Parcourir les Tags

Web 2.0

Blogues Événements

MAJ: LeWeb 2010. Nom de code de la grande messe : plates-formes !

21 octobre 2010

Permettez-moi de reprendre exactement les propos que j’ai tenus en juillet dernier lors de mon billet d’introduction à la conférence LeWeb : «Encore une fois cette année, tout le «who’s who» du Web 2.0 va se retrouver à Paris les 8 et 9 décembre pour participer à la messe annuelle organisée par Loïc et Géraldine LeMeur. Et je ne voudrais pas rater cette occasion pour tout l’or du monde…». Nous avons été 2 500 à cette 6e édition à partager notre enthousiasme et parfois nos déceptions, personnellement, dans cette série de billets.

Oui, pour tout l’or du monde je ne voudrais manquer ce  septième rendez-vous qui marquera au grand bonheur de plusieurs d’entre nous, le retour  au lieu où s’est tenu en 2007, le meilleure édition à vie de cette conférence soit Les Docks.

Et je fais ici une mise à jour. Lors de mon billet de juillet, je ne savais pas encore si je serais invité en tant que blogueur officiel pour ma 5e présence consécutive et qui d’autre du Québec le serait. Pour le moment, l’Éminence rose des blogueurs, Stéphanie Booth n’a pas terminé sa sélection mais il est officiel qu’il y aura aussi Diane Bourque et Tara Hunt, le tout nouveau québécois Damien Guinet, alias Damdam et le duo Descary-Maisonnave.

Et pour cette occasion, nos hôtes nous ont concocté une programmation fort relevée avec comme thème général : plates-formes… De tous les genres de plates-formes technologiques dont les mobiles : Android vs Apple vs Microsoft vs Nokia, etc., les vidéos (ex. Google.tv), les sociales (Facebook, TwItter, etc.). Il y sera beaucoup question de Google et d’Android et j’ai bien hâte de voir si la question de la mort du Web sera posée à la suite de la sortie de Chris Anderson et surtout d’entendre Marissa Mayer (ma préférée ;-), que j’essaierai d’interviewer à la suite de sa récente nomination à la tête des services de localisation googlesques. Il y a ainsi plusieurs autres raisons de s’enthousiasmer sur le programme et les personnes qui seront présentes en keynote ou pas, car n’oubliez pas que LeWeb, c’est aussi le grand rendez-vous annuel et planétaire des blogueurs d’affaires…

Parmi les autres conférenciers qui me donnent le goût d’y être et que je veux absolument rencontrer, il y a Gary Varneychuck, qui cette année ne va pas donner de conférence mais plutôt consacrer tout son temps sur la grande scène à une séance de questions-réponses (Q&A). Il y a aussi l’ancien CEO de SAP, Shai Agassi, que j’ai déjà rencontré à la conférence annuelle des clients de SAP à Orlando. Agassi n’est plus dans le domaine des Ti mais dans le domaine des nouvelles énergies et se consacre entièrement au Project Better Place. Il viendra rendre compte de ce projet qui a fait l’objet de toutes les attentions, en particulier dans Silicon Valley, entre autres depuis ce reportage paru en 2007 dans la revue Wired.

Pour plus de précisions sur le programme, je vous laisse avec nos hôtes et leur traditionnelle vidéo de présentation. Pour ce qui est de l’inscripttion, vous n’avez qu’à cliquer sur le bannière en haut à droite.

Entreprise 2.0 Intranet Mobilité NTIC

Netvibes et la quête du GRAAL: widgets, personnalisation et entreprise !

11 octobre 2010

Dans un récent billet je posais carrément la question de la survie des agrégateurs Web tels que Netvibes et iGoogle face à la montée des applications mobiles du même type mais avec des interfaces plus conviviales et tactiles du type magazines sociaux et personnalisés à la Flipboard. Il semble que Netvibes, entre autres,  ne soit pas prêt à baisser pavillon et rendre les armes. Suite logique à l’agrégation des contenus Netvibes oriente maintenant son offre et sa stratégie marketing sur la personnalisation et les micro-applications. Et pas surprenant non plus, la compagnie française axe son tir sur un autre segment de marché : l’entreprise.

netent

Regardez bien cette capture d’écran d’une des pages du site. Elle est réservée aux entreprises et leur offre rien de moins qu’un portail, qu’il soit  intranet ou extranet. Mais le mot portail n’est pas très à la mode dans un monde très Web 2.0. Alors chez Netvibes on parle aussi et surtout de dashboard… Les français ont le chic pour l’utilisation des mots anglais. Un tableau de bord, donc qui permet de regrouper toutes les informations utiles. Il peut y en avoir un seul ou de multiples, à vous ou à votre entreprise de décider…

Mais le concept du tableau de bord, surtout en gestion, n’est pas nouveau et une panoplie de logiciels tous plus 1.0 que les autres ont été développés dans les années 90 et 2000.

tableaux

De même que les portails d’entreprise à la SharePoint, WebSphere, SAP Enterprise Portal, ou autres (Sun, Oracle ou BEA pour n’en nommer que quelques autres) Et là, Netvibes arrive et propose ses dashboards personnalisables et ses widgets. Du temps du 1.0, on parlait de portails et de portlets ou de WebParts pour SharePoint. Personne ne réinvente la roue ici…

On parlait aussi de personnalisation pour ces gros portails d’entreprise. Pour ce faire, il fallait créer des annuaires et des profils pour chaque employé, eux-mêmes catégorisés avec des niveaux différents d’accès ou d’approbation.Peu d’entreprises ont sû maitriser convenablement la personnalisation de leurs intranets et Internets et atteindre le GRAAL du SSO (Single Sign On) ou authentification unique. Netvibes saura-t-il se coller ou se fondre dans les environnements informatiques faits de legacy systems ou systèmes patrimoniaux et atteindre le fameux GRAAL plus facilement et à moindre coût ?

netwidget

D’un autre côté, les widgets ou mini-applications sont la réponse aux applications mobiles conçues par la communauté mondiale des développeurs Web pour les appareils mobiles et tactiles comme les téléphones intelligents et les tablettes mais aussi pour des méga-communautés comme Facebook. Quel sera leur avenir dans un environnement fermé et sécurisé ? Dans la mesure où les entreprises s’ouvrent au logiciel libre cet avenir sera moins précaire mais le logiciel libre n’est viable qu’en Europe pour le moment ou sur les appareils mobiles pour la plupart personnels.

Donc, la question est de savoir si Netvibes sera capable de faire mieux que Google avec ses gadgets (ci-haut). De ce côté-ci de l’Atlantique, j’en doute, du moins pour les grosses entreprises et les organismes publics. La cible au Québec et ailleurs en Amérique du Nord devrait être les petites entreprises et les PME car plus perméables au logiciel libre, moins informatisées à la dure et surtout avec moins de $$$ dans les goussets corporatifs.

Beaucoup de plate-formes Web 2.0 se cherchent toujours un modèle d’affaires et plusieurs se tournent vers les entreprises pour engranger les profits. Qu’on pense à SecondLife, UStream, Skype, Netvibes mais aussi FourSquare… De cela il  sera question dans le prochain billet.

Communication interactive Entreprise 2.0

Entreprise 2.0: un groupe Facebook pour tous les professionnels québécois

8 octobre 2010

Il y a toujours eu des groupes sur Facebook et pourtant, on en rajoute avec une nouvelle application communautaire. Au début, je me suis demandé ce que pouvait apporter de plus cette nouvelle fonctionnalité jusqu’à ce que je comprenne qu’elle n’est pas nouvelle mais une mise à jour de l’ancienne, enfin presque… Les anciens groupes pour l’instant du moins, gardent leurs fonctionnalités. Seuls les nouveaux groupes passent à l’ère 2010. Par exemple, le groupe que j’ai créé pour webcom-Montréal conserve ses fonctionnalités mises en place depuis sa création ainsi que son design familier. Par contre, je viens de créer un groupe privé pour tous les professionnels des intranets et de l’entreprise 2.0 au Québec.

facegroupes

À gauche le groupe traditionnel, à droite le nouveau

Ce groupe a droit au nouveau design et fonctionnalités. Et là, il y a des différences. Les nouveaux groupes sont visuellement plus attrayants mais beaucoup plus difficiles à gérer ou administrer. Les invitations sont laborieuses et la promotion plus difficile car pas de pub possible ni de messages à tous les membres. Par contre, on gagne une fonctionnalité de partage de documents et une autre de clavardage. On a aussi une colonne de gauche qui a pour fonction d’associer le groupe à notre profil personnel.

Tout cela pour dire que je voulais créer un groupe de réflexion sur le retard du Québec en matière d’adoption des nouvelles technologies par les entreprises et en particulier de celles du Web 2.0 dans leurs stratégies de communication interactive et de Web à l’interne. Réfléchir sur le retard, c’est une chose mais il faut aussi proposer des pistes de solutions, créer des opportunités d’affaires. Ce groupe veut aussi permettre à court terme de regrouper en communauté tous les spécialistes du domaine et de dresser un répertoire de l’expertise québécoise existante.

Communication interactive Entreprise 2.0 Ideagoras Innovation Intranet Réseaux professionnels internes

Entreprise 2.0: personnalisez pour vaincre la résistance!

21 septembre 2010

C’est bien beau de vouloir intégrer des communautés dans un intranet et de les catégoriser en trois niveaux personnalisés ( voir billet précédent) mais ces derniers doivent eux-mêmes s’inscrire  dans un système plus large de personnalisation des outils ce communication, de  collaboration, de formation, de gestion et d’opération en interne. On n’en sort pas… C’était ainsi avant le Web 2.0, du temps des intranets simples et informatifs, c’est toujours le cas maintenant. En fait,  il est de plus en plus pertinent d’associer personnalisation à Entreprise 2.0.

Et pourquoi donc? Parce qu’en voulant intégrer toutes les fonctionnalités 2.0 dont les blogues, les wikis, les réseaux ¨sociaux¨ internes, le tagging, les mashups ou les idéagoras, on pose pour les entreprises les problèmes du contrôle de l’information, de la liberté d’expression, de la protection des données stratégiques et par le fait même, de la sécurité. On  ne s’adresse pas seulement à un  enjeu technologique mais bien un enjeu¨systémique¨, car quand on planifie des modifications 2.0, on vient toucher l’ensemble de l’écosystème intranet d’entreprise, tel qu’illustré dans ce diagramme publié récemment par l‘Observatoire de l’intranet en France

ECOSYSTEME

Afin de minimiser les impacts, comme le note l’Observatoire, un des facteurs de succès est de bien planifier la gestion du changement et aussi de mettre en place une structure de gouvernance claire et efficace. Mais il est aussi très important de comprendre que l’intégration du Web 2.0 et surtout le développement des communautés ne se fera qu’avec le concours des employés, certes, mais aussi et surtout de leurs patrons immédiats, habituellement les plus récalcitrants, qui opposent le plus de résistance au changement. Et pour qu’ils fassent le grand plongeon 2.0, il faut les sécuriser avec avec un filet. Ce filet qui vaincra la résistance, c’est la personnalisation des contenus mais aussi des accès en fonction des profils personnels. C’est aussi et souvent la clé du succès dans une discussion musclée avec les Ti sur la sécurité car personnalisation égale aussi accès prédéterminés aux contenus ou communautés…

PERSON20

Donc, trois niveaux personnalisés de communautés: 1- de pratique 2- d’intérêt et 3- de projet. Ces trois niveaux sont eux-mêmes intégrés dans les quatre niveaux supérieurs de personnalisation que sont: 1- mes infos. 2- mon profil 3- mon groupe et 4- mes outils et qui eux, répondent à trois autres niveaux ultimes de personnalisation et qui servent à définir tout individu au sein d’une organisation: moi en tant qu’employé, moi dans mon groupe et moi dans mon entreprise.

Moi en tant qu’employé constitue la case jaune du graphique ci-dessus et a trait à la gestion d’expertise, à la définition des individus au sein du groupe et de l’entreprise en fonction de leurs expertises et de leur expérience. Cette couche de personnalisation, comme on peut le remarquer est très RH et est celle qui réussit, à mon avis, vaincre la ¨Némésis¨historique de tous les intranets: mettre en place un bottin téléphonique qui puisse rapidement identifier qui fait quoi au sein de l’entreprise ou de l’organisation ou si vous préférez, identifier rapidement les individus en fonction de leurs expertises et les mettre aussi rapidement en relation afin de résoudre un problème (très efficace en service à la clientèle).

Moi dans mon groupe correspond à la case bleue et touche la collaboration. C’est à ce niveaux que se retrouvent les trois niveaux personnalisés de communautés présentes dans les réseaux professionnels internes mais aussi et très souvent dans les wikis de projet (voir billet précédent).

Moi dans mon entreprise regroupe deux couches soit celles des outils de gestion et d’opérations et celle de la communication aussi bien verticale (corporative) qu’horizontale. C’est à ces niveaux que s’exprime l’entreprise. Auparavant, elle avait TOUTE la place. Et même à ces deux niveaux, on peut retrouver des outils qui permettent de donner plus de place à l’interaction et à une discussion globale avec les employés. Je prends comme exemple les journaux d’entreprise. Chez IBM, par exemple, les employés peuvent tagguer les nouvelles décidant ainsi de leur importance rédactionnelle. ¨Crowdsourcer¨complètement ou en partie sa rédaction est du domaine des réelles possibilités.

Tous ces niveaux de personnalisation peuvent sembler autant de freins è la créativité, à l’exposition  de soi, à la reconnaissance des pairs ou encore à la reconnaissance des expertises mais pourtant chaque niveau propose les outils et des espaces nécessaires pour donner libre cours à ces attitudes et comportements jusqu’ici réprimés par les cadres stricts de la hiérarchie, comme dans l’exemple du journal d’entreprise ou encore dans celui des idéagoras qui permettent à tous les niveaux de personnalisation de mettre en valeur l’expertise des employés et de les reconnaître pour celle-ci, de stimuler l’innovation et de faire épargner des sommes importantes en recherche et développement.

Communication interactive Entreprise 2.0 Gestion des organisations Ideagoras Innovation Intranet

Entreprise 2.0: la gouvernance pour vaincre l’incompétence…

8 août 2010

Ce gris et humide matin, je travaille à la sélection des textes de mon blogue qui serviront de matière brute à mon prochain livre sur l’entreprise 2.0. Je suis donc tombé sur un texte qui est toujours d’actualité, croyez-moi, pour en avoir fait encore l’expérience ces dernières semaines. Voici ce que j’écrivais l’automne dernier:

C’est un sujet très sensible dans les entreprises québécoises mais je ne crois pas que ce soit un phénomène unique et domestique. On en parle à mots couverts entre professionnels des communications ou des ressources humaines responsables de la gestion et du développement des intranets.

Quel est ce tabou dont on n’ose  parler sur la place publique? Eh bien, je vous le donne en mille. C’est l’incompétence de plusieurs personnes qui travaillent dans les départements de Ti, l’obsession pour la sécurité de leurs gestionnaires et l’immobilisme général qu’ils imposent à l’entreprise.

Lors du OpenWorldConference 2009 d’Oracle qui a eu lieu à San Francisco, Ann Livermore VP chez HP a été très claire:  70% des budgets Ti vont aux opérations et à la maintenance des systèmes et seulement 30% à l’innovation. Ce qui a fait dire à certains participants que le chiffre de 30% était encore trop optimiste…

Et Livermore a poursuivi en mentionnant que le crédo de HP dans les prochaines années serait la MODERNISATION. Pas par le Web mais bien par la rénovation de ce qui existe déjà… La modernisation des applications et des infrastructures tout en offrant les services de virtualisation et de Cloud Computing. Mais faut comprendre que HP vise à séduire les Ti traditionnels, le gros du marché en entreprise et ainsi leur faire cracher bien des $$$.

La vraie modernisation passe par les usages 2.0

Les responsables intranet savent bien que leurs stratégies de croissance passent par les usages et outils du Web 2.0 mais les Ti ne veulent rien entendre surtout quand il est question d’intégrer un outil tel qu’un blogue WordPress dans leur sacro-sainte architecture technologique. Encore moins un réseau social en code source ouvert, Ô sacrilège… Certains disent qu’ils ne sont pas «prêts» à intégrer le Web 2.0 dans une informatique tournée vers les processus d’affaires, les CRM, les BPM et autres «M» 1.0 de ce monde….

D’autres, par contre, admettent indirectement leur incompétence. Laissez-moi vous raconter… La semaine dernière j’ai rencontré une personne d’une entreprise québécoise  qui travaille dans une petite équipe responsable de l’intranet. Comme dans 70% des cas, toutes entreprises confondues, cette équipe fait partie du département des communications. L’équipe est consciente qu’elle doit prendre le virage 2.0 et teste les différents outils (blogue, wikis, etc.) mais doit le faire «sous le radar», en dehors de l’entreprise et de son firewall et surtout pas sur les serveurs de l’entreprise.

L’informatique de cette entreprise est tellement dépassée et bureaucratisée qu’elle a évalué que la mise en place d’un blogue interne coûterait, tenez-vous bien, au-delà de 100 000$… Les deux bras m’en sont tombés! J’écrivais en août dernier : «Nos entreprises se débattent encore avec leurs intranets 1.0 et quand elles veulent les faire évoluer, se butent souvent à la résistance des départements TI qui, au lieu de générer l’innovation, comme ce fut jadis le cas, la freinent furieusement afin de conserver leurs prérogatives et leurs architectures si familières, si rassurantes mais pas si sécuritaires…».

C’est bien cela le principal problème des entreprises québécoises, présentement loin en retard sur celles des USA ou d’Europe. C’est que leur informatique ne suit pas, résiste, freine le changement. Les employés de ces départements sont mal formés ou pas du tout aux technologies du Web et surtout du Web 2.0. Et surtout leurs dirigeants sont de la vieille école et c’est dommage car les Ti, auparavant, généraient le changement. C’était il y a bien des années…

Et le changement vient de la base…

Comme je le dis souvent en conférence et sur ce blogue, les employés poussent pour l’adoption en interne de leurs usages externes du Web en tant que consommateurs. Les Ti eux, ont les deux pieds sur le frein. C’est tellement typique d’une entreprise 1.0 où les technologies et les usages sont dictés par les Ti alors que dans l’entreprise 2.0 ce sont les usagers qui les dictent.

Regardez d’ailleurs ce dernier tableau publié récemment sur le blogue de la conférence Enterprise 2.0 et qui porte sur les leaders de l’intégration des outils du 2.0 dans l’entreprise. Clairement et majoritairement c’est maintenant du bottom-up: les employés imposent les usages. Ce sont eux qui génèrent maintenant l’innovation.

Pour en savoir un peu plus sur les conditions de succès de l’intégration des stratégies et outils du Web 2.0 dans l’entreprise et aussi pourquoi certains se plantent royalement, je vous suggère de lire attentivement le billet publié par Dion Hinchcliffe, intitulé: « 14 Reasons Why Enterprise 2.0 Projects Fail ». Comme par hasard, il y traite entre autres de « bottom-up » et de gouvernance…

Gouvenance…

Dans ce billet publié, je le rappelle, l’automne dernier,  je ne me suis pas éternisé sur le sujet de la gouvernance mais c’est là une des clés qui puisse permettre aux forces progressistes en entreprise de déverrouiller le cadenas installé par les Ti sur les stratégies d’innovation. La gouvernance implique un partage équitable des pouvoirs de décision et d’action en ce qui a trait à la mise en oeuvre d’une stratégie Web d’entreprise et ce, entre plusieurs acteurs importants, habituellement, les Communications, les Ressources humaines, les Ti,  une ou plusieurs unités d’affaires en tant que clients stratégiques (Qui sont en demande et ont les budgets) réunis pour la prise de décision dans un comité directeur (VPs et CIO) et pour le prise d’actions dans un comité de coordination.

Peuvent se joindre à ces derniers des comités aviseurs techniques et d’utilisateurs (voir ci-dessous). Très important que les utilisateurs soient impliqués dans la gouvernance, d’où le rôle primordial joué par le/ou les gestionnaires de communautés, impliqués dans la structure de coordination d’entreprise mais aussi au niveau local. On parle ici des «super-utilisaterus», soit les employés qui dans leurs habitudes de consommation personnelle, utilisent régulièrement les nouveaux outils de communication, de partage et de collaboration.

gouvernance

Autrefois maîtres incontestés des stratégies et des outils, les Ti doivent comprendre qu’ils doivent partager leur pouvoir et leurs budgets, qu’ils doivent être au service de l’entreprise et de ses employés et non l’inverse. En ce sens, la création de comités de coordination internes sont une absolue nécessité et quoiqu’en disent certains. Et il n’est pas essentiel que tout ce beau monde soit rompu aux subtilités du Web 2.0.

échelle

Il suffit de cibler le haut de l’échelle des technographies sociales de Forrester. Les super-utilisateurs jouent ici un rôle-clé en tant qu’early adopters et créateurs de contenus, identifiés par les gestionnaires de communautés, les premiers spécialistes de Web 2.0 dans l’entreprise.. Ils sont rejoints par de plus en plus de spécialistes en communication et en ressources humaines qui font leurs classes en assistant à des formations ou à des conférences comme webcom-Montréal.

Et ils savent aussi qu’elles peuvent avoir recours à des firmes de consultation. Mais attention aux chants des sirènes… Ne s’improvise pas spécialiste de l’entreprise 2.0 qui veut ! Il y a la théorie mais il faut aussi la pratique, l’expérience des dynamiques internes et des jeux de pouvoir. Pour cela, il n’y a pas de Master Card mais habituellement un «Master Plan» ou plan directeur basé sur les attentes et besoins des utilisateurs/unités d’affaires, besoins regroupés par grandes priorités organisationnelles. Ce plan est habituellement conçu pour une période de trois ans mais revu à chaque année et au besoin ajusté  par le comité de coordination et avalisé par le comité directeur.

Complexe vous direz? Au contraire, une fois en place, cette structure génère beaucoup plus de souplesse qu’il n ‘y paraît, «décoince» les Ti et les force au partenariat et surtout génère énormément de suggestions et d’innovation, surtout si  on y adjoint une idéagora

ideagora

L’idéagora interne développée pour Orange par le groupe Awak’iT

Je vous ai souvent parlé de leur potentiel innovant, beaucoup relié à la R&D des entreprises mais elles ont aussi leur utilité dans un processus de création de communautés Web 2.0 dans les entreprises, dans la génération d’idées nouvelles pour le développement de l’intranet mais aussi dans la reconnaissance auprès des employés faisant preuve de créativité et d’initiative.

Donc, quand vous pensez gouvernance pensez que ce concept peut très bien se marier avec celui d’innovation. Bizarre car le premier fait appel à une certaine forme de contrôle alors que le second est présentement associé à la liberté créatrice, au CGU. Et pourtant la gouvernance peut générer, entre autres,  de l’innovation mais aussi de la compétence Web à l’interne.

Communication interactive Entreprise 2.0 Événements Ideagoras

Web 2.0 Expo: à la découverte de l’idéagora en temps réel…

12 mai 2010

Les premières surprises à Web 2.0 Expo sont venues de l’exposition elle-même et non des conférences. Dans un précédent billet,  j’ai abordé le déclin de la conférence, surtout en termes de nombre et de qualité. Même chose dans le cas de l’exposition car il y avait moins d’exposants cette année  mais quand même ces fameuses surprises. Le première fut de voir combien cette dernière s’est internationalisée avec même des pavillons non plus de grandes entreprises mais bien de pays !

trade

Le Moscone Center à San Francisco, lieu de la conférence et la présence internationale à l’Expo

Bizarre donc de voir de grands pavillons réservés au Brésil, à l’Espagne et à l’Allemagne mais aussi de voir un  5 à 7 tweetup organisé par l’Irlande et de rencontrer en dernière journée, dans une soirée baptisée Euro 2.0 mais organisée par l’Atelier et le copain Phil Jeudy, un DG d’une Agence pour l’économie de l’Essonne en France… Bizarre non; en fait, je devrais plutôt écrire étonnant que les pays et leurs économies chancelantes se réveillent enfin en 2010 et accourent dans les grands événements technologiques à la recherche de startups prêtes à se délocaliser des USA vers ces pays. Car en fait c’était bien le but de leur présence à cet événement : attirer des investissements technologiques, séduire les startups et les autres entreprises et même des participants…

Autre surprise à cette exposition: je découvre l’une après l’autre la présence de deux compétiteurs dans le marché de l’entreprise 2.0 que je m’attendais plutôt à rencontrer à la conférence de Boston plutôt qu’à Web 2.0 Expo, surtout tournée vers le Web externe. Tout d’abord les gars de SocialText, dont Alan Lepofski et le patron Ross Mayfield et ensuite ceux de Blue Kiwi avec Christophe Routhieau et Carlos Diaz. Les deux compagnies offrent des suites intégrées de collaboration et de socialisation mais aussi et surtout, la raison de leur présence à cette exposition, des plates-formes au départ assez similaires de conversation en temps réel.

Et toutes deux présentent aussi des versions externes de leurs plates-formes, auparavant réservées à des fins intranet. En fait. comme le souligne le patron de Blue Kiwi, Carlos Diaz, il ne suffit pas d’inviter les amis au salon ou même dans la cuisine. Il faut aussi maintenant les inviter dans la cour pour le BBQ ! Je rajouterais à cela gérer les accès aux pièces pour ne pas en retrouver dans les chambres à coucher…

Similaires ai-je écrit? Pas complètement car ô surprise, je suis tombé sur ces «slides» de Blue Kiwi expliquant comment leur nouvel outil de conversation en temps réel a permis de résoudre un problème de service à la clientèle.

Cette étude de cas visait bien entendu à séduire les clients de la conférence mais ce n’est pas tant le cas clientèle qui m’a frappé par son originalité mais bien un effet, disons secondaire qu’il a engendré. Un effet secondaire que je connais bien et qui se nomme IDEAGORA. Car c’est bien ce qu’ont engendré Routhieau, Diaz et les autres chez Blue Kiwi: une première expérience réussie d’idéagora et temps réel comme le démontre les deux captures d’écran. La première montre le processus d’intégration d’une idée du client et la création de par cette idée d’un nouveau service.

La seconde montre la communauté et les idées générées par cette dernière. Donc, la preuve est faite qu’il n’y a pas que les mashups à la InnoCentive qui peuvent générer de l’innovation mais que de la simple conversation en temps réel à la Twitter, peut aussi naître le même phénomène. À mon avis, le secret de la sauce est dans la communauté elle-même. Comme BK ou SocialText sont au départ des outils de création et de gestion de communautés, pas surprenant donc qu’elles puissent générer de tels effets secondaires et surtout bravo à BK pour en avoir su tirer profit en premier…

Communication interactive Événements Real-Time Web

webcom-Montréal et le temps réel: un événement d’anthologie…

25 avril 2010

Vous ai-je dit que le prochain webcom-Montréal, qui aura lieu à l’OACI le 26 mai prochain sera un événement d’anthologie ? Non ? Alors voici, je vous l’écris. Tout d’abord, il faut souligner qu’à sa huitième édition, webcom est devenue la plus importante conférences francophone sur les nouvelles technologies et le Web 2.0 au monde… Ce qui n’est pas rien. Et il faut aussi souligner la présence du fondateur de Wikipédia, Jimmy Wales qui viendra livrer, lors de la présentation d’ouverture, sa vision du futur des Wikis mais aussi de l’avenir de Wikipédia. En fait, il sera second à parler car le Cefrio présentera juste avant son entrée en scène les résultats exclusifs d’une étude sur le percée des médias sociaux et du Web 2.0 au Québec.

Ceci dit, il faut se pencher sur la programmation et les activités connexes pour comprendre que les participants auront l’embarras du choix en cette journée du 26 mai. Comme pour les dernières éditions, webcom offrira une gamme de conférences dans quatre pistes différentes soit Entreprise 2.0, Marketing 2.0, Solutions 2.0 et une piste thématique dédiée aux Relations publiques 2.0, qui permettront aux participants de prendre connaissance de nombreuses études de cas 2.0 dans chacune de ces pistes et dans trois grands thèmes que sont le Web en temps réel, les communautés en ligne et la collaboration Wiki.

Des thèmes abordés par plus de 50 conférenciers et conférencières ! Parmi eux des noms d’auteurs mondialement connus comme Tara Hunt, Clara Shih, Julien Smith et Geoff Livingston mais aussi des spécialistes des communautés tels que Chris Heuer et Kristie Wells, du Social Media Club ainsi que Connie Bensen et Mario Asselin, des spécialistes des Wikis comme Jimmy Wales, Émilie Ogez, Marc Laporte ou encore des spécialistes en gestion de crise en temps réel comme Shonali Burke ou Patrice Leroux.

Le Web en temps réel et une première canadienne

Ce qui est unique cette année c’est que  chaque salle de conférence sera équipée de deux écrans. Un pour la présentation (PowerPoint) du ou de la conférencier(ère) et un autre qui affichera la page de la conférence dans le site de webcom. Dans cette page, on retrouve la photo du ou de la conférencier(ère), le descriptif de la coonférence mais aussi et surtout le fil Twitter de cette dernière, car chaque conférence aura son propre #hashtag, un espace pour les commentaires comme dans un blogue et un système d’appréciation à cinq étoiles. Donc, trois façons d’apprécier en temps réel la conférence et trois façons pour le conférencier d’obtenir de la rétroaction immédiate à ses propos. Un autre écran géant sera placé dans l’agora des partenaires et permettra de suivre le flux des conversations sur le #hashtag général de la conférence, soit #webcomMT.

Parlant de temps réel, cette thématique sera aussi abordée au webcamp et surtout au webcom-live, deux événements qui se déroulent en même temps que les conférences. Le webcom-live est aussi un événement en temps réel qui permet, grâce à UStream, de diffuser des entrevues et reportages en direct du site de webcom mais aussi aux participants de poser des questions et de faire des commentaires donc, d’interagir avec les personnes présentes à la conférence. Mais aussi et surtout, webcom sera le théâtre d’une première canadienne sur le temps réel.

En effet, grâce à une collaboration avec Martine St-Victor et Philippe Martin, webcom soutient l’organisation du premier @WebTweetMTL, Cet événement se tiendra aussi à l’OACI, dans une salle pouvant accueillir 250 personnes et proposera dix conférences de 25 minutes et une conférence spéciale de Jeff Pulver. Toutes traiteront de Twitter sous forme de panels qui seront animés par @DominicArpin. Ex:  Twitter et les organismes culturels, Twitter et la nanolittérature, Twitter et la musique, Twitter et les médias, Twitter et les «foodies»,Twitter et la politique avec l’incontournable @DenisCoderre, etc. Qui est @jeffpulver? Jeff est le créateur du concept de conférences sur Twitter et le temps réel et l’organisateur de 140 Characters Conference (#140conf) qui vient d’avoir lieu à New York.

Les participants aux quatre pistes, au webcamp, et au WebTweetMTL se retrouveront tous et toutes à 15h30 pour une des deux pauses de réseautage mais surtout pour assister ensuite aux conférences spéciales (keynotes) gratuites, soit celles de Chris Heuer, Sean Power, Geoff Livingston, Clara Shih et Tara Hunt et ensuite se transporter au complexe Ex-Centris pour le Gala YulTweet. Lors de ce gala, il y aura des artistes qui feront de l’art en temps réel, des participants qui feront des «spoken tweets» et des auteurs qui feront de la nanolittérature. De plus, les organisateurs remettront trois prix. Deux viendront reconnaître des contributions exceptionnelles au développement de l’expertise québécoise en matière de nouvelles technologies du Web alors que le dernier soulignera le «Coup de coeur» Twitter de l’année tel que voté par les usagers de Twitter. À noter que la DJ @SandyDuperval sera aux platines lors de cette soirée de clôture.

Afin de soutenir tous ces contenus, vous aurez peut-être noté que le site de webcom a été refait en entier et est passé au 2.0 en adoptant la plate-forme WordPress. Il comptera bientôt sur de nouvelles fonctionnalités pour les participants et conférenciers, soit la possibilité de créer soi-même son profil et d’entrer en contact avec les autres participants ou conférenciers et ainsi créer une véritable communauté webcom, même si cette dernière existe déjà sur Facebook et Twitter. De plus, le site permettra aux participants de bâtir leur horaire et de le partager. De plus, il ne faut pas oublier les archives du site où sont déposées les enregistrements vidéo de toutes les conférences. Les meilleures d’entre elles se retrouveront bientôt sur la nouvelle chaîne YouTube de webcom.

Oh! Vous ai-je dit à propos des livres? Non ? Eh bien il y aura aussi une Foire aux livres à webcom où les participants pourront non seulement acheter les bouquins des conférenciers mais aussi les faire dédicacer. Pas mal pour une journée, non ? Et dire que la totale avec les repas ne coûte que 495$, et la journée  WebTweetMTL un petit 95$…

Cloud Computing Communication interactive Entrepôts de données Entreprise 2.0 Études Internet Ideagoras Mémoire d'entreprise Real-Time Web Web sémantique

Le Web en 2010: le vertige des listes et trois tendances lourdes!

30 décembre 2009

Je dois vous avouer que j’ai régulièrement le vertige, surtout en hauteur mais aussi à l’approche du Nouvel An… En cette période de l’année, je ressens un sentiment bizarre qui a été identifié hier par l’amie Suzanne Lortie. Elle en a même fait le sujet de son dernier billet sur son blogue: Le vertige des listes

Un vertige face à un véritable fléau qui afflige régulièrement les médias aussi bien traditionnels que Web mais aussi les blogues, les statuts Facebook et Twitter, surtout en cette période de fin d’année où les bilans sont chose courante. D’ici au début de 2010, on ne verra que ça : top ten IPO candidates for 2010 chez TechCrunch, 10 ways social media will change 2009 ou encore Top 10 YouTube Videos of All Time chez ReadWriteWeb et ainsi de suite.

Je dois avouer qu’il serait aisé de tomber dans cette facilité et de faire mon propre décompte de mes dix meilleurs billets de 2009 ou encore de faire mon appréciation des dix moments marquants du Web 2.0 en 2009 ou encore mieux faire de la prospective et de parler des 10 technologies qui marqueront la prochaine décennie!

Facile et payant. En effet, ces classements, listes et décomptes vous valent habituellement une excellente couverture sur Twitter comme le démontrent les 2 626 tweets faits à date sur ces prédictions de RWW. Et que dire du trafic encore plus important généré sur l’article certes, mais aussi sur l’ensemble du blogue par le biais des liens fournis sur les articles similaires.

Bref, vous le comprendrez, je n’aime pas cette sensation de vertige des listes, de catégorisation, de tout vouloir mettre dans des cases, même si les listes peuvent parfois être utiles comme elles l’ont été au tout début de leur apparition sur Twitter.

Tendances 2010

Mais j’aime bien, à chaque fin d’année, faire un tour de tous les blogues que je suis régulièrement (eh oui, «listés» dans mon Netvibes) question de faire un peu de veille sur ce que seront les grands courants ou tendances lourdes qui vont influencer le Web au cours de la prochaine année mais aussi au cours des suivantes car les grands courants de fond sont souvent mouvants, changent de forme ou de direction.

Ainsi, plusieurs blogues maintiennent que 2010 sera l’année des gestionnaires de communauté. Certes, plus il y aura de communautés 2.0 sur le Web mais aussi dans l’entreprise, plus il y aura besoin de personnes pour les gérer et les animer. Donc, oui, on en verra de plus en plus, regroupés dans des listes ou communautés comme celle de Luc Legay.

1) L’Internet des données

Mais ce ne sera pas le grand courant de fond. Pour le trouver, il ne faut pas aller très loin. J’en parle régulièrement sur ce blogue : Les données. Et en cela, ReadWriteWeb confirme dans son analyse de la première de cinq grandes tendances pour 2010.

ReadWriteWeb’s Top 5 Web Trends of 2009:

1. Structured Data
2. The Real-Time Web
3. Personalization
4. Mobile Web & Augmented Reality
5. Internet of Things

Eh oui, encore une liste… Les «Structured data» ou encore «linked data», le crédo de Tim Berners-Lee, seront à l’avant-scène tout comme le Web Squared ou Web². En effet, avant de parler de Web 3.0, de Web sémantique ou de Web 3D, certains dont Tim O’Reilly, ont vu 2010 et les prochaines années comme des années de transition et ont théorisé sur cette dernière. Pour en savoir plus, je vous reporte à CE BILLET que j’ai commis plus tôt cette année.

Mais il est tout aussi important pour l’évolution du Web d’être capables de mettre en place une infrastructure matérielle et logicielle robuste et sécuritaire. Où iront toutes les données que nous générons, individus comme entreprises? Ces données gérées et entreposées sont-elles sûres, protégées ? Le Cloud Computing est-il à l’abri des «hackers»? Qu’arrriverait-il aux données en cas de sinistre, de faillite ou de vente de l’hébergeur?  Le «nuage» sera-t-il à l’origine d’une cyber-guerre?

Voilà une foule de questions qui seront à l’avant-scène et je vous conseille de lire l’excellente analyse faite par la MIT Technology Review et intitulée «Security in the Ether». Vous y trouverez plusieurs réponses. C’est et de loin, le meilleur article sur le sujet depuis des lunes…

2) Real-Time Web et Web mobile

Et je souscris à l’analyse faite par RWW sur le Real-Time Web et le Web mobile et ce n’est pas pour rien que nous étions plus de 2 300 réunis à LeWeb09 en décembre pour entendre les ténors du Web, dont Evan Williams, nous parler de Skype, Twitter ou UStream mais aussi de Square, de géolocalisation et de la popularité croissante de Foursquare ou Gowalla. Ce qui devrait logiquement déboucher sur l’Internet of Things mais la réalité augmentée elle, devra attendre, n’en déplaise à certain(e)s…

3) L’expertise des retraités

Et n’en déplaise à d’autres, 2010 sera aussi l’année où l’on verra coexister en entreprise quatre  générations différentes d’employés et  en 2015 l’arrivée d’une cinquième et cela est aussi une tendance lourde… Eh oui, fallait bien que je traite aussi de l’entreprise 2.0. Donc, finie l’utopie de la retraite à 55 ans! Fini aussi l’illusion que les générations Y et NetGen allaient balayer les BabyBoomers et leurs prédécesseurs.

Le Harvard Business Review a ainsi relevé les cinq générations qui devraient se côtoyer dans les entreprises:

  • Traditionalistes, nés avant 1946
  • Baby Boomers, nés entre 1946 et 1964
  • Gen X, nés entre 1965 et 1976
  • Millennials (Gen Y), nés entre 1977 et 1997
  • Gen 2020 (Gen C ou encore NetGen), nés après 1997

Un peu tiré par les cheveux pour la première et la dernière, vous dites? Regardez bien ce diagramme publié avec le HBR:

Les projections ici voient une décroissance constante des BabyBoomers. Rien de moins certain. Beaucoup d’entre eux reviennent au travail, leur revenu de retraite se révélant insuffisant alors que dans bien d’autres cas, c’est la caisse de retraite de l’entreprise qui est épuisée ou réutilisée à d’autres fins.

Bien des gouvernements sont en train de revoir leur politique de gestion des fonds publics de retraite et songent à mettre en place, comme en France, des incitatifs pour les entreprises à récupérer les savoirs de leurs retraités, comme je mentionnais dans ce billet.

D’ailleurs, le HBR note:

«In 1986, when the youngest Baby Boomers entered the workforce, the percentage of knowledge necessary to retain in your mind to perform well on the job was about 75 percent (according to research by Robert Kelley). For the other 25 percent, you accessed documentation, usually by looking something up in a manual. In 2009, only about 10 percent of knowledge necessary to perform well on the job is retained — meaning a myriad of other sources must be relied upon.»

Pour 90% des savoirs et des expertises nécessaires pour bien accomplir son travail, il faut avoir recours à d’autre chose que sa propre mémoire. De là l’importance de créer la mémoire d’entreprise™ et les retraités ont un rôle important à jouer dans cette construction.

Plusieurs entreprises comme IBM (ci-dessus) et sites publics comme YourEncore proposent déjà aux retraités de troquer leurs expertise contre des $$$ sonnants et trébuchants et favorisent aussi le transfert d’expertise entre les jeunes travailleurs et leurs aînés à la retraite. Ce phénomène  de création de communautés «idéagoriennes», soyez-en certains, va s’accélérer à partir de 2010!

Événements LeWebParis

MAJ: LeWeb 09: un Logorama 1.0 dans une conférence 2.0…

22 décembre 2009

Un dernier billet sur la conférence LeWeb 09 qui s’est déroulée à Paris les 9 et 10 décembre derniers. Lors des deux jours, nous avons eu droit, lors des pauses, à la diffusion sur les écrans géants du court-métrage d’animation intitulé Logorama. Il s’agit là d’un exemple évocateur de la créativité française dans ce domaine qui est en pré-nomination aux Oscars 2010.

Film

Tous les logos de toutes les marques et société y passent avec comme scénario de base, un film d’action avec prise d’otages. Les références culturelles sont légion en particulier aux films d’action américains. Un vrai petit bijou que nous aurions aimé présenter à nos lecteurs sur nos blogues et tous ceux et celles qui nous suivent sur Twitter.

Mais quand vous cherchez pour trouver le film sur le Web et en particulier sur YouTube, voici ce qui vous attend: «Cette vidéo n’est plus disponible suite à une réclamation pour atteinte aux droits d’auteur soumise par Autour de minuit production». Faut expliquer que le film a été rendu disponible en deux parties sur YouTube, ce qui a eu l’heure de déplaire royalement aux producteurs…  Une réaction 1.0 digne des «majors» américains. Le fait que le film soit diffusé à la conférence de Loïc mais pas disponible sur le Web en a d’ailleurs surpris plus d’un sur place…

Autour de Minuit, c’est la boîte qui a produit le film et qui refuse sa diffusion sur le Web. En effet, sur le site du film, aucun extrait n’est rendu disponible pour les fans qui pourraient ensuite le viraliser. Mais en cherchant bien, il existe toujours un court extrait de disponible (pour combien de temps encore) sur Vimeo:

Et aussi cette dernière avec les créateurs du film et membres du collectif  H5 soit Ludovic Houplain, Hervé de Crécy et François Alaux:

Ces derniers parlent «des ressorts de ce défi graphique : six années de recherche et de travail pour concevoir ces quelques minutes d’images uniquement composées de logos, le temps de se réapproprier les signes graphiques qui envahissent nos villes, de faire vivres ces « intouchables », qui, détournés de la marque, trouvent une nouvelle fonction ou dévoilent une personnalité inattendue».

Il existe aussi d’autres entrevues des trois compères, notamment sur Wikio/DailyMotion.

J’ai été très impressionné par ce court-métrage mais pas par ses producteurs 1.0. Et j’ai aussi été accroché par la musique qui l’accompagne. Deux «tounes», soit «Good Morning Life» de Dean Martin et «I don’t wanna set the world on fire» des Ink Spots, le genre de refrains qui vous restent dans la tête pour longtemps, vous savez du style de ceux que vous fredonnez encore et encore…

MAJ

Si vous lisez les commentaires, vous verrez que l’équipe de Autour de minuit a tenté de défendre l’indéfendable sur l’autel des Oscars. Eh bien, il semble que mon intervention ait porté remué le cénacle des films d’animation et je ne suis pas le seul car Charles Nouyrit avait aussi publié un billet où il proposait la version entière, disponible sur le Web. Voulu par les producteurs ou encore copie pirate qui risquait de disparaitre ? En effet, il disparut du Web pour quelques années car la sortie officielle date, si l’on se fie au site de la compagnie, du 5 octobre 2011. Presque deux ans plus tard…

Communication interactive Événements Identité numérique LeWebParis Real-Time Web

LeWeb09: Il n’est jamais trop tard pour bien faire…

21 décembre 2009

Il n’est jamais trop tard pour bien faire… Je ne sais plus qui a inventé cette maxime mais je la reprends à mon compte ce matin en me disant qu’il faut absolument que je me bouge un peu et termine ma série de billets sur le conférence LeWeb09, conférence qui s’est tenue à Paris les 9 et 10 décembre derniers.

Pourtant ce ne sont pas les sujets à chronique qui ont manqué lors de la seconde journée. Oui, je vous ai entretenu de Violet Blue mais il y a aussi eu Tony Hsieh, le fondateur de Zappos qui est venu parler des formes et niveaux de bonheur.

Happiness

Quand on sait que Zappos est régulièrement citée aux USA comme LA compagnie où il fait bon travailler, votée aussi bien par l’interne que l’externe, on de prend à tendre l’oreille à ses propos.

Aussi à ceux de celui que j’ai failli encore manquer cette année. Encore car il m’était passé sous le nez l’an dernier. J’avais préféré faire du réseautage et cela a bien failli arriver cette année également. C’est le rire général de la foule qui m’a ramené à ma table de travail. Car Yossi Vardi sait faire rire.

Cet investisseur/entrepreneur, comme il se présente, devait nous présenter le Web émotionnel. À la place, il nous a présenté «The Next Big Thing», soit selon lui, le FTTG ou si vous préférez, «Fiber to the Grave». Hilarant. Je vous laisse apprécier:

Après environ cinq minutes, juste après la diapo sur le «Swine Flu» vous me voyez retourner à mon siège.

Bref, une présentation tout aussi hors des cadres sérieux mais traitant tout de même d’un autre tabou de notre société: la mort mais telle que revue par lui sur le Web.

Après Vardi le «funny», des propos lourds…

Je devais ensuite enchaîner, comme promis, avec une autre femme remarquable et qui a tenu des propos tout aussi dérangeants que ceux de Violet Blue, sinon même plus, et sur un autre grand tabou de notre société numérique soit la violence sur le Web. Je parle de la sociologue étatsunienne Danah Boyd.

Danah Boyd

Comme elle le dit elle-même dans sa présentation, cela fait un peu bizarre d’intervenir tout de suite après Vardi le «funny» avec des propos très lourds de sens. Pour vous donner une bonne idée de l’importance du contenu qu’elle a livré, je vous retranscris quelques-unes des notes prises «live» par la collègue- blogueuse Stephanie Booth. En passant, comme je l’ai noté sur Twitter, Danah Boyd a été la seule à parler d’études de cas à la conférence LeWeb. Stephanie l’a relevé dans ses notes:

How do we get a sense of our norms? Not through our audience, but through the people we follow. What we see gives us our sense of going on, rather than who sees us.

We’re not on the same internet as the average teen.

Three case studies about visibility and what we see. Assumptions about what people see/do online that need questioning.

1. College admissions

MySpace, early on, college admissions officer calls danah about this young man who wrote a beautiful essay about wanting to leave the gang world, but his MySpace seemed to tell a different story. Interesting question: why do they lie to college admissions officers, and put the truth online? They’re not lying, just different ways of describing oneself in different parts of our lives to survive. Gang profile on MySpace to survive. Interesting: admissions officer assumes he is lying! Two different context, neither the kid or the officer knows how to deal with it.

2. Parental access

MySpace girl invited her dad to be her friend, but dad saw she took a test “what drug are you?” — cocaine. He did the good thing, talked to her. Asked her. “Dad, just one of these quizzes!” Having the conversation, opening up. Dad made the decision not to make assumptions based on what he saw, but to start conversations.

3. Violence

Young woman in Colorado murders her mother. American press: “girl with MySpace kills mother”. On her profile, detailed descriptions of how her mother abused her. It was documented but nobody did anything. Heartbreaking.

Just because it’s visible doesn’t mean people will see it or do anything about it.

We can be very visible, but nobody is looking. What does it mean to be public? Who is looking, and why are they looking?

Those who are looking are those who hold power over those observed. “If it’s public, I’m allowed to look!” => great conversations around privacy. Surveillance.

Privacy is used often to justify why we aren’t looking at things. Last 3 years: shift about how we think about domestic violence. 60s: didn’t exist. Can do what you want at home. Now: right to safety in private space. We use privacy to deal with when people are hurt in public spaces.

Lots of kids crying out for help online.

Transparency, visibility: the best and the worst is made available.

Bullying: lots of parents are afraid of technology because they fear it creates new dangers or situations. Data shows that bullying is not more present today than before, but it is much more visible.

Challenge: we can see when kids are hurt. Parents who don’t understand the technology blame the technology, when the technology is just making the problem visible. Call to action.

Looking at the darker side of youth-generated content. But there is nobody to turn to. Legal? Easy to get the police involved, but not about social services, etc?

et ensuite vous laisse avec sa présentation en vidéo.

Après ce moment fort, est venu la conférence de Tim Ferriss, qui est venu parler de comment monter une stratégie Web d’utilisation des médias et acteurs sociaux autour de la publication d’un livre.

La monarchie et le star système…

Intéressant mais un peu noyé dans l’expectative de la prochaine conférencière. Les français ont beau le nier mais ils aiment le star système et la monarchie.

Vous auriez du voir sur place, le frénésie qui s’est lentement emparée de la foule juste avant et lors de la présentation de la reine Raina de Jordanie. Précédée des services secrets et de ses conseillers rapprochés cette femme remarquablement belle et intelligente a livré un discours non moins remarquable.

blogueurs

Frénésie de photographes, dont l’ami Benoit Descary

Queen Raina of Jordan

Pour une reine, celle de Jordanie…

Je lève mon chapeau à celui ou celle qui a aidé à le préparer. Le discours a été taillé sur mesure pour les blogueurs et surtout les twitteurs sur place, avec plein de courtes citations «punchées» comme celles-ci:

# Social Media are still LifeStreaming not LifeChanging #QueenRaina #leweb

Can the Real-Time Web bring Real-World change #QueenRaina – Great quote for Twitter #leweb

We are Digital Darwins ??? @QueenRania #LeWeb

Comme je le note dans la seconde citation, c’est pensé pour être retwitté. La reine Raina n’est pas la seule à maintenant utiliser ce genre de phrase dans un discours ou une présentation à une conférence couverte par des blogueurs et twitteurs. J’ai vu le phénomène naître il y a un an au moins, à la conférence Enterprise 2.0 de Boston et l’ai vu aussi à webcom-Montréal et à Challenge your World avec Guy Kawasaki en novembre dernier.

Vous voulez faire un succès de votre conférence et augmenter votre visibilité sur le Web? Arrangez-vous pour la parsemer de ces courtes phrases-punch qui vont constituer du bon matériel à twitter et à retwitter. Cela, la Reine l’a compris comme d’ailleurs Gary Vaynerchuck, LA rock star de cette conférence.

Ce dernier a fait tout un «show» et volé la vedette à Loïc en affirmant qu’il ne referait plus de conférence à Paris à moins qu’on lui permette de la faire entièrement en Q&A. Et de renoter à Loïc: «C’est une conférence 2.0 ou pas?». Petit scénario qu’ils avaient probablement préparé mais qui a bien plu à une foule pendue à ses propos.

Pour le reste, je dois avouer que j’ai raté les deux panels de la fin, me disant que je pourrais les revoir sur Ustream. Et pour ce qui est du bilan, du grand résumé de ma quatrième participation à cette conférence, vous devrez me lire sur le blogue d’AHCOM d’ici à jeudi, date où je prendrai comme bien d’entre vous congé de blogue pour la période des Fêtes, à moins que…

Blogues Communication interactive Événements LeWebParis

LeWeb 09: Violet Blue, des propos qui dérangent…

12 décembre 2009

Disruptive… Vous connaissez ce terme anglais? On pourrait traduire de multiples façons, telles que incommodant, perturbant ou dérangeant… Déranger, c’est ce que j’aime dans une conférence, quand le ou la conférencière réussit à déstabiliser son auditoire et la force à réfléchir, se poser des questions, réagir, parfois même violemment.

Violet Blue

C’est ce qui est arrivé à la conférence LeWeb 09 en deuxième journée. Enfin des contenus solides, des prestations originales! Et au lieu de vous les présenter par ordre chronologique, laissez-moi  vous présenter celle qui a le plus bousculé les blogueurs et twitteurs à l’écoute, celle que l’on présente volontiers comme la sexologue 2.0 la plus intellectuelle aux USA: Violet Blue.

Dans un récent billet, je vous l’avais présentée ainsi en citant le texte de présentation de la conférence:

« Violet Blue is omnipresent on the Web. » –Forbes

« America’s leading (very) public intellectual sexologist, Violet Blue. » –The Institute for Ethics and Emerging Technologies

« Violet Blue is the leading sex educator for the Internet generation. » –Webnation

Loïc en a rajouté une couche en parlant de ses nombreuses apparitions à l’émission d’Oprah Winfrey. Juste cela me laissait un peu perplexe. Mais quel contenu original et justement dérangeant…

Traiter de sexe 2 et même 3.0,  de gadgets techno et robots esclaves sexuels, d’amour humain-machine n’est pas une mince affaire. Venant d’une toute petite femme toute vêtue de noir et portant lunettes et qui débite ses propos, parfois crus tout en lisant partiellement son texte comme une prof. d’université a eu l’heure de déplaire à bien des gens, pour la majorité des hommes comme elle note elle-même sur son blogue:

«My criticism came exclusively from men. On Twitter and a blog or two (comments), they called me ugly and ‘not sexy’ and ‘boring’, said my talk was the ‘worst’ (and said things about my sex life), called me ‘a waste of skin’, and I gained a new male troll, who is still harassing me.»

C’est qu’elle a aussi traité de la place de la femme, de l’hypersexualistion et de  l’empowerment  de ces dernières par la maîtrise des technologies et de l’effacement du rôle traditionnel du mâle, remplacé pas les machines…Et vlan dans la gueule!

De quoi provoquer, surtout en France mais je crois aussi en Europe car les commentaires hargneux lus sur Twitter au fil de la conférence n’originaient pas que des mâles de l’Hexagone, comme elle le note encore avec justesse: «Still, I managed to upset and generally disrupt the thought patterns of conservative European businessmen. I was also treated totally bizarrely by LeWeb itself.»

Bref, j’ai adoré cette présentation complètement atypique même si elle n’est pas aussi «glamour» que certains l’auraient imaginé. Pour moi, elle va contre la pensée unique qui prévaut aussi bien dans la société que dans l’entreprise. Sortir des sentiers battus, quoi!

Pour vous faire votre propre idée sur le personnage, car sur scène elle est un personnage quelque peu différent de la femme timide et attachante que j’ai rencontré dans les couloirs de la conférence, je vous laisse avec la vidéo de sa prestation. Vous noterez comme moi, le climat de réserve et de gêne qui s’est installé dès les premières minutes…

Je vous laisse aussi avec CE LIEN qui va sur le billet qu’elle a écrit sur son blogue, 24 heures après sa conférence et dont j’ai cité des extraits.

J’enchaîne demain avec un billet sur une autre femme remarquable et qui a tenu des propos tout aussi dérangeants sinon même plus, sur les grands tabous de notre société numérique. Je parle de la sociologue étatsunienne Danah Boyd.

Blogues Communication interactive Événements LeWebParis

LeWeb09: Les blogues qu’ossa donne ou pourquoi bloguer dans un contexte de conférence?

12 décembre 2009

Une question toute simple que je me pose en cette journée du samedi post-LeWeb09 et qui paraphrase le titre du célèbre monologue de Yvon Deschamps: bloguer en direct une conférence, «qu’ossa donne»?  Ou encore, pour paraphraser notre propre collectif sur les blogues: «Pourquoi bloguer dans un contexte de conférence»?

blog pit

Le «blog-pit» de la conférence LeWeb09 à Paris

La réponse n’est pas si simple… Depuis l’arrivée de Twitter et surtout du « live video streaming » donc du Real Time Web, thème de la conférence de cette année à Paris, il me semble un peu étrange de voir notre armée de blogueurs s’escrimer sur la mise en forme de billets durant les conférences.

Car tout blogueur ou blogueuse de son état le sait: écrire un bon billet fouillé prend entre 30 minutes et une heure, parfois plus. Oui, je sais… I y a les courts billets, écrits sous le coup de l’émotion du moment, comme celui écrit par Stephanie Booth sur la formidable prestation de Danah Boyd mais ces derniers sont l’exception.

Blogueurs ou journalistes, virtuels ou réels?

L’arrivée de la retransmission en direct des conférences permet à des copains, comme Martin Lessard, de suivre comme nous et de twitter en direct les moments forts et de faire son propre bilan s’il le veut. Alors pourquoi se masser comme nous le faisons à chaque année devant les podiums, dans des gradins ou autres endroits qui nous sont de plus en plus réservés par les organisateurs de conférences?

Je crois que Loïc LeMeur a compris pourquoi, en nous donnant cette place de choix aux premières loges mais aussi en nous réservant une salle pour «blogueurs officiels et représentants de la presse». C’est que les blogueurs sont devenus une nouvelle presse «non-officielle» et qui pour le moment, répond à ses propres normes et codes.

Et Loïc et les autres organisateurs ont besoin de cette couverture sur le Web comme ils avaient auparavant besoin des journalistes traditionnels. Les blogueurs ont aussi besoin de ce genre d’événements internationaux mais pour une autre raison: le réseautage ou networking si vous préférez.

Dans un de mes billets publiés avant la conférence (ce qui fait partie de notre entente avec l’organisation – trois billets pré-conférence) j’ai titré que pour rien au monde, je ne voulais rater la «grand’messe», cette grande réunion annuelle de blogueurs et de geeks en provenance de 50 pays.

Imaginez: pendant deux jours, beaucoup des 2 300 personnes inscrites ont mentionné que le principal attrait de LeWeb09 n’était pas les conférences mais bien le networking! Il en est de même pour les blogueurs/euses. On ne le dira jamais assez, le virtuel ne remplace pas le réel…

Blogueurs

Blogueurs et en même temps photographes… Les deux têtes rousses à l’avant sont celles de Renee Blodget (la photographe) et de Sanja Rastovac. On aperçoit en arrière-plan l’ami Sébastien Provencher

Même chose pour moi. C’est ainsi qu’avec plaisir j’ai pu retrouver de nombreux ami(e)s mais aussi d’en découvrir de nouveaux(elles) comme Cathy Brooks, Sanja Rastovac, Renee Blodget, Ewan Spence, Stéphanie Bouchet, Chris Pirillo, Kristie Wells, Victoria Marchand, Irene Khoeler et le confrère de l’ami Patrick Chanezon, Limvirak Chea, qui s’occupe du développement d’affaires pour Google à Londres.

Ce fut aussi un grand plaisir de retrouver le mari de Kristie Wells, soit Chris Heuer, que j’avais rencontré l’an dernier à cette même conférence dans des circonstances un peu particulières. Pas de chauffage et manque de bouffe avaient poussé Chris à se rendre à l’épicerie du coin pour acheter du vin et des baguettes.

LeWeb picnic

Chris Heuer, le fondateur de Social Media Club en compagnie de Sanja Rastovac et d’un blogueur-podcasteur intéressé au phénomène LeWeb-picnic.

Cette année, nous avons récidivé et probablement mis en place une tradition à LeWeb: celle du picnic de deuxième journée. Oh! En terminant, Chris a créé le Social Media Club, soit un genre de coopérative de blogueurs d’affaires, un peu comme celle que nous avons mis sur pied au Québec soit Rézopointzéro. Des atomes crochus vous dites?

Prochain billet sur la seconde journée de conférence et cette fois, beaucoup de contenus intéressants…