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Bienvenue dans le nouveau Web, celui qui n’a pas de nom ni de numéro !

9 avril 2009

Faut-il vous faire un dessin pour vous convaincre que le Web 2.0 est maintenant devenu ce que les Chinois appellent «Main Stream» ? Peut-être seulement avec ces photos que j’ai prises de ce que les gens du métier journalistique appellent un «spread», soit deux pages pleines et qui se font face.

Quelle ne fut donc pas ma surprise de recevoir copie de mon hebdo local soit Le Journal de St-Bruno/St-Basile, édition du 8 avril (Eh, oui… je suis un 450) avec en page UNE un titre accrocheur : « Les affaires à l’ère Facebook».

Référence en pages 4 et 5. C’est pas rien… Donc dossier spécial confié à la rédactrice en chef Nathalie Côté qui débute avec ? Je vous le donne en mille : une entrevue avec l’ami Simon Lamarche de chez Adviso et qui explique qu’il s’en sert pour le recrutement :« Ça nous permet de mieux connaitre les gens avant de les engager», confie-t-il à la journaliste.

Cette dernière se penche ensuite sur les entreprises locales. Ainsi elle a trouvé une vingtaine de groupes pour la station de ski Mont St-Bruno dont un créé par le directeur marketing de la station, Maxime Legros qui rencontre un hic avec son groupe de 29 membres :« Le vrai problème qu’on rencontre c’est que c’est dur à l’alimenter de façon générale. On a tendance à vouloir y mettre nos promotions mais ce n’est pas ce qui fonctionne», confie-t-il à la journaliste.

Elle passe ensuite en entrevue quelques autres commerçants de l’endroit et fait ensuite un inventaire des contenus des groupes Montarvillois et sans surprise, il y a un peu de tout, «du concours de décrochage de néons aux photos de gars en bikini», écrit-elle pour ensuite remarquer fort justement que les entreprises et les patrons rencontrés ne savaient pas pour la plupart l’existence de groupes d’employés. La journaliste y va ensuite de sa conclusion en amenant comme spécialiste Marianne Kugler, prof au département de journalisme de l’U. Laval à Québec (probablement une des anciennes profs de la journaliste) qui réitère l’importance pour les entreprises d’être présentes sur Facebook.

Le Web 2.0 n’est plus tendance…

Bref, un bon dossier à mon avis, qui a pour mérite de vulgariser le phénomène sans tomber dans les travers habituels et sensationnalistes de plusieurs médias nationaux et internationaux. J’ai un seul reproche et un vague à l’âme… Pour le reproche, c’est que Nathalie Côté n’a pas fouillé plus loin (volontairement ou pas) pour trouver les vrais réseaux sociaux professionnels pour les entreprises, soit LinkedIn et son pendant français Viadeo.

Le vague à l’âme c’est que le Web 2.0, c’est maintenant du passé comme tendance, une tendance qui a débuté en  2004 avec le FOO Camp en septembre de cette année-là. C’est quoi le FOO Camp ? C’est un rendez-vous organisé chaque année en septembre à Sebastopol dans la vallée de Sonoma en Californie (75 de kilomètres de Silicon Valley) par Tim O’Reilly, le «père» du Web 2.0. Ce camp de deux jours s’appelle donc «Friends of O’Reilly Camp» et regroupe à chaque année, quelque 200 invités, triés sur le volet. Une version «élite» des dorénavant connus «BarCamps»… C’est là en 2004 que Tim a trouvé pas seulement l’appellation web 2.0 mais aussi son essence, qu’il a largement propagée par la suite.

Donc, oubliez Facebook… Pour certains jeunes c’est un site pour les parents et grands-parents. Faudra bientôt aussi oublier Twitter, YouTube, Wikipedia, Flickr et compagnie et regarder ce qui nous attend dans les prochaines années. Je dis cela pour les «early adopters» et les «geeks», bien entendu, car c’est une bonne chose que le Web social atteigne maintenant toutes les couches sociales et ainsi puisse aider à démocratiser nos sociétés et donner plus de pouvoir, plus de voix au chapitre et aux médias à chacun d’entre nous.

émergenceweb : blogue › Modifier — WordPress

Mais pour tous ceux et celles qui sont constamment à l’affût des tendances et du «Next Big Thing», il faudra regarder du côté du Web sémantique à la Twine, des agents intelligents dans nos smart phones, de la Web-télé, du Cloud Computing et des services Web à la Google et Zoho, de l’apprentissage virtuel à la Second Life, du Serious Gaming, de la réalité augmentée, d’Internet2, et du Metaverse. Bienvenue dans le nouveau Web, celui qui n’a pas de nom ni de numéro !

MAJ

Je ne suis pas le seul à noter les changements d’habitudes dans l’utilisation des plates-formes telles que Facebook et Twitter, à preuve ce billet paru sur CNet et intitulé : « Why Facebook and Twitter are aging gratefully». l’auteur Chris Matyszczyk y note, entre autres, les observations suivantes :

«Facebook and Twitter users have wrinkles, torn hamstrings, and many, many fillings. And increasingly, they’re beginning to complain about chillblains, varicose veins, and the Social Security system.

In just the last two months, the number of Facebook members over 35 has doubled. And the biggest demographic grouping isn’t 12 to 18. It’s 35 to 44.

ComScore also reported this week that 10 percent of Twitter users are between 55 and 64. That’s the same percentage as are between 18 and 24. In fact, the majority of Twitter users are 35 or older.

And here’s Reuters telling us that 18- to 24-year-olds are 12 percent less likely than average to visit Twitter.»

Cloud Computing Événements Web 3.0

Web 2.0 Expo – Dans cinq ans, Google aura des agents intelligents pour conseiller les présidents !

8 avril 2009

Hier, en boutade sur mon statut Facebook j’ai écrit que j’étais à San Francisco… Virtuellement. Je le suis toujours et viens d’assister à une conversation passionnante entre Tim O’Reilly (Dieu le grand-père pour l’ami Éric Blot) et Vic Gundorta, anciennement «General Manager of Platform Evangelism» chez Microsoft et un employé de cette compagnie pendant 15 ans. Ce dernier a joint Google en 2007 à titre de vice-président ingénierie. Il est particulièrement responsable de toute la stratégie mobile, ce qui inclue toutes les applications sur iPhone, BlackBerry, Nokia, Androïd, etc.

L’entrevue porte sur la stratégie mobile et c’est ce qui m’intéressait…  J’avais d’ailleurs écrit sur ce blogue, le 18 décembre dernier que les trois tendances de 2009 seraient la dématérialisation, la mobilité et l’innovation. J’ai aussi récidivé en début d’année dans le bouquin «Guide des tendances 2009»… Dans cette longue conversation, les deux compères viennent confirmer, du moins pour la mobilité.

Il y a présentement 3,3 milliards d’utilisateurs de la téléphonie mobile sur la planète, selon GSM World. Et ce nombre croîtra d’un milliard en 2009. et selon Gundorta, il y aura plus de smart phones en 2009 que d’ordinateurs conventionnels. Et tous ces mini-ordinateurs sont connectés sur le Web et le Cloud où ils vont chercher applications et données, ce qui est une de mes autres tendances soit la dématérialisation, ou comme le nomme o’Reilly, «The Web as an Operating System».

Écoutez bien la conversation entre les deux homme et surtout quand Gundorta parle de sa fille de quatre ans, surnommée «Tiger», qui lui a fait prendre conscience qu’il devait quitter Microsoft pour Google. Quand je parle de la génération, «Netgen», c’en est un exemple frappant… J’ai aussi retenu trois autres assertions intéressantes du VP de Google : 1- «Everyone who tries to control the Internet will fail», en réponse à O’Reilly qui essayait de lui faire dire que Google avait comme but avoué de dominer l’Internet.

2- Que la Maison Blanche a demandé à Google d’utiliser sa technologie Moderator pour les «town hall meetings» de Barrack O’Bama et que la première fois, il y a eu des pics de demande atteignant 700 demandes/seconde et que le Google Apps Engine, qui ronronnait derrière, servait en même temps 1 400 autres applications sans ralentissements…

Finalement, Tim O’Reilly a posé une question fort intéressante, à savoir où en sera la strarégie mobile de Google dans cinq ans. La réponse est très Web 3.0 .«In five years, these devices will be our agents, our friends, providing us with notes and advices and we can expect some surprises…». On s’approche drôlement des agents intelligents et de l’intelligence artificielle…

Cloud Computing LifeLogs Web 3.0

Web sémantique, WebOS, SaaS, singularité : le choc du futur ?

17 mars 2009

Je vous ai parlé dans le dernier billet de la montée en puissance de Twitter. Puis-je maintenant vous parler d’un autre TWI, soit de Twine ? Oh, sa croissance n’est pas encore aussi fulgurante mais attendez de voir… Justement, le fondateur  Nova Spivack est un mes nouveaux contacts sur Twiter et c’est lui qui a écrit cette brillante analyse sur ce qui attend Twitter dans les prochains mois. Spivack est un autre p’tit vite et brillant qui a fondé Radar Networks et qui a levé 10 millions $US en capital de risque avant la crise économique.

Selon Michael Copeland auteur d’un reportage dans la défunte revue Business 2.0, cette «start-up» américaine est la plus près de réaliser la vision de Sir Tim Berners-Lee, (qui vient de célébrer le 20e anniversaire de son bébé Web) vision exprimée pour la première fois dans un entretien accordé au Courrier de L’UNESCO en 2000. Le créateur du Web y expliquait simplement :

«J’ai un double rêve pour le Web. D’une part, je le vois devenir un moyen très puissant de coopération entre les êtres humains.(Web 2.0) Et dans un second temps, j’aimerais que ce soit les ordinateurs qui coopèrent. […] Quand mon rêve sera réalisé, le Web sera un univers où la fantaisie de l’être humain et la logique de la machine pourront coexister pour former un mélange idéal et puissant..».

Puis, un an plus tard, dans un article de Scientific American en 200, il parlait d’agents intelligents parcourant le Web et faisant pour nous des réservations de billets d’avion, d’hôtels et de restaurants à partir d’une simple demande ou bien faisant baisser le volume de la télé quand le téléphone sonne… Bienvenue au Web 3.0 !!

Du Web 2.0 au Web 3.0

Bref, Spivack et sa compagnie Radar Networks ont mis en place la technologie nécessaire pour créer, dans un premier temps, un «organisateur personnel de données»… Vous pourrez ainsi accumuler courriels, contacts, photos, vidéos, musique, etc. Tout ce qui est digital, en fait, les transformer en format RDF (Resource Description Framework) et y accéder d’un seul endroit… Vous me voyez venir ??? Non ?

Les LifeLogs… J’ai déjà écrit que Google et surtout Microsoft travaillaient sur la question mais que Radar Networks avait une longueur d’avance, même si Microsoft a commencé à s’y intéresser bien avant avec son projet MyLifeBits, sorti tout droit de l’imagination de Gordon Bell.

Imaginez… Pouvoir emmagasiner toute une vie d’articles, de livres, de cartes, de CD, de lettres, de courriels, de mémos, de rapports, de photos, d’images, de présentations, de films, de bandes vidéos, de DVD, d’émissions télé, de revues de presse, de conférences Power Point, de podcasts, d’enregistrements audio, de conversations téléphoniques, etc. et tout cela emmagasiné et digitalisé dans une base de données unique avec recherche intégrée. Des vrais carnets de vie, qu’elle soit personnelle ou en entreprise. Toute l’expertise capturée au jour le jour, classée et surtout récupérable, les anglais disent «retrievable».

La longueur d’avance de Radar Networks s’est confirmée avec le lancement  de la plate-forme Twine. Cette dernière était d’ailleurs une des finalistes aux Crunchies 2007, dans la catégorie Meilleure innovation technologique. Voici comment Spîvak présente son bébé sur la page d’accueil :

«Twine is a new service that intelligently helps you share, organize and find information with people you trust. Share more productively. In Twine you can safely share information and knowledge, and collaborate around common interests, activities and goals. Twine helps you better leverage and contribute to the collective intelligence of your network. Use Twine to share more productively with friends, colleagues, groups and teams. Get more organized. Twine provides one place to tie everything together: emails, bookmarks, documents, contacts, photos, videos, product info, data records, and more. And, because Twine actually understands the meaning of any information you add in, it helps you organize all your stuff automatically. Finally, you can search and browse everything and everyone you know, about anything, in one convenient place.»

Du Web 3.0 au Web 4.0

Le fondateur positionne clairement sa plate-forme dans le Web sémantique, ce que l’on nomme le Web 3.0 mais, pas fou, il lorgne aussi vers le Web 4.0… Eh oui ! On en parle déjà depuis des années. Du passage aux LifeLogs mais aussi à ce que Spivack nomme le WebOS. Voici d’ailleurs le graphique qu’il a élaboré en 2007 afin de montrer l’évolution de Web d’ici 2030.

Mais son WebOS est déjà à nos portes… Ce que font Zoho, Google et les autres présentement avec les SaaS et le Cloud computing mène directement à cela…Mais donnons-lui le bénéfice du doute car rares étaient ceux à voir ces récentes évolutions dans leur soupe au début de 2007. Le choc du futur, quoi…

Parlant de 2030, c’est autour de cette date que Ray Kurzweil place l’avènement de la «singularité». Pour ma part, j’avais fait un graphique un peu semblable en 2006 mais critiqué par notre mentor et maître des schémas, Michel Cartier. Je l’ai retravaillé depuis et le représente donc sous la forme suivante:

Cloud Computing Identité numérique NTIC Sécurité des données

Quand le père du Web s’en prend à Google et au «snooping»…

11 mars 2009

Vous connaissez le «snooping« ? Non, non, cela n’a rien à voir avec Snoopy et Charlie Brown… Je suis tombé, par Twitter et non par hasard, sur un article publié sur le site Web de la BBC, où l’auteur (inconnu) relate les propos tenus sur ce phénomène par le fondateur du WWW, Sir Tim Berners-Lee devant un comité des communes en Angleterre.

Selon le père fondateur, Internet est en danger et c’est le snooping exercé, entre autres par Google, qui en est la cause. Bon, ok, je vais vous expliquer… Le snooping est une technique en sécurité informatique qui consiste à vérifier la nature des sites Web consultés par le personnel d’une entreprise utilisant le réseau Ethernet, et, le cas échéant, à bloquer l’accès aux sites indésirables.

Des logiciels de surveillance de trafic ou logiciels-espions tels que Spector Pro permettent de visualiser en direct un site consulté par un employé et d’en bloquer l’accès immédiatement. Ils permettent aussi de constituer une liste des sites qui ont déjà été consultés, de créer un fichier de sites indésirables et d’en interdire l’accès automatiquement.

La légalité de cette pratique a toujours été sujette à caution…. Mais vous voyez tout le potentiel commercial qu’elle implique…  Alors,  elle est maintenant utilisée par plusieurs entreprises Web, dont Google pour surveiller nos habitudes de navigation, quels sites vous visitez, ce que vous y faites, etc. pour ensuite vendre cette information à d’autres compagnies intéressées à vous vendre leur salade. C,est ce qu’on nomme pompeusement le «Behavioural Advertising» ou encore «Behavioural Targeting» .

Sir Tim, maintenant professeur au Massachusetts Institute of Technology (MIT), a déclaré, entre autres, ce qui suit devant le All Parliamentary Group on Communications à Londres  : «People reveal « very sensitive » details through their Web use and their privacy should be not be infringed. We must not snoop on the Internet», a-t-il martelé en concluant : «What is at stake is the integrity of the Internet as a communications medium».

Pour plus de détails, je vous invite à lire les deux articles suivants sur le site de la BBC :

Web founder’s ‘snooping’ warning
Google serves up behavioural ads

Cloud Computing Communication interactive Entrepôts de données

Cloud computing, guerre de données et un faible pour Gina…

3 mars 2009

Depuis quelques jours, je ne fais que lire des articles ou billets relatifs au «Cloud Computing». Je ne sais pas pourquoi mais il semble que blogueurs et journalistes technos se soient donné le mot. Et tout ce beau monde n’est pas unanime, loin de là, sur les bénéfices de cette nouvelle offre, faite aussi bien aux individus qu’aux entreprises. Il y a les pour et les contre et ces derniers y vont de charges assez bien senties comme cette série d’articles parus dans le E-Commerce Times et intitulés «The Dark Side of the Cloud».

Cette image accompagnant le texte vaut ses mille mots…

ll y a eu aussi ce billet, paru récemment sur cnet news, intitulé «Can you Trust your Enterprise to Google Cloud?» et qui fait suite aux problèmes vécus chez Google, avec la perte de gMail pendant quelques heures, semant un vent de panique sur le Web ainsi que «l’erreur humaine» qui a provoqué l’apparition de «This site may harm your computer» dans tous les résultats de recherche de Google et qui a nécessité une sérieuse mise-au-point de Marissa Mayer.

Ceux qui me lisent régulièrement savent que j’ai beaucoup écrit sur ce sujet et aussi sur son corolaire que constituent les entrepôts de données, nécessaires à toute compagnie voulant offrir le stockage de données et le SaaS, créant ainsi le phénomène du «cloud».

Je vous fais donc grâce d’un autre long et fastidieux billet sur le sujets er surtout sur ses avantages car je crois sincèrement qu’il s’agit là d’une option sérieuse pour les entreprises afin d’économiser des millions de $$$, ce qui n’est pas négligeable en temps de crise.

Il en est à mon avis de même pour les individus, permettant  ainsi la miniaturisation de nos ordinateurs et l’émergence (J’aime bien ce mot) du Web comme utilité publique, un Web rapide, sûr et accessible à tous, moyennant un abonnement mensuel à divers forfaits, ce que Nicholas Carr a appelé «The Big Switch».

Non, pas de long billet. Je tiens simplement à vous faire part, d’un côté de cette vague de scepticisme mais aussi de l’autre de trois autres articles/billets parus aussi au cours des derniers jours et d’une table ronde fort intéressante, organisée par TechCrunch, il y a peu de temps et mettant en vedette tout le gratin du Cloud. Juste pour vous dire qu’il y avait autour de la table, Rackspace, Google, Microsoft, Amazon, SalesForce, Sun Microsystems, Yahoo, Facebook, Ning et Friendfeed. Bizarrement, pas de IBM...

Pourtant, Big Blue a fait la manchette à la suite d’une autre table ronde relevée par Dana Gardner de ZDNet qui a enregistré le tout en audio et retranscrit une partie de la conversation dans un billet intitulé :«Cloud computing aligns with enterprise architecture to make each more useful, says experts». et surtout un autre billet, celui-là dans LeMondeInformatique.fr où on annonce qu’IBM se donne officiellement une division pour le cloud, division qui porte le nom de… Blue Cloud.

Et finalement, un dernier billet, à mon avis le plus significatif, paru sur TechCrunch, où on relate que : «Salesforce is now officially the first enterprise cloud computing company to hit $1 billion in annual revenues.». Imaginez, un milliard $ de profits en pleine récession… Et ce n’est que la pointe d’un immense iceberg. Amazon, Google, Microsoft, IBM et tous les autres veulent ce gros morceau de données glacées dans LEUR cour arrière, d’où la «Data War»…

Free live streaming by Ustream

Je vous suggère donc de vous installer confortablement et d’écouter ce qu’avaient à dire tous les gros canons réunis autour de cette table ronde, entre autres les propos de Werner Vogels, le CTO d’Amazon, dont je vous avais parlé à la suite de son apparition sur le podium à LeWeb08 en décembre dernier.

p.s. J’ai aussi un faible pour Gina Bianchini, la co-fondatrice et CEO de Ning mais cela, c’est une autre histoire…

Cloud Computing Communication interactive Entrepôts de données

Vous voulez un Plan numérique ?

11 février 2009

Intéressante rencontre que j’ai faite en début de semaine avec Marc-Alexandre Forget, ci-devant «Senior Sales Exec) chez PEER1, une entreprise de réseaux (télécom) en premier mais qui a muté au fil des ans en entreprise multi-services mais gravitant toujours autour du «core» réseaux. Parmi les électrons qui gravitent dans cette compagnie établie un peu partout dans le monde mais aussi ici au Québec, figurent les entrepôts de données.

Vous savez comment je me passionne pour les méga-entrepôts de données de Google et des autres, mais il est intéressant de voir que dans la guerre des données, existent aussi d’autres joueurs, dont Peer1. Voici la carte de leur réseau qui relie chaque entrepôt de serveurs de données.

Marc-Alexandre parle d’un réseau privé mais il est fascinant de voir que la configuration de ce réseau ressemble en plus petit à celle du réseau Abilene aux USA.

Une différence notoire, la présence de Montréal dans leur réseau. Souvenez-vous d’un paragraphe que j’ai écrit dans un billet de juin dernier et intitulé « L’avenir du Quéec passe-t-il par le numérique ? Réponse oui !» ? J’avais écrit ce billet à la suite d’une autre intéressante conversation, cette fois-là avec René Barsalo de la société des Arts Technologiques (SAT). Voici ce passage :

«Géographiquement le Québec occupe, d’une part, une place stratégique pour la transmission de données par fibre optique, Il est sur le chemin le plus court pour relier l’Europe et la Chine, donc en mesure de profiter des retombées potentielles de l’installation d’une autoroute à méga-débit, un peu comme le PC1-Cable (PC pour Pacific Crossing et à 640 Gigabits/seconde) qui relie actuellement le réseau WIDE Internet (Widely Integrated Distributed Environment) au Japon au réseau américain Abilene (Advanced Networking for Learning-edge Research and Education) du projet nommé ambitieusement Internet2.».

Donc, Peer1 pourrait participer au développement stratégique du numérique au Québec, j’y reviendrai.  Autre facteur dont nous discutions : La crise économique frappe aussi l’industrie des télécoms et des entrepôts de données. Il y a d’ailleurs ce reportage dans InfoWorld mais aussi dans quelques jours, dans la Silicon Valley, la Technology Convergence Conference, qui va poser les questions de l’heure. Réduit-on nos investissements ? Comment rendre nos installations plus performantes et moins énergivores. En bref, comment prendre le tournant vert…

Vous voulez un Plan numérique ?

Réponse : S’installer au Québec… Vous rigolez que vous me dites en choeur ? Pas de quoi… On a beaucoup parlé ces derniers temps d’un plan numérique pour le Québec. Ce Plan, si jamais il se réalise, ne doit pas ignorer ce grand pan de stratégie : Les entrepôts de données fonctionnent et sont climatisés à l’électricité et au Québec nous avons une source verte et renouvelable : l’eau ! De plus, nos alumineries ferment l’une après l’autre et sont des installations idéales pour de tels méga-centres. De plus, ici au Nord du Nord, comme l’a chanté un de nos poètes célèbre, il en coûte moins cher de chauffer que de climatiser. Nous sommes en récession, qu’attendons-nous pour inclure ce secteur stratégique dans un Plan numérique certes mais aussi dans le programme d’infrastructure (une « autoroute » méga-débit) et générer encore plus d’emplois ?

Bref, une discussion intéressante qui a aussi débordé sur les SaaS (Software as a Service) le Cloud Computing et le Web 2.0. Ce qui m’amène à la conférence que j’ai faite hier devant des membres du Réseau Action Ti, anciennement la FIQ. Et justement je leur ai présenté l’image suivante :

Il s’agit UNIQUEMENT de la consommation de Google… Imaginez la consommation de 1, 5 milliard d’internautes dont près de 30% génèrent régulièrement du contenu sur le Web quotidiennement. Aux USA, c’est 64 % des 12-17 ans qui le font quotidiennement. Et que dire de toutes les entreprises qui, face à la crise économique, vont se tourner de plus en plus vers Google et Amazon pour impartir leur centres de traitement de données et applications ? Une manne je vous dis…

La récession n’est pas dans la production de contenus sur le Web. Au contraire, cette production devrait être un facteur de relance. Mais en est-on vraiment conscients dans des gouvernements 1.0 qui misent sur les baisses d’impôts et les programmes habituels d’infrastructure ( ponts, routes, égoûts, ect.) ? J’en doute fortement…

Bref, pour en revenir à ma rencontre de départ, Peer1 n’a pas un site Web très 2.0 à mon avis mais ils ont au moins un blogue corporatif et une «Community Evangelist» du nom de Charnell Pugsley. Et au moins, ils sont sur Facebook et ont leurs campagnes de pub sur YouTube…

Cloud Computing Entreprise 2.0 Innovation Mémoire d'entreprise

Mémoire d’entreprise et innovation : Les grandes inventions de l’Antiquité !

31 janvier 2009

Ceux qui me lisent régulièrement le savent… je parle beaucoup de la mémoire de l’entreprise, de sa création à sa conservation. Je travaille aussi beaucoup sur les ideagoras et l’innovation. Le travail de mémoire est, à mon avis, important dans le travail d’innovation, identifié par plusieurs dont Don Tapscott, comme essentiel à la reprise économique mondiale.

J’aime bien ce qu’a aussi écrit Dion Hinchcliffe, la semaine dernière sur l’utilisation des outils Web 2.0 par les entreprises pour se sortir du marasme économique. Je cite un passage de son billet, commis sur ZDNet :

«At this point it’s more than clear that 2009 will be a challenging year for a great many businesses. Most organizations these days are now actively engaged in activities that are taking a look at what they can do to make the best of the current economic situation.

Some business leaders will be looking at paring things back to the basics while a different sort will be looking at entirely new avenues to survive and thrive (Innovation). The decisions we make now can greatly affect what happens to our organizations going forward

Et Hinchcliffe d’y aller de huit recommandations  :

  1. Move to lower-cost online/SaaS versions of enterprise applications.
  2. Use Enterprise 2.0 to capture the knowledge and know-how of employees.
  3. Embrace new low-cost models for production such as crowdsourcing.
  4. Lower customer service costs by pro-active use of online customer communities.
  5. Reduce application development and integration time/expenditures with new platforms and techniques.
  6. Open your supply chain to partners on the Web.
  7. Overhauling and reinventing paper and digital workflow.

Les quatre premières, vous l’aurez remarqué, portent sur le Cloud Computing, l’Entreprise 2.0 et le «Crowdsourcing» ou la dématérialisation des emplois grâce aux ideagoras.

Le génie de la Chine Impériale…

Se servir de la mémoire de l’entreprise et de celle de ses employés pour générer des idées nouvelles est essentiel pour la compétitivité des entreprises et à ce sujet, nous devrions tous écouter attentivement ce que le passé a à nous apprendre. Je vous suggère donc la nouvelle série diffusée par le canal Historia : «Les grandes inventions de l’Antiquité». Hier était diffusé l’épisode :«Le génie de la Chine Impériale». Un des principaux passages porte sur la Dynastie Song, dynastie qui a propulsé la Chine dans l’ère industrielle 2 000 ans avant le reste du monde.

Quand l’Empire est entré en décadence et qu’il s’est refermé sur lui-même, tout le savoir industriel accumulé a été, soit détruit, soit perdu, soit gardé au secret. Résultat : un retard de presque 2 000 ans dans notre évolution humaine.

Je vous conseille de regarder la rediffusion demain 1er février à 9h00 ou le mardi 3 février à 18h00. Voici un extrait de la bande annonce (et j’en rajoute un peu car ils ne disent pas tout):

«Alors que l’on célèbre l’époque de la Renaissance avec les innovations de Léonard de Vinci et Christophe Colomb, la Chine fait figure de « low profile » avec pourtant une myriade d’inventions : le puits de pétrole, le marteau hydraulique, le papier, la poudre à canon,  le principe des engrenages et des transmissions et même des machines cosmiques et des horloges fonctionnant à l’eau!».

Pour moi, quelle fascinante découverte que cette Chine industrielle complètement oubliée de l’histoire…Ce qui ne pousse à conclure, une fois de plus :«L’entreprise est ce qu’elle est parce qu’elle se nourrit du savoir collectif (mémoire). Mais si seulement elle savait tout ce qu’elle sait !»

Cloud Computing Entrepôts de données

Journée Google : Mesures d’urgence, transparence et entrepôts verts

14 janvier 2009

Ça arrive comme cela, de temps à autres : Une journée toute faite de Googleries…Et c’est un peu la faute de Chris Crum, blogueur à WebProNews. Ce dernier a ainsi publié plusieurs billets intéressants sur le firme de Mountain View dont celui concernant Google Earth et sa nouvelle version pour les entreprises. Écoutez cette intéressante vidéo sur les usages déjà existants.

Cela ne vient que confirmer ce que je dis dans la plus récente conférence sur les usages des «Smart Phones», de Twitter, YouTube et Google Earth comme outils de base d’une stratégie de mesures d’urgence pour les entreprises et aussi en gestion de crise médiatique. Voici d’ailleurs l’image que j’emploie à cet effet :

Dans un autre billet, Crum cite Matt Cutts du département de recherche en qualité chez Google sur sa déclaration à l’effet qu’il se devrait d’être plus transparent en 2009. En effet, faut dire que le personnel de chez Google a ses petits secrets et ne commente guère les nouvelles et rumeurs à leur sujet et sont avares de documents et présentations, même quand ils sont invités en tant que conférenciers. En cela je vous cite le cas de Rishi Chandra, qui est venu à webcom-Montréal en novembre dernier et dont nous attendons toujours la présentation.

Dans le cas de Cutts, c’est un engagement personnel, une résolution du Nouvel An, si vous voulez. Et il passe directement aux actes en rendant disponible cette vidéo:

C’est bien mais cela aurait eu besoin des supports graphiques qui devaient appuyer son propos. Qu’à cela ne tienne, Cutts y va de la transparence radicale et les rend aussi disponibles :

Dans un autre ordre d’idées mais concernant toujours Google, je tombe inopinément sur deux articles similaires et écrits dans Le Monde.fr et Libération.fr, faisant état de la gourmandise énergétique des entrepôts de données de Google, un sujet, vous le savez qui m’intéresse au plus haut pont. En 2008, j’avais commis un billet sur le sujet des entrepôts plus verts, la nouvelle tendance adoptée par Microsoft et que pouvez lire ICI.

Dans l’article du Monde.fr, voici ce qu’on dit :«Selon Alex Wissner-Gross, physicien à l’Université de Harvard, deux requêtes sur Google consommeraient autant de carbone qu’une tasse de thé bien chaud. Selon les travaux de ce scientifique, deux requêtes sur Google généreraient 14 grammes d’émission de carbone, soit quasiment l’empreinte d’une bouilloire électrique (15 g).» et encore :«Les centres de calcul( entendre entrepôts de données) sont parmi les infrastructures les plus coûteuses en énergie qu’on puisse imaginer». Libération.fr reprend les propos du même physicien, M. Winnser-Gross.

Ce cher physicien a raison dans un sens. Les entrepôts actuels et les serveurs qui y travaillent à votre service 24/7, ont besoin d’une énorme quantité d’électricité pour fonctionner mais l’entrepôt lui-même a aussi besoin de grandes quantités d’énergie pour les refroidir, surtout que plusieurs de ces entrepôts sont situés dans des endroits secs et chauds.




L’entrepôt de données de Google à the Dalles en Orégon et ses immenses refroidisseurs

Mais la tendance est en train de s’inverser. Google, Microsoft, Amazon, IBM, SUN et autres sont à mettre la dernière touche à une future génération d’entrepôts «portables» qui peuvent être installés facilement dans des endroits froids car il en coûte moins cher de chauffer que de refroidir et les coûts de l’électricité y sont habituellement moins chers, disons dans un pays comme le Canada et en particulier au Québec. Ce n’est pas pour rien que Google s’est intéressé à nous l’an dernier tout en essuyant une fin de non-recevoir d’un gouvernement en manque de vision.

Et il y a aussi les serveurs et comptez sur IBM et Sun pour produire des serveurs plus verts, plus éco-énergétiques. Et l’industrie en est pleinement consciente du phénomène «vert» et a organisé le 26 décembre dernier à Londres, sour l’égide de Sun, une conférence intitulée Data Center Efficiency and Cost Management Seminar, où le thème a été : «Reducing Energy and Management costs, increasing Flexibility and delivering the data centre of the future.»

Cloud Computing Études Internet Événements

Les Crunchies 2008 : Encore Facebook ? Pas d’accord !

10 janvier 2009

Il faut que je me pince plusieurs fois à la lecture des résultats de la cérémonie des Crunchies 2008, qui a eu lieu hier soir à San Francisco. Contrairement à l’an dernier je n’ai pu y assister en direct sur Ustream. J’ai donc consulté le site ce matin sans grand succès non plus…  Le site n’a pas été encore mis à jour (Gros party hier soir…). J’ai donc consulté les blogues de TechCrunch et  de VentureBeat, un des partenaires de l’évènement organisé par Michael Arrington de TechCrunch. J’ai trouvé ce que je cherchais…

Pourquoi me pincer ? Tout simplement parce que je croyais lire les résultats de 2007… Mark Zuckerberg, créateur de Facebook, sur la scène pour recevoir deux trophées, soit celui de la catégorie «Best Overall» et celui de «Best Startup CEO». Et dans la catégorie «Best new gadget/device», le iPhone de Apple ?

Voici ce que j’écrivais l’an dernier :

«Comme dans toutes les cérémonies de remise de prix, il y a eu un grand gagnant de la soirée. Dans le domaine du Web et des nouvelles technos qui a dominé la scène en 2007 ? Si vous avez répondu Facebook, vous êtes en plein dans le mille… Facebook a gagné dans la plus importante catégorie, soit «Best Overall» avec en commentaire de Arrington :«Facebook revolutionized the idea of what social networking could be.» Je suis absolument d’accord ! Dans cette catérorie, FB était en compétition avec Digg, GrandCentral, Twitter et Zillow, quand même pas rien… Le fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg, seulement 23 ans, est venu chercher le prix.

Quelques minutes auparavant, le même Zuckerberg s’était vu décerner le Crunchie du «Best Startup Founder», le deuxième honneur en importance. Je ne vous ferai pas la liste de tous les gagnants et de toutes les catégories. Pour cela, vous pouvez aller consulter la liste ICI mais je me dois de vous parler de quelques petits «à-côtés» qui ont pimenté la soirée. Ainsi, nous avons eu droit en milieu de soirée à une parodie de Steve Jobs…. (encore…) En fait, plusieurs savent qu’il existe sur le Web un faux Steve Jobs avec son blogue. Les organisateurs ont donc décidé de monter une parodie féroce du vrai en utilisant un faux. Pourquoi ? Parce que le vrai n’a pas daigné assister à la cérémonie non plus que personne chez Apple. Pourtant Apple a gagné dans la catégorie du meilleur gadget techno, bien sûr avec le iPhone…»

Ouf !!! Seule différence, c’est que Zuckerberg a gagné cette année comme meilleur CEO de «startup»et non meilleur fondateur. En passant, qu’il soit mis en nomination dans une catégorie «startup» me donne des boutons… Une «startup» Facebook ? Pas d’accord ! Le titre de meilleur fondateur de «startup» est allé, cette année et à mon avis fort justement, aux trois compères de Twitter, soit Evan Williams, Jack Dorsey et Biz Stone. Autre subtile différence, Apple a gagné pour le iPhone 3G…

Comme je le mentionnais dans le billet de l’an dernier, l’année 2007 a été celle de Facebook mais que 2008 soit encore la sienne ? Pas d’accord, même si Facebook est aussi arrivé deuxième dans la catégorie «Best technology innovation or achievement» avec Facebook Connect. Pas d’accord, donc. Pour moi, l’année 2008 a été celle de Twitter. Et pour une seconde année, ils ont été en nomination dans la catégorie dominée par Facebook (Best Overall), arrivant cette année deuxièmes. Ile méritaient ce trophée !

Vous avez vu les chiffres de croissance du Twitter ? Regardez les graphiques ci-dessous : 752,9 % d’augmentation en visiteurs uniques en 2008 !!! Et Facebook ? 85,7 % d’augmentation. Rien de comparable. Twitter atteint presque les 4,5 millions de visites uniques contre 60 millions pour Facebook mais regardez d’où ils sont partis en début d’année. Facebook de 32 millions de visites et Twitter de 500 000 visites …

Bref, pas d’accord avec le jury. En passant, nous pouvions voter cette année dans toutes les catégories, ce que j’ai fait. Et oui, j’ai voté pour Twitter… Mais il semble que la majorité des 350 000 votants ait pensé autrement… Pour en revenir aux gagnants, je veux souligner, entre autres, les cinq catégories suivantes :
La meilleure application/service web : Google Reader, la meilleure technologie ou réalisation Windows Live Mesh, la meilleure entreprise : Amazon Web Services, (dommage pour Zoho en nomination), le meilleure startup internationale : eBuddy (en non Viewdle, primée à leWeb08, même pas en compétition) et finalement LA meilleure startup de l’année 2008 : FriendFeed.

Dans les trois premières catégories, des services ou entreprises ayant rapport avec le Cloud Computing et en particulier LiveMesh, le fer de lance de l’offensive de Microsoft et Ray Ozzie (qui était sur place hier) en ce domaine et dont j’ai parlé ICI récemment. Un signe pour 2009 ???

Ray Ozzie, hier soir aux Crunchies 2008

En terminant, un peu de «peoplisation», comme diraient nos cousins d’outre-Atlantique. Entre autres noms dans la salle hier et ainsi relaté sur le blogue de TechCrunch :

«Last night at the Crunchies, the Herbst theater in San Francisco was packed to capacity. In attendance to collect awards were Facebook founder Mark Zuckerberg, Microsoft chief software architect Ray Ozzie, Amazon CTO Werner Vogels, Google product chief Marissa Mayer, Twitter founders Evan Williams, Biz Stone, and Jack Dorsey, imeem founder Dalton Caldwell, and many more. (Read who won here). FriendFeed founder Paul Buchheit was so excited about winning Best Startup of 2008 that he videotaped the award from his seat (embedded below, go to the 2:20 mark to see what it was like to win from his vantage point).

In adition to the winners, Y Combinator’s Paul Graham, Seesmic CEO Loic Le Meur, and Mahalo CEO Jason Calacanis also made appearances on stage»

Et puisqu’il est question de l’apparition sur scène de l’ami Loïc LeMeur, la voici avec quelques autres clips de la cérémonie. Amusant de le voir en complet-cravate…

my Crunchies mashup and jokes

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#LeWeb08 : Mon palmarès des 5 meilleures conférences !

28 décembre 2008

En écrivant hier à propos de l’évènement «Start-up Competition» à la conférence LeWeb08, je croyais bien terminer mon bilan de ma présence à Paris en tant que blogueur officiel. Eh bien, non, c’est faux. C’est qu’après avoir publié ce billet, j’ai eu immédiatement en commentaire une question de l’ami Éric Blot, PDG de Awak’iT, une des meilleures sociétés françaises dans le domaine de la communication et du Web 2.0 pour les entreprises bref, les mieux positionnés dans le marché de l’Entreprise 2.0.

La question était simple : «Hello Claude, toi qui a assisté à presque toutes les conférences, quelles sont les deux incontournables à regarder en VOD ?». En répondant ainsi à Éric : «À mon avis, le panel Platform Love modéré par Marc Canter, l’entrevue de Marissa Mayer de Google et finalement l’entrevue avec le Dr. Werner Vogels d’Amazon. Je donnerais aussi une mention plus qu’honorable à l’entrevue réalisée par Loïc avec Gary Vaynerchuk», cela m’a fait penser que je n’avais effectivement pas fait de bilan qualitatif comme pour le «Starutp competition».

Donc, voici remanié mon palmarès pour LeWeb08 et au lieu de me limiter à deux comme le demandait Éric, j’en rajoute trois. Note supplémentaire : Il ne s’agit QUE des conférences sur la scène principale et en les regardant l’une après l’autre, vous allez comprendre mon choix. Il s’agit de cinq conférences ou panels qui traitent de façon intelligente de l’identité numérique.

Vous savez que je parle de ce sujet depuis plus d’un an et que je prédis à qui veut l’entendre que ce thème, qui implique nos données personnelles et d’entreprise sur le Web, sera au centre de la nouvelle année. Alors, voilà mon Top 5:

1. Le panel Platform Love modéré par Marc Canter
2. L’entrevue du Dr. Werner Vogels, VP & CTO chez Amazon
3. L’entrevue de Marissa Mayer, VP Search Products & User Experience chez Google
4. L’entrevue de Linda Avey, C0-fondatrice de 23AndMe, Inc.
5. L’entrevue de Gary Vaynerchuk, hôte de la série Wine Library TV sur Internet

Mon numéro un, vous l’aurez remarqué, est un panel. Le panel «Platform Love» modéré par Marc Canter, est de loin, le meilleur moment de la conférence. Canter, qui est reconnu pour son franc parler et son parti-pris pour les utilisateurs du Web «God is the User» (il a co-signé le Bill of Rights of the Users of the Social Web), anime ici une passionnante discussion avec tous les gros joueurs du marché, soit Google, Microsoft, Facebook etc. Et les personnes invitées sont des poids lourds :

David Glazer – Director of Engineering, Google
Jeff Hansen – General Manager, Services Strategy/Live Mesh, Microsoft Corporation
Dave Morin -Senior Platform Manager, Facebook
David Recordon – Open Platforms Tech Lead , SixApart
Max Engel, Head of Data Availability Initiative, MySpace

David Glazer, de Google est un des membres de la Open Social Foundation, David Recordon de Six Apart, un des membres de la fondation Open ID, Jeff Hansen de Microsoft, l’un des bras droits de Ray Ozzie dans LiveMesh, Dave Morin, de Facebook est un ancien d’Apple et est maintenant responsable de Facebook Connect et Max Engel est responsable du DAI chez MySpace… Tous responsables de nos données personnelles et de leur sécurité et de leur portabilité. Je ne vous en dis pas plus. Écoutez ce qu’ils ont à dire et ce que va répondre Micheal Arrington en commentaire dans la salle : c’est hallucinant et ils vont aussi parler de Identi.ca !

Stream videos at Ustream

Après le Open social et la possibilité de «promener» les données des utilisateurs, vient l’urgence de les entreposer. C’est là que l’entrevue avec le  Dr. Werner Vogels, VP & CTO chez Amazon est intéressante. Ce dernier parle, entre autres, des réticences des entreprises à se départir de leurs données et applications et les entreposer dans le nuage Web, autrement dit, le Cloud Computing !

Après avoir été portabilisées et entreposées, nos données sont prêtes à être recherchées. Regardez attentivement ce que  Marissa Mayer, VP Search Products & User Experience chez Google a à dire sur les futurs développements de l’engin de recherche le plus populaire de la planète et en particulkier d’un produit qui les intéresse mais que je ne connaissais pas : Mechanical Zoo !

Live Broadcasting by Ustream

Toujours dans le domaine des données personnelles, je vous suggère aussi cette entrevue fascinante de Linda Avey, Co-fondatrice de 23AndMe, Inc. C’est l’ultime limite de vos données personnelles : vos gènes !!! Et dire que sa compagnie est financée par qui ? Nul autre que Google !

Free TV Show from Ustream

En terminant, je vous laisse avec l’entrevue de Gary Vaynerchuk, hôte de la série Wine Library TV sur Internet. Ça n’a rien à voir avec les quatre autres mais j’ai adoré sa fougue et son énergie. Et réussir à boucher Loïc, faut le faire !!!

Broadcasting Live with Ustream.TV

Cloud Computing Entreprise 2.0

Microsoft : L’Empire peut-il se métamorphoser en «startup» ?

26 décembre 2008

Pourquoi Bill Gates dit-il de Ray Ozzie qu’il est l’un des cinq meilleurs programmeurs de l’Univers ? Réponse : Parce qu’il en a fait son successeur à la tête de l’Empire Microsoft. Mais comme dans la série de SF de Georges Lucas, avant que n’arrive le Sauveur, l’Empire a contre-attaqué mais pas avec les résultats escomptés… La Rébellion (Google, Amazon, etc., mais aussi Apple) a riposté avec le support du peuple, a vaincu…

Conclusion hâtive ??? Peur-être car dans le scénario de Gates, Ray Ozzie n’est pas Darth Vader, loin de là… Darth Vader, c’est Steve Ballmer, tentant d’écraser la compétition avec les moyens technologiques et financiers d’un empire du Web 1.0 : Suites logicielles personnelles et d’entreprise, systèmes d’opération installé dans tous les PC vendus sur le marché ou presque, navigateur Web forcé, jeux vidéo sur consoles, etc.

Le résultats ? Un Empire que est toujours un formidable joueur dans le domaine des technologies et du Web mais plus dominant… En fait, il croule… Rien de mieux que cette pub d’Apple pour résumer la situation.

Alors, que pouvait faire Gates devant un pareil constat d’atteinte de son propre niveau d’incompétence ?  Une partie de la réponse est contenue dans un superbe reportage paru dans la revue Wired du mois de décembre 2008 et signé par Steven Levy et dont je reproduis ici l’essence : Cette réponse c’est s’auto-limoger et se faire remplacer par celui qui a été désigné par tous et je dis par TOUS dans le domaine des Ti et du Web comme LE génie du siècle, celui qui a créé  Lotus Notes.

Eh oui, celui qui à l’Université de l’Illinois au début des années 1970 a fait la rencontre de sa vie avec  le système PLATO (personel logic for automated teaching operations) et surtout son système alors révolutionnaire et « avant-gardiste » de collaboration en ligne appelé Personal Notes, l’ancêtre du courriel.

Depuis cette découverte, Ozzie n’a jamais cessé de rêver et de vouloir concevoir le parfait système collaboratif qui relierait l’ernsemble des Internautes de la planète. De là, entre autres, Lotus Notes, acheté par IBM et maintenant le squelette de toute la stratégie collaborative du géant américain qui se pose comme la référence en matière d’Entreprise 2.0.

Ray Ozzie dans son bureau chez Microsoft
Photo: Lionel Deluy parue dans la revue Wired

Donc, voici notre Ray Ozzie à la tête de l’Empire aux pieds d’argile… Avec comme mission de sauver les meubles et mieux, d’insuffler une nouvelle vie 2.0 et au-delà, à une bureaucratie hiérarchique tout ce qu’il y a de 1.0. Résultat : le projet nom de code : Red Dog devenu depuis Azure avec une toute petite équipe fonctionnant à l’horizontale, hors des règles établies par la « Corporation ». Regards de travers et jalousie pour cette bande d’hurluberlus se promenant en «runnings» rouges et défiant ouvertement les règles de fonctionnement interne et la hiérarchie établie…

Mais en bout de ligne, il y a eu l’accouchement de la stratégie de Ray Ozzie. Cette dernière ne vous semblera pas particulièrement innovante puisque nous en parlons depuis au moins un an : «Windows in The Cloud». Bref, la dématérialisation, entre autres, de la suite Office (Word, Excel, Power Point, Outlook) dans le «nuage Internet». Rien de neuf une fois de plus… Google le fait déjà. Mais pour Microsoft, il s’agit là d’une RÉVOLUTION. De dire Ozzie : «Our greatest challange may lie within». En bref, ramener la vie, la créativité et l’innovation à un géant sclérosé avec ses 90 000 employés et ses 60 milliards $ de revenus.

La stratégie de Cloud Computing, déjà amorcée par la mise en place d’une multitude de méga-entrepôts de données, ne s’arrête pas à la suite Office. Cela inclut aussi ce que nos Voisins du Sud appellent la Killer App : Live Mesh… Qui selon les propres termes de Ozzie «will allow people to seamlessly synchronize all their information with as many people and places as they want, across as many devices (computer, phone, camera) as they want.».

Les cadres de Microsoft auraient dû porter encore plus d’attention au mémo leur ayant été expédié par  Ozzie le 30 octobre 2005 et qualifié tout de même de tremblement de terre interne au même titre que le célèbre mémo à la Paul Revere de Gates. Celui de Ozzie disait en substance que Microsoft était sur le point de rater le train de l’innovation et de la compétitivité :

Our products have embraced the Internet in many amazing ways. (Implicite dans le massage : pas assez.)

But for all our great progress, our efforts have not always led to the degree that perhaps they could have. (Nous traînons de la patte….)

And while we continue to make good progress on many of these fronts, a set of very strong and determined competitors is laser-focused on Internet services and service-enabled software. (Et nous ne le sommes pas)

Even beyond our large competitors, tremendous software-and-services activity is occurring within startups and at the grassroots level. (Des p’tits jeunes de 20 ans dans leurs garages nous surpassent!)

Many startups treat the « raw » Internet as their platform. (Pendant que nous essayons de finir Vista !)

Les principaux lieutenants de Ray Ozzie dans les bureaux de Microsoft Windows Live Core  (de gauche à droite) David Treadwell, Debra Chrapaty, John Shewchuk, Jack Ozzie, et Amitabh Srivastava.
Photo: Lionel Deluy parue dans la revue Wired

Microsoft, avait écrit alors Ozzie, doit penser et agir plus comme une compagnie Internet et si possible comme une «startup» «Consider ad-supported or subscription business models», avait-il conseillé, «viral distribution, and experiences that « just work. » Instead of the clunkiness that Microsoft products so often displayed, focus on being « seamless» . En bout de ligne, changement et innovation ou…

Changement, innovation, Cloud Computing et guerre de données sur le Web entre les grands du Web que sont Google, Amazon, SalesForce et dans une moindre mesure IBM et SUN, tous appelés à devenir les prochaines «utilités publiques» du Web. C’est là le défi de 2009 pour Microsoft. Rester à tout prix dans la course, redevenir agressive, inventive, innovante, apte à rêver de nouveau :

« Live Mesh is very Ray, » Mitch Kapor says. « It’s the son of Groove, which is the son of Notes. » Which was, of course, the son of Ozzie’s beloved Plato. Thirty-three years later, Ozzie is still trying to build on what he saw in sophomore year. But it’s no longer the Ray Ozzie vision. It’s Microsoft’s.

Les 90 000 employés de Microsoft suivront-ils Ozzie dans le nuage ???

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Sondage spontané #LeWeb08 : Le Web 2009 en deux mots…

23 décembre 2008

Hier en faisant ma promenade quotidienne dans les méandres de Twitter, je suis tombé par hasard sur un «Re-Tweet» de Philippe Martin de l’ami Philippe Jeudy. Sur son blogue, le second Phil a reproduit une vidéo tournée à la fin de la conférence LeWeb08, où l’on demande aux participants de décrire «en deux mots», ce que sera le Web en 2009. Il a ensuite Twitté l’URL de son billet.

Première remarque : Les commentaires reflètent les propos tenus par les principaux conférenciers et ténors lors de la conférence de notre ami Loïc LeMeur.. Seconde remarque : Bien peu de répondants parlent des trois tendances lourdes que j’ai évoquées dans mon billet-fleuve du 18 décembre et intitulé :«L’entreprise 2.0 en 2009 : Je me méfie des prédictions…». Ces trois tendances sont : la dématérialisation, la mobilité et l’innovation. Dématérialisation des données, mobilité des outils et innovation des organisations.

Comme vous le verrez dans la vidéo, la synthèse faite en sept points est la suivante :

  1. Le ROI
  2. Réseaux sociaux en live
  3. Contenus 3D
  4. Le mobile
  5. le eCommerce
  6. 2008 en mieux
  7. Je ne sais pas…

J’ai donc répondu à l’ami Philippe Martin :

Emergent007 RT @PhilippeMartin: Les tendances du web en 2009 http://philj.wordpress.com/… Tous tort, m’ont pas demandé 😉

Cette réponse un peu «baveuse» a immédiatement soulevé l’intérêt de Phil Jeudy mais aussi de Sandrine Plasseraud, une des blogueuses officielles à la conférence et elle aussi interviewée dans cette vidéo. Elle m’a demandé :« Mais t’aurais dit quoi toi en deux mots ?». Facile… Des trois tendances mentionnées plus tôt, je choisis en priorité la première, soit la dématérialisation. Et dématérialisation égale données. J’ai donc répondu : Data War… J’ai déjà publié plusieurs billets sur le sujet, regroupés ICI.

MAJ :

Et pour encore mieux illustrer mon propos, je vous laisse avec deux messages que vous avez probablement vus ou reçus récemment. Le premier émane de Yahoo et vise, selon eux à «améliorer les performances du service».

Yahoo-donnees

Le second vient de Facebook et s’affiche lorsque quelqu’un vous envoie une invitation à partager une mini-application, dans ce cas-ci,  se nommant Papa Noël…

En langage «geek» on appelle ce procédé du «scraping de données», vos données… Je vous renvoie donc au reportage sur «The Data Wars», écrit par Josh Mchugh dans le magazine Wired  et qui traite de ce phénomène, courant pour les plates-formes de mise en relation sociale ou professionnelle ( ex: LinkedIn ou Viadeo qui vous proposent de récupérer les adresses de vos contacts dans Outlook ou Gmail).

Dans cette guerre des données, que se livrent, entre autres, Yahoo, Google et Microsoft, l’auteur note que lorsque Microsoft a investi dans Facebook, toutes les plates-formes rivales, dont LinkedIn, se sont vues interdire l’accès au service webmail de Microsoft, ne pouvant plus ainsi «scraper» les noms et adresses email des membres . De plus, plusieurs compagnies, dont Google ont commencé à mettre en place des API pour contrôler et même canaliser le «raclage» de leurs données par d’autres sites ou plates-formes.

Le reportage se termine par une répartie de Reid Hoffman de LinkedIn :

«It’s not the place of companies like Yahoo, Microsoft, Facebook or LinkedIn to decide who gets access to thier user’s data. It should be up to the users themselves. It’s simple, the individual owns the data, even if it sits in some company’s server farm».

(Google pour ne pas la nommer…) Et on en revient au débat qui a fait rage à la fin de la conférence LeWeb3, la conférence de Loïc Le Meur à Paris en décembre 2007 et non celle de cette année. La propriété des données, leur utilisation à des fins autres, la gestion de l’identité numérique, d’ailleurs relevée comme un enjeu majeur des prochaines années par Patrick Barrabé dans son livre blanc «Business Social Networking».

Ce n’est pas pour rien qu’en mai prochain, à webcom-Montréal, qu’un des deux thèmes sera l’identité numérique (nos données sur le Web). En passant, un des signataires du «Bill of Rights for Users of the Social Web», membre du Gillmor Gang et fervent défenseur de notre droit à la propriété de nos données, Marc Canter, a confirmé sa présence à Montréal le 13 mai prochain.