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Conférences techno: existe-t-il une discrimination 2.0?

31 juillet 2009

L’univers des conférences techno, style Web 2.0, est-il la dernière frontière de la discrimination envers les femmes et un des derniers refuges du machisme? C’est cette question, pour le moins étonnante à première vue, qui a fait l’objet d’un billet de Geoff Livingston, il y a quelques jours. Geoff est bien placé pour parler puisqu’il organise à Washington une conférence sur les blogues et le «Social Media Marketing», intitulée BlogPotomac.

L’univers des conférences est-elle la dernière frontière?

Dans son billet, Geoff note les propos tenus dans le blogue de niche The Speakers Group (TSG) :

« In a “blog post” listing the top ten social media speakers, The Speakers Group (TSG) listed voices for “your consideration.” Not one of the speakers was a woman, highlighting a much larger social media services industry problem where women are often overlooked for top speaking gigs, and don’t rank as well as men».

Et vlan! Dans les dents de bien des organisateurs de conférences, que ce soit Tim O’Reilly, Loic LeMeur, Infopresse ou même nous à webcom… Vraiment?

C’est la question que je me suis posée en lisant les propos de Geoff. Sommes-nous aussi du lot et faisons-nous inconsciemment de la discrimination en boudant les femmes conférencières à webcom? J’avais donc promis à Geoff de faire un examen de conscience et de publier un billet sur le sujet. Alors le voici…

Debbie Weil lors de son passage à Montréal en 2007

J’organise des conférences depuis 1999 mais pour les besoins de ce billet, je vais me limiter à rensencer les conférences webcom-Montréal que j’ai organisées depuis 2006 avec le producteur Michel Chioini et Claude Thibault, le Grand Manitou des commandites. Donc, depuis novembre 2006, nous avons organisé six conférences et je dois l’avouer, le ratio hommes/femmes avantage de loin les hommes. En novembre 2006, sur 15 conférencier(ère)s, deux femmes seulement soit Marie-Chantale Turgeon et Martine Gingras. En mai 2007, trois sur 11, soit Élisabeth Lane-Lawley, Michelle Blanc et Kate Trgovac et en novembre de la même année, quatre sur 22, soit Debbie Weil, Theresa Valdez-Klein, Robyn Tippins et Sophie Beauchemin. Environ 20% de moyenne. C’est bien peu…

L’écart s’est encore creusé en mai 2008 avec seulement quatres femmes sur 35, soit Katheryn Everest, Sophie Beauchemin, Pascale Guay et Marie-Hélène Lagacé. Toutefois, à l’automne, ce fut nettement mieux avec sept sur 26, soit Laura Fitton, Isabelle Juppé, Nathalie Pilon, Michelle Blanc, Wanda Yu, Joelle Stemp et Isabelle Lopez. Et 2009? En mai dernier nous avons invité six conférencières sur un total de 36, soit Jessica Lipnack, Clara Shih, Patricia Tessier, Caroline Allard, Anastasia Simitsis et Martine Lafleur. Bref, avec 17% de moyenne pour les trois plus récentes, nous n’avons pas de quoi pavoiser non plus.

Nettement mieux pour les «keynotes»

Là où webcom fait un peu mieux, c’est quand vient le temps d’analyser la présence des conférencières dans le cercle sélect des «keynotes» ou conférencier(ère)s vedettes. Depuis 2006, webcom en a accueilli 21 et de ce nombre, le tiers sont des femmes, soit Isabelle Juppé, Debbie Weil, Laura Fitton, Jessica Lipnack, Kathryn Everest, Elisabeth-Lane Lawley et Robyn Tippins. Aucune québécoise pourtant… Chez les hommes des noms comme Loic LeMeur, Andrew McAfee, Bryan Eisenberg, Marc Canter, Marc Prensky, Pierre-Karl Péladeau, Hervé Fischer et plusiers autres…

Mais est-ce possible de penser à une représentation plus égale? Les femmes sont-elles aussi présentes dans le Web 2.0, dans le marketing 2.0, dans l’entreprise 2.0 ou dans les produits et solutions 2.0? Bonne question… Leur faible représentativité comme conférencières est-elle corollaire à leur relative absence de ce milieu pourtant en croissance effervescente? Poser la question, est-ce y répondre? Pas certain…

Bref, pour ma part, je m’engage à faire des pieds et des mains pour hausser leur nombre lors des futurs webcom-Montréal, dont le prochain aura lieu le 22 octobre et pour ce faire, je vous invite à me suggérer les noms de celles que vous aimeriez voir et surtout entendre.

Cloud Computing Identité numérique Sécurité des données Web 3.0 Web sémantique

Web 3.0. O’Reilly réplique avec le Web Squared…

25 juillet 2009

C’est Tim Berners-Lee qui a mis le feu aux poudres… Depuis le temps que je vous écris que le Web en 2009-2010 fleurira de vos données «It’s all about Data» et que j’écris sur la guerre des données (Data War) qui se joue entre les grands comme Google, Microsoft, Amazon et autres, une guerre qui a pour armes d’accumulation massive le Cloud Computing, le scraping et la portabilité, je croyais donc le sujet entendu. Eh bien, non… Sir Thimoty, qui se présente toujours comme l’inventeur du World Wide Web (www ou encore W3) est venu en rajouter une couche avec une sortie publique fort remarquée, à la conférence TED, en février dernier.

Il est venu parler du futur Web, donc du Web 3.0 où tout n’est que données liées (Linked Data). Il est surtout venu faire la promotion du W3C SWEO Linking Open Data community project.  La simple existence de ce projet et ses possibilités a excité les neurones de plusieurs et valu un super billet de vulgarisation dans ReadWriteWeb, édition française. Mais aussi une réplique de Tim O’Reilly et John Batelle, quelques mois plus tard, dans un webcast préparatoire à la conférence Web 2.0 Summit qui aura lieu en octobre à San Francisco. En effet, on ne détrône pas si facilement O’Reilly de sa paternité chiffresque…

Le SlideShare du webcast de Tim O’Reilly le 25 juin dernier

Il est donc revenu à la charge lors de ce webcast en proposant, comme le mentionne l’ami Fred Cavazza dans un excellent billet d’analyse, un Web intermédiaire, soit de Web Squared ou si vous préférez le Web². Comme l’écrit Fred: «Les explications autour de ce Web² sont résumées dans l’article fondateur suivant : Web Squared: Web 2.0 Five Years On ». C’est un article sur le site de Web 2.0 Summit qui appuie leurs prétentions mais les deux compères ont aussi pris le soin de rédiger un «White Paper» pour officialiser leur paternité sur le thème et l’idée.

Ce qui n’a pas empêché une autre grosse pointure, soit Dion Hinchcliffe de venir rajouter son propre grain de sel avec le billet: The Evolving Web In 2009: Web Squared Emerges To Refine Web 2.0. Hinchcliffe, qui écrit aussi pour ZDNet, donne des ateliers sur l’entreprise 2.0 à la conférence bostonienne Enterprise 2.0 et est, pour le bonheur de ceux et celles qui assistent à ses «workshops», un fervent adepte des schémas. Il a donc pondu le schéma suivant:

Hinchcliffe présente donc le Web² comme une suite logique et naturelle du Web 2.0, une forme d’évolution ou comme le dit Fred de «maturation qui va nous amener vers la prochaine itération majeure», soit le Web 3.0, le Web sémantique où les données et les liens fusionnent, là où se crée finalement une interrelation entre toutes les données afin de finalement donner un sens au Data Cloud, un sens généré au départ par les usagers eux-mêmes comme dans le projet original de Linked Data de Berners-lee.

Sa croissance est exponentielle. Ce nuage va devenir immense et pas seulement avec les données personnelles et tout ce que cela implique au niveau de leur entreposage et de leur portabilité mais aussi de leur protection et sécurité mais aussi celles des entreprises, à l’externe aussi bien qu’à l’interne… Un immense Cloud planétaire! Certains se réfèrent déjà au concept de Neural Net développé en science fiction et en référence aux travaux sur les Artificial Neural Networks, associés à l’intelligence artificielle. D’autres, comme Thierry Hubert, avec son projet Darwin, parlent de Virtual Cortex, issu directement de la «Théorie du Chaos»…

Bref un SupraNet où des agents intelligents se chargent de faire les corrélations pour récupérer de cet immense et chaotique nuage de données et de liens, les informations pertinentes, requises par les utilisateurs.

Et dire que Gene Roddenberry, il y a bien des années, a décidé de donner un nom très particulier au premier robot à cerveau positronique doté d’intelligence artificielle à apparaître dans sa série Star Trek. Ce nom, vous l’avez deviné, c’est : Data

Communication interactive Événements

Même dans l’espace, le fossé Web 2.0 existe…

17 juillet 2009

C’est la fête à la NASA ces jours-ci… Il y a quelques jours, nous avons assisté au lancement de la navette Endeavour avec à son bord, l’astronaute québécoise Julie Payette et le lendemain, cette même agence spatiale célébrait en grandes pompes le 40e anniversaire de la mission historique d’Apollo 11. Vous dire que l’agence spatiale américaine a fait les choses en grand Web 2.0 serait un euphémisme…

Le site 2.0 de la NASA

Le site et ses communautés

Je m’explique avec, tout d’abord, le cas du lancement de la navette. Pour ce lancement reporté à cinq reprises, la NASA a mis le paquet sur le Web (Captures d’écran ci-haut). Je n’avais pas consulté leur site depuis des lunes et je dois féliciter ici les concepteurs. Un bijou de site site 2.0 avec Web TV, blogues, fils RSS, communautés Facebook, MySpace ( cela va de soir avec le nom), YouTube, Flickr et de nombreux comptes Twitter dont celui du commandant de la mission, Marc Polansky.

Mais pas de Julie Payette sur Twitter… Ce qui m’amène à comparer ce site avec celui de l’Agence spatiale canadienne. Pâle comparaison, car tout ce qu’on y retrouve, c’est une page d’information statique avec une photo titrant; « Bonne chance Julie » et c’est tout. Je sais, je sais, l’ASC n’a pas les moyens de sa grande soeur américaine mais quand même, c’est d’un pathétique.

Sur le site de la NASA, j’ai ainsi pu suivre, en direct, tous, je dis bien tous les préparatifs des astronautes dans les heures qui ont précédé le lancement, suivre le lancement lui-même et continuer de suivre la mission en direct, minute par minute, Je suis également @Astro_127 sur Twitter, soit le commandant de la mission.

Son dernier Tweet : Astro_127 From orbit: It should be obvious, but it’s still amazing to see how much better it is to work in orbit than in training.

Vous dire le fossé 2.0 qui existe entre les deux agences… Ce fossé n’est pas qu’entre les deux agences mais entre les deux pays!

Apollo 11 revit sur le Web

Non, je ne parlerai pas de la théorie du complot qui veut qu’Apollo 11 ne se soit jamais posé sur la Lune et que tout cela ait été enregistré en studio. J’aime mieux croire que nous avons réellement mis le pied sur l’astre lunaire en juillet 1969.

Donc, pour enfoncer encore un peu plus le clou 2.0 dans le cercueil de la différence USA/Canada en matière de Web 2 et même 3, laissez-moi vous « parler » de la commémoration du 40e anniversaire d’Apollo 11. Hier, comme des millions de fans à travers la planète, j’ai pu suivre la reconstitution en 2D du lancement de la fusée Saturne 5. Le site We Choose the Moon, conçu pour l’évènement est tout simplement hallucinant!

En plus d’y suivre toutes les étapes de cette mission historique, il est possible de se référer à des documents visuels d’archives au fur et à mesure que la mission progresse, et d’écouter les communications réelles d’il y a 40 ans entre Capcom et les astronautes et comble de l’ironie, de les suivre aussi sur Twitter, 40 ans plus tard. La NASA a mème développé un widget à la MétéoMédia pour suivre le décompte chronologique et les derniers tweets, aussi bien sur le bureau que sur Facebook et MySpace.

Avant de vous quitter pour le WE, voici le décompte pour la prochaine mise à jour de la mission. Dimanche, les modules d’orbite et lunaire approcheront de notre satellite pour une autre expérience virtuelle et historique. « Apollo 11, this is Houston, over. Blip… ».

MAJ

Vendredi entre 17h30 et 18h00, le site de NASA.TV proposait aux Internautes une conférence de presse en direct avec les autorités de la NASA. Au menu, la mission STS-127 et les problèmes de détachement de mousse qui causent de plus en plus de soucus même si tous les porte-parole se veulent rassurants. Aucun journaliste sur place, tout sur le Web avec en majorité, des journalistes des médias électroniques. Que les temps changent…

Et après cette nouvelle démonstration de l’attrait du Web, de Skype et de la vidéo comme outils de communication, retour en direct dans la station spatiale internationale avec les astronautes en train de préparer un «reboost», essentiellement pour prendre un mille d’altitude afin d’éviter des débris identifiés dans le voisinage. Génial cette Web.TV en direct, sans filtrage, ni commentaires de savants analystes !

Oh! En terminant, l’Agence spatiale canadienne pendant ce temps, proposait aux journalistes une webdiffusion sur place à St-Hubert et propose depuis, des communiqués sur son site, le dernier mentionnant la conversation du ministre Gary Goodyear avec les astronautes Julie Payette et Robert Thrisk. Sans commentaire…

Communication interactive Entreprise 2.0 Événements Ideagoras Intranet

#ParisLille 2- Il manque toujours un je-ne-sais-quoi…

10 juin 2009

Il faut donc, en ce second billet post-mortem, que je vous parle de mes ami(e)s de chez Bouygues Télécom. Mais pas seulement d’eux. Aussi du groupe concurrent dans les télécoms, soit SFR car ces derniers ont profité d’une fusion pour réviser toute la communication interne de la stratégie aux outils en passant par les messages. Une part importante a été faite à la refonte de l’intranet. SFR est ainsi passée à l’intranet 2,0 avec «My SFR». (Je vous le répète, les Français aiment les termes anglais).

Par contre, je ne parlerai pas de la Caisse d’épargne et de l’excellente prestation des ami(e)s Cécile Baudel et Éric Blot. J’attends plutôt que leur expérience soit terminée avant de vous en parler dans un billet distinct. Alors, c’est quoi ce nouvel intranet à saveur 2.0 chez SFR ?

En fait, il est très simple et structuré autour de trois outils. Le premier est un blogue centré autour de l’information sur l’actualité de SFR et de son environnement. Les employés peuvent commenter l’actualité de l’entreprise, réagir sur des dépêches Reuters mises en ligne. Ils peuvent également poster des articles avec des photos, des vidéos, des liens sur des thèmes choisis : SFR et son marché, les innovations et tendances, l’entreprise responsable, l’actualité RH, offres, produits et évènements.

Le deuxième outil est une boite à idées 2.0, intitulée «Vos idées». Il s’agit de dépasser la boite à idées classique. Les RH proposent des thématiques. Par exemple, pour la semaine du développement durable, ils ont demandé : « Quelles sont les idées que vous auriez que nous n’avons pas eues ? » Un peu vague comme question. C’est peut-être la raison pourquoi Jean-Marie Vinas, responsable de la communication interne, a parlé de résultats mitigés pour cette agora d’idées

Enfin, le troisième outil est inspiré des réseaux sociaux. Il propose un espace communautaire, baptisé «Vous» dans lequel chaque employé peut bâtir son profil (expérience professionnelle, formation, centres d’intérêt…) de façon libre. Ce profil est public et doit permettre aux employés de se retrouver autour d’un intérêt commun en termes de travaux transversaux. Dans cette partie du site, conçue avec l’éditeur de gestion du recrutement Jobpartners, il est également possible de détailler son projet professionnel et de le rendre visible uniquement par les responsables des ressources humaines. Un employé peut alors exprimer ses souhaits d’évolution professionnelle, tout au long de l’année, sans attendre les entretiens annuels.

Et parce qu’un bon outil n’a d’intérêt que s’il est utilisé, SFR n’a pas lésiné sur les moyens pour faire connaitre auprès de ses employés leur nouvel intranet. Ainsi, les trois directions qui ont fait partie du pilotage du projet (ressources humaines, communication et informatique) mentionnent systématiquement l’existence du nouvel intranet 2.0 dans toutes leurs actions de communication interne.

Sauf que lors de sa présentation à la conférence parisienne, Jean-Marie Vinas s’est borné à présenter du texte et aucune capture d’écran des outils. Un peu endormant… C’est en faisant quelques recherches que j’ai fini par trouver l’image publiée ci-haut. Je ne sais pas pour vous mais en terme de graphisme, on a déjà vu mieux…

Enfin, Bouygues Télécom…

Pour en revenir à nos amis de chez Bouygues Télécom, je ne les avais pas revus depuis 2005, lors d’Intracom Paris. Déjà, il y a quatre ans, leur intranet avait les fameux 12 mois d’avance sur ceux du Québec. En fin de conférence, donc, je suis assis à la même table ronde que Sarah Alezrah ainsi que l’ami Richard Collin, prof à l’école de management de Grenoble et aussi spécialiste de l’entreprise 2.0 et le tout, animé par Thierry Do Espirito.  Vous dire que je n’ai pas été surpris par les interventions de Sarah et surtout quand elle a présenté leur plate-forme vidéo interne «Wooby Motion» en référence à la concurrente française de YouTube, Dailymotion

En terminant sur la rencontre annuelle des responsables communication interne, je remarque que même si les entreprises françaises ont pris de l’avance dans l’intégration des stratégies et outils du Web 2.0, il manque toujours un je-ne-sais-quoi, un formalisme hiérarchique qui inhibe les vrais usages 2.0. Lors de la table ronde, j’ai insisté sur la nécessité pour les communicateurs de se remettre en question et de faire évoluer leur pratique en communication interne. Pourtant, il y a toujours cette résistance à laisser l’initiative aux employés dans la communication.

Une intervention en particulier de Michel Abitteboul, m’a fait penser à Andrew Keen et ses remarques vitrioliques dans son bouquin sur le Culte de l’amateur... Aux RH comme en communication, reste encore un noyau dur qui résiste et dont les membres s’estiment toujours les seuls «professionnels» en mesure de maitriser les messages en entreprise et aussi les seuls à bien conseiller la direction  dans leur communication verticale. La hiérarchie, surtout en France, se porte plutôt bien, hélas…

Prochain billet : direction Lille…

Entreprise 2.0 Études Internet Événements Ideagoras Innovation Intranet

Entreprise 2.0 : combler le retard au Québec passe par webcom et les idéagoras !

16 mai 2009

Intéressante coïncidence cette semaine. Je suis interviewé le lendemain de webcom-Montréal par Renaud-Édouard Baraud de l’Atelier.fr. Il est question de faire le bilan de cette édition de la conférence et de marquer le chemin parcouru depuis ses débuts à l’automne 2006. À cette occasion, nous avions accueilli 60 personnes contre 575 mercredi dernier, dont 33 conférenciers qui, pour plus du tiers, provenaient de l’étranger…

Une partie de la grande salle à l’OACI qui qui a accueilli les participants à webcom le 13 mai
Photo de Frédéric Harper

Et à l’automne 2006, peu de gens avaient entendu parler de Web 2.0 et encore moins d’entreprise 2.0. La première conférence avait donc servi à faire découvrir le phénomène. Ce qui n’est plus le cas maintenant. Les participants qui s’inscrivent, veulent maintenant entendre parler de meilleures pratiques et d’études de cas concrets. Quelle différence et quel chemin parcouru depuis…

La place du Québec dans la mouvance Web 2.0

Ce qui nous a amenés à discuter de la place du Québec dans la mouvance Web 2.0. À webcom, Renaud avait posé la question à Michelle Blanc qui avait répondu que nous avions deux ans de retard…  En réponse, donc, je précise que pour ce qui est de l’intégration des technologies et stratégies du Web 2.0 en entreprise, ce que l’on appelle communément l’Entreprise 2.0, le Québec a un retard d’environ 18 mois sur nos Voisins du Sud et de 12 mois sur l’Europe, dont la France, un retard qui tend à se combler grâce, entre autres, à webcom. Cela, je l’ai dit à plusieurs reprises depuis mon billet sur le Québec immobile et la grande noirceur en décembre 2006.

Ce retard s’explique de multiples façons. C’est autant économique que technologique mais c’est aussi culturel. Pour résumer, les entreprises québécoises se sont assises sur leurs investissements intranet faits entre 1995 et 2001, soit avant l’éclatement de la Bulle technologique. Ces investissements ont été importants puisqu’ici, on a privilégié les solutions 1.0, dites «propriétaires». Parlez-en à Cyrille Béraud qui poursuit le gouvernement du Québec.

On a aussi privilégié l’intégration aux architectures technologiques issues de l’informatique des années 70 et 80 et donc intégré des solutions lourdes, complexes et coûteuses soit les IBM, Microsoft et SAP de ce monde. Culturel aussi car au Québec, on a mis l’emphase sur l’information et les outils de travail, efficacité oblige pour suivre l’exemple de nos Voisins du Sud d et de l’Ouest, alors qu’en Europe et surtout en France, on a privilégié la collaboration et le eLearning.

MAJ

Et que dire du retard numérique et du manque de vision politique de nos élus, ce qui a généré l’initiative en faveur d’une politique du numérique au Québec… C’est d’ailleurs revenu au centre de l’actualité en ce long WE avec une série d’articles dans Le Devoir, dont celui-ci. J’ai donc réagi en commentaire et dirigé les lecteurs vers un billet que j’ai commis en juillet 2008 et intitulé : L’avenir du Québec passe-t-il par le numérique ? Réponse : OUI !

Bref, pour prendre connaissance de l’ensemble de mon propos en entrevue, je vous suggère de consulter le site de l’Atelier.fr.  L’entrevue n’y est pas encore mais ça ne devrait pas tarder. En passant, vous y retrouverez toute une série d’entrevues réalisées dans le cadre de webcom. Une très belle et bonne couverture…

De la pénétration du Web 2.0 en entreprise

Bref, coïncidence, ce matin je tombe sur un lien qui m’a été refilé par Carlos Diaz, le PDG et co-fondateur de Blue Kiwi. Un lien sur une étude faite par la firme américaine Forrester sur l’adoption des outils du Web 2.0 par les entreprises, aux USA et en Europe.

Pour Forrester, l’Amérique du Nord équivaut aux USA et quelques compagnies canadiennes de Toronto… Bref, on y voit que l’adoption y est presque similaire, à quelques mois près… C’est plutôt dans les outils que l’usage doit différer mais cette étude ne fait pas cette corrélation. à part le tableau ci-haut, toutes les autres données sont amalgamées… On les amalgame sur l’usage de 10 outils : blogues, wikis, fils RSS, micro-blogging, réseaux profesionnels, idéagoras, «mashups», podcasts, forums et mondes virtuels.

Des surprises….

Et sans surprise, Forrester constate que les grandes entreprises sont plus enclines à déployer ces outils que les PME et que les principaux usages anticipés sont pour le partage de connaissances, les communications corporatives et la gestion de projets. Mais ce qui surprend c’est qu’un très faible pourcentage d’employés utilisent ces outils quand il sont déployés : Un employé sur 10 utiliserait un blogue ou un wiki comparativement à quatre sur dix pour le portail intranet. 4/10 pour l’intranet ? Franchement j’aurais pensé à une proportion plus élevée…

Et une autre surprise m’attendait… L’an dernier, Forrester identifiait les wikis et les fils RSS comme les outils du Web 2.0 les plus utilisés dans les entreprises nord-américaines (voir mon billet sur les wikis). Ce que montre la tableau ci-haut c’est que les podcasts et les idéagoras ont fait une formidable poussée au cours de la dernière année. Les podcasts sont les précurseurs de la Web TV. Les idéagoras, pour leur part, sont générateurs d’innovation et l’outil parfait pour faire face à la crise économique. Reste à voir à quel usage on les emploie : à l’externe ou à l’interne ? Cela l’étude ne le dit pas…

J’ai gardé, comme pour les Smarties (les rouges), le meilleur pour le fin. Plusieurs fournisseurs de solutions Web 2.0 ou même Intranet 2.0 s’évertuent à reproduire le modèle développé par leurs prédécesseurs du 1.0 soit d’offrir à leurs clients potentiels des produits «tout-en-un», des produits qui offrent en un seul «logiciel» ou plate-forme, tous les outils mentionnés par Forrester. Pourtant, les entreprises, de leur côté, ont compris que les outils du Web 2.0 sont modulaires et donc, ont tendance à les implanter séparément, au fur et à mesure que les besoins émergent.

Le responsable de l’étude chez Forrester, Oliver Young, ne semble pas comprendre… Voici ce qu’il écrIt:

«Despite aggressive overall adoption rates, few firms expect to take a holistic approach to Enterprise 2.0 tools — they will deploy single point products instead of sets of tools (see Figure 2). The economics of Enterprise 2.0 are in favor of suites of tools, as end user value rises and prices fall with suites; however, few frms are thinking along these lines yet. Of those firms planning to use Enterprise 2.0 sofware in 2009, 54% will deploy just one or two tools. As a consequence, all the tools will see lower adoption than Enterprise 2.0 overall (see Figure 3).»

Finalement, si on se reporte une fois de plus à la figure 3, il est clair que le phénomène du micro-blogging ne trouve guère d’utilisateurs ou de promoteurs en entreprise, n’en déplaise à Laura Fitton ainsi qu’aux produits développés à cette fin tels que Yammer. Que Twitter ait connu une fulgurante croissance y est, à mon avis, pour quelque chose. En effet, que les vedettes de la télé ou du cinéma y gloussent de plaisir ne fait rien pour générer le sérieux nécessaire. Il faudra que les fonctionnalités soient intégrées dans un autre outil, tels que les réseaux professionnels, pour que leur emploi croisse dans les entreprises et vienne remplacer la messagerie instantanée.

Ce que je tiens à souligner en terminant, c’est l’importance du phénomène des idéagoras et de la Web TV. Ce sont, à mon avis, les deux outils qui domineront le Web 2,0 en entreprise au cours des prochains mois ! Déjà, certains fournisseurs de solutions Web 2.0, tels que Awak’iT ont compris…

Communication interactive Entreprise 2.0 Événements Ideagoras

De la nature de mon «coming out» professionnel…

14 mai 2009

Voici la nature de mon «coming out», fait hier soir dans le cadre du Yulbiz-spécial organisé dans le cadre de webcom-Momtréal et repris dans un communiqué.de presse. En passant, je vous reviens demain avec le premier d’une série de billets sur le webcom et ses à-cotés…

CLAUDE MALAISON, LE PIONNIER DE L’ENTREPRISE 2.0,
ET DANY THIBAULT, SPÉCIALISTE EN ÉVÉNEMENTIEL, SE JOIGNENT
AU CABINET DE RELATIONS PUBLIQUES ALLARD HERVIEU COMMUNICATION

Montréal (Québec), le 14 mai 2009 – Allard Hervieu Communication est heureuse d’annoncer la nomination de deux conseillers d’expérience au sein de son équipe : Claude Malaison, un des leaders de la communication interactive et des médias sociaux au Québec, ainsi que Dany Thibault, spécialiste en événementiel.

« L’arrivée de Claude Malaison au sein de notre équipe, à titre de directeur principal, Entreprise 2.0, confirme notre désir d’offrir un service de relations publiques des plus complets avec des outils innovateurs et à la fine pointe, a affirmé Marie-Françoise Hervieu, associée principale chez Allard Hervieu Communication. Avec l’expertise de Claude Malaison et de Dany Thibault, notre offre de services aux entreprises se trouve doublement bonifiée du point de vue des communications internes et externes. »

Considéré comme l’un des pionniers de l’intranet au Québec et l’une des sommités mondiales  en ce qui  a trait à l’intégration des technologies du Web 2.0 en entreprise, Claude Malaison était, depuis 2005, le président d’ÉmergenceWeb.

« Mon expertise au sein du cabinet permettra d’aider nos clients à mettre en place de nouvelles stratégies Web et des outils novateurs tels que les blogues, wikis, réseaux sociaux et idéagoras, a expliqué Claude Malaison. La communication interactive vise à rendre plus efficaces et plus actuelles les communications internes et externes, avec l’utilisation de stratégies faisant appel aux outils interactifs et aux médias sociaux et c’est ce que je suis fier d’apporter à l’équipe. »

En plus de sa participation rédactionnelle active à différents blogues, Claude Malaison dirige une série d’ouvrages collectifs depuis 2002, dont L’intranet dans tous ses états, L’intégration des 3Nets et Pourquoi bloguer dans un contexte d’affaires. Il travaille activement depuis 10 ans à l’organisation de différentes conférences internationales, dont celle du webcom Montréal qui se déroule deux fois par année. Il donne de nombreuses conférences publiques, en entreprise et en milieu universitaire, au Québec, en France et aux États-Unis. Il est ex-président-fondateur de l’Association des professionnels en intranet (API), vice-président, Finances et secrétariat, de l’organisme Yulbiz.org et chargé de cours en Pratiques de la communication interne interactive à l’Université de Montréal.

Voilà pour le communiqué de presse. Vous remarquerez que sur le site Web de notre cabinet, il y a une petite note dans l’en-tête qui précise que nous sommes présentement en refonte 2.0. C’est là, un des premiers effets concrets de ma présence. Attendez-vous donc à un tout autre site d’ici quelques semaines.

Et pour me rejoindre au travail, utilisez cette nouvelle carte d’affaires;

Cloud Computing Entreprise 2.0 Innovation Mémoire d'entreprise

Après les professions de foi, vient inévitablement le doute…

18 avril 2009

J’ai vu ce phénomène du temps du Web 1.0 dans la seconde moitié des années 90. Eh bien, je constate que plus ça change, plus c’est pareil. Le Web 2.0 promis comme phénomène social, vague de fond qui va révolutionner la société et les entreprises… Le «Power to the people», la Longue Traine, la collaboration et l’horizontalisation des organisations….

Que d’espoirs et de promesses… Mais n’est-ce que cela ? C’est ce doute qui est en train de s’immiscer dans la communauté Web. Il y a le doute car il y a maintenant des voix discordantes. Au-delà de la profession de foi, on commence à voir des résultats sur le terrain et ces résultats ne sont pas toujours probants.

Les professions de foi

D’un côté, il y a toujours des études qui tendent à conclure en la pertinence et l’efficacité de ce changement de paradigme, aussi bien sur le Web public, à preuve ce billet paru dans Mashable cette semaine et intitulé  :«The Web in Numbers : The Rise of Social Media» mais aussi pour les entreprises, ce que l’on nomme l’Entreprise 2.0.

Hier, l’ami Jon Husband a publié un billet sur les résultats d’une étude sponsorisée par IBM, qui a sondé la faune manégériale australienne et qui est intitulée: «Enterprise Social Network Strategy», publiée fin 2008 et dont je reproduis, comme lui, certaines citations, trois en fait :

“The whole organisation is about collaboration. So the area of social networks is really critical for us, particularly if we want to provide a seamless service delivery to the client.”

“The credit crunch has been a good thing. In good times it takes organisations a long time to look at new things but in times of difficult business we are more ready to see that we need to consider change. The way we market our products is going to be different.”

“For Gen Y, social networking is much more open than traditional computing. Look at gaming. They have a collective mindset – achieving common goals is more important to them. They either win together or they don’t win. ”

Le rapport peut être téléchargé gratuitement à : rossdawsonblog.com/Enterprise_Social_Network_Strategy_Report.pdf

Des citation typiques de tout de que vous pouvez entendre des conférenciers «évangélistes» qui sillonnent la planète pour propager la bonne parole 2.0. Et dans l’autre étude, des chiffres qui montrent bien la pénétration phénoménale du Web 2.0. Donc il s’agirait bien d’une vague de fond irréversible…

Comme je m’intéresse aussi au Cloud Computing, je constate que le phénomène est semblable. L’enthousiasme débridé au début avec promesse que cette nouvelle informatique va régler tous les péchés TI du monde… Ce qui fait que des compagnies d’investissement comme Austin Ventures, qui présentement, devraient être frileuses, annoncent un investissement de 50 millions $ dans une entreprise avec comme but d’offrir le SaaS. Et comme pour le Web 2,0, l’offre explose comme les applications possibles.

Et inévitablement, le doute

On a ainsi commencé à parler de «private clouds» et de «public clouds» et même «d’inter clouds», ce qui a fait sourciller David Smith, analyste sénior chez Gartner, un vieux de la vieille qui a publié les premiers rapports sur les intranets en 1996.

Smith n’est pas le seul à se poser des questions et à faire des recoupements avec la situation qui prévalait dans le temps de la Bulle... Que ce soit sur le Cloud Computing ou encore sur l’Entreprise 2.0 d’autres voix se font maintenant entendre. J’en veux pour preuve cet article paru dans la section technologie du NYTimes et intitulé : «When Cloud Computing Doesn’t Make Sense». Assez clair non ?

On y affirme que le Cloud Computing n’est pas viable pour toutes les entreprises et qu’au contraire, il peut être néfaste et coûteux. Même chose pour l’Entreprise 2.0, même si personnellement, je continue à croire que ce paradigme va transformer les organisations en termes de hiérarchie, d’innovation et de mémoire. Il faut cependant admettre que certains soulèvent des interrogations très pertinentes sur ce qui a toujours été le tendon d’Achille des NTIC en entreprise : le ROI ou RSI.

La dernière prise de bec à ce sujet, si je peux l’appeler ainsi, est venue de Dennis Howlett en réponse à Dion Hinchcliffe, le tout rapporté sur le blogue de FastCompany par une autre grosse pointure du Web 2.0, soit Joe McKendrick. Voici une partie de la diatribe :

«Dennis published a rebuttal to Dion’s post, arguing that there aren’t enough examples out there yet of E2.0 delivering results. And, he adds, the bean-counters and the corner-office folks are in no mood these days for funky new theories and applications:

“… the most serious problem with the analysis is its reliance on
‘jam tomorrow’ as an inducement to feed the trend. It is all very well saying that something is emergent but that cuts little ice in the C-suite where the current focus is on cost reduction – usually of the order of 20%.”

Plus, enterprise collaboration is a dream that’s been chased for decades now, Dennis adds. “Getting a department on board, let alone an enterprise, can be  mind numbing, thankless task. I spend most of my life in the ‘knowledge’ industries but even there it can be like pulling hen’s teeth.”

And how do you measure the ROI? “Where’s the ROI in email? Unlike others, I believe that IS measurable,” Dennis adds. “You can’t quite say the same for blogs except in retrospect.»

Et ce n’est pas la première attaque du genre. Déjà je rapportais, le 17 juin 2007 l’escarmouche entre Andrew McAfee, dit «le père» de l’Entreprise 2.0 et Thomas Davenport, un gourou du KM 1.0 qui a ensuite tourné en bataille rangée le 11 janvier 2008 lors d’un webinar-débat.

J’en concluais alors : «Mais tous deux passent à côté du vrai enjeu pour l’entreprise de demain, 2.0 ou pas 2.0… Davenport et McAfee sont de la génération du BabyBoom et n’anticipent pas ou n’ont pas voulu anticiper, dans ce débat, l’aspect fondamental du changement organisationnel que les générations 2.0 et 3D (la génération Y et la NetGen) vont imposer à l’entreprise : leurs valeurs, leur mode de vie, leur façon de voir le travail, leur façon de collaborer et leurs outils pour le faire. La vieille hiérarchie n’a qu’à bien se tenir car une autre et à la veille de naître et Jon Husband en parle depuis déjà quelques années : la Wirearchy. Une relation à l’autorité beaucoup plus inclusive, moins autoritaire, plus participative et non directive. Une entreprise plus horizontale que verticale et branchée non seulement sur les technologies mais sur la créativité de ce que l’on appelle encore aujourd’hui et de façon très 1.0, son «capital humain».

Quand la poussière retombera

Qu’il y ait des pour, des contres et des dubitatifs est sain et alimente un débat nécessaire sur l’évolution du Web, que ce soit dans sa partie sociale et publique ou encore dans sa partie privée et entreprise, le fameux «intra». La poussière a été levée et tous, nous essayons d’y voir clair, d’anticiper ce qui sera en mesure de permettre à nos clients corporatifs de tirer leur épingle du jeu dans une nouvelle économie et une nouvelle société qui émergent dans une naissance tumultueuse ponctuée de multiples contractions.

Dans pareil contexte, il y aura toujours le doute et l’évanescent ROI, mais une fois la poussière retombée, il y aura forcément transformation. D’une part, de la société, de ses institutions politiques et économiques et d’autre part des entreprises et de leurs formes d’organisation, que ce soit en termes de hiérarchie, d’innovation et de mémoire…


Cloud Computing Internet2 Médias sociaux Réalité virtuelle Web 3.0 Web sémantique

Bienvenue dans le nouveau Web, celui qui n’a pas de nom ni de numéro !

9 avril 2009

Faut-il vous faire un dessin pour vous convaincre que le Web 2.0 est maintenant devenu ce que les Chinois appellent «Main Stream» ? Peut-être seulement avec ces photos que j’ai prises de ce que les gens du métier journalistique appellent un «spread», soit deux pages pleines et qui se font face.

Quelle ne fut donc pas ma surprise de recevoir copie de mon hebdo local soit Le Journal de St-Bruno/St-Basile, édition du 8 avril (Eh, oui… je suis un 450) avec en page UNE un titre accrocheur : « Les affaires à l’ère Facebook».

Référence en pages 4 et 5. C’est pas rien… Donc dossier spécial confié à la rédactrice en chef Nathalie Côté qui débute avec ? Je vous le donne en mille : une entrevue avec l’ami Simon Lamarche de chez Adviso et qui explique qu’il s’en sert pour le recrutement :« Ça nous permet de mieux connaitre les gens avant de les engager», confie-t-il à la journaliste.

Cette dernière se penche ensuite sur les entreprises locales. Ainsi elle a trouvé une vingtaine de groupes pour la station de ski Mont St-Bruno dont un créé par le directeur marketing de la station, Maxime Legros qui rencontre un hic avec son groupe de 29 membres :« Le vrai problème qu’on rencontre c’est que c’est dur à l’alimenter de façon générale. On a tendance à vouloir y mettre nos promotions mais ce n’est pas ce qui fonctionne», confie-t-il à la journaliste.

Elle passe ensuite en entrevue quelques autres commerçants de l’endroit et fait ensuite un inventaire des contenus des groupes Montarvillois et sans surprise, il y a un peu de tout, «du concours de décrochage de néons aux photos de gars en bikini», écrit-elle pour ensuite remarquer fort justement que les entreprises et les patrons rencontrés ne savaient pas pour la plupart l’existence de groupes d’employés. La journaliste y va ensuite de sa conclusion en amenant comme spécialiste Marianne Kugler, prof au département de journalisme de l’U. Laval à Québec (probablement une des anciennes profs de la journaliste) qui réitère l’importance pour les entreprises d’être présentes sur Facebook.

Le Web 2.0 n’est plus tendance…

Bref, un bon dossier à mon avis, qui a pour mérite de vulgariser le phénomène sans tomber dans les travers habituels et sensationnalistes de plusieurs médias nationaux et internationaux. J’ai un seul reproche et un vague à l’âme… Pour le reproche, c’est que Nathalie Côté n’a pas fouillé plus loin (volontairement ou pas) pour trouver les vrais réseaux sociaux professionnels pour les entreprises, soit LinkedIn et son pendant français Viadeo.

Le vague à l’âme c’est que le Web 2.0, c’est maintenant du passé comme tendance, une tendance qui a débuté en  2004 avec le FOO Camp en septembre de cette année-là. C’est quoi le FOO Camp ? C’est un rendez-vous organisé chaque année en septembre à Sebastopol dans la vallée de Sonoma en Californie (75 de kilomètres de Silicon Valley) par Tim O’Reilly, le «père» du Web 2.0. Ce camp de deux jours s’appelle donc «Friends of O’Reilly Camp» et regroupe à chaque année, quelque 200 invités, triés sur le volet. Une version «élite» des dorénavant connus «BarCamps»… C’est là en 2004 que Tim a trouvé pas seulement l’appellation web 2.0 mais aussi son essence, qu’il a largement propagée par la suite.

Donc, oubliez Facebook… Pour certains jeunes c’est un site pour les parents et grands-parents. Faudra bientôt aussi oublier Twitter, YouTube, Wikipedia, Flickr et compagnie et regarder ce qui nous attend dans les prochaines années. Je dis cela pour les «early adopters» et les «geeks», bien entendu, car c’est une bonne chose que le Web social atteigne maintenant toutes les couches sociales et ainsi puisse aider à démocratiser nos sociétés et donner plus de pouvoir, plus de voix au chapitre et aux médias à chacun d’entre nous.

émergenceweb : blogue › Modifier — WordPress

Mais pour tous ceux et celles qui sont constamment à l’affût des tendances et du «Next Big Thing», il faudra regarder du côté du Web sémantique à la Twine, des agents intelligents dans nos smart phones, de la Web-télé, du Cloud Computing et des services Web à la Google et Zoho, de l’apprentissage virtuel à la Second Life, du Serious Gaming, de la réalité augmentée, d’Internet2, et du Metaverse. Bienvenue dans le nouveau Web, celui qui n’a pas de nom ni de numéro !

MAJ

Je ne suis pas le seul à noter les changements d’habitudes dans l’utilisation des plates-formes telles que Facebook et Twitter, à preuve ce billet paru sur CNet et intitulé : « Why Facebook and Twitter are aging gratefully». l’auteur Chris Matyszczyk y note, entre autres, les observations suivantes :

«Facebook and Twitter users have wrinkles, torn hamstrings, and many, many fillings. And increasingly, they’re beginning to complain about chillblains, varicose veins, and the Social Security system.

In just the last two months, the number of Facebook members over 35 has doubled. And the biggest demographic grouping isn’t 12 to 18. It’s 35 to 44.

ComScore also reported this week that 10 percent of Twitter users are between 55 and 64. That’s the same percentage as are between 18 and 24. In fact, the majority of Twitter users are 35 or older.

And here’s Reuters telling us that 18- to 24-year-olds are 12 percent less likely than average to visit Twitter.»

Entreprise 2.0

Conversations Twitter sur les saucissons, les glaciers et les volcans 2.0

30 mars 2009

À la suite de la publication de mon récent billet sur le saucissonnage des projets Web 2.0 en entreprise, une intéressante discussion s’est développée, non pas dans les commentaires au billet mais bien sur Twitter avec des analogies très «terre-à-terre» comme les volcans et les glaciers.

En voici le fil :

Mon billet : Kleenex, bacs à sable ou saucissons pour l’entreprise 2.0 ? http://bit.ly/2lRNmd

BlancheMaynard@Emergent007 Dans mon milieu, microprojets initiés par la base sont habituellement ce qui fait avancer les choses. Inertie du sommet.

Emergent007@BlancheMaynard Bottom up est OK mais nécessité d’une stratégie d’ensemble pour éviter l’anarchie technologique

Emergent007@BlancheMaynard Inertie du sommet. Bon titre pour un prochain billet 🙂

BlancheMaynard@Emergent007 D’accord. Ici, même cette stratégie doit être initiée par la base, sinon pas d’intérêt…

BlancheMaynard@Emergent007 Difficile de faire bouger une montagne 😉

Emergent007@BlancheMaynard Mais l’ensemble des employés dans une entreprise ont la force d’un glacier (Longue Traîne)

BlancheMaynard@Emergent007 Le sommet est inerte, mais la montagne se déplace sur sa base. Glacier: belle analogie!

pascal_venier@Emergent007 Le sommet est inerte, mais si la montagne était en fait un volcan?

Emergent007@BlancheMaynard @pascal_venier D’une façon ou l’autre, le sommet est appelé à être aplati dans le cas du glacier

BlancheMaynard@Emergent007 Tête aplatie: outch…J’imagine déjà la tête de mes patrons 😉

Emergent007@pascal_venier @BlancheMaynard Et disparaître dans la cas du volcan pour être remplacé par un autre issu de la base 😉

pascal_venier@Emergent007 lol! et à exploser dans le cas du volcan! :o)

BlancheMaynard@Emergent007 @pascal_venier Finalement, je crois que j’aime mieux la métaphore du volcan. Profondeurs = source de transformation

Emergent007@BlancheMaynard C’est la hiérarchie de l’entreprise que sera horizontalisée

Emergent007@BlancheMaynard @pascal_venier Explosion va bien avec la crise actuelle mais j’aime le travail de sape du glacier 🙂

BlancheMaynard@Emergent007 Il faut de la passion (le volcan) et aussi de la patience (le glacier) pour faire bouger les choses. Pas mutuellement exclusif

pascal_venier@Emergent007 @BlancheMaynard Clé? combiner le mouvement lent mais inexorable du glacier + bouillonnement du volcan

zecool@BlancheMaynard Mais dans les 2 cas (volcan et glacier), ça bouge à la base (bottom up, pas top down).

BlancheMaynard@Emergent007 Quant à « l’horizontalisation » de la hiérarchie: elle demandera de la patience…une centaine d’années pour le MDN 😉

BlancheMaynard@zecool @Emergent007 @pascal_venier Bon point Jacques. Dans les deux cas, ça bouge à la base (bottom up)

Emergent007@BlancheMaynard @pascal_venier @zecool Effectivement, les 2 sont forces de changement…

zecool@Emergent007 @BlancheMaynard @pascal_venier Mais au ‘top’, des visionnaires peuvent catalyser le changement; y’en faut plus…

zecool@Emergent007: @BlancheMaynard @pascal_venier Ed de Bono : ‘Managers manage within paradigms, leaders lead between them.’

BlancheMaynard@Emergent007 @pascal_venier @zecool Le danger: que le changement n’aboutisse pas, par manque de vision: que le glacier se dirige vers la mer

BlancheMaynard@zecool @Emergent007 @pascal_venier Leadership (bottom AND up) is essential. Ici, nous avons trop de managers et pas assez de leaders.

Emergent007@BlancheMaynard @zecool @pascal_venier Les leaders et les visionnaires ne sont pas nécessairement au haut de la montagne

zecool@Emergent007 Une chance que c’est ainsi, en effet 😉

pascal_venier@Emergent007 Pourtant la vue devrait être meilleure au sommet de la montagne!

BlancheMaynard@Emergent007 @zecool @pascal_venier Leaders pas nécessairement au sommet, mais doivent s’en approcher pour faire bouger: comme la lave.

zecool@BlancheMaynard @Emergent007 @zecool @pascal_venier À ce sujet, ce billet de @hjarche http://tinyurl.com/cuq4tp

Emergent007@BlancheMaynard @zecool @pascal_venier Les entreprises ne sont plus des montagnes au sommet minuscule mais de vastes plateaux

BlancheMaynard@Emergent007 @zecool @pascal_venier Pas les gouvernements: encore chaines de montagne avec beaux sommets. Quoi faire?

BlancheMaynard@Emergent007 Je me sens parfois tellement frustrée de travailler pour le gouvernement; mais en même temps c’est un beau défi 🙂

Emergent007@BlancheMaynard @zecool @pascal_venier Travail de sape pour les gouvernements. Voyez ceci : http://bit.ly/1NErs4

Emergent007@BlancheMaynard Les projets saucissonnés sont idéaux pour le gouvernement 🙂 Beau défi en effet…

BlancheMaynard@Emergent007 Oui, mais je suis végétarienne. Moi, tu sais, les saucissons…

Emergent007@BlancheMaynard Alors vas-y avec les kleenex ou les bacs à sable 😉

Entreprise 2.0 Intranet Mémoire d'entreprise

Kleenex, bacs à sable ou saucissons pour l’entreprise 2.0 ?

30 mars 2009

Samedi dernier, j’ai twitté en direct l’évènement «You on the Web» organisé par l’ESC de Lille en France. Lors des rapports d’atelier, diffusés en direct sur esc-lille.tv, il a été question de « projets bacs à sable»… Expression qui pour nous au Québec ne veut rien dire mais qui semblait allumer plusieurs participants, sur place ou à distance comme l’ami Vincent Berthelot .

Ce dernier a écrit un court billet hier sur ce sujet, référant à un  document qu’il a commis sur les projets dits «Kleenex», l’équivalent du bac à sable, semble-t-il… J’en comprends que l’on parle ici de projets-pilotes ou, comme je le dis à mes clients, de projets corporatifs «saucissonnés». J’ai donc repris, avec sa permission, le texte du document en l’adaptant à la réalité nord-américaine et surtout québécoise :

Kleenex ou saucissons ?

Beaucoup de responsables de projets centrés sur l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et des communications (NTIC), qu’ils soient aux RH ou aux Communications, se heurtent tôt ou tard à la logique de fonctionnement de leur service ou département des systèmes d’information, communément appelés les Ti. Il est souvent question de sécurité, d’architecture d’entreprise, de choix technologiques, de budgets se comptant en millions de $ et de délais incertains.

C’est à ce niveau que certains s’engagent dans un processus long et coûteux d’analyse stratégique, de cas d’affaires, de cahiers de charge et d’appels d’offre et ce, parfois sans retour sur investissement (RSI ou ROI), tandis que d’autres abandonnent devant la complexité apparente de la gestion d’un projet. Enfin quelques-uns s’affranchissent de ce carcan et développent des solutions sur mesure.

Voici, tracé à grandes lignes, les avantages et les quelques risques d’une telle décision.

Questionnement

Vous avez développé une stratégie globale sur plusieurs années pour le développement d’un nouvel intranet intégrant les technologiques du Web 2.0. Vous deviendrez ainsi, pensez-vous, une véritable entreprise 2.0, souple agile, plus communautaire et plus collaborative.

Vous avez aussi une une idée précise de ce que vous voulez développer comme service ou application intranet s’appuyant sur le Web 2.0 mais votre enthousiasme vient d’être refroidi par la lourdeur des processus internes. Il est temps d’aborder votre projet sous un nouvel angle avec quelques questions indispensables:

  • Quel retour sur investissement et quel est le point d’équilibre avec votre budget  ?
  • Quel délais de réalisation impliquent les processus internes et quelles sont leurs exigences quant à la précision du cahier des charges ?
  • Êtes-vous certain d’avoir tous les éléments pour rédiger un cahier des charges de ce niveau ?
  • Avez-vous bien évalué la formation et la gestion du changement nécessaires ?

Si ces premières questions soulèvent des doutes importants vous devriez envisager une solution alternative  dont l’objectif est de développer et intégrer dans des délais et des coûts réduits un projet-pilote opérationnel, ce que les Lillois appelaient projet bac à sable, ce que Vincent nomme le projet-kleenex et que je nomme projet-saucisson.

Pourquoi la métaphore du saucisson ??? Pensez-y deux minutes… Face aux résistances des Ti et les managers/gestionnaires, en particulier sur les technologies, échéances et les coûts, rien de mieux que de présenter le projet global d’intranet 2.0 par petites tranches en privilégiant les cibles payantes en termes de productivité, d’utilisabilité et de visibilité.

La théorie du projet Kleenex :

Cette approche permet de démarrer un petit projet sans attendre d’avoir réuni tous les éléments indispensables à un grand projet d’entreprise 2.0. Vous privilégiez la rapidité du passage de l’idée à sa réalisation pour mobiliser l’équipe projet comme les utilisateurs. Dans la même logique que la création d’un site intranet vous fonctionnez sur le mode de l’itération et pouvez prendre en compte les insuffisances notables de la solution développée et les demandes des utilisateurs pour une version plus stable. Le temps de développement et de test de l’application permettra à votre projet de mûrir et de se clarifier tout en avançant.

À l’issue d’un projet-pilote, plusieurs opportunités s’ouvrent alors en tirant les enseignements de l’expérience vécue. Au pire on pourra abandonner la solution et en trouver une plus appropriée. Au mieux, les itérations et l’implication en cours de route des utilisateurs auront permis d’en faire un succès, de pérenniser les développements réalisés et ensuite de les mettre en valeur dans l’entreprise et auprès de la direction, ouvrant ainsi les portes et les goussets pour les projets suivants.

L’investissement dans les deux éventualités demeure rentable… Ce fonctionnement itératif qui demande une collaboration intensive entre les différents acteurs n’est souvent possible qu’avec l’apport d’un consultant externe à même de crédibiliser la démarche auprès de la direction, d’arrondir les angles entre les divers services impliqués dans le projet mais aussi de conseiller les bons outils à mettre en place compte tenu des besoins des utilisateurs.

Et Vincent d’apporter un exemple concret au sein de sa propre organisation (RATP) :

«À titre d’exemple nous avons développé dans le département Ressources Humaines trois applications en ligne (base de données virtuelle, groupe de travail en ligne et trombinoscope interactif basé sur les savoirs faire) pour un projet de site intranet réservé aux responsables Ressources Humaines avec une enveloppe de moins de 170 KF».

Au Québec, la grande majorité des entreprises n’ont ni les ressources, ni les budgets pour se lancer dans l’intégration massive des technologies du Web 2.0 afin de générer collaboration, partage d’expertises, innovation et création de mémoire… Les enveloppes budgétaires sont encore moins importantes qu’en France ou aux USA. De là l’importance de saucissonner les projets en tranches ne dépassant pas les quatre ou cinq chiffres…

Les risques d’une telle démarche

Ils sont liés à un manque de communication et de collaboration avec les Ti. Ce n’est pas nouveau… En fait le problème est vieux comme… l’intranet : «À qui appartient ce dernier ?». Aux usagers que je répondrais. En rajoutant que dans tout projet, surtout de mise en place ou de refonte intranet 2.0, l’équipe à constituer doit être complémentaire, travailler de concert et surtout que les Ti viennent en appui à la stratégie. Bien des luttes de pouvoir se sont déroulées et se déroulent encore sur ce «À qui ?». Par souci de protéger des chasses-gardées, les Ti peuvent vous positionner en franc-tireurs, voire en opposants et nuire ainsi à l’intégration du projet.

La multiplication de micro-projets sans liens et sans interfacages, l’adoption de solutions logicielles clés en main de firmes externes sont aussi des risques récurrents. De là, la nécessité d’une gouvernance de projet claire où, pour éviter ces écueils il est capital d’associer dès le départ, à titre de soutien et d’experts un ou des responsables Ti. Ces derniers doivent faire preuve d’ouverture d’esprit, avoir une approche client, bien comprendre l’architecture interne et les arrimages à faire avec le Web 2.0. Sans cette connaissance de l’intégration des technologies du Web 2.0, le recours au consultant externe devient essentiel.

Conclusion

Adopter cette stratégie de projet « kleenex/bac à sable/saucisson » semble paradoxal pour faire des économies mais les expériences déjà menées tendent à prouver qu’il est souvent moins onéreux pour une entreprise, sur ce type de projet, de passer par cette phase plutôt que de lancer un vaste projet de refonte intranet et d’infrastructure (même si c’est payant dans d’autres secteurs de l’économie en temps de crise) avec risque de dérive budgétaire et temporelle.

Adopter cette stratégie a aussi pour grand avantage de gérer ces risques de dérive budgétaire et temporelle, de gommer les oppositions  hiérarchiques, d’aplanir les différences idéologiques Comm/Ti et de permettre une gestion du changement modulaire, circonscrite et maitrisée et surtout, en bout de ligne, une adoption et une utilisabilité plus faciles. Les conditions gagnantes, quoi !

Événements

Star Trek 2.0 et Mario galactique…

27 mars 2009

Signe des temps, j’écoutais hier l’émission EP Daily sur G4Tech.TV et encore signe des temps, je suis tombé sur l’annonce, par les présentateurs, de la disponibilité imminente en magasin du nouveau jeu vidéo Star Trek, intitulé D*A*C, qui va précéder de peu la sortie en salle du nouveau film de la série mythique, tout simplement intitulé Star Trek XI, The Movie. Je salive déjà et j’imagine que le copain Jérôme Paradis en fait  autant, en visionnant la bande annonce ci-dessous.

Dans le jeu comme dans le film, on revient en arrière, au tout début de la carrière de James T. Kirk dans Star Fleet. Pourquoi je vous en parle ?

C’est que la stratégie marketing s’appuie cette fois sur les réseaux sociaux et le gaming pour faire la promotion du film. Rien de nouveau direz-vous ? Ce fut le cas (du moins en partie) pour Final Fantasy… Pas tout à fait d’accord… Final Fantasy existait en jeu depuis des lunes avant d’être porté au Grand Écran et faire l’histoire en devenant le premier film entièrement réalisé en images de synthèse 3D.

Cependant, ce dernier produit en 2001, n’a pas bénéficié de la «machine Web 2.0» : YouTube, MySpace, Facebook, Digg,StumbleUpon ou Reddit. Dans le cas de Star Trek, on prépare le terrain pour le film avec les communautés, le partage, la viralité et le gaming. Et on met les produits dérivés sur le marché avant même l’évènement.

Rappelez-vous que selon le modèle marketing trad., l’industrie du film doit 1- Sortir le film tout en faisant, au préalable, rouler les bandes annonces dans les salles 2- Sortir ensuite un jeu vidéo pour rejoindre ceux et celles qui ne vont pas au cinéma et 3- passer ensuite à la vente de produits dérivés, surtout si le film est un «blockbuster».

Dans ce cas-ci, il est évident qu’on veut intéresser d’abord la nouvelle génération de «trekkies», celle qui est née avec les jeux vidéos de la série et écoute sur le Web les épisodes Deep Space Nine ou a découvert The Next Generation. On leur donne le jeu vidéo en premier et les bandes annonces sur YouTube. Pour les plus vieux, ceux qui ont connu Star Trek avec Kirk, Spock et compagnie, attendez le 8 mai pour la sortie du film en salle.

En passant, le film comme le jeu vidéo risquent de faire un tabac. Les images de l’Enterprise NCC-1701 en construction sur Terre (le seul de la série à l’avoir été mais jamais vu) sont spectaculaires et les effets spéciaux sont à la hauteur de la technologie d’aujourd’hui mais avec une référence au réel de la bonne vieille Terre, du style de Star Trek IV – A Voyage Home.

Parlant de séries…

Parler de la, je m’excuse, des séries Star Trek et de jeux vidéos m’a fait me rappeler de la plus vieille et plus longue série sur jeux vidéos que je connaisse : Super Mario Bros. est né en 1985, soit il y a 24 ans et survit toujours avec plusieurs mutations pour s’adapter aux différentes plates-formes de jeu. Le dernier en date est sorti le 1er novembre 2007 au Japon pour la Wii : Super Mario Galaxy. Encore là, signe des temps, un  scénario «galactique« à saveur Star Wars avec enlèvement par Browser de la princesse Peach.

Communication interactive Entreprise 2.0 Événements

Le Web 2.0, les réseaux sociaux et l’éducation

18 mars 2009

Demain et pour deux jours, débute à l’Université de Montréal, un important colloque sur le Web 2.0, les réseaux sociaux et l’éducation, colloque organisé par la MATI ou Maison des technologies de formation et d’apprentissage Roland-Giguère (MATI Montréal).


J’aurai l’honneur de participer à ce colloque en tant que conférencier en compagnie de l’ami Sylvain Carle de Praized. Notre sujet d’intervention dans ce  milieu universitaire ? «Expériences d’entreprises Web 2.0 au Québec, des acquis à connaitre pour le milieu de l’éducation». Le titre le dit… Nous sommes parmi les rares oiseaux à faire le lien entre l’entreprise et le milieu de l’éducation. Mais Sylvain et moi avons des divergences de vues en ce domaine et il sera intéressant de voir demain comment nous saurons, ou bien les réconcilier ou alors les exacerber…

Pour ma part, je dois dire que ce colloque m’intéresse au plus haut point puisque j’ai une charge de cours à cette même université où j’essaie justement de faire ce lien auprès de mes étudiants dans un cours sur les nouvelles pratiques de la communication interne dans les entreprises de plus en plus 2.0. J’ai déjà assisté à plusieurs colloques et conférences en milieu universitaire et ainsi pu mesurer le fossé qui sépare la théorie de la pratique…

Je compte bien vérifIer demain si les universitaires présents, conférenciens comme participants, ont cheminé depuis sur la route de la maîtrise des nouvelles technologies et leur intégration non seulement à leur enseignement mais aussi à leur pratique professionnelle (Université 2.0 ?). Je vous en fais un compte-rendu par la suite…

Oh, en passant, si vous regardez bien le programme de ce colloque, vous verrez qu’intervient «en vedette internationale» Patrick Chanezon, de Google. Patrick sera aussi à webcom-Montréal le 13 mai sur le panel animé par Marc Canter Et aussi à souligner le travail dans cette organisation du copain et Yulbizzeur Robert Gérin-Lajoie, directeur du Bureau de l’Environnement Numérique d’apprentissage (BENA) à l’UdM.