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Cloud Computing Communication interactive Événements Web 3.0

On a plus les David qu’on avait…

4 février 2008

Je ne sais pas si vous avez suivi, ces derniers jours, la saga Yahoo… Toutes les rumeurs ont couru, même les plus folles… Sur certains blogues on parlait que Microsoft allait acheter Yahoo pour 80 milliards de $$$. L’offre s’est finalement matérialisée le 1er février à plus de 44 ,milliards. Quand même pas rien… (voir tableau ci-dessous)


Cette transaction soulève beaucoup de poussière, fait couler beaucoup d’encre et dépenser beaucoup de salive… Déjà, on parle que les dirigeants de Yahoo ne seraient pas favorables à cette offre et regardent désespérément du coté de Google. En fait, Michael Arrignton fait une brillante analyse des choix qui s’offrent à Yahoo ICI.

Mais il est clair que Microsoft cherche, avec l’acquisition de Yahoo à fusionner deux moteurs de recherche, soit LiveSearch et Yahoo de façon à compétitionner Google sur ce terrain pas pas seulement sur ce terrain. On vise aussi à contrer Google sur le terrain des services Web offerts AVEC l’engin de recherche. Services Web et recherche de données = terminaux Web et entrepôts de données, soit le nerf de la guerre entre les deux géants. Google contrera-t-il les visées de Microsoft en y allant d’une surenchère ?

Dans un autre billet, Arrington plaide pour le contraire. En fait, il traite Google de Goliath et de nouveau Microsoft et Microsoft de David. Ouf ! on a plus les David qu’on avait… Je vous laisse sur le texte du fondateur de TechCrunch :

«Google finally went on the record today regarding the proposed Microsoft/Yahoo deal. In short, they don’t like the idea of Microsoft and Yahoo being one company. They think it raises “troubling questions” and threatens “the underlying principles of the Internet: openness and innovation.” Microsoft is also vilified as engaging in “inappropriate and illegal influence” and having “legacy of serious legal and regulatory offenses.” They mention, among other things, the overwhelming market share in instant messaging and email, and the large number of page views their respective portals generate.

But 2008 may be the year Google can no longer hide behind the “David v. Goliath” defense with Microsoft. Google is the reason that Yahoo has stumbled so badly, and may be Microsoft’s last hope to be a meaningful player on the Internet over the long run. To put it bluntly, the roles are reversed. Google is now the Goliath, and they’re public whimpering on the acquisition makes them look petty and scared.

The fact is that this deal isn’t about email, IM or even page views. In the places that matter – search share and advertising dollars, Google is slaying everyone. 2007 Google search share: 64%. Percentage of all online ad dollars going to Google in 2007: 40% and growing.

The truth is that Google has become the new Microsoft, and if we want to avoid a repeat of history, we need to allow the formation of a real competitor to keep them honest. Otherwise, all the ills perpetrated on the world by Microsoft in the nineties will likely be repeated again, this time by Google. When it comes to Google standing up to the FCC and the incumbent wireless carriers to make our life better, I’m behind them 100%. But when the complain about the formation of a new entity that can provide them real competition in the search and online advertising space, I’m not feeling the love.»

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Portabilité des données : Google et Microsoft entrent dans la danse…

31 janvier 2008

Je suis tombé, grâce au copain Christian Joyal d’inpowr, sur un article des plus intéressant et publié le 10 janvier dernier par Sébastien Delahaye de Libération.fr et intitulé :«Réseaux sociaux : Emporter ses amis avec soi». Surprenant pour un blogueur spécialisé dans les jeux vidéos mais qui donne parfois dans des analyses fort intéressantes sur le Web 2.0 et sans le savoir sur le Web 3.0.

Dans son billet, qui fait écho à celui paru dans Read Write Web, il retrace les grandes lignes d’une initiative américaine, la Data Portalility Initiative, (portabilité des données) initiée par un groupe de geeks dont J. Trent Adams et Ben Meltcalfe. Vous vous souvenez de la mésaventure de Robert Scoble sur Facebook, qui a été banni de profil pour avoir voulu utiliser ses propres données ailleurs ?

Vous vous souvenez également que j’ai écrit à plusieurs reprises, dont ICI, sur la charte des droits des utilisateurs des réseaux sociaux, charte mise de l’avant par les flamboyants Mark Canter et Michael Arrington ? Vous savez également que j’écris régulièrement sur Google et leur obsession de dominer le Web des données avec, entre autres, le Open Social Initiative en réponse à Microsoft et Facebook (lire ce billet) et aussi à la guerre que se livrent les deux géants sur les entrepôts de données (lire cet autre billet).

Serez-vous alors surpris d’apprendre que le Data Portalility Initiative possède son Google Group et son groupe Facebook… Mais surtout que Google et Microsoft sont maintenant des membres actifs, de même que plusieurs autres gros joueurs du Web 2.0 comme LinkedIn, Digg, Mozilla, Twitter, Flickr, SixApart, et… Facebook !!! Ce qui a eu l’effet d’une bombe dans le milieu.

Le but initial est louable : Permettre aux utilisateurs de faire ce que réclamait à grands cris Mark Canter à LeWeb3 à Paris : Permettre aux utilisateurs de posséder leurs données personnelles sur le Web social 2.0 et de pouvoir les «scraper» d’un site à l’autre, soit une sorte d’Open Social Initiative pour utilisateurs. Le but ultime : Que l’initiative soit récupérée au profit de Google et Microsoft dans leur bataille pour vos données. Et devinez qui va représenter Google au sein de«l’Initiative» ? Nul autre que Brad Fitzpatrick, l’inventeur LiveJournal et du OpenID… Et pour Facebook ? Nul autre que Benjamin Ling, qui a quitté Google il y a trois mois !!!

En conclusion de son billet, Sébastien Delahaye écrit :

«Dans les mois à venir, DataPortability devra prouver que ce n’est pas qu’un groupe de travail de plus, plein de bonnes intentions mais incapable de produire des résultats réels. Et surtout se plonger dans les arcanes de la directive européenne sur les données personnelles, qui précise que les données collectées ne peuvent être utilisées, sauf autorisation expresse des utilisateurs, hors du contexte prévu initialement. En d’autres termes, interdiction a priori pour un internaute de transférer tous ses contacts automatiquement d’un site à l’autre. Or, c’est précisément le but de DataPortability…»

Le groupe de travail, comme il le nomme, vient au moins d’accoucher hier d’un premier rapport. Très intéressant à lire et je vous le recommande. Mais il y a dans ce rapport des passages qui laissent songeurs, tels celui-ci :

«To better reflect a focus on control and privacy, the slogan on the front page has been changed from “sharing is caring” to “Connect. Control. Share. Remix”. The “Sharing is Caring” slogan was actually targeted at vendors but has been misunderstood to imply social networking and sharing of personal data.»

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La guerre des données : De Google à Jimmy Wales…

9 janvier 2008

Un billet pour partager avec vous mes réflexions à la suite de la lecture du dernier numéro du magazine Wired. Tout d’abord sur le reportage sur «The Data Wars», écrit par Josh Mchugh et dont j’ai parlé cette semaine en faisant référence au phénomène du «scraping» des données, phénomène courant pour les plates-formes de mise en relation sociale ou professionnelle ( ex: LinkedIn ou Viadeo qui vous proposent de récupérer les adresses de vos contacts dans Outlook ou Gmail)

Dans cette guerre des données, que se livrent, entre autres, Google et Microsoft, l’auteur note que lorsque Microsoft a investi dans Facebook, toutes les plates-formes rivales, dont LinkedIn, se sont vues interdire l’accès au service webmail de Microsoft, ne pouvant plus ainsi «scraper» les noms et adresses email des membres . De plus, plusieurs compagnies, dont Google ont commencé à mettre en place des API pour contrôleret même canaliser le «raclage» de leurs données par d’autres sites ou plates-formes.

Le reportage se termine par une répartie de Reid Hoffman :«It’s not the place of companies like Yahoo, Microsoft, Facebook ou LinkedIn to decide who gets access to thier user’s data. It should be up to the users themselves. It’s simple, the individual owns the data, even if it sits in some company’s server farm». (Google pour ne pas la nommer…) Et on en revient au débat qui a fait rage à la fin de la conférence LeWeb3. La propriété des données, leur utilisation à des fins autres, la gestion de l’identité numérique, d’ailleurs relevée comme un enjeu majeur des prochaines années par Patrick Barrabé et Éric Herschkorn dans leur livre blanc «Business Social Networking».

On en revient aussi à un autre article, toujours paru dans le dernier Wired mais qui passe presque inapercu. Il s’agit d’une courte entrevue avec Nicholas Carr, auteur du livre «The Big Switch- Rewiring the world, from Edison to Google». Ce titre dit tout… Sur les intentions de la firme du Mountain View. L’article de Wired est intitulé, lui, «Do you trust Google?» Et la réponse de Carr est sans appel : Non ! Et il parle des méga-entrepôts de données, des ordinateurs personnels qui vont devenir des terminaux, que Eric Schmidt et Google vont finalement réaliser le rêve de Sun Microsystems : «The network IS the computer». Un seul ordinateur mondial relié aux méga-centres de données et qui créent un «data cloud».

Le méga-entrepôt de serveurs de Google à The Dalles en Orégon

Et Carr y va de deux phrases terrifiantes :«Welcome to Google Earth. A bunch of bright computer scientists and AI experts in Silicon Valley are not only rewiring our computers, they’re dictating the future terms of our culture» et «We’re transferring our intelligence into the machine and the machine is transferring it’s way of thinking into us». Nous ne sommes plus très loin de la «Matrice»… Mais un livre qui demeure un must en 2008, en cette année où l’identité numérique et le propriété des données seront, à mon avis, l’enjeu crucial…

On en revient ainsi à cette classique vidéo The Machine is Us/ing Us :

En terminant, je voulais vous laisser sur une note plus légère… Toujours dans Wired, la compagnie Acura a acheté trois pages pour une nouvelle campagne de pub sociétale dirigée de toute évidence à la communauté Web. Intitulée «Leaders Advancing Technology», elle met en vedette nul autre que Jimmy Wales, fondateur et mentor de Wikipedia. La pub fait son profil en première page. Les deux autres sont consacrées à une courte entrevue intitulée «Derrière la bio». On y apprend rien de nouveau et Wales y répète son mantra :«Imagine a world in that every single person on the planet is given free access to the sum of all the human knowledge». Et c’est reparti pour les données !!! Vous pouvez voir l’entrevue complète ICI.