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Claude Malaison

Événements Identité numérique Innovation

Webcom-Montréal : Un scoop pour exciter vos neurones…

26 janvier 2009

Une autre raison pour laquelle je n’ai pas été très productif sur mon blogue au cours du mois de janvier, c’est que je travaillais à élaborer le programme de la prochaine édition de webcom-Montréal, qui aura lieu, comme d’habitude au siège de l’OACI à Montréal et ce, le 13 mai prochain. Aie ! C’est dans trois mois et une demie…

Le site va être en ondes au début février, soit dans une semaine environ. Mais déjà, je peux vous annoncer quelques scoops qui, j’en suis certain, vont vous mettre en excitation vos petites neurones. De retour, bien entendu, les communautés sur Facebook, LinkedIn, Ning et Twitter #webcom2009 ou #webcom09. de retour aussi le Webcamp gratuit, qui a connu un succès phénoménal en novembre dernier.

De retour également la couverture Live sur UStream de la journée avec entrevues de participants et conférenciers. De retour aussi la formule de «SpeedKeynoting» gratuit de 16h00 à 18h00. De retour également les cocktails pré et post conférence, le pré étant bien entendu le Yulbiz-spécial avec tous les conférenciers, autre évènement gratuit.

Les nouveautés ? Je peux parler de certaines mais pas encore d’autres. Bon, je peux vous parler que nous débutons demain, une série de conférences webcom-Express, où j’aurai l’occasion de m’adresser à de nombreuses associations québécoises au sujet des nouvelles technologies dont celles du Web social mais aussi au sujet de webcom et de les y inviter afin de rencontrer une brochette de conférenciers tout à fait unique !

Et c’est là mon scoop de première ! Le 13 mai prochain, nous aurons l’occasion de recevoir à Montréal, en même temps, la plus prestigieuse brochette de conférenciers internationaux jamais assemblée au Canada ! Déjà, faire mieux que l’édition de novembre dernier était un défi alors voyez ce qui vous attend donc avec les conférenciers déjà CONFIRMÉS :

Marc Canter, fondateur de Macromedia
Patrick Chanezon, Google
Allen Tom, Yahoo
David Recordon, SixApart
Clara Shih, SalesForce
Jessica Lipnack NetAge
Chris Brogan, New Marketing Labs
Gabe McIntyre, Digital Mariachi

Côté francophone, la brochette est tout aussi impressionnante :

Hervé Fischer, Observatoire international du numérique de Montréal (OINM)
Daniel Kaplan, Fondation Internet nouvelle génération (FING)
Éric Blot, Awaki’T
Charles Nouyrit, MyID.is
Paul Dawalibi, CSL Ventures
Louis-Jacques Darveau, Consultant en magagement en ancien VPE de Médiagrif
Caroline Allard, Ex-Visu et auteure
Julien Smith, Podcasteur et auteur

Et ce n’est là qu’une partie des conférenciers. D’autres viendront se joindre à cette brochette prestigieuse. Faut se garder une petite gène… Notez qu’au mois de mai, la conférence collera à la réalité économique que nous vivons : Celle de la crise économique annoncée. Les thèmes abordés seront : L’innovation, l’identité et la valorisation.

Des thèmes à même d’éclairer les entreprises sur les moyens à prendre pour sortir de cette crise plus rapidement et surtout en leaders. Et notez qu’il y aura au moins deux panels dont la prise #2 de celui tenu à LeWeb08 à Paris en décembre dernier et intitulé alors «Platform Love, getting along» et dont j’avais parlé en bien puisque je l’avais sélectionné comme mon meilleur temps fort de la conférence.

Pour en juger, regardez comment Marc Canter anime ce panel d’experts dont certains seront à Montréal.

Et puisqu’il est question de retransmission vidéo des conférences, j’ai bon espoir que cette fois-ci, nous pourrons rendre accessibles dans un délai de quesques jours, toutes les conférences. Pour le moment, seules sept conférences de novembre dernier sont disponibles. Pour les consulter, cliquez ICI.

Communication interactive Études Internet Intranet

Tendances intranet 2009 selon Jane et les autres !

26 janvier 2009

Un court billet ce matin, que j’avais dans mes tiroirs. Je vous reviens avec un autre plus tard dans la journée.

J’ai toujours aimé et apprécié le travail que fait Jane McConnell en Europe et aux USA dans le domaine du conseil aux entreprises en matière d’intranet et d’intégration des technologies du Web 2.0, ce que l’on désigne comme l’Entreprise 2.0. Elle vient de publier sur SlideShare le fruit de ses dernières recherches, basé sur son «2008 Global Internet Strategies Survey with 226 orgaanizations around the world» et intitulé :«Social Media behind the Firewall. Global Intranet Trends for 2009». Cette présentation est le résumé d’un rapport  de sondage, disponible ICI.

L’étude et la présentation de Jane ne sont pas les seules à fleurir sur le Web en ce début d’année… Sur Twitter, on a vu passer une foule de spécialistes qui y allaient de leur «10 Best Of ou 10 Predictions for 2009». J’aime bien le travail de synthèse qu’a fait TrendSpotting, en particulier dans le domaine qui nous intéresse dans ce billet soit les médias ou réseaux sociaux. Voici donc leur MeltingPot-Palmarès de prédictions pour 2009 :

Communication interactive Événements Identité numérique Médias sociaux

De l’errance sur la rue St-Denis à l’inspiration de la Rue89…

24 janvier 2009

C’est rare de voir à la télé, ou dans tout autre média traditionnel, reportages ou articles qui mettent en lumière le côté positif de l’utilisation des médias et réseaux sociaux, en particulier Facebook. Pourtant, à ma grande surprise, ce fut le cas hier soir à RDI, une des chaines d’information continue au Québec. Un petit bijou de reportage de Caroline Belley sur un itinérant nommé Jean-Claude Baribeault qui avec l’aide d’étudiants en Arts de l’UQAM a reconnecté avec sa famille et s’est plusieurs nouveaux amis grâce au profil Facebook que lui ont créé les étudiants.

Pour eux, c’était un projet de cours mais pour lui bien plus… Dommage que je ne puisse pas l’inclure dans ce billet car Radio-Canada, malgré son «pétage de bretelles» sur son nouveau site, ne permet toujours pas d’incorporer des extraits vidéo (embed).

J’ai donc pris une capture d’écran (ci-haut) et vous donne le lien ICI. Je voulais aussi vous fournir le premier clip réalisé par les employés en lockout du Journal de Montréal, réalisé pour annoncer leur nouveau site Web intitulé RueFrontenac mais encore là pas de possibilité de l’inclure dans mon billet. Décidément, les médias traditionnels n’aident pas leur cause… Et même pas moyen de copier directement le texte d’introduction qui explique pourquoi ils ont choisi comme titre RueFrontenac et en exergue «Par la bouche de nos crayons!»

L’évidence saute aux yeux mais voici un passage que j’ai retranscrit :

«Son nom s’inspire de la rue où se côtoient leurs bureaux (employés) et ceux du Journal de Montréal, le «quotidien de la rue Frontenac».

Il fait aussi référence à ce joie d’octobre 1690, où Frontenac a lancé à l’émissaire anglais venu demander la reddition de la ville de Québec qu’il n’avait «point de réponse à faire à votre général que par la bouche de mes canons»

C’est finalement un léger clin d’oeil à une source d’inspiration, Rue89».

Vraiment ? Rue89 est une de leurs sources d’inspiration ? C’est pas justement ce genre de journalisme hybride que veut promouvoir Québécor en tentant de croiser ses médias traditionnels avec l’Internet ? Voyez plutôt ce qu’en disent les fondateurs de Rue89 qui eux ont au moins compris l’importance de rendre leurs vidéos disponibles. Inspiration vous dites ???

Communication interactive Médias sociaux

Google killer et folie du social…

23 janvier 2009

Hier soir, je me posais la question à savoir pourquoi je ne publiais plus quotidiennement sur mon blogue… J’ai dormi là-dessus et ce matin, je n’ai pas vraiment plus de réponse mais je vous écris au moins ce billet. Comme plusieurs, je suis très attiré par l’instantanéité de la communication qu’offre Twitter. mais est-ce la seule raison ? Probablement pas… Panne d’inspiration ? Que non… En effet, plein de sujets intéressants ont attiré mon attention, justement sur Twitter.

J’aurais pu vous parler encore de Google, dont on ne cesse de parler ces jours-ci, ne serait-ce que pour sa performance financière ou pour un récent texte paru sur CNET où Don Reisigner se demande le plus sérieusement du monde s’il y aura jamais quelqu’un pour battre Google sur son terrain de prédilection soit la recherche, s’il y aura un jour un «Google Killer».

Sa conclusion est un peu ambivalente :«Can Google be conquered? To say no would be foolish: Google itself vanquished AltaVista and Yahoo when the odds were against it. But today’s search engine market is bigger and more complex. Vanquishing Google is becoming more difficult with each passing day.»

Et pourtant…

Oui, et pourtant. Il est question depuis au moins un an, d’une petite compagnie, qui prend lentement du poids et qui pourrait justement être ce «Google Killer» que tout le monde semble espérer ou tout du moins voir se profiler juste par curiosité. Cette compagnie, c’est Zoho et j’en avais parlé le 10 septembre dernier dans un billet justement intitulé : «Cet homme est dangeureux…», en parlant du CEO d’AdventNet, Sridhar Vembu, propriétaire de la suite logicielle Zoho.

Et comme par hasard, CNET publie juste en-dessous du billet sur Google un autre sur Zoho. Toujours sous la plume de Don Reisigner, je trouve la première phrase du billet très révélatrice : «Zoho announced on Wednesday that in light of Google suspending Google Notebook, it has enhanced its own service, Zoho Notebook.» Et vlan dans les dents !

La folie du social…

Un autre sujet qui a retenu mon attention ces dernieurs jours, c’est celui des réseaux sociaux. Je suis en train de préparer deux conférences sur le sujet et particulièrement sur les «ideagoras», une autre raison de mon inactivité bloguesque… Tout en faisant des recherches sur le sujet, je reçois curieusement par courriel, un texte d’une charmante dame de Madrid, qui se nomme Anais Villelongue et est responsable du développement des affaires pour Busuu.com

Busuu.com ? WTF !  Je ne sais pas si vous êtes comme moi et fatigués des annonces télé anglaises de RosettaStone, le logiciel d’apprentissage de langues étrangères, annonces qui innondent les ondes à tous les hivers (pour quelle raison au juste?). Eh bien les espagnols ont franchi un pas de plus en crééant une communauté d’apprentissage des langues, un réseau social… De l’efficacité de la chose ??? Et en passant, les noms de startups 2.0 deviennent de plus en plus loufoques…

Identité numérique LifeLogs Web 3.0 Web sémantique

Marissa Mayer parle et écrit sur où en sera GoogleSearch dans dix ans

19 janvier 2009

Récemment, je faisais le décompte des cinq meilleures conférences ou entrevues de l’évènement LeWeb08 à Paris. Parmi les cinq, je notais l’entrevue réalisée par Michael Arrington et Loïc LeMeur avec Marissa Mayer, VP Search Products & User Experience chez Google et ce qu’elle avait à dire sur les futurs développements de l’engin de recherche le plus populaire de la planète. Voici cette entrevue :

Live Broadcasting by Ustream

Mais voilà qu’en début d’année, madame Mayer en remet une couche et signant sur le blogue de Google un long billet sur le futur de la recherche Web : «The Future of Search», un remarquable travail d’analyse de l’avenir de Google Search. Ce que je retiens, c’est le dernier paragraphe de la conclusion où elle parle de l’engin de recherche idéal et le reproduis ici :

«So what’s our straightforward definition of the ideal search engine? Your best friend with instant access to all the world’s facts and a photographic memory of everything you’ve seen and know. That search engine could tailor answers to you based on your preferences, your existing knowledge and the best available information; it could ask for clarification and present the answers in whatever setting or media worked best. That ideal search engine could have easily and elegantly quenched my withdrawal and fueled my addiction on Saturday. I’m very proud that Google in its first 10 years has changed expectations around information and how quickly and easily it should be able to be retrieved. But I’m even more excited about what Google search can achieve in the future.»

Un engin intuitif et qui peut chercher de lui-même dans des carnets de vie personnels (ou LifeLogs) ou dans des banques de mémoire d’entreprise. Après Microsoft et Twine, Google entrera de plein pied dans le Web sémantique.

Voici le résultat d’une recherche sur mon nom.

Entre-temps, le géant de Mountain View s’amuse à explorer diverses avenues dont la recherche subjective avec Mechanical Zoo. J’aime bien aussi SearchCube, qui nous fournit les résultats de recherche en cubes 3D d’images.Vpous cliquez sur l’image et avec à droite, tous les détails. Et comme on le remarque sur cette image, le cube peut être retourné dans tous les sens. Une interface de recherche qui promet en photo, vidéo, sites Web… Voici ce qu’on en dit sur le site :

«search-cube is a visual search engine that presents web search results in a unique, three-dimensional cube interface. It shows previews of up to ninety-six websites, videos and images.»

Entreprise 2.0 Innovation

Les «ideagoras» d’entreprise : Dématérialiser pour innover ! (2)

16 janvier 2009

Je reproduis ici quasi intégralement (mais avec quelques commentaires intercalés) les propos tenus par Dwayne Spradlin, CEO d’InnoCentive dans une entrevue à Kermit Pattison de Fast Company. Bien sûr, il y est question du sujet qui me préoccupe beaucoup par les temps qui courent : La dématérialisation pour stimuler l’innovation.

«In recent years, corporations have turned to open innovation to solve their toughest research problems and reduce runaway costs of R&D. Now non-profits are beginning to see prize-based innovation as a strategy for humanitarian causes too, such as developing medicines to fight tuberculosis in the developing world, cleaning up oil spills or designing solar technologies for villages in rural India and Africa.

InnoCentive is the premier open innovation marketplace in the world, (ce que Don Tapscott identifie dans son bouquin Wikinomics comme étant des ideagoras) where corporations and non-profits post their toughest research problems and a global network of 160,000 solvers takes a crack at solving them for cash rewards. Non-profit challenges have grown to about 20 percent of the InnoCentive portfolio, up from virtually none only two years ago. In this Q&A, InnoCentive president and CEO Dwayne Spradlin explains why crowdsourcing is becoming a powerful tool for doing good.

Dwayne Spradlin, InnoCentive CEO

–Is InnoCentive doing more in the non-profit space?

We’re doing more in the non-profit space than ever. We’ve all come here to change the world and you do that by helping organizations of all types really address their challenges. It’s particularly rewarding to work in a challenge realm that can impact human life like people’s ability to drink clean water in sub-Saharan Africa. We’re keenly interested in developing the non-profit sector. I think the data overwhelmingly supports this as an extremely powerful tool that foundations and philanthropies can use.

–People often talk about crowdsourcing as a way to tap technical expertise around the world. Is there also an untapped pool of altruism?

That’s absolutely the case. For our solver community, oftentimes this is the vehicle by which they’re able to contribute. They may not have the financial resources, but they may have the know-how to solve problems that no one else can. That gives them great satisfaction. («l’incentive» n’est pas que monétaire)

I’ll give you a wonderful example. We ran a challenge for the Oil Spill Recovery Institute out of Cordova, Alaska. They needed to find a new and novel way to get oil of the bottom of Prince William Sound from the Exxon Valdez spill. For 15 years, that oil has been sitting down there at the bottom of the ocean. They could get the oil off the bottom and onto the barges, but the surface temperature drops so dramatically that the oil almost solidifies and they can’t pump it through the barge system.

The solver ended up being an engineer out of the Midwest and he recognized a way to solve that problem using technology that’s fairly common in the construction industry. He recognized that was very similar to the problem of keeping cement liquid when you’re pouring a foundation. They used commercial-grade vibrating equipment on the barges to keep the oil fluid enough so they could process it through the system.

Anyway, the moral of the story is he won $20,000 for solving the challenge and he spent part of that money to fly himself to Cordova, Alaska because he wanted to meet the people from the foundation he was most directly associated with helping. He’s now made himself available to do work for them pro bono on future projects. There’s very little likelihood he would have had an opportunity to use his skills and resources in this philanthropic way without InnoCentive.

–How is a non-profit challenge different than a commercial one?

Certainly in the commercial space, we’re not able to be as open. Commercial entities oftentimes are running challenges anonymously. They’re very careful not to identify themselves for fears that they’ll tip their hands on business strategies. (Voilà la réponse à une question qui m’est souvent posée ) But in the not for profit space, the rules change entirely. It’s much more about openness. It’s much more about trying to drive collaboration and almost a planetary learning to drive something that ultimately benefits humankind in general.

The way we handle intellectual property between the two models is vastly different. In the commercial space, we’re typically transferring intellectual property and trade secrets. In the not-for-profit space, it really is much more about an open source form of licensing and putting into the public domain the learning and outcomes of the challenges.

–Does that make it easier to generate solutions in philanthropic efforts?

It definitely can be. We know our global solver community works on challenges for three reasons.(Intéressant) First, they want to work on problems that matter. Second, they want to be part of an elite group of problem solvers that are making a difference. And third, it’s because of the money. Not-for-profit challenges, where there’s clearly some sort of a global good associated with it, tend to draw the attention of globally-minded solvers. That means that a $10,000 or $20,000 prize—which could be quite a bit for a not-for-profit to offer—is amplified dramatically because the dividends to the solver are not only the money but also for the

–When you post a challenge, how often are they actually solved?

We solve about 40 percent of challenges on network. But what’s interesting here, particularly when you’re looking through the philanthropic lens, is we solve well in excess of 40 percent of not-for-profit problems. It’s closer to 60 percent. (Intéressant de voir que les défis des OSBL sont plus souvent relevés que ceux des entreprises. Plus simples, moins techniques ? Voir ce qu’en dit Spradlin ci-dessous))

There are two reasons for this. The first reason is there is a fundamental desire for people to work on problems that are important to the global good. We get tremendous participation for these kinds of challenges on our network, which drives higher solve rates. The second reason—and I think it’s equally important—is the not-for-profits in general have not had access to the same kinds of innovation, research and development tools as commercial enterprises. With InnoCentive and prized-based innovation, these organizations can access to the same kinds of brilliant people around the world on demand that companies have for years.

Many of them are without question cutting edge innovations. But many of them are problems that have probably been solved before, and no one has recognized the easy applicability of an existing solution to that foundation’s or philanthropy’s problems. In the case of the Oil Spill Recovery Institute, that was not brand new science, that was an innovative application of existing technologies. You have to ask yourself: if they went 15 years without solving that problem, was it because they were just looking in the wrong place? I think for a lot of the organizations that’s the case.

(Voici une importante question concernant l’innovation et les limites du travail en silo) Oftentimes people in specific fields tend to descend into groupthink. When you flip a challenge to the outside world, do outsiders see things that people in the silo don’t see?

Innovation often happens at the boundary. The way we’ve structured innovation the last 100 years is probably insufficient to meet the world’s challenges the next 100 years. We’ve tended to build large, monolithic views of the world—if you want to solve a problem in chemistry, you hire a PhD from Stanford in chemistry. If that problem isn’t solved by that PhD or his cohort of 99 other PhDs from Stanford in chemistry, then it must be an unsolvable problem.

For the last 100 years, organizations have focused on building labs full of the smartest people in the world in a particular area. But after a certain amount of time, that silo effect envelops the organization and keeps the organization from fresh and entirely new perspectives on how to solve these kinds of problems. This prize-based model (celui d’InnoCentive) helps an organization to not only maintain that large internal organization of the best people in the world, but to augment it with up to 7 billion of the other smartest people in the world.

(Voici une belle étude de cas) Can you give us an example?

We do work with an organization called Prize4Life, which is focused on ALS, also known as Lou Gehrig’s disease. They wanted to find a biomarker to help identify and treat Lou Gehrig’s disease patients. They decided to run the challenge in multiple phases. The first phase was a prize to anyone on earth who can come up with a new and novel way of identifying where a promising biomarker might be.

What’s amazing about this was that solutions were coming from not necessarily from the medical field. The solutions were coming in from people they had never heard of before—computer scientists, experts in bio informatics who were suggesting algorithmic approaches, machine manufacturers who knew enough about the disease to say the following kind of approach might provide a highly predictive model of who might be susceptible to this disease. They were getting solutions from outside the establishment that ended up generating some of the most innovative thinking in that field in recent years.

They ended up paying out five winners, even though their initial intent was to pay out only one, because the solutions were so much more intriguing than anything they had seen. It’s the stuff happening on the boundary, outside the silo, that actually drives innovation.

–InnoCentive has been operating eight years. (Le Crowdsourcing est un phénomène identifié comme 2.0 mais comme on le constate, InnoCentive a été fondée en 2000, soit en plein crash de la bulle techno 1.0) What has this whole experience shown the world about how you generate ideas?

Whether it’s for a commercial entity or a non profit entity, the business of business is innovation. (J’aime bien cette réponse) We all need to move our agendas, we all need to take new products to market, and we all need to find innovative ways to improve the lives of people everywhere. One of the most exciting things to happen in the last decade has been the emergence of the Internet, connected systems, social networking—all the tools to allow hundreds, thousands or millions of people to work on problems that matter. (Et celle-là également) We’re clearly proving the ability of this model to do more, faster and better than existing innovation models.

Remember, in this prize-based world, companies are paying predominantly for success. Most innovation efforts fail. With the monolithic view of R&D and innovation, one of the main reasons it’s insufficient is that you’re paying for failure. In this model, you’re paying only for the winning solutions.

–How are you continuing to build a better mousetrap when it comes to prize-based philanthropy?

Imagine challenges to which people can vote and contribute with their donations—prize amounts that grow in relation to public interest. This approach could focus millions of dollars and an extraordinary amount of attention in a way that merges free market activist philanthropy with the power of prizes. Perhaps 100,000 people could speak with their hearts, minds, and wallets to bring a challenge related to climate change into the forefront more easily than industry or government. We call the idea « crowd-funding meets crowd-sourcing » and could represent the truest form of democratic engagement in the process of innovation. This is an idea we are spending a lot of time developing and would welcome any thoughts and reactions from your readers.»

Fondé en 2000, ls site InnoCentive a été parmi les premiers à suivre cette voie avec Yet2.com. Les deux font figure de pionniers mais ils ont fait des petits. Je parle souvent de YourEncore mais il y a aussi NineSigmaEureka Medical, TekScout mais aussi des sites d’entreprise comme MechanicalTurk, d’Amazon, P&G Connect, de Proctor & Gamble. Et que ce soit dans un but humanitaire ou strictement capitaliste, tous ces sites ont une motivation commune : Stimuler l’innovation.

Pour une entreprise, en 2009, ces exemples doivent être pris très au sérieux et si possible imités. Il en va de leur compétitivité, de leur rentabilité et donc de leur facilité à se sortir de la présente crise économique.

Cloud Computing Entrepôts de données

Journée Google : Mesures d’urgence, transparence et entrepôts verts

14 janvier 2009

Ça arrive comme cela, de temps à autres : Une journée toute faite de Googleries…Et c’est un peu la faute de Chris Crum, blogueur à WebProNews. Ce dernier a ainsi publié plusieurs billets intéressants sur le firme de Mountain View dont celui concernant Google Earth et sa nouvelle version pour les entreprises. Écoutez cette intéressante vidéo sur les usages déjà existants.

Cela ne vient que confirmer ce que je dis dans la plus récente conférence sur les usages des «Smart Phones», de Twitter, YouTube et Google Earth comme outils de base d’une stratégie de mesures d’urgence pour les entreprises et aussi en gestion de crise médiatique. Voici d’ailleurs l’image que j’emploie à cet effet :

Dans un autre billet, Crum cite Matt Cutts du département de recherche en qualité chez Google sur sa déclaration à l’effet qu’il se devrait d’être plus transparent en 2009. En effet, faut dire que le personnel de chez Google a ses petits secrets et ne commente guère les nouvelles et rumeurs à leur sujet et sont avares de documents et présentations, même quand ils sont invités en tant que conférenciers. En cela je vous cite le cas de Rishi Chandra, qui est venu à webcom-Montréal en novembre dernier et dont nous attendons toujours la présentation.

Dans le cas de Cutts, c’est un engagement personnel, une résolution du Nouvel An, si vous voulez. Et il passe directement aux actes en rendant disponible cette vidéo:

C’est bien mais cela aurait eu besoin des supports graphiques qui devaient appuyer son propos. Qu’à cela ne tienne, Cutts y va de la transparence radicale et les rend aussi disponibles :

Dans un autre ordre d’idées mais concernant toujours Google, je tombe inopinément sur deux articles similaires et écrits dans Le Monde.fr et Libération.fr, faisant état de la gourmandise énergétique des entrepôts de données de Google, un sujet, vous le savez qui m’intéresse au plus haut pont. En 2008, j’avais commis un billet sur le sujet des entrepôts plus verts, la nouvelle tendance adoptée par Microsoft et que pouvez lire ICI.

Dans l’article du Monde.fr, voici ce qu’on dit :«Selon Alex Wissner-Gross, physicien à l’Université de Harvard, deux requêtes sur Google consommeraient autant de carbone qu’une tasse de thé bien chaud. Selon les travaux de ce scientifique, deux requêtes sur Google généreraient 14 grammes d’émission de carbone, soit quasiment l’empreinte d’une bouilloire électrique (15 g).» et encore :«Les centres de calcul( entendre entrepôts de données) sont parmi les infrastructures les plus coûteuses en énergie qu’on puisse imaginer». Libération.fr reprend les propos du même physicien, M. Winnser-Gross.

Ce cher physicien a raison dans un sens. Les entrepôts actuels et les serveurs qui y travaillent à votre service 24/7, ont besoin d’une énorme quantité d’électricité pour fonctionner mais l’entrepôt lui-même a aussi besoin de grandes quantités d’énergie pour les refroidir, surtout que plusieurs de ces entrepôts sont situés dans des endroits secs et chauds.




L’entrepôt de données de Google à the Dalles en Orégon et ses immenses refroidisseurs

Mais la tendance est en train de s’inverser. Google, Microsoft, Amazon, IBM, SUN et autres sont à mettre la dernière touche à une future génération d’entrepôts «portables» qui peuvent être installés facilement dans des endroits froids car il en coûte moins cher de chauffer que de refroidir et les coûts de l’électricité y sont habituellement moins chers, disons dans un pays comme le Canada et en particulier au Québec. Ce n’est pas pour rien que Google s’est intéressé à nous l’an dernier tout en essuyant une fin de non-recevoir d’un gouvernement en manque de vision.

Et il y a aussi les serveurs et comptez sur IBM et Sun pour produire des serveurs plus verts, plus éco-énergétiques. Et l’industrie en est pleinement consciente du phénomène «vert» et a organisé le 26 décembre dernier à Londres, sour l’égide de Sun, une conférence intitulée Data Center Efficiency and Cost Management Seminar, où le thème a été : «Reducing Energy and Management costs, increasing Flexibility and delivering the data centre of the future.»

Événements Identité numérique

Le Guide des tendances 2009 sur les tablettes demain !

12 janvier 2009

Il mijotait depuis quelques mois… Je vous annonce donc aujourd’hui la sortie du livre : «Guide des tendances 2009« auquel j’ai contribué ainsi que l’ami Philippe Martin. L’idée de ce nouveau collectif est de notre éditrice de «Pourquoi bloguer dans un contexte d’affaires», Isabelle Quentin. Elle a germé d’une conversation à bâtons rompus, autour d’un verre de vin au début de l’été. Philippe et moi avons écrit sur la technologie, bien entendu… Pour ma part, j’ai abordé une des trois tendances que j’avais identifié dans ce billet le 18 décembre en réponse à un billet de l’ami Bertrand Duperrin.

Le sujet ? La dématérialisation et plus spécifiquement :«L’Internet des données : Une guerre sans merci avec des armes d’accumulation massive !». Quant à l’ami Philippe, son texte s’intitule :«La gestion de la réputation à l’ère de l’économie de la conversation». Très songé…

Ce type d’ouvrage n’existait pas ici au Québec alors le voici enfin ! Voici ce qu’en dit le communiqué de lancement :

«Ce guide, un annuel qui parait la première fois en 2009, réunira chaque année des experts d’ici et d’ailleurs qui feront le point sur les mouvements et nouveautés dans leurs domaines : Santé, Politique nationale internationale, Environnement, Mode, Design, Astronomie, Phénomènes de société, Alimentation, Art, Économie, Technologie : tout y passe…
N’achetez pas 100 revues pour vous faire une idée de ce qui bouge dans tous les secteurs : optez pour le Guide des tendances 2009 et soyez dans le coup!

AUTEURS Borhane Annabi, Sami Aoun, Idil Atak, Benoit Barbeau, Jake Barralet, Jean-François Beaulieu, Jean-Philippe Béja, Yoshua Bengio, Dominique Berteaux, Sandeep Bhagwati, Olivier Boiral, Jacques Brodeur, Maurice J. Chacron, Paul Charbonneau, See-Leang Chin, François Crépeau, Michel Cyr, Caroline Desbiens, Daniel Descheneaux, Graziella Di Cristo, Laurent Drissen, Jan J. Dubowski, Florence Dzierszinski, Masoud Farzaneh, Louis Favreau, Nathalie Fernando, Hervé Fischer, Marie-José Fortin, Yves Gagnon, Nicole Gallo-Payet, Valérie Gauvreau, Ysabel Gauvreau, Nathalie Grandvaux, Jeannie Haggerty, Florent Joerin, Mariette Julien, Richard Kinkead, Isabelle Lachance, Annie Lafleur, Benoit Lamarche, Mylène Larochelle, Bruno Larue, France Légaré, Pascale Lehoux, Stéphane Leman-Langlois, Yves Lenoir, Claude Lessard, Claude Malaison, Sylvain Martel, Philippe Martin, François Michaud, Stephen Michnick, André Mondoux, Audrey Moores, Jay-Louise Nadeau, Hervé Philippe, Jessica Phillips-Silver, Vincent Poitout, Thomas M. Quinn, Denis Réale, Line Ricard, Serge Rivest, Denis Roy, Léon Sanche, MarcAndré Sirard, Maksim Skorobogatiy, Angelo Tremblay, Diane-Gabrielle Tremblay».

L’ouvrage sera en vente en librairie le mardi 13 janvier pour la modique somme de 16.95$. Il sera aussi disponible sur Amazon dans les jours qui suivent…

Cloud Computing Études Internet Événements

Les Crunchies 2008 : Encore Facebook ? Pas d’accord !

10 janvier 2009

Il faut que je me pince plusieurs fois à la lecture des résultats de la cérémonie des Crunchies 2008, qui a eu lieu hier soir à San Francisco. Contrairement à l’an dernier je n’ai pu y assister en direct sur Ustream. J’ai donc consulté le site ce matin sans grand succès non plus…  Le site n’a pas été encore mis à jour (Gros party hier soir…). J’ai donc consulté les blogues de TechCrunch et  de VentureBeat, un des partenaires de l’évènement organisé par Michael Arrington de TechCrunch. J’ai trouvé ce que je cherchais…

Pourquoi me pincer ? Tout simplement parce que je croyais lire les résultats de 2007… Mark Zuckerberg, créateur de Facebook, sur la scène pour recevoir deux trophées, soit celui de la catégorie «Best Overall» et celui de «Best Startup CEO». Et dans la catégorie «Best new gadget/device», le iPhone de Apple ?

Voici ce que j’écrivais l’an dernier :

«Comme dans toutes les cérémonies de remise de prix, il y a eu un grand gagnant de la soirée. Dans le domaine du Web et des nouvelles technos qui a dominé la scène en 2007 ? Si vous avez répondu Facebook, vous êtes en plein dans le mille… Facebook a gagné dans la plus importante catégorie, soit «Best Overall» avec en commentaire de Arrington :«Facebook revolutionized the idea of what social networking could be.» Je suis absolument d’accord ! Dans cette catérorie, FB était en compétition avec Digg, GrandCentral, Twitter et Zillow, quand même pas rien… Le fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg, seulement 23 ans, est venu chercher le prix.

Quelques minutes auparavant, le même Zuckerberg s’était vu décerner le Crunchie du «Best Startup Founder», le deuxième honneur en importance. Je ne vous ferai pas la liste de tous les gagnants et de toutes les catégories. Pour cela, vous pouvez aller consulter la liste ICI mais je me dois de vous parler de quelques petits «à-côtés» qui ont pimenté la soirée. Ainsi, nous avons eu droit en milieu de soirée à une parodie de Steve Jobs…. (encore…) En fait, plusieurs savent qu’il existe sur le Web un faux Steve Jobs avec son blogue. Les organisateurs ont donc décidé de monter une parodie féroce du vrai en utilisant un faux. Pourquoi ? Parce que le vrai n’a pas daigné assister à la cérémonie non plus que personne chez Apple. Pourtant Apple a gagné dans la catégorie du meilleur gadget techno, bien sûr avec le iPhone…»

Ouf !!! Seule différence, c’est que Zuckerberg a gagné cette année comme meilleur CEO de «startup»et non meilleur fondateur. En passant, qu’il soit mis en nomination dans une catégorie «startup» me donne des boutons… Une «startup» Facebook ? Pas d’accord ! Le titre de meilleur fondateur de «startup» est allé, cette année et à mon avis fort justement, aux trois compères de Twitter, soit Evan Williams, Jack Dorsey et Biz Stone. Autre subtile différence, Apple a gagné pour le iPhone 3G…

Comme je le mentionnais dans le billet de l’an dernier, l’année 2007 a été celle de Facebook mais que 2008 soit encore la sienne ? Pas d’accord, même si Facebook est aussi arrivé deuxième dans la catégorie «Best technology innovation or achievement» avec Facebook Connect. Pas d’accord, donc. Pour moi, l’année 2008 a été celle de Twitter. Et pour une seconde année, ils ont été en nomination dans la catégorie dominée par Facebook (Best Overall), arrivant cette année deuxièmes. Ile méritaient ce trophée !

Vous avez vu les chiffres de croissance du Twitter ? Regardez les graphiques ci-dessous : 752,9 % d’augmentation en visiteurs uniques en 2008 !!! Et Facebook ? 85,7 % d’augmentation. Rien de comparable. Twitter atteint presque les 4,5 millions de visites uniques contre 60 millions pour Facebook mais regardez d’où ils sont partis en début d’année. Facebook de 32 millions de visites et Twitter de 500 000 visites …

Bref, pas d’accord avec le jury. En passant, nous pouvions voter cette année dans toutes les catégories, ce que j’ai fait. Et oui, j’ai voté pour Twitter… Mais il semble que la majorité des 350 000 votants ait pensé autrement… Pour en revenir aux gagnants, je veux souligner, entre autres, les cinq catégories suivantes :
La meilleure application/service web : Google Reader, la meilleure technologie ou réalisation Windows Live Mesh, la meilleure entreprise : Amazon Web Services, (dommage pour Zoho en nomination), le meilleure startup internationale : eBuddy (en non Viewdle, primée à leWeb08, même pas en compétition) et finalement LA meilleure startup de l’année 2008 : FriendFeed.

Dans les trois premières catégories, des services ou entreprises ayant rapport avec le Cloud Computing et en particulier LiveMesh, le fer de lance de l’offensive de Microsoft et Ray Ozzie (qui était sur place hier) en ce domaine et dont j’ai parlé ICI récemment. Un signe pour 2009 ???

Ray Ozzie, hier soir aux Crunchies 2008

En terminant, un peu de «peoplisation», comme diraient nos cousins d’outre-Atlantique. Entre autres noms dans la salle hier et ainsi relaté sur le blogue de TechCrunch :

«Last night at the Crunchies, the Herbst theater in San Francisco was packed to capacity. In attendance to collect awards were Facebook founder Mark Zuckerberg, Microsoft chief software architect Ray Ozzie, Amazon CTO Werner Vogels, Google product chief Marissa Mayer, Twitter founders Evan Williams, Biz Stone, and Jack Dorsey, imeem founder Dalton Caldwell, and many more. (Read who won here). FriendFeed founder Paul Buchheit was so excited about winning Best Startup of 2008 that he videotaped the award from his seat (embedded below, go to the 2:20 mark to see what it was like to win from his vantage point).

In adition to the winners, Y Combinator’s Paul Graham, Seesmic CEO Loic Le Meur, and Mahalo CEO Jason Calacanis also made appearances on stage»

Et puisqu’il est question de l’apparition sur scène de l’ami Loïc LeMeur, la voici avec quelques autres clips de la cérémonie. Amusant de le voir en complet-cravate…

my Crunchies mashup and jokes

Communication interactive Entreprise 2.0 Innovation

Les «ideagoras» d’entreprise : Dématérialiser pour innover !

6 janvier 2009

Dans son plus récent billet sur son blogue, l’amie Patricia Tessier relève les propos tenus par Scott Cook dans le Harvard Business Review, à ne pas confondre avec le Harvard Business Publishing, qui vient justement de publier un compilation des meilleurs billets de blogues de 2008.

Ce dernier a publié un article payant ((6.50$US) intitulé : «The Contribution Revolution: Letting Volunteers Build Your Business». Comme le titre le laisse entendre, il s’agit là d’une tentative d’explication du phénomène des ideagoras, terme popularisé par Don Tapscott dans son bouquin collaboratif Wikinomics, paru en 2007 et d’une résultante d’affaires en constante expansion, soit le «Crowdsourcing» ou dématérialisation du travail.

Faut dire que Cook et Tapscott se connaissent bien puisque le cas Proctor & Gamble est cité dans Wikinomics et que je m’en sers dans mes propres conférences. eh oui, Cook a passé une bonne partie de sa carrière au marketing de P&G avant de fonder Intuit.Inc et de devenir milliardaire ou est-ce l’inverse ???

Comme je l’expliquais à Patricia en commentaire de son billet, M. Cook n’invente rien mais tente tout de même d’identifier les secteurs de l’activité économique qui peuvent bénéficier de ce nouveau phénomène, très Web 2,.0. qui veut qu’une entreprise puisse profiter de la force créatrice et innovatrice de la masse des Internautes pour améliorer son ou ses produits, son ou ses services et ce par des contributions, soit volontaires, soit rémunérées.

Les boîtes à idées

Je vous ai déjà parlé d’Ideagoras, de stye boîtes à idées, telles que Ideastorm de Dell ou MechanicalTurk d’Amazon où les Internautes se font un plaisir de soumettre gratuitement des idées d’amélioration des produits, de voter pour les meilleures suggestions qui sont finalement retenues par les compagnies, tout cela juste pour voir leur nom mis en évidence (exposition de soi), leur idée reconnue par leurs pairs (communauté). Du pur «User Generated Content».

Mais il y a aussi du «crowdsourcing» popularisé par les sites Innocentive et YourEncore et l’exemple des «Answers» de LinkedIn où la motivation de participer est attisée par l’appât du gain ou de reconnaissance professionnelle (incentive). Toutes ces plates-formes Web 2.0 ont en commun qu’elles se rapprochent des usages d’ideagoras et de dématérialisation qui peuvent être appliqués à l’intérieur d’une entreprise.

Et c’est là que je tiens à compléter la démonstration de M. Cook. En effet, ce dernier identifie plusieurs secteurs comme pouvant bénéficier des ces usages et que relève ainsi Patricia Tessier dans son billet :

«Voici ce que j’en ai retenu et quelques ajouts de mon cru!  Voir son article pour des entreprises spécifiques ayant tenté l’expérience dans l’une ou l’autre de ces fonctions.
Service à la clientèle : Les bénéfices et la mise-en-œuvre sont assez facile à imaginer… les forums où les usagers aident les autres usagers sont un excellent exemple.
Marketing : Permettez à vos clients de partager leurs expériences personnelles avec votre produit ou service… Vous comprendrez ainsi comment il est utilisé, par qui, dans quelle circonstance, pour répondre à quel besoin… Informations précieuses et beaucoup plus pertinentes que les informations capturées dans les sempiternels « focus group ».
Création de contenu : Les guides Zagat sont ici un exemple éloquent. Zagat agrège (depuis 30 ans!) les opinions de « clients réguliers » des restaurants (hôtels, bars, etc.) d’une ville donnée et non de critiques culinaires payés et imprime et vend ensuite les guides Zagat… Et ces guides ont une excellente réputation.
Par ailleurs, il est connu et répété par plusieurs analystes que les groupes médias, pour maintenir leur pertinence et potentiellement même leur existence, doivent  réussir (et rapidement!) à trouver comment définir efficacement pour eux ce système de gestion de la contribution des usagers au niveau de la création de contenu et débuter la mise-en-œuvre immédiatement quitte à peaufiner les solutions dans un second temps… Est-ce que la « perfect-storm » créé par la crise financière, la migration de la consommation des infos sur internet et la chute des budgets publicitaires les forcera à finalement se jeter à l’eau… à suivre…
Aussi, dans le cas des médias sur un marché donné il y a une combinaison du « first mover advantage » et du « network effect »… Le groupe qui adoptera et implantera un système de gestion de la contribution du contenu des lecteurs sera clairement le gagnant car plus de gens y contribuent, plus intéressant est le produit et plus de gens veulent l’utiliser et plus de gens veulent y contribuer et… c’est comme les saucisses!
Design et développement : On parle ici de susciter la collaboration de programmeurs, chercheurs ou autres… Beaucoup de projet « open source » pourrait être cité en exemple  mais c’est aussi pertinent pour le design d’interface, le design produit, etc.
Production artistique : Il s’agit de solliciter la contribution des fans pour des idées ou même du matériel physique.  C’est David Usher qui expliquait au Podcamp Montréal cet automne qu’il ne fait plus faire de photos professionnelles mais utilise plutôt les photos fournies par ses fans.»

Comme on peut le constater, il est question de service à la clientèle, de marketing, de création de contenus, de design et développement et de production artistique. Des sujets presqu’exclusivement externes pour les entreprises et producteurs indépendants donc, une partie de l‘Entreprise 2.0 mais pas sa totalité…Bien entendu, ces sujets trouvent écho aussi bien dans les ideagoras (amélioration du service à la clientèle, marketing et production artistique) que dans le crowdsourcing (Création de contenus et design et développement).

Mais l’entreprise 2.0, que j’appelle innovante, c’est plus encore… Tout d’abord, au plan externe c’est aussi la Recherche et développement, justement le cas de Proctor & Gamble qui dans l’exemple rendu célèbre dans Wikinomics, a utilisé Innocentive pour régler aussi bien un problème de physique que de marketing. En passant, si vous cliquez par le site Innocentive, vous serez en mesure de remarquer que les contributeurs à la résolution des problèmes qui y sont exposés (principe des seekers et des solvers) peuvent se faire un pécule allant jusqu’à un million de $$$.

L’innovation

Tout le pan de l’économie oublié par M. Cook, c’est le pain et le beurre de l’entreprise et surtout son avantage concurrentiel, surtout lié à la performance de son capital humain : L’innovation… Regardez les sites Innocentive (Maximize your Return on Innovation), YourEncore (The Innovation Community) ou encore LinkedIn avec son partage d’expertise entre membres d’une communauté professionnelle. L’innovation y est au centre de leur offre et est ô combien stratégique en cette période de crise économique et passe, entre autres, par :

  • L’amélioration des processus de gestion ou de fabrication
  • La mise en valeur des expertises des employés
  • L’accélération de la recherche et développement
  • La réduction des coûts reliés aux précités
  • L’amélioration du sentiment d’appartenance
  • La récupération des savoirs des retraités

Et j’appuie très fort sur ce dernier point… Et c’est en étudiant le site YourEncore que toute entreprise peut s’apercevoir de l’immense potentiel de la création d’un tel genre de plate-forme extranet. Le principe de Your Encore est simple : Offrir aux retraités et aux entreprises, un point de rencontre où les entreprises viennent poser des problèmes et où les retraités se servent de leur expertise passée et présente pour le solutionner (Encore les seekers et les solvers). À celui qui trouve la solution de se faire un extra sur son chèque de retraite.

Mais pourquoi aucune entreprise n’a pensé à faire un extranet pour ses propres retraités et ainsi pouvoir solliciter leur expertise au besoin moyennant rémunération ? Question de manque de vision qui risque de coûter cher dans le contexte actuel. Les entreprises mettent massivement leurs employés à la retraite : 60 % de la main d’oeuvre baby-boomesque au Québec prendra sa retraite d’ici 2014. Et que fait-on du savoir accumulé par toutes ces personnes durant plus de 20 ans de carrière ? On le met aux archives ou au pire à la filière 13. On leur fait un beau party d’adieu et c’en est fini…

Récemment, à une conférence d‘Infopresse sur l’innovation justement, Laurent Simon, prof aux HEC avait parlé dans sa présentation d’une citation que j’utilise moi-même et qui dit tout : «L’entreprise est ce qu’elle est parce qu’elle se nourrit du savoir collectif. Mais si seulement elle savait tout ce qu’elle sait». Un sujet aussi traité de façon visionnaire par David deLong en 2004 dans son bouquin «Lost Knowledge»

Les entreprises y gagneraient aussi en termes de communication car le lien étant établi avec ses retraités, l’entreprise peut leur passer d’autres formes de messages…. Bon je m’arrête car je ne veux pas écrire un roman… En fait non et oui. Ces réflexions vont faire partie d’un bouquin que je vous annonce pour 2009-2010. Entre vous et moi, c’est ma résolution de l’année !

Communication interactive Identité numérique NTIC Réalité virtuelle Web 3.0

Functional MRI : Bienvenue dans la réelle science-fiction !

5 janvier 2009

Je vous ai déjà parlé de Ray Kurzweil, et de sa conférence à TED sur le mapping du cerveau humain. Voici un autre exemple d’où la science et la technologie en sont rendus. Télépathie, «Functional MRI» (pour Magnetic Resonance Imaging) ou encore Big Brother ? On parle aussi de «Neural Marketing»… Bienvenue dans la réelle science-fiction !

Communication interactive Événements

Est-ce que j’avais oublié de vous souhaiter Bonne Année ???

5 janvier 2009

Je l’ai trouvé trop drôle… Cet enregistrement audio est français dans sa facture mais imaginez ce que ça pourrait donner dans une version québécoise.  C’est l’ami Éric Blot qui l’a publié sur son blogue. Alors voici comment il a introduit le sujet : «Après tout, je suis certain que sans le dire, on essaie un peu tous d’être à la hauteur pour ce rendez-vous épistolaire incontournable. Mon ami Eric M. a mis la barre très très haute cette année avec cette carte sonore».

À quand l’Orignal, le Castor ou le Caribou Bonne Année ?