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Événements Gestion des organisations

La santé globale peut devenir un élément-clé des plans stratégiques d’entreprise

27 février 2018

Dans mon billet précédent sur le «capital humain» j’écrivais ce qui suit :  « Le changement profond du vieux paradigme économique basé sur le capital sous toutes ses formes ne se fera qu’à la condition que l’organisation change ses valeurs, ses attitudes et sa relation aux hommes et aux femmes, au pouvoir et à la hiérarchie. Pour cela, il ne faut guère compter sur la génération actuelle de dirigeants et pas beaucoup sur la prochaine.» sans me douter que CE billet en serait un peu la suite et porterait sur une institution financière qui a souffert d’un déficit de notoriété au Québec à partir de 1978 mais qui revient sous les projecteurs presque 40 ans plus tard avec un nouveau président qui partage justement ce changement de valeurs.

Je parle de la Financière Sun Life du Québec et de son président et chef de la direction, Robert Dumas, qui était l’invité/conférencier du Cercle canadien qui avait réuni pour l’occasion un imposant parterre de femmes et d’hommes d’affaires de Montréal. Il était là pour parler «d’employeurs engagés pour un Québec en santé».

Mais commençons par le début, soit la stratégie du retour au sommet et à la notoriété. Cette stratégie que mène l’entreprise est bâtie sur quatre piliers.

Piliers dont a parlé M. Dumas d’entrée de jeu : «L’un des piliers est d’être le leader au Canada pour les services d’assurances et de gestion de placements. C’est ambitieux. Parce qu’on ne peut pas être un leader au Canada sans être un leader au Québec, la Financière Sun Life a pris un virage important en 2010…. En se dotant d’une stratégie personnalisée au marché du Québec. À l’époque, en 2010, on avait fait deux constats importants : on avait un déficit de notoriété mais, plus important encore, aussi un déficit de talents locaux.

Le mandat que nous avait donné la haute direction était clair : redéfinir et rebâtir notre présence au Québec. Un mandat qui illustre l’importance que le Québec a pris dans notre stratégie globale».

M. Dumas assure la poursuite de la stratégie initiale avec une toute nouvelle vision basée sur l’humain et non pas sur le capital, même s’il est issu du sérail de l’actuariat. Une vision qui s’articule comme il l’a mentionné en ouverture sur continuer à faire progresser l’entreprise « mais aussi renforcer notre engagement face au développement durable. Notre approche au développement durable, c’est quatre piliers: notre contribution aux collectivités ; notre responsabilité environnementale ; notre gouvernance et notre gestion des risques ; et la résilience de notre organisation.»

Pour la 9e année consécutive, la Financière Sun Life s’est classée parmi les 100 compagnies les plus engagées en matière de développement durable. « Et ce, à l’échelle mondiale. Il y a seulement quatre entreprises canadiennes qui font partie de ce classement. Et parmi elles, on est la seule compagnie d’assurance. Concrètement, notre engagement envers le développement durable nous a amené à redéfinir notre raison d’être.», fait-il valoir.

La raison d’être de la Financière Sun Life, ce sera quoi dorénavant?

Et M. Dumas de préciser: «Elle sera d’aider nos clients  à atteindre une sécurité financière durable et un mode de vie sain. Deux dimensions qui vont de pair… qui nous amènent à nous préoccuper de la santé globale de nos clients, de nos employés et évidemment de la collectivité. Et quand je dis santé globale, je veux dire santé physique, mentale et…financière, un aspect qu’on oublie souvent», souligne ce fervent adepte du vélo.

Oui et on oublie aussi souvent que notre société change que les entreprises voient arriver la génération Y et ensuite la Z, des générations d’employés qui adhèrent justement à d’autres valeurs que les traditionnelles dont le développement durable, la conciliation travail/famille, la qualité plutôt que la quantité, etc. Je ne suis pas le seul à le penser: «Les nouvelles générations cherchent autre chose des entreprises. Les milléniaux, par exemple, sont très sensibles à la question de la conciliation travail/famille, à la qualité de vie, à l’environnement et de manière générale aux valeurs de développement durable» de dire M. Dumas,

Et lui de poursuivre: « La dynamique entre employeurs et employés a changé. Les employés sont très mobiles, la population vieillit et la main d’œuvre est plus rare.  Ce sont des défis importants, particulièrement pour les entreprises en région» Plus de vieux et moins de jeunes. Et des jeunes mobiles socialement et technologiquement mais moins géographiquement car les capitales attirent encore et toujours les jeunes avides d’opportunités. Difficile en effet pour les régions qui elles aussi vieillissent et ont de la difficulté à générer une nouvelle économie attrayante et basée sur autre chose que l’exploitation des ressources naturelles.

Et à ce stade M. Dumas précise bien : «On ne parle pas ici d’avoir le personnel pour faire croître l’entreprise mais plutôt d’avoir le personnel nécessaire pour assurer les opérations courantes de l’entreprise. Ça démontre l’ampleur de la situation et c’est pourquoi les employeurs déploient beaucoup plus d’efforts pour attirer et retenir leurs employés». La grande séduction quoi…

Les employeurs vont devoir tenir compte des attentes des employés qui seront différentes selon les générations

Paroles que je tiens également aussi bien dans mes cours à l’Université de Montréal que sur ce blogue ou en consultation avec les entreprises. Premièrement, les entreprises doivent accepter que leurs employés aient des attentes générées par leur nouvelles habitudes sociales dont le Web du même qualificatif. Qu’ils s’attendent à ce que l’entreprise s’adapte elle aussi à leurs attentes mais aussi leurs nouveaux usages et codes sociaux. Deuxièmement, les entreprises doivent comprendre qu’elles ont un devoir de mémoire, de pérennité. Et pour ce faire, elles doivent être elles aussi en santé pour ne pas perdre leur mémoire, leur expertise et souffrir elles aussi d’Alzheimer.

La santé, bref, c’est crucial aussi bien pour les entreprises que pour les actionnaires, les clients et les employés car ils forment un tout. Bien entendu, des employés en santé, que ce soit physique, mentale et financière c’est un énorme fardeau de moins pour toutes les entreprises mais aussi pour celles qui les assurent, cela va de soi…

Ces statistiques parlent d’elles-mêmes… Le stress est le fléau de ce siècle. Nous sommes tous et toutes stressé.e.s à divers niveaux par l’argent, par la maladie, par notre mauvaise condition physique et les niveaux de performance exigés par la globalisation de l’économie. Vous voyez la dernière statistique à droite ? Les employés passent 13 % de leur temps au travail à essayer de régler leurs problèmes financiers. C’est environ une heure par jour !

Compréhensible que les nouvelles générations cherchent à se prémunir contre les trois aspects de la mauvaise santé, surtout au travail.

«Les problèmes de santé ont un impact important sur les employés, les entreprises et nos communautés. Pour obtenir de meilleurs résultats, il faut penser au-delà de la responsabilisation des individus. Il faut trouver des solutions au sein même du milieu de travail parce que c’est là que nos employés passent la majorité de leur vie active. Plusieurs sondages montrent que les employés s’attendent à ce que les employeurs les aident pour gérer leur santé. Qu’on soit d’accord ou non, c’est une réalité. La moitié des employés serait prête à changer d’employeurs pour améliorer sa qualité de vie et sa santé».

Comme il le dit si bien, de la même manière que les entreprises doivent accueillir l’évolution de la technologie – avec ses défis et ses opportunités – la santé globale peut devenir un élément-clé de leurs plans stratégiques.

Et M. Dumas d’enfoncer le clou en conclusion:

« Pour moi, c’est un incontournable. Ça va de soi. La santé est un choix stratégique et doit faire partie de nos plans d’affaires. De nos branding d’entreprises. C’est vraiment là où on peut faire une différence. Pour chaque individu, pour chaque entreprise et les bénéfices sont clairs :

  • Augmentation de la productivité ;
  • Attraction, rétention et engagement des employés ;
  • Diminution des coûts globaux de la santé ;
  • Et finalement / c’est de faire le choix de vivre collectivement plus en santé, plus longtemps».

Qui a dit qu’il faudrait attendre deux générations avant que nos dirigeants changent leurs valeurs et fassent de la santé et du  bien-être de leurs employés une valeur fondamentale d’entreprise, un choix stratégique et que l’on pense aux employés autrement qu’en capital humain ?

Pour en savoir plus long, je vous invite à regarder le Facebook Live réalisé juste après la conférence et disponible ICI 

Note: Ce billet est commandité par Sun Life Québec qui a eu la bonne idée d’inviter et de payer des blogueurs à cet événement corporatif. Un autre endroit où cette entreprise fait mieux dans sa communication que bien d’autres…

 

Événements LeWebParis

#LeWeb13: mais par où terminer ?

12 décembre 2013

Tellement de conférences ou événements dont il faut que je vous en écrive… Je ne sais plus par où terminer… Alors, je me donne le soirée et la nuit pour réfléchir et vous reviens demain avec un ou deux billets en guise de conclusion à cette conférence LeWeb 10e anniversaire. Et justement, à ce sujet j’ai une question pour @Loïc  qui fait suite à un tweet de Stéphanie Booth. Bref on se donne-rendez-vous demain pour la grande finale ! 😉

Événements Gestion des organisations LeWebParis

#LeWeb13: Place au théâtre et aux rendez-vous galants !

12 décembre 2013

Décidément, Loïc a rarement l’occasion d’amener sur scène à la conférence LeWeb à Paris  un ou une ministre sans que cela cause controverse ou grand émoi. Au fil des années Nicolas Sarkosy, François Bayrou ont suscité bien des critiques lors de leur passage. Moins pour l’ancienne ministre Christine Lagarde mais il s’est repris cette année avec Arnaud Montebourg (mon billet précédent) mais aussi pour la seconde visite de Fleur Pellerin. L’an dernier, elle n’avait pas fait grand bruit mais cette année, ce fut différent. Place au théâtre: Lire la suite

Événements Gestion des organisations LeWebParis

#LeWeb13: Place au théâtre et à la controverse !

12 décembre 2013

Dernière journée de conférence à LeWeb Paris. À la lumière des deux premiers jours, j’étais loin mais très loin de m’attendre à de pareilles surprises. Des petits bijoux pour un blogueur… Et je ne commence pas en ordre chronologique. Plutôt par ce qui a le plus brassé la salle et qui brasse encore le monde du Web en ce moment. Place au théâtre: Lire la suite

Communication interactive Événements LeWebParis

#LeWeb13: le Web dans 10 ans ? Ramon, lui a compris !

11 décembre 2013

Seconde journée de conférences à LeWeb Paris. Comme vous le savez, j’ai raté la partie AM mais merci à Loïc et son équipe, les captations vidéo sont maintenant disponibles pour chaque prestation. Et la première que je voulais regarder, une fois la partie LIVE terminée est celle da Ramon De Leon que j’avais vu en 2011. Ramon avait été LA star même s’il avait parlé sur la scène secondaire. Lire la suite

Événements Gestion des organisations LeWebParis

#LeWeb13: qui a dit que la conférence était macho ?

11 décembre 2013

Pas moi mais un site Français appelé «Le petit Web» en prenant à témoin la programmation de la première journée. Donc est apparue sur Twitter cette affirmation avec l’article de ce site et lien. LeWeb macho ? En effet, on note l’absence totale de conférencières en première journée. Mais pas pour le reste de la conférence. Et bon… C’est un reproche qui n’est pas unique à LeWeb. Plusieurs conférences internationales ont déjà fait leur Mea Culpa à ce sujet dont moi, du temps de webcom-Montréal Lire la suite

Événements Gestion des organisations LeWebParis

#LeWeb13: quand un NetGen fait la leçon aux papis du Web !

10 décembre 2013

Drôle de sensation aujourd’hui que de me lever ce matin et d’entreprendre la couverture de la conférence LeWeb à Paris, d’une part à distance et de l’autre, décalé de six heures… Devant mon ordi à 8h00, mon heure habituelle pour arriver à la conférence et m’installer près de la scène pour une longue journée. Mais il y a une chose qui cloche. Il est déjà 14h00 à Paris  et la programmation suit son cours. Lire la suite

Événements Innovation LeWebParis

#LeWeb13: mon record s’arrête à 7 au 10e !

9 décembre 2013

Mes fidèles lecteurs et lectrices le savent… À chaque début décembre, je fais habituellement mon pèlerinage annuel à Paris afin d’assister à la conférence LeWeb et ce à titre de blogueur officiel. Le tout a commencé en 2006 et s’est poursuivi sans interruption jusqu’à…. Cette année. Donc sept présences consécutives à produire entre 10 et 20 billets à chaque fois mais aussi à rencontrer conférenciers et blogueurs de toute la planète.  Lire la suite

Blogues Événements LeWebParis

LeWeb à Paris version 2011: blasé moi ? Que non ! Les attentes sont grandes…

24 novembre 2011

Bon… Le temps est venu de vous parler de la conférence LeWeb qui aura lieu à Paris les 7, 8 et 9 décembre. Vous le savez, j’y serai pour une sixième année consécutive. Il y a de quoi devenir un peu blasé non? Eh bien non… Après être allé parler à KMWorld à Washington et organisé la programmation de webcom-Montréal, je trouve encore le moyen de m’émerveiller sur le travail accompli par Géraldine et Loïc LeMeur. Comme pour webcom, la conférence parisienne prend de l’ampleur cette année: trois jours… En plus des ateliers et de la compétition des «startups» et bien entendu de la grande scène avec les présentations spéciales (keynotes) nous aurons droit cette année à une nouveauté, soit une piste dite «social enterprise».

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J’ai très hâte d’assister aux conférences qui y seront présentées surtout que ma niche de prédilection est l’Entreprise 2.0. J’ai épluché la programmation et à première vue, elle semble un peu décevante. Les grands noms du KM ou de l’E2.0 n’y sont pas. Il y a bien Jeremiah Owyang que je rencontre régulièrement à Washington ou Boston mais il est cette année comme l’an dernier dans la grande salle des keynotes. J’aurai donc un intérêt tout particulier pour l’ami Richard Collin de NextModernity. pour B. Bonin Bough de Pepsi, même si je m’attends à entendre parler de stratégie externe, pour Alex Dayon de Salesfroce mais j’espère surtout découvrir la perle rare mais je ne me fais pas d’illusions, la piste a l’air très marketing, la «social enterprise» pour les clients, pas pour les employés. Pour l’interne et le KM on repassera probablement.

Donc, mis à part ces attentes, j’essaierai de me faire une tête devant un menu très élaboré. Je suis moins attiré par les «start-ups» mais je ferai ma BA cette année surtout que le pote Philippe Tellio de Montreal Startup Festival sera présent. Je veux y aller au moins une bonne heure en sa compagnie, question qu’il essaie de me convaincre 😉

Par contre je n’aurai pas besoin d’être convaincu d’assister à quelques ateliers de Google, Facebook, Salesforce et LinkedIn. Surtout que j’ai presque tout loupé à Montréal. Quand on organise, on n’a pas vraiment le temps de s’asseoir et de s’imprégner et surtout de bloguer…

Un faible pour les vedettes ?

Mais en bout de ligne, ma préférence ira pour la grande scène principale. Ah… Les vedettes! Eh oui. Je veux assister à la prestation d’Éric Schmidt de Google et moins à celle de Marissa Mayer. Je veux revoir encore et encore my darling de l’an dernier soit Ariel Garten et dans l’ordre, JP Rangaswani, Léo Laporte, le toujours désopilant Yoshi Vardi, le copain Jeremiah Owyang, Kevin Rose et curieusement, Alexia Tsotsis. Ce sont là mes choix de départ avec des attentes. Mais comme pour les années précédentes, attendez-vous à des susprises, des coups de coeur inattendus.

Et il y aura le «Off LeWeb»… Les conversations de couloir, les entrevues improvisées, la rencontre entre blogueurs, le Yulbiz-Paris le 6 décembre, le rencontre officielle pré-LeWeb pour les blogueurs chez Renault sur les Champs-Élysées, le party LeWeb au Caroussel du Louvre le lendemain et plein d’autres off-ci et off-ça dont je vous rendrai compte. J’ai particulièrement hâte de vous parler du Yulbiz. Il y aura foule si on en croit les présences sur l’événement Facebook. Ce sera l’occasion de revoir une foule d’ami(e)s blogueurs et blogueuses. Je ne pourrais pas tous les nommer ici mais le lien ci-haut vous amène sur la liste. Je note en particulier Charles Nouyrit, Damien Guinet, Pierre Mawas, Bertrand Duperrin, et possiblement Pappy Boyington et bien entendu les organisateur(trice)s Fred Cavazza, Émilie Ogez, Fadhila Brahimi et un nouveau Pierre-Philippe Cormeraie.

Et comme un gâteau de fête ne vient jamais sans chandelles, les fondateurs de Yulbiz y seront: Michelle Blanc et Philippe Martin. En passant, la délégation québécoise à LeWeb est impressionnante: en plus de Michelle , Philippe et votre humble serviteur, il y aura Benoit Descary, Bruno Guglielminetti, Christian Aubry, Josée Plamondon, Valéria Landivar, Philippe Tellio et Serge Leclerc. Si j’en oublie vous me le dites 😉

Bref, tout un programme sous le thème SoLoMo (Social, Local, Mobile) dont j’ai déjà traité dans ce premier billet sur LeWeb. Mais je tiens tout de même à vous représenter en conclusion nos hôtes Loïc et Géraldine. En passant, comme je le dis à chaque année, LeWeb c’est la grande messe des blogueurs de ce monde avec 3000 participants provenant de 60 pays. Comme le disent les Chinois: «What a blast!». Bon fini d’écrire, la parole aux organisateurs:

Oh, juste un dernier mot: j’espère que nous n’aurons pas de neige comme l’an dernier car la France et surtout Paris ne riment pas avec manteau blanc et que la nourriture sera d’aussi bonne qualité. Bref, bien des attentes et j’ai bien hâte de vous en bloguer…

Événements Réseaux professionnels internes

KM à Washington, ROI à Paris, quel est le lien?

18 novembre 2011

Que se passe-t-il avec la gestion des connaissances, plus communément appelée KM ? Je ne sais pas si je suis le seul à sentir que cette branche de la gestion, si populaire au tournant du siècle ici au Québec comme ailleurs dans le monde, a soudainement perdu de son lustre, de sa pertinence même. Du moins ici et possiblement en Europe. Il ne se publie presque plus de bouquins sur le sujet, pas de conférences non plus. Dans les entreprises, on ne dit mot. Les gens des ressources humaines, habituellement très intéressés par le sujet, semblent pour l’instant plus préoccupés par la gestion de la décroissance… En fait, il faut aller aux USA pour retrouver un certain engouement pour la chose.

En effet, c’est ce qui s’est produit au début du mois de novembre quand je suis allé à KMWorld 2011 pour y faire une conférence sur la mémoire d’entreprise™.  Vous savez que je traite régulièrement de ce sujet dans ce blogue et en conférence mais aussi avec mes clients. Cette mémoire c’est un exercice stratégique pour une entreprise mais c’est avant tout un acte de gestion du savoir, de la connaissance et de l’expertise. C’est donc un acte KM. Donc, je pensais bien recevoir un accueil favorable à mes propos à Washington. En fait l’accueil a été PLUS que favorable. (Ma présentation sur SlideShare)

En effet, les quelque 1 000 praticiens et théoriciens réunis à cette occasion en sont justement à un tournant ces années-ci et se posent une grande question philosophico-pratique soit comment ramener la gestion des connaissances au centre des préoccupations des entreprises ou organisations alors ces dernières se tournent plutôt vers des stratégies de communication s’appuyant sur les nouveaux outils technologiques du Web, qu’on dit 2.0 et de la mobilité ? Cette préoccupation de trouver un moyen de revenir au centre ou plutôt de redevenir une préoccupation stratégique pour les décideurs était présente, partout à la conférence de Washington et pas seulement dans les interventions des conférenciers(ère)s. Et là j’arrive, plutôt inconnu du «milieu» avec une présentation qui propose une stratégie basée sur l’Entreprise 2.0 et ses nouveaux outils pour combattre ce que j’appelle la nouvelle maladie des entreprises: l’Alzheimer organisationnel ou perte de mémoire corporative donc, ramener justement au centre des préoccupations des entreprises la création ou la récupération mais aussi la gestion des savoirs collectifs, qu’ils soient tacites ou implicites.

Vous dire que la réception a été plus que bonne est un euphémisme. Je présentais conjointement avec Darcy Lemons, gestionnaire de projet sénior à l‘APQC (American Productivity & Quality Center). Le soir précédent, nous avons fait un «dry run» ou répétition de nos conférences et tout de suite elle m’a demandé si je serais intéressé à la refaire à leur propre conférence en avril 2012 à Houston… Le lendemain, lors de la conférence elle-même, il y avait foule dans notre salle et si je me fie au fait que personne n’est sorti et que j’ai eu droit à une foule de questions et de demandes d’information après, je crois que le sujet a effectivement touché une corde sensible, surtout chez les praticiens comme Jeff Hester, un des pionniers du KM chez Fluor.

Ces derniers ont été échaudés, entre autres par la première vague technologique où les vendeurs de solutions Web 1.0 leur ont promis mer et monde en leur proposant des outils lourds, complexes, pas testés par les utilisateurs, chers et surtout des solutions dites «propriétaires». Beaucoup d’entre eux se sont donc tournés vers des solutions simples et traditionnelles comme le mentorat. Donc quand on vient leur dire qu’on peut faire mieux et moins cher avec des solutions qui peuvent être même «ouvertes», ils comprennent qu’enfin ils peuvent faire le pont avec cette bête encore bien étrange qu’est le Web dit social et que les communautés socio-professionnelles, les idéagoras d’innovation, les blogues et les wikis ouverts et libres ne sont que l’aboutissement des communautés de pratique, jadis un peu trop strictes, stucturées et restrictives.

C’est d’ailleurs sur cette base que je vais structurer ma prochaine présentation. Voilà c’est le lien, finalement ;-). En effet, je profite de mon passage à Paris dans le cadre de la conférence LeWeb, que je vais bloguer en direct pour une sixième année consécutive, pour faire moi-même une apparition publique à l’invitation de Frédéric Créplet de chez Voirin Consultants. Ce dernier navigue dans les mêmes eaux que moi depuis des années. Les atomes sont donc crochus. Il me propose d’intervenir sur les ROI (return on investment) des réseaux sociaux d’entreprise le 6 décembre prochain. Justement… Je parlerai de $$$ mais aussi du fameux capital savoir qui est une autre forme de RSI (retour sur investissement). Je vous réserve un billet sur le sujet en décembre.

Oh, en passant, profitez-en ! C’est un de mes rares billets sans photos ou captures d’écran !

 

 

Événements

#LeWeb 2011: nom de code SOLOMO !

21 juin 2011

Juste un petit aparté pour présenter Géraldine et Loïc LeMeur (certains diront qu’ils n’ont pas besoin de présentation) et surtout cette vidéo où ils annoncent la thématique de la prochaine édition de la conférence LeWeb à Paris au mois de décembre prochain.

leweb11

Le Web est la grande messe des blogueurs d’affaires de la planète et un rendez-vous annuel où se retrouvent près de 3 000 passionnés des nouvelles technologies et de Web. Et nouveauté: la conférence durera trois jours !!! Et aura pour thème SO-LO-MO 😉 J’arore !

Signification ? Facile voyons ! Pensez-y un peu… SO = social, LO = local, MO = mobile. Je les laisse expliquer :