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Événements Gestion des organisations LeWebParis

#LeWeb13: quand un NetGen fait la leçon aux papis du Web !

10 décembre 2013

Drôle de sensation aujourd’hui que de me lever ce matin et d’entreprendre la couverture de la conférence LeWeb à Paris, d’une part à distance et de l’autre, décalé de six heures… Devant mon ordi à 8h00, mon heure habituelle pour arriver à la conférence et m’installer près de la scène pour une longue journée. Mais il y a une chose qui cloche. Il est déjà 14h00 à Paris  et la programmation suit son cours. Lire la suite

Gestion des organisations Ideagoras

Mais si seulement l’entreprise savait tout ce qu’elle sait…

13 mars 2013

C’est très rare que je fais des billets sur les Digital Natives et la génération des Y ou si vous préférez sur la génération C, telle que définie par les travaux du Cefrio. C’est probablement parce qu’on en a trop parlé, ou écrit que je me garde une petite gêne sur le sujet… Pourtant, j’interviens régulièrement dans les conseils d’administration afin de décoder pour leurs membres et au profit de mes clients, les méandres des nouvelles générations nées avec le Web, celle que l’on nomme les Digital Natives ou natifs du numérique, terme mis à la mode par l’auteur new-yorkais Marc Prensky. Lire la suite

Communication interactive Études Internet

Facebook vs Twitter: des chiffres qui parlent

20 décembre 2010

Oups… Mes vacances devront attendre car je n’ai pas pu résister à l’attrait de vous écrire ce court billet concernant l’utilisation de Fecebook et Twitter. C’est l’ami Sylvain Grand’maison qui m’a mis sur la piste avec un statut sur Facebook. Avec un lien qui m’a amené à essayer d’accéder au site de digitalsurgeons.com. Mais c’est en gros Flash et mon Mac a eu une indigestion…

montage

Bref, les responsables du site ont publié ces deux graphiques fort intéressants sur l’utilisation de Facebook et Twitter et remarquent beaucoup de similarités dans l’utilisation qui en est faite par les 500 millions de menbres de Facebook et les 106? millions de menbres sur Twitter (contre 175 millions, le chiffre qui circule).

Moi, ce ne sont pas les similarités qui m’intéressent mais des chiffres qui parlent autrement. Ainsi, le nombre de personnes qui font des mises à jour quotidiennes est de 52% pour Twitter et seulement de 12% pour Facebook. Autre chiffre intéressant et que je souligne dans mes conférrnces c’est que les jeunes de la NetGen, de 13 à 17 ans, sont seulement 5% à utiliser Twitter. C’est moins que les 9% pour les 55 ans et plus ! Normal que je dis car ces jeunes n’ont pas besoin de Twitter pour communiquer en temps réel. Cela fait longtemps qu’ils ont adopté les SMS et créé leur propre code d’utilisation et langage. De plus, ils n’ont que peu de téléphones intelligents pour accéder au micro-blogging.

Autre fait remarquable dont je parle aussi dans mes conférences: celui que les réseaux sociaux sont encore et toujours prioritairement une histoire féminine. 54-46% pour Facebook. Twitter un peu moins soit 52-48%. La proportion est encore plus grande dans d’autres réseaux comme MySpace ou Orkut. Un dernier chiffre intéressant: les utilisateurs de Twitter sont un peu plus mobiles. En effet, 37% d’entre eux se branchent par le biais d’apparels mobiles contre 30% pour Facebook. Facilité d’utilisation quant à moi…

Communication interactive Entreprise 2.0 Gestion des organisations Réalité virtuelle

Second Life a-t-il failli à la tâche en entreprise ?

12 août 2010

Je ne sais plus où mais j’ai lu récemment que Second Life avait mis à la porte son CEO et fait appel à son  fondateur Philip Rosedale pour redresser la barque d’un des mondes virtuels-phare du Web mais tout cela dû une désastreuse stratégie entreprise…. Intéressant même si je ne peux pas retrouver cette source malgré mon Netvibes, mes RSS et mon historique de navigation Web, j’ai retrouvé plein de sites relatant le communiqué de presse annonçant le changement de garde mais rien sur le virage vLearning et entreprise. Pourtant,  je sais que j’ai lu quelque part que la principale raison du départ de Mark Kingdon était sa stratégie entreprise qui a eu des ratées notoires… (Si vous le retrouvez je m’engage à faire une mise à jour à votre nom)

Donc, Second Life Enterprise ne séduirait pas le monde corporatif ailleurs que chez les universitaires ou chez IBM. Il y a là matière à sérieuse réflexion sur l’apprentissage en ligne. Car on a dit, et je m’inclus dans le «on», que le vLeaning allait prendre la place du eLearning. Ce dernier, issu du Web 1.0 s’est révélé à l’usage trop lourd et complexe pour faire une vraie percée en entreprise. Le premier semble avoir aussi ses défauts dont la difficulté de maîtriser sa présence en ligne virtuelle par Avatar interposé.

second life business

Ben quoi… C’est logique non ? Qui dans les employés qui ont la quarantaine ou cinquantaine en entreprise peuvent se targuer d’une présence assidue dans les mondes virtuels ? Pour avoir déjà sondé mes audiences en conférence, je dirais un maigre 2%… Bref, la stratégie de Second Life, telle que mise en évidence sur le site (voir ci-haut) était-elle prématurée ?

À mon avis, oui. Les entreprises ne sont pas prêtes à ce genre de saut quantique dans le futur mais sont plus enclines à adopter les simulations (ex. simulateurs de vol pour les compagnies aériennes) et le serious gaming. Dans ce dernier cas, on parle surtout des institutions militaires, où les «Netgeners» sont la cible des recruteurs mais en entreprise encore une infime minorité et où ils n’ont pas encore besoin de formation et de mise à jour autre que celle de familiarisation, de premier contact avec l’entreprise…

War in Iraq Simulation

Mi-simulation, mi-jeu de rôles de l’armée américaine

Donc, miser sur cette approche a-t-il précipité la disgrâce du CEO et le retour du fondateur ? Sur le blogue on s’en défend bien mais d’un autre trait de plume on annonce tout de même une réduction de 30% des effectifs, évaluée à 300 personnes et qui serait commandée par un besoin de simplicité…

Voici le discours officiel :

« We’ve emerged from a two-year investment period during which, among other things, we’ve spent a considerable amount of time improving reliability and the overall user experience. Today’s announcement about our reorganization will help us make Second Life® even simpler, more enjoyable, relevant and engaging for consumers starting with their first experience. It will also enable us to invest in bringing 3D to the web and will strengthen our profitability, » said Mark Kingdon, chief executive officer of Linden Lab.

According to Kingdon, the restructuring also better aligns Linden Lab with its two longer-term goals.  First, the company aims to create a browser-based virtual world experience, eliminating the need to download software. Secondly, Linden Lab will look to extend the Second Life experience into popular social networks. « Ultimately, we want to make Second Life more accessible and relevant to a wider population, » he said.

Faut lire entre les lignes… On a trop investi dans la partie entreprise et ses besoins en réunions virtuelles, en sessions de formation  et tout ce que ça implique comme expérience utilisateur, en soi très compliquées pour les entreprises. Donc, on recentre nos objectifs sur le lucratif marché des réseaux sociaux et du mobile et on simplifie encore l’expérience utilisateur dans le domaine du loisir et non des choses sérieuses comme l’apprentissage. Une preuve de plus se retrouve dans l’analyse de TechCrunch qui indique que Rosedale veut éliminer le téléchargement de versions logicielles tarifées en faveur d’un produit entièrement Web, donc plus attractif pour le marché du Web social et mobile alors que les entreprises étaient directement ciblées par le modèle précédent. Dans le fameux article que je ne retrouve pas, on parle que SL se doit de faire ce virage car Facebook lui soufflerait dans le dos…

Le monde du Web est changeant… Il y a à peine un an, sur  Twitter, j’étais tombé hier sur un billet du blogue de l’australien Gary Hayes, blogue intitulé MUVEDesign, un acronyme pour «Multi-User Virtual Environment Design». Le billet traitait du plus récent «Hype Cycle» de la firme de vigie technologique Gartner, que voici :

Depuis 1995, Gartner publie ces graphiques qui montrent la courbe d’adoption d’une technologie. Des graphiques semblables, ils en ont fait sur à peu près tout : Des CMS au eLearning et passant par les CRM ou même les réseaux sociaux. Bref, celui publié sur MUVEDesign est intéressant car il traite des mondes virtuels, vous l’aurez compris. Et regardez comme les prédictions, parfois sont plus qu’optimistes,..

Si on jette un dernier coup d’oeil à la fameuse courbe de Gartner (ci-haut), on s’aperçoit que c’est justement les entreprises et les institutions d’enseignement qui devaient réinstaller les mondes virtuels 1) En 2009 dans «l’enlightment slope» et 2) En 2010 dans le «Productivity Plateau». Eh bien si on se fie sur ce qui se passe actuellement, c’est pas demain la veille…

Vous voulez comprendre les méandres des courbes d’adoption des technologies publiées régulièrement par Gartner ? Eh bien, la firme américaine a publié un bouquin intitulé ; «Mastering The Hype Cycle. How to choose the right  innovation au the right time». Un must…

Cloud Computing Communication interactive Entrepôts de données Entreprise 2.0 Études Internet Ideagoras Mémoire d'entreprise Real-Time Web Web sémantique

Le Web en 2010: le vertige des listes et trois tendances lourdes!

30 décembre 2009

Je dois vous avouer que j’ai régulièrement le vertige, surtout en hauteur mais aussi à l’approche du Nouvel An… En cette période de l’année, je ressens un sentiment bizarre qui a été identifié hier par l’amie Suzanne Lortie. Elle en a même fait le sujet de son dernier billet sur son blogue: Le vertige des listes

Un vertige face à un véritable fléau qui afflige régulièrement les médias aussi bien traditionnels que Web mais aussi les blogues, les statuts Facebook et Twitter, surtout en cette période de fin d’année où les bilans sont chose courante. D’ici au début de 2010, on ne verra que ça : top ten IPO candidates for 2010 chez TechCrunch, 10 ways social media will change 2009 ou encore Top 10 YouTube Videos of All Time chez ReadWriteWeb et ainsi de suite.

Je dois avouer qu’il serait aisé de tomber dans cette facilité et de faire mon propre décompte de mes dix meilleurs billets de 2009 ou encore de faire mon appréciation des dix moments marquants du Web 2.0 en 2009 ou encore mieux faire de la prospective et de parler des 10 technologies qui marqueront la prochaine décennie!

Facile et payant. En effet, ces classements, listes et décomptes vous valent habituellement une excellente couverture sur Twitter comme le démontrent les 2 626 tweets faits à date sur ces prédictions de RWW. Et que dire du trafic encore plus important généré sur l’article certes, mais aussi sur l’ensemble du blogue par le biais des liens fournis sur les articles similaires.

Bref, vous le comprendrez, je n’aime pas cette sensation de vertige des listes, de catégorisation, de tout vouloir mettre dans des cases, même si les listes peuvent parfois être utiles comme elles l’ont été au tout début de leur apparition sur Twitter.

Tendances 2010

Mais j’aime bien, à chaque fin d’année, faire un tour de tous les blogues que je suis régulièrement (eh oui, «listés» dans mon Netvibes) question de faire un peu de veille sur ce que seront les grands courants ou tendances lourdes qui vont influencer le Web au cours de la prochaine année mais aussi au cours des suivantes car les grands courants de fond sont souvent mouvants, changent de forme ou de direction.

Ainsi, plusieurs blogues maintiennent que 2010 sera l’année des gestionnaires de communauté. Certes, plus il y aura de communautés 2.0 sur le Web mais aussi dans l’entreprise, plus il y aura besoin de personnes pour les gérer et les animer. Donc, oui, on en verra de plus en plus, regroupés dans des listes ou communautés comme celle de Luc Legay.

1) L’Internet des données

Mais ce ne sera pas le grand courant de fond. Pour le trouver, il ne faut pas aller très loin. J’en parle régulièrement sur ce blogue : Les données. Et en cela, ReadWriteWeb confirme dans son analyse de la première de cinq grandes tendances pour 2010.

ReadWriteWeb’s Top 5 Web Trends of 2009:

1. Structured Data
2. The Real-Time Web
3. Personalization
4. Mobile Web & Augmented Reality
5. Internet of Things

Eh oui, encore une liste… Les «Structured data» ou encore «linked data», le crédo de Tim Berners-Lee, seront à l’avant-scène tout comme le Web Squared ou Web². En effet, avant de parler de Web 3.0, de Web sémantique ou de Web 3D, certains dont Tim O’Reilly, ont vu 2010 et les prochaines années comme des années de transition et ont théorisé sur cette dernière. Pour en savoir plus, je vous reporte à CE BILLET que j’ai commis plus tôt cette année.

Mais il est tout aussi important pour l’évolution du Web d’être capables de mettre en place une infrastructure matérielle et logicielle robuste et sécuritaire. Où iront toutes les données que nous générons, individus comme entreprises? Ces données gérées et entreposées sont-elles sûres, protégées ? Le Cloud Computing est-il à l’abri des «hackers»? Qu’arrriverait-il aux données en cas de sinistre, de faillite ou de vente de l’hébergeur?  Le «nuage» sera-t-il à l’origine d’une cyber-guerre?

Voilà une foule de questions qui seront à l’avant-scène et je vous conseille de lire l’excellente analyse faite par la MIT Technology Review et intitulée «Security in the Ether». Vous y trouverez plusieurs réponses. C’est et de loin, le meilleur article sur le sujet depuis des lunes…

2) Real-Time Web et Web mobile

Et je souscris à l’analyse faite par RWW sur le Real-Time Web et le Web mobile et ce n’est pas pour rien que nous étions plus de 2 300 réunis à LeWeb09 en décembre pour entendre les ténors du Web, dont Evan Williams, nous parler de Skype, Twitter ou UStream mais aussi de Square, de géolocalisation et de la popularité croissante de Foursquare ou Gowalla. Ce qui devrait logiquement déboucher sur l’Internet of Things mais la réalité augmentée elle, devra attendre, n’en déplaise à certain(e)s…

3) L’expertise des retraités

Et n’en déplaise à d’autres, 2010 sera aussi l’année où l’on verra coexister en entreprise quatre  générations différentes d’employés et  en 2015 l’arrivée d’une cinquième et cela est aussi une tendance lourde… Eh oui, fallait bien que je traite aussi de l’entreprise 2.0. Donc, finie l’utopie de la retraite à 55 ans! Fini aussi l’illusion que les générations Y et NetGen allaient balayer les BabyBoomers et leurs prédécesseurs.

Le Harvard Business Review a ainsi relevé les cinq générations qui devraient se côtoyer dans les entreprises:

  • Traditionalistes, nés avant 1946
  • Baby Boomers, nés entre 1946 et 1964
  • Gen X, nés entre 1965 et 1976
  • Millennials (Gen Y), nés entre 1977 et 1997
  • Gen 2020 (Gen C ou encore NetGen), nés après 1997

Un peu tiré par les cheveux pour la première et la dernière, vous dites? Regardez bien ce diagramme publié avec le HBR:

Les projections ici voient une décroissance constante des BabyBoomers. Rien de moins certain. Beaucoup d’entre eux reviennent au travail, leur revenu de retraite se révélant insuffisant alors que dans bien d’autres cas, c’est la caisse de retraite de l’entreprise qui est épuisée ou réutilisée à d’autres fins.

Bien des gouvernements sont en train de revoir leur politique de gestion des fonds publics de retraite et songent à mettre en place, comme en France, des incitatifs pour les entreprises à récupérer les savoirs de leurs retraités, comme je mentionnais dans ce billet.

D’ailleurs, le HBR note:

«In 1986, when the youngest Baby Boomers entered the workforce, the percentage of knowledge necessary to retain in your mind to perform well on the job was about 75 percent (according to research by Robert Kelley). For the other 25 percent, you accessed documentation, usually by looking something up in a manual. In 2009, only about 10 percent of knowledge necessary to perform well on the job is retained — meaning a myriad of other sources must be relied upon.»

Pour 90% des savoirs et des expertises nécessaires pour bien accomplir son travail, il faut avoir recours à d’autre chose que sa propre mémoire. De là l’importance de créer la mémoire d’entreprise™ et les retraités ont un rôle important à jouer dans cette construction.

Plusieurs entreprises comme IBM (ci-dessus) et sites publics comme YourEncore proposent déjà aux retraités de troquer leurs expertise contre des $$$ sonnants et trébuchants et favorisent aussi le transfert d’expertise entre les jeunes travailleurs et leurs aînés à la retraite. Ce phénomène  de création de communautés «idéagoriennes», soyez-en certains, va s’accélérer à partir de 2010!

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Entreprise 2.0: à quand une université qui forme des hybrides?

6 novembre 2009

Il y a un peu plus d’un an, j’ai écrit un billet sur le phénomène des hybrides. C’est quoi un hybride me demandez-vous en choeur? Simplement une personne qui de par sa formation ou son expérience de travail, peut cumuler aussi bien les expertises et les usages de la communication et de l’informatique. Cela vaut aussi bien pour les RH et les Ti ou encore toute autre combinaison.

Depuis ce premier billet, j’estime toujours que les entreprises et les universités doivent à tout prix s’entendre pour former ces hybrides, ce qui n’est pas le cas actuellement. Aujourd’hui, on forme toujours les jeunes comme les moins jeunes à des disciplines uniques, qui n’intègrent pas l’utilisation des nouvelles technologies dans leur travail de tous les jours et pourtant, le Web est maintenant un incontournable.

Les diplômés qui sortent de nos institutions de «haut savoir» sont encore, dans bien des cas, très peu en mesure d’assumer la direction d’une stratégie Web d’entreprise (entreprise 2.0). Pour cela, il faut comprendre les grands enjeux certes, mais aussi les technologies qui aideront à les réaliser. Les entreprises perdent actuellement temps et argent à reformer professionnellement leurs diplômés récemment engagés. L’équation est simple: perte de productivité + perte d’argent = perte de compétitivité.

C’est pour cela que je me suis investi dans l’organisation de conférences professionnelles, tout d’abord Intracom puis webcom-Montréal mais aussi dans la formation professionnelle à l’Université de Montréal afin de réaliser un vieux rêve que je partageais avec Jean Lanoix : créer une université d’hybrides ou à tout le moins, des programmes d’hybridation dans nos universités… Mon cours a évolué depuis ses débuts. J’avais tout d’abord repris le traditionnel « Pratiques de la communication interne ».

Pas surprenant, les étudiants s’y inscrivaient avec en pensant retrouver un cours traditionnel avec les grandes théories sur la communication et les vieilles pratiques. Je devais les déprogrammer et dans bien des cas, les plus réfractaires aux nouvelles idées et pratiques étaient les jeunes de la génération Y.

Mais le cours a pris cette année une appellation beaucoup plus appropriée soit : Communication interactive en entreprise et j’ai bien hâte de voir à la prochaine session, quelles seront les attentes. Ce cours est un premier pas, timide je l’avoue mais avec des collègues comme Serge Leclerc et Guy L’Italien et mon directeur de programme Patrice Leroux qui eux aussi s’y mettent, nous devrions être en mesure d’améliorer un tant soit peu et bien humblement, les usages de la communication en entreprise.

Mais avant que le rêve ne se réalise vraiment, il faudra attendre l’arrivée de la «NetGen» à l’université et ensuite dans les entreprises car ce sont eux les vrais hybrides naturels, ceux et celles qui trouveront tout naturel de se faire parler de stratégie de création et d’animation de communautés, de groupes collaboratifs en wikis et de communication corporative par les blogues et la WebTV.

Nouveau paradigme

Ce qui m’amène à bifurquer du sujet et de traiter de ma propre éducation.  J’aurais pu disserter sur ma formation universitaire ou mon expérience professionnelle en communication interne et en technologie, ce qui a fait de moi un de ces hybrides,  des conférences de 2005, les premières à parler de Web 2.0 et qui ont mené à ma spécialisation, mon créneau professionnel en Entreprise 2.0 mais je voudrais plutôt insister sur une autre formation/éducation. Celle de mon fils.

C’est lui qui m’a formé aux univers virtuels et aux jeux vidéos. Le «Serious gaming» c’est aussi son influence. C’est après l’avoir regardé collaborer sur WoW que j’ai fait le lien avec les difficultés des jeunes de la «NetGen» avec le système scolaire traditionnel et que j’ai ensuite pris contact avec Marc Prensky, le père des Digital Natives et grand apôtre du DGBL (Digital Game Based Learning) à l’école.

Nous assistons actuellement et devant nos yeux à l’émergence (j’aime ce mot) d’un nouveau paradigme: pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, la transmission du savoir s’inverse. Ce sont maintenant les jeunes qui apprennent aux plus vieux. Vous demeurez sceptiques ? Alors, je vous montre le début d’un article paru dans l’ancienne version de  Le Devoir.com (ci-haut mais non-disponible gratuitement sur internet…dommage).

Ce qui ne veut pas dire que nous les vieux profs n’avons plus notre place, loin de là. Même les fameux Y ne sont pas des hybrides. Donc, avant que les trois générations qui travaillent actuellement en entreprise (Y, X, et BB) ne disparaissent dans les brumes de l’Histoire, il y a encore beaucoup de travail en formation universitaire mais aussi en formation en entreprise!

Mais il y a aussi tout un travail à faire dans les écoles primaires, secondaires et au Cégep avec les profs. Il faut leur enseigner à enseigner différemment et à utiliser les usages du Web 2.0 et surtout 3D. Actuellement ces derniers sont dépassés par leurs propres élèves dans bien des domaines. Normal qu’ils se sentent démotivés et aussi normal qu’ils démotivent leurs élèves, surtout les garçons, moins portés sur l’apprentissage linéaire et individuel mais beaucoup plus sur les apprentissages de groupe avec rétribution quasi immédiate.

Mais cela c’est une autre histoire… Le serious gaming et le DGBL à l’école, ce n’est pour demain. Les jeunes n’ont pas encore un ordinateur portable et un téléphone intelligent et on ne leur montre pas encore assez à bloguer leurs travaux ou encore à gérer leur identité numérique, alors…

Communication interactive Entreprise 2.0 Identité numérique LifeLogs Réalité virtuelle

La grande fracture de l’humanité annonce la singularité et le retour des nomades !

1 avril 2009

Je vous ai déjà parlé de la conférence qu’a donnée Ray Kurzweil en 2007 à TED.  Je vous ai aussi parlé de M. Kurzweil à la suite d’un reportage étonnant réalisé sur lui par le magazine Wired en mars 2008. Eh bien, ce visionnaire un peu sauté sur les bords a récidivé en début d’année et fait la une du Web et même des médias traditionnels car il s’est entendu avec nul autre que Google et le NASA afin de créer une nouvelle université de la Singularité !!!

La singularité, c’est l’obsession du môssieur… Il s’y prépare sérieusement, ce qui a fait l’objet du reportage dont je vous ai parlé dans Wired. Cette université, qui n’aura d’université que le nom, aura pour but de préparer tous ceux qui le veulent à cette «singularité». Vous avez la définition en hyperlien ICI mais en gros c’est un le moment où la technologie et en particulier l’intelligence artificielle va changer le destin de la race humaine. Et cela, ce n’est pas pour dans 100 ans.

Dans la vidéo ci-dessous, vous le verrez, il en parle pour 2020-2025. Ça c’est dans une dizaine d’années environ. Dix ans, c’est demain !!!

La conférence de Kurzweil à TED

D’ailleurs, selon lui, nous avons déjà terminé ou presque le travail de «mapping» du cerveau humain… Dans quelques années, nous pourrons intégrer, grâce aux nanotechnologies, des «mini-rooters» dans notre cerveau pour nous faire basculer d’un univers à un autre. Du réel au virtuel… Et viendra le temps où l’humain fusionnera avec la machine, robot ou ordinateur. i.e. Cyborg.

Bref, Google, la Nasa et Kurzweil y croient eux et financeront cette institution qui donnera des cours en : nanotechnologies, biotechnologies et intelligence artificielle… Vous voyez le rapport ? Comme l’a dit Kurzweil à l’AP: “One of the objectives of the university is to really dive in depth into these exponentially growing technologies, to create connections between them, and to apply these ideas to the great challenges [facing humanity].”

La NASA fournira le campus et Google le premier million de $ mais d’autres entreprises vont être sollicitées à 250 000 $ pièce tandis que les élèves devront payer 25 000 $ pour une session de neuf semaines ! Intéressé(e)s ? Vous pouvez vous inscrire à : SingularityU.org.

De Kurzweil à Cartier…

Ce que je viens d’écrire est la reproduction d’un billet que j’ai commis il y a quelques semaines… Hier, en lisant un texte de prospective écrit par Michel Cartier (ancien prof à l’UQAM et un de nos grands penseurs québécois sur l’impact de la cultutre numérique sur notre société), que je devais commenter avant sa sortie dans les prochaines semaines, je me suis souvenu de ce principe. Après avoir lu et relu le texte de Michel Cartier et ensuite fouillé dans d’autres textes de d’autres auteurs dont le bouquin «L’Homme nomade» de Jacques Attali, je me suis finalement endormi et là, j’ai fait un rêve conceptuel.

Ce rêve, je l’ai livré en commentaires ce matin à ce même Michel Cartier mais je tiens aussi à le partager avec vous. En introduction, disons que Michel insiste beaucoup, dans ses travaux et écrits, sur la rupture historique que nous vivons actuellement, une rupture aussi bien économique, que politique et sociale. De là, ce qui suit :

Fracture de l’humanité

Les avancées technologiques sont trop rapides (Le choc du futur, la loi de Moore, etc.), causent une mésadaptation des générations BB et X. Il en résulte la crise que nous vivons actuellement et qui contrairement à ce que disent certains, se prépare depuis bien des années :

Politique
et                                  = 2006-2015
Économique

Un fossé se creuse aussi entre les riches et les pauvres mais surtout entre les vieux et les jeunes des générations Y et NetGen. Il en résulte aussi une crise dont on a vu les premiers souvresauts à Gênes en 2001 dans le mouvement naissant contre la mondialisation et ensuite avec éclat et fracas dans les banlieues françaises en 2005 :

Sociale            = 2005-2015

Du chaos généré par ces crises, on verra apparaitre un réalignement politique, économique et social basé sur :

UNE RÉVOLUTION CULTURELLE GLOBALE :

Basée sur le retour d’une humanité nomade faite de sociétés basées sur trois piliers et faites de trois strates démographiques :

Les piliers : la démocratie, le commerce, la religion

Les strates :

Les «digital nomads»

À l’aise financièrement, relativement âgés et hyper-branchés à la planète Web. Ils vivent le travail libéré du lieu et seront branchés à Internet2 et aux mondes virtuels (Metaverse)

Les «hyper nomads»

Issus des générations Y et NetGen, quelques centaines de millions d’individus (artistes, hyper-spécialistes, scientifiques, détenteurs de savoirs-faires industriels et néo-économiques), utiliseront Internet2 et mèneront à terme l’avancée technologique vers la singularité. Avec les derniers digital nomads, ils formeront un réseau qui gouvernera le monde devenu village.

Les «infra nomads»

La majorité de l’humanité, ils seront les moteurs principaux de l’Histoire, de l’économie et de la politique. Ces nomades se croisent en quête de travail et de vie meilleure, seront branchés à Internet et auront leur mot à dire sur la répartition du travail et de la richesse mais seront en opposition les une aux autres sur leur interprétation des trois piliers.

ET L’ÉMERGENCE DE NOUVELLES TECHNOLOGIES :

QUI VONT NOUS MENER VERS :

La singularité                    = 2025

Ce texte tiré de la définition de Wikipédia explique bien ce qu’est cette singularité :

«C’est un concept, selon lequel, à partir d’un point hypothétique de son évolution technologique, la civilisation humaine sera dépassée par les machines – au-delà de ce point, le progrès n’est plus l’œuvre que d’intelligences artificielles, elles-mêmes en constante progression. Il induit des changements tels sur l’environnement que l’Homme d’avant la Singularité ne peut ni les appréhender ni les prédire de manière fiable.

Cet évènement est ainsi nommé par analogie avec l’impuissance de la physique moderne à proximité de la singularité gravitationnelle d’un trou noir.

Lorsqu’on les représente sur un graphe logarithmique, 15 listes différentes d’événements de l’histoire humaine montreraient une tendance exponentielle. Listes préparées entre autres par Carl Sagan, Paul D. Boyer, Encyclopædia Britannica, American Museum of Natural History et l’Université de l’Arizona, compilées par Ray Kurzweil.

De telles conséquences ont été débattues dans les années 1960 par I. J. Good (voir l’article Intelligence artificielle). Selon Ray Kurzweil, cette notion de Singularité technologique aurait été introduite par John von Neumann dans les années 1950. La Singularité a acquis une certaine popularité dans les années 1980 grâce à Vernor Vinge. La venue éventuelle et la date de la Singularité sont sujets à débat, mais les futurologues et les transhumanistes l’attendent en général pour la troisième décennie du XXIe siècle.

D’autres, notamment Kurzweil, ont proposé des théories étendant la loi de Moore à des formes de calcul autres qu’informatique, qui suggèrent que les phases de croissance exponentielle du progrès technologique feraient partie de motifs visibles à travers toute l’histoire humaine et même avant l’apparition de la vie sur Terre. D’après Kurzweil, ce motif aboutit au XXIe siècle à un progrès technologique inimaginable».

La singularité implique la création d’une nouvelle forme de nomades.

Les cyber nomads : Ils seront le fruit du croisement homme-machine, seront les prochains militaires, explorateurs de l’espace et des profondeurs abyssales.

De la science-fiction, vous direz ? Moi je ne crois pas. La seule chose contestable à mon avis dans ce scénario c’est la question des dates mais vous conviendrez qu’en proportion de tout le reste, c’est un détail…

Identité numérique

Un p’tit coup de vieux ???

19 février 2009

Un peu partout dans les conférences sur les nouvelles technologies, les communications ou encore les ressources humaines, on a souvent entendu parler de l’influence des natifs de la génération Y. J’en parlais déjà, moi-même, en 2006. En parler aujourd’hui n’étonne plus personne et tous les grands médias traditionnels ont eux aussi récupéré le phénomène, bien sûr avec un certain retard.

Maintenant, c’est la génération suivante qui attire l’intérêt des spécialistes : Le ci-nommés NetGen par Don Tapscott ou encore Digital Natives par Marc Prensky quoique dans son cas, il englobe les deux générations. Particularité de la NetGen ? Elle est composée de filles et de garçons du primaire ayant entre cinq et 11 ans. Ces derniers sont nés avec les ordinateurs et les téléphones portables, le Wifi et bien entendu toutes les autres technologies précédentes, qu’ils maitrisent très vite au grand étonnement ou grand dam de leurs parents et grands-parents, issus des générations X et Baby Boom…

Quand aujourd’hui, j’ai reçu ce message sur Twitter de l’ami Alain Thériault : startupcoach un p’tit coup de vieux http://www.youtube.com/watch?v=9pS5xzOWbwo, cela m’a immédiatement fait penser à eux et à cette maitrise des technologies et du fossé générationnel et technologique qui les séparent de leurs parents. En plus du lien ci-haut, je joins la vidéo à laquelle il réfère :

Note : Si vous continuez vos recherches sur YouTube, vous en verrez plusieurs autres de la sorte…

MAJ

J’avais oublié cette savoureuse parodie que j’utilise dans plusieurs de mes présentations :