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Bienvenue dans le nouveau Web, celui qui n’a pas de nom ni de numéro !

9 avril 2009

Faut-il vous faire un dessin pour vous convaincre que le Web 2.0 est maintenant devenu ce que les Chinois appellent «Main Stream» ? Peut-être seulement avec ces photos que j’ai prises de ce que les gens du métier journalistique appellent un «spread», soit deux pages pleines et qui se font face.

Quelle ne fut donc pas ma surprise de recevoir copie de mon hebdo local soit Le Journal de St-Bruno/St-Basile, édition du 8 avril (Eh, oui… je suis un 450) avec en page UNE un titre accrocheur : « Les affaires à l’ère Facebook».

Référence en pages 4 et 5. C’est pas rien… Donc dossier spécial confié à la rédactrice en chef Nathalie Côté qui débute avec ? Je vous le donne en mille : une entrevue avec l’ami Simon Lamarche de chez Adviso et qui explique qu’il s’en sert pour le recrutement :« Ça nous permet de mieux connaitre les gens avant de les engager», confie-t-il à la journaliste.

Cette dernière se penche ensuite sur les entreprises locales. Ainsi elle a trouvé une vingtaine de groupes pour la station de ski Mont St-Bruno dont un créé par le directeur marketing de la station, Maxime Legros qui rencontre un hic avec son groupe de 29 membres :« Le vrai problème qu’on rencontre c’est que c’est dur à l’alimenter de façon générale. On a tendance à vouloir y mettre nos promotions mais ce n’est pas ce qui fonctionne», confie-t-il à la journaliste.

Elle passe ensuite en entrevue quelques autres commerçants de l’endroit et fait ensuite un inventaire des contenus des groupes Montarvillois et sans surprise, il y a un peu de tout, «du concours de décrochage de néons aux photos de gars en bikini», écrit-elle pour ensuite remarquer fort justement que les entreprises et les patrons rencontrés ne savaient pas pour la plupart l’existence de groupes d’employés. La journaliste y va ensuite de sa conclusion en amenant comme spécialiste Marianne Kugler, prof au département de journalisme de l’U. Laval à Québec (probablement une des anciennes profs de la journaliste) qui réitère l’importance pour les entreprises d’être présentes sur Facebook.

Le Web 2.0 n’est plus tendance…

Bref, un bon dossier à mon avis, qui a pour mérite de vulgariser le phénomène sans tomber dans les travers habituels et sensationnalistes de plusieurs médias nationaux et internationaux. J’ai un seul reproche et un vague à l’âme… Pour le reproche, c’est que Nathalie Côté n’a pas fouillé plus loin (volontairement ou pas) pour trouver les vrais réseaux sociaux professionnels pour les entreprises, soit LinkedIn et son pendant français Viadeo.

Le vague à l’âme c’est que le Web 2.0, c’est maintenant du passé comme tendance, une tendance qui a débuté en  2004 avec le FOO Camp en septembre de cette année-là. C’est quoi le FOO Camp ? C’est un rendez-vous organisé chaque année en septembre à Sebastopol dans la vallée de Sonoma en Californie (75 de kilomètres de Silicon Valley) par Tim O’Reilly, le «père» du Web 2.0. Ce camp de deux jours s’appelle donc «Friends of O’Reilly Camp» et regroupe à chaque année, quelque 200 invités, triés sur le volet. Une version «élite» des dorénavant connus «BarCamps»… C’est là en 2004 que Tim a trouvé pas seulement l’appellation web 2.0 mais aussi son essence, qu’il a largement propagée par la suite.

Donc, oubliez Facebook… Pour certains jeunes c’est un site pour les parents et grands-parents. Faudra bientôt aussi oublier Twitter, YouTube, Wikipedia, Flickr et compagnie et regarder ce qui nous attend dans les prochaines années. Je dis cela pour les «early adopters» et les «geeks», bien entendu, car c’est une bonne chose que le Web social atteigne maintenant toutes les couches sociales et ainsi puisse aider à démocratiser nos sociétés et donner plus de pouvoir, plus de voix au chapitre et aux médias à chacun d’entre nous.

émergenceweb : blogue › Modifier — WordPress

Mais pour tous ceux et celles qui sont constamment à l’affût des tendances et du «Next Big Thing», il faudra regarder du côté du Web sémantique à la Twine, des agents intelligents dans nos smart phones, de la Web-télé, du Cloud Computing et des services Web à la Google et Zoho, de l’apprentissage virtuel à la Second Life, du Serious Gaming, de la réalité augmentée, d’Internet2, et du Metaverse. Bienvenue dans le nouveau Web, celui qui n’a pas de nom ni de numéro !

MAJ

Je ne suis pas le seul à noter les changements d’habitudes dans l’utilisation des plates-formes telles que Facebook et Twitter, à preuve ce billet paru sur CNet et intitulé : « Why Facebook and Twitter are aging gratefully». l’auteur Chris Matyszczyk y note, entre autres, les observations suivantes :

«Facebook and Twitter users have wrinkles, torn hamstrings, and many, many fillings. And increasingly, they’re beginning to complain about chillblains, varicose veins, and the Social Security system.

In just the last two months, the number of Facebook members over 35 has doubled. And the biggest demographic grouping isn’t 12 to 18. It’s 35 to 44.

ComScore also reported this week that 10 percent of Twitter users are between 55 and 64. That’s the same percentage as are between 18 and 24. In fact, the majority of Twitter users are 35 or older.

And here’s Reuters telling us that 18- to 24-year-olds are 12 percent less likely than average to visit Twitter.»

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La grande fracture de l’humanité annonce la singularité et le retour des nomades !

1 avril 2009

Je vous ai déjà parlé de la conférence qu’a donnée Ray Kurzweil en 2007 à TED.  Je vous ai aussi parlé de M. Kurzweil à la suite d’un reportage étonnant réalisé sur lui par le magazine Wired en mars 2008. Eh bien, ce visionnaire un peu sauté sur les bords a récidivé en début d’année et fait la une du Web et même des médias traditionnels car il s’est entendu avec nul autre que Google et le NASA afin de créer une nouvelle université de la Singularité !!!

La singularité, c’est l’obsession du môssieur… Il s’y prépare sérieusement, ce qui a fait l’objet du reportage dont je vous ai parlé dans Wired. Cette université, qui n’aura d’université que le nom, aura pour but de préparer tous ceux qui le veulent à cette «singularité». Vous avez la définition en hyperlien ICI mais en gros c’est un le moment où la technologie et en particulier l’intelligence artificielle va changer le destin de la race humaine. Et cela, ce n’est pas pour dans 100 ans.

Dans la vidéo ci-dessous, vous le verrez, il en parle pour 2020-2025. Ça c’est dans une dizaine d’années environ. Dix ans, c’est demain !!!

La conférence de Kurzweil à TED

D’ailleurs, selon lui, nous avons déjà terminé ou presque le travail de «mapping» du cerveau humain… Dans quelques années, nous pourrons intégrer, grâce aux nanotechnologies, des «mini-rooters» dans notre cerveau pour nous faire basculer d’un univers à un autre. Du réel au virtuel… Et viendra le temps où l’humain fusionnera avec la machine, robot ou ordinateur. i.e. Cyborg.

Bref, Google, la Nasa et Kurzweil y croient eux et financeront cette institution qui donnera des cours en : nanotechnologies, biotechnologies et intelligence artificielle… Vous voyez le rapport ? Comme l’a dit Kurzweil à l’AP: “One of the objectives of the university is to really dive in depth into these exponentially growing technologies, to create connections between them, and to apply these ideas to the great challenges [facing humanity].”

La NASA fournira le campus et Google le premier million de $ mais d’autres entreprises vont être sollicitées à 250 000 $ pièce tandis que les élèves devront payer 25 000 $ pour une session de neuf semaines ! Intéressé(e)s ? Vous pouvez vous inscrire à : SingularityU.org.

De Kurzweil à Cartier…

Ce que je viens d’écrire est la reproduction d’un billet que j’ai commis il y a quelques semaines… Hier, en lisant un texte de prospective écrit par Michel Cartier (ancien prof à l’UQAM et un de nos grands penseurs québécois sur l’impact de la cultutre numérique sur notre société), que je devais commenter avant sa sortie dans les prochaines semaines, je me suis souvenu de ce principe. Après avoir lu et relu le texte de Michel Cartier et ensuite fouillé dans d’autres textes de d’autres auteurs dont le bouquin «L’Homme nomade» de Jacques Attali, je me suis finalement endormi et là, j’ai fait un rêve conceptuel.

Ce rêve, je l’ai livré en commentaires ce matin à ce même Michel Cartier mais je tiens aussi à le partager avec vous. En introduction, disons que Michel insiste beaucoup, dans ses travaux et écrits, sur la rupture historique que nous vivons actuellement, une rupture aussi bien économique, que politique et sociale. De là, ce qui suit :

Fracture de l’humanité

Les avancées technologiques sont trop rapides (Le choc du futur, la loi de Moore, etc.), causent une mésadaptation des générations BB et X. Il en résulte la crise que nous vivons actuellement et qui contrairement à ce que disent certains, se prépare depuis bien des années :

Politique
et                                  = 2006-2015
Économique

Un fossé se creuse aussi entre les riches et les pauvres mais surtout entre les vieux et les jeunes des générations Y et NetGen. Il en résulte aussi une crise dont on a vu les premiers souvresauts à Gênes en 2001 dans le mouvement naissant contre la mondialisation et ensuite avec éclat et fracas dans les banlieues françaises en 2005 :

Sociale            = 2005-2015

Du chaos généré par ces crises, on verra apparaitre un réalignement politique, économique et social basé sur :

UNE RÉVOLUTION CULTURELLE GLOBALE :

Basée sur le retour d’une humanité nomade faite de sociétés basées sur trois piliers et faites de trois strates démographiques :

Les piliers : la démocratie, le commerce, la religion

Les strates :

Les «digital nomads»

À l’aise financièrement, relativement âgés et hyper-branchés à la planète Web. Ils vivent le travail libéré du lieu et seront branchés à Internet2 et aux mondes virtuels (Metaverse)

Les «hyper nomads»

Issus des générations Y et NetGen, quelques centaines de millions d’individus (artistes, hyper-spécialistes, scientifiques, détenteurs de savoirs-faires industriels et néo-économiques), utiliseront Internet2 et mèneront à terme l’avancée technologique vers la singularité. Avec les derniers digital nomads, ils formeront un réseau qui gouvernera le monde devenu village.

Les «infra nomads»

La majorité de l’humanité, ils seront les moteurs principaux de l’Histoire, de l’économie et de la politique. Ces nomades se croisent en quête de travail et de vie meilleure, seront branchés à Internet et auront leur mot à dire sur la répartition du travail et de la richesse mais seront en opposition les une aux autres sur leur interprétation des trois piliers.

ET L’ÉMERGENCE DE NOUVELLES TECHNOLOGIES :

QUI VONT NOUS MENER VERS :

La singularité                    = 2025

Ce texte tiré de la définition de Wikipédia explique bien ce qu’est cette singularité :

«C’est un concept, selon lequel, à partir d’un point hypothétique de son évolution technologique, la civilisation humaine sera dépassée par les machines – au-delà de ce point, le progrès n’est plus l’œuvre que d’intelligences artificielles, elles-mêmes en constante progression. Il induit des changements tels sur l’environnement que l’Homme d’avant la Singularité ne peut ni les appréhender ni les prédire de manière fiable.

Cet évènement est ainsi nommé par analogie avec l’impuissance de la physique moderne à proximité de la singularité gravitationnelle d’un trou noir.

Lorsqu’on les représente sur un graphe logarithmique, 15 listes différentes d’événements de l’histoire humaine montreraient une tendance exponentielle. Listes préparées entre autres par Carl Sagan, Paul D. Boyer, Encyclopædia Britannica, American Museum of Natural History et l’Université de l’Arizona, compilées par Ray Kurzweil.

De telles conséquences ont été débattues dans les années 1960 par I. J. Good (voir l’article Intelligence artificielle). Selon Ray Kurzweil, cette notion de Singularité technologique aurait été introduite par John von Neumann dans les années 1950. La Singularité a acquis une certaine popularité dans les années 1980 grâce à Vernor Vinge. La venue éventuelle et la date de la Singularité sont sujets à débat, mais les futurologues et les transhumanistes l’attendent en général pour la troisième décennie du XXIe siècle.

D’autres, notamment Kurzweil, ont proposé des théories étendant la loi de Moore à des formes de calcul autres qu’informatique, qui suggèrent que les phases de croissance exponentielle du progrès technologique feraient partie de motifs visibles à travers toute l’histoire humaine et même avant l’apparition de la vie sur Terre. D’après Kurzweil, ce motif aboutit au XXIe siècle à un progrès technologique inimaginable».

La singularité implique la création d’une nouvelle forme de nomades.

Les cyber nomads : Ils seront le fruit du croisement homme-machine, seront les prochains militaires, explorateurs de l’espace et des profondeurs abyssales.

De la science-fiction, vous direz ? Moi je ne crois pas. La seule chose contestable à mon avis dans ce scénario c’est la question des dates mais vous conviendrez qu’en proportion de tout le reste, c’est un détail…

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Google et la NASA s’intéressent à la «singularité» de Kurzweil !

5 février 2009

Je vous ai déjà parlé de la conférence qu’a donnée Ray Kurzweil en 2007 à TED, qui justement se déroule ces jours-ci, où on parle tellement des «bugs» de Bill Gates… Je vous ai aussi parlé de M. Kurzweil à la suite d’un reportage étonnant réalisé sur lui par le magazine Wired en mars dernier. Eh bien, ce visionnaire un peu sauté sur les bords récidive cette semaine et fait la une du Web et même des médias traditionnels car il s’est entendu avec nul autre que Google et le NASA afin de créer une nouvelle université de la Singularité !!!

La singularité, c’est l’obsession du môssieur… Il s’y prépare sérieusement, ce qui a fait l’objet du reportage dont je vous ai parlé dans Wired. Cette université, qui n’aura d’université que le nom, aura pour but de préparer tous ceux qui le veulent à cette «singularité». Vous avec la définition en hyperlien ICI mais en gros c’est un le moment où la technologie et en particulier l’intelligence artificielle va changer le destin de la race humaine. et cela, ce n’est pas pour dans 100 ans. Dans la vidéo ci-dessous, vous le verrez, il en parle pour 2020. Ça c’est dans une dizaine d’années environ. Dix ans, c’est demain !!!

La conférence de Kurzweil à TED

D’ailleurs, selon lui, nous avons déjà terminé ou presque le travail de «mapping» du cerveau humain… Dans quelques années, nous pourrons intégrer, grâce aux nanotechnologies, des «mini-rooters» dans notre cerveau pour nous faire basculer d’un univers à un autre. Du réel au virtuel… Et viendra le temps où l’humain fusionnera avec la machine, robot ou ordinateur. i.e. Cyborg.

Science-fiction à la Star Trek avec Data et les Borgs ? Kurzweil est convaincu que nous n’en sommes plus très loin. Et en réalité virtuelle, j’ai déjà écrit un billet sur le fait que le «holo-deck» existait déjà. Et en passant, vous avez vu à CNN lors des élections présidentielles US l’apparition d’une journaliste holographique ?

Bref, Google, la Nasa et Kurzweil y croient eux et financeront cette institution qui donnera des cours en : nanotechnologies, biotechnologies et intelligence artificielle… Vous voyez le rapport ? Comme l’a dit Kurzweil à l’AP: « One of the objectives of the university is to really dive in depth into these exponentially growing technologies, to create connections between them, and to apply these ideas to the great challenges [facing humanity]. »

La NASA fournira le campus et Google le premier million de $ mais d’autres entreprises vont être sollicitées à 250 000 $ pièce tandis que les élèves devront payer 25 000 $ pour une session de neuf semaines ! Intéressé(e)s ? Vous pouvez vous inscrire à : SingularityU.org

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Les mondes virtuels dans l’éther numérique ? SecondLife = Business !

30 janvier 2009

Grâce, encore une fois, à Twitter, je suis tombé hier sur un billet du blogue de l’australien Gary Hayes, blogue intitulé MUVEDesign, un acronyme pour «Mulri-User Virtual Environment Design». Le billet traite du plus récent «Hype Cycle» de la firme de vigie technologique Gartner, que voici :

Depuis 1995, Gartner publie ces graphiques qui montrent la courbe d’adoption d’une technologie. Des graphiques semblables, ils en ont fait sur à peu près tout : Des CMS au eLearning et passant par les CRM ou même les réseaux sociaux. Bref, celui publié sur MUVEDesign est intéressant car il traite des mondes virtuels, vous l’aurez compris. Et c’est une bonne coïncidence car j’en discutais en décembre dernier à Paris avec Natacha Quester-Séméon et Tatiana Salomon, les spécialistes de SecondLife en France et qui viennent tout juste de terminer le concept d’Air France-KLM dans ce monde.

La discussion a tourné justement sur les points qui sont identifiés sur la courbe de Gartner. LindenLabs a profité d’un «Hype» médiatique et d’un «buzz» Web en 2006 jusqu’à compter plusieurs dizaines de millions de membres se promenant avec leur Avatar, construisant des maisons ou décorant des apparts, allant danser dans des clubs de nuit, allant à des meeting politiques (de Sarkozy organisé par Loïc LeMeur) et allant faire des courses chez American Apparel.

D’ailleurs, toutes les grandes marques commerciales ont voulu et eu leur place dans ce que je nomme le «Metaverse», le genre de monde virtuel très justement décrit et avec vison par Neal Stephenson dans son bouquin célèbre «Snow Crash».

Mais depuis 2007, SecondLife est disparu de nos écrans d’ordinateurs, les marques ont fermé boutique, les Avatars se sont fait plus rares… Sur le graphique de Gartner, on voit la courbe plonger et atteindre son creux historique en 2008. C’est une des questions que j’ai posée aux deux dames lors de notre conversation : «Dans un tel creux, où est l’avenir des mondes virtuels et en particulier de SecondLife ?» Je voulais avoir leur réponse même si j’avais déjà la mienne.

SecondLife pour les entreprises

Et elles ont identifié le même créneau que moi : Les entreprises. Et pour ajouter à leur affirmation m’ont montré leur toute dernière création faite pour Air France, dont je reproduis ici une des images et vous noterez qu’on annonce un nouveau dispositif permettant aux actionnaires de se rencontrer, de partager des informations sur Air France-KLM.

En fait, sur le page d’accueil de SecondLife, on peut trouver un lien «SecondLife : Enterprises & Educators», qui nous amène au site GRID et comme vous pourrez le constater, les motifs ne sont plus tellement pour les entreprises de vendre ou d’être vues mais de faire des affaires mais aussi de faire des réunions, des présentations à large audience et surtout de la formation. C’est ce que fait d’ailleurs IBM, présente sur SL avec 50 installations différentes, toutes «business».

Mais il y a aussi tout le monde de l’éducation qui y est présent. Les universités ont été les premières, dont des prestigieuses comme Harvard et Princeton mais maintenant, cela va bien au-delà. Dans bien des collèges et écoles, on retrouve des profs avant-gardistes qui testent avec leurs étudiants les possibilités de ce nouvel outil et ce, au grand plaisir des étudiants et au grand dam des autorités scolaires qui elles, n’en sont qu’à autoriser de modestes incursions des blogues…Quand on parle d’adapter l’école au monde réel, pourquoi ne pas passer par le virtuel ???

Si on jette un dernier coup d’oeil à la fameuse courbe de Gartner (ci-haut), on s’aperçoit que c’est justement les entreprises et les institutions d’enseignement qui vont réinstaller les mondes virtuels 1) En 2009 dans «l’enlightment slope» et 2) En 2010 dans le «Productivity Plateau». Vous pensiez que les mondes virtuels s’étaient évaporés dans l’éther numérique ? Et non… Ils sont là et pour rester !

MAJ

Vous voulez comprendre les méandres des courbes d’adoption des technologies publiées régulièrement par Gartner ? Eh bien, la firme américaine vient tout juste de publier un bouquin intitulé ; «Mastering The Hype Cycle. How to choose the right  innovation au the right time». Un must…

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LinkedIn et Viadeo : Concurrence et convergence…

29 janvier 2009

Ça fait un sacré bail que je n’ai pas parlé de la plate-forme française de mise en relation professionnelle  Viadeo. Pas par manque de temps mais plutôt par manque d’intérêt… En effet, au fil des mois, j’ai graduellement délaissé cette dernière au profit de sa concurrente américaine LinkedIn. Et je crois que je ne suis pas le seul… Les principaux griefs : Manque d’ergonomie chez Viadeo et inutilité relative des contacts outre-Atlantique en matière de développement des affaires…

De ce côté-ci de la Mare Nostrum, Reid Hoffman a trimé dur afin de faire de LinkedIn une plate-forme relationnelle et professionnelle qui intègre les communautés, les évènements et les ideagoras. Sans tambours ni trompettes, la plate-forme gauloise a fait de même et je dois avouer que les deux se ressemblent de plus en plus. Un peu comme dans le temps de la guerre froide où chaque camp arrivait avec une solution presque identique. Vous vous souvenez du Concorde et de son clone Soviétique ? Ou encore de la navette spatiale ?

La partie ideagora de LinkedIn et plus bas, celle de Viadeo.

Bref, Viadeo se rapproche de son concurrent mais a encore et toujours des problèmes d’architecture d’information et de navigation. Bref, elle aurait besoin d’un bon test d’utilisabilité de nos amies de Yu-Centrik. Mais Viadeo garde son avantage car ses communautés sont mieux développées en lien avec les évènements. C’est plus du Facebook ou du Ning que chez LinkedIn, où l’expérience communautaire est encore difficile.

Autre avantage, du moins pour l’instant pour Viadeo : Ses tarifs de 12.99$ par mois soit environ 155$ par année contre 20$ par mois ou 240$ par année pour LinkedIn. Et finalement un dernier avantage, celui de la langue. LinkedIn est disponible en seulement trois langues contre sept pour Viadeo. Mais cela est très contextuel. En Amérique du Nord, le principal marché de LinkedIn, trois langues prédominent : Anglais, Espagnol et Français. Très différent en Europe…

Côté membership, la fossé est énorme… LinkedIn trône au sommet avec 30 millions de membres, en majorité nord-américains. Pour sa part, Viadeo végète quelque part entre 2 et 3 millions de membres. En fait, pas moyen de savoir… Les chiffres ne sont pas disponibles sur la liste mise à jour sur Wikipedia. Et pas moyen de trouver quelque indice que ce soit sur la plate-forme.

Je pensais bien trouver sur le blogue corporatif comme sur LinkedIn mais non, il n’y en a pas… Mais où est donc la gestion de cette communauté professionnelle ? Facile à trouver chez son concurrent.

Entrevue sur le blogue de LinkedIn sur les perspectives d’emplois et le rôle de cette plate-forme.

J’ai reçu aujourd’hui plusieurs messages de France m’annonçant des changements imminents chez Viadeo, en particulier le l’ami Patrick Barrabé, très impliqué dans le «Business Social Networking», directeur de projets chez Jardiland. Voici d’ailleurs en primeur le nouveau look. Très proche du graphisme de son concurrent (voir ci-haut).

Mais cela sera-t-il suffisant pour contrer la dominance de LinkedIn ? De ce côté de l’Atlantique, rien n’est moins sûr…

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Functional MRI : Bienvenue dans la réelle science-fiction !

5 janvier 2009

Je vous ai déjà parlé de Ray Kurzweil, et de sa conférence à TED sur le mapping du cerveau humain. Voici un autre exemple d’où la science et la technologie en sont rendus. Télépathie, «Functional MRI» (pour Magnetic Resonance Imaging) ou encore Big Brother ? On parle aussi de «Neural Marketing»… Bienvenue dans la réelle science-fiction !

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webcom-Montréal au Citoyen numérique : quand passé et futur se rencontrent…

20 novembre 2008

Je vous mentionnais, plus tôt aujourd’hui dans un court billet, que l’ami Michel Dumais a diffusé son émission hebdomadaire Le Citoyen numérique avec comme thème particulier le dernier webcom-Montréal.

Parmi les invités, Joël Muzard, conférencier et grand maître des schémas de collaboration, Slyvain Carle, qui a mené de main de maître le webcamp, Nathalie Berger, une des prêtresses de l’utilisabilité, qui était à webcom et qui a aussi parlé de la journée mondiale de l’utilisabilité, et finalement moi-même. Il y a été question du succès de l’évènement avec près de 450 participants mais aussi de mes conférences coups de coeur (question de l’animateur). Je lui ai répondu sans hésitation Laura Fitton et sa conférence sur le micro-blogginng et ce, pour l’originalité, la qualité et la passion. Et nous sommes rapidement passé à un autre sujet…

J’aimerais ajouter deux autres coups de coeur à ma liste soit la conférence d’Isabelle Juppé. À chaque fois que je la vois prendre la parole, je ne peux qu’admirer, cet ex-journaliste et femme de politicien qui est en train de faire sa marque dans le monde du numérique en parlant des femmes et du facteur humain numérique. À Montréal, elle a fait une présentation toute en sensibilité et surtout sans filet. Pas de texte, pas de présentation PowerPoint.

Des participantes concentrées à noter ou à Twitter les propos de Michelle Blanc : Geneviève Lefebvre et Caroline Allard, connues mondialement sous leur identité de blogueuses soit Chroniques blondes et Mère indigne.

Aussi la présentation conjointe de Michelle Blanc et Yves Carignan de DessinsDrummond, une des premières conférences à webcom à parler de réel RSI (retour sur l’investissement). Vous en voyez souvent, vous des PDG monter sur le podium avec leur consultante pour faire une présentation des plus sérieuse mais aussi empreinte d’humour ? Pas fréquent alors chapeau ! Parlant de ce fameux RSI, il en a été question à l’émission car nous avons discuté de la programmation du 13 mai 2009.

J’ai expliqué à Michel Dumais que la thématique de webcom-Montréal, justement tourner autour de ce concept de RSI avec des études de cas de la trempe de celle de DessinsDrummond avec chiffres à l’appui afin de prouver aux entreprises que les nouvelles technologies, moins coûteuses et plus faciles à implanter et surtout à utiliser, vont les aider en temps de crise économique, leur offrir des opportunités de se démarquer de leurs compétiteurs, en économisant temps et argent.

Mais ce n’est pas tout… Lors du prochain webcom, un autre grand thème sera l’identité numérique et ce qui arrive à nos données personnelles sur le Web. Leur sécurité, leur «portabilité» d’un site à l’autre, leur entreposage, leur accès et surtout leur uexploration par autrui, ce que les américains appellent le «Data Mining», un domaine considéré par plusieurs comme le prochain Eldorado du Web et de l’économie numérique.

De tels sujets soulèvent les passions et des discussions animées. L’organisation de webcom va donc tenter de faire venir les meilleurs experts d’ici et d’ailleurs pour débattre de l’Open Social Initiative et aussi de son contrepoids, le Open Social Bill of Rights of Users. À ce sujet, lisez ICI le compte-rendu que j’avais fait du panel de clôture de la conférence LeWeb03 l’an dernier à Paris.

Parlant de «Data Mining«, quelle ne fut pas ma surprise d’entendre les propos du dernier invité à l’émission, «l’avocat du diable« comme le surnomme Michel Dumais, soit Pierrot Péladeau. Il a traité de la crise économique et de l’usage qu’ont fait les institutions financières des nouvelles technologies pour abuser des possibilités de crédit aux consommateurs et ainsi provoquer la crise qu’on connait. Fascinant… Je vous gage un nounours en peluche qu’il sera du prochain webcom…

En terminant, je tiens à vous préciser que vous pouvez voir l’entrevue de Yves Carignan et Michelle Blanc dans les entrevues réalisées par Christian Aubry et Laurent Maisonnave avec UstreanLive, ces dernières disponibles sur le blogue de la conférence. Pour ce qui est de toutes les conférences, captées en vidéo, elle seront bientôt disponibles avec les présentations PowerPoint dans la section Archives du site. Un message sera envoyé à tous les participants pour les aviser de leur mise en ligne.

MAJ – Plusieurs personnes qui n’ont pas pu écouter l’émission m’ont demandé si on pouvait retrouver l’eregistrement quelque part sur le site de CIBL-FM. Réponse de  Michel Dumais : pas actuellement. Mais il m’a mentionné hier que TOUTES les émissions seront disponibles sur le site du Citoyen numérique d’ici trois semaines. Patience, donc…

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CNN, Star Wars et le mur magique…

6 novembre 2008

Partout à la télé, dans les journaux et sur le Web, on parle de la couverture de CNN de la soirée des élections aux USA, le 4 novembre dernier et en particulier de l’apparition de la technologie des hologrammes, utilisée à deux reprises durant la soirée pour faire apparaître, entre autres, la reporter Jessica Yellin.

Ce n’est pas le première fois que cette nouvelle technologie est utilisée hors des officines du cinéma qui l’a popularisée dans le premier film de la première trilogie de Star Wars (le message de la princesse Laila délivré par R2D2). Elle a été utilisée ici, à Montréal, il y a quatre ans lors de la conférence Boule de cristal de la FIQ pour présenter à distance la conférence de Ray Kurzweil. Voici ce qu’on en disait alors.

Vous vous souvenez de M. Kurzweil ?  Je vous ai déjà parlé ICI de la conférence qu’il avait livrée à TED et de son obsession pour le phénomène de la singularité technologique et de la symbiose homme-machine-ordinateur. Bref, rien de nouveau dans ces hologrammes présentés par CNN mais qui ont tout de même fait sensation, probablement parce que présentés pour la première fois à un auditoire planétaire et grand public.

Mur magique…

Moi, ce qui m’a beaucoup plus fait «tripper» (Et je ne suis pas le seul, parlez-en à l’ami Sylvain Carle), c’est le mur digital ou encore «mur magique» utilisé depuis des mois par John King, de CNN pour sa couverture de la campagne. J’avais vu une première version de cette technologie à la conférence Wired NextFest à New York en octobre 2006. À mon avis, cette technologie est moins spectaculaire que les hologrammes mais ô combien plus efficace.

Une technologie inventée par Jeff Han, fondateur et premier scientifique de la compagnie Perceptive Pixel. Pour vous en convaincre, regardez cette fascinante vidéo sur l’utilisation qu’en fait John King et la montagne d’information qu’il est capable d’en tirer pour les téléspectateurs…

N’en demeure par moins que CNN a prouvé une fois de plus qu’elle avait une longueur d’avance dans l’utilisation des nouvelles technologies dans cette campagne. Et je ne vous parle même pas de son utilisation des médias sociaux tels que YouTube, Twitter et les blogues…

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La vie est faite de ces hasards… et de ces Couche-Tard !

6 octobre 2008

Drôle de hasard…Le 30 avril dernier, à San Francisco, je rencontrais à Web 2.0 Expo, Claude Mallick, Michael Hughes et Scott Gray, tous trois représentant une autre «startup» montréalaise spécialisée dans les avatars 3D générés par les utilisateurs, soit xtranormal.com. J’ai alors fait un billet sur cette rencontre et sur leur produit en version beta, billet que vous retrouverez ICI et le produit ICI.

Scott Gray et Michael Hugues de xtranormal

Quelle ne fut pas ma surprise de les retrouver mélangés à une histoire d’avatars Couche-Tard lors du récent Podcamp Montréal. Vous me suivez ? Non ? Alors voici l’histoire : Lors du récent Podcamp qui a eu lieu à l’UQAM, des participants des USA et du Canada anglais ont découvert nos dépanneurs Couche-Tard et ont initié sur Twitter, une conversation sur le sujet de cette marque allant même jusqu’à créer des avatars personnels avec le logo de la marque pour leur photo dans Twitter.


Bon pour la marque comme l’a d’ailleurs remarqué Michelle Sullivan sur son blogue, Michelle étant une des organisatrices de Podcamp mais aussi participante à cette conversation virale mais surtout à contrat avec xtranormal. Elle est d’ailleurs présentement en campagne de presse pour leur «coming-out» montréalais… Voilà le lien mais attendez, il y a encore mieux :

Ce qui est tout à fait génial dans cette histoire c’est que Michelle s’est servie d’xtranormal pour produire, à date, deux capsules vidéo 3D qu’elle a baptisées les Couche-Tard Chronicles et qui mettent en vedette des participants au dernier Podcamp-Montréal, dont Sylvain Grand’Maison, Wankergirl et Scarborough Dude. C’est hilarant de les voir se donner ainsi la réplique dans un dépanneur Couche-Tard. J’ai hâte à une future capsule mettant en vedette Laurent LaSalle et Isabelle Lopez ! Et pourquoi pas une série sur le Yulbiz ou encore sur webcom-Montréal ?

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Et quand Microsoft Surface refait surface…

15 septembre 2008

C’était en octobre 2006, à New York. Plus précisément au Javits Convention Center où se déroule actuellement la conférence Web 2.0 Expo. J’y étais alors pour l’évènement Wired TechFest, qui cette année, aura lieu à Chicago. J’avais vu alors une foule de gadgets, robots, spères virtuelles et autres avancées technologiques, allant même jusqu’au projet de vaisseau spatial de Richard Branson de Virgin.

surface

Mais ce qui m’avait le plus impressionné, c’était un mur et une table tactile (voir le montage ci-dessus). J’avais eu une démo de la part d’un représentant de Microsoft sur la fameuse table qui est, en fait un ordinateur qui permet de travailler, entre autres, avec Google Earth en 3D. Je n’en avais pas alors parlé sur ce blogue mais avais intégré une photo de la présentation dans une de mes conférences sur le futur du Web.

Le projet d’ordinateur de table de Microsoft a finalement abouti commercialement en mai 2007 avec le lancement de Microsoft Surface. Ce lancement n’a pas eu la couverture des médias traditionnels ou sociaux qu’ont eu le iPhone ou encore la navigateur Chrome de Google. Presque passé sous silence, il était voué, semble-t-il, à sombrer dans l’oubli. Sauf que le semaine dernière, le produit a refait«surface» au TechCrunch50 et fait sensation, entre autres avec les commentaires d’Ashton Kutcher.

Et encore ce matin, voici ce que je lis sur Twitter :

Christophe Lauer CLaueR Ca y est, on a une table Microsoft Surface au MTC de Paris !!! 

Alors là… Plus question de passer sous silence…  Alors voici une démo faite un peu plus tôt cette année à CES 2008 à Las Vegas.

[youtube Zxk_WywMTzc&hl=en&fs=1]

Selon moi, la démo ci-dessus ne rend pas crédit à la partie intéressante et 3D que j’ai vue à New York  et dont vous voyez juste une parcelle des possibilités, surtout en matière de conception architecturale, sur ma photo ci-haut. Intéressant aussi le lien qu’essaie de faire Microsoft entre Surface et l’agonisant ZunePhone. Et vous, vous en pensez quoi ?

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Rencontres de femmes digitales et soirée au Château Giscours…

5 juin 2008

Je reviens aujourd’hui sur deux rencontres faites lors de mon récent marathon bordelais. Il s’agit de rencontres, comme le dit l’une d’entre elles de «femmes digitales», la première étant, bien entendu, Isabelle Juppé. Au-delà des et de nos blogues et de l’intégration du Web 2.0 en entreprise, notre discussion a porté sur deux sujets qui me passionnent : L’intégration des jeux vidéo dans le cursus scolaire et les entrepôts de données…

Lors de notre rencontre-débat à la librairie Mollat, à Bordeaux, j’avais à peine effleuré le sujet du «Digital Game Base Learning» beaucoup plus important, à mon avis, que la simple utilisation des jeux vidéos par les jeunes et de ce que peuvent faire les parents face à ce phénomène en constante croissance… Au restaurant chez Jean, par la suite, j’ai eu l’occasion d’élaborer sur le sujet et celui des entrepôts de données avec Isabelle mais aussi plusieurs autres femmes digitales-blogueuses.

Depuis ma rencontre avec Marc Prensky à New York, je suis profondément convaincu que les jeux tels que World of Warcraft et tous les «Serious games» à venir sont une partie de la solution au décrochage scolaire chez les garçons et aussi une possible réponse au Québec au fort taux de suicide chez ces derniers.

En fait, l’école, comme les entreprises sont en fracture face à la société numérique qui ne cesse de croître et qui, comme une lame de fond, est en train de tout balayer sur son passage. Surtout la relation de hiérarchie et de pouvoir verticaux qui sont à la base même de notre société occidentale et le ciment de ses institutions.

Cette fracture numérique nous mène tout droit à ce que Ray Kurzweil et d’autres, même chez Microsoft, appellent la singularité technologique, la théorie où l’homme et la machine finissent par se rejoindre… Le cerveau humain, selon Kurzweil, sera entièrement «cartographié» d’ici 2020, ce qui permettra, selon lui, l’apparition des cyborgs et des robots humanoïdes mais aussi d’intégrer au cerveau des connexions synaptiques lui permettant de passer de l’univers réel au virtuel et inversément… D’où l’importance, entre autres, du «Digital Game Base Learning». De la science-fiction, tout cela ? Écoutez plutôt la conférence qu’il a donnée à TED l’an dernier.

[youtube IfbOyw3CT6A&hl]

D’un autre côté, Google travaille sans relâche sur son projet d’ordinateur planétaire. Le but non-avoué : Créer une mémoire unique de l’Humanité, une sorte d’Encyclopedia Galactica, imaginée par Isaac Asimov dans sa série Fondation. Pour que cette mémoire prenne forme, Google, Amazon et Microsoft sont en train de parsemer la planète de méga-centres de serveurs, pour l’entreposage de données.

Et c’est là mon second sujet favori : Les usines d’information ou «Information Factories» telles que définies par Wired. Et justement, ce fut mon second sujet d’entretien avec Isabelle Juppé car dans son livre «La Femme digitale», elle consacre plusieurs paragraphes à la nouvelle bibliothèque d’Alexandrie et à son système de stockage des données basé sur la «petabox», une invention de Brewster Khale d’Internet Archive de San Francisco et capable d’engranger 1,5 petabyte de données, ce qui a permis à la bibliothèque égyptienne de numériser et d’archiver 50 milliards de pages Web.

Impressionnant mais bien peu de choses, désolé, quand comparé aux usines de Google, comme celle de The Dalles en Orégon, qui emmagasinent déjà plusieurs centaines de petabytes de données et qui grossissent quotidiennement de plusieurs térabytes de Gmails, de pages MySpace ou Orkut, de cartes et données Gmaps, de vidéos YouTube, de blogues personnels et autres services Web maintenant offerts aux entreprises.

Imaginez la somme de données qui sera bientôt entreposée dans ces usines de serveurs construites souvent dans d’anciennes alumineries alimentées en énergie par des barrages ou centrales capables de produire plusieurs gigawatts d’électricité. Et toute cette capacité maintenant accessible à tous, vous et moi et pas seulement qu’une bibliothèque (le principe de la Longue Traîne et du Web 2.0) pour un milliardième de cent par byte d’entreposage et quelques 10 sous seulement par gigabit/seconde de bande passante !

C’est donc sur ce sujet que s’est terminée notre rencontre qui risque d’être renouvelée en juillet car Isabelle et son mari, Alain Juppé, maire de Bordeaux, seront au Québec pour les célébrations du 400e anniversaire de la ville de Québec.

Lors de cette soirée fin de marathon, au restaurant Chez Jean, j’ai aussi rencontré deux autres femmes formidables. Décidément, les femmes digitales sont de plus en plus présentes dans mon cercle réel et virtuel d’ami(e)s… Il s’agit d’Isabelle Brezzo (tiens une autre…) et de Florence Gauté. Toutes deux sont à les têtes dirigeantes de l’Association PRIMA, une OBSL qui a pour mission de «faire oublier les souffrances de la maladie et de l’hospitalisation chez les enfants en rompant l’isolement, le temps d’une connexion» et travaille au développement de projets plurimédias pour ces enfants.

Dans l’ordre habituel : Isabelle Brezzo, Didier Honno et Florence Gauté, tous trois de PRIMA

Le temps d’une première rencontre et une autre est fixée pour la veille de mon départ. Je vous reparle donc de leur Soirée de Gala qui aura lieu le 4 juillet prochain. J’aurais bien voulu y assister, surtout que le gala aura lieu au Château Giscours, un des grands crus du Médoc…