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L’Internet des choses: en sommes-nous réellement rendus là?

11 janvier 2010

Une des tendances de 2010, telle qu’identifiée par ReadWriteWeb, devrait être «The Internet of Things». Comme pour la réalité augmentée, on fonde beaucoup d’espoirs sur l’intégration du Web dans les objets de consommation courante, tels que téléphones, frigos, tables, murs, etc.

Mais en sommes-nous réellement rendus là? Pour les téléphones intelligents, oui mais pour le reste… Je prends pour exemple Microsoft Surface, la table-ordinateur tactile qui devait révolutionner le  Web et les ordinateurs en 2007. Surface a fait sa première apparition en octobre 2006, à New York, plus précisément au Javits Convention Center où se déroulait l’évènement Wired TechFest,

Ce qui m’avait le plus impressionné, c’était cette table tactile (voir le montage ci-dessus). J’avais eu une démo de la part d’un représentant de Microsoft sur la fameuse table qui est, en fait un ordinateur qui permet de travailler, entre autres, avec Google Earth en 3D. Je n’en avais pas parlé sur ce blogue mais avais intégré une photo de la présentation dans une de mes conférences sur le futur du Web.

Le projet d’ordinateur de table de Microsoft a finalement abouti commercialement en mai 2007 avec le lancement de Microsoft Surface. Ce lancement n’a pas eu la couverture des médias traditionnels ou sociaux qu’ont eu le iPhone,  Chrome ou le Nexus One de Google. Presque passé sous silence, sauf pour ce rare reportage vidéo dans popularmechanics.com il était voué, semble-t-il, à sombrer dans l’oubli.

Destiné en tout premier lieu aux entreprises comme les casinos et hôtels de luxe, il offrait tout un potentiel d’autres utilisations qui ne se sont jamais concrétisées. Mais le concept a refait «surface» en 2008 avec le «Magic Wall» à l’intention des analystes à la télé.

Vous vous rappelez CNN et les élections américaines?

Et comme pour l’entreprise 2.0, ce n’est pas Microsoft qui se positionne comme le leader mondial dans le domaine de l’Internet «des choses» mais bien IBM, comme le souligne ce billet de RRW mais aussi une petite entreprise britannique du nom exotique de Pachube qui fait non seulement dans l’Internet of Things mais aussi dans le Real-Time Web!

Comme on le voit, il n’y a qu’une poignée de joueurs dans ce futur marché qui s’annonce comme fort juteux. De là, la présence de deux «majors» et l’intérêt marqué de plusieurs autres comme Google mais le verrons-nous éclore en 2010? Pas certain…

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Bonne Année 2010! Quelques billets…

31 décembre 2009

Comme je l’ai écrit dans le billet précédent, je n’aime pas les listes mais en écrivant ledit billet, je me suis rendu compte que je référais beaucoup à des billets écrits au cours de la dernière année. Comme écrit, je ne veux pas faire ici un décompte de mes 10 meilleurs billets de la dernière année.

google

Le décompte du Jour de l’An de Google au moment d’écrire ces lignes

Je veux simplement vous offrir en guise de cadeau du Nouvel An ceux qui, selon moi m’ont apporté le plus de satisfaction de les avoir écrits et publiés.

Et comme vous le constatez, il n’y a pas de catégorisation, de numérotation ou d’ordre chronologique mais j’ai quand même un préféré:

Capital humain: arrêtez, je n’en peux plus…

Et dans le désordre:

Communautés 2.0 en entreprise: trois niveaux personnalisés!
Google Wave: un écosystème qui risque de faire des ravages…
Quel est ce tabou dont on n’ose parler sur la place publique?
Les idéagoras ont une étonnante attractivité pour l’entreprise: ses retraités!
L’entreprise 2.0: Gartner et son Hype Cycle confirment la progression
Web 3.0. O’Reilly réplique avec le Web Squared…

Ma série de trois billets sur les élections en Iran dont celui-ci:

Suis-je banni du moteur de recherche de Twitter pour cause de viralité excessive?

Et encore et toujours dans le désordre:

La grande fracture de l’humanité annonce la singularité et le retour des nomades !
Kleenex, bacs à sable ou saucissons pour l’entreprise 2.0 ?

Cloud computing, guerre de données et un faible pour Gina…
Les «ideagoras» d’entreprise : Dématérialiser pour innover !

En terminant, je vous souhaite à tous et à toutes une merveilleuse année Web 2.0- 2010, avec plein de billets, de tweets, de statuts, de rencontres virtuelles et réelles, de conférences réelles ou sur Ustream et d’intégration de stratégies du Web 2.0 dans vos entreprises, de surf sur le Web avec votre Nexus ou iPhone et plein d’amis avec vous pour partager les dernières secondes de 2009 en levant un verre de champagne!

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Le Web en 2010: le vertige des listes et trois tendances lourdes!

30 décembre 2009

Je dois vous avouer que j’ai régulièrement le vertige, surtout en hauteur mais aussi à l’approche du Nouvel An… En cette période de l’année, je ressens un sentiment bizarre qui a été identifié hier par l’amie Suzanne Lortie. Elle en a même fait le sujet de son dernier billet sur son blogue: Le vertige des listes

Un vertige face à un véritable fléau qui afflige régulièrement les médias aussi bien traditionnels que Web mais aussi les blogues, les statuts Facebook et Twitter, surtout en cette période de fin d’année où les bilans sont chose courante. D’ici au début de 2010, on ne verra que ça : top ten IPO candidates for 2010 chez TechCrunch, 10 ways social media will change 2009 ou encore Top 10 YouTube Videos of All Time chez ReadWriteWeb et ainsi de suite.

Je dois avouer qu’il serait aisé de tomber dans cette facilité et de faire mon propre décompte de mes dix meilleurs billets de 2009 ou encore de faire mon appréciation des dix moments marquants du Web 2.0 en 2009 ou encore mieux faire de la prospective et de parler des 10 technologies qui marqueront la prochaine décennie!

Facile et payant. En effet, ces classements, listes et décomptes vous valent habituellement une excellente couverture sur Twitter comme le démontrent les 2 626 tweets faits à date sur ces prédictions de RWW. Et que dire du trafic encore plus important généré sur l’article certes, mais aussi sur l’ensemble du blogue par le biais des liens fournis sur les articles similaires.

Bref, vous le comprendrez, je n’aime pas cette sensation de vertige des listes, de catégorisation, de tout vouloir mettre dans des cases, même si les listes peuvent parfois être utiles comme elles l’ont été au tout début de leur apparition sur Twitter.

Tendances 2010

Mais j’aime bien, à chaque fin d’année, faire un tour de tous les blogues que je suis régulièrement (eh oui, «listés» dans mon Netvibes) question de faire un peu de veille sur ce que seront les grands courants ou tendances lourdes qui vont influencer le Web au cours de la prochaine année mais aussi au cours des suivantes car les grands courants de fond sont souvent mouvants, changent de forme ou de direction.

Ainsi, plusieurs blogues maintiennent que 2010 sera l’année des gestionnaires de communauté. Certes, plus il y aura de communautés 2.0 sur le Web mais aussi dans l’entreprise, plus il y aura besoin de personnes pour les gérer et les animer. Donc, oui, on en verra de plus en plus, regroupés dans des listes ou communautés comme celle de Luc Legay.

1) L’Internet des données

Mais ce ne sera pas le grand courant de fond. Pour le trouver, il ne faut pas aller très loin. J’en parle régulièrement sur ce blogue : Les données. Et en cela, ReadWriteWeb confirme dans son analyse de la première de cinq grandes tendances pour 2010.

ReadWriteWeb’s Top 5 Web Trends of 2009:

1. Structured Data
2. The Real-Time Web
3. Personalization
4. Mobile Web & Augmented Reality
5. Internet of Things

Eh oui, encore une liste… Les «Structured data» ou encore «linked data», le crédo de Tim Berners-Lee, seront à l’avant-scène tout comme le Web Squared ou Web². En effet, avant de parler de Web 3.0, de Web sémantique ou de Web 3D, certains dont Tim O’Reilly, ont vu 2010 et les prochaines années comme des années de transition et ont théorisé sur cette dernière. Pour en savoir plus, je vous reporte à CE BILLET que j’ai commis plus tôt cette année.

Mais il est tout aussi important pour l’évolution du Web d’être capables de mettre en place une infrastructure matérielle et logicielle robuste et sécuritaire. Où iront toutes les données que nous générons, individus comme entreprises? Ces données gérées et entreposées sont-elles sûres, protégées ? Le Cloud Computing est-il à l’abri des «hackers»? Qu’arrriverait-il aux données en cas de sinistre, de faillite ou de vente de l’hébergeur?  Le «nuage» sera-t-il à l’origine d’une cyber-guerre?

Voilà une foule de questions qui seront à l’avant-scène et je vous conseille de lire l’excellente analyse faite par la MIT Technology Review et intitulée «Security in the Ether». Vous y trouverez plusieurs réponses. C’est et de loin, le meilleur article sur le sujet depuis des lunes…

2) Real-Time Web et Web mobile

Et je souscris à l’analyse faite par RWW sur le Real-Time Web et le Web mobile et ce n’est pas pour rien que nous étions plus de 2 300 réunis à LeWeb09 en décembre pour entendre les ténors du Web, dont Evan Williams, nous parler de Skype, Twitter ou UStream mais aussi de Square, de géolocalisation et de la popularité croissante de Foursquare ou Gowalla. Ce qui devrait logiquement déboucher sur l’Internet of Things mais la réalité augmentée elle, devra attendre, n’en déplaise à certain(e)s…

3) L’expertise des retraités

Et n’en déplaise à d’autres, 2010 sera aussi l’année où l’on verra coexister en entreprise quatre  générations différentes d’employés et  en 2015 l’arrivée d’une cinquième et cela est aussi une tendance lourde… Eh oui, fallait bien que je traite aussi de l’entreprise 2.0. Donc, finie l’utopie de la retraite à 55 ans! Fini aussi l’illusion que les générations Y et NetGen allaient balayer les BabyBoomers et leurs prédécesseurs.

Le Harvard Business Review a ainsi relevé les cinq générations qui devraient se côtoyer dans les entreprises:

  • Traditionalistes, nés avant 1946
  • Baby Boomers, nés entre 1946 et 1964
  • Gen X, nés entre 1965 et 1976
  • Millennials (Gen Y), nés entre 1977 et 1997
  • Gen 2020 (Gen C ou encore NetGen), nés après 1997

Un peu tiré par les cheveux pour la première et la dernière, vous dites? Regardez bien ce diagramme publié avec le HBR:

Les projections ici voient une décroissance constante des BabyBoomers. Rien de moins certain. Beaucoup d’entre eux reviennent au travail, leur revenu de retraite se révélant insuffisant alors que dans bien d’autres cas, c’est la caisse de retraite de l’entreprise qui est épuisée ou réutilisée à d’autres fins.

Bien des gouvernements sont en train de revoir leur politique de gestion des fonds publics de retraite et songent à mettre en place, comme en France, des incitatifs pour les entreprises à récupérer les savoirs de leurs retraités, comme je mentionnais dans ce billet.

D’ailleurs, le HBR note:

«In 1986, when the youngest Baby Boomers entered the workforce, the percentage of knowledge necessary to retain in your mind to perform well on the job was about 75 percent (according to research by Robert Kelley). For the other 25 percent, you accessed documentation, usually by looking something up in a manual. In 2009, only about 10 percent of knowledge necessary to perform well on the job is retained — meaning a myriad of other sources must be relied upon.»

Pour 90% des savoirs et des expertises nécessaires pour bien accomplir son travail, il faut avoir recours à d’autre chose que sa propre mémoire. De là l’importance de créer la mémoire d’entreprise™ et les retraités ont un rôle important à jouer dans cette construction.

Plusieurs entreprises comme IBM (ci-dessus) et sites publics comme YourEncore proposent déjà aux retraités de troquer leurs expertise contre des $$$ sonnants et trébuchants et favorisent aussi le transfert d’expertise entre les jeunes travailleurs et leurs aînés à la retraite. Ce phénomène  de création de communautés «idéagoriennes», soyez-en certains, va s’accélérer à partir de 2010!

Blogues Communication interactive Événements

Joyeux Noël à tous et toutes et bon anniversaire Philippe!

24 décembre 2009

Un dernier et court billet avant Noël pour vous souhaiter à tous et toutes un Joyeux Noël mais aussi pour souligner demain le quatrième anniversaire du blogue de l’ami Philippe Martin, plus de 700 billets et plus de 2 000 commentaires plus loin.

Et curieusement, ce matin, en allant visiter son blogue, j’ai trouvé deux pépites d’or relatives au Yulbiz. Deux vidéos d’archives sur des éditions qui remontent aux tout débuts. Alors, faites comme moi et régalez-vous. Quatre ans, ça passe vite et les gens changent…

Un premier clip tourné en juin 2006:


YULBIZ_2006-06
envoyé par pmartin.

Et celui-ci du 30 janvier 2007:

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LeWeb09: Il n’est jamais trop tard pour bien faire…

21 décembre 2009

Il n’est jamais trop tard pour bien faire… Je ne sais plus qui a inventé cette maxime mais je la reprends à mon compte ce matin en me disant qu’il faut absolument que je me bouge un peu et termine ma série de billets sur le conférence LeWeb09, conférence qui s’est tenue à Paris les 9 et 10 décembre derniers.

Pourtant ce ne sont pas les sujets à chronique qui ont manqué lors de la seconde journée. Oui, je vous ai entretenu de Violet Blue mais il y a aussi eu Tony Hsieh, le fondateur de Zappos qui est venu parler des formes et niveaux de bonheur.

Happiness

Quand on sait que Zappos est régulièrement citée aux USA comme LA compagnie où il fait bon travailler, votée aussi bien par l’interne que l’externe, on de prend à tendre l’oreille à ses propos.

Aussi à ceux de celui que j’ai failli encore manquer cette année. Encore car il m’était passé sous le nez l’an dernier. J’avais préféré faire du réseautage et cela a bien failli arriver cette année également. C’est le rire général de la foule qui m’a ramené à ma table de travail. Car Yossi Vardi sait faire rire.

Cet investisseur/entrepreneur, comme il se présente, devait nous présenter le Web émotionnel. À la place, il nous a présenté «The Next Big Thing», soit selon lui, le FTTG ou si vous préférez, «Fiber to the Grave». Hilarant. Je vous laisse apprécier:

Après environ cinq minutes, juste après la diapo sur le «Swine Flu» vous me voyez retourner à mon siège.

Bref, une présentation tout aussi hors des cadres sérieux mais traitant tout de même d’un autre tabou de notre société: la mort mais telle que revue par lui sur le Web.

Après Vardi le «funny», des propos lourds…

Je devais ensuite enchaîner, comme promis, avec une autre femme remarquable et qui a tenu des propos tout aussi dérangeants que ceux de Violet Blue, sinon même plus, et sur un autre grand tabou de notre société numérique soit la violence sur le Web. Je parle de la sociologue étatsunienne Danah Boyd.

Danah Boyd

Comme elle le dit elle-même dans sa présentation, cela fait un peu bizarre d’intervenir tout de suite après Vardi le «funny» avec des propos très lourds de sens. Pour vous donner une bonne idée de l’importance du contenu qu’elle a livré, je vous retranscris quelques-unes des notes prises «live» par la collègue- blogueuse Stephanie Booth. En passant, comme je l’ai noté sur Twitter, Danah Boyd a été la seule à parler d’études de cas à la conférence LeWeb. Stephanie l’a relevé dans ses notes:

How do we get a sense of our norms? Not through our audience, but through the people we follow. What we see gives us our sense of going on, rather than who sees us.

We’re not on the same internet as the average teen.

Three case studies about visibility and what we see. Assumptions about what people see/do online that need questioning.

1. College admissions

MySpace, early on, college admissions officer calls danah about this young man who wrote a beautiful essay about wanting to leave the gang world, but his MySpace seemed to tell a different story. Interesting question: why do they lie to college admissions officers, and put the truth online? They’re not lying, just different ways of describing oneself in different parts of our lives to survive. Gang profile on MySpace to survive. Interesting: admissions officer assumes he is lying! Two different context, neither the kid or the officer knows how to deal with it.

2. Parental access

MySpace girl invited her dad to be her friend, but dad saw she took a test “what drug are you?” — cocaine. He did the good thing, talked to her. Asked her. “Dad, just one of these quizzes!” Having the conversation, opening up. Dad made the decision not to make assumptions based on what he saw, but to start conversations.

3. Violence

Young woman in Colorado murders her mother. American press: “girl with MySpace kills mother”. On her profile, detailed descriptions of how her mother abused her. It was documented but nobody did anything. Heartbreaking.

Just because it’s visible doesn’t mean people will see it or do anything about it.

We can be very visible, but nobody is looking. What does it mean to be public? Who is looking, and why are they looking?

Those who are looking are those who hold power over those observed. “If it’s public, I’m allowed to look!” => great conversations around privacy. Surveillance.

Privacy is used often to justify why we aren’t looking at things. Last 3 years: shift about how we think about domestic violence. 60s: didn’t exist. Can do what you want at home. Now: right to safety in private space. We use privacy to deal with when people are hurt in public spaces.

Lots of kids crying out for help online.

Transparency, visibility: the best and the worst is made available.

Bullying: lots of parents are afraid of technology because they fear it creates new dangers or situations. Data shows that bullying is not more present today than before, but it is much more visible.

Challenge: we can see when kids are hurt. Parents who don’t understand the technology blame the technology, when the technology is just making the problem visible. Call to action.

Looking at the darker side of youth-generated content. But there is nobody to turn to. Legal? Easy to get the police involved, but not about social services, etc?

et ensuite vous laisse avec sa présentation en vidéo.

Après ce moment fort, est venu la conférence de Tim Ferriss, qui est venu parler de comment monter une stratégie Web d’utilisation des médias et acteurs sociaux autour de la publication d’un livre.

La monarchie et le star système…

Intéressant mais un peu noyé dans l’expectative de la prochaine conférencière. Les français ont beau le nier mais ils aiment le star système et la monarchie.

Vous auriez du voir sur place, le frénésie qui s’est lentement emparée de la foule juste avant et lors de la présentation de la reine Raina de Jordanie. Précédée des services secrets et de ses conseillers rapprochés cette femme remarquablement belle et intelligente a livré un discours non moins remarquable.

blogueurs

Frénésie de photographes, dont l’ami Benoit Descary

Queen Raina of Jordan

Pour une reine, celle de Jordanie…

Je lève mon chapeau à celui ou celle qui a aidé à le préparer. Le discours a été taillé sur mesure pour les blogueurs et surtout les twitteurs sur place, avec plein de courtes citations «punchées» comme celles-ci:

# Social Media are still LifeStreaming not LifeChanging #QueenRaina #leweb

Can the Real-Time Web bring Real-World change #QueenRaina – Great quote for Twitter #leweb

We are Digital Darwins ??? @QueenRania #LeWeb

Comme je le note dans la seconde citation, c’est pensé pour être retwitté. La reine Raina n’est pas la seule à maintenant utiliser ce genre de phrase dans un discours ou une présentation à une conférence couverte par des blogueurs et twitteurs. J’ai vu le phénomène naître il y a un an au moins, à la conférence Enterprise 2.0 de Boston et l’ai vu aussi à webcom-Montréal et à Challenge your World avec Guy Kawasaki en novembre dernier.

Vous voulez faire un succès de votre conférence et augmenter votre visibilité sur le Web? Arrangez-vous pour la parsemer de ces courtes phrases-punch qui vont constituer du bon matériel à twitter et à retwitter. Cela, la Reine l’a compris comme d’ailleurs Gary Vaynerchuck, LA rock star de cette conférence.

Ce dernier a fait tout un «show» et volé la vedette à Loïc en affirmant qu’il ne referait plus de conférence à Paris à moins qu’on lui permette de la faire entièrement en Q&A. Et de renoter à Loïc: «C’est une conférence 2.0 ou pas?». Petit scénario qu’ils avaient probablement préparé mais qui a bien plu à une foule pendue à ses propos.

Pour le reste, je dois avouer que j’ai raté les deux panels de la fin, me disant que je pourrais les revoir sur Ustream. Et pour ce qui est du bilan, du grand résumé de ma quatrième participation à cette conférence, vous devrez me lire sur le blogue d’AHCOM d’ici à jeudi, date où je prendrai comme bien d’entre vous congé de blogue pour la période des Fêtes, à moins que…

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LeWeb 09: Violet Blue, des propos qui dérangent…

12 décembre 2009

Disruptive… Vous connaissez ce terme anglais? On pourrait traduire de multiples façons, telles que incommodant, perturbant ou dérangeant… Déranger, c’est ce que j’aime dans une conférence, quand le ou la conférencière réussit à déstabiliser son auditoire et la force à réfléchir, se poser des questions, réagir, parfois même violemment.

Violet Blue

C’est ce qui est arrivé à la conférence LeWeb 09 en deuxième journée. Enfin des contenus solides, des prestations originales! Et au lieu de vous les présenter par ordre chronologique, laissez-moi  vous présenter celle qui a le plus bousculé les blogueurs et twitteurs à l’écoute, celle que l’on présente volontiers comme la sexologue 2.0 la plus intellectuelle aux USA: Violet Blue.

Dans un récent billet, je vous l’avais présentée ainsi en citant le texte de présentation de la conférence:

« Violet Blue is omnipresent on the Web. » –Forbes

« America’s leading (very) public intellectual sexologist, Violet Blue. » –The Institute for Ethics and Emerging Technologies

« Violet Blue is the leading sex educator for the Internet generation. » –Webnation

Loïc en a rajouté une couche en parlant de ses nombreuses apparitions à l’émission d’Oprah Winfrey. Juste cela me laissait un peu perplexe. Mais quel contenu original et justement dérangeant…

Traiter de sexe 2 et même 3.0,  de gadgets techno et robots esclaves sexuels, d’amour humain-machine n’est pas une mince affaire. Venant d’une toute petite femme toute vêtue de noir et portant lunettes et qui débite ses propos, parfois crus tout en lisant partiellement son texte comme une prof. d’université a eu l’heure de déplaire à bien des gens, pour la majorité des hommes comme elle note elle-même sur son blogue:

«My criticism came exclusively from men. On Twitter and a blog or two (comments), they called me ugly and ‘not sexy’ and ‘boring’, said my talk was the ‘worst’ (and said things about my sex life), called me ‘a waste of skin’, and I gained a new male troll, who is still harassing me.»

C’est qu’elle a aussi traité de la place de la femme, de l’hypersexualistion et de  l’empowerment  de ces dernières par la maîtrise des technologies et de l’effacement du rôle traditionnel du mâle, remplacé pas les machines…Et vlan dans la gueule!

De quoi provoquer, surtout en France mais je crois aussi en Europe car les commentaires hargneux lus sur Twitter au fil de la conférence n’originaient pas que des mâles de l’Hexagone, comme elle le note encore avec justesse: «Still, I managed to upset and generally disrupt the thought patterns of conservative European businessmen. I was also treated totally bizarrely by LeWeb itself.»

Bref, j’ai adoré cette présentation complètement atypique même si elle n’est pas aussi «glamour» que certains l’auraient imaginé. Pour moi, elle va contre la pensée unique qui prévaut aussi bien dans la société que dans l’entreprise. Sortir des sentiers battus, quoi!

Pour vous faire votre propre idée sur le personnage, car sur scène elle est un personnage quelque peu différent de la femme timide et attachante que j’ai rencontré dans les couloirs de la conférence, je vous laisse avec la vidéo de sa prestation. Vous noterez comme moi, le climat de réserve et de gêne qui s’est installé dès les premières minutes…

Je vous laisse aussi avec CE LIEN qui va sur le billet qu’elle a écrit sur son blogue, 24 heures après sa conférence et dont j’ai cité des extraits.

J’enchaîne demain avec un billet sur une autre femme remarquable et qui a tenu des propos tout aussi dérangeants sinon même plus, sur les grands tabous de notre société numérique. Je parle de la sociologue étatsunienne Danah Boyd.

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LeWeb09: Les blogues qu’ossa donne ou pourquoi bloguer dans un contexte de conférence?

12 décembre 2009

Une question toute simple que je me pose en cette journée du samedi post-LeWeb09 et qui paraphrase le titre du célèbre monologue de Yvon Deschamps: bloguer en direct une conférence, «qu’ossa donne»?  Ou encore, pour paraphraser notre propre collectif sur les blogues: «Pourquoi bloguer dans un contexte de conférence»?

blog pit

Le «blog-pit» de la conférence LeWeb09 à Paris

La réponse n’est pas si simple… Depuis l’arrivée de Twitter et surtout du « live video streaming » donc du Real Time Web, thème de la conférence de cette année à Paris, il me semble un peu étrange de voir notre armée de blogueurs s’escrimer sur la mise en forme de billets durant les conférences.

Car tout blogueur ou blogueuse de son état le sait: écrire un bon billet fouillé prend entre 30 minutes et une heure, parfois plus. Oui, je sais… I y a les courts billets, écrits sous le coup de l’émotion du moment, comme celui écrit par Stephanie Booth sur la formidable prestation de Danah Boyd mais ces derniers sont l’exception.

Blogueurs ou journalistes, virtuels ou réels?

L’arrivée de la retransmission en direct des conférences permet à des copains, comme Martin Lessard, de suivre comme nous et de twitter en direct les moments forts et de faire son propre bilan s’il le veut. Alors pourquoi se masser comme nous le faisons à chaque année devant les podiums, dans des gradins ou autres endroits qui nous sont de plus en plus réservés par les organisateurs de conférences?

Je crois que Loïc LeMeur a compris pourquoi, en nous donnant cette place de choix aux premières loges mais aussi en nous réservant une salle pour «blogueurs officiels et représentants de la presse». C’est que les blogueurs sont devenus une nouvelle presse «non-officielle» et qui pour le moment, répond à ses propres normes et codes.

Et Loïc et les autres organisateurs ont besoin de cette couverture sur le Web comme ils avaient auparavant besoin des journalistes traditionnels. Les blogueurs ont aussi besoin de ce genre d’événements internationaux mais pour une autre raison: le réseautage ou networking si vous préférez.

Dans un de mes billets publiés avant la conférence (ce qui fait partie de notre entente avec l’organisation – trois billets pré-conférence) j’ai titré que pour rien au monde, je ne voulais rater la «grand’messe», cette grande réunion annuelle de blogueurs et de geeks en provenance de 50 pays.

Imaginez: pendant deux jours, beaucoup des 2 300 personnes inscrites ont mentionné que le principal attrait de LeWeb09 n’était pas les conférences mais bien le networking! Il en est de même pour les blogueurs/euses. On ne le dira jamais assez, le virtuel ne remplace pas le réel…

Blogueurs

Blogueurs et en même temps photographes… Les deux têtes rousses à l’avant sont celles de Renee Blodget (la photographe) et de Sanja Rastovac. On aperçoit en arrière-plan l’ami Sébastien Provencher

Même chose pour moi. C’est ainsi qu’avec plaisir j’ai pu retrouver de nombreux ami(e)s mais aussi d’en découvrir de nouveaux(elles) comme Cathy Brooks, Sanja Rastovac, Renee Blodget, Ewan Spence, Stéphanie Bouchet, Chris Pirillo, Kristie Wells, Victoria Marchand, Irene Khoeler et le confrère de l’ami Patrick Chanezon, Limvirak Chea, qui s’occupe du développement d’affaires pour Google à Londres.

Ce fut aussi un grand plaisir de retrouver le mari de Kristie Wells, soit Chris Heuer, que j’avais rencontré l’an dernier à cette même conférence dans des circonstances un peu particulières. Pas de chauffage et manque de bouffe avaient poussé Chris à se rendre à l’épicerie du coin pour acheter du vin et des baguettes.

LeWeb picnic

Chris Heuer, le fondateur de Social Media Club en compagnie de Sanja Rastovac et d’un blogueur-podcasteur intéressé au phénomène LeWeb-picnic.

Cette année, nous avons récidivé et probablement mis en place une tradition à LeWeb: celle du picnic de deuxième journée. Oh! En terminant, Chris a créé le Social Media Club, soit un genre de coopérative de blogueurs d’affaires, un peu comme celle que nous avons mis sur pied au Québec soit Rézopointzéro. Des atomes crochus vous dites?

Prochain billet sur la seconde journée de conférence et cette fois, beaucoup de contenus intéressants…

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LeWeb 09: la passion et la langue de bois…

10 décembre 2009

Tel qu’écrit dans le précédent billet, j’attendais beaucoup des prestations à venir de Zennström, Hurley et Mayer à la conférence LeWeb 09. Je dois avouer que j’ai été un peu déçu. Le premier s’est contenté de lire ses notes avec un débit à faire pâlir de jalousie l’Homme de glace (Kimi Raïkkönen). Le second a bien lâché quelques statistiques intéressantes sur l’utilisation de YouTube qui ont été reprises par tous les participants sur Twitter, dont celle qui mentionnait que la plate-forme de vidéo reçoit chaque minute, 24 heures de contenus…

Mayer

Marissa Mayer «backstage» à la conférence LeWeb 09

La troisième VP chez Google et femme de l’année selon le magazine Glamour, Marissa Mayer, a pratiqué devant un Arrington interviewer, taquin et séducteur, ce que l’on nomme la langue de bois… Pour avoir du contenu sur les projets de Google, il fallait plutôt se rabattre sur les médias traditionnels et numériques qui ont couvert in extenso sa présence à Paris.

Je vous suggère deux de ces entrevues. La première a fait un tabac ici à Paris alors que TF1 a annoncé en exclusivité: «Exclusif, Google répond à Sarkozy» où, comme le mentionne la manchette Marissa Mayer, numéro 3 de Google, réagit pour TF1 News aux propos de Nicolas Sarkozy sur Google Books accusé de « déposséder » la France de son patrimoine. «Je ne comprends pas ce que nous reproche votre ministre de la Culture. Après tout, conserver le patrimoine, cela fait partie de son boulot !», a-t-elle «plaisanté».

L’autre est plus «business» et trace à grands traits la stratégie future de la firme de Mountain View, stratégie que Mayer, faut l’avouer a aussi mise en lumière à la conférence. Une stratégie en cinq points selon l’article. Devant les participants elle a parlé de quatre, comme le démontre ce «tweet» que j’ai fait:

Marissa Mayer on Future of search: 4 components: 1-Modes 2-Media 3-Language 4- Personalization #leweb about 17 hours ago from TweetDeck

J’ai aussi accroché sur deux autres produits mentionnés par Marissa, soit Goggles et Living Story et aussi un petit aveu de sa part concernant Wave et le fait que le produit semble complexe et manque, comme le dit Arrington, d’un petit je-ne-sais-quoi. Selon elle, c’est une question de «masse critique» et je ne peux qu’être d’accord. Le succès de Wave se confirmera quand il sortira des cadres limitatifs de sa phase Beta.

Bref, des prestations un peu décevantes qui ont été mises à l’ombre par celle de Chris Pirillo.

À mon avis, sa prestation a été la seule à suinter la passion, même si les propos tenus ne sont pas nouveaux. Ces mêmes propos ont été livrés avec une telle conviction que la salle s’est laissé emporter. Rare… Pour le reste, plusieurs ont remarqué que les conférences de la journée auront été l’occasion pour les «sponsors» de se faire valoir.

Espérons que la seconde journée mettra en scène une passion selon les Brogan, Boyd, Owyang, Ferris, Marks et Violet Blue. À suivre…

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LeWeb 09. Loïc a réussi son pari: nous avons du Wifi!

9 décembre 2009

Mauvaises augures ce matin en arrivant à la conférence #leweb à Paris. Je trouve une foule amassée devant le 104, le lieu où se tient la conférence, l’ancienne morgue de Paris d’ailleurs… C’est que les grilles ne sont pas encore ouvertes et le personnel ne laisse entrer que ceux qui ont leur badge. Je ne l’ai pas, même si hier, j’ai assisté au «backstage» soit une tournée des lieux avec l’organisateur, soit l’ami Loïc LeMeur.

Une tournée qui devait culminer avec la remise de nos badges de blogueurs officiels. Tous et toutes les ont eues sauf… moi. Donc ce matin, j’ai fait le pied de grue devant les grilles comme l’ami Benoit Descary.

À 8h15 les grilles ouvrent enfin et c’est la ruée vers l’inscription où je m’aperçois que mon badge n’est pas encore là. Pourtant hier soir, Géraldine LeMeur m’avait assuré qu’elle y serait. En fait, je suis disparu des bases de données, la suite d’une longue série d’événements guignards qui ont ponctué ma première semaine à Paris mais cela, c’est une autre histoire.

Donc, on a recréé mon identité de blogueur à temps pour que je puisse me trouver une table aux premières rangée d’où j’écris ce billet. Et comme j’ai accès à mon interface WordPress, il faut comprendre que les liens Internet tiennent ici.

En fait, je dois rendre crédit à Loïc pour avoir réussi et tenu sa promesse. Le Wifi tient et mieux encore, nous avons aussi accès à des connexions câblées le tout à 1Gbs. Mieux encore, nous pouvons aussi travailler dans un local aménagé pour les blogueurs et journalistes.

Donc, ce qui au départ semblait ressembler au cauchemar de l’an dernier, se transforme lentement en une aventure passionnante.

Coté conférence, elle a bien débuté avec la présence du fondateur de Twitter, soit Jack Dorsey. Ce dernier est venu parler, certes de Twitter mais aussi de son dernier-né Square, une application de paiement en temps réel qui devrait faire un tabac sur tous les téléphones intelligents de la planète mais qui soulève quand même des questionnements comme ICI dans RRW. La démo a été difficile (ci-haut) mais le produit promet.

Par la suite, l’intérêt est rapidement tombé. J’ai profité du creux dans l’intérêt pour finir ce premier billet. La suite plus tard avec un second sur la présence de Niklas Zennström, Chad Hurley et Marissa Mayer.

Sur le podium actuellement Ryan Sarver le directeur de la plate-forme Twitter. Je vous quitte. À suivre…

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Yulbiz-Paris, XWiki, LeWeb 09 et autres rencontres…

8 décembre 2009

Un court billet pour un court retour sur le Yulbiz-Paris de la semaine dernière où il m’a été donné d’assister et ainsi de rencontrer plusieurs blogueurs parisiens, nouveaux ou pas et de rencontrer de veilles connaissances telles que Fred Cavazza, (le père de Yulbiz-Paris), Émilie Ogez, Bertrand Duperrin et Éric Blot.

Le groupe de iPhoners à Yulbiz-Paris

Juste quelques mots pour dire que j’ai eu un petit coup au coeur en retrouvant le carnet de la question du mois… À la suite du billet de Martin et du mien qui a suivi sur le Yulbiz de Montréal, je me demande s’il ne faudrait pas réintroduire cette convention de la première heure mais bon.

Et encore au Yulbiz, j’ai pu constater l’attrait que le iPhone a sur la communauté geek. À preuve la photo ci-dessous. J’étais un des rares à avoir un gPhone qui en passant n’a pas fonctionné depuis mon arrivée en France. De cela je vous entretiens dans un prochain billet…

Je voulais aussi revenir sur ma rencontre (une fois de plus) avec Émilie Ogez, qui m’a présenté la plate-forme XWiki. Dans le monde du wiki d’entreprise, XWiki commence à se tailler une place intéressante au soleil. Considérée depuis sa création comme une plate-forme un peu «geek» et drabe, elle a pris de la couleur et du style dans les derniers mois.

Et ce n’est pas que cosmétique. Plusieurs nouvelles  fonctionnalités ont été ajoutées et le modèles d’affaires est à la veille de subir lui aussi une cure d’ajustement au marché, ce qui fait de cette plate-forme française, un joueur majeur à l’international, tout juste derrière la dominante SocialText.

Après cette intéressante découverte, est venue nous rejoindre Tara Hunt, qui elle aussi était à Paris pour faire une série de conférences et assister à la conférence LeWeb 09. Pour le lunch, nous nous sommes retrouvés au resto L’entrepôt en compagnie de Bertrand Duperrin.

Tara nous a glissé quelques infos sur la future «start-up» qu’elle a dans ses cartons et qui implique aussi l’ami développeur et blogueur Jérôme Paradis. Il est question de mode, de shopping online mais je ne vous en dis pas plus pour le moment.

Un dernier petit mot pour vous entretenir aussi de ma rencontre avec les blogueurs officiels de LeWeb 09. Une rencontre qui a eu lieu sur une péniche sur la Seine, au pied de Notre-Dame, le soir précédent la conférence. Merci à Fred De Villalmil pour l’organisation, ce qui m’a permis de  rencontrer , en autres, Chris Heuer, son épouse et Cathy Brooks qui travaillent à Paris sur l’opération Social Media Club.

Oh, en passant, il y a de bonnes chances pour que Cathy et Chris se retrouvent à Montréal en 2010 dans le cadre de webcom-Montréal et devinez qui j’ai rencontré sur la péniche? Oui, Julien Smith lui-même qui, lui aussi assiste à LeWeb…

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La «peoplisation» passera mais le Yulbiz demeurera…

1 décembre 2009

Le récent billet de l’ami Martin Lessard sur le Yulbiz du mois de novembre me laisse un peu perplexe. D’aucuns y verront une charge à fond de train des traditionalistes et tenants de l’orthodoxie contre la dénaturation de cet événement qui au départ était  « un regroupement de blogueurs d’affaires qui vise à favoriser le réseautage et la pratique des blogues dans un contexte professionnel ».

Membre du conseil d’administration de Yulbiz.org ,  tenant de LA liste des blogueurs d’affaires et directeur du collectif «Pourquoi bloguer dans un contexte d’affaires», je devrais sans attendre me ranger derrière les propos de Martin mais comme le dit souvent Michelle Blanc, notre présidente et fondatrice, je me garde une «p’tite gêne»…

Pourquoi ? Parce que des propos de Martin, je flaire un peu nostalgie sur les discussions d’initiés et les ouvertures à des occasions d’affaires qui étaient le lot des premiers événements au café Méliès, fréquentés alors par quelques «initiés». Et que dire de la question du mois qui est disparue corps et biens… Ce qui fait dire à Martin:

«De quelques blogueurs, mâles en majorité, du début, voilà que s’est rajouté une nouvelle foule dans la mouvance des réseaux sociaux, de la WebTV et de Twitter, équilibrant le ratio homme femme, augmentant celui des ‘peoples’, abaissant la lumière et augmentant le son de la musique. Voilà ce qui ressemble plus à party mensuel branché».

Et Martin en rajoute: «De rares, les moments de rencontres entre gens de la numéricratie montréalaise se sont depuis généralisés, diversifiés, spécialisés –les ‘camps’ et autres non-conférences ont pris l’espace de discussion et de réflexion– et le Yulbiz est devenu l’after-party où on se voit, se fait voir et regarde l’élite numérique. Car quand la musique est si forte et la lumière si basse, les paroles deviennent inutiles».

Et il en remet une autre couche en final: «Yulbiz était au début « un regroupement de blogueurs d’affaires qui vise à favoriser le réseautage et la pratique des blogues dans un contexte professionnel ». C’était la façon qu’on le présentait alors que j’étais sur le conseil d’administration. Il est aujourd’hui le lieu de rencontre branchée et de réseautage d’une élite web, de micro-entrepreneurs et d’artistes».


Le Yulbiz, un party d’artistes?

Le Yulbiz ne serait plus qu’un 5 à 7 branché pour l’élite 2.0, un party d’artistes? Je ne crois pas… J’étais à celui du 24 novembre au Jello Bar, tout comme Martin et une centaine d’autres personnes. J’étais accompagné de Marie-Frannçoise Hervieu, associée chez Allard Hervieu Communication et nouvelle blogueuse d’affaires. Elle a profité de son immersion pour rencontrer plein d’autres blogueurs et blogueuses, d’autres relations d’affaires du domaine des RP et elle en a profité pour converser, réseauter.

La musique trop forte? Faut croire que je suis parti trop tôt car la musique ou le niveau sonore n’était pas plus élevé qu’à l’habitude. Ce dernier ne m’a pas empêché de converser, d’introduire Marie-Françoise et de souhaiter la bienvenue au Yulbiz à de nouvelles figures comme Suzanne Lortie, dont le blogue vient de naître ou encore Tara Hunt, une des figures dominante des blogues, des Barcamps et du Web 2.0 mondial et qui est maintenant une montréalaise…

Je viens de parler de trois femmes. Eh oui, comme le dit Martin le ratio homme-femme s’équilibre au Yulbiz et ce n’est qu’une bonne chose et n’en déplaise à Martin, le Yulbiz n’a jamais été un espace de réflexion. De discussion oui, qui amène plus tard à la réflexion. Et cela, à mon avis, n’a pas changé. La quantité n’a pas évacué la qualité et le nomadisme de l’événement a dépoussiéré les participants de la première heure, secoué les vieilles habitudes et à mon avis pour le mieux.

Yulbiz international

Le Yulbiz est tout cela et encore plus. Il est aussi un mouvement international et cela, on a tendance à l’oublier trop vite. La semaine dernière, il y a eu Yulbiz à Bruxelles comme le démontre ce «slide show» de présentation et surtout le billet «feedback» sur son blogue par l’ami et organisateur Vincent Battaglia.

Un Yulbiz, comme le dit Vincent, pas comme les autres avec lui aussi son petit côté «people». Ce soir, ce sera celui de Paris auquel j’assisterai. Demain je vous écris sur les faits saillants et les belles rencontres qui auront lieu au Père Tranquille avec photos en prime. En passant, vous en connaissez des bistros qui se présentent ainsi sur le Web? Selon les organisateurs, Fred Cavazza, Émilie Ogez et Fadhila Brahimi, ce sera l’occasion de faire un bilan de 2009 et faire quelques prédictions sur 2010…

Yulbiz est un formidable outil de réseautage international qui nous permet de rencontrer les blogueurs européens, américains et même cubains, de tisser une toile de solidarité et de collaboration internationale qui pourrait, comme le rêve Michelle, aboutir à une grande manifestation internationale.

Ça c’est une vision que nous avions et que nous avons toujours. Le Yulbiz n’est pas un événement «people» mais un besoin fondamental pour nous tous, besoin de nous retrouver en communauté que ce soit à Montréal, Paris, Lille, Bruxelles, La Havane, San Francisco ou ailleurs. La «peoplisation» passera mais le Yulbiz demeurera…

p.s. Dans les dix jours qui vont suivre, l’horaire sera chargé en France: conférences à donner, clients à rencontrer,  amis à retrouver, voyages à Bordeaux et Clermont-Ferrand mais aussi LeWeb09 en direct. De tout cela je vous en écris à compter de demain!

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Le tour de force de Guy Kawasaki…

20 novembre 2009

Je dois l’avouer d’entrée: j’ai déjà vu Guy Kawasaki en conférence ou plutôt en performance… Hier soir, au théâtre Impérial à Montréal, l’ancien de chez Apple n’a pas déçu la foule qui avait envahi l’endroit, du plancher au balcon. En effet, il a fait salle comble. D’entrée de jeu, il a cassé la glace avec plein d’anecdotes sur son passé, écorchant au passage tous les «PCistes» de ce monde et en particulier Gates et Ballmer.

Il a aussi parlé abondamment de hockey car il est probablement l’américain le plus fan de hockey qu’il m’ait été donné de rencontrer. Mais il n’était pas venu nous entretenir des déboires des Canadiens. Il  venait parler d’entrepreneurship 2.0 et d’innovation.

La salle comble du théâtre Impérial (photo de Benoit Descary)

Et d’entrepreneurship il a parlé au grand plaisir et amusement de la foule car en performance, même sur un sujet aussi sérieux, Kawasaki sait se montrer drôle. Je vous faire grâce ici d’une énumération fastidieuse de tous les propos qu’il a tenus pendant une bonne heure et demie en plus d’une assez longue période de questions. Pour cela, vous pouvez toujours consulter le flux de commnentaires sur Twitter à #cyw ou encore consulter les «slides» de sa présentation ci-dessous:

Je vous mentionne seulement qu’il a donné une série de onze conseils pour tous les wannabe-entrepreneurs 2.0. De ces onze, j’ai surtout retenu le dixième qui est «Niche thyself», autrement dit, trouvez votre niche. Tout-à-fait d’accord avec lui. J’avais d’ailleurs repris et répondu à Sylvain Grand’maison sur ce même thème dans ce billet sur les blogues de niche.

Je ne m’étends pas plus sur le contenu. Je voulais simplement terminer en rapportant une discussion que j’ai eue avec un des organisateurs de cette soirée très écologique et connaissance de longue date qui travaille avec l’équipe de challengeyourworld.com, soit Martin Lessard.

Grand fan de hockey, Guy Kawasaki a reçu des organisateurs un cadeau bien particulier. Un encadré avec le chandail d’un autre Guy très entreprenant. (photo de Nathalie Rivard)

De cette discussion avec Martin, il en ressort que les propos et conférences de toutes ces grandes figures du Web 2.0 sont archi-connus. Ils ont «fait du kilométrage» avec leur propos et tous ceux qui s’intéressent au Web 2.0, en parlent ou en vivent savent donc d’avance ce que ces vedettes ou «gourous» vont dire. Donc, quand ils viennent ici à Montréal, c’est toujours ou presque la déception.

Qu’on se souvienne de Malcolm Gladwell et Seth Godin chez Infopresse ou encore Andrew McAfee à webcom-Montréal. Le défi est donc grand pour ces derniers de se réinventer à chaque endroit et de ne pas décevoir. Hier soir, Guy Kawasaki a réussi ce tour de force. Faut aussi dire que le théâtre n’était pas rempli de «geeks» 2.0. Mais même ces derniers ont ri de bon coeur. Une soirée fort réussie.

Merci à Martin et à toute l’équipe de challengeyourworld.com. En passant, je vous ai déjà dit que cette plate-forme avait été la première idéagora conçue et mise en ligne au Québec?