à ses débuts mais qui risque d’avoir une seconde vie. Sinon, il mourra au moins d’une belle mort. Je partle évidemment de Google Buzz (ci-dessus, no 2). L’intégration se poursuit mais à un autre niveau. Le mobile. Évidemment, Google+ est disponible en version mobile pour tous les téléphones intelligents Android et en particulier pour les Nexus (capture 3 ci-dessus). Le mien provenant directement de chez Google, vous imaginez… Ça va jusqu’au point où quand je prends une photo avec mon Nexus One, elle sont automatiquement et directement téléversées dans mes albums dans Google+ et prêtes à être traitées dans Picasa (voir capture 3 ci-dessous). Ce qui a fait dire à Euan Semple:

euan

Et pour en finir avec l’intégration, je ne voudrais pas passer sous silence le fait que dans mes résultats de recherche, qu’est-ce qui arrive en premier ? J’ai fait un petit test avec mon nom et comme on le voit ci-dessous, c’est mon profil dans Google+ avant même mon blogue…

integsearch

Jusqu’ici, j’ai surtout traité d’intégration de tous les produits Google. Avant de terminer ce billet j’aimerais aussi souligner deux autres fonctionnalités importantes de Google+. Deux fonctionnalités qui risquent d’assurer son succès.

Des cercles et des lieux de prédilection

Je ne dis pas qu’elles vont tuer la compétition avec Facebook et les autres réseaux sociaux mais au moins, elles montrent à quel point, Google+ est à prendre au sérieux. D’une part une fonctionnalité qui rappelle à certains le défunt FriendFeed, soit les « Circles ». En fait, il y a longtemps que la filière Google est associée à FriendFeed et l’inverse et le rachat par Facebook ne voulait-il simplement signifier la volonté du tuer le produit?

Possible mais il renait un peu de ses cendres dans Google+ et pas susprenant, plusieurs anciens employés de Friendfeed se retrouvent sur le projet Google+. Donc Circles:

montcircles

J’aime cette façon de créer et de gérer ses relations et ses réseaux et surtout de pouvoir sectionner le « stream » général et de pouvoir afficher le seul stream d’un cercle de relations éliminant ainsi beaucoup de bruit du flux général. Dans le montage ci-haut, j’ai isolé un cercle nommé Entreprise 2.0. du reste. En passant le curseur sur le cercle bleu, apparaissent les membres et les infos sur le cercle. En cliquant sur le cercle, j’obtiens une fenêtre où je peux demander à recevoir uniquement le flux des membres du cercle ( en haut à gauche).

Cette gestion serrée des flux et des relations permet de corriger un problème de Facebook. Combien d’amis voyez-vouz régulièrement dans votre flux Facebook? Pas beaucoup en fait. Il y a des amis que je n’ai pas vus depuis un an au moins… Ici, c’est différent…

Et je tenais à terminer ce billet en vous parlant des « Hangouts » ou lieux de prédilection selon mon traducteur virtuel. Certains diront qu’ils ressemblent à des forums ou des chats vidéo. Moi je les vois plus comme des canaux de vidéoconférence ou encore comme des cabines téléphonique Web… C’est un peu comme Skype!!! Bref, je veux discuter régulièrement avec des membres de mon cercle Entreprise 2.0? Pas de problèmes… Je vais dans le hangout que j’ai aménagé à cette fin… (ci-dessous)

monhang

En conclusion, présentement c’est la folie autour de Google+ avec des invitations qui se vendent sur eBay, etc. Buzz de la nouveauté ? Certes… Comme je l’ai mentionné dans le flux la première journée, je me sens un peu comme avec Twitter en 2007 quand nous n’étions que 200 000 environ à partager cette nouveauté et à en tester les limites et surtout capables de profiter d’une certaine tranquilité, sans spam, sans annonces publicitaires, sans sollicitation de compagnies ou d’agences de toutes sortes comme Coca-Cola, sans « Fan Pages » de Bono ou de Fabienne Larouche. Un peu comme une forêt encore vierge… Mais pour combien de temps encore ?

p.s. Je veux une fonctionnalité comme NetworkedBlogs pour automatiquement publier mes billets de mon blogue sur Google+. Pour cela, vous me direz, j’aurais dû choisir Blogger comme plate-forme de publication…

Communication interactive Événements

Groupe Canam ou comment faire la communication autrement…

28 juin 2011

Le titre de ce billet dit tout… C’est sur le groupe Facebook de mon récent cours à l’université de Montréal (capture ci-dessous) que j’ai pris connaissance de la plus récente initiative d’employés du Groupe Canam dans le cadre du 50e anniversaire de l’entreprise. Mes ex-étudiants (oui le groupe a survécu à la fin du cours) y mentionnent, fort à propos, que cette initiative illustre à merveille le sentiment d’appartenance de ces derniers à leur entreprise et leur appropriation de nouveaux médias de communication interactive.

 

videocanam

Elle illustre également plusieurs autres faits de la nouvelle communication interactive. Ainsi, il est clair, comme je le dis souvent, que les employés maîtrisent assez bien et souvent mieux que les spécialistes internes les nouveaux médias et outils issus du Web 2.0 et qu’ils savent s’exprimer par ces nouveaux canaux, en particulier les réseaux sociaux, dans leur quotidien à l’extérieur de l’entreprise.

Alors, quand on leur donne les moyens d’en faire autant à l’interne, il savent se montrer à la hauteur et savent produire des contenus de qualité même lorsque c’est sur leur temps à eux.. Ici, ce sont les canaux audio et vidéo, enregistrement en studio SVP. La qualité vaut celle des spécialistes de la communication traditionnelle, on s’entend…

Quand j’ai vu l’image arriver sur le mur du groupe à l’UdM, j’ai tout d’abord cru qu’il s’agissait du Lipdub Canam, réalisé l’an dernier mais qui revenait dans l’actualité. Ce lipdub avait été une autre initiative des employés dans le cadre du 50e… Mais non, il s’agit d’un autre vidéo et ce qui est encore plus intéressant, c’est qu’ici, les employés ne se sont pas limités à « dubber » un texte écrit et chanté par d’autres. Non, c’est un employé, Terry Leger, qui a créé les paroles et d’autres dont la surprenante Isabelle Beauregard, qui les ont chantées. Donc, voilà la vidéo en question :

En passant, cette vidéo est la version dite « internationale » car dix places d’affaires y ont participé, aussi bien au Québec, aux USA, en Inde et Roumanie etc… En fait, à chaque place d’affaires, les employés ont tourné une vidéo de leur propre enregistrement. On a ensuite fait un montage qui donne une vue d’ensemble de l’entreprise et de tous ses employés. Génial !

Ouverture et clairvoyance

Ce qui est aussi fantastique c’est que les employés l’ont fait de leur propre initiative, sans l’incitatif de la Direction. Mais tout aussi fantastique a été le réaction de cette dernière face à cette initiative. Loin de réprimer, de bloquer, de censurer, le président et chef de l’Exploitation, Marc Dutil a au contraire poussé pour que la vidéo soit mise au plus vite sur YouTube faisant ainsi preuve d’une belle ouverture mais aussi de clairvoyance.

En effet, vous imaginez à quel point cette vidéo risque de devenir virale et pas seulement au sein de l’entreprise. À l’externe elle constitue un formidable outil de communication et de mise en valeur de l’entreprise. Auprès des clients, entre autres mais aussi auprès de tous les futurs et potentiels employés de l’entreprise et auprès de ceux qui y travaillent actuellement.

Ainsi et pour ne pas être en reste, les employés du siège social à St-Georges-de-Beauce  y sont allés eux aussi de leur propre initiative et se sont montrés aussi créatifs. Ils ont décidé de faire ce que l’on appelle en chinois un « Stop Motion« . Il s’agit de faire un montage photo, de le coupler avec de la musique et de le mettre en vidéo sur YouTube. Voici le résultat du montage fait à partir de plus de 10 000 photos pour en sélectionner 1 727, 540 heures de travail (sur leur temps personnel), 137 participants et un comité de 10 personnes :

Il n’y a pas que ces trois initiatives qui sont le fait d’employés ou qui mettent en vedette des employés dans le cadre de ce 50e anniversaire de Groupe Canam. Il y a des initiatives plus traditionnelles et organisées par les Communications comme des opérations portes-ouvertes, mais celles mentionnées ici ont l’avantage d’illustrer qu’on peut faire de la communication interne et externe autrement et que les employés ne demandent pas mieux que d’en être partie bénévolement et parfois les vedettes et c’est tant mieux !